Le laboratoire allemand a annoncé que des unités de production mobiles de son vaccin contre le Covid-19 allaient être expédiées en Afrique. À terme, cette solution permettrait également au continent de mieux lutter contre le paludisme et la tuberculose.
L’Afrique va-t-elle enfin pouvoir produire elle-même ses vaccins contre le covid-19 ? Ce 16 février, le laboratoire allemand BioNTech, qui a codéveloppé avec Pfizer le premier vaccin à ARN messager, a présenté son plan pour déployer des unités de production mobiles sur le continent à l’occasion de l’inauguration de sa nouvelle usine à Marbourg. En présence notamment de trois chefs d’État africains : le Sénégalais Macky Sall, le Ghanéen Nana Akufo-Addo et le Rwandais Paul Kagame.
Plus d’un an après l’administration des premières doses et deux ans après le début de la pandémie, l’Afrique est le continent le moins vacciné contre le Covid-19. « La situation actuelle où seulement 10% des Africains sont vaccinés, peut-être même 5 ou 6% dans les pays à faible revenu, contre plus de 60% dans les pays développés, n’est pas correcte », s’indigne la directrice générale de l’OMC, Ngozi Okonjo-Iweala, dans une interview à paraître prochainement dans Jeune Afrique. « Aujourd’hui, explique la Nigériane, 80 % des vaccins du monde sont exportés par dix pays. Nous devons décentraliser cette production », explique-t-elle.
C’est donc pour répondre à cette situation, au cœur des débats depuis plusieurs mois, que le géant pharmaceutique allemand a conçu une usine mobile baptisée « BioNTainer », qui offrira une capacité initiale pouvant atteindre 50 millions de doses du vaccin Pfizer-BioNTech Covid-19 par an.
BIONTAINER OFFRIRA UNE CAPACITÉ INITIALE DE 50 MILLIONS DE DOSES DU VACCIN PFIZER-BIONTECH COVID-19 PAR AN
Les premiers modèles sont attendus au Rwanda et au Sénégal au deuxième trimestre 2022 et les premières doses devraient être disponibles douze mois plus tard. L’Afrique du Sud devrait ensuite « potentiellement » rejoindre le réseau de production. À noter que la construction d’une usine conventionnelle peut durer trois ans.
Formation de spécialistes locaux
L’usine en kit de BioNTech est capable de prendre en charge la totalité du processus de fabrication. Elle est constituée de deux modules réalisés avec douze conteneurs au total, l’un pour la fabrication de l’ARNm et l’autre pour la finalisation du sérum du vaccin, qui doit ensuite être mis en flacons ailleurs. Ensemble, les deux modules nécessiteront 800 m² d’espace.
Alors que la fabrication du vaccin nécessite quelque 50 000 étapes à respecter minutieusement, « l’idée est de standardiser le conteneur, de valider le processus en avance » avant de l’installer, a détaillé M. Sahin à l’AFP. Des employés de BioNTech y travailleront avant de former des spécialistes locaux dans une logique de transfert de compétences à « moyen ou long terme », selon un communiqué du groupe allemand.
Le plan « laboratoires conteneurs » de BioNTech s’inscrit dans la stratégie de développement de la société, qui compte s’implanter sur tous les continents. « L’augmentation de la production locale est essentielle », alors que plus d’une centaine de pays « pourraient ne pas atteindre l’objectif d’une couverture vaccinale de 70% de la population que nous nous sommes fixés pour le milieu de cette année », a averti le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, également présent à Marburg.
MADAGASCAR, LES CATASTROPHES NATURELLES BARRENT LA ROUTE DE L'APPRENTISSAGE DES ELEVES
134 000 élèves n’ont toujours pas pu revenir sur les bancs de l’école à cause des dégâts au niveau des infrastructures scolaires, mais aussi parce que les salles sont utilisées comme hébergement.
