Communauté sénégalaise de Belgique
Le Président Macky Sall poursuit son périple en Europe. Après la visite du laboratoire BioNtech en Allemagne, le chef de l’Etat et sa délégation se sont rendus hier à Bruxelles pour participer au 6e sommet Europe-Afrique. Accueilli par la communauté sénégalaise de Belgique qui s’est mobilisée pour la circonstance, le Président Sall a assisté à cette rencontre placée sous le sceau d’un «partenariat rénové» entre l’Europe et l’Afrique. Le Sommet UE-UA devra également aborder les priorités de l’heure dans un contexte de relance économique mondiale post-Covid-19.
Abass Fall surclasse Bamba Fall
Le nouveau ministre conseiller du Président Macky Sall et non moins maire de la Medina Bamba Fall a été battu, lors de l’élection du bureau de la ville de Dakar, par le coordonnateur de Pastef à Dakar, Abass Fall. Directeur de campagne du candidat Barthélemy Dias, l’acolyte d’Ousmane Sonko devient ainsi le premier adjoint du maire de Dakar.
Khalifa Sall maire honoraire de Dakar
Restons à la cérémonie d’installation de Barthelemy Dias pour souligner que l’une des premières décisions que le nouveau maire de la capitale a prises, juste après son installation, est d’honorer son mentor politique. Il annonce que Khalifa Sall sera maire honoraire de Dakar. Évincé par le Président Macky Sall après ses déboires judiciaires, l’ex-maire de la capitale a été «rétabli» par son poulain et non moins nouveau maire de la capitale, Barthelemy Dias.
26 nouveaux cas de covid-19 enregistrés
Le Sénégal a enregistré de nouvelles contaminations liées au coronavirus. Sur 1192 tests réalisés dans le bilan du jour d’hier, 26 cas ont été déclarés positifs, soit un taux de positivité de 2,18%. Les nouveaux cas sont composés de 03 cas contacts et 23 cas issus de la transmission communautaire. Ces derniers sont répartis entre les départements de Dakar (12), Rufisque (05), Guédiawaye (01), Keur Massar (01). Dans les autres régions du Sénégal, 02 ont été signalées à Mbour, 01 à Fatick et 01 à Thiès. Si 46 patients suivis ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris, 04 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation. Selon les autorités sanitaires, 01 décès a été enregistré ce mercredi 16 février 2022. Depuis le 02 mars 2020, 85 495 cas de covid-19 ont été détectés sur l’étendue du territoire national dont 83 385 guéris et 1 958 décédés. Le Sénégal compte actuellement 151 patients sous traitement. D’après le ministère de la Santé, le nombre total de personnes vaccinées est de 1 434 861.
Tenkoto : l’incendie fait 8 blessés et plus de 100 cases brûlées
Un incendie s’est déclaré jeudi après-midi à Tenkoto, le plus grand site d’orpaillage de la région de Kédougou, situé dans la commune de Sabodala, blessant huit personnes et réduisant en cendres plus de 100 cases à usage multiple, a-t-on appris d’un témoin. «Un feu d’origine inconnue a ravagé une partie du village. Les cases, le marché et les lieux de travail ont été emportés par les flammes», a déclaré Toumany Sissoko, infirmier, chef du poste de santé de Tenkoto, dans un entretien téléphonique avec «l’APS». Informées de l’incendie, les populations ont fait appel aux sapeurs-pompiers qui ont bénéficié des engins de sécurité d’une société minière pour éteindre le feu. Aucune perte en vie humaine n’est à déplorer dans ce sinistre qui a fait huit blessés, ainsi que des dégâts matériels très importants, selon M. Sissoko.
Sommet Union Européenne-Afrique
Le ministre de l’Economie Numérique et des Télécommunications, Yankhoba Diattara, a participé hier au panel de haut niveau organisé par la commission européenne en marge du Sommet Union Européenne Afrique. Le thème a porté sur : «l’internet ouvert pour les partenariats numériques inclusifs et centrés sur l’humain». Ce panel avait pour objectif de favoriser les échanges, à la lumière de l’initiative Global Gateway, sur la manière dont un accès ouvert à internet, résilient et en constante évolution, peut devenir un catalyseur pour l’inclusion numérique, l’innovation locale, l’esprit d’entreprise et l’autonomisation humaine. Yankhoba Diattara y a partagé l’ambition du Sénégal face aux nouveaux défis de gouvernance de l’Internet à travers des dialogues et des forums concernant son utilisation et son développement, avec l’inclusion de toutes les parties prenantes, universitaires, secteurs public et privé ainsi que les partenaires du Sénégal. Aussi, le ministre de l’Economie Numérique et des Télécommunications a rappelé, au-delà du déploiement des infrastructures et de l’accessibilité, la nécessité d’œuvrer pour un internet sûr pour les populations, mais également un usage responsable afin de préserver la dignité humaine, conformément à la vision de la stratégie SN2025.
Coopération sénégalo-nippone
Le Sénégal et la Japon ont passé en revue hier leur coopération dans le domaine de la Santé. C’est le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Papa Alassane Mbengue, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de la réunion semestrielle de suivi du comité de pilotage de la coopération japonaise (JICA). Une occasion pour M. Mbengue de rappeler l’intérêt de la coopération japonaise dans le secteur de la santé, en particulier dans le domaine de la Couverture sanitaire universelle (CSU). La coopération Sénégalo nippone porte notamment, dit-il, sur la gestion des ressources humaines, la formation, les équipements médicaux, la maintenance hospitalière, la santé de la mère et de l’enfant et sur la réponse à la Covid-19. A l’en croire, la coopération a contribué de façon considérable au rayonnement de l’Agence de la Couverture Maladie Universelle, constituant ainsi un partenaire privilégié du ministère de la Santé et de l’Action sociale. Le chargé d’affaires de l’ambassade du Japon au Sénégal, Nakajima Daisuke, est revenu sur l’importance que son pays accorde au suivi-évaluation de la coopération.
