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18 juin 2025
PAR Siradiou Diallo
CE JOUR-LÀ : SENGHOR QUITTE LE CLUB DES CHEFS D'ÉTAT
Le 31 décembre 1980, Léopold Sedar Senghor annonçait sa démission. Comment ses homologues africains avaient-ils à l’époque réagi au départ volontaire du premier président du Sénégal ?
Jeune Afrique |
Siradiou Diallo |
Publication 31/12/2021
En Afrique, peu de gens croyaient à une démission volontaire du président Senghor. « Vous verrez, il ne cherche qu’à amuser la galerie… » Malgré les fuites plus ou moins calculées qui, entre août et décembre 1980, se développèrent à différents niveaux, l’opinion demeurait étrangement sceptique.
L’incrédulité n’était pas le seul fait des masses ou des intellectuels. Elle se retrouvait au niveau des responsables politiques. Plus exactement, jusqu’au sommet des États. « Vous croyez à ce conte de fées imaginé par un poète ? », nous demandait en septembre un chef d’État. Et, sans attendre notre réponse, il partait d’un grand éclat de rire ! Notre interlocuteur était si convaincu que Senghor faisait une farce que nous ne cherchâmes nullement à le dissuader.
Vibrant témoignage
Depuis, les rires sarcastiques ont fait place à la surprise d’abord, à l’embarras ensuite, pour finir par une profonde furie du pouvoir. Certes des chefs d’État sont parfois sortis de leur rêve éveillé pour envoyer des messages de sympathie à l’ex-président sénégalais. Au Maroc, il a reçu un vibrant témoignage d’admiration de Hassan II. Le président Moussa Traoré, du Mali, a exprimé sa « profonde admiration pour cette élévation de pensée rare et cette marque de grandeur qui honore l’Afrique ».
Mais, dans l’ensemble, nos chefs d’État ont mal accueilli le scénario de sortie conçu et joué par leur ancien collègue. Certains, parce qu’il ne les a pas tenus informés. Cas du président Houphouët-Boigny, qui a espéré jusqu’au dernier moment que son vieil ami Senghor ne quitterait pas ainsi la magistrature suprême sans qu’ils en aient parlé ensemble. Ne serait-ce, ajoute leader ivoirien, qu’à cause des lourdes responsabilités que nous avons tous les deux assumées sur la scène politique africaine.
L’écrivain Mohamed Mbougar Sarr a accordé un long entretien au site de l’hebdomadaire Jeune Afrique. Sollicité sur plusieurs questions d’actualité, le lauréat du prix Goncourt 2021 s’est notamment prononcé sur la question du troisième mandat
L’écrivain Mohamed Mbougar Sarr a accordé un long entretien au site de l’hebdomadaire Jeune Afrique. Sollicité sur plusieurs questions d’actualité, le lauréat du prix Goncourt 2021 s’est notamment prononcé sur la question du troisième mandat, sujet brûlant de la vie politique sénégalaise. Interrogé sur la question de savoir si Macky Sall doit se présenter, il a été catégorique : "J’espère fortement qu’il ne se représentera pas. Il aurait ainsi les coudées franches pour mener à terme ses différents projets pour le Sénégal. Pour en avoir discuté avec lui lors de son passage à Paris, je sais qu’il en a un certain nombre. Il lui serait tellement plus simple de s’en occuper s’il était libéré de l’équation du troisième mandat".
Mohamed Mbougar Sarr invite le chef de l’état à se remémorer le souvenir de son prédécesseur : "L’exemple du président Abdoulaye Wade devrait suffire à l’en dissuader. En mars 2021, le président a eu un aperçu de ce dont la jeunesse révoltée est capable, même si cette colère-là n’était pas motivée par son éventuel troisième mandat. La population jeune est si désespérée qu’aller mourir dans la rue lors de manifestations lui semble d’une grande banalité".
AEROPORT DE SAINT-LOUIS, ALIOUNE SARR SATISFAIT DE L'AVANCEE DES TRAVAUX
Le ministre du tourisme et des transports aériens s’est dit, jeudi, satisfait du rythme d’évolution des travaux de rénovation de l’Aéroport de Saint-Louis.
Saint-Louis, 30 déc (APS) - Le ministre du tourisme et des transports aériens s’est dit, jeudi, satisfait du rythme d’évolution des travaux de rénovation de l’Aéroport de Saint-Louis.
Alioune Sarr qui visitait le chantier de cet aéroport a notamment déclaré à la presse que ’’l’entreprise est dans les délais contractuels mais en cas retard des pénalités seront appliquées’’.
Il a signalé que la fin des travaux est prévue en fin mars.
Toutefois, il a reconnu que dans le cadre de l’exécution de ce chantier, des entreprises défaillantes ont été remplacées par d’autres.
Le ministre s’est félicité de l’achèvement de la piste de 2 500m sur 45 m.
Concernant la tour de contrôle et l’aérogare, les travaux sont à la fin des fondations, a t-il indiqué.
M. Sarr a noté que la zone d’approche des avions doit être libérée incessamment car les dispositions ont été prises par le gouverneur et le ministère des finances pour le paiement du reste des impenses.
