Pendant un grand nombre d’années, j’ai emprunté ou plutôt « loué » mes passages sur l’autoroute de l’Avenir que nous a léguée Me Wade.
Quand le prédécesseur de Macky Sall nous vendait son projet, il nous assurait que nos poches ne seraient jamais trouées. Vous savez sans doute que les promesses politiciennes n’engagent que ceux qui y croient. Et quelle n’a été ma sidération quand j’ai appris que les gérants de l’autoroute ne nous fourguaient que mille francs CFA sur leurs bénéfices phénoménaux.
Et si donc aujourd’hui ils consentent à réviser ce prix très symbolique pour des millions de francs, ils doivent être vraiment bien repus ou tout comme. Nous savons tous que ces investisseurs ne sont point des enfants de chœur. Pour gagner des marchés, ils sont prêts à tous les arrangements avec des décideurs locaux ; ce qui a le don d’alourdir les coûts finaux de ces projets. Aux cris de l’opposition qui s’indigne de ces coûts exorbitants, des panacées de réponse sont servies pour les justifier par les gouvernants. Et vogue la galère ! Est-il normal que nos dirigeants se sucrent sur tous les projets à réaliser dans ce pays ?
La réponse coule de source évidemment ! Une explication entre autre de la volonté farouche d’être Président ou ministre de nombre de nos politiciens. Parce que l’exercice du Pouvoir transforme un politicien. L’argent qui venait de l’extérieur est maintenant à portée de main. La race de hauts fonctionnaires incorruptibles a tendance à disparaitre avec les délits signalés tous les jours dans la presse. Longtemps, nous entendions dire que ceux qui voulaient faire fortune devaient partir dans le privé et que la fonction publique accueillait des personnes qui faisaient de leur métier un sacerdoce.
Force est de constater qu’on l’a bien changée et chargée, notre administration. Avec des syndicats à tout bout de champ dont la principale revendication est l’augmentation des salaires. Apparemment, la frontière entre le privé et le public est bien ténue maintenant. On a même vu des ministres administrateurs de sociétés privées dans ce pays ! Comme si les concepts de privé et de public étaient du toc.
La mondialisation a fini de transformer ce monde et notre pays n’y échappe pas du tout. Les Américains sont les maitres du monde ce que leurs contestent la Chine et la Russie. En attendant d’être bouffés à la sauce ricaine ou russe ou chinoise, il nous faut bien vivre avec nos voleurs, de poulets et à col blanc, qui nous dérangent et nous stressent plus que les insulteurs et influenceurs du Net !
Par Mamadou Oumar NDIAYE
COMME UN AIR DE CAMPAGNE ÉLECTORALE
Si vous avez cru l’entendre, non, vos oreilles ne vous jouent pas un tour : le 23 janvier prochain, c’est bien des locales qui seront disputées. Simplement voilà : elles ont des enjeux de présidentielle et, plus précisément, de troisième mandat
En cette fin d’année 2021, le président de la République semble avoir bouffé du lion, si ce n’est de la vache enragée. Il enchaîne les inaugurations, les poses de premières pierres, les annonces de bonnes nouvelles comme d’autres enfileraient des perles. Il est partout à la fois, sur tous les fronts et accélère la cadence des réalisations. Bref, comme disent ses thuriféraires et laudateurs, il est « dans le temps de l’action ». Bigre ! En conseil présidentiel à Diamniadio, au coeur du Turkestan sénégalais, il annonce des recettes supplémentaires de 700 milliards de francs par année à partir de 2023 provenant de l’exploitation de nos hydrocarbures. On est sonnés, KO debout. A peine le temps de reprendre notre souffle et il inaugure un Train Express régional (TER) qui va rouler à 160 kilomètres à l’heure et parcourir 36 kilomètres en 20 minutes ! Bien évidemment, rien à voir avec ce train dont Lat Dior, notre héros national, ne voulait pas qu’il traverse son Cayor. Un train, surtout, qui a coûté 780 milliards de nos francs. Les mauvaises langues — comme nous ! — pourront toujours trouver tout cela trop cher pour parcourir une si courte distance mais enfin quand on aime son peuple on ne compte pas les milliards pour le rendre heureux ! Un tel moyen de transport de dernière génération, cela méritait bien non pas une mais deux inaugurations… En attendant, jamais, deux sans trois, d’inaugurer la deuxième tranche qui va relier Diamniadio à l’Aéroport de Diass, sur 19 kilomètres, dont le financement est déjà bouclé.
Ce sera alors la troisième inauguration. Vous en voulez encore des réalisations et des cadeaux de fin d’année ? Je réceptionne un Airbus A 220-300 acquis par le Sénégal pour sa compagnie nationale qui étrenne donc déjà neuf appareils. Tous acquis en France de même que ce train de dernière génération à 780 milliards mais on ne va pas s’arrêter à ces détails… C’est les jaloux qui vont mourir !
Comme disent nos amis ivoiriens qui, c’est sûr, vont nous envier un président si dynamique et si dans le temps de l’action. Mais attention, ce n’est pas fini car j’ai gardé le meilleur pour la fin — à partir de la, c’est Macky Sall qui parle — : lundi prochain, 3 janvier, je vais poser la première pierre des travaux du Port de Ndayane qui, avec un coût de 800 milliards, rien que pour la première tranche est le plus gros investissement de l’histoire du Sénégal indépendant. Les records sont faits pour être battus, voyons : je vous avais dit que l’autoroute Ila-Touba, avec ses 400 milliards, était le plus gros investissement à avoir jamais été effectué dans ce pays jusqu’au jour de sa réalisation. Depuis lors, j’ai pulvérisé ce record : 780 milliards pour le TER, 800 milliards pour Ndayane sans compter d’autres surprises que je vous réserve. Je suis dans le temps de l’action, je vous dis ! Bien sûr, j’ai fait exprès de regrouper toutes ces inaugurations, cette réception d’aéronef, cette pose de première pierre et cette annonce de milliards comme s’il en pleuvait à partir de 2023 : la campagne pour les élections locales du 23 janvier débute le 08 janvier et puisque la propagande électorale est interdite durant cette période, alors je montre tout ce que j’ai réalisé et ce que j’envisage de faire juste avant. Histoire de dire aux électeurs que le bon choix, ce sont les listes que je parraine. Car ces élections, voyez vous, ne concernent pas que les élus locaux. C’est ma réélection qui est en jeu et mon directeur de cabinet ainsi que mon chef de cabinet ont eu tort de vendre la mèche car c’est bien d’un premier tour pour 2024 qu’il s’agit. Si je les gagne haut-la-main, ces locales, nul ne pourra m’empêcher de briguer un troisième mandat. Car ce serait bien dommage que juste au moment où le pétrole et le gaz sortent de terre — des richesses que mon génie d’ingénieur a aidé à dé- couvrir — que je quitte le pouvoir pour laisser à un autre le soin d’en jouir.