Question d’actualité au gouvernement sur la crise scolaire
La députée Marième Soda Ndiaye est préoccupée par la crise scolaire qui est en passe de compromettre l’école. Persuadée qu’il faut à tout prix sauver l’école publique sénégalaise, elle a adressé une question d’actualité aux ministres des Finances et du Budget, de l’Éducation nationale, du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les Institutions et de la Fonction publique et du Renouveau du Service public. La parlementaire a exprimé ses inquiétudes face au mouvement d’humeur, revendications et grèves interminables des syndicats d’enseignants notés depuis plusieurs mois, instaurant ainsi un climat scolaire délétère sur l’ensemble du territoire national. Ainsi, soucieuse de l’avenir et du devenir des élèves du Sénégal tout en croyant à la volonté du gouvernement d’œuvrer pour l’apaisement du climat social, la députée Marième Soda Ndiaye veut être édifiée sur les négociations entamées avec les syndicats d’enseignants ; les propositions concrètes du gouvernement ; les points d’accord, de désaccord et/ou des facteurs de blocage etc.. Elle souhaite avoir également les conclusions de l’étude sur le système de rémunération commanditée par le gouvernement du Sénégal.
Porter à 2000 le nombre d’étudiants sénégalais en Turquie
L’ambassadeur de Turquie à Dakar, Ahmet Kavas, a annoncé que son pays prévoit d’accueillir désormais jusqu’à 2000 étudiants sénégalais par an dans ses universités. «En 2021, nous avions quadruplé le nombre d’étudiants en octroyant 800 visas. Du coup, le nombre d’étudiants s’est élevé à 1200. Cette année, ça va dépasser 2000 dans les universités turques», a-t-il dit dans un entretien avec l’APS. Ahmet Kavas a rappelé qu’à son arrivée au Sénégal en 2020, il n’y avait que 120 étudiants sénégalais dans les universités et écoles de formations en Turquie. Ce pays est devenu ces dernières années un des plus importants partenaires du Sénégal. Les sociétés turques ont construit au Sénégal plusieurs infrastructures dans divers domaines. Et la Turquie est devenue une destination très prisée par les commerçants sénégalais. Le Président turc Recep Tayyip Erdogan va entamer, lundi, une visite officielle au Sénégal, un séjour durant lequel il va assister à l’inauguration du stade du Sénégal construit par la société turque Summa. M. Erdogan effectuera ainsi sa sixième visite au Sénégal, pays auquel il avait réservé son premier déplacement en Afrique en 2004, alors qu’il était Premier ministre.
L’appel du syndicat des Postiers
Le coordonnateur des délégués, chargé des revendications du SNTPT, a lancé un appel aux autorités hier, en marge des journées de formation des délégués du personnel. Pour Colly Cissokho, la situation de la Poste est difficile, mais elle n’est pas irrévocable. Il invite l’Etat à une responsabilité de contrôle afin de permettre aux postiers de conserver leur outil de travail. A l’en croire, la Poste ne doit pas être appelée à disparaître parce que c’est tout un pan de l’économie du Sénégal qui va le ressentir. La Poste est confrontée parfois à des tensions de trésorerie à cause de la dette contractée par l’Etat à travers la Délégation générale à la protection sociale et à la solidarité nationale pour le paiement des bourses familiales.
Seydou Guèye décline la proposition de Barthelemy Dias
Le ministre Seydou Guèye a été proposé pour occuper le poste de 9e adjoint au maire de la Ville de Dakar par Barthélémy Dias. Une proposition rejetée par le concerné qui justifie sa décision par le fait que ses camarades ne sont pas d’accord pour qu’il soit dans le bureau municipal. Toutefois, Seydou Guèye a manifesté sa volonté de travailler pour la Ville de Dakar en tant que simple conseiller municipal. Il n’a pas manqué de remercier Barthélémy Dias pour le choix porté sur sa personne. Pour sa part, Barthélémy Dias justifie cette décision par la volonté d’avoir un bureau municipal inclusif.
La République rend hommage au père du plan «Sakho-Loum»
La cour de la mosquée Rawane Mbaye sise à Fenêtre Mermoz où s’est déroulée la cérémonie de la levée du corps de Pape Ousmane Sakho a refusé du monde. Parents, amis, membres ou proches de la famille, anciens collaborateurs et des membres du gouvernement sont tous venus rendre un dernier hommage à l’ancien ministre de l’Economie et des Finances rappelé à Dieu avant-hier. Dès l’annonce de son décès, le Président Macky Sall a exprimé sa grosse peine depuis l’étranger où il se trouve. «Je suis très peiné d’apprendre le décès de Pape Ousmane Sakho, ancien ministre de l’Economie et des Finances. Je rends hommage à un économiste reconnu et présente mes condoléances émues à sa famille. Paix à son âme», a twitté le chef de l’Etat. Les hommes politiques ont fait des témoignages unanimes à l’endroit de celui qui est rendu célèbre grâce à la mise en place, avec son collègue du budget Mamadou Lamine Loum, d’un plan économique et budgétaire du gouvernement dans un contexte d’ajustement structurel et de dévaluation du franc Cfa. Il s’agit du plan “Sakho-Loum”. Très affecté, l’ancien Médiateur de la République, Serigne Diop, pleure la perte d’un homme pétri de qualités. L’ancien ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Ba, lui, a perdu un conseiller qu’il consultait à chaque fois que de besoin. L’ancien Premier ministre Cheikh Adjibou Soumaré a offert Pape Ousmane Sakho comme référence à la jeunesse sénégalaise. Pape Ousmane Sakho repose au cimetière de Yoff.
Mali: La fin des grandes opérations militaires sur la durée
Le retrait de Barkhane du Mali est-il la réplique du départ des Américains d’Afghanistan ? Et 62 ans après les indépendances, ce retrait marque-t-il la fin de la présence militaire française en Afrique ? Pour le député français Thomas Gassilloud, qui est macroniste et qui appartient à la Commission Défense de l’Assemblée nationale, ce retrait marque sans doute « la fin des grandes opérations sur la durée », mais pas le départ des militaires français du continent africain, car « il y a une demande de la France en Afrique de l’Ouest».
Par Alioune Badara BEYE
LE «JOM» EST FONDAMENTALEMENT SÉNÉGALAIS
En parlant de la victoire des Lions de la CAN de 2022 au Cameroun, on ne peut ne pas interroger l’histoire à travers les siècles
Il ne s’agit point d’une simple traduction ou d’une transcription du français à une langue nationale, mais plutôt d’une philosophie, d’un vécu, d’une histoire et d’un patriotisme hérité des anciens.
Depuis la nuit des temps de l’esclavage au colonialisme, le sénégalais a été toujours un être différent, allergique à l’oppression et à l’injustice.
En parlant de la victoire des Lions de la CAN de 2022 au Cameroun, on ne peut ne pas interroger l’histoire à travers les siècles.
Même au temps de l’esclavage, les colonisateurs n’ont jamais pu fléchir la résistance des sénégalais. Aussi, les adeptes et théoriciens de cette négation de l’histoire préféraient ne pas prendre les sénégalais, car disaient-ils ; ce sont des rebelles et ils risquent de polluer l’esprit des groupes et d’attiser la résistance.