Évaluées à 2 milliards, elles ont été payées jusqu’à 1 milliard 800 millions.
Le ministre s’est rendu ensuite au parc de Djoudj où il a offert aux populations deux pirogues en fibre de verre.
Il a aussi offert du matériel de restauration aux parcs de la langue et barbarie et diagabar.
L’USAID APPORTERA SON ASSISTANCE TECHNIQUE AU FORUM MONDIAL DE L’EAU DE DAKAR
Les Etats-Unis d’Amérique et le Sénégal ont signé un protocole d’accord pour ’’une bonne organisation’’ du 9e Forum mondial de l’eau prévu à Dakar du 21 au 26 mars 2022, a appris l’APS, jeudi de source diplomatique.
Dakar, 30 déc (APS) - Les Etats-Unis d’Amérique et le Sénégal ont signé un protocole d’accord pour ’’une bonne organisation’’ du 9e Forum mondial de l’eau prévu à Dakar du 21 au 26 mars 2022, a appris l’APS, jeudi de source diplomatique.
Ce protocole a été paraphé par Peter Trenchard, Directeur de l’USAID/Sénégal et Abdoulaye Sène, Secrétaire exécutif du 9ème Forum mondial de l’eau, indique l’ambassade américaine à Dakakr dans un communiqué.
’’L’USAID apportera son assistance technique, ainsi que son expertise au niveau de la coordination et de la logistique, pour aider le Sénégal à organiser le 9e Forum mondial de l’eau (...)’’, fait-on savoir de même source.
Le Forum mondial de l’eau est le plus grand évènement mondial consacré à la question de l’eau, rappelle le communiqué non sans rappeler qu’il est organisé tous les trois ans depuis 1997 par le Conseil mondial de l’eau, son concepteur, en partenariat avec un pays hôte.
La même source souligne que le 9e Forum à Dakar, supervisé par le ministère sénégalais de l’Eau et de l’Assainissement, sera une première en Afrique sub-saharienne.
Elle signale que ’’de nombreux autres bailleurs de fonds ont décidé de se joindre à l’USAID pour parrainer l’événement, en complément des quelques 24 millions de dollars engagés par le Sénégal’’.
Le Forum réunira plus de 1 000 participants représentant, entre autres, des États, institutions bilatérales et multilatérales, universités, organisations de la société civile et le secteur privé.
’’Il s’agit d’une plateforme unique permettant à la communauté internationale de l’eau et aux principaux décideurs de collaborer et de souscrire des engagements à long terme pour relever les défis mondiaux liés à l’eau’’, explique t-on dans le communiqué.
Le thème de la rencontre portera sur ’’La sécurité de l’eau pour la paix et le développement’’ et devrait contribuer à ’’renforcer la capacité du monde entier à répondre aux défis de l’eau et de l’assainissement’’.
Selon le communiqué, l’USAID ’’démontre, à travers ce partenariat, son engagement à contribuer à l’atteinte des objectifs prioritaires du Sénégal tels qu’inscrits dans le Plan Sénégal émergent (PSE) et le Second Plan d’action prioritaire ajusté et accéléré (PAP2A) qui lui est associé’’.
Il rappelle que le Sénégal ’’a été désigné pays hautement prioritaire dans le cadre de la Stratégie mondiale pour l’eau des États-Unis en 2020, ce qui s’est traduit par un financement accru des programmes d’eau et d’assainissement’’.
A travers ces programmes, l’USAID appuie ainsi ’’les efforts consentis par le Sénégal pour atteindre l’accès universel à l’eau et à l’assainissement’’.
Le texte ajoute que ’’la stratégie de coopération au développement pays de l’USAID/Sénégal prévoit de renforcer la disponibilité fiable d’une eau de qualité comme composante essentielle de l’objectif de croissance économique inclusive, durable et accrue dans le pays’’.
LE CNRA EXIGE ‘’LA FIN DE LA VULGARITÉ LANGAGIÈRE’’ DANS LES SÉRIES TÉLÉVISÉES
Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) en appelle au sens des responsabilités des acteurs médiatiques, pour que cesse ‘’la vulgarité langagière qui s’est emparée des séries’’ sénégalaises diffusées à la télévision et sur les plateforme
Dakar, 31 déc (APS) - Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) en appelle au sens des responsabilités des acteurs médiatiques, pour que cesse ‘’la vulgarité langagière qui s’est emparée des séries’’ sénégalaises diffusées à la télévision et sur les plateformes digitales.
Dans un communiqué parvenu à l’APS, vendredi, le régulateur dit avoir constaté que ‘’la vulgarité langagière (…) s’est emparée des séries diffusées à la télé et sur les plateformes digitales’’.
Le langage utilisé dans ces séries a des ‘’conséquences sur l’équilibre psychologique du jeune public’’, selon le Conseil national de régulation de l’audiovisuel.
‘’Le CNRA revient encore attirer l’attention de tous et de chacun sur l’urgente nécessité de mettre un terme à ces dérives’’, et pour ce faire, il ‘’en appelle au sens des responsabilités des acteurs, quel que soit leur niveau d’intervention ou d’implication dans la production et la programmation des contenus à problèmes’’.
