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19 juin 2025
WATFORD RETIENT ISMAÏLA SARR, LA FSF ENRAGE
Combat de coqs entre Watford et le Sénégal. Où sera Ismaïla Sarr la semaine prochaine ? Convoqué par Aliou Cissé pour la CAN qui commence le 9 janvier prochain, l'attaquant est néanmoins retenu par son club
Où sera Ismaïla Sarr la semaine prochaine ? Convoqué par Aliou Cissé, le sélectionneur du Sénégal, pour la Coupe d'Afrique des nations 2022 qui commence le 9 janvier prochain, l'attaquant est néanmoins retenu par Watford, son club. Touché aux ligaments du genou le 20 novembre dernier, Sarr n'a plus joué depuis et ne devrait reprendre que fin janvier selon un communiqué de son club publié en début de semaine. Une situation qui irrite fortement la Fédération sénégalaise de football, laquelle a réagi par un autre communiqué ce samedi.
« Par courrier en date du 31 décembre 2021, le club anglais de Watford a notifié sur la base d’arguments aussi spécieux que fallacieux sa décision de bloquer le joueur Ismaila Sarr qui a exprimé sa volonté de rejoindre la sélection sénégalaise en vue de la prochaine CAN Cameroun 2021, peut-on lire, alors qu'Aliou Cissé espère pouvoir compter sur Sarr à partir des huitièmes ou quarts de finale si les Lions de la Téranga, placés dans le groupe B avec le Zimbabwe, la Guinée et le Malawi, se qualifient.
ACCORD COMMERCIAL AGOA, LE MALI, LA GUINEE ET L'ETHIOPIE ECARTES
L'administration de Joe Biden a annoncé ce samedi 2 janvier avoir exclu l'Éthiopie, le Mali et la Guinée de l'Agoa, un accord commercial liant les États-Unis à l'Afrique.
L'administration de Joe Biden a annoncé ce samedi 2 janvier avoir exclu l'Éthiopie, le Mali et la Guinée de l'Agoa, un accord commercial liant les États-Unis à l'Afrique. Washington a jugé que les actions prises par ces trois gouvernements en violent les principes.
« Les États-Unis ont exclu aujourd'hui l'Éthiopie, le Mali et la Guinée du programme de préférences commerciales de l'Agoa en raison d'actions prises par chacun de leurs gouvernements en violation des statuts » de cet accord, a indiqué la représentation américaine au Commerce (USTR) dans un communiqué.
L'African Growth and Opportunity Act (Loi sur la croissance et les opportunités de développement en Afrique en français) est un accord commercial mis en place en 2000 sous l'administration Clinton pour faciliter et réguler les échanges commerciaux entre les États-Unis et l'Afrique.
Changements anticonstitutionnels et droits humains
« L'administration Biden-Harris est profondément préoccupée par le changement anticonstitutionnel des gouvernements de Guinée et du Mali », est-il détaillé.
Par ailleurs, l'administration s'inquiète des « violations flagrantes des droits humains internationalement reconnus, perpétrées par le gouvernement éthiopien et d'autres parties dans le conflit qui s'étend dans le nord de l'Éthiopie », est-il précisé.
« Chaque pays a des repères clairs pour une voie vers la réintégration et l'administration travaillera avec leurs gouvernements pour atteindre cet objectif », assure l'USTR.
Dans le cadre de l'accord Agoa, des milliers de produits africains peuvent bénéficier de réductions de taxes à l'importation. Mais cet accord n'est possible que sous réserve de conditions remplies concernant les droits de l'Homme, la bonne gouvernance et la protection des travailleurs ainsi que de n'appliquer aucune interdiction douanière pour les produits américains sur leur territoire.
LE PARLEMENT SUD-AFRICAIN EN FEU
Un incendie s'est déclenché très tôt dimanche au siège du Parlement sud-africain dans la ville du Cap.
Un incendie s'est déclenché très tôt dimanche au siège du Parlement sud-africain dans la ville du Cap.
L'incendie s'est propagé dans les différents étages affectant le toit et les murs. A noter que les Chambres du Parlement du Cap se composent de trois sections, le tout premier bâtiment et le plus ancien, a été achevé en 1884. Deux récents édifices construits dans les années 1920 et 1980, abritent l'Assemblée nationale. Pour l'heure la ville n'a donné aucune raison officielle sur les causes de cet incendie.