C’était la même chose pour la colonisation : le sacrifice et la résistance des femmes de Nder, le refus historique de Bour Sine devant les exigences du Gouverneur français d’accuser le saint homme Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, l’épopée de l’Almamy du Rip Tafsir Maba Diakhou Ba, le combat titanesque des héros du Cayor, Lat-Dior à la veille de Dékeulé disait à son fils Mbakhane : « Je ne te laisserai pas de royaume, ni de richesse, parce que le Toubab va s’en emparer ; mais je laisserai un nom, un symbole, une histoire celle d’un pays qui dira toujours non à l’envahisseur et à l’oppresseur».
Les versets de nos saints (le vénéré Cheikh Ahmadou Bamba, le puriste Maodo Malick SY, l’Imam Seydina Limamou Laye Al Muntasar, le très respecté Cheikh Al Islam Baye Niass), ses foyers illuminés de prières tels que ceux de Cheikh Bou Kounta, Mame Elhadji Ndièguène, El Hadji Oumar Tall, le marabout conquérant, la révolution Torodo, mais aussi la résistance pacifique de nos Prêtres et Archevêques ont été toujours l’illustration d’un « Jom » total basé sur la non-agression et le refus de l’injustice et de l’oppression.
Tout ceci pour revenir à l’esprit des héros de notre Foot Ball qui nous ont valu la première Coupe d’Afrique des Nations du Sénégal en 2022 au Cameroun.
Mais il ne faut pas renier ni oublier le passé. Beaucoup de joueurs sénégalais auraient pu gagner la Coupe d’Afrique avant cette génération :
1963 avec les : Cheikh Thioune, Youssou Ndiaye, Mamadou Samassa 1er butteur du stade de l’Amitié en passant par la génération de Asmara avec des talents tels que Yatma Diop, Yatma Diouk, Doudou Diongue, Moustapha Dieng en passant par celle de 86 avec les Bocandé, Roger Mendy, Thierno Youm, Amadou Diop, Locott etc… ;
jusqu’à la génération dorée avec les El Hadji Diouf double ballon d’or, Salif Diao, Pape Bouba Diop le gaucher magique, Fadiga, etc.
Cette génération de 2002 était une cuvette remplie d’or, mais malheureusement n’a pas gagné.
Toutes ces gloires du ballon rond ont bénéficié des paroles suaves et encourageantes de nos poètes du micro : Alassane Ndiaye Alou, le succulent Abdoul Magib Sène, Pathé Fall Dièye, Abdoulaye Diaw le musée parlant du Foot Ball sénégalais, mais aussi la nouvelle génération Malal Junior Diagne, Tassirou Diallo, Ablaye Diagne, Mame Fatou Ndoye, Assane Sène, Talla Sall, etc...
Ils ont été tous au front, au combat exigeant aux troupes les victoires que le peuple sénégalais attendait.
Mais 2022 a effacé toutes les larmes grâce au « Jom » sénégalais avec une équipe de choc ayant à sa tête un certain Alioune Cissé. Par son calme, son abnégation et son « Jom » légendaire depuis 2002, le groupe des Sadio Mané « Diamant noir », Famara Diédhou, Abdou Diallo, Kalidou Coulibaly la muraille infranchissable, Ismaïla Sarr, Bouna Sarr, Cheikhou Kouyaté, Idrissa Gana Guèyeetc.
Quant au penalty de Sadio Mané, il me rappele le but légendaire de Osey Kofi à la CAN 65 en Tunisie « quand j’ai tiré, c’est tout le Ghana qui a tiré avec moi », avait-il dit après la victoire des Blacks Stars.
Comme Osey Kofi, Sadio Mané délivra le peuple sénégalais de ses angoisses. Le talent plus le « Jom » ont fait la différence et permirent au Sénégal d’être au sommet de l’Afrique. Nos félicitations vont à toute l’équipe de la Fédération sénégalaise de Foot Ball, magistralement pilotée par un grand Monsieur, Augustin Senghor qui a bénéficié du soutien d’un Ministre issu du milieu sportif Mactar Ba, mais aussi de la confiance et du soutien indéfectible du Président Macky Sall qui a mis l’équipe nationale dans toutes les conditions idoines pour que le « Jom » sénégalais et l’esprit de finesse triomphent devant le calcul et l’esprit de géométrie.
Merci aux Lions qui nous ont fait rêver et nous prions pour que ce rêve continue jusqu’au Qatar pour inscrire dans les tablettes impérissables les syllabes sublimes de l’histoire du Foot Ball sénégalais.
Par Abdoul Aly KANE
LA PROBLÉMATIQUE DU DÉVELOPPEMENT DE LA PME
Les présidents Macky Sall et Emmanuel Macron ont magnifié dans leurs discours le rôle joué par la DER dans le financement des PME du Sénégal, identifiées comme les vecteurs de croissance et d’emploi
Dans le cadre de l’évènement organisé le 16 février courant par l’Agence Française de Développement (AFD) sous le thème : « Investir ensemble pour une nouvelle alliance entre l’Afrique et l’Europe », les présidents Macky SALL et Emmanuel MACRON ont magnifié dans leurs discours le rôle joué par la DER dans le financement des PME du Sénégal, identifiées comme les vecteurs de croissance et d’emploi.
L’exemple de la DER est ainsi recommandé comme solution aux problèmes de viabilité des petites et moyennes entreprises (PME) d’Afrique devant les difficultés exprimées par les banques à financer ces structures.
Dans le même temps, Ecobank Sénégal vient d’établir, sous l’égide de la BCEAO, un partenariat avec les Structures d’appui et d’encadrement (Sae) des Petites et moyennes entreprises (Pme) agréées dans le cadre du dispositif de soutien aux financements des Pme/Pmi mis en place par le Conseil des ministres de l’Uemoa.
La question qu’il convient de poser dès lors c’est celle de savoir si la vulnérabilité des PME est uniquement liée au défaut d’accès au financement des banques. A propos de vulnérabilité, le recensement fait par l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) en 2016 avait établi que 99,8 % du tissu économique du Sénégal était constitué de PME.
Ce recensement renseignait en outre que l’essentiel de ces PME évoluait dans le secteur informel, soit 97 % du tissu économique, et que 81,8 % de celles-ci étaient juridiquement enregistrées comme « entrepreneurs individuels ».