Le Covid-19, la tempête Ana et ses inondations meurtrières, le cyclone Batsirai, la tempête Dumako… Sur la Grande Île, les écoles ont payé un lourd tribut aux calamités successives. 134 000 élèves n’ont toujours pas pu revenir sur les bancs de l’école à cause des dégâts au niveau des infrastructures scolaires, mais aussi parce que les salles sont utilisées comme hébergement. Il s’agit notamment des élèves résidant dans les zones les plus impactées par le cyclone, comme à Mananjary.
L’École primaire publique (EPP) Manara-penitra (« aux normes » en malgache, NDLR) dans le quartier dévasté de Fangato, avait été inaugurée en octobre dernier par le président de la République. Une partie de son toit a été emportée par le cyclone, avant même que des élèves aient pu venir s’instruire sur ses bancs. Les salles qui n’ont pas trop subi de dégâts abritent aujourd’hui des familles sinistrées.
Bresesca a 10 ans. Avec ses frères et sa maman, elle est l’une des cinquante personnes accueillies dans cette salle depuis dix jours pour dormir sous un toit. « Pendant le cyclone, j’ai eu peur, mais je n’ai pas pleuré, confie-t-elle. Je m’occupais de réconforter mon petit frère qui avait encore plus peur que moi. Au milieu de la nuit, on a dû partir parce que notre maison était emportée par le vent. Ce qui me rend triste aujourd’hui, c’est de dormir, ici, sur le ciment. »
La promiscuité échauffe les esprits. Pendant l’interview, une dispute éclate entre des enfants ; leurs mères en viennent aux mains. Pour Elita, 14 ans, cette situation « est trop difficile à vivre », dit-elle. « J’aimerais bien retourner à l’école, pas pour dormir, mais pour apprendre. Mais mon école a été détruite. Ma maison aussi a été détruite. Aide-moi s’il te plait. Toutes mes fournitures d’école sont fichues. Mes cahiers ont été trempés, les pages se sont collées et se sont déchirées. Mon papa et ma maman, ils n’ont pas d’argent pour me racheter mes cahiers. Aide-moi, je t’en supplie. »
Sur l’île, 2600 classes ont été totalement détruites et 2000 ont été endommagées. L’Unicef prévoit d’équiper 500 écoles en fournitures scolaires et d’appuyer une partie des écoles décoiffées dans les achats de tôles. À Mananjary, où 90% des constructions ont été endommagées, des militaires, des habitants et une trentaine de sapeurs-sauveteurs français ont commencé hier à déblayer trois des bâtiments scolaires de la ville en vue de les réhabiliter.
Depuis la rentrée de janvier à Madagascar, par mesure de précaution, les cours ont été suspendus, au total, plus de trois semaines. Le ministère de l’Éducation nationale vient d’autoriser les établissements scolaires à rattraper les heures de cours perdues durant les deux prochaines périodes de vacances.
SI J'AVAIS ETE EN SITUATION D'ETRE PRESIDENT, JE ME SERAIS DESENGAGE PLUS TOT
L’ancien Président, François Hollande, qui avait déployé des troupes françaises au Mali en 2013, a assuré, jeudi, dans une interview télévisée, qu’il se serait désengagé plus tôt du Mali s’il était resté en fonction.
L’ancien Président, François Hollande, qui avait déployé des troupes françaises au Mali en 2013, a assuré, jeudi, dans une interview télévisée, qu’il se serait désengagé plus tôt du Mali s’il était resté en fonction.
« Si j'avais été en situation d'être Président, je me serais désengagé plus tôt », a-t-il assuré à l’antenne de BFMTV, en réaction à la décision de retrait de Barkhane du Mali.
Il considère, néanmoins, que « la bonne décision était d'intervenir au Mali en janvier 2013 » et affirme qu’il y a eu « des réussites militaires exceptionnelles ».
Selon l’ancien chef de l’Etat, « si les autorités maliennes, aujourd’hui, ne souhaitent pas la présence de la France, il n’y a aucun intérêt à rester ».