La ville du Cap a déjà été victime d'un important incendie en avril. Un feu sur la Montagne de la Table surplombant la ville côtière s'était propagé et avait détruit des trésors de la bibliothèque de la prestigieuse université de Cape Town University.
L'ETAU SE DESERRE POUR ALPHA CONDE
Renversé par un coup d’État militaire, le 5 septembre, le président déchu a été autorisé à passer des examens médicaux à l’étranger.
Renversé par un coup d’État militaire, le 5 septembre, le président déchu a été autorisé à passer des examens médicaux à l’étranger.
« En concertation avec la Cedeao, l’ancien président Alpha Condé est autorisé à aller se faire consulter à l’extérieur pour une période d’un mois », indique un communiqué du gouvernement lu vendredi soir à la télévision publique. La date de son départ n’a pas été précisée.
La libération d’Alpha Condé fait partie des exigences de la Communauté des États ouest-africains (Cedeao), avec la tenue d’élections dans les six mois. La Cedeao a suspendu la Guinée de ses instances et sanctionné individuellement les membres de la junte dirigée par le colonel Mamadi Doumbouya, qui s’est fait investir président de transition.
CAN 2021, ALFRED GOMIS TESTE POSITIF
Après la cascade de blessures enregistrées dans la Tanière, le Covid-19 perturbe la préparation des Lions du Sénégal. Emedia.sn a appris que le gardien de but Alfred Gomis, le gardien numéro 2 de l’équipe nationale A du Sénégal, a été testé positif
Après la cascade de blessures enregistrées dans la Tanière, le Covid-19 perturbe la préparation des Lions du Sénégal. Emedia.sn a appris que le gardien de but Alfred Gomis, le gardien numéro 2 de l’équipe nationale A du Sénégal, a été testé positif au coronavirus, depuis trois jours.
En l’absence des trois gardiens de but sur la liste des Lions, Édouard Mendy, Alfred Gomis et Seyni Dieng, seul le réserviste et pensionnaire du Casa Sport, Alioune Badara Faty, est présent dans le groupe comme portier, depuis le début du stage de préparation du Senegal, le 27 décembre dernier, au stade Lat Dior de Thies, où les joueurs s’entraînent en attendant de rejoindre le Cameroun, le 4 janvier prochain.
CAN 2021, LES DERNIERS TOURS DE REGLAGE POUR LES LIONS
L’équipe nationale du Sénégal a tenu sa cinquième séance d’entraînement ce samedi, au stade lat dior de Thies. 20 joueurs au total ont pris part à la séance du jour, y compris le réserviste Alioune Badara Faty, portier de casa sports et Cheikhouna Tine
L’équipe nationale du Sénégal a tenu sa cinquième séance d’entraînement ce samedi, au stade lat dior de Thies. 20 joueurs au total ont pris part à la séance du jour, y compris le réserviste Alioune Badara Faty, portier de casa sports et Cheikhouna Tine, portier de CNEPS invité pour compléter le groupe.
C’est vers 17h30 que les joueurs sont sortis des tunnels du stade Lat Dior pour entamer leur cinquième séance d’entraînement.
Pas de changement par rapport au nombre de lions en regroupement. Ils sont 18 figurant sur la liste des 27 du sélectionneur national. En plus du portier de Casa Sports, Alioune Badara Faty, réserviste et Cheikhouna Time, gardien de but de CNEPS Excellence, invité pour compléter le groupe avant l’arrivée des portiers Édouard Mendy, Alfred Gomis, positif au Covid-19 et Seyni Dieng.
Après une dizaine de minutes d’échauffement, le travail démarre.
Deux exercices basés sur la maîtrise technique, le jeu dans de petits espaces, d’une quinzaine de minutes par exercice.
Pendant que Tony Silva se charge des gardiens de buts.
Le groupe a été par la suite divisé en deux équipes pour une opposition de moitié terrain. Une en maillot blanc, composée d’Alioune Badara Faty, Kalidou Koulibaly, Abdou Lakhad Diallo, Saliou Ciss, Idrissa Gana Gueye, Nampalys Mendy, Bouna Sarr, ibrahima Mbaye, Mame Baba Thiam et Famara Diedhiou.