De cela, on pourrait donc déduire que les PME constituent la quasi-totalité des entreprises sénégalaises, qu’elles évoluent dans le secteur informel, et sont quasi exclues du financement bancaire. De plus, elles ont un taux de mortalité très élevé (selon le Directeur des PME, 65 % des petites et moyennes entreprises meurent moins d’une année après leur création). A notre sens, il convient donc de s’interroger sur l’ensemble des difficultés inhérentes à ce type d’entreprise, afin d’enrayer les déperditions qu’elles causent en termes de gaspillage de ressources financières, de découragement de l’initiative privée et de pertes d’emplois. De toutes celles rencontrées par les PME, celle ayant trait à l’accès au financement bancaire est identifiée comme étant la difficulté majeure. Le rôle dévolu au secteur privé dans le cadre du plan de développement actuel et les leçons tirées du COVID poussent l’Etat et les institutions financières à davantage promouvoir le secteur privé comme moteur de l’activité économique.
L’Etat du Sénégal, en sus de la BNDE, a créé la DER/Fj, institution caractérisée par la rapidité de décaissements financiers au profit des femmes et des jeunes. Il faut reconnaître qu’avec la DER, c’est la première fois qu’une institution financière va au-devant des entreprises de femmes et de jeunes en vue de leur octroyer des financements allégés de toute forme de bureaucratie.
La BCEAO, dans l’espace UEMOA, a mis en place depuis 2015 un dispositif d’appui aux PME tant en termes de facilitation d’obtention de crédit que d’encadrement et accompagnement de celles-ci via des SAE. Les structures d’appui et d’encadrement ont pour missions d’accompagner en amont les PME à satisfaire les conditions d’éligibilité et de faire un suivi expost après l’obtention du financement. Elles doivent veiller en aval à une bonne utilisation des crédits bancaires, au bon déroulement des plans d’affaires et au respect des échéances, permettant de réduire le risque de défaut de paiement.
Au total, il y a eu près de 33 structures agréées dans le cadre du dispositif de soutien aux financements des Pme/Pmi mis en place par le Conseil des ministres de l’Uemoa sur proposition de la Bceao, parmi lesquelles nous pouvons citer l’ADEPME, Afrique Emergence Conseils etc…
Les SAE constituent un premier palier, lequel, une fois franchi par le demandeur de crédit bancaire ouvre la voie au financement à un taux d’intérêt en rapport avec la faiblesse relative du risque, et une possibilité de refinancement «Banque centrale » quasi automatique et à taux réduit (refinancement à un taux d’intérêt directeur de 2 %).
Dans les faits, ce dispositif mis en place par la BCEAO n’a généré qu’environ une centaine de financements bancaires au profit des PME encadrées.
C’est dire que même lorsque les informations comptables sont agréées par les banques, les entreprises n’ont pas automatiquement droit au crédit.
Financement des PME par les banques : une question complexe
En dehors des garanties foncières et d’états financiers fiables, d’autres critères liés à la rentabilité sur la durée de l’opération de crédit entrent en ligne ce compte, ainsi que des critères subjectifs comme la moralité du dirigeant etc.
C’est dire que le financement des PME par les banques est une question complexe. En effet, au delà des questions d’états comptables des entreprises, d’autres motifs sont invoqués par les banques tenant à l’absence de ressources financières adaptées pour ce type de crédit, à la rentabilité des crédits PME, à l’absence de garanties et aux difficultés de leur réalisation lorsqu’elles existent, à la lenteur des décisions de justice en cas de contentieux, à la réglementation prudentielle BCEAO en matière de comptabilisation des immeubles hors exploitation et de réalisation des garanties.
Toutes ces difficultés rencontrées par les PME pour obtenir le financement bancaire doivent conduire l’Etat à mettre en oeuvre de nouvelles stratégies de promotion et de financement des PME.
CONCLUSIONS
La réussite en matière de création d’entreprise est liée à plusieurs facteurs parmi lesquels on peut citer : l’esprit d’initiative du promoteur, un business model basé sur une étude de marché performante, un business plan réaliste sur le moyen terme, des ressources financières et humaines disponibles, une maîtrise de la technologie utilisée, un encadrement technique et commercial adaptés et un accompagnement sur une durée compatible avec les phases de développement de l’entreprise.
L’Etat doit sélectionner les secteurs dans lesquels les PME évoluent comme la confection, la bijouterie, la maroquinerie, la cordonnerie, les produits agroalimentaires locaux, les arts visuels, et les accompagner en ressources humaines techniquement qualifiées et leur donner l’accès aux équipements technologiques modernes.
Les secteurs identifiés doivent contenir en leur sein, dans le cadre de domaines industriels spécifiques, des instituts spécialisés de formation de jeunes et d’adultes et pourvoir des postes de stagiaires aux apprenants de l’Université. Des institutions financières spécialisées (et non des banques) « managées » par des techniciens du métier pourront octroyer des crédits en connaissance de cause contrairement aux banquiers généralistes de banques commerciales noyés dans des fonds de commerce surdimensionnés.
Dans cet ordre d’idée, la DER/Fj devrait créer des filiales spécialisées par gros secteurs homogènes afin de faire prévaloir la spécialisation sur la généralité. L’accompagnement et l’encadrement doivent être à la charge exclusive de l’Etat qui devra cibler les secteurs à promouvoir.
Les PME ne disposent pas des moyens financiers nécessaires pour « salarier » des comptables ou des conseillers en organisation, encore moins pour certifier des états comptables par des experts agréés. La formation des chefs d’entreprise en comptabilité et en gestion financière et commerciale est indispensable.
De même, les SAE qui travaillent avec des consultants privés peinent à couvrir leurs charges, d’autant que les PME débitrices ne disposent pas de ressources financières leur permettant de payer les services sur une longue durée. Avec le développement du numérique, l’accompagnement doit être étendu à la création de sites web, aux sites de ventes en ligne, notamment pour les industries créatives dont les marchés à l’export sont potentiellement consistants.
Pour ces dernières, la question du transport international (fret avion) doit être réglée d’autant plus que les coûts actuels sont prohibitifs ou alors risqués lorsqu’il s’agit de passeurs non professionnels. En fonction de ce qui précède, il est indiscutable qu’il revient à l’Etat d’être en première ligne pour le développement de la petite et moyenne entreprise.
Abdoul Aly Kane
par Mamadou Oumar Ndiaye
HOMMAGE À UN GRAND BANQUIER ET EXCELLENT MINISTRE
Pape Ousmane Sakho, était un ardent défenseur de l’entreprise nationale qu’elle soit à capitaux sénégalais ou étrangers, l’essentiel étant qu’elle soit implantée dans notre pays, y produise des richesses, y créée des emplois et y paye des impôts !