Après le 23 janvier, donc, j’actionnerai ma machine à propagande et lâcherai ma meute de flagorneurs envahir les médias sur le thème de « un si bon président qui a à son actif autant de réalisations, on ne le laissera jamais partir ! » ou encore « Il faut qu’on le laisse terminer ses chantiers ! » Fin de citation imaginaire… Et tant pis si, en démocratie, les présidents inaugurent des infrastructures ou des ouvrages qu’ils n’ont pas construits et construisent des ouvrages ou des infrastructures qu’ils n’inaugureront pas !
Retour à la citation imaginaire : « Moi, Macky Sall, je pose des premières pierres, donc j’inaugurerai ! Heureusement d’ailleurs que certains de mes mercenaires constitutionnalistes ont déjà commencé à dire au bon peuple que le premier mandat n’entre pas en ligne de compte ». Fin de citation ! Mais bon, nous n’en sommes pas encore là ! Contentons-nous tout simplement de constater qu’en cette fin d’année 2021 souffle un doux air de campagne électorale dans notre pays. Un air qui va se poursuivre durant la première semaine de la nouvelle année et qui ressemble à s’y méprendre à celui d’une présidentielle… Si vous avez cru l’entendre, non, vos oreilles ne vous jouent pas un tour : le 23 janvier prochain, c’est bien des élections locales qui seront disputées. Simplement voilà : elles ont des enjeux de présidentielle et, plus précisément, de troisième mandat sur le mode du à quitte ou double !
PS : Excellente analyse du président de la République : « Cette vision part du constat qu’avec moins de 0,3 % du territoire national, la région de Dakar concentre 25 % de la population sénégalaise et près de 70 % de l’activité économique du pays. Dakar concentre également l’essentiel du parc automobile national et enregistre environ 40.000 nouvelles immatriculations par an… » (Une explosion des immatriculations à laquelle, soit dit en passant, sa décision de faire passer de cinq à huit ans l’âge limite des véhicules admis à pénétrer au Sénégal a grandement contribué !) Où donc pensez-vous que le président de la République a investi les 780 milliards de francs nécessaires à la réalisation du TER ? Eh bien, dans les limites exiguës de ce même 0,3 % du territoire national ! Et bonjour l’équité territoriale…
Bonne et heureuse année 2022 aux lecteurs et partenaires
L’année 2021 tire à sa fin avec son cortège de bonheurs et de malheurs. Malgré la morosité économique et le renchérissement du coût de la vie, chers fidèles lecteurs et partenaires, vous avez toujours accompagné votre canard préféré. Soyez-en remerciés. Car sans vous, le journal n’existerait pas. L’année 2022 pointe à l’horizon. Qu’elle soit merveilleuse et nous fasse oublier la précarité dans laquelle la pandémie de covid-19 a plongé tout le monde sans exception. L’espoir est permis. A «L’As», l’espoir et le challenge rythment le quotidien avec l’innovation en bandoulière. Votre canard vous réserve d’agréables surprises durant toute l’année 2022. En attendant, le Directeur de Publication et l’ensemble du personnel de «L’As» souhaitent une bonne et heureuse année 2022 aux lecteurs, aux partenaires et à tous les Sénégalais sans exception
Le maire de Mbour et le promoteur édifiés le 13 janvier 2022
Le maire de Mbour Fallou Sylla et le promoteur Ndatté Dieng seront édifiés sur leur sort le 13 janvier prochain. Poursuivis par les membres du mouvement «Mbour justice» pour construction illégale sur le site qui abritait la place publique de la commune, Fallou Sylla et son acolyte ont été attraits hier devant la barre du tribunal des référés pour l’arrêt immédiat des travaux. Durant l’audience, le premier magistrat de la ville, Fallou Sylla et le promoteur Ndatté Dieng ont été représentés par leur avocat.Lors des plaidoiries, Me Souleymane Diallo a demandé l’arrêt immédiat des travaux en attendant que le tribunal rende une décision définitive. Et le conseil de «Mbour justice» de trouver anormal que quelqu’un qui a été condamné pour faux et usage de faux en document administratifs puisse donner l’ordre au promoteur de poursuivre les travaux. Pour sa part, l’avocat du maire Me Moïse Ndior a réfuté de telles allégations, estimant que le Conseil municipal est dans ses droits. Surtout que, poursuitil, Fallou Sylla n’a commis aucun acte illégal dans cette procédure. Le maire de Mbour et le promoteur qui n’ont pas assisté à l’audience vont attendre deux semaines pour connaître leur sort. En effet, le maire de Mbour avait fait l’objet d’une condamnation en février 2020 par le tribunal de grande instance pour faux et usage de faux en document administratif. Fallou Sylla avait présenté un délibéré du conseil municipal qui n’avait pas de procès-verbal. L’édile de Mbour a été condamné à 2 ans de prison dont 3 mois ferme.
La journaliste Yandé Diop violentée par la garde rapprochée du ministre de la Santé
Notre consœur Yandé Diop de «Seneweb» a été malmenée hier par la garde rapprochée du ministre de la Santé et de l’Action sociale, lors de l’inauguration du poste de santé de Cambérène 02. Son seul tort est d’avoir filmé avec son téléphone portable une scène de pugilat entre le camp de Mame Guèye Diop, candidate à la mairie de Cambérène avec une liste dissidente, et le camp du maire investi par Benno Bokk Yaakaar, Doune Pathé Mbengue. Son téléphone a été confisqué par ces gros bras qui ne voulaient pas que cette bataille rangée se retrouve sur les sites internet. C’est ainsi qu’après avoir violenté la dame, ils ont effacé la vidéo avant de lui rendre son téléphone, alors qu’elle ne faisait que son travail. Plus jamais ça !