‘’La dérive est devenue récurrente’’, constate-t-il, dénonçant des séries télévisées relayant des ‘’insanités allant jusqu’aux injures à ascendant’’.
‘’Une banalisation de la grossièreté qui impacte nettement le jeune public’’, déplore le régulateur, ajoutant : ‘’Plus largement et pour beaucoup de nos compatriotes, l’insulte semble n’avoir plus rien d’anormal.’’
Or, de tels ‘’manquements (…) sont de nature à consacrer la désacralisation de l’autorité parentale’’ et à ‘’nuire à la préservation des valeurs, des sensibilités, des identités culturelles et religieuses du Sénégal’’, estime le CNRA.
Selon le régulateur, il est urgent, par conséquent, que ‘’cessent les dérives dans les séries, entre autres contenus diffusés en violation des règles d’éthique applicables aux médias audiovisuels’’.
Le CNRA assure que ‘’les mesures nécessaires seront prises, conformément à [sa] mission de veiller au respect de la réglementation’’.
PLAN INTERNATIONAL A INJECTÉ EN 3 ANS PLUS DE 750 MILLIONS DANS L'EDUCATION DES FILLES A LOUGA
Plan international Sénégal a investi plus de 750 millions de francs, en trois ans, dans le département de Louga (nord), pour améliorer la qualité des apprentissages scolaires et renforcer le leadership de près de 6159 filles
Louga, 30 déc (APS) - Plan international Sénégal a investi plus de 750 millions de francs, en trois ans, dans le département de Louga (nord), pour améliorer la qualité des apprentissages scolaires et renforcer le leadership de près de 6159 filles, a appris l’APS des responsables de l’ONG.
Cet investissement de Plan international Sénégal en partenariat avec l’Agence internationale coréenne (KOICA) a permis la réalisation de 23 salles de classes inclusives, 59 blocs d’hygiène inclusifs et adaptés à la gestion des menstrues et deux murs de clôture dans 33 écoles dont 24 élémentaires dans les 11communes d’intervention du projet, d’après les données de l’ONG.
Il s’agit des communes de Nguidilé, Leona, Thiamène, Guet Ardo, Niomré, Sakal, Mbediene, Ngeune Sarr,Koki, Kelle Gueye et Louga.
"Nous avons investi 750 millions de Francs FCA voire près d’un milliard pour contribuer à améliorer la qualité de l’éducation dans les écoles cibles par des cours de renforcement, renforcé le leadership des filles pour un meilleur développement de leur potentiel par les formations en plaidoyer, en gestion et management de l’école", a notamment assuré la coordinatrice du projet Education de qualité, Marie Dione.
Elle a rappelé que des kits scolaires, des kits hygiéniques pour les filles et d’autres entrant dans le cadre de la riposte contre l’épidémie de Covid-19 avaient été distribués aux apprenants des écoles cibles durant les trois années d’intervention du projet.
"Plan Sénégal a élaboré et imprimé des outils pédagogiques, 6300 brochures sur le genre et l’inclusion, formé les acteurs scolaires et des partenaires intervenants dans l’éducation", a expliqué Mme Dione qui rappelle que près de 6159 filles et 4813 garçons avaient été pris en charge par le projet.
Elle a précisé que les investissements réalisés durant ces trois années, ont permis d’obtenir de bon résultats scolaires.
"Nous avons enregistré durant cette période des réussite allant de 75 à100% aux examens du Certificat de fin d’études élémentaire,(CEFE) et du Brevet de fin d’études secondaires (BFEM)", a-t-elle dit.
"C’est beau de construire des salles de classes, d’appuyer les parent d’élèves, mais le défi doit étre de faire en sorte pérenniser les acquis afin de permettre à nos partenaires de continuer à investir dans la localité", a-t-elle déclaré.
La coordinatrice du projet a insisté sur l’importance de la sensibilisation à l’entretien des réalisations faites par le projet éducation de qualité. "Notre souhait est la continuité du projet pour qu’on puisse couvrir toutes les écoles du département", a-t-elle fait valoir.
SIDKI KABA SALUE LES PERFORMANCES RÉALISÉES PAR L’ARMÉE ET LA GENDARMERIE
Le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, a salué, jeudi les réalisations faites par les militaires et les gendarmes, dans le cadre de la sécurisation et le maintien de l’ordre sur toute l’étendue du pays
Dakar, 30 déc (APS) - Le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, a salué, jeudi les réalisations faites par les militaires et les gendarmes, dans le cadre de la sécurisation et le maintien de l’ordre sur toute l’étendue du pays
’’Pour les Armées, la création de nouvelles unités, conjuguée à la conduite d’actions de déconcentration vers les Zones militaires n° 4 et 2, principe fondamental de la défense nationale, permet l’instantanéité d’une riposte appropriée contre toute forme d’agression’’, a-t-il dit dans un discours prononcé lors de la cérémonie de présentation de vœux pour l’année 2022.
Il a ensuite encouragé les militaires à maintenir l’approche combinée de sécurisation globale ‘’pour prendre en compte les menaces qui se jouent des territoires et des frontières’’
Il a cité parmi les activités phares menées par ses agents déployés sur le terrain la saisine d’importantes quantités de drogues et produits prohibés, les arrestations effectuées pour le vol de de bétail, la baisse des exactions contre les populations, les activités de nomadisation et de patrouilles conjointes menées, ainsi que les nombreux sites d’orpaillage clandestins démantelés.