De l’autre équipe, en dossard marron on retrouve Cheikhouna Tine, Abdoulaye Seck, Papa Abdou Cissé, Moustapha Nam, Pape Alasaane Gueye, Joseph Lopy, Ballo Toure, Keita Diao Baldé, Pape Matar Sarr et Bamba Dieng.
Cet exercice aussi n’a duré que trente minutes, dont deux parties de quinze. La séance s’est déroulée devant plusieurs supporters qui n’hésitaient pas à applaudir sur une bonne séquence ou de pousser un cri d’assurance sur une belle frappe de Gana Gueye, repoussée par la barre traversale de Faty.
L’équipe s’entraîne également ce dimanche à la même heure. Les quinze premiers minutes seront ouvertes au public.
TER, ENTRE FANTASMES ET RÉALITÉS
Malgré la grande affluence des heures de pointe qui a fini par obliger certains usagers à rebrousser chemin, le TER tient globalement ses promesses, sur le plan de la ponctualité, du confort et de la sécurité. Voyage à bord de cette infrastructure
Arrêt PNR (passage à niveau de Rufisque). Une discussion intense s’improvise hasardeusement entre une personne du troisième âge et une hôtesse très attentive. ‘’Avez-vous un livre où je pourrais noter mes impressions ?’’, lui lance le vieux d’un air un peu amer. ‘’Bien sûr mon père’’, rétorque la jeune fille très calmement, non sans l’interpeller sur les raisons de son amertume. Alioune Mbengue explique : ‘’Vous vous rendez-compte ! J’ai attendu au niveau de la gare de Rufisque pendant plus de deux heures, parce qu’il y avait du monde. Finalement, mon tour est arrivé et je suis dans le train, mais j’ai été obligé de descendre dès l’arrêt suivant (au PNR), parce que j’étais debout, pour une personne de mon âge. C’est anormal.’’
Après avoir religieusement écouté, de manière très posée et convaincante, le membre de l’accueil présente ses excuses et tente de rassurer le sexagénaire, non seulement par rapport à ses suggestions, mais également par rapport aux différentes offres du TER. Elle explique : ‘’Avec la gratuité, c’est vrai que nous avons été pris d’assaut par un flux important de voyageurs. Ce qui peut provoquer ce genre de situation. Mais, de manière générale, nous avons pris pas mal de dispositions pour faciliter le voyage à certaines personnes comme celles du troisième âge, les personnes enceintes et les personnes à mobilité réduite. Il y a une voiture particulière qui doit leur être réservée.’’
A l’usager qui pensait qu’il n’y aurait que des places assises dans le TER, elle précise : ‘’Le train a effectivement une capacité de 565 places, mais les 180 sont assises. Mais nous permettons aux voyageurs qui le souhaitent d’appeler 48 heures avant, pour faire une réservation. Dans ce cas, le jour du voyage, on va le guider jusqu’à sa place qui lui est garantie.’’ A la fois surpris et rassuré, le vieux remercie son hôte, tout en espérant que la phase commerciale ne sera pas aussi compliquée. Il a quand même insisté sur le livre pour laisser des traces écrites de ses premières impressions, confie-t-il, contraint d’écourter son voyage.
‘’Je n’avais pas le choix ; on était serré les uns contre les autres, pas même d’espace pour respirer. Je ne peux pas aller à Dakar dans ces conditions’’, peste-t-il, non sans saluer le TER, qui impactera positivement la mobilité à Dakar et sa banlieue.
A quelques mètres, l’atmosphère est nettement moins tendue. Face à des visiteurs curieux comme des touristes, l’accueil se montre très disponible et généreux dans les conseils et orientations. Depuis mercredi, il n’y a plus d’enregistrement via la plateforme électronique, pour profiter de la période de Sargal. Les gens arrivent, remplissent les formalités d’usage et se dirigent tranquillement vers l’arrêt pour attendre le prochain train. Nous avons suivi la même procédure.