L’ancien maire des Hlm, Ali Diouf, dans la bataille
Ancien maire des Hlm (2009 à 2014), Ali Diouf dit avoir quitté l’institution municipale sur un goût d’inachevé. C’est pourquoi, il compte revenir pour, dit-il, consolider ses réalisations et terminer le travail qui avait été entamé pour le bien des populations. A l’en croire, depuis 2014, on observe une dégradation continue de la commune à tout point de vue. Il estime qu’avec son équipe, la commune des Hlm pourra exploiter les nouvelles opportunités offertes par la réforme de l’«Acte 3» de la décentralisation, notamment les nouveaux mécanismes de financement dont le Programme d’appui aux communes et agglomérations du Sénégal (PACASEN) et la contribution économique locale (CEL) qui devraient aider à mieux assurer la gouvernance locale, avec la mise en place de la fonction publique locale et des organigrammes types dans les communes et les départements. Revenant sur sa gestion, il renseigne que de 2009 à 2014, la commune a été inscrite dans la perspective d’une urbanisation maîtrisée, tenant compte des besoins des populations en matière d’espaces et de places publiques aménagées. En termes de gouvernance, il affirme aussi que beaucoup d’innovations ont été apportées dans les procédures de gestion sans oublier les différents programmes pour les jeunes et les femmes.
Le Cnra en guerre contre les injures dans des séries télévisées
Le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (Cnra) déclare la guerre aux séries télévisées dans lesquelles les acteurs tiennent des propos injurieux. Babacar Diagne met en garde les éditeurs et les promoteurs. L’organe de régulation menace de prendre des mesures pour mettre un terme aux propos injurieux notés dans certaines séries sénégalaises. Babacar Diagne constate pour le déplorer que «la dérive est devenue récurrente avec des séries télévisées infestées d’insanités allant jusqu’à des injures à ascendants. Une banalisation de la grossièreté qui impacte nettement le jeune public». Selon le président du Cnra, pour beaucoup de nos compatriotes, l’insulte semble n’avoir plus rien d’anormal. Mais, prévient-il, ces manquements constatés dans l’espace public sont de nature à consacrer la désacralisation de l’autorité parentale (et) nuire à la préservation des valeurs, sensibilités, identités culturelles et religieuses du Sénégal. Le Cnra rappelle aux éditeurs que doivent cesser les dérives dans les séries, entre autres contenus diffusés, en violation des règles d’éthique applicables aux médias audiovisuels. Ainsi, il appelle au sens de la responsabilité de tous les acteurs et prévient que les mesures nécessaires seront prises, conformément à sa mission de veiller au respect de la réglementation.
Généralisation de l’indemnité de logement à l’armée
Le chef d’état-major général des armées, le Général de corps d’armée Cheikh Wade a présenté hier les vœux de nouvel an des forces armées au ministre Me Sidiki Kaba, en présence du Général de Division, Moussa Fall Haut commandant de la gendarmerie et de plusieurs personnalités militaires. Occasion saisie par le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, pour annoncer la décision prise par le président de la République de généraliser l’indemnité représentative de logement, désormais versée aux conjoints militaires distinctement, aux veuves, veufs et célibataires ayant au moins un enfant à charge.
148 jeunes de la région de Ziguinchor recrutés
148 jeunes de la région de Ziguinchor, recrutés dans le cadre du programme «Xëyu Ndaw ñi» et affectés à la direction des Eaux et Forêts, à la Direction des Parcs nationaux, à la Division régionale de l’Environnement, à la Direction des Aires marines protégées et à l’Agence nationale de la reforestation et de la grande muraille verte, ont démarré à Ziguinchor une série de formations pour mieux aborder les défis de la protection de l’environnement. La première étape a été une initiation au comportement du volontaire. Ces jeunes vont appuyer ces différents services précités dans le reboisement, la lutte contre la coupe illégale de bois, la sensibilisation et la lutte contre les feux de brousse.
Morcellement injustifié du domaine du lycée Valdiodio Ndiaye
On grignote sans tambours ni trompettes le domaine du lycée Valdiodio Ndiaye. Le coordonnateur national du Forum civil, Birahime Seck, est monté au créneau pour interpeller les autorités. Dans un post, Birahime Seck estime que le morcellement injustifié du domaine du lycée Valdiodio Ndiaye de Kaolack doit interpeller les autorités étatiques locales, l’ensemble des filles et fils de la localité y compris le ministère de l’Education Nationale.
Remous au quotidien «Le Soleil»
Le Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (Synpics) et le Syndicat des Travailleurs Libres du Soleil (Stls) ne veulent plus de Yakham Mbaye à tête de la Direction générale. Pour cause, ils accusent ce dernier d’user et d’abuser de son pouvoir pour faire mal et humilier les travailleurs de la boite. Cela, suite au renouvellement du collège des délégués. Ainsi, le Synpics et le Stls ont obtenu 06 délégués sur les 10 qui étaient en compétition dont 03 titulaires et autant de suppléants. Ayant perdu la bataille de positionnement de ses «amis» dans la désignation des délégués du personnel des listes Synpics et Stls, renseignent-ils, le Directeur général du «Soleil» s’est procuré, d’une manière frauduleuse, lesdites listes non encore déposées officiellement avec la complicité de ses taupes. A les en croire, il a fait une exploitation cynique de ces documents en les affectant tous le lundi 20 décembre 2021 à 20h18, par message WhatsApp et avec effet immédiat. Ainsi, les syndicalistes invitent le président de la République Macky Sall et le ministre de la Communication Abdoulaye Diop à trouver à l’entreprise «Le Soleil» un manager à la hauteur.
198 nouveaux cas de covid-19
Le variant omicron est en train de se propager de manière préoccupante. La courbe de la contamination a pris l’ascenseur dépassant le taux de 10%. Hier, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a dénombré 198 nouveaux cas sur 1 606 tests réalisés, soit un taux de positivité de 12,32%. Il s’agit d’un cas contact, 02 cas importés et 195 cas issus de la transmission communautaire. Le département de Dakar reste l’épicentre de la pandémie. Les autorités sanitaires ont recensé 149 cas dans le département de Dakar, 13 cas dans le département de Pikine, 07 cas dans le département de Guédiawaye, 06 cas dans le département de Rufisque et 02 cas dans le département de Keur Massar. Les autres régions ont enregistré au total 18 cas positifs dont 10 à Mbour, 06 à Thiès, 01 à Kaolack et 01 à Ziguinchor. Les services de réanimation qui n’avaient pas de patients ces jours-ci ont accueilli 04 cas graves. Par contre 60 patients suivis ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris. Aucun cas de décès n‘a été enregistré ce mercredi. A ce jour, 74 870 cas ont été déclarés positifs dont 72 482 guéris, 1 890 décédés et donc 497 sous traitement. Mercredi dernier, 3 864 personnes se sont vaccinées portant le nombre total à 1 358 026.