’’Tous ces résultats soulignent l’importance de ce maillage et sont illustratifs des succès obtenus dans le cadre de la lutte contre les criminalités de tout genre’’, a soutenu le ministre
Il a ajouté que l’accalmie notée dans les zones méridionales et la dynamique de paix en cours dans la région de Casamance sont des signes d’efficacité opérationnelle des unités et de l’action résolue du commandement à tous les échelons.
Pur lui, les opérations de grandes envergures conduites au courant de l’année ont permis de réaliser les conditions de relance des activités de développement et du retour des populations déplacées dans leurs localités d’origine.
Sur le phénomène de la coupe illicite de bois, le ministre a loué la détermination qui se retrouve dans la lutte contre ce fléau.
’’Je sais que vous êtes pleinement conscients de la nécessité d’une complémentarité d’action, d’une intégration opérationnelle dans le dispositif national avec une orientation résolue dans la culture et le partage du renseignement’’, a déclaré Me Kaba.
Sididki Kaba a salué la détermination avec la quelle militaires et gendarmes ont travaillé lors des grands événements survenus dans le pays.
C’est le cas des événements dramatiques de mars dernier, des inondations devenues récurrentes, mais aussi l’avènement de la pandémie de Covid-19 où les ses éléments ont observer les mesures restrictives liées à l’état d’urgence, a-t-il listé.
Selon lui, toutes ces actions ont pu être menées avec succès grâce à ‘’un ambitieux plan d’équipement, mis en œuvre depuis plusieurs années et indispensable à l’efficacité opérationnelle des unités’’.
Par Abdoul Aly KANE
LE DEFI DE LA MISE EN SERVICE DU TER
Après son inauguration le 14 janvier 2019, le Train Express Régional (TER) a été mis en service lundi dernier 27 décembre 2021 avec le même cérémonial.
Après son inauguration le 14 janvier 2019, le Train Express Régional (TER) a été mis en service lundi dernier 27 décembre 2021 avec le même cérémonial. Le président de la République a rehaussé de sa présence les deux cérémonies, avec ses collaborateurs et autres laudateurs, dans le folklore habituel qui accompagne chacune de ses sorties.
Il s’est agi d’une double inauguration en trois ans pour ce projet « phare » du Plan Sénégal Émergent (PSE), même s’il est difficile aujourd’hui de mesurer son apport direct à la croissance économique. Les autorités présentent en tout cas le TER comme une réalisation innovante qui va dé- congestionner le trafic urbain, comme l’autoroute à péage est censée le faire, et comme le fera sans doute le BRT, dont les gains sont à chercher du côté de la compensation des pertes économiques et financières subies du fait d’embouteillages interminables et la réduction des accidents de la route. C’est le lieu de soulever la question de l’efficience des projets routiers jusque-là réalisés.
La multiplication des investissements réalisés sur emprunts pose le problème de l’efficience des choix économiques faits dans le secteur routier. Malgré les débours consacrés à ce secteur, la route est encore étranglée par les embouteillages. Il y a trop de voiture clame-t-on ici et là ! Selon la Banque mondiale, la perte économique imputable au défaut de mobilité urbaine se chiffrerait à une centaine de milliards de F CFA. La confirmant, le Président Macky SALL indique qu’il y a 40 000 nouvelles immatriculations de véhicules par an, ce qui serait excessif.
Les projets routiers réalisés sur emprunt se sont succédé à un rythme très important ces 20 dernières années, évinçant du même coup le développement des investissements dans d’autres secteurs. Il est vrai que les besoins de transport suivent la courbe du développement rapide de la population urbaine, mais il demeure que le trafic routier est étranglé par l’arrivée croissante et soutenue de voitures d’occasion importées, du fait de l’assouplissement des conditions d’entrée (âge limite des véhicules fixé à 8 ans au lieu de 5 précédemment). Si le relèvement de l’âge des véhicules d’importation a eu un effet positif sur le plan des recettes douanières (taxes douanières), il reste qu’il a provoqué la dé- gradation prématurée des infrastructures devenues sous dimensionnées avant terme et, par conséquent, entraînant un recours également prématuré aux emprunts de renouvellement, le tout se cumulant avec des emprunts de même nature non encore échus.
Du côté de l’offre de transport, le TER va introduire davantage de concurrence dans un secteur contrôlé par les entreprises informelles du secteur (Ndiaga Ndiaye, taxis et clandos), ce qui va rendre nécessaire une concertation permanente entre les acteurs du secteur. Son impact sur l’économie sera global et réel, mais difficilement mesurable. En réalité, la mise en service du TER est ressentie par le chef de l’Etat comme une victoire personnelle compte tenu de la suspicion qui a prévalu sur la transparence du processus d’évaluation des coûts d’investissements, soient 780 milliards FCFA hors taxes, considérés comme surestimés (le coût unitaire du km réalisé revenant à 20 milliards de FCFA) par rapport aux réalisations de plus grande envergure, tels les TGV au Maroc et au Nigéria.