Il se range par ailleurs derrière la décision d’Emmanuel Macron, de rester engagé au Sahel en expliquant qu’il faut « rester dans la maison » pour « lutter contre le terrorisme ».
Pour sa part, le chef de file de la France Insoumise (opposition), Jean-Luc Mélenchon, et candidat à la présidentielle, estime que le « désastre était largement prévisible ».
Il accuse François Hollande et Jean-Yves Le Drian d’avoir « transformé une opération militaire ponctuelle en une expédition sans perspective politique autre que de faire les fiers à bras à Paris ».
« Dans l’immédiat je crois qu’il faut revenir dans les bases françaises existantes sur le continent africain, avoir un sérieux débat d’ensemble au Parlement avant de décider quoi que ce soit de nouveau », a-t-il conclu dans un communiqué publié sur son site internet.
Pour rappel, Emmanuel Macron a annoncé, jeudi matin, le retrait militaire français du Mali.
Les pays européens engagés dans la force Takuba ainsi que le Canada, quittent également le pays.
LES ASSISES DE LA MICROFINANCE PREVUES POUR CETTE ANNEE
La ministre de la Microfinance et de l’Economie solidaire, Zahra Iyane Thiam, a annoncé jeudi la tenue des assises de la microfinance avant la fin de l’année en cours
Dakar, 17 fév (APS) - La ministre de la Microfinance et de l’Economie solidaire, Zahra Iyane Thiam, a annoncé jeudi la tenue des assises de la microfinance avant la fin de l’année en cours, signalant dans ce cadre le démarrage effectif du programme de digitalisation des services financiers décentralisés (SDF) de petite taille du Fonds d’impulsion de la microfinance (FIMF).
"Nous allons tenir cette année, c’est inscrit dans le budget de l’année 2022, les assises de la microfinance (…)", a-t-elle informé, à l’occasion d’une cérémonie de remise d’attestations de formation et de matériels informatiques aux services financiers décentralisés.
Elle a relevé que le secteur de la microfinance "se trouve aujourd’hui à un tournant décisif de son évolution, notamment celui de rester financièrement et socialement performant, nonobstant les chocs exogènes néfastes".
"L’enjeu est donc vital pour notre secteur, car il s’agit de faire mieux que par le passé, en intégrant les innovations nécessaires, notamment la finance digitale", , a-t-elle souligné, ajoutant : "A ce niveau, mon département s’engage à poursuivre de telles priorités dans ses actions, à travers les instruments mis à sa disposition (…)".
Elle a signalé "le démarrage effectif du Programme du FIMF portant sur la digitalisation des SFD de petite taille".
Ce programme, rappelle-t-elle, "vise une meilleure professionnalisation des SFD de petite taille, à travers" notamment "le renouvellement du parc informatique par la dotation de matériels informatiques de dernière génération (...)’’.
Les attestations remises ce jeudi sanctionnent une formation démarrée en octobre 2021, au profit de 201 bénéficiaires, dont 175 dirigeants issus de 48 services financiers décentralisés répartis entre 12 régions du Sénégal.
Selon le vice-président de l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés du Sénégal, Jean Jacques Diop, "les connaissances acquises durant cette formation vont améliorer" le travail des mutuelles à la fois "sur le plan théorique et pratique".
"Quelque 48 services financiers décentralisés ont été formés durant cette session. Cela va renforcer le capital humain de nos membres mais également la vitalité de nos structures", a-t-il souligné.
La cérémonie a été aussi mise à profit pour remettre des subventions d’équipements constitués de 70 ordinateurs et imprimantes, en guise d’appui institutionnel aux SFD de petite taille.
"Nous sommes en train de déployer de nombreux efforts, afin de permettre aux SFD d’être dynamiques, de répondre aux préoccupations des populations, surtout celles vulnérables. Cette approche appelle, sans doute, une synergie d’actions et un respect des obligations incombant aux acteurs, pour espérer des résultats positifs", selon Zahra Iyane Thiam.