Plus de 250 personnes arrêtées à Mbour, Kaolack et Yeumbeul
Les forces de défense et de sécurité n’ont pas chômé dans la nuit du mercredi 29 au jeudi 30 décembre au cours de laquelle elles ont mené des opérations de sécurisation dans différentes localités du pays. C’est le cas à Mbour où 246 éléments ont été mobilisés, dont 105 policiers et 141 gendarmes. Ces derniers ont interpellé 161 individus dont 149 pour vérification d’identité, 03 pour ivresse publique manifeste, 02 pour conduite sans pièces, 01 pour vol avec violence, 01 pour abus de confiance, 03 pour offre et cession de chanvre indien (quantité 02 kilos, 10 cornets et 03 joints) et 02 pour vagabondage. Les hommes en tenue ont ainsi saisi 72 pièces ainsi que 29 motos et 13 véhicules mis en fourrière, récoltant 632 000 francs CFA en amendes forfaitaires. A Kaolack également, lors d’une opération conjointe, la police et la gendarmerie ont mis la main sur 45 individus et 30 tonnes d’engrais, mettant aussi en fourrière 5 véhicules, immobilisé 82 motos et saisi 90 pièces dont des permis de conduire. Elles ont versé dans les caisses du Trésor public 235 000 francs CFA en guise d’amendes forfaitaires. Durant la nuit du mercredi 29 au jeudi 30 décembre, les éléments du nouveau commissariat d’arrondissement de Yeumbeul Comico ont également interpellé 53 individus et saisi 1 kg de drogue
KEEMTAAN GI - LE DISCOURS
Ainsi donc, le Chef ne fera pas face à « sa » presse dans la soirée de ce vendredi 31 décembre 2021, marquant la fin d’une année si morose. Même si notre pays garde intacte sa belle identité avec ses élégantes femmes que l’on n’échangerait contre aucune autre au monde, elles ont été moins canailles qu’en 2020. Et ce même si, pour le c… d’une fripouille, le pays a failli plonger dans le chaos. Et puis, qu’est-ce qu’il aura bien à lui dire, le Chef, à « sa » presse locale qu’il n’ait déjà dit à celle française si chouchoutée sous nos cieux. Qui sait, un impertinent journaliste pourrait lui demander ce qu’il pense du savoureux «Teuyeukh » de son authentique épouse sénégalaise. Et, par ricochet, comment se passent les soirées au palais de l’avenue du Père « Seng » et à Mermoz. Bon, redevenons plus sérieux pour ne pas pousser l’affront jusqu’à zieuter par le trou de la serrure. Il a bien raison, le Chef, de ne pas s’adresser à cette presse que des internautes, qui ne lisent jamais l’intérieur des journaux, ont tendance à massacrer à longueur de journée sur la Toile. Il a bien raison donc de s’occuper de choses beaucoup plus sérieuses que de tailler bavette avec des journalistes qui chercheront à faire le « Buzz ». Qui lui rappelleront le dépeçage de nos sociétés publiques, jusqu’au cœur de l’Administration où des salauds se tapent des milliards sans qu’on l’entende, lui, le Chef. Des journalistes qui auraient sans doute eu l’insolence de l’interroger sur l’opportunité d’un Train Express Régional pendant que son peuple crève de faim. Et que des bambins s’entassent dans des abris provisoires, assis sur des nattes avec des briques en guise de tables. Qui sait ? Un journaliste infiltré pourrait encore l’interpeller à propos de ces hôpitaux inaugurés et non encore fonctionnels. Il ne voudra pas non plus qu’on lui parle de troisième mandat. Ça pourrait le rendre plus irascible lui qui est déjà si « Niangal ». Bref des questions qui fâchent qui le mettraient mal à l’aise. Mais, comme on l’a dit, il ne courait pas grand risque de se vouloir mis mal à l’aise avec « sa » presse. De son traditionnel discours de ce soir, également, il KACCOOR BI
ABDOULAYE DAOUDA DIALLO ET ALIOUNE NDOYE DANS LE TER
Si Amadou Hott a fini par être le premier de la classe à avoir emprunté le TER pour rentrer …à Yeumbeul, les ministres du Président Macky Sall continuent de suivre la voie indiquée par le patron qui leur a demandé de privilégier le TER dans leurs déplacements. Nos radars braqués sur la Gare de Diamnadio ont aperçu hier les ministres des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, et de la Pêche et de l’Economie maritime, Alioune Ndoye, descendre du Ter en provenance de Dakar. En fait, les deux ministres qui partaient en visite de prospection sur le site devant abritant la pose de la première pierre du Port multifonction de Ndayane ont préféré quitter Dakar par le TER pour Diamnadio. Attendus par leurs différents staffs, ils ont pu rallier tranquillement le site de Ndayane où les attendait le directeur général du Port autonome de Dakar Aboubacar Sédikh Bèye. Les deux ministres assurent l’un la tutelle financière (Abdoulaye Daouda Diallo) et l’autre technique (Alioune Ndoye) du Port autonome de Dakar.
ABOUBACAR SÉDIKH BÈYE ET ALIOUNE NDOYE AFFICHENT LA PAIX
Le projet du Port de Ndayane vaut toutes les paix possibles. Et cela, le président Macky Sall y tient absolument. Surtout qu’en termes d’investissements et d’impacts socio-économiques, c’est le plus grand projet de l’histoire du Sénégal. A terme, c’est un investissement de près de 3000 milliards de frs pour 100.000 à 150.000 emplois que Ndayane va générer. C’est pourquoi, Macky Sall, qui a avancé la date de la pose de la première pierre au 03 janvier au lieu du 06 prévu auparavant ne permettra pas à quiconque de jeter du sable sur son projet. En tout cas, les deux acteurs principaux du projet, le ministère de la Pêche et de l’Economie maritime et la direction générale du Port autonome de Dakar ont affiché une totale cohésion pour qu’aucun couac ne puisse se passer le 03 janvier. C’est ainsi qu’hier Alioune Ndoye, accompagné de Abdoulaye Daouda Diallo, a fait le déplacement sur Ndayane. Il a été reçu par le Dg du Port autonome de Dakar. Pendant près d’une heure, les trois hommes ont aux côtés des organisateurs et des populations, évoqué toutes les questions organisationnelles de l’événement. Une discussion à bâtons rompus qui a montré qu’entre Alioune Ndoye et Aboubacar Sédikh, dont on disait que les relations étaient difficiles, tout semble rentrer dans les rangs. Une entente de bon augure pour le projet de Ndayane, mais aussi pour toute la future politique portuaire du Sénégal dont les enjeux ont été bien rappelés par le président de la République lors du dernier Conseil des ministres.