Rappelons que le TER a été financé par emprunts ainsi répartis :
- Banques de développement (BAD, BID) : 317 milliards FCFA
- AFD et Trésor français : 131,6 milliards FCFA,
-Appui budgétaire français : 65 milliards FCFA
L’Etat du Sénégal aurait fourni le complément c’est-à-dire environ 266,4 milliards FCFA. Ayant été financés par emprunts de l’ETAT du Sénégal auprès de ces institutions à des conditions douces (2 % de taux d’intérêts annuels sur 25 ans), le TER et les infrastructures connexes sont ainsi comptabilisées dans le patrimoine public. Avec cette mise en service, l’attention doit être déplacée de la question du coût de l’infrastructure et de l’équipement (certes important parce que touchant à la bonne gestion des ressources publiques), vers les conditions optimales de la gestion et de l’exploitation du service public. L’important aujourd’hui est relatif à l’exploitation et à la maintenance des infrastructures, du ressort de la SETER, mais aussi à la gestion du patrimoine, au contrôle de l’exploitation et de la maintenance relevant de la mission de la SENTER.
Rappelons que la SETER est une filiale de la société française SNCF, choisie par l’Etat comme partenaire technique chargé de la réalisation des infrastructures, du choix des équipements et de la maintenance. La SENTER est une société sénégalaise, au capital détenu à 100 % par l’Etat du Sénégal. Il s’agit d’un contrat de partenariat public/privé (PPP), dans le cadre d’une dé- légation de service public de transport ferroviaire. L’Etat donne mission à une société nationale de rechercher les financements d’infrastructures auprès des institutions financières à des conditions en rapport avec la nature du service, et de contrôler l’exploitation confiée à une société privée ayant le savoir-faire requis dans le secteur d’activité, aux plans particuliers technique, administratif et commercial.
Au plan de la gestion financière, une part des revenus tirés de l’exploitation sera versée par la SETER à la SENTER, comme redevance due au titre de l’utilisation des trains, des rails, du matériel et des infrastructures. Cette redevance, la SENTER la consacrera pour une large part au remboursement de la dette ayant servi à financer le projet, mais également à la couverture de ses charges de fonctionnement et autres besoins en investissements propres. La question du partage du chiffre d’affaires est donc sensible dans la mesure où la société d’exploitation (SETER) va vouloir couvrir l’ensemble de ses charges, et dégager une marge substantielle pour la couverture de ses dépenses de matériels, la prise en charge de frais d’assistance technique à la SNCF et le versement de dividendes à ses actionnaires.
Le Sénégal dans l’ère des trains rapides !
Pour la répartition du chiffre d’affaires, l’équité adossée au profil d’exploitation des deux entités devra prévaloir. C’est pourquoi, la proposition de prix unitaire d’exploitation faite par l’exploitant devra être finement analysée, et tenir grandement compte de la prise de risque financier par l’Etat, pour une équitable répartition des revenus. Les intérêts de ces structures pourront d’autant plus diverger que le prix moyen du voyage TER serait fixé bas pour tenir compte de l’aspect social de la mission. Dès lors, l’Etat, garant de l’équilibre financier de l’activité, pourrait être contraint de subventionner. De fait, lors du Conseil des ministres de mercredi dernier, le président de la République a déclaré que l’Etat allait effectivement subventionner le prix du ticket de TER.
Par la réalisation de ce dernier, le Sénégal entre dans l’ère des trains rapides rendus nécessaires par la forte croissance de la population urbaine et l’encombrement routier. Un tel type de train, ce n’est pourtant pas une première en Afrique comme le chantent les laudateurs du président de la République. Le Maroc a inauguré en novembre le premier train à grande vitesse d’Afrique (320 km/h), résultant d’un partenariat entre l’Office national des chemins de fer et la SNCF. En 2016, le Nigeria avait mis en service le premier train à « grande vitesse » d’Afrique subsaharienne, reliant la ville d’Abuja à celle de Kaduna, soit 200 km de distance. Au niveau de l’Union Africaine, la mise en place d’un réseau intégré de trains à grande vitesse en Afrique est considérée comme un levier indispensable pour la réussite de la ZLECAf.
Fort de l’expérience du TER (160 km/h) orienté vers la mobilité en intra, le Sénégal pourrait, demain, rejoindre plus aisément le réseau africain de trains à grande vitesse en constitution, afin de donner plus d’ampleur et d’efficacité au commerce intra-africain source de croissance économique. Le TER s’est fait grâce à la dette. Sans pré- juger de la pertinence du choix financier de l’Etat et de la transparence du processus global de réalisation des investissements, il s’agit d’une dette adossée à des revenus prévisionnels puisqu’il s’agit d’une infrastructure marchande. La question sera de savoir si la dette de 780 milliards pourra être remboursée en 25 ans (intérêts non compris), si l’on que les annuités ne seront pas inférieures à 31 milliards de FCFA par an, soit le montant du chiffre d’affaires annuel estimé (base : tarif moyen de 750 FCFA pour 115 000 voyages par jour, soit 30 milliards pour une année de 360 jours).