Après les salutations et questionnements d’usage, une belle et accueillante jeune fille nous tend gracieusement le papier qui sert de QR code et qui doit servir à l’aller. Au retour, il faudra se faire délivrer un autre code, explique-t-elle gentiment, au moment où l’horloge affiche exactement 11 h 11 mn 31s, sous le ciel assez clément de Rufisque.
Le billet en main, il faut emprunter la passerelle pour rejoindre la voie qui mène à Dakar. Sur place, un portique que l’on ne peut traverser qu’avec le QR code, un après un. Si, par précipitation, on utilise son code avant que son prédécesseur ne passe la barrière, on risque de perdre son billet. Mais les ‘’hôtesses-valideuses’’ sont là pour veiller au grain, avec beaucoup de minutie et de gentillesse. A côté, d’autres ne cessent de lancer des alertes, de crier : ‘’Eviter de marcher sur la bande jaune ; Buleen dox ci bande bu jaune bi.’’ A tel enseigne que certains pensent que cette bande à la couleur jaune moutarde couvre une ligne électrique. D’aucuns y allant de leurs certitudes. ‘’Dans certains pays développés, on ne voit même pas ces lignes. C’est vraiment dangereux de laisser ça comme ça…’’, entend-on dans une discussion à la gare de Bargny. D’autres estiment qu’il devrait y avoir plutôt une sorte de petit mur pour qu’au moins, les visiteurs puissent l’éviter’’.
Que nenni, leur fera savoir un membre de l’accueil. ‘’En fait, corrige-t-elle, c’est juste par mesure de précaution. Parce que quand le train roule à vive allure, il est très difficile de s’approcher de cette zone, à cause de la puissance dégagée. Pour le moment, le train n’a pas atteint sa vitesse de croisière ; mais il faut en profiter pour la sensibilisation, pour que les gens prennent les habitudes’’.
Un train passe toutes les 10 minutes
En ce jeudi 30 décembre, les trains arrivent à des intervalles réguliers. Comme promis, toutes les 10 minutes environ, il y en a un qui passe. Il est 11 h passées de 22 minutes au PNR ; un autre se pointe avec nettement plus d’espace que ce que décrivait, il y a à peine 10 minutes, le vieil Alioune Mbengue.
En effet, plus le temps passe, moins il y a de rushs dans les différentes gares et arrêts. Casquette bien vissée sur la tête, Selonin témoigne : ‘’Franchement, je n’ai rien à dire. En sortant de chez moi, je n’avais même pas prévu de prendre le train, parce que je n’avais pas toutes les informations. Mais comme j’ai vu les gens entrer, je les ai suivis. Je viens d’arriver, il y a moins de 10 minutes et j’aperçois déjà le train qui arrive. C’est vraiment très bien. Et puis, les procédures sont très simples, l’accueil est impeccable. Pourvu simplement que ça continue comme ça.’’
A l’intérieur de la rame, l’ambiance est bon enfant. Les gens très relax, détendus. On brandit les téléphones. On fait des selfies, en individuel ou en groupe. Et ça discute surtout des bienfaits du bijou, que certains n’hésitent pas à baptiser ‘’le train Macky Sall’’. Moniteur de sport, Ibrahima Sy, Bargnois, trouvé en First Class, n’espérait pas mieux. ‘’C’est un grand plaisir. Moi, je pensais que c’était un train qui n’a rien de spécial, un train ordinaire comme ce qu’on avait l’habitude de voir. Là, je me rends compte que nous avons un train de la dernière génération. C’est un confort extraordinaire avec la climatisation. C’est rapide, mais surtout, il y a la sécurité’’, se réjouit le Bargnois qui prenait, auparavant, trois bus pour se rendre à son lieu de travail. Il précise : ‘’Je prenais d’abord la ligne 74 pour rallier l’arrêt de la ligne 57 à hauteur de Sococim. Ensuite, je descends à la Patte d’Oie pour poursuivre le trajet jusqu’aux Almadies, avec la 61. Parfois, j’étais contraint de prendre le taxi pour ne pas être en retard. Ce qui coûtait excessivement cher, sans parler des heures perdues.’’
Avec le TER, renchérit le Bargnois, c’est un bus de moins. ‘’Je le prends chez moi à Bargny, je peux descendre à hauteur des Baux Maraichers pour prendre un bus jusqu’à mon lieu de travail. Je peux aussi aller en ville et prendre un bus. Cela m’arrange’’.
