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12 août 2025
par Hamidou Anne
LE RÉCIT RÉPUBLICAIN FACE À LA VAGUE POPULISTE
Dans l’opposition comme dans la majorité, je suis sidéré de constater le désert républicain qui s’accroît et la volonté de conquérir ou de garder le pouvoir par la violence verbale ou physique
La campagne pour les élections territoriales et les interprétations des résultats qui en sont issus confirment, s’il en était encore besoin, l’abaissement du niveau du débat public. A la vacuité des propositions s’ajoutent des tiraillements puérils sur le camp des vainqueurs et celui des vaincus. Pendant ce temps, l’école républicaine ploie sous les grèves incessantes, les effets du Coronavirus demeurent violents pour des milliers de ménages, les hordes jihadistes sont à nos portes et le vent des putschs militaires souffle sur la sous-région. Mais selon les hommes politiques sénégalais, l’urgence est le décompte du nombre de conseillers municipaux ou la couleur partisane de la carte du pays. C’en est presque terrifiant.
La campagne des municipales et départementales a eu comme fil rouge un débat entretenu par un conglomérat d’hurluberlus sur l’homosexualité. Ils auraient, selon un certain nombre de commentateurs, influé sur la perte par la majorité de certaines collectivités locales. Je n’y crois pas. Mais en revanche, ce que je sais, c’est qu’une alliance s’est dessinée entre ces faux-dévots, excessifs donc insignifiants, et une partie de la classe politique qui ne se situe pas dans l’arc républicain. En l’occurrence je pense au parti Pastef dont les résultats remarquables dans certaines communes confortent mon inquiétude sur une vision politique dangereuse, extrémiste et rétrograde qui pourrait embraser le pays. L’extrême-droite que représente ce parti et certains de ses alliés politiques et au sein de la société, gagne du terrain, c’est indéniable. Ce courant peut mobiliser des jeunes afin de les jeter dans la rue et semer le désordre sur la base de mensonges et de manipulations. Je me suis fait depuis longtemps une religion sur les hommes qui dirigent ce parti. Mais ce qui me chagrine est qu’ils puissent recevoir l’onction de mouvements politiques soucieux de la République et de personnalités connues pour leur sens élevé de l’Etat. Or, on ne discute pas avec l’extrême-droite, on la combat au plan des idées et sur le terrain des luttes sociales, notamment auprès des jeunes dont l’avenir incertain est un terreau fertile aux aventures identitaires.
Je le remarque pour m’en désoler : le combat pour la République n’intéresse plus grand monde. Journalistes, politiques et autres commentateurs s’en limitent à ce qu’il y a plus de abject en politique : le renoncement aux idéaux de la démocratie, la défiance vis-à-vis des institutions, le culte de l’ignorance, l’excès verbal et la sacralisation de la médiocrité. Dans l’opposition comme dans la majorité, je suis sidéré de constater le désert républicain qui s’accroît et la volonté de conquérir ou de garder le pouvoir par la violence verbale ou physique. La responsabilité sur l’état de notre démocratie incombe d’abord au régime dont de nombreux acteurs se soucient si peu de la République, du sens de l’Etat et de la consolidation de la Nation. Le populisme émerge sur le lit des renoncements de ceux qui gouvernent, de leur incapacité à répondre aux aspirations des citoyens. Je constate amèrement au sein de la majorité une lutte des places afin d’accéder aux sinécures que le pouvoir en Afrique sait distribuer, au lieu d’une ambition de servir l’Etat. Une gouvernance, si elle est dépouillée du savoir, de la culture et des idées, court vers la défaite, mais, pire, dans sa chute elle risque de provoquer l’effondrement de la Nation.
Le chef de l’Etat va bientôt remodeler son attelage gouvernemental. La distinction savamment orchestrée par la presse et les analystes, certainement par négligence ou par paresse intellectuelle, entre politiques et technocrates, me semble futile et inappropriée. Au-delà d’un changement d’hommes, il s’agirait à mon avis, de procéder à une réorientation de la marque gouvernementale, de poursuivre les réformes tout en mettant en exergue une volonté de doter cette jeunesse en proie au désespoir, d’outils pour faire face à l’hiver populiste qui s’annonce, prospérant par la manipulation et la duperie.
Les mesures techniques, aussi efficaces soient-elles, me semblent inutiles pour faire barrage à cette vague rétrograde qui se forme au sein du corps social et qui va à l’assaut des institutions. Il s’agit de penser le pays dans une perspective historique, dans la volonté de l’insérer dans un grand récit républicain, au lieu de se limiter à une gestion quotidienne qui, parce qu’elle est dénuée d’ambition, nourrit les velléités populistes et leur projet dangereux.
Notre société, cimentée par la République, est menacée par des fractures internes. Maintenir intacte la Nation doit, au-delà de la technicité, être le fait d’une projection sur l’imaginaire républicain et les grands desseins qui nécessitent une unité, dans la diversité. Un nouveau récit national s’impose : celui d’un pays prêt à faire advenir le rêve d’un Sénégal apaisé et prospère, qui sacralise l’école, la culture, la fraternité et l’humanisme. Il s’agit de bâtir un pays qui ne cède pas à la tentation de la rétractation, mais qui continue à s’ouvrir aux apports fécondants du monde.
Par Guimba KONATE
LA CAN, LES ÉLECTIONS ET LA GRANDE FOIRE AUX MENSONGES
Quelle délivrance ! Quel délice! Un sacre attendu par tout un peuple animé d’une même Foi et tendu vers un même But, atteint par une équipe solide, solidaire, volontaire, talentueuse et patriote
ALHAMDOULILAH, ALHAMDPULILAH , ALHAMDOULIALH Commençons par rendre Grâce au TOUT PUISSANT pour nous avoir gratifié de Sa Miséricorde Infinie en nous permettant de passer d’abord des élections locales acceptables et apaisées ensuite et surtout de nous avoir gratifié du premier trophée de CHAMPION D’Afrique derrière lequel on courait depuis fort, fort longtemps et enfin de mettre à nu LA GRANDE FOIRE AUX MENSONGES que notre pays est en train de devenir. Commençons par le meilleur, le plus « NEKH » . Enfin ! On est CHAMPIONS D’AFRIQUE de football.
Quelle délivrance ! Quel délice! Un sacre attendu par tout un peuple animé d’une même Foi et tendu vers un même But, atteint par une équipe solide, solidaire, volontaire, talentueuse et patriote. MERCI AUX LIONS du Football de nous avoir gratifié d’un tel Honneur et de nous permettre de comprendre qu’au-delà de toutes nos différences, nos divergences, nos différends, nos sempiternelles querelles d’egos et autres « sénégalaiseries », nous sommes TOUS SENEGALAIS et FIERS de l’être. Et nous formons UN SEUL PEUPLE divers, diversifié mais UNIQUE et UNI. JAJEFFETTI.