En dépit de ces interrogations, le TER est, aujourd’hui, partie intégrante du patrimoine public. Même en cas d’alternance politique, il serait impossible politiquement de le « dé- gager ». Les autorités actuelles ont tenté de « diaboliser » le Monument de la Renaissance Africaine d’Abdoulaye WADE, qui souffre encore de l’absence de projet réel de son insertion dans les secteurs du tourisme et de la culture. Ce monument est devenu, dans les faits, incontournable dans les trajets touristiques et dans les photos souvenirs ; même les sportifs en ont fait un lieu de performance avec la montée de ses marches. La jeunesse s’est appropriée cet ouvrage, les hommes de culture aussi.
Pour en revenir au TER, une attention particulière devrait être apportée sur les questions de la redevance à relier aux tarifs annoncés, du mode d’amortissement des infrastructures à pratiquer, du contrôle de l’exploitation qui devra être régulier et approfondi, du contrôle périodique de l’état du patrimoine, du renouvellement des contrats à terme échu et non par tacite reconduction, du choix des représentants des organes de contrôle de l’Etat qui ne devraient pas être les mêmes dans les deux conseils d’administration (SETER et SENTER), pour éviter tout conflit d’intérêts, et enfin sur la problématique de l’implication du secteur privé national.
LES IMPACTÉS DES ÉMEUTES DE MARS ATTENDENT TOUJOURS DÉSESPÉRÉMENT L’ÉTAT
146 édifices publics dévastés et pillés ; des dégâts estimés à près de 15 milliards CFA rien que pour ce que l’Etat a subi. Le président de la République pourrait faire un geste
Dix mois après les émeutes meurtrières et dévastatrices ayant éclaté lors de ce qu’on a appelé l’ « affaire Adji Sarr », de nombreux impactés sont toujours laissés en rade par l’Etat, faute d’indemnisation. Des impactés dont les uns ont perdu leurs boutiques et entreprises pillées ou brû- lées ; les autres, leurs voitures incendiées ou détruites. Parmi les victimes symbolisant ces récentes violences urbaines, Dr Ghazy Yahya, médecin gynécologue dont le cabinet médical installé à Pikine-Icotaf a été dévasté. Aujourd’hui, il est…sans cabinet fixe. Selon Me Moussa Bocar Thiam, Agent Judiciaire de l’Etat, le président de la République est entrain de trouver les voies et moyens pour soutenir les victimes. Rien que les dégâts subis par l’Etat sont estimés à près de 15 milliards CFA. « Le Témoin » a enquêté.
En mars 2021, les émeutes survenues à Dakar et dans beaucoup de localités de notre pays dans le cadre de l’« Affaire Adji Sarr » avaient surpris tout le monde. Des émeutes d’une ampleur sans précédent au Sénégal tant par leur intensité meurtrière que par l’étendue des dégâts. Durant presque quatre jours d’affilée, le pays s’est trouvé au bord de l’apocalypse ! On avait assisté non seulement à des affrontements très violents ayant opposé des jeunes manifestants aux forces de l’ordre, mais surtout à des dégâts importants. Il y avait eu des édifices publics dégradés, des mobiliers urbains renversés, des boutiques et entreprises incendiées et pillées. Une quinzaine de morts et des dizaines de blessés avaient été enregistrées aussi bien du côté des manifestants que de celui des forces de sécurité.
Installé à Pikine, Dr Ghazy Yahya sans… cabinet médical fixe
Parmi les nombreuses victimes de ces événements de mars dernier, Dr Ghazy Yahya, médecin gynécologue installé à Pikine-Icotaf depuis plusieurs années. Ce au moment où la plupart des médecins spécialistes sénégalais d’origine libanaise sont concentrés au centre-ville de Dakar. Lui, il a préféré ouvrir son cabinet de gynécologie obstétrique dans la banlieue dakaroise pour y être plus proche des patientes aux grossesses à hauts risques. Malheureusement, le pauvre Dr Ghazy Yahya a payé les frais de cette proximité avec des zones chaudes lors de ces émeutes. Car, durant ces journées de folie, les policiers, gendarmes et militaires étaient plus déployés et concentrés à Dakar-Plateau regroupant des zones sensibles et stratégiques que dans la banlieue dakaroise. Les manifestants ont donc pu s’en donner à cœur joie dans ces quartiers de banlieue. Chez le Dr Ghazy Yahya, après avoir défoncé la porte du cabinet médical, ils avaient tout saccagé, tout pillé. « Une fois à l’intérieur, par groupes, ils ont emporté les meubles, les chaises, les tables, les documents, les ordinateurs, les médicaments etc. Et la nuit, ils sont revenus sur les lieux. Pour ce second assaut, ils ont emporté les chaises anglaises des toilettes, les appareils d’échographie, les armoires et tout ce qui leur semblait vendable. Une série de pillages à l’insu du Dr Ghazy, maitre des lieux ! Car il n’aurait jamais imaginé qu’en son absence, le cabinet médical allait être pillé » se désole un té- moin domicilié à Pikine-Icotaf. Après l’évaluation des experts et constaté d’huissier, les dégâts sont estimés à une vingtaine de millions cfa. Dix mois après ces scènes de violence et de vandalisme nous révèle-t-on, ce médecin-gynécologue est sans cabinet médical. Pour le suivi médical de ses malades, Dr Ghazy a loué une pièce à la rue Wagane Diouf à Dakar. Ce, le temps qu’il soit financièrement aidé par l’Etat pour pouvoir retourner dans le lieu à Pikine. Bien évidemment, le Dr Ghazy que nous avons choisi comme « symbole » des sinistrés, n’est qu’une parmi les centaines voire des milliers de victimes des émeutes de mars.