Le seul hic, selon le moniteur, c’est le coût. ‘’Je trouve que c’est un peu cher. A 500 F, ce serait parfait. Pour Adja Mariétou et Aminata Diouf, les tarifs sont quand même assez abordables, vu le confort à l’intérieur. ‘’En tout cas moi, je pourrai le prendre très souvent pour faire le trajet Pikine - Colobane. C’est venu à son heure, parce qu’on était fatigué des embouteillages et des bus bondés de monde’’.
11 h 53 mn. Exactement 31 minutes après l’embarquement à l’arrêt PNR, le TER arrive à la gare de Dakar. Tout le monde est invité à descendre, tout en évitant d’y oublier des bagages.
La résistance des moyens traditionnels
Malgré la gratuité, d’autres continuent de prendre leurs moyens habituels de transport, soit par déficit d’informations, soit par peur des fortes affluences.
Ceux qui pensaient qu’avec le TER, c’est la fin des embouteillages et des problèmes de mobilité à Dakar n’ont qu’à déchanter. Non seulement les bouchons continuent, mais aussi certains usagers peinent encore à se déplacer. A la Place de l’indépendance, vers les coups de 15 heures, quelques clients attendent des véhicules, qui viennent de temps en temps. Certains se permettant même de sectionner le trajet Place de l’indépendance-Sonadis ou à porter les prix de 1200 à 1300.
Très fidèles, les clients attendent sagement leur tout, au niveau de cette ‘’gare’’, à côté de la Banque agricole. Debout sur la petite ruelle, ce vieux revient sur les raisons qui l’ont poussé à ne pas aller à la gare. ‘’C’est juste parce qu’on est en phase test. Je préfère attendre jusqu’à nouvel ordre. Cela permettra d’avoir plus d’échos, mais aussi de ne pas trop se bousculer’’. Véhiculé, le quinqua envisage, si les promesses sont respectées, de garer de temps en temps son véhicule, pour prendre le train. Il déclare : ‘’J'habite à deux ou trois km de la gare, surtout les lundis et vendredis avec tous les embouteillages. Le TER va donc m’arranger… C’est beaucoup plus rapide’’.
Pour rallier son lieu de travail, le Monsieur qui a préféré garder l’anonymat confie avoir fait, hier, plus de deux heures. ‘’J’ai quitté chez moi à 7H 35 et je suis arrivé à mon bureau à la Cour suprême à 9H40 mn, à bord des taxi boko (covoiturage)’’, a-t-il indiqué.
Abondant dans le même sens, Ablaye Fall estime que le train sera d’un grand apport, quand la phase commerciale va commencer. Il témoigne : ‘’Depuis 8 ans, je rentre à la ZAC de Mbao, tous les jours. Je prends tous les jours le taxi, 1200 francs à l’aller, 1200 francs au retour. Mon seul souci avec le TER, c’est qu’il n’y a pas encore de clando qui assure le trajet entre la gare et là où j’habite vers la Brioche dorée. Mais, j’espère que les clandos vont s’adapter’’.
Outre la prudence, la peur des embouteillages, d’autres ont surtout relevé le déficit d’informations, pour justifier leur choix de prendre les moyens traditionnels. Mme Sarr explique : ‘’Moi je pensais qu’il y avait une obligation de s’inscrire en ligne. Je ne savais pas que cela a été annulé. C’est vous qui me l’apprenait. Aussi, avec la gratuité, c’est sûr qu’il y aura un rush’’. Comme pour confirmer ses suspicions, Adja Seynabou Ndiaye raconte sa mésaventure du matin. ‘’Je suis là, parce que, ce matin, j’ai été jusqu’à la gare de Rufisque pour prendre le TER. Mais, il y avait un monde fou. C’est pourquoi je suis là. Peut-être cela va changer, quand la phase commerciale va démarrer’’.