AMBITIONS ET DÉCONVENUES DES MERCENAIRES RUSSES EN AFRIQUE
Emmanuel Macron leur prête des "finalités prédatrices" au Mali et anticipe leur développement en Afrique. Les mercenaires russes sont devenus des acteurs majeurs de la géopolitique de Moscou sur le continent, avec lesquels Paris refuse de coopérer
Les sociétés militaires privées (SMP) russes, dont la plus connue est le groupe Wagner, ont fait l'objet de commentaires virulents d'Emmanuel Macron jeudi, au moment de l'annonce du retrait des forces françaises du Mali.
Ces mercenaires "viennent essentiellement sécuriser leurs intérêts économiques et la junte elle-même", a-t-il affirmé, alors que le pouvoir malien dément leur présence."Ils arrivent au Mali avec des finalités prédatrices (...).La junte (...) considère que ce sont les meilleurs partenaires (...) pour protéger leur propre pouvoir".
Ils seraient aujourd'hui 800 sur le sol malien, a estimé le chef de l'Etat.La junte dément elle avoir recruté des mercenaires de Wagner.
Entre 2016 et 2021, le Centre pour les études stratégiques et internationales basé à Washington (CSIS) a trouvé des "preuves fortes" de la présence de SMP russes au Soudan, au Soudan du Sud, en Libye, en Centrafrique, à Madagascar et au Mozambique.
Mais également dans d'autres pays africains: Botswana, Burundi, Tchad, Comores, République démocratique du Congo, Congo, Guinée, Guinée Bissau, Nigeria, Zimbabwe.Liste non exhaustive: d'autres sources parlent d'une vingtaine de pays.
- "Défendre ses biens" -
Officiellement, Wagner n'existe pas.Pas d'enregistrement, pas d'impôts, pas d'organigramme.L'Union européenne avait sanctionné en 2020 l'oligarque russe Evgueni Prigojine, proche de Vladimir Poutine et financier présumé de Wagner.En décembre, elle a pris de nouvelles sanctions contre le groupe quand se confirmait son arrivée au Mali. Moscou a accusé en retour les Occidentaux "d'hystérie".
Alexeï Moukhine, directeur du Centre de l’Information Politique à Moscou, convient que l'Afrique attire: "les intérêts de nombreux Etats, y compris de la Chine, y convergent.Et tout Etat a le droit de défendre ses biens commerciaux!", affirme-t-il à l'AFP.
Les experts occidentaux soulignent, eux, l'imbrication entre forces russes - services secrets, armée - et SMP. Sans que jamais Moscou ne se sente tenue de répondre de leurs actions.
L'idée pour elles, estime Catrina Doxsee, du CSIS, est de "permettre à la Russie d'étendre son influence géopolitique et de rétablir ses accords obtenus avant la chute de l'Union soviétique".
Le sommet Afrique-Russie en 2019 a constitué à ce titre un tournant: depuis, les SMP n'ont fait que s'y renforcer. "Il y a une politique africaine de la Russie, notamment dans la zone d'influence traditionnelle française", confirme Djallil Lounnas, chercheur à l'université marocaine d'Al Akhawayn.
- Un business florissant -
Les SMP contribuent à signer des ventes d'armes russes et vont parfois les réceptionner elles-mêmes, constate Catrina Doxsee.Elles protègent les dirigeants en place et assurent la sécurisation de très rentables sites miniers.
Les clients "sont massivement des pays disposant de larges réserves de ressources naturelles, minérales et énergétiques", relève la chercheuse.Et des pays affaiblis sur le plan sécuritaire.
"Les mercenaires en Afrique constituent une norme", assure Jason Blazakis, conseiller pour le Soufan Group, un think-tank basé à New York, citant la riche histoire des sociétés privées sud-africaines sur le continent. Mais aucune information n'est disponible sur leurs effectifs et résultats financiers.