CHEIKH TIDIANE SALL, LA DERNIÈRE DES DERNIÈRES
Cheikh Tidiane Sall a posé certainement hier l’un de ses derniers actes en tant que directeur du Protocole de la Présidence de la République. L’ambassadeur était à la tête de l’équipe de la Présidence qui s’est déplacée hier sur le site devant abritant la pose de la première pierre du Port de Ndayane ce lundi 03 janvier 2022. Très serein, Cheikh Tidiane Sall était au four et au moulin avec l’équipe de sécurité du président de la République pour discuter avec les dirigeants du Port autonome de Dakar des dispositifs sécuritaires, mais aussi protocolaires, devant être pris pour une bonne organisation de l’événement. En aucun moment, l’homme n’a montré qu’il ne sera plus le patron du protocole dans les jours à venir. Taquiné par un visiteur sur sa disponibilité et son ouverture d’esprit, il a répondu que c’est la somme de toutes les expertises qui concurrent à une cérémonie réussie. Il nous revient que c’est tôt le matin de mercredi dernier que le président de la République a fait part à Cheikh Tidiane Sall de sa décision de se séparer de lui. L’homme est alors retourné à son bureau où il a informé tous ses collaborateurs de son limogeage avant de les remercier de l’appui constant qu’ils n’ont cessé de lui apporter ainsi que pour leur loyauté. Ce n’est que le soir que l’information a été rendue publique.
ARMEE GÉNÉRALISATION DE L’INDEMNITÉ REPRÉSENTATIVE DE LOGEMENT
Le Chef de l’État Macky Sall, Président de la République, a signé hier, mercredi 29 décembre 2021, le décret modifiant le décret No 2006 -772 /PR /MFA du 14 août 2006, relatif aux conditions d’attribution de logement aux militaires ainsi que sur les modalités de paiement de l’Indemnité Représentative de Logement (IRL), modifié. Une annonce qui a été faite par le ministre des Forces Armées Sidiki Kaba lors de la traditionnelle cérémonie de présentation des vœux de Nouvel an. En effet, le Chef de l’État a pris la décision de généraliser l’indemnité représentative de logement, désormais versée aux conjoints militaires distinctement, aux veuves, veufs et célibataires ayant au moins un enfant à charge. « C’est une mesure spécifique et salutaire qui consacre la généralisation de l’IRL pour l’ensemble des personnels des Forces armées. Elle vient corriger une « discrimination faite aux personnels féminins », conformément à la réforme du Code de la famille. Désormais, la notion de père de famille n’est plus prise en compte dans l’attribution de l’IRL. Ainsi, l’IRL est dorénavant versée aux conjoints militaires distinctement, aux veuves et veufs ainsi qu’aux célibataires ayant au minimum un enfant en charge », a notamment expliqué le ministre.
ARMEE UN AÉRONEF OFFERT PAR L’ASECNA
Restons avec la Grande muette pour dire qu’elle reçoit aujourd’hui un aéronef offert par l’Asecna. La cérémonie de réception est prévue à l’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor. Aucune information n’a filtré sur le type d’aéronef et surtout ses missions. Me Sidiki Kaba, qui va réceptionner l’appareil, ne va pas manquer d’applaudir puisque l’aéronef va renforcer le potentiel de l’armée de l’air du Sénégal.
ME CHEIKH KOUREYSSI BA, HOMME DE L’ANNÉE SELON XALIMA ET KIRINAPOST
Il est de tradition pour certains journaux ou sites Internet de désigner à la fin de chaque année l’homme ou la femme qui se sera le ou la plus illustré (e) au cours des douze derniers mois. Au Témoin, nous sacrifions peu à cette tradition mais ne pouvons rester indifférents quand c’est un des nôtres qui monte quelque part sur la plus haute marche du podium. Il s’agit, ni plus ni moins que de notre avocat attitré, Me Cheikh Koureyssi Ba, qui est désigné homme de l’année par les rédactions de Xalima et Kirinapost. Sur tous les fronts cette année, notre vaillant avocat a défendu le patron du Pastef, Ousmane SONKO dans l’affaire de la sulfureuse masseuse Adji Sarr, notre ami et confrère Adama Gaye, la belle et richissime Sokhna Aida Diallo, veuve de Cheikh Bethio Thioune, le maire de Sacré Coeur-Mermoz, Barthelemy DIAS, les activistes Guy Marius Sagna, Semi Kéba et Kilifeu entre autres. Des dossiers brûlants qu’il a plaidés avec une maestria certaine. Toutes nos félicitations à ce défenseur infatigable des droits de l’homme avocat attitré du « Témoin » à côté de notre défunt conseil et ami Me Khassim Touré Madamel ! Khassim pour le repos de l’âme duquel nous ne cessons de prier…
LA SAR OBTIENT LES 60 MILLIARDS DE FRS DE SA RECAPITALISATION
Les choses sont allées très vite du côté de la SAR (Société africaine de raffinage). Selon des informations exclusives obtenues par «Confidentiel Afrique», le Conseil d’administration et l’Assemblée générale extraordinaire tenus ce jeudi 30 décembre 2021, ont approuvé un package de résolutions. Locafrique supporte la position de l’État dans l’option de recapitalisation de la SAR. Selon nos informations, au lieu des 420 milliards FCFA qui constituaient le point de friction entre Locafrique et le reste des actionnaires, le Conseil d’administration s’est arrimé à la demande de Locafrique. Un bridge loan d’un montant de 90 millions d’euros (soit 60 milliards FCFA) a été approuvé. La Société africaine de raffinage a un besoin immédiat de 60 milliards FCFA pour oxygéner les turbines asphyxiées par ses fonds propres négatifs. Nos informations renseignent aussi que la banque multilatérale de financement AFC, est restée dans le pipe. Locafrique, pour sa part, n’a pas varié dans sa position d’accompagner le Président Macky Sall et de faire de la SAR, un levier stratégique de développement du secteur des hydrocarbures au Sénégal.