146 édifices publics dévastés, 150 milliards de dégâts rien que pour l’Etat
En dehors de la Santé, d’autres secteurs ont été également impactés par ces émeutes. Résultat : des grandes surfaces aux capitaux français (Auchan) défoncées et pillées, des guichets automatiques de banques (Gab) braqués, des boulangeries vandalisées, des stations services de différentes compagnies pétrolières saccagées etc. Sans compter les multiples dégâts corporels subis par des automobilistes et piétons agressés et dépouillés de leurs objets de valeur. Selon Me Moussa Bocar Thiam, agent judiciaire de l’Etat contacté, mercredi, par « Le Témoin », plusieurs personnes et entreprises privées ont payé les frais de ces événements douloureux. « Je suis au regret de vous préciser que l’Etat est la première victime de ces violences. Refoulés par les forces de l’ordre, les émeutiers se sont finalement défoulés sur les édifices publics qu’ils ont saccagés ou brûlés. En dehors des véhicules administratifs de l’Etat (Ad) brulés ou détruits, des brigades de gendarmerie, des commissariats de police, des mairies, des agences de la Senelec et autres infrastructures publiques ont été saccagés et vandalisés. Après constat, l’Etat a subi un préjudice estimé à 150 milliards CFA sur l’ensemble des 146 édifices publics endommagés à travers le Sénégal. Juste pour vous dire que l’Etat du Sénégal a souffert de ces dé- gradations publiques. Ce bien qu’on ne puisse comparer l’Etat avec les pauvres citoyens victimes » a expliqué l’Agent judiciaire de l’Etat.
Me Moussa Bocar Thiam révèle avoir reçu une centaine de demandes d’indemnisation. « Malheureusement, il n’y a aucun texte de loi au Sénégal qui prévoit une réparation ou une indemnisation relative à des dégâts provoqués par des violences ou des manifestations publiques. Il n’y a aucune loi qui engage les responsabilités systématiques et automatiques de l’Etat du Sénégal en cas de dégâts et dommages causés par des troubles à l’ordre public. Mais l’Agence judiciaire de l’Etat a saisi le président de la République pour qu’il cherche des voies et moyens à soutenir, je dis bien soutenir, ceux qui sont impactés par ces événements-là ! Donc pour des raisons politiques, sociales et humanitaires, je suis convaincu qu’au courant de l’année 2022, le président de la République fera quelque chose pour ces victimes » rassure Me Moussa Bocar Thiam.
Il a profité de l’occasion pour assener ses quatre vérités aux ennemis de la paix dès lors que l’État n’est pas civilement et pénalement responsable des dégâts et dommages résultant des attroupements, des rassemblements et des manifestations de nature à troubler l’ordre public. « Aujourd’hui, voilà les résultats de cette violence ! Dans ce genre de situations, les pauvres citoyens sont toujours les grands perdants. Sans oublier ces personnes qui ont trouvé la mort dans ces scènes de guérillas suite à des appels à manifester et à résister. Naturellement, ceux qui ont provoqué ces émeutes n’ont pas les moyens de les réparer. Et, après coup, ils se la coulent doucement chez eux et en toute sécurité après avoir mis à l’abri leurs enfants, frères et épouses. Mais rien ne sera plus comme avant car l’Etat va prendre toutes ses responsabilités pour prévenir et éviter de telles violences dans ce pays. Vous savez, le Séné- gal est leader en matière de démocratie, il faut qu’on soit aussi leader en matière de sécurité des personnes et des biens. Sans la paix et la sécurité, rien ne peut se développer dans ce pays. Même le secteur touristique est impacté par ces récentes violences dès lors que les journaux et images voyagent vite à travers le monde. Plus jamais ca ! » s’est étranglé Me Moussa Bocar Thiam, agent judiciaire de l’Etat.
Pour la petite et triste histoire, ces scènes d’émeutes à Dakar et dans plusieurs villes du Sénégal avaient commencé avec l’arrestation d’Ousmane Sonko dans le cadre de ce qu’on a appelé l’« affaire « Adji Sarr ». En trois jours d’émeutes, il y avait eu 14 morts et des dizaines de blessés par balles ainsi que des pillages massifs sur l’étendue du territoire national.
OUSMANE SONKO PROVOQUE UN RAZ-DE-MAREE A ZIGUINCHOR
Ce fut un raz de marée humaine sans précédent, le terrain de football jouxtant le côté sud du camp militaire de Ziguinchor étant rempli comme un œuf
Jean Diatta, Correspondant permanent à Ziguinchor. |
Publication 31/12/2021
Il était fortement attendu ce mercredi à Ziguinchor où il devait présenter son programme ‘’Burok’’ (travail en Joola) pour développer la ville éponyme s’il est élu maire lors des prochaines locales prévues le 23 janvier prochain. Il, c’est bien sûr Ousmane Sonko, le leader du Pastef. Ce programme est contenu dans un livre intitulé ‘’Les territoires du Développement’’ qu’il a co-écrit avec un certain Moussa Bala Fofana.