"Il y a des contrats signés en pagaille avec le Mali", constate de son côté Djallil Lounnas, et ce sans conditions."La Russie ne pose pas de questions sur la démocratie et les droits de l'Homme".
- Méthodes brutales -
Leur approche de la sécurité est pourtant discutable.De violents abus leurs sont attribués.L'ONU enquête ainsi sur un massacre présumé en Centrafrique lors d'une opération conjointe en janvier des forces armées et de Wagner.Une source militaire a évoqué à l'AFP un bilan de "plus de 50 morts".
Au-delà, les résultats pour l'Etat client ne sont pas toujours à la hauteur.
En Libye, les mercenaires russes se sont alliés au maréchal Khalifa Haftar, qui a tenté pendant un an de prendre Tripoli. Mais ils ont essuyé de lourdes pertes face aux supplétifs turcs soutenant le Gouvernement d'union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj.
Et au Mozambique, ils ont reculé face au groupe jihadiste Etat islamique avant d'être remplacés par des Sud-Africains. "Ils n'avaient aucune expérience des terrains rencontrés" et ne communiquaient pas avec les troupes locales "pour des questions de langue et de défiance mutuelle", résume Catrina Doxsee.
"Ils étaient les moins chers mais n'avaient pas la capacité de réussir", ajoute-t-elle, pointant "un nombre considérable d'échecs".
Plus grave, le désordre et la crise servent leurs intérêts, fait valoir l'Américaine."Si un pays comme la Centrafrique les emploie pour former ses troupes, il est de leur intérêt fondamental de s'acquitter de leur tâche juste suffisamment pour continuer à être employés".
Car "s'ils devaient parvenir à résoudre le conflit, ils ne seraient plus nécessaires".
GÉNÉRATION BARKHANE : CLAP DE FIN APRÈS UNE DÉCENNIE DE GUERRE ASYMÉTRIQUE
Avec le retrait militaire français du Mali et la fin de l'opération antijihadiste Barkhane, une page se tourne pour les armées tricolores au terme de près d'un décennie de guerre asymétrique marqué par l'irruption de l’usage des drones par les Français
Barkhane au Sahel, la plus grosse opération extérieure actuelle de la France, a mobilisé jusqu'à 5.500 hommes sur le terrain en 2020. Elle a entamé sa mue à l'été sur décision du président Emmanuel Macron, qui prévoit de réduire le nombre de militaires français au Sahel à 2.500 ou 3.000 d'ici 2023.
Depuis 2013 et le lancement de l'opération Serval, à laquelle à succédé Barkhane l'année suivante, une génération entière de soldats français a foulé les sables sahéliens pour traquer les groupes jihadistes affiliés à Al Qaïda et au groupe Etat islamique.
Un conflit asymétrique dans une zone semi-désertique vaste comme l'Europe, contre un ennemi souvent soucieux d'éviter l'affrontement direct, mobile et capable de se fondre dans la population.L'arme principale des jihadistes au Sahel : les bombes artisanales, première cause de mortalité et de blessures côté français. Les groupes jihadistes ont également recours à des tirs indirects (tirs de mortiers, roquettes) et sont capables de monter des attaques complexes contre des bases isolées ou des convois.
Face à cette menace mouvante, le dispositif français, réparti sur plusieurs emprises (Gao, Ménaka, Gossi au Mali, Niamey au Niger) mobilise d'importants moyens terrestres, notamment des blindés, dont certains modèles vieillissants présentent toutefois des vulnérabilités face aux bombes artisanales.Les armées ont ainsi entrepris de renforcer leurs véhicules blindés légers (VBL), et commencé à déployer à l'automne dernier le véhicule de transport de troupes de nouvelle génération Griffon, pour remplacer le véhicule de l'avant blindé (VAB).
Quelques centaines de forces spéciales basées au Burkina Faso sont chargées des raids antiterroristes.