Sur ce sacre continental, des voix plus autorisées et surtout plus doctes que la mienne ont TOUT dit et très bien DIT. On pourra toujours ajouter à l’intention de nos binationaux qu’ils ont fait le meilleur choix. Car il est clair qu’il est plus facile et plus gratifiant d’être sénégalais de France que Français du Sénégal. N’est-ce pas? Merci, d’avoir montré la voie aux autres, à tous les autres qui hésiteraient encore à rejoindre la Tanière. Il ne reste qu’à féliciter chaudement ces garçons et leur staff pour l’exploit incroyable qu’ils viennent de réaliser en permettant au peuple sénégalais de communier ENSEMBLE dans la joie et l’allégresse, la Nation portée au pinacle. Mention spéciale à Aliou CISSE, le coach qui n’a pas été épargné par les critiques les plus acerbes dont les miennes depuis l’échec de Gabon 2017. Je lui fais mon mea culpa et lui tire mon chapeau pour ce trophée dont il était certainement le SEUL à croire véritablement qu’il pouvait le gagner.
Et il l’a fait. JAJEFF COACH.
Miracles du sport en général et du football en particulier de réussir à gommer toutes les aspérités qui altèrent les relations entre les peuples et entre les habitants d’un même pays. Savourons les retrouvailles de toute la classe politique autour du Président de la République pour célébrer à l’unisson, ce trophée qui nous réconcilie avec nous-mêmes et entre nous-mêmes. Les anciens se souviendront certainement de « la diplomatie des petits pas » de Feu Henri KISSINGER ancien Secrétaire d’Etat US qui, dans les années soixante-dix (70), avait, par l’intermédiaire du tennis de table, réussi à renouer et à lubrifier les relations politiques qui étaient exécrables et très tendues entre la Chine et les USA. Et sans avoir été jamais petits, avec ce trophée continental, nous sommes devenus véritablement UN GRAND d’AFRIQUE. Il reste maintenant à le rester le plus longtemps possible par le travail, la persévérance, le talent, la passion et le ..patriotisme chevillé au corps pour toujours, aller au bout de l’effort : « di dème ba diekh » . Pour l’heure, la fête continue. JAJEFFETTI GAÏNDES. ALHAMDOULILAH.
L’autre événement qu’il faut saluer à sa juste valeur a trait aux élections locales qui se sont tenues le 23 janvier dernier. Il faudra se féliciter de leur bonne tenue malgré toutes les craintes exprimées par nombre de personnes qui avaient à juste titre, des appréhensions quant à leur déroulement normal. Entre les vainqueurs qui jubilent et les vaincus… qui jubilent aussi (Ah oui ! ) chacun en son for intérieur sait pertinemment ce qu’il a eu et DIEU reconnaitra les siens.
La grande leçon, plutôt l’une des grandes leçons qu’on pourra retenir de ces joutes électorales c’est que le peuple commence à comprendre véritablement l’utilité de la carte d’électeur et l’usage qu’on peut en faire. Cela est extrêmement important et tous les acteurs politiques doivent le savoir. Au Sénégal, Il n’est plus possible de mener « les gens en bateau pour des destinations inconnues » pour parler comme le chanteur Tiken Jah car ils ont TOUT compris. « YEWWII Nagnoulène… YEWEKOU NAGNOU, YEWOU NAGNOU ».
De plus en plus, chers politiciens, « à partir de dorénavant et jusqu’à désormais », il vous faudra présenter au peuple, des programmes réalistes, des arguments convaincants et adopter des comportements et des attitudes d’humilité, de respect et d’accessibilité pour bénéficier des suffrages des électeurs. Et pour cela, il n’y a qu’une voie et une seule : travailler, encore travailler, toujours travailler comme disait Père WADE et surtout BIEN travailler. L’autre enseignement de ces locales, c’est que l’ère et le règne de l’argent distribué à hue et à dia et des leaders politiques imposés et improvisés sont révolus à jamais. On a vu des hommes et des femmes sortis de nulle part et croyant pouvoir berner les populations par des actes et des actions de circonstances, se voir laminés comme ce n’est pas possible et dans des fiefs qu’ils croyaient avoir conquis ou plutôt domestiqués par le pouvoir de l’avoir.
Le peuple a bien reconnu et reconnait TOUJOURS ses leaders vrais. Qu’on se le tienne pour dit. Ces deux évènements d’envergure ont aussi mis à nu, un travers détestable et répugnant dans notre pays : La pratique quasi industrielle du MENSONGE sous toutes ses formes. Durant ces évènements, on a aura tout vu et TOUT, TOUT entendu. Vraiment TOUT en termes de MENSONGES EHONTES. Entre les déclarations graveleuses des innombrables « Serignes LOLOU », les prédictions fantaisistes des diseurs et diseuses de bonnes aventures, les divinations absconses des pythonisses du dimanche, les élucubrations fétides des féticheurs païens et les sentences qui se veulent doctes des marabouts ou plutôt « Mares à boue » pour dévaliser Feu Mame Less DIA ; c’est à qui aura débité le plus gros mensonge. Nos oreilles ont vraiment sifflé et nos yeux se sont écarquillés d’incrédulité, de surprise, de dégoût et de désolation devant de telles attitudes qui dépassent l’indécence, et frisent l’irrespect crasse pour les sénégalais que nous sommes. Toutes leurs funestes prédictions se sont révélées TOTALEMENT FAUSSES.
Entre autres grossiers mensonges, ils avaient avancé l’élimination du Sénégal dès le premier tour, FAUX. Ils avaient vu- par la grâce de DIEU - disaient-ils - l’élection dans un fauteuil de certains de leurs candidats, FAUX. On reste partagé entre le paganisme, l’idolâtrie, l’associationnisme voire l’apostasie pour qualifier de telles attitudes débitées en public et Sans une once de HONTE. TERRIBLE. J’ai toujours beaucoup de mal, à voir une personne bien sous tous les rapports, MENTIR avec aplomb et sans gêne ni vergogne et s’en porter bien. TRISTE BIGRE !
Mais quand est-ce qu’on va se décider à légiférer dans ce pays contre des déclamations aussi mensongères et alarmistes mettant en danger jusqu’à la cohésion nationale ? Il faudrait y penser. Car ces actes de divination reposant sur du FAUX sapent le soubassement de notre FOI de croyants et doivent être réprimées avec la plus grande fermeté par une LOI pour mettre un frein à ces plaisanteries de très mauvais goût. Sur ce chapitre, l’émission de sorcellerie passée sur la 2STV avec le sinistre KOUNKANDE qui nous aura assez couillonnés avec son « khar gedj gui » n’est, ni plus ni moins qu’une démonstration démoniaque de pratiques sataniques qui aura fortement heurté nos âmes de CROYANTS.