ALPHA CONDÉ AUTORISÉ À QUITTER TEMPORAIREMENT LA GUINÉE
En concertation avec la Cédéao, l'ancien président est autorisé à aller se faire consulter à l'extérieur pour une période d'un mois", indique un communiqué du gouvernement lu vendredi soir à la télévision publique
Le président déchu de la Guinée Alpha Condé, 83 ans, renversé par un coup d'Etat militaire le 5 septembre, a été autorisé vendredi à quitter le pays pour des examens médicaux.
"En concertation avec la Cédéao, l'ancien président Alpha Condé est autorisé à aller se faire consulter à l'extérieur pour une période d'un mois", indique un communiqué du gouvernement lu vendredi soir à la télévision publique. La date de son départ n'a pas été précisée.
La libération de M. Condé fait partie des exigences de la Communauté des Etats ouest-africains (Cédéao), avec la tenue d'élections dans les six mois. La Cédéao a suspendu la Guinée de ses instances et sanctionné individuellement les membres de la junte dirigée par le colonel Mamady Doumbouya, qui s'est fait investir président de transition.
M. Condé, à la tête du pays pendant près de 11 ans, a été détenu au secret pendant douze semaines, jusqu'à ce que la junte l'autorise à résider chez son épouse dans la banlieue de Conakry. Il est en résidence surveillée selon la presse. La junte avait affirmé dans un communiqué le 17 septembre qu'Alpha Condé "est et demeurera en Guinée". La junte n'avait pas précisé pas si le séjour de M. Condé chez sa femme était assorti de restrictions de la part des militaires. Le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), la junte qui a pris la direction du pays après le putsch, "continuera à assurer à l'ancien chef de l'Etat un traitement digne de son rang, et ceci sans aucune pression nationale et internationale", disait le communiqué.
Les Guinéens, exaspérés par la pauvreté, la corruption et la répression, ont globalement accueilli favorablement le coup d'Etat. Le colonel Doumbouya a promis de rendre le pouvoir aux civils après des élections dont la date reste inconnue. M. Condé avait fait adopter par référendum en mars 2020 une nouvelle Constitution et invoqué ce changement de loi fondamentale pour se représenter après deux mandats, malgré des mois de contestation réprimée dans le sang. Sa réélection en octobre 2020, vigoureusement contestée par l'opposition, avait été précédée et suivie par des dizaines d'arrestations.
LES PLUS GROS BUZZ DE 2021
Ils ont buzzé sur TikTok, Facebook, et autres réseaux sociaux l’année dernière. Pour le meilleur ou pour le pire
L’affaire a tenu le Sénégal en haleine pendant plusieurs semaines. Une brillante étudiante de 20 ans, inscrite en deuxième année de classe préparatoire scientifique au prestigieux lycée Louis-le-Grand de Paris, disparait du jour au lendemain sans donner signe de vie. Le 4 janvier, jour de rentrée, elle ne se présente pas en classe. Diary Sow, c’est son nom, devient un trending topics sur Twitter. Les internautes relaient les appels à témoignages et des alertes angoissées à la suite de la « disparition inquiétante » de la jeune femme. À Paris, le consulat diffuse un avis de recherche. À Dakar, l’affaire est scrutée avec attention jusqu’au plus haut sommet de l’État.
L’émoi est encore renforcé par le profil de l’étudiante : meilleure élève du Sénégal en 2018 et 2019, Diary Sow a pour parrain un membre du gouvernement, Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Eau et de l’Assainissement. C’est lui qui, le 21 janvier, va donner des nouvelles de la situation de sa filleule. Et confirmer l’hypothèse de la fugue qui commençait à prendre de l’ampleur, d’autant plus que les circonstances de sa disparition comportait nombre de similitudes avec Sous le visage d’un ange, un roman publié aux éditions L’Harmattan en août 2020 signé par… Diary Sow.
Serigne Mbaye Thiam publie sur les réseaux sociaux des extraits d’une lettre qu’elle lui a adressée, dans laquelle elle explique être une disparue volontaire. Elle assure avoir voulu « une sorte de répit salutaire », affirme s’être sentie « emprisonnée par l’opinion d’autres » et dit aussi regretter l’emballement provoqué par l’affaire. « Je n’aurais jamais cru que mon nom allait alimenter autant de débats, qu’autant de gens allaient s’inquiéter », écrit-elle à celui qu’elle nomme « tonton ».