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SOUVENIRS MARQUANTS DE 2021, VŒUX ET RESOLUTIONS DE 2022
Des Sénégalais et d’autres Africains rencontrés dans la capitale sénégalaise relèvent les événements mémorables de 2021 qui ont retenu leur attention et donnent le tempo de l’année 2022 à travers leurs vœux.
Après deux années difficiles marquées par la pandémie de COVID-19, nous voici à nouveau, à quelques heures de la nouvelle année 2022. A cette occasion, AfricaGlobe Tv a promené sa caméra dans les rues de Dakar pour rencontrer des sénégalais et des Africains qui y vivent. Les citoyens rencontrés partagent avec vous des événements qui leur ont marqués en 2021, ilse parlent de leurs résolutions et adressent leurs vœux à leurs parents, amis et proches. Les détails dans les images ci-dessus.
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CONFIDENCES D'UNE IMPROBABLE AUDIENCE AVEC MACKY
En attendant son traditionnel message du nouvel à la Nation, voici le message que des Sénégalais adressent au président Macky Sall. Extrait d’une hypothétique audience au palais de la République
Chaque Sénégalais/ Sénégalaise dans son coin, est un potentiel conseiller qui aurait aimé avoir l’occasion de porter à la connaissance du président ce qui ne va pas dans le pays, attirer l’attention de Macky Sall sur telle ou telle autre situation que vivent les populations. De son piédestal, le président peut ne pas en avoir conscience, ses conseillers peuvent lui dire qu'une partie de la vérité.
Dans les rues de Dakar, AfricaGlobe a posé la question aux uns et aux autres sur ce que chacun aurait aimé présenter au chef de l'État comme urgence si une occasion unique lui avait été donnée de parler au président ne serait-ce que dans une entrevue expresse de 2 à 3 minutes. Les réponses recueillies sont sans appel. Regardez !
Lors de sa session ordinaire tenue le 27 décembre dernier, en présence des membres de toutes les entités et de 42 conseils syndicaux départementaux, le Conseil Syndical National Unitaire (CSNU) du SUDES a donné ses appréciations sur les deux rapports d’activités et sur les élections professionnelles en perspective dans le courant de 2022.
«Dans ce cadre, appréciant la rentrée scolaire et universitaire, le CSNU a constaté une fois de plus, que celle-ci reste marquée par le déficit chronique de classes et d’équipements scolaires mais aussi d’enseignants en dépit du recrutement exceptionnel, dans des conditions peu transparentes de 5 000 enseignants et du plan quinquennal de recrutement annoncé par le MEN », lit-on dans un document qui nous est parvenu hier, jeudi 30 décembre. La même source d’ajouter, « il en résulte d’une part, la persistance et l’aggravation des mauvaises conditions de travail avec des effectifs pléthoriques et des abris provisoires, d’autre part, l’insuffisance de l’offre éducative publique dans de nombreuses zones urbaines et périurbaines ».
Poursuivant ses observations, le Conseil Syndical National Unitaire dit « constater les mêmes conditions de travail et d’étude catastrophiques dans nos universités publiques et ISEP où l’année académique 2021/2022 est loin de commencer dans de nombreuses facultés et UFR ». Le CSNU a fustigé l’absence de mise en œuvre de points d’accord importants du protocole de 2014. « Il s’agit principalement de l’ouverture de négociations sérieuses et inclusives sur le système indemnitaire et de rémunération dans la FP, de la fin des lenteurs administratives par la mise en place du dispositif pour la dématérialisation de toutes les opérations de gestion de la carrière des agents de l’Etat, de la mise à disposition de parcelles viabilisées dans les ZAC de Louga, de Tivaouane, de Thiès, de Kaolack et de Ziguinchor conformément aux accords signés depuis 18 ans, de la dotation insuffisante du fonds mis en place pour l’apurement des dettes de rappels aux enseignants », rapporte le document.
En effet, le Conseil Syndical National Unitaire dit « prendre acte de la signature de la convention Etat/banques pour l’externalisation des prêts DMC, de la signature du décret de reversement des MEPS dans le corps des PCEMG mais aussi, de l’ouverture de bureaux-relais de la FP dans plusieurs capitales régionales ».
En ce qui concerne la mise en œuvre des points d’accord restants et à l’exigence de poser de nouvelles revendications, « le CSNU donne mandat au Secrétariat exécutif national pour le dépôt d’une plateforme revendicative minimale assortie d’un préavis de grève couvrant l’année 2022 ». Le CSNU a profité de l’occasion pour féliciter ses camarades de l’UCAD dans leur lutte pour le respect des textes dans la nomination des membres de la direction de l’Institut de Français pour les Etrangers (IFE).
LITIGE FONCIER DANS LA COMMUNE DE SANGALKAM
Le site où est implantée présentement la Fédération des producteurs maraichers de la zone des Niayes (FPMN), dans la commune de Sangalkam, département de Rufisque, fait l’objet d’une convoitise sans précédent
Le site où est implantée présentement la Fédération des producteurs maraichers de la zone des Niayes (FPMN), dans la commune de Sangalkam, département de Rufisque, fait l’objet d’une convoitise sans précédent. Si du côté des maraichers, par la voix de leur président Ibrahima Mbengue, l’on accuse le maire Oumar Gueye de jouer sur ses rapports avec l’État pour récupérer le lopin de terre de 6 ha qui leur a été confié par l’État sur la base d’un contrat, le mis en cause non moins ministre porte-parole du gouvernement précise qu’il est question d’un projet de la collectivité visant à délocaliser ladite fédération pour en faire une gare routière et un centre artisanal. Du côté des populations, plus précisément le chef de village de Sangalkam, Soukeu Diouf, l’on persiste à affirmer que les populations récupéreront vaille que vaille cet espace.