Le CNRA aurait dû frapper fort pour sanctionner le média incriminé afin de dissuader pareille dérive et empêcher toute récidive pour cause de course malsaine à l’audimat. De la même manière qu’on s’époumone pour criminaliser l’homosexualité, il serait tout aussi bien indiqué de légiférer pour réprimer ces genres de déclarations stupides et dangereuses pour la stabilité sociale de notre pays à certains égards. Le délit de mensonge existe non ? il faudrait l’étendre à ces hurluberlus pour arrêter cette fâcheuse manie de débiter des propos aussi dangereux et INACCEPTABLES.
La VAR nous a saoulés d’images incroyables de toutes sortes d’individus souhaitant le pire à notre pays, leur pays. Mais, on est où là ? Comment peut-on dire que son propre pays, le Sénégal ne va pas se qualifier, ne va jamais gagner la CAN ? Et tant d’autres inepties toutes aussi dangereuses pour la cohésion nationale et s’en tirer à bon compte? Assurément, il y’a urgence à légiférer pour classer de tels actes parmi les actes de haute trahison passibles de peines sévères d’autant plus qu’ils sont FAUX et mensongers. C’est le seul moyen d’arrêter cette spirale grotesque d’individus loufoques qui ne font plus rire avec leurs délires haineux qui sont autant de sornettes qu’on voudrait sentencieuses avec force blasphème en y associant le doux Nom du PLUS HAUT. SIDERANT !!! Il y va de notre survie en tant que Nation. Pour l’heure, la seule satisfaction que l’on peut tirer de cette sarabande des menteurs mis à nu, c’est qu’à force de mentir, ils se décrédibilisent toujours un peu plus et perdent autant de leurs ouailles. Qui, prenant conscience de l’escroquerie intellectuelle et…financière aussi dont ils étaient victimes de ces rentiers de la Foi à la réputation usurpée et surfaite, s’éloigneront sans bruit d’eux et de leur périmètre d’influence.
Pour dire qu’avec ces MENSONGES si grossiers et à répétition, de plus en plus, d’adeptes ou de talibés vont se secouer et se rendre compte que SEUL DIEU SAIT ET PEUT. « Maname, dinagnou yewwekkou, yewwou Te khamner YALLA REKK MOFI NEKK.»
En attendant, LA FETE CONTINUE. ON EST CHAMPIONS D’AFRIQUE ET LES JALOUX VONT SOUFFRIR, MOURIR ET POURIR. VIVE LES LIONS DU SENEGAL ...JAJEFFETTI… Dieu nous garde et garde le Sénégal CHAMPION D’AFRIQUE.
ARMÉE COMMANDANT DE L’ESCADRILLE PRÉSIDENTIELLE, EL HADJ NIANG PROMU GÉNÉRAL
Pilote attitré de l’avion présidentiel « Langue de Barbarie », le colonel El Hadj Niang a été élevé au grade de général de brigade aérienne
Vendredi dernier 11 février 2022, le président de la République Macky Sall, chef suprême des armées, a élevé le colonel El Hadj Niang au grade de général de brigade aérienne. Une promotion qui vient à son heure pour le très discret commandant de bord de l’avion présidentiel qui, à force de voler avec professionnalisme et abnégation, a fini par toucher les…étoiles.
Pilote attitré de l’avion présidentiel « Langue de Barbarie », le colonel El Hadj Niang a été élevé au grade de général de brigade aérienne. Une belle promotion qui vient à son heure puisqu’elle sanctionne le brillant parcours dans l’air et l’espace d’un officier émérite dont le mérite, l’excellence, la compétence et la loyauté sont reconnus par ses camarades d’armes.
Agé d’une cinquantaine d’années, le général El Hadj Niang a grandi entre la banlieue dakaroise (Diamaguène, dans le même quartier que notre directeur de publication qui l’a connu enfant) et Dakar-Plateau où ce fils d’un cadre local de l’ambassade de France a passé une bonne partie de sa jeunesse. D’ailleurs, certains sages de Dakar-Plateau revendiquent avec fierté ce fils prodige comme étant un vrai « Boy Plateau ». La preuve par l’Asc Sandial dont le lycéen El Hadj Niang était un membre très actif comme tout jeune passionné de sport et de culture.
Après avoir obtenu son bac scientifique au lycée Lamine Guéye (Ex Van Vo), El Hadj Niang est admis à Salonde-Provence (France) où se trouve l’école des officiers de l’Air et de l’Espace. Ce, suite à un concours à la fois très sélectif et compétitif. D’ailleurs cette année-là, nous raconte-t-on, El Hadj Niang était le seul et unique Sénégalais admis à l’académie de Salon-de-Provence, une sorte de « Saint-Cyr » chez les officiers de l’air. Dès sa sortie de l’école en qualité de pilote de chasse, puis de transport, le jeune lieutenant Niang intègre l’Armée de l’air. Au fil des années, l’actuel commandant de l’escadrille présidentielle a effectué plusieurs formations et stages de qualification qui l’ont successivement mené aux Usa, en Angleterre, en Chine, au Maroc, en Allemagne, au Brésil, en France etc…
C’est ainsi qu’il a acquis les compétences, les connaissances et les formations requises pour pouvoir piloter plusieurs types d’avions de transport : Twin-Otter, Fokker F 27, Casa, Rallye Guerrier et autres appareils à bord desquels il a fait ses preuves dans l’air… Considéré comme l’un des plus brillants officiers de l’air de sa génération, l’officier de l’air El Hadj Niang est, après plusieurs années de pratique, retourné dans les grandes écoles aéronautiques d’où il est sorti comme pilote de ligne. Autrement dit, il a acquis dans ces écoles la qualification et la compétence à bord de deux marques d’avion de transport de référence : Boeing et Airbus.
Fort d’une expérience et d’une qualification avérées, le tout nouveau général El Hadj Niang est ainsi devenu commandant de bord de l’avion présidentiel depuis plusieurs années.
Le tout nouvel étoilé est un pilote chevronné confirmé qui a à son actif plusieurs milliers d’heures de vol sur divers types d’aéronefs ! Et surtout sur des avions de ligne comme « Pointe de Sangomar », « Pointe Sarène » et « Langue de Barbarie ». Donc en élevant le colonel El Hadj Niang au rang de général de brigade aérienne, le président Macky Sall n’a fait que récompenser le mérite, la compétence et la loyauté d’un brillant et très discret officier de nos forces armées… Toutes nos félicitations au nouveau promu !
POUR ALIOUNE SARR, L’HEURE DES AMBITIONS NATIONALES A SONNÉ
La jubilation du nouveau président du conseil départemental de Thiès, Pape Siré Dia, symbolise le triomphe d’un camp présidentiel sauvé de justesse d’une humiliante Bérézina dans le département de Thiès
Cheikh CAMARA, correspondant permanent à Thiès |
Publication 15/02/2022
N’eut été la partition jouée dans “le Thiès rural”, plus précisément à Notto Diobass, par la coalition de Benno Bokk Yakaar dirigée localement par le ministre Alioune Sarr qui a permis à la majorité présidentielle de remporter le département de Thiès, la coalition présidentielle allait connaître une Bérézina totale. Notto Diobass est en effet l’une des plus grandes communes du département de par sa taille et son poids électoral. Autant au niveau du département de Thiès que dans les instances de l’Alliance des Forces de Progrès (AFP), Alioune Sarr reste incontournable et peut donc se permettre d’entrevoir un boulevard d’ambitions.