Sur la toile, les internautes qui, quelques jours auparavant, relayaient des messages inquiets, appelant les autorités à agir ou les Sénégalais installés en France à se mobiliser, se déchainent contre la jeune femme. La colère s’exprime avec violence. Beaucoup affirment s’être sentis floués par leur compatriote et certains l’accusent d’avoir monté un « coup médiatique » pour se faire connaître.
Dix mois après l’affaire Diary Sow, qui a fait l’objet d’articles dans toute la presse internationale, la jeune femme a publié Je pars, un roman édité par la maison d’édition parisienne Robert Laffont. Le récit – annoncé comme fictionnel – retrace l’histoire de Coura, « jeune fille modèle », qui décide de fuguer. « N’importe quelle publicité est une bonne publicité », disait l’artiste américain Andy Warhol…
L'INDUSTRIALISATION EST UN PHÉNOMÈNE BEAUCOUP PLUS COMPLIQUÉ
L’économiste Demba Moussa Dembélé, par ailleurs Directeur du Forum africain des alternatives et membre du Conseil du Forum social africain à Dakar, revient sur quelques événements marquant de 2021
L’année 2021 a été marquée, dans le domaine économique, par des faits majeurs sur le plan national comme à l’international. Dans un entretien accordé à ‘’EnQuête’’, l’économiste Demba Moussa Dembélé, par ailleurs Directeur du Forum africain des alternatives et membre du Conseil du Forum social africain à Dakar, revient sur quelques événements.
Le lancement des travaux pour le développement de l’industrie pharmaceutique pour la production de vaccins et produits pharmaceutiques au Sénégal :
Peut-on le considérer comme un pas vers l’industrialisation du pays ?
C’est certainement un pas dans la bonne direction, vers la souveraineté pharmaceutique. L’une des leçons majeures de la Covid-19, est que la souveraineté dans le domaine alimentaire et celui de la santé est une question de sécurité nationale pour un pays.
Donc, que le Sénégal se lance dans la mise sur pied d’une industrie pharmaceutique est une très bonne chose. Mais l’industrialisation est un phénomène beaucoup plus compliqué que cela. Elle doit procéder d’une stratégie à moyen et long terme. Ce ne sont pas par des mesures conjoncturelles qu’on industrialise un pays. Je ne pense pas que le Sénégal puisse réunir les conditions d’une industrialisation, dans le cadre de son marché national. Ce serait plus favorable dans le contexte de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Un autre handicap majeur pour l’industrialisation du Sénégal dans le contexte actuel : les programmes avec le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale. Ces deux institutions ne conseilleront jamais des politiques d’industrialisation au Sénégal.
La reprise des sommets entre l’Afrique et les pays développés dont la Chine, la Turquie et la France :
Quelle est la pertinence de ces rendez-vous sur le développement économique du continent ?
Ces sommets peuvent être utiles, si l’Afrique y va avec un agenda continental et régional bien ficelé. Déjà, ces sommets démontrent la diversification des partenaires ; ce qui est une bonne chose pour l’Afrique. Pour ce qui concerne le sommet avec la Chine, c’est dans le cadre du Focac (Forum de coopération Afrique-Chine) qui se tient tous les trois ans, alternativement en Chine et en Afrique, depuis une vingtaine d’années. Aussi bien avec la Chine qu’avec la Turquie, ces rencontres se situent dans le cadre de la coopération Sud-Sud, qui est aujourd’hui est un des piliers de la coopération internationale. Cette coopération Sud-Sud comporte beaucoup d’avantages qui permettent aux pays africains de desserrer l’étau des partenaires traditionnels et de réduire la dépendance à leur égard.
Le débat sur l’endettement des pays africains avec l’ISSD et l’IADA :
Peut-on parler d’échec de l’appel de Dakar pour l’annulation de la dette ?
On peut affirmer que l’Appel de Dakar pour l’annulation de la dette n’a pas été entendu par les pays du G20, qui ont plutôt proposé l’Initiative pour la suspension du service de la dette (ISSD). Mais la lutte continue, étant donné que l’Initiative pour l’annulation de la dette africaine (Iada) reste toujours d’actualité et bénéficie d’un très large soutien en Afrique et sur le plan international. Je crois comprendre qu’il y a une grande conférence sur le sujet qui serait organisée en 2022 à Dakar.