Va-t-on un jour revivre un « Sangalkam bis », du nom de l’affaire qui avait défrayé la chronique en mai 2011, avec notamment la mort de Malick Ba, suite à une manifestation des jeunes de la Communauté rurale contre le découpage administratif de la localité, décidé par le régime libéral ? Le moins que le puisse dire, même si pour le moment, les acteurs autour du problème foncier qui entoure le site de 6 ha, où se trouve la Fédération des producteurs maraichers de la zone des Niayes (FPMN), disent suivre la procédure administrative qui sied pour tenter de récupérer et/ou de garder ledit espace, il n’en demeure pas moins que tous ont les yeux rivés sur le site. Rencontré au niveau dudit terrain abritant leur siège, le président de la FPMN, Ibrahima Mbengue précise d’emblée que l’espace appartient à l’État du Sénégal qui y a construit des infrastructures, à savoir le mur de clôture, ainsi que des chambres froides d’une capacité de 240 tonnes. « Après la construction de ces infrastructures, l’État s’est désengagé pour le confier à des privés. C’est ainsi que le ministre des finances a lancé l’appel d’offre. Nous nous sommes procuré le cahier de charge pour soumissionner et gagner. C’est ainsi que le site nous a été donné par l’État sous contrat », rappelle Ibrahima Mbengue qui déplore les agissements du maire de la collectivité. «Mais, un beau jour, l’actuel maire de Sangalkam, Oumar Guèye nous a dit que nous devons quitter le site. Nous avons demandé les raisons de cette décision. Cela a démarré depuis l’avènement de Pape Abdoulaye Seck, ministre de l’Agriculture qui avait refusé. Avec l’actuel ministre de l’agriculture (Moussa Baldé), il est revenu à la charge et nous lui avons opposé un refus », se désole le président de la FPMN. Ne s’en limitant pas là, le patron des agriculteurs dans la zone des Niayes informe que l’actuel Ministre porte-parole du gouvernement a une fois fait venir ses bulldozers pour faire tomber les murs du site, sous le prétexte qu’ils étaient les siens. Pis, enfonce-t-il le clou, il accuse le maire de Sangalkam d’avoir bloqué les travaux de construction de « Keur Baykat Yi » (Maison des agriculteurs) alléguant d’une absence de titre foncier. Un blocage de l’ensemble des initiatives de la fédération, à savoir la construction de « Keur Baykat Yi », le projet de construction d’une chambre froide d’une capacité de stockage de 15.000 tonnes, sans oublier cette tentative de récupérer le site, appréciées comme un abus de pouvoir par M. Mbengue. « C’est parce que Oumar Guèye est au pouvoir. C’est pour cela qu’ils lui laissent faire », s’est-il offusqué, tout en informant que le dossier serait en instruction au niveau des services de l’urbanisme.
OUMAR GUEYE PARLE DE DÉLOCALISATION POUR UN PROJET DE LA COLLECTIVITÉ
De son côté, le Ministre maire a tenu à faire quelques précisions sur les allégations du président de la FPMN. Retrouvé dans son fief à Sanglkam, plus précisément au niveau du siège de leur parti, Oumar Gueye informe qu’en réalité, la collectivité est partie d’un constat. «Je pense que l’évolution de la zone fait qu’aujourd’hui, Sangalkam s’est beaucoup agrandit. Sanglakam n’a pas de gare routière. Sangalkam n’a pas de centre commercial. Sangalkam n’a pas de centre pour l’artisanat. Si vous vous promenez à l’intérieur du village, les rues sont occupées par les artisans : par des mécaniciens, par des tôliers, par des menuisiers, etc », fait-il la cartographie de sa commune, tout en estimant qu’il fallait vaille que vaille trouver un espace pour tout réorganiser, afin de permettre à ces derniers de continuer à exercer leurs métiers sans encombrer. « Quand on a regardé l’environnement, on a vu qu’il n’y a que cet espace-là (siège de la FPMN) qui nous permettrait d’avoir ces infrastructures. On ne demande pas ces espaces pour en faire des maisons ou des lotissements. Mais, il y a un besoin pressant, depuis plusieurs années pour pouvoir avoir ce minimum : une gare routière, un espace dédié aux artisans, etc. », fait-il constater. Mieux, le Ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires, Porte-Parole du Gouvernement, explique que l’idée n’est pas leur prendre le site. « Le problème, ce n’est pas de prendre, mais c’est plutôt de délocaliser. On ne prendra pas. C’est de les délocaliser et l’espace pour délocaliser existe. L’État même pourrait les aider à s’implanter en termes d’eau, d’intrants, etc. Mais, ce besoin crucial, il n’y a que cet espace qui peut le régler», a-t-il indiqué, allant même jusqu’à confier que personnellement, il va accompagner les producteurs au niveau du Domaine agricole communautaire (DAC) de Sangalkam, grand de 500 ha, qui pourrait accueillir la fédération. Ainsi donc, à l’image du président de la FPMN, le maire de Sangalkam qui dit avoir écrit et demandé à l’État la désaffection dudit terrain au profit de la collectivité, informe attendre le dossier qui « suit son cours », non sans assurer que la commune a un projet «noble» à cet endroit pour les populations.
LES POPULATIONS TIENNENT TOUJOURS À CET ESPACE
A noter, par ailleurs que la mairie et la municipalité ne sont pas les seuls acteurs autour de ce dossier qui ne date pas d’aujourd’hui. En effet, le village de Sangalkam, ou plutôt le chef de village, Soukeu Diouf est catégorique. « C’est nous qui avons demandé à ce qu’on nous restitue cette surface que la population a besoin. La population a besoin de ce site pour des investissements sur place », dira d’emblée M. Diouf qui revient sur « l’illégitimité » de la FPMN sur cet emplacement. En effet convoquant l’histoire, Soukeu Diouf renseigne que la fédération a occupé ledit site sous le magistère de Me Wade, sur la base d’un contrat de 10 ans. « C’est en 2002, avec le président Abdoulaye Wade. En ce moment, il y avait Pape Diouf Ministre de l’Agriculture, qui a fait un contrat avec la fédération. Mais, un contrat de 10 ans. Le contrat est caduque, mais il s’entête aujourd’hui pour rester sur place », estime M. Diouf qui a tenu à avertir. « Nous avons fait 2 marches pour le réclamer. Malheureusement, ils nous ont amené des gendarmes ici. Mais, le maire nous a dit, «ne faites rien, parce qu’il y a un antécédent ». Vous vous souvenez de l’affaire Malick Ba ? Il nous a dit qu’on va passer par la voie hiérarchique pour le récupérer. Mais les populations, aujourd’hui, veulent récupérer ça. J’ignore comment, mais ils vont le faire», a-til conclu. Une affaire qui mériterait, au regard de la convoitise notée autour de cet espace, une attention particulière et une diligence de la part du chef de l’État, Macky Sall.