La France bénéficie aussi de capacités aériennes permettant d'agir rapidement: avions de chasse Mirage 2000, hélicoptères de combat Tigre, Caiman et Gazelle et drones Reaper, armés depuis fin 2019 et qui réalisent aujourd'hui plus de la moitié des bombardements aériens.
- Priorité à la haute intensité -
Au Sahel, 80 % des éliminations de jihadistes "sont le fait de ces moyens aériens" combinés, confiait en 2020 l'ancien chef d'état-major de l'armée de l'Air, Philippe Lavigne.
Mais ce modèle de guerre asymétrique, qui occupait depuis l'Afghanistan une place centrale dans la préparation opérationnelle des soldats, n'est plus la priorité des armées françaises, qui se préparent aujourd'hui à des scénarii de conflit majeur, dit de haute intensité.
Le Sahel et le Mali ont "été notre opération symbolique au cours des dernières années", mais "ce n'est pas la quintessence de ce que l'armée de terre doit être capable de faire", prévenait récemment le chef d'état-major de l'armée de terre française Pierre Schill lors d'une rencontre avec l'Association des journalistes de défense (AJD).
Les militaires français doivent "être capables (...) d'être éventuellement opposés à un adversaire qui serait à parité" , estime-t-il, en allusion à un conflit entre Etats.
"La conflictualité est en train de changer, les pays se sont réarmés et n'hésitent plus à employer la force pour exercer leur volonté", renchérit le général Thierry Burkhard, chef d'état-major des armées."Aujourd'hui, le +niveau d'emploi+ en bande sahélo-saharienne est d'environ 1.000 à 1.200 hommes.Mais demain, la guerre se déroulera au niveau des brigades et des divisions, soit entre 8.000 et 25.000 hommes".
Un changement de paradigme qui impose d'adapter la préparation des soldats, d'investir dans les nouveaux champs d'affrontements - espace, cyber, réseaux sociaux - et de poursuivre la modernisation des matériels, tout en intégrant des robots et de l'intelligence artificielle dans l'espace de bataille à l'horizon 2040.
"On est dans une période de transition vers une ère qui imposera de changer le format de nos forces armées", juge l'historien militaire Michel Goya."Or la principale faiblesse de notre outil de défense, c'est sa grande vulnérabilité au changement rapide pour faire face à des surprises stratégiques qui viendront forcément dans les prochaines années".
SONKO ÉTALE SES PRINCIPES SUR LES CAS D'ABSENCES
Le nouveau maire Ousmane Sonko, élu à l’issue du scrutin du 23 janvier dernier, a présidé la première réunion du Conseil municipal, ce jeudi 17 février 2022. En cette occasion, 74 conseillers ont répondu présents sur un total de 80 membres
À Ziguinchor, le nouveau maire Ousmane Sonko, élu à l’issue du scrutin du 23 janvier dernier, a présidé la première réunion du Conseil municipal, ce jeudi 17 février 2022. En cette occasion, 74 conseillers ont répondu présents sur un total de 80 membres du conseil municipal.
Fort de ce constat, le successeur d’Abdoulaye Baldé a rappelé les dispositions qui encadrent le fonctionnement du conseil municipal, notamment sur l’aspect lié à la régularité des conseillers, soulignant que "trois séances sans absences justifiées seront considérées comme un abandon."
Lors de cette première réunion, des objections ont été émises par les conseillers, jugeant "secondaire" le point relatif à la dénomination de rues.
Les travaux se poursuivent, avec l’examen des points inscrits à l’ordre du jour.
LES ÉCHANGES COMMERCIAUX ENTRE DAKAR ET ANKARA ESTIMÉS À 500 MILLIONS DE DOLLARS EN 2021
La situation de la balance commerciale, favorable à la Turquie, s’explique par le fait que les entreprises turques qui construisent beaucoup d’infrastructures au Sénégal, achètent la plupart de leurs matériaux dans leur pays.