La jubilation du nouveau président du conseil départemental de Thiès, Pape Siré Dia, symbolise le triomphe d’un camp présidentiel sauvé de justesse d’une humiliante Bérézina dans le département de Thiès. La majorité présidentielle a été sauvée de justesse d’une humiliation politique grâce l’apport décisif “du Thiès rural”.
Et l’un des plus grands artisans de la victoire du camp présidentiel au niveau du stratégique département de Thiès, c’est le maire de Notto Diobass, le ministre Alioune Sarr. Après les élections locales du 23 janvier dernier, l’heure est aux comptes pour les leaders et responsables politiques des différentes coalitions et organisations. Si, au niveau national, Yewi Askan Wi, la coalition la plus radicale de l’opposition, a réussi à bousculer le mastodonte Benno Bokk Yaakaar dans plusieurs villes, il n’en demeure pas moins que la majorité présidentielle a raflé l’essentiel des collectivités territoriales du pays. BBY gagne 38 départements sur 46 et 527 communes sur les 557 que compte notre pays. Malgré la fausse note de la ville de Thiès où BBY a perdu les trois communes (Est, Ouest et Nord) et la mairie de Ville, la coalition présidentielle gagne 10 des 15 communes du département et remporte donc le scrutin départemental.
En dépit de la déroute du Rewmi dans ce qui fut son fief incontesté jusque là, BBY a su compter sur des leaders forts dans le « Thiès rural ». Lesquels ont gagné dans leurs communes avec des scores sans appel ce qui a permis à la coalition de la majorité présidentielle de renverser la tendance et de gagner le département. De ce point de vue, la commune de Notto Diobass, l’une des plus grandes du département de par sa taille et son poids électoral, a été décisive dans l’apport de voix qui ont permis de renverser la tendance.
Dans cette commune, la coalition BBY, sous le leadership du ministre du Tourisme et des Transports aériens, Alioune SARR, a gagné haut la main avec 6348 voix loin devant la principale coalition de l’opposition qui n’a récolté que 1719 voix. Le candidat de la coalition BBY devance ainsi la liste de YAW de 4946 voix, un écart important qui a fortement contribué à la victoire au niveau départemental de BBY sur Yewwi Askan Wi. Cet écart a permis à BBY, d’une part, de combler le gap des 3000 voix d’avance de Yewwi Askan Wi dans les 3 communes et la Ville de Thiès et, d’autre part, de gagner en définitive le département avec plus de 1500 voix.
UNE AVANCE SÉRIEUSE DANS LA COURSE À LA SUCCESSION DE MOUSTAPHA NIASSE
Avec la débâcle du Rewmi d’Idrissa Seck et des ténors de l’APR, cette victoire de Alioune SARR à la tête de la commune de Notto Diobass en fait de facto un leader incontournable surtout en cette veille de législatives dans un département âprement disputé. En effet, Benno Bokk Yaakaar dispose avec lui d’un homme d’une très grande dimension dans le département de Thiès, un homme capable de permettre à cette coalition d’engager les prochaines législatives avec plus d’optimisme et de confiance, en s’appuyant notamment sur son sérieux et son travail remarquable dans l’attelage gouvernemental. Un boulevard s’ouvre à Alioune SARR, artisan majeur de la victoire de BBY dans le département. Secrétaire général de la Délégation de l’Alliance des Forces du Progrès du département de Thiès, la montée en puissance de Alioune SARR conforte son leadership incontestable au sein de son parti et lui permet d’avoir une avance sérieuse dans la succession de Moustapha NIASSE.
Principal responsable politique de l’AFP à disposer d’une base politique importante, maire d’une grande commune de soixante mille habitants, ministre depuis 2013, Alioune Sarr dispose de tous les atouts pour reprendre le flambeau après Moustapha Niasse, mais aussi pour porter haut le flambeau de BBY dans la région de Thiès.
EDITORIAL
CONVICTIONS PARTAGEES
La fée s’est penchée sur le berceau des Lions. Pour revivifier des âmes assoupies, ces jeunes « fauves », joueurs aux talents multiples, ont décroché la timbale par une percussion de jeu jamais produite auparavant.
La fée s’est penchée sur le berceau des Lions. Pour revivifier des âmes assoupies, ces jeunes « fauves », joueurs aux talents multiples, ont décroché la timbale par une percussion de jeu jamais produite auparavant. Tout un peuple en liesse leur en a su gré de ces instants jubilatoires, sorte de folie messianique. La promesse d’un monde meilleur se lisait sur les visages épanouis de tous les âges confondus.
En un mot, le pays avait besoin d’air pour respirer. Le Bonheur, impossible à mesurer, se déchiffrait plus aisément tant la prouesse fut si grande qu’elle a été saluée par des puristes du ballon rond. Près d’un milliard de téléspectateurs ont suivi la finale de cette CAN new look, un des évènements sportifs mondiaux les plus regardés de la planète. Avec cette coupe si convoitée et conquise de haute lutte, le Sénégal a accru sa visibilité à une plus vaste échelle.
La victoire a mis du temps à se dessiner. Néanmoins elle est porteuse d’espoirs et de perspectives. Elle enclenche une série de dynamiques. De l’avis d’expert, une révolution peut très vite s’amorcer avec un regard neuf sur l’univers foot et son impact réel sur la vie de tous les jours.
En gagnant deux places dans le classement FIFA, le Sénégal entre non seulement dans le club des 20 mais, mieux, il conforte sa position grâce à la performance de l’équipe au cours de l’équipée camerounaise de la CAN 2021. Avec ce succès éclatant, le regard condescendant s’inverse pour devenir admiratif. Les acquis de l’expérience convertis en forces accroissent la puissance sportive du Sénégal.
Tout change depuis le 6 février. Et du coup, les Lions de la Teranga dominent les situations en même temps qu’ils maîtrisent les.... terrains. Ce vent, déjà favorable, va davantage souffler en direction d’autres succès attendus. Qu’est-ce que la NBA (basket américain) a à voir avec le football ? Par la magie de la télévision et du plaisant jeu des Sénégalais, une grosse vedette du championnat Us a craqué pour Sadio Mané.
Cette star des planchers est séduite par le caractère de l’enfant de Bombali qui dégage une forte personnalité. En définitive, le cœur se desserre. Par l’effectif qui la compose, l’équipe nationale a de solides arguments pour prospérer encore. Elle a les ressources et les moyens pour enrayer ses imperfections et se bonifier au fil des rencontres à venir.
La peur et la menace changent de camp du fait de ce mental de gagneur qui s’empare des joueurs. L’encadrement n’est pas en reste. Le staff réunit des dirigeants accomplis, militants du football depuis leur plus jeune âge et très en phase avec les évolutions et les exigences de la haute compétition.