En outre, les organisations de la société civile et les ONG continuent de réclamer l’annulation de la dette des pays dits les plus ‘’pauvres’’, pour qu’ils puissent faire face aux conséquences de la pandémie. Donc, on peut peut-être parler d’un échec relatif pour l’Iada.
Par contre, l’ISSD a été un fiasco total. Sur les 35 milliards de dollars que les pays du G20 devaient suspendre entre mai 2020 et juin 2021, seuls 10,3 milliards avaient été suspendus au mois de juin 2021, c’est-à-dire le tiers de ce qui était promis. La Chine a suspendu plus de la moitié de ce montant, avec 5,7 milliards de dollars. Elle est suivie par la France, avec 900 millions de dollars et du Japon et de l’Arabie saoudite, avec 500 millions de dollars chacun. Sur les 46 pays qui avaient demandé la suspension du remboursement du service de leur dette, 16 ont eu moins de 10 % du montant demandé et plus de la moitié a eu une suspension de 20 % ou moins, selon l’ONG britannique Jubilee Debt Campaign.
L’allocation des DTS aux pays en développement :
Est-ce que cela aura un impact sur les économies comme le Sénégal ?
Les allocations de Droits de tirage spécieux (DTS) sont des monnaies de réserve allouées selon le poids des pays au sein du FMI, appelé quote-part. Généralement, elles visent à renforcer les réserves de change d’un pays.
Toutefois, on peut les utiliser pour des dépenses décidées par un pays bénéficiaire. Mais pour cela, il faut que sa Banque centrale transforme les DTS en devises en les achetant, moyennant un intérêt payé au FMI, actuellement fixé à 0,05 %, mais qui peut changer. Même si un pays développé veut donner ses allocations de DTS à un pays moins développé, le pays donateur doit payer des intérêts au FMI.
Comme quoi, l’utilisation des DTS n’est pas tout à fait gratuite. Mais leur utilité est qu’ils ne constituent pas une dette pour un pays.
L’opérationnalisation de la Zlecaf :
Peut-on parler d’opportunités de cet accord pour un pays non-industrialisé comme le Sénégal ?
La Zlecaf ne peut être utile à l’Afrique qu’à deux conditions. La première est qu’elle serve à stimuler les investissements africains pour construire des capacités de production et transformer les produits de base dans la zone. C’est de là que découle la deuxième condition, à savoir servir de rampe de lancement pour l’industrialisation du continent. Si elle se situe dans cette optique, elle peut être utile à tous les pays africains, y compris au Sénégal. Elle pourrait contribuer à diversifier les économies africaines et à renforcer leur intégration.
Mais si elle est conçue dans une optique purement néolibérale, à savoir favoriser le ‘’libre-échange’’ entre pays africains, il y a fort à parier qu’elle risque tout simplement de servir de réceptacle pour les multinationales qui viendront capter le marché africain. Ce qui renforcerait ainsi la dépendance extérieure du continent.
Donc, son utilité ou non pour l’Afrique dépendra de l’orientation donnée à cette zone.
L’accord sur la fiscalité internationale conclu le 1er juillet dernier, sous l'égide de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et qui instaure un impôt mondial d’au moins 15 % sur les bénéfices des multinationales, à verser aux pays où elles réalisent leurs activités :
Est-ce une opportunité pour nos économies ?
C’est un problème plus compliqué que cela. Il faut d’abord attendre de voir comment les pays vont s’y prendre pour mettre en œuvre cette décision. Ensuite, nos pays n’ont pas les moyens de contraindre les multinationales, notamment les géants de l’Internet, à payer des impôts. La possibilité pour des pays comme le Sénégal, d’en bénéficier est que des pays plus puissants arrivent à taxer ces géants et décident d’allouer une partie aux pays comme les nôtres. Ou alors, au niveau régional (CEDEAO, par exemple) les pays se mettent d’accord pour taxer certaines entreprises qui jusque-là ont échappé à l’impôt. A mon avis, je pense que ce sont les pays de l’OCDE, notamment ceux du G7, qui bénéficieront de cette fiscalité internationale.