Pape Ousmane Sakho, qui vient de nous quitter, était un ardent défenseur de l’entreprise nationale qu’elle soit à capitaux sénégalais ou étrangers, l’essentiel étant qu’elle soit implantée dans notre pays, y produise des richesses, y créée des emplois et y paye des impôts ! En particulier, il avait à cœur de protéger, de défendre et de favoriser le secteur industriel sénégalais. On aura donc compris qu’il n’appréciait que modérément les commerçants du bazar…
J’ai connu ce grand banquier central — c’était un des piliers de la BCEAO — au milieu des années 1990 par le biais de Mamadou Diagna Ndiaye qui était son plus qu’ami, son frère. C’est donc l’actuel président du CNOSS et administrateur de banque qui me l’avait présenté à la veille du lancement par le président Abdou Diouf du fameux « Plan Sakho-Loum » instaurant l’austérité ou la rigueur dans la gestion des finances publiques. Lesquelles connaissaient un dérapage inquiétant avec une envolée des dépenses tandis que les recettes stagnaient voire baissaient. Il fallait donc tailler dans les dépenses et imposer des sacrifices aux travailleurs ! Un remède de cheval qui porta ses fruits cependant puisque, un peu avant 2000 et la fameuse Alternance qui vit l’opposant Abdoulaye Wade accéder au pouvoir, tous les clignotants de l’économie nationale étaient redevenus verts.
Cet excellente résultat, on le devait au banquier central Pape Ousmane Sakho et à l’inspecteur du Trésor et excellent économiste Mamadou Lamine Loum. A la veille du lancement de cette fameuse cure d’austérité, nous nous étions retrouvés dans l’appartement de Mamadou Diagna Ndiaye, feu Ousmane Tanor Dieng, alors tout-puissant ministre d’Etat ministre des Services et Affaires présidentiels, Abdourahim Agne, à l’époque président du groupe parlementaire du Parti socialiste, Abdoulaye Bamba Diallo, alors directeur de l’hebdomadaire « Nouvel Horizon » et votre serviteur. But de cette réunion : étudier les moyens d’annoncer les mesures qui allaient être prises, les « vendre » en quelque sorte à l’opinion. C’est au cours de cette réunion qu’il fut décidé de parler de « Plan Sakho-Loum », une appellation que les deux journalistes que nous étions ce soir-là avons popularisée !
Pape Ousmane Sakho fut le collègue d’Abdourahim Agne à la Bceao lorsque la Banque centrale avait son siège à Paris. Comme ils me l’ont appris plus tard, tous trois — Diagna, Pape Ousmane Sakho et Abdourahim — se retrouvaient ensemble tous les mardis pour déjeuner. C’est de ces années-là que datait leur amitié.
Pape Ousmane Sakho fut un excellent ministre des Finances qui sut administrer un traitement de choc à l’économie nationale à un moment où elle était dans une situation très difficile. On retiendra de lui, outre sa grande compétence, l’image d’un homme rigoureux, très à cheval sur les principes. Un homme qui n’hésitait pas à démissionner lorsqu’il n’était pas d’accord sur une orientation ou une décision qu’on voulait lui faire prendre. A preuve, au lendemain de son départ du Gouvernement, j’avais eu l’occasion d’en discuter avec le président Abdou Diouf qui m’avait dit ceci, en voyant ma désolation : « Mais M. Ndiaye, moi-même je ne voulais pas me séparer de M. Pape Ousmane Sakho !
Outre que c’était un excellent collaborateur, mes enfants l’admirent. Seulement voilà, il est trop à cheval sur les principes. C’était peut-être la quatrième fois qu’il me remettait sa démission et cette foisci, franchement, je n’ai pas pu le retenir ! » Pape Ousmane Sakho avait beaucoup de respect pour ma modeste personne. En dehors de Diagna Ndiaye, mon ami le cheikh Ousmane Diagne, père de l’avocate Me Dior Diagne, a beaucoup contribué à affermir nos liens. Même lorsqu’il a quitté le Gouvernement et s’était retiré des affaires, il m’arrivait de le solliciter pour des éclairages sur des questions économiques. Une puis deux puis trois fois, il a commencé par me dire : « Tu sais, je n’aime pas commenter ce que font mes successeurs mais puisque yow sama rak nga, je ne peux rien te refuser ». Ne voulant pas abuser de sa disponibilité, je ne l’ai plus sollicité par la suite car ayant compris ce qu’il lui en coûtait de sortir du silence qu’il s’était imposé. Qu’il me soit donc permis de saluer la mémoire du grand banquier et de l’excellent ministre que Pape Ousmane Sakho fut et aussi de présenter mes condoléances attristées à toute sa famille.
Repose en paix, « grand » POS !
Par Mamadou Oumar NDIAYE
AH, CES COMMERÇANTS QUI VEULENT TOUJOURS SE SUCRER SUR LE DOS DE L’ETAT ET DES CONSOMMATEURS !
Comme d’habitude, ils sont encore allés assiéger le gouvernement pour mendier — exiger plutôt ! — qu’il renonce à ses taxes et autres frais de douane sur le prix du sucre qu’ils importent
Comme d’habitude, ils sont encore allés assiéger le Gouvernement pour mendier — exiger plutôt ! — qu’il renonce à ses taxes et autres frais de douane sur le prix du sucre qu’ils importent. C’est devenu une seconde nature : à chaque fois que les cours internationaux des denrées montent, nos commerçants importateurs font un boucan de tous les diables pour demander aux autorités de faire des gestes en leur faveur. Faute de quoi, ils vont se livrer à la spéculation !
Frileux, craignant les réactions populaires à chaque fois que la menace d’une hausse du prix des denrées est agité, le gouvernement cède régulièrement à la menace. La dernière augmentation en date du prix du sucre n’a pas échappé à la règle.
Après avoir bloqué ce prix pendant de très longs mois au nom de la préservation de la paix sociale alors pourtant que ce blocage ne se justifiait pas sur le plan économique, l’Etat a fini par consentir une petite hausse de 25 francs. Une annonce précédée par une rétention sur le produit, subitement devenu introuvable, comme pour mieux forcer la main au gouvernement. Il faut dire que les cours internationaux du sucre ont atteint des sommets à un niveau record de 560 euros la tonne soit 365000 f CFA rendu au port de Dakar. Si on y ajoute les droits de douane, les frais de manutention et autres charges diverses, le sucre importé revient au détail à 646 francs contre 625 francs pour celui de la Compagnie sucrière sénégalaise (Css).