CES FAITS QUI ACHÈVENT L’ANNÉE
2021 a été marquée par une forte actualité judiciaire, la récurrente question des inondations, la grève des transporteurs et la perte de plusieurs personnalités. Rétrospective
L’actualité judiciaire a été très fournie en cette année 2021 qui s’achève. Il y a eu également le retour des inondations et la grève des transporteurs qui a vu Dakar et le reste du Sénégal rouler en Thiak-Thak, Taf-Taf et en charrettes pendant 72 heures. L’année a été aussi marquée par la disparition de certaines personnalités publiques.
L’année 2021 qui se termine a été marquée par une forte actualité judiciaire. A l’instar des années précédentes, l’éternel débat sur l’indépendance de la justice et la nécessite de réforme judiciaire, qui devrait voir l’exécutif, notamment le Chef de l’Etat (président) et le Garde des Sceaux ministres de la Justice (vice-président), ne plus présider le Conseil supérieur de magistrature (Csm), et le Statut des magistrats a longtemps occupé les devant de l’actualité. Pendant ce temps, le magistrat Souleymane Téliko, alors président de l’Union des magistrats sénégalais (Ums), suite à un différend avec la tutelle, a été attrait devant la Commission de discipline du Conseil supérieur de la magistrature (Csm). Il a écopé d’un blâme.
JUSTICE, MACKY REORGANISE TOUT
La décision de l’affecter à Tambacounda a été aussi prise par cette instance suprême de la magistrature. En effet, après deux années «blanches», le Conseil supérieur de la Magistrature, qui s’est réuni le lundi 22 novembre 2021, a décidé du redéploiement de l’ancien président de l’Ums à la Cour d’Appel de Tambacounda comme président de Chambre, donc en gardant son grade. Jusque-là présidence de Chambre à la Cour d’Appel de Thiès cette affectation a été perçu comme une sanction, pour certains, contre un «magistrat indépendant» et qui a toujours porté le combat pour une autre gestion de l’appareil judiciaire, l’indépendance de la Justice et de la carrière des magistrats. Pour d’autre, notamment la tutelle, cette mutation à pour but une mise sur les rails de cette juridiction du Tribunal de Tambacounda, nouvellement créée. Pour le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Malick Sall, ce Tribunal de grande instance (Tgi) a besoin de magistrats expérimentés pour parvenir aux résultats escomptés. L’actualité judiciaire est aussi marquée par le départ de Serigne Bassirou Gueye de la tête du Parquet du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar après huit (8) années et huit (8) de service. Serigne Bassirou Gueye affecté au Palais de la République, comme conseiller juridique du Chef de l’Etat, Macky Sall, est remplacé par le juge Hamady Diouf. L’ancien doyen des juges, Samba Sall, au cœur de plusieurs dossiers dont celui du Sweet Beauty mettant en cause Ousmane Sonko Adji Sarr a été rappelé Dieu. Il est remplacé au dernier Conseil supérieur de la magistrature (Csm) par Oumar Maham Diallo.
PLUSIEURS VILLES PATAUGENT ENCORE, MALGRE LES ASSURANCES DU GOUVERNEMENT
En 2021, le Sénégal a encore replongé dans les inondations, malgré les assurances du gouvernement dont les plus en vue sont celles d’Oumar Gueye, ministre Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires, qui vantait les mérites du dispositif mis en place pour prévenir ces inondations dans la banlieue dakaroise, notamment à Keur Massar. Les premières pluies ont replongé Keur Massar, nouvellement érigé en département, dans le spectre sinistre des inondations. Un plan national d’Organisation des secours (Orsec) est vite déclenché, le dimanche 22 août 2021, par le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome, pour venir en aide à la localité mais également à d’autres zones qui ont été touchées comme ce fût le cas de la cité religieuse de Touba.
LE SENEGAL ROULE EN CHARRETTES, THIAK-THIAK... PENDANT 3 JOURS
La forte actualité de l’année 2021, sur le plan sociétal, c’est aussi la grève de 48h, devenue illimité parce que bien suivie, des syndicats des transports qui a paralysé le pays. Pendant trois (3) jours, Dakar et le reste du Sénégal, notamment les grandes villes, zones périurbaines et les agglomérations, ont roulé en Thiak-Thak, Taf-Taf, motostaxis Jakarta et en charrettes. Les quelques bus de la société de transport public Dakar Dem Dikk (DDD) et les rares particuliers qui en ont profité pour se faire de l’argent en se reconvertissant en «taxis-bokkoo», moyennant des tarifs élevés, n’y auront rien fait. Les populations ont galéré pendant 72 heures. Le Cadre unitaire des transporteurs routiers du Sénégal, regroupant 14 syndicats des transports a déposé un préavis avec une plateforme revendicative comportant 11 points dont les tracasseries routières, avant de décréter un mot d’ordre de grève de 48 heures, à compter du mercredi 1er décembre dernier. Mais ce mouvement d’humeur sera prorogé en illimite (le jeudi 2 décembre 2021), suite à l’échec des premières négociations avec le gouvernement qui, par la voix du ministre Infrastructures, des Transports terrestres et du désenclavement, Mansour Faye, a dénoncé le manque de volonté de négocier des syndicalistes. Ce n’est que tard dans la nuit, le lendemain vendredi 3 décembre, que les deux parties parviendront à un accord qui a résulté sur le retour à de meilleurs sentiments des transporteurs. Gora Khouma et compagnie ont enfin levé le mot d’ordre après d’après négociations avec les autorités.
UN SENEGAL ENDEUILLE
Le Sénégal aura été très endeuillé durant l’année qui s’achève. Des autorités et personnalités ont perdu la vie durant l’année 2021. L’ancien président de l’IAAF, Lamine Diack est décédé au début de ce mois de décembre. L’artiste Thione Ballago Seck est rappelé à Dieu, le 14 mars. Le Khalife de la famille de Serigne Abass Sall, en l’occurrence Serigne Mansour Sall est a vécu en août. Le Khalife général des Layennes, Serigne Abdoulaye Thiaw Laye est lui aussi rappelé à Dieu en ce mois d’août 2021. Entre autres personnalités d’envergure !