Rien de ce qui touche au football n’est étranger aux membres de la Fédération sénégalaise rompus aux négociations, aux préparations et aux facéties de l’antijeu indétectable à l’œil nu. Ces pratiques, néfastes, -pourquoi le nier- existent toujours dans les instances footballistiques du continent.
De l’aéroport à l’hôtel en passant par l’itinéraire ou les entraînements à huis clos, nombre d’équipes africaines vivent de petites misères imputables aux indélicatesses de certains hôtes. Aucune équipe n’est à l’abri de ces agissements qui faussent le jeu pour de fallacieux prétextes d’enjeux avancés par de vrais faussaires.
Le prochain match des Lions face à l’Egypte suscite déjà des craintes en raison des obstacles qui peuvent se dresser sur le chemin des qualifications au mondial. Réputés tricheurs, les Pharaons empêchent l’adversaire d’évoluer sur sa vraie valeur. En tuant le jeu par le faux-jeu ils ôtent au football son charme, la création, la construction, l’offensive, la tactique et la stratégie.
Tous ces éléments sont constitutifs des facteurs de succès tant pour contenir les assauts que pour déjouer les pièges. En vérité, les ressorts du football sont inépuisables. L’époque bouscule la discipline qui obéit de plus en plus à des techniques sophistiquées : gestion des effectifs, mobilisation des moyens, découverte précoce de talents, plans de montée en puissance.
Les rivalités ne concernent pas que les « onze »sur le terrain. Elles opposent aussi les techniciens, chacun avec sa pensée sportive, son projet et aussi et surtout son « banc ». Cet aspect, hier négligé, devient vivant et relève désormais d’un exercice pointu. Une équipe dotée d’une profondeur de « banc » a toutes les chances de faire la différence ou de garder la distance.
Tout au long de son prodigieux parcours Le Sénégal s’est illustré par la qualité des remplaçants dont la déconcertante facilité d’adaptation prouve le bel esprit d’engagement qui prévaut. Bien évidemment, pour maintenir sa côte, l’équipe travaille ses actions d’influence en structurant ses atouts propres : la cohésion, l’esprit de corps, la rigueur, la performance et le maintien dans le haut niveau.
D’aucuns disent que les fiches d’informations de Aliou Cissé sont de très bonne facture. Il a une connaissance intime de la haute compétition. Il a plusieurs cartes en mains. Il sillonne le monde pour jauger l’état de forme des joueurs. Cissé a le sens de l’anticipation duquel découlent les bons choix qu’il opère suivant les nécessités. Pour avoir pensé au plus tôt à ce qui assure les victoires de demain, Alioune Cissé administre la preuve que la méthode gagnante s’éprouve d’abord.
Par Serigne Saliou GUÈYE
VICTOIRE DU BULLETIN BLANC À TOUBA, L’IMPLICATION DÉCISIVE DE CHEIKH ABDOU BARA DOLLY
Ce qui caractérise la ville de Touba, c’est le vote univoque chaque fois que des élections locales y sont organisées. De coutume, une seule liste est présentée à ce type de scrutin et il s’agit de celle du pouvoir parrainée par le khalife général
Ce qui caractérise la ville de Touba, c’est le vote univoque chaque fois que des élections locales y sont organisées. De coutume, une seule liste est présentée à ce type de scrutin et il s’agit de celle du pouvoir parrainée par le khalife général des Mourides. On l’appelle trivialement la « liste (de) Serigne-bi ». Cette absence de listes concurrentes s’explique par le souci du Khalife d’éviter des dissensions politiques au sein de la capitale du Mouridisme.
Le vote dans la ville de Touba est spécial parce que ne reposant sur aucune disposition du code électoral. Les femmes sont exclues du conseil municipal pour des raisons religieuses. Ce bien que le code électoral, en son article 266, soit formel : « Chaque liste doit respecter la parité ». La liste ne respectant pas cette parité n’est pas recevable comme l’indique l’article 250, alinéa 2 du code électoral. L’exception qui confirme la règle est celle de Touba qui, en dépit du fait qu’elle ignore superbement l’obligation de respecter la parité, est recevable sans aucune contestation possible. En sus, les électeurs de Touba n’ont pas le droit de choisir librement leur maire. Leur édile leur est imposé. Ce qu’il faut savoir, d’ailleurs, c’est que la liste dite de Serigne-bi n’est pas confectionnée par le Khalife général. C’est plutôt son entourage de ce dernier et des représentants du président de la République dans la ville sainte qui mettent leurs proches sur ladite liste. De tout temps, c’est toujours un intense lobbying qui est mené pour confectionner la liste Serigne bi.
L’actuel maire apériste de Touba, Abdou Lahad Ka, exerce cette fonction alors qu’il ne jouit d’aucune légitimé populaire. Seuls 29 électeurs ont voté pour lui contre 103 bulletins blancs et plus de 300 mille abstentions. Et pour montrer que le sieur Abdou Lahad Ka ne bénéficie pas de la confiance des populations de Touba, le député Cheikh Abdou Bara Dolly Mbacké, candidat à la commune de Mbacké, a demandé aux populations de Touba d’exprimer leur désaffection par rapport au maire sortant en allant voter pour le bulletin blanc. Ce qui a été fait même si les abstentionnistes ont remporté la palme du rejet du choix de l’entourage du Khalife Une autre localité religieuse, Mpal, a emboité le pas à Touba. Là-bas aussi, une seule liste (celle de Bennoo) bénie par le khalife de la commune de Mpal a été soumise aux votants.
Mais à la différence de Touba, il n’y a pas eu de billets blancs. Ce qui fait que le vote a été à sens unique. Dans la capitale du mouridisme, contrairement aux autres années, à côté du bulletin unique de Bennoo Bokk Yaakaar (BBY), il y avait le bulletin blanc. Et comme le préconise l’article 75 du code électoral, il y a autant de bulletins blancs que de bulletins marron-beige. Il faut rappeler que le vote blanc est un acte citoyen qui se distingue de l’abstention. L’électeur se déplaçant jusqu’à son bureau de vote, exprime une volonté politique de participer au scrutin pour dire son refus de choisir le ou les candidat(s) en lice. Le vote blanc majoritaire des populations de Touba indique une volonté de participer au débat démocratique tout en exprimant un refus du choix proposé. Son message politique est clair et n’autorise qu’une seule interprétation : « le candidat Abdou Lahad Ka ne nous convient pas ».