Dans ces conditions, évidemment, importer cette denrée demande des capacités financières que la plupart de nos commerçants n’ont pas. Des commerçants qui n’importent que lorsque les cours mondiaux sont bas mais en vendant le produit le prix fort aux consommateurs. Lorsque les prix mondiaux montent, ils se trouvent coincés. Dans ce cas, de deux choses l’une : ou bien le gouvernement renonce à ses droits de douane et à ses taxes ou alors il autorise une hausse des prix. Mais, nous l’avons dit, n’ayant pas les moyens d’importer, ils se livrent alors à leur autre sport favori : le « Mimran-bashing ». Autrement dit, ils accablent de tous les péchés d’Israël le Groupe Mimran, propriétaire de la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS) dont le seul crime, à leurs yeux, est d’avoir les moyens d’importer les quantités de sucre nécessaires pour combler le gap existant entre sa production et la consommation nationale. Un gap à la couverture duquel, d’ailleurs, les commerçants importateurs locaux sont mis à contribution. Et ils ne se gênent pas de le faire puisque, à coups de DIPA frauduleux, ils inondent à chaque fois le marché de quantités tellement importantes de sucre que la CSS ne parvient même pas, pendant ces périodes-là, à écouler sa production. La CSS, on le sait, c’est des centaines de milliards d’investissements dans la vallée du fleuve Sénégal, 8000 employés, des plantations de canne à sucre à perte de vue, des milliards de francs chaque année dans les caisses de l’Etat.
Le jour où il n’y aura plus d’emplois industriels dans ce pays
En face ou à côté, nous avons nos commerçants locaux qui n’ont en tout et pour tout en guise d’employés qu’une secrétaire, parfois un aide-comptable, autrefois un fax et aujourd’hui un Smartphone pour passer commande. Pour le reste, des droits de douane et des taxes minorées grâce à d’astucieux stratagèmes et le tour est joué ! Depuis plus de 30 ans que l’organisation représentative de ces commerçants existe, on attend en vain qu’elle monte des unités industrielles à travers ses membres. Sans rien avoir venir. S’il n’y avait qu’eux, le Sénégal serait un immense souk c’est-à-dire un désert industriel où tout le monde vendrait des produits venus principalement d’Asie, en particulier de Chine. La question est bien évidemment de savoir qui achèterait alors toute cette pacotille asiatique à ce moment-là puisque, s’il n’y a plus d’industries, donc de travailleurs, on ne voit guère comment les consommateurs potentiels pourraient acheter quoi que ce soit. Ce même si les produits et denrées étaient vendus à prix bradés voire « étudiants et étudiés » comme disent nos apprenants du Supérieur !
Pour dire que, certes, aucun pays ne peut se développer sans commerçants qui sont des gens indispensables pour procéder à la distribution des denrées et jouent un rôle d’intermédiaires entre les producteurs et les acheteurs. Cela dit, on n’a vu rarement un pays qui se développe sans fabriquer ce qu’il consomme ou sans protéger à travers des dispositions tarifaires ou non tarifaires sa production, notamment industrielle.
Cela dit, on est bien sensibles au fait que les commerçants de l’Unacois se soucient enfin de notre pouvoir d’achat et nous les en remercions chaleureusement ! Seulement voilà : la protection de ce pouvoir d’achat doit-elle se faire au risque d’obliger nos industriels à mettre la clef sous le paillasson en déversant dans la rue des dizaines de milliers de travailleurs ? Pour nous, la réponse est non sans hésitation. De même que, la mort dans l’âme, nous avions défendu il y a quelques mois l’augmentation du prix de la farine pour sauver nos meuniers, de même nous approuvons la hausse de 25 francs sur le prix du sucre pour ne pas contraindre la CSS à jeter l’éponge.
Cela dit, plutôt que de faire cadeau de milliards de francs sous forme de suppression de droits et taxes à des commerçants dont l’apport en matière d’emplois — et d’impôts ! — est loin d’être évident, il faudrait plutôt que le Gouvernement, en accord avec le secteur privé, songe à augmenter les salaires des travailleurs. Ce serait là le meilleur moyen de sauvegarder le pouvoir d’achat des travailleurs !
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L'INSTALLATION DES MAIRES A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE ZIK FM CE VENDREDI
Les quotidiens lus par Zik Fm ce vendredi 18 Février 2022 mettent en exergue l'installation des maires de Guédiawaye et Dakar.
Les quotidiens lus par Zik Fm ce vendredi 18 Février 2022 mettent en exergue l'installation des maires de Guédiawaye et Dakar. Dans cet élément, écoutez le résumé des parutions du jour présenté par Fabrice Nguéma.
L’INSTALLATION D’OPPOSANTS À LA TÊTE DES MAIRIES DE DAKAR, ZIGUNICHOR ET GUÉDIAWAYE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE VENDREDI
La prise de fonction officielle d’opposants à la tête de trois grande villes du pays alimente la chronique des quotidiens parvenus vendredi à l’Agence de presse sénégalaise.
Dakar, 18 fev (APS) – La prise de fonction officielle d’opposants à la tête de trois grande villes du pays alimente la chronique des quotidiens parvenus vendredi à l’Agence de presse sénégalaise.
‘’Mairies de Dakar, Guédiawaye, Ziguinchor : les opposants exercent le pouvoir’’, constate Vox Populi. Pour Ousmane Sonko (Ziguinchor) et Barthélemy Diaz (Dakar), la prise officielle de fonction s’est déroulée sans encombre. En revanche pour Ahmed Aïdara (Guédiawaye), elle a été émaillé d’incidents ayant conduit à la suspension de l’élection des adjoints du maire.
A ce sujet, Vox Populi fait remarquer qu’Ahmed Aïdara a été installé dans la violence et résume l’évènement en ces termes : ’’Le one-man…chaud d’Ahmed Aïdara : il secoue Aliou Sall, menace Racine Talla et apostrophe le préfet’’.
S’agissant de Sonko, l’opposant arrivé troisème à l’élection présidentielle de 2019, la publication signale qu’il avait déjà entamé ses actions en rebaptisant des rues de la capitale du Sud.
‘’Installation des maires : AMER Aïdara’’ ironise Bes bi le journal pour expliquer l’ambiance tendue à Guédiawaye lors de l’installation du nouveau maire de cette ville de la banlieue de Dakar.