Ce fut un raz de marée humaine sans précédent, le terrain de football jouxtant le côté sud du camp militaire de Ziguinchor étant rempli comme un œuf. Le leader du Pastef, qui est le candidat de la coalition de Yewi Askan Wi pour la ville de Ziguinchor, est arrivé sur les lieux de la manifestation un peu après le crépuscule, accompagné d’une forte délégation composée, en autres, de Barthélémy Diaz, de Guy Marius Sagna (ces deux ont été vivement ovationnés par la foule), de Cheikh Tidiane Dièye (tête de la liste proportionnelle de Yewwi Askan Wi à Ziguinchor).
Le programme qu’il compte mettre en œuvre est évalué à 80 milliards de francs et le volet économie sociale et solidaire, qui le tient tant à cœur, y occupera une place importante, a confié Ousmane Sonko. D’ailleurs, 5 milliards seront consacrés à ce volet. Et pour mobiliser ce fonds qui permettra aux populations d’entreprendre de petites activités génératrices de revenus pour leur bien-être, il confie qu’il fera appel à 100 000 Casamançais nantis qui donneront, chacun, 50 000 francs. Personnellement, il promet de consentir une enveloppe de 10 millions de francs pour mettre en place ce fonds. Toujours pour mobiliser des financements, Ousmane Sonko promet de diminuera le train de fonctionnement de la mairie pour pouvoir économiser au moins 200 millions de francs. Il a tenu toutefois à préciser qu’il ne vient pas en messie. Autrement dit, les populations ne doivent pas penser que, s’il est élu, leurs problèmes seront terminés. Il est plutôt venu avec des propositions de solutions, a-t-il clarifié
SONKO : « Je ne viens pas en messie ! »
‘’Ne pensez que je viens en Casamance en messie, cette façon de faire la politique c’est fini, il ne faut pas penser que j’ai toutes les solutions et que donc nos problèmes sont terminés, il faut enlever ça des têtes. Ce que je veux que vous compreniez c’est que quand nous allons commencer, chacun de vous sera un maire, sera un président de conseil départemental. Nous avons juste une vision et cette vision c’est le travail’’, a-t-il voulu lever comme équivoque. S’adressant à ses adversaires pour la mairie de Ziguinchor, il les a invités à un débat public contradictoire pour que chacun décline ses propositions pour la ville. Il exige qu’avant cela, l’équipe sortante fasse son bilan. Il note que ce débat lui tient particulièrement à cœur. Sur un autre plan, il promet de faire un plaidoyer auprès des autorités de la commune de Niaguis pour l’extension de la ville de Ziguinchor qui étouffe à cause de l’étroitesse de sa superficie. ‘’Ziguinchor est totalement encerclée de part et d’autre par la commune de Niaguis de Djibélor à Boutoute. Niaguis fait 146 km2, Ziguinchor 9 km2. Je rassure mes parents de Niaguis que nous ne venons pas pour prendre leurs terres, nous sommes embarqués dans le même bateau. Ziguinchor doit être cette grande métropole comme l’ont voulu les colonisateurs qui savaient pourquoi ils ont transféré la capitale de la Casamance, à l’époque, de Sédhiou à ici. On doit s’organiser pour l’extension de Ziguinchor à l’est au-delà des marigots de Boutoute, à l’ouest au-delà de ceux de Djibélor et au sud un peu vers Mpack. Il faut que nous travaillions dans ça parce que Ziguinchor doit rester cette ville phare du sud ‘’, a expliqué le candidat de Yewwi Askan Wi.
Dans la même foulée, il a déclaré ceci : Nous savons tous ce qui a été fait comme banditisme foncier à Niaguis, il y a eu un lotissement de 10 000 parcelles, mais jusque-là il n’y a pas eu d’attribution. Je connais des directeurs généraux qui ne connaissent même pas où se trouve Niaguis, ils sont dans leurs bureaux à Dakar, on leur a dit que 50 parcelles sont à eux. Après, il demandent à des courtiers de leur vendre ces parcelles parce qu’ils ne connaissent pas cette brousse’’. Concernant le foncier dans la ville de Ziguinchor, Ousmane Sonko y est allé de ses révélations : « On le sait très bien, beaucoup de poches qui étaient réservées pour des espaces publics, des gens se sont empressés de les morceler et de les vendre. Il y a des lotissements qui ont créé beaucoup de litiges fonciers, à Djibok, Kantène, Diabir... des lotissements qui n’ont même pas fait l’objet de délibérations mais les gens qui les ont faits ont déjà vendu les terrains. Dès les premiers jours de notre mandat communal, il y aura un audit foncier complet. Ce ne sera pas une chasse aux sorcières, mais il faudra faire l’état des lieux pour situer les responsabilités’’ a promis Ousmane Sonko.