Dakar, 17 fév (APS) - Les échanges commerciaux entre la Turquie et le Sénégal ont atteint 500 millions de dollars en 2021, a révélé jeudi l’ambassadeur de ce pays à Dakar, Ahmet Kavas.
Durant la même année, les exportations sénégalaises vers la Turquie se situaient entre 25 et 35 millions de dollars, selon des estimations citées par le diplomate turc.
Il s’entretenait avec l’APS, en perspective de l’inauguration, le 22 février prochain, du stade du Sénégal, une infrastructure sportive construite par la Turquie.
Selon Ahmet Kavas, les importations sénégalaises en provenance de la Turquie s’élèvent à 450 millions de dollars.
La situation de la balance commerciale, favorable à la Turquie, s’explique par le fait que les entreprises turques qui construisent beaucoup d’infrastructures au Sénégal, achètent la plupart de leurs matériaux dans leur pays.
Ahmet Kavas a annoncé que le groupe de sidérurgie turque Tosyali a commencé à s’installer à Bargny, où elle va transformer les déchets de fer en attendant la construction des infrastructures pour la mine de Falémé.
’’Tosyali a commencé à installer son usine au Sénégal à Bargny. Quand Tosyali va commencer à exploiter la mine de Falémé, le Sénégal va devenir un exportateur de fer’’, a-t-il indiqué.
Le diplomate turc a aussi révélé que l’usine agroalimentaire turque FKS produit 20 pour cent de la consommation nationale de farine.
’’Chaque jour, FKS produit 700 tonnes de farine, mais aussi des biscuits. L’usine va produire des biscuits pour la Belgique’’, ce qui fait que "le Sénégal va devenir un grand exportateur de biscuits’’, a poursuivi l’ambassadeur de Turquie.
SANS SÉCURITÉ SANITAIRE, LA RELANCE ÉCONOMIQUE EST IMPOSSIBLE
Le chef de l’Etat sénégalais, président en exercice de l’Union africaine (UA), estime qu’il est impossible d’assurer la relance économique sans au préalable atteindre la sécurité sanitaire
Dakar, 17 fév (APS) – Le chef de l’Etat sénégalais, président en exercice de l’Union africaine (UA), estime qu’il est impossible d’assurer la relance économique sans au préalable atteindre la sécurité sanitaire, une question que les Africains et les Européens doivent selon lui mettre ’’au cœur’’ de leur partenariat.
’’Sans sécurité sanitaire, la relance économique est impossible. La crise du Covid-19 le prouve, de même qu’elle a prouvé l’interdépendance entre nos deux continents’’, a soutenu Macky Sall dans une tribune publiée, ce jeudi, premier jour du sixième Sommet Union européenne-Union africaine, qui se tient à Bruxelles.
Il a rappelé que la santé ne faisait pas partie, en 2017, quatre domaines stratégiques considérés comme prioritaires à l’occasion du cinquième sommet l’UE-UA.
Macky Sall signale qu’entre temps, la pandémie de Covid-19 ’’a dévasté le monde, nous rappelant une vérité que nous avions tendance à oublier : notre santé, clé de notre bien-être, est aussi le fondement de notre agenda de développement commun’’.
Il a invité Africains et Européens à ne pas reproduire ’’les mêmes erreurs’’.
’’Mettons la santé au cœur de notre partenariat. Depuis deux ans, la situation économique et sanitaire mondiale s’est considérablement dégradée sous l’effet de la pandémie. L’Europe et l’Afrique n’ont pas été épargnées’’, a-t-il dit.
Selon lui, ’’de nombreux pays d’Afrique ont vu leur marge budgétaire se réduire et leurs efforts en matière de santé mis à mal’’.
Il a relevé aussi que ’’les programmes de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, trois épidémies qui freinent considérablement le développement de l’Afrique, ont été durement affectés’’.