‘’C’est peut-être l’installation, la plus bruyante. Ahmed Aïdara a pris fonction, dans un désordre indescriptible. ’’Yewwi Askan Wi ayant perdu le poste de premier adjoint, Aïdara a décidé de bloquer le vote. Et le préfet qui a constaté le blocage, a décidé de faire son report’’, souligne le journal.
Walf Quotidien s’est intéréssé à l’installation du maire de Guédiawaye en évoquant une prise de fonction mouvementée.
L’AS sur ce sujet écris : ‘’prolongation de la bataille à Guédiawaye : Ahmed Aïdara, installé dans le désordre’’. Là où le Quotidien sur la question indique :’’Installation mouvementé du Conseil municipal : Teuss à Guédiawaye’’.
‘’Majoritaire, Benno élit Cheikh Sarr comme 1er adjoint’’ rapporte le Quotidien qui ouvre ses colonnes au nouveau maire qui déclare : ‘’nous n’allons pas accepter ce hold-up’’.
Source A, également, consacre un large espace à l’installation de Ahmed Aïdara aux fonctions de maire de Guédiawaye. Il écrit : ‘’Election des membres du bureau municipal de la ville de Guédiawaye : les dessous du blocage’’.
Selon ce quotidien, pour le vote du premier adjoint au maire ‘’Benno’’ a eu deux voix de plus que ‘’YEWWI’’ qui soupçonne la mouvance présidentielle d’achat de conscience et qui refuse de lui laisser le privilège d’emporter les 14 conseillers’.
‘’Hier, il n’a manqué que des coups de poing, entre les élus de Benno Bokk Yakaar et ceux de Yewwi Askan Wi qui se sont menacés et copieusement insultés’’, rapporte Source A.
Le journal note que ‘’malgré la levée de la séance, les deux parties sont restées dans la salle, jusqu’à minuit’’. ‘’Chaque partie craint que l’autre poursuive la séance, une fois qu’elle sera partie’’, révèle la publication.
‘’Election du bureau municipal : confusion totale à Guédiawaye !’’, souligne Libération à sa Une. La publication rapporte que l’ambiance était tendue hier lors de l’installation de l’équipe municipale de la ville de Guédiawaye.
Le journal insiste aussi les premières mesures du maire Ziguinchor en indiquant : ‘’première réunion du Conseil municipal de Ziguinchor : Sonko fixe les règles de son magistère’’. Il ajoute, citant l’édile de Ziguinchor : ‘’dès la semaine prochaine, je vais faire ma déclaration de patrimoine à l’OFNAC’’.
‘’Je serai intransigeant avec les conseillers attachés aux avantages du pouvoir’’, déclare Ousmane Sonko dans les colonnes de ce journal.
‘’Installation du maire élu de la capitale ! : Barth prend possession de Dakar’’, affiche à sa Une Sud Quotidien qui signale Khalifa Ababacar Sall a été nommé maire honoraire de Dakar.
Selon la publication, le nouveau maire de la capitale, lors de la cérémonie de son installation, est revenu sur les grands axes du programme qu’il entend mettre en œuvre au cours de son mandat, tout en appelant le président Macky Sall, à une collaboration sincère dans l’intérêt exclusif des habitants de Dakar.
‘’Ville de Dakar : YAW se taille la part du lion : Barth aux manettes, le PASTEF à la calculette’’, indique Kritik.
Le journal, revenant sur l’installation officielle du maire de la capitale, renseigne que ‘’l’installation du bureau municipal s’est tenue à la salle de délibération de la ville de Dakar sous la supervision du préfet de Dakar’’.
‘’Barthélémy Dias nouvellement installé invite le Conseil municipal à donner le statut honoraire à Khalifa Sall’’ note le journal qui souligne pour la composition du Bureau municipal, 18 conseillers ont été installés et l’ancien directeur de campagne de Barthélémy Dias et coordonnateur PASTEF de Dakar a été élu 1er adjoint au maire de la ville de Dakar.
Le Soleil a consacré sa Une au président Macky Sall qui participe au sommet Union Africaine-Union européenne. ‘’Sommet Union Africaine-Union européenne : les huit propositions de Macky Sall’’, écrit le journal.
Selon cette publication, président en exercice de l’UA, Macky Sall déclare lors de ce sommet : ‘’Nous ne voulons pas le continent devienne le ventre mou du terrorisme international’’.
A Paris, rapporte le Soleil, le chef de l’Etat sénégalais et président en exercice de l’UA a défendu la position du continent concernant la présence militaire européenne au Mali. Il a aussi dessiné à Bruxelles, les contours de la nouvelle collaboration entre l’Afrique et l’Europe.
par Moussa KAMARA
GREVES ET AUTRES . .
Après les syndicalistes de l’enseignement élémentaire et secondaire désavoués par la plupart des élèves désireux de reprendre les cours, leurs compères de la Santé se signalent à l’opinion pour s’atteler à une autre grève
Après les syndicalistes de l’enseignement élémentaire et secondaire désavoués par la plupart des élèves désireux de reprendre les cours, leurs compères de la Santé se signalent à l’opinion pour s’atteler à une autre grève.
Ces messieurs qui pensent plus à leurs indemnités que tout le monde leur reconnait même par le gouvernement qui tarde à s’exécuter pour le payement, ne perdent rien pour réclamer ces dus. Nous tous savons qu’un protocole signé doit être respecté mais si l’argent est indisponible ou insuffisant du fait du nombre assez important de prétendants à ces indemnités, que faut-il faire ?
Je trouve que c’est le comble quand les personnels de santé réclament des indemnités qu’ils sont loin de mériter. Ou alors très peu d’entre eux qui ont des cœurs en or, prenant véritablement soin des malades et de leurs accompagnants. Autant dire tout de suite qu’ils sont loin de faire légion. Tous les syndicalistes ne déclenchent pas une grève au hasard. Ils pensent toujours au contexte qu’ils pensent favorable avant de lancer une grève. D’ailleurs la plupart de ces syndicats sont contrôlés et sont à l’écoute d’un leader politique.
Après l’Ecole publique et la Santé personne ne s’étonnera de l’irruption d’autres syndicalistes dans ces cycles de grève. Comme si le pays était composé de pro et anti Macky. Tout le monde n’est pas forcément politicien. Les politiciens veulent entrainer tout le monde dans leur sillage. Et là ils sont en train de réussir avec les réseaux sociaux sénégalais où la prédominance de ceux qui ne savent que parler est manifeste. Quand des politiciens chevronnés promettent de discuter avec l’Etat sur les initiatives à décider dans les communes qu’ils ont brillamment gagnées, les néo-politiciens comme Ahmet Aïdara adoptent encore le langage tout cru de la rue. On peut gouverner avec ses convictions mais dans un langage moins osé que celui entendu dans une vidéo.