Et Serigne Abdou Bara Dolly Mbacké, originaire de Touba, donc concerné par la gestion de cette grande ville, a non seulement battu campagne pour conquérir la mairie de Mbacké mais a aussi incité les populations de sanctionner Macky Sall à travers son représentant local, l’édile sortant Abdou Lahad Ka. Macky Sall s’est enorgueilli d’avoir mis Touba dans sa poche lors de l’inauguration de l’hôpital de Touba. Aujourd’hui, après la campagne ardemment menée par le député Serigne Abdou Bara Dolly Mbacké, le président Macky Sall s’est rendu compte que la ville de Touba lui a tourné le dos. Avec 78 % des suffrages exprimés, le vote blanc préconisé par Serigne Abdou Bara a triomphé devant les bulletins marron-beigne qui n’ont engrangé que 22 % des votes.
Selon le député de Bokk Gis Gis, Macky Sall pensait que les faveurs financières et foncières accordées à une camarilla maraboutique, que la réalisation de l’autoroute Ila Touba d’un coût de 400 milliards et que le nouvel hôpital de niveau 3 Cheikh Ahmadou Bamba d’un coût de 40 milliards F CFA, doté d’équipements de dernière génération et d’une capacité d’accueil de 300 lits…bref que tout cela allait lui valoir la sympathie — et donc les suffrages — des populations de Touba. Et ce, surtout après le mariage de Mbourou ak Sow (Macky-Idy). Lors de la dernière présidentielle, en effet, Idrissa Seck avait remporté haut la main les élections à Touba en ayant engrangé 129.724 voix soit 57,62 % des suffrages, devant Macky Sall et Ousmane Sonko totalisant respectivement 67.745 voix, soit un taux de 30,09 %, et 12 686 voix, soit 5,63 %.
Par la magie de l’arithmétique politique, Mbourou et Sow pensaient qu’ils allaient faire le plein dans la capitale du mouridisme. Erreur ! Car, sur les 400 000 inscrits de Touba, seuls… 132 électeurs se sont déplacés pour voter. Croire qu’ils allaient plébisciter la liste de Benno Bokk Yaakar (BBY), c’était en effet sous-estimer la conscience citoyenne et la maturité démocratique des électeurs de Touba qui ne sont pas du bétail électoral malléable, taillable et corvéable à merci. Touba, une commune dirigée par un maire qui n’a pas la confiance des populations Au moment où la coalition BBY récoltait 29 votes, le bulletin blanc se taillait la part du lion avec un score de 103 voix. Ce qui montre que les électeurs de Touba ont tourné le dos à la coalition Mbourou ak Sow. Ils ont préféré massivement s’abstenir. D’ailleurs, cette abstention, qui n’a pas la même signification qu’une abstention dans un scrutin où les candidats sont multiples, est une autre forme de déni du choix de l’entourage du Khalife. Pour Cheikh Abdou Bara Dolly, aujourd’hui, la commune de Touba va encore être dirigée par un maire qui ne bénéficie pas de la confiance de ses populations.
D’ailleurs Serigne Fallou Mbacké, président du Conseil départemental, a demandé, au lendemain du triomphe du bulletin blanc et de l’abstentionnisme, au maire réélu de rendre le tablier puisque les populations qu’il est censé diriger lui ont tourné le dos. Le résultat de la dernière élection locale est un motif pour repenser la liste Serigne-bi dans la confection de laquelle le Khalife n’a aucune prégnance. Car c’est son entourage qui se revêt du manteau califal pour imposer les choix du président de la République dans la ville sainte.
Enfin pour Serigne Cheikh Abdou Bara Dolly, les électeurs de la capitale du mouridisme, qui ont gagné en maturité, comprennent de plus en plus que le vote est un choix puisé du tréfonds de leur conscience. Par conséquent, ils n’hésiteront pas en pareille occurrence — celle d’un choix imposé — de s’abstenir massivement ou de s’exprimer à travers le bulletin blanc.
NOUS AVONS CONVAINCU SALIF SADIO QU'IL N'AVAIT PAS INTÉRÊT À GARDER LES 7 SOLDATS
Une fois de plus, le Groupe de Réflexion pour la Paix en Casamance (GRPC) de Robert Sagna a joué un rôle déterminant pour faire fléchir Salif Sadio comme en 2011
Jean Diatta, Correspondant permanent à Ziguinchor |
Publication 15/02/2022
On en sait un peu plus sur les différentes démarches qui ont été menées en direction de Salif Sadio, le chef d’Atika, la branche armée du Mfdc pour obtenir la libération de nos sept soldats qui étaient entre les mains des indépendantistes depuis plus de deux semaines suite aux violents affrontements survenus le mois dernier à la frontière gambienne.
Une fois de plus, le Groupe de Réflexion pour la Paix en Casamance (GRPC) de Robert Sagna a joué un rôle déterminant pour faire fléchir Salif Sadio comme en 2011 quand il avait accepté de libérer huit soldats sénégalais qu’il avait faits prisonniers lors de deux affrontements qui avaient eu lieu dans les départements de Bignona et de Bounkiling entre ses combattants et l’armée.
Selon Robert Sagna, le GRPC a vite fait d’entreprendre des démarches dès que l’incident est survenu pour tenter de convaincre le chef d’Atika qu’il n’était pas de son intérêt de continuer à retenir ces soldats qui sont certes sénégalais mais qui étaient dans une mission internationale.
De l’avis de l’ancien ministre d’Etat sous le président Abdou Diouf, cet argument a dû convaincre Salif qui, lui-même, a dit à qui veut l’entendre qu’il n’a pas affaire à la CEDEAO mais plutôt au Sénégal et à son armée. « Oui, dans le cadre de nos activités au niveau du GRPC, nous avons envoyé des émissaires auprès de Salif Sadio pour plaider pour la libération de ces 7 soldats. Et comme lui-même l’a dit, il a indiqué qu’il n’a pas affaire avec la CEDEAO mais qu’il a affaire avec le Sénégal et à son armée et que ce sont ces gens-là, même si c’est des militaires sénégalais de la CEDAO, qui sont entrés dans son périmètre. Ce qui a entraîné la confrontation et malheureusement des pertes de vies humaines et la prise des otages en question qu’il vient de libérer aujourd’hui. Forts de ça, nous lui avons fait comprendre qu’il n’avait justement pas intérêt à les garder vu que, lui-même le reconnaît, il n’a pas affaire avec la CEDEAO même si les militaires sont certes de nationalité sénégalaise mais ils étaient en exercice dans une activité internationale au sein d’une armée internationale qui est la CEDEAO’’, révèle Robert Sagna.
Poursuivant, le président du GRPC confie que : ‘’L’autre élément à noter c’est que ce n’est pas un affrontement qui est dû à une tentative d’attaque de son armée, de ses combattants, c’est un motif qui n’a absolument rien à voir avec l’objet pour lequel, eux, ils sont dans la brousse. Là il s’agissait d’un problème d’exploitation clandestine du bois. C’est un camion chargé de coupes de bois qui a fait l’objet de poursuite et ils sont entrés dans son camp et cela a entraîné la déflagration que voilà. Donc cela n’a rien à voir avec la lutte pour l’indépendance de la Casamance. La CEDEAO n’est pas engagée dans la lutte contre le Mfdc. Il faut considérer que c’est un incident malheureux, c’est tout à fait accidentellement qu’ils sont entrés dans son camp, mais ce n’était pas prémédité. Ce n’était pas une opération organisée par la CEDEAO pour aller l’attaquer, ces soldats sénégalais ont poursuivi des clandestins qui exploitaient le bois. Donc rien que ce motif a pu lui faire comprendre qu’il n’y a pas une agression contre ses combattants. Voilà un peu les arguments que nous avons formulés. Je crois qu’il a bien compris que c’était totalement accidentel et il nous a rassurés. A travers nos émissaires, il nous a rassurés qu’il allait libérer incessamment les otages. Et avant-hier (samedi), il a envoyé dire qu’il allait les libérer ce lundi’’.