’’Pour que la relance se concrétise et que nos économies puissent se prémunir des conséquences d’une future pandémie, notre partenariat UE-UA doit reconnaître l’urgente nécessité de renforcer nos systèmes de santé et en faire un domaine d’investissement prioritaire’’, a plaidé Macky Sall.
Pour le chef de l’Etat sénégalais, ’’ce sommet sera aussi celui qui changera, pour de bon, le paradigme de la coopération entre l’UE et l’Afrique, que nous souhaitons voir fondée sur une relation de partenariat entre pairs, sur la base d’objectifs partagés’’. Selon lui, ’’la santé en est un’’.
Macky Sall a appelé ’’l’Union européenne, ses Etats membres et la communauté internationale à renforcer sa collaboration avec le Fonds mondial et l’ensemble des organisations multilatérales de santé afin que nous puissions, ensemble, continuer à sauver des vies et préserver nos perspectives communes de développement équitable et durable’’.
BARTHELEMY DIAS OFFICIELLEMENT INSTALLE MAIRE DE DAKAR
Le nouveau maire de la ville de Dakar, Barthélemy Dias, a été officiellement installé, jeudi, dans ses fonctions, a constaté l’APS.
Dakar, 17 fév (APS) – Le nouveau maire de la ville de Dakar, Barthélemy Dias, a été officiellement installé, jeudi, dans ses fonctions, a constaté l’APS.
Elu pour un mandat de cinq ans, à l’issue des élections municipales du 23 janvier dernier, M. Dias est secondé par dix-huit adjoints, dont Abass Fall (1er adjoint au maire) et Ngoné Mbengue (2ème adjointe).
Le nouvel édile de la capitale a indiqué avoir décidé de renoncer à son poste de maire de la commune de Mermoz Sacré-Cœur, où il avait également été élu à l’issue de ce scrutin, au profit de celui de la ville de Dakar, "conformément au Code général des collectivités territoriales".
Il a profiter de "ce moment solennel", pour "remercier les habitants de la commune de Mermoz-Sacré-Cœur, qui l’ont élu et réélu maire depuis 20219".
"En ma qualité de maire, je considère avoir une relation contractuelle avec les Dakarois", a-t-il dit. Il a assuré qu’il entend "exercer pleinement ce contrat dans le respect du principe constitutionnel de la libre administration des collectivités territoriales mais aussi dans le strict respect des dispositions légales et règlementaires".
"Ce contrat avec les Dakarois, je le veux de performance et axé sur des résultats tangibles pour le bien-être des habitants de la ville et pour l’amélioration du cadre de vie", a-t-il ajouté.
"Le plus important est d’insister sur notre volonté de rassembler toutes les composantes dans une parfaite et intelligente unité de tous les Dakarois pour le rayonnement de notre chère capitale", a-t-il encore déclaré.
Il a pris "l’engagement de travailler avec toutes et tous", estimant que "l’essentiel est de le faire pour l’intérêt de Dakar".
Il a invité "l’Etat, dans un souci d’approfondir la décentralisation et la démocratie locale, à une collaboration sincère avec comme objectif de belles réalisations pour l’ensemble des Dakarois".
"Je dois le dire fermement (…), je ne suis pas à la tête de la mairie de Dakar à un poste de combat contre les institutions de l’Etat", précisé Barthélémy Dias.
"En revanche, a-t-il prévenu, je m’opposerai par tous les moyens en ma possession à toute tentative que pourrait perpétrer des opposants à la libre administration des collectivités territoriales, principe consacré par la Constitution du Sénégal".
Il a lancé "un appel pressant à son excellence monsieur le président de la République Macky Sall, afin qu’il considère" la position qui est la tienne "avec compréhension républicaine, qu’il soutienne les efforts du conseil municipal qu’il dirige "dans l’intérêt exclusif des Dakarois".
Il estime par ailleurs que "la mise en œuvre réussie du programme municipal de Dakar requiert la mobilisation de l’administration et sa prise de conscience des importantes responsabilités qui lui incombent".