Robert Sagna précise toutefois que d’autres parties comme la Gambie, la Croix Rouge et la CEDEAO se sont impliquées dans les négociations pour obtenir ce résultat. Il souligne que lors de la libération des soldats, il y avait une délégation de la CEDEAO, venue d’Abuja, et une autre de la Croix rouge tout comme San Egidio. Par ailleurs, interpellé par nos soins, le président du GRPC a confié que, en 2011, c’est l’ancien président gambien Yaya Jammeh qui lui avait facilité la tâche en s’impliquant pour faire libérer les huit soldats sénégalais que Salif Sadio détenait aussi. Jammeh révèle que Jammeh, après avoir récupéré ces soldats et les avoir habillés, avait voulu qu’il les conduise jusqu’à Dakar par l’avion qui avait été affrété pour les y conduire, mais il se trouvait qu’il avait des tâches urgentes à Ziguinchor. Des tâches qu’il avait suspendues pour aller diligenter la libération des soldats comme le voulait le natif de Kanilaï qui l’avait personnellement appelé au téléphone pour qu’il rallie dare dare Banjul alors qu’il faisait cap sur Ziguinchor par le bateau.
LEGISLATION SUR LES AIRES MARINES PROTEGEES, LES PAYS LITTORAUX PLAIDENT POUR UNE POLITIQUE COMMUNE
La protection de l’écosystème nécessite une motivation supplémentaire pour accentuer les efforts en matière de conservation de la biodiversité.
La protection de l’écosystème marin est un devoir pour l’homme qui agresse de plus en plus la nature, entraînant un dérèglement de l’écosystème. Pour mettre en place une politique commune légiférant sur les aires marines protégées, le secrétariat de la coordination des projets à la convention d’Abidjan tient une rencontre de 3 jours à Saly.
La protection de l’écosystème nécessite une motivation supplémentaire pour accentuer les efforts en matière de conservation de la biodiversité. C’est ainsi que lors de la COP13 tenue en décembre 2021, les Etats parties ont adopté la décision 13/5 portant élaboration d’un protocole additionnel à la Convention d’Abidjan sur les aires marines protégées (AMP). Son objectif est de doter la Convention d’un outil permettant de mieux protéger les ressources océaniques et côtières et d’enrayer, ou tout au moins ralentir la perte de la diversité biologique face aux pressions et aux menaces en tous genres, principalement du fait des activités humaines : surpêche, exploration et exploitation minière, rejets illicites, chalutage de fond, introduction d’espèces envahissantes. Pour élaborer un tel plan, le Secrétariat exécutif s’est réuni à Saly.
A cette occasion, le Mauritanien Abdoulaye Diagana, coordonnateur des projets à la convention d’Abidjan, a insisté sur l’urgence d’élaborer un protocole commun des 22 pays membres, de la Mauritanie à l’Afrique du Sud. «Cette rencontre est importante en ce sens qu’elle permet l’élaboration du protocole à la convention d’Abidjan auquel nous travaillons depuis quelques mois déjà et qui est appuyé par une décision de la COP qui a eu lieu à Brazzaville virtuellement en décembre dernier, et qui demande à la convention de doter la région d’une nouvelle aire marine protégée. D’autant que avons constaté qu’il y a lieu d’harmoniser sur ce qu’on attend, sur ce qui se dit aire marine protégée dans notre région, et aussi de fixer des standards pour que tous les pays de la sous-région, à partir de l’Afrique du Sud jusqu’à notre pays, puissent tomber d’accord sur la meilleure façon de protéger les espaces qui se trouvent dans les zones marines et côtières.»
A l’en croire, il y a une diversité à préserver et qui va permettre à chaque espèce de jouer son rôle pour faire marcher l’écosystème. «Quand on était en confinement, les animaux qui ont été chassés de leur espace sont revenus sur leur espace qui leur a été volé. Il faut laisser ces espèces vivre, car cela va permettre à nos enfants de vivre et de voir des choses que nous avons héritées des générations précédentes et de disposer de ressources, parce que qui dit aire marine protégée dit aussi aire qui permet aux poissons et aux mammifères marines de se protéger», indique Abdoulaye Diagana.
Pour sa part, le Directeur de l’Environnement et des Etablissements Classés (DEEC) du Sénégal estime que le Sénégal est sur la bonne voie.
De l’avis de Baba Dramé, «cette rencontre est très importante parce qu’elle réunit les pays membres de ladite Convention pour échanger sur le protocole qui doit être un instrument d’intégration dans les différents pays. Nous sommes obligés de réunir la condition écologique minimale à travers les parcs nationaux».
«IL N’EST PLUS QUESTION DE LAISSER LE PARTI SERVIR DE TREMPLIN POLITIQUE AUX AUTRES»
Abdoulaye Diouf, SG de La Convergence Patriotique pour la Justice et l’Equité (CPJE/Nay leer) a parrainé plusieurs listes à travers le pays, lors des dernières élections locales
A l’issue des dernières élections locales, 11 maires ont été élus sous la bannière de la convergence Patriotique pour la Justice et l’équité (Cpje/nay leer). Parmi eux, figure Demba Diop dit Diop Sy qui a été deux fois député sous cette bannière en plus d’avoir été élu maire de la commune de Tivaouane. Mais selon le secrétaire général de la Cpje, Dr Abdoulaye Diouf, «il n’est plus question de laisser le parti servir de tremplin politique aux autres».
La Convergence Patriotique pour la Justice et l’Equité (CPJE/Nay leer) a parrainé plusieurs listes à travers le pays, lors des dernières élections locales. Cette liste a permis à Demba Diop dit Diop Sy de décrocher deux mandats parlementaires, mais aussi de diriger la commune de Tivaouane. D’ailleurs, son nom est toujours lié au parti par l’opinion publique. Et le secrétaire général du parti, par ailleurs professeur-visiteur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), Dr Abdoulaye Diouf, d’expliquer : «Nous savons que Diop Sy que j’ai personnellement choisi pour en faire le président d’honneur est quelqu’un de bien. Mais désormais, tous ceux qui pensent qu’ils pourront utiliser des raccourcis pour être investis sur les listes de la Cpje peuvent se détromper. Il n’est plus question de laisser le parti servir de tremplin politiques aux autres».
Lors des dernières élections locales, renseigne Dr Abdoulaye Diouf, 11 maires ont été élus sous la bannière de la Cpje, mais pour lui, il n’est plus question de laisser des gens se sucrer sur son dos, d’avoir des strapontins et lui tourner le dos, alors que les membres n’arrivent même à être des conseillers faute de moyens. «Depuis la création du parti, beaucoup de politiciens l’ont utilisé pour être élus maires, députés, adjoints au maire, conseillers municipaux ou départementaux, alors que les membres fondateurs qui, depuis 2009, avaient pris leurs responsabilités pour le créer, n’ont jamais été même conseillers dans une commune. Il est indiqué dans le préambule que la Cpje est un argument fort pour contribuer à l’alternance, mais aussi et surtout être la voix des sans voix.
En 2021, lorsque Demba Diop dit Diop Sy voulait participer aux élections et qu’il n’avait pas de cadre réglementaire, le parti l’a parrainé pour lui donner cette opportunité. Et c’est ainsi qu’il a été élu député à deux reprises. Maintenant, ce n’est plus possible, surtout avec les échéances à venir, de mettre quelqu’un sur les listes de la Cpje, sans que la question ne fasse l’objet d’un consensus. Toute liste qui sera déposée lors des prochaines élections législatives passera entre mes mains, en tant que dépositaire légitime et légal qui détient le cachet et la signature du parti», a soutenu Dr Abdoulaye Diouf qui a décidé d’être élu dans le cadre de son parti. Au niveau de la commune de Thiès-Est, renseigne-t-il, la Cpje a fait une campagne électorale catastrophique par manque de moyens, au moment où des gens qui ont utilisé le parti étaient dans de bonnes conditions. «Ce qui leur a permis d’être élus», affirme le leader de la Cpje.
COMMENT LA CPJE A ETE CREEE
«Cela ne se passera plus ainsi, lors des prochaines élections législatives, personne ne pourra faire les investitures, si cela n’émane pas de moi. Je serai désormais le dépositaire de toute liste du parti», signale-t-il.
A l’en croire, les investitures se feront de manière consensuelles et les membres fondateurs du parti seront privilégiés, en lieu et place des gens qui usent de raccourcis dans le seul but d’être élus. «Et tout sera fait pour ne pas élire des députés qui iront à l’Assemblée Nationale pour dormir, parce qu’ayant des difficultés à comprendre les textes réglementaires qui sont en vigueur à l’Hémicycle. Nous veillerons à avoir des députés capables de porter la contradiction, avec un programme qui est l’émanation des masses populaires», clame-t-il. Par ailleurs, il a promis de revoir son compagnonnage avec Benno Bokk Yaakaar. Il n’exclut pas de quitter cette coalition si le schéma actuel continue.
Revenant sur les circonstances de la création du parti, il déclare que la Cpje est l’émanation du Comité d’Initiatives pour un ras-de-marée bleu (CIRAMB), porté sur les fonts baptismaux par un groupe d’intellectuels, suite à l’alternance de 2000, pour mieux accompagner le Président Abdoulaye Wade. Mais à un moment donné, le mouvement s’est transformé en un cadre très limité pour atteindre les objectifs, car ne permettant pas de participer aux enjeux électoraux. C’est ainsi que le CIRAMB est transformé en parti en devenant la Convergence Patriotique pour la Justice et l’Equité (CPJE).
En 2004, suite à la brouille entre Idrissa Seck et Me Abdoulaye Wade, «nous avions considéré en tant que Thiessois que Idy était victime d’une injustice. C’est ainsi que nous avions décidé d’ajouter « Nay leer » à l’appellation du parti pour demander que les accusations portées contre l’ancien Premier ministre soient prouvées ou qu’il soit blanchi dans le cas contraire. Le récépissé a été délivré le 14 janvier 2009».
STRATÉGIE NATIONALE PORTUAIRE, LE DG DE L’ANAM FIXE LES GRANDES ORIENTATIONS
Le Sénégal doit construire sa stratégie nationale portuaire autour des zones industrielles adossées aux ports pour une meilleure attractivité et une plus grande compétitivité
Saly-Portudal (Mbour), 14 fév (APS) - Le Sénégal doit construire sa stratégie nationale portuaire autour des zones industrielles adossées aux ports pour une meilleure attractivité et une plus grande compétitivité, estime le directeur général de l’Agence nationale des affaires maritimes (ANAM)
Pour que le portuaire puisse apporter sa contribution au Produit intérieur brut (PIB), la stratégie nationale portuaire doit être construite autour des zones industrielles adossées aux ports pour générer l’industrialisation et la massification des productions et produits constitutifs du fret retour, a indiqué Massamba Edouard Achille Guèye.
Cette perspective est une "condition sine qua non de la compétitivité et de l’attractivité de la destination Sénégal, a indiqué M. Guèye, lors de la cérémonie de lancement du processus d’élaboration de la stratégie nationale portuaire (SNP) du Sénégal, lundi, à Saly-Portudal (Mbour).
’’C’est de cette manière que le portuaire pourra réaliser sa contribution additionnelle au PIB et jouer le rôle nouveau attendu du secteur, c’est-à-dire devenir moteur de l’économie nationale’’, a-t-il soutenu.
Le commerce maritime sénégalais est selon lui "marqué par un déficit des flux de marchandises, avec des importations massives et des exportations laissant une forte marge d’amélioration’’.
Cela se traduit par le fait que l’outil portuaire se trouve à la remorque des secteurs productifs, a souligné le DG de l’Agence nationale des affaires maritimes, avant de se projeter sur les performances que devraient induire les capacités nouvelles de la plateforme portuaire du Sénégal.
Il a évoqué, à ce sujet, les "efforts exceptionnels" consentis par les pouvoirs publics pour doter le Sénégal de deux grands ports en eaux profondes (Bargny-Sendou et Ndayane), en plus de celui de Foundiougne-Ndakhonga et "d’autres à venir certainement".
S’y ajoutent les référentiels de politiques publiques, notamment le Plan Sénégal émergent (PSE) et le PNADT, le Plan national d’aménagement et de développement territorial.
Au-delà, la pluralité de la plateforme portuaire sénégalaise devrait lui permettre de prendre en compte, outre les transports maritimes, l’activité de plaisance et de pêche mais aussi le soutien à l’offshore, nouvelle composante du maritime sénégalais, a dit M. Guèye.
’’Dans ce cadre, nous devrons nous souvenir du rôle fondamental de la pêche afin de lui offrir une infrastructure portuaire maillant le territoire national pour maintenir en l’améliorant le statut de premier poste pourvoyeur de devises et de valeur ajoutée par la transformation des produits dans la plateforme portuaire’’, a-t-il ajouté.
Dans cette perspective, il considère que le tourisme, secteur majeur de l’économie sénégalaise, est appelé à s’appuyer sur le développement de la plaisance nautique pour renforcer son offre et sa carte de services.