Le langage fait partie intégrante de la communication et ce n’est pas en ouvrant des champs de bataille que tu vas diriger ta mairie. J’ai t’ai entendu exiger le vouvoiement au préfet et même la direction des débats entre autre. Tout le Sénégal sait que c’est toi le nouveau Maire de Guédiawaye et pour cinq ans à Dieu ne plaise ! Alors pourquoi exiger d’un seul individu ce que tu as gagné dans les urnes ?
COUPS DE FORCE DANS LA SOUS-REGION, LA QUESTION DE LA CITOYENNETÉ REMISE SUR LA TABLE
«Les transitions démocratiques en Afrique de l’Ouest». C’est le thème soumis au débat avant-hier, mercredi 16 février, au Pencum Warc.
«Les transitions démocratiques en Afrique de l’Ouest». C’est le thème soumis au débat avant-hier, mercredi 16 février, au Pencum Warc. Occasion pour les panélistes d’aborder le problème des coups d’états militaires et constitutionnels et la nécessaire transformation de la Cedeao.
«Je mets cette réflexion en lien justement avec la question de la citoyenneté. C’est pour ça que mon texte, je ne l’ai pas intitulé transition démocratique mais transition citoyenne. Comment, chacun d’entre nous, comment de manière collective, sommes-nous des propriétaires, sommes-nous les garants, sommes-nous les gardiens de notre pays, de notre sous-région et de notre continent », se demande Mme Eugénie Rokhaya Aw, professeur en journalisme. En guise d’illustration, elle invoque une réflexion d’un nigérien qui rappelle que «la démocratie devrait être un processus basé sur un contrat social et qui inclut l’existence de deux entités : l’Etat et l’institution citoyenne. Donc, les citoyens».
Selon, Mme Aw, «si la naissance du citoyen est la première étape sur le chemin de la construction de la démocratie, il ne peut y avoir de démocratie sans démocrate et aux yeux de l’histoire, l’acteur démocratique est le citoyen». «Où en est-on, aujourd’hui, quand on parle de citoyenneté autour de ces questions de gouvernance, de justice, de liberté publique ? La situation à laquelle nous faisons face aujourd’hui, montre à quel point la gouvernance a continué de s’éroder avec l’effondrement des valeurs», s’interroge-t-elle. Avant de relever que « les tenants du pouvoir d’Etats se montrent de plus en plus agrippés à leurs postes et agrippés à tout ce qui peut leur permettre d’être vus. Et la politique semble être un jeu d’acteurs interchangeables encouragé par la culture de la transhumance».
De plus, elle parle de la justice qui est aujourd’hui très décriée un peu partout. «La justice semble être à deux vitesses. Quand nous avons ceux qui semblent être des concurrents politiques, la justice passe très rapidement, mais pour le petit peuple, il faut quelque fois des années. Mais, il y a aussi le traitement de certaines affaires sensibles comme les citoyens, victimes des violences des forces de sécurité et la vérité prend du temps à être connue».
Par conséquent, pour sortir de cette crise, Mme Aw recommande de «hausser le courage d’un retour général sur nous-mêmes, moralement et éthiquement et analyser l’incidence de nos mentalités sur les institutions et organisations. Apprendre le débat démocratique et contradictoire, récréer de véritables écoles de partis».
LES OFFRES SONT CERTES INTÉRESSANTES MAIS INSUFFISANTES
Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes) apprécie l’ouverture de négociations sur le système indemnitaire dans la Fonction publique entre les syndicats d’enseignants et le gouvernement mais ...
Pour résoudre la crise qui secoue le secteur de l’éducation, le gouvernement avait convié, samedi dernier, les syndicats d’enseignants à la table des négociations. Il avait fait huit propositions aux enseignants qui n’ont pas permis de lever le mot d’ordre de grève. En conférence de presse hier, le Sudes a salué l’ouverture des négociations mais juge «insuffisantes» les offres.
Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes) apprécie l’ouverture de négociations sur le système indemnitaire dans la Fonction publique entre les syndicats d’enseignants et le gouvernement mais considère que «les offres sont certes intéressantes mais insuffisantes au regard de plusieurs considérations». «Notre syndicat considère que l’option du Gouvernement de l’approche sectorielle pour corriger les fortes disparités dans les allocations indemnitaires entre le corps de la Fonction publique ne doit pas être dans les demi-mesures. Au contraire, pour le SUDES, il faut à cette occasion, une revalorisation salariale conséquente pour les enseignants qui ont le sentiment frustrant d’être marginalisés dans la Fonction publique et dans la société à cause de leurs difficiles conditions d’existence», a déclaré le secrétaire général national du Sudes, Amadou Diaouné lors d’une conférence de presse tenue hier, jeudi 17 février.
Selon lui, cela se justifie par trois raisons. Il s’agit de «l’installation d’une paix sociale durable dans le secteur public d’éducation et de formation qui a besoin de stabilité pour redorer son blason largement terni et regagner la confiance des populations qui ont besoin d’une «Ecole de la réussite» dont les enseignants suffisamment motivés sont la clé de voûte», de la «revalorisation conséquente de la profession enseignante rendra le métier attrayant et attractif pour les meilleurs étudiants et sera un moyen de renforcer la rétention des meilleurs enseignants dans le secteur». Et d’ajouter, «une des conditions fondamentales sera réunie pour l’offre d’un enseignement public de qualité de nature à tendre vers la réalisation du PAQUET et de l’ODD4».
Soulignant l’importance de la revalorisation salariale des enseignants, le Sudes a fait des propositions d’augmentations indemnitaires. On peut citer, entre autres, «l’indemnité d’enseignement à porter à 80% du salaire indiciaire, soit une augmentation de 30%», «l’indemnité de logement défiscalisée : Professeurs 200.000F, instituteurs 175.000F», «l’indemnité compensatrice de surcharge horaire : à augmenter de 40.000F», «l’indemnité de contrôle et d’encadrement : à augmenter de 100.000F». En effet, le système éducatif connait des perturbations depuis quelques semaines au Sénégal liées à des grèves des syndicats d’enseignants pour le respect des accords signés.
Toutefois, le Sudes soutient que «la cause de ces perturbations dans le secteur public d’enseignement réside dans le ponce pilatisme et le dilatoire du Gouvernement depuis 2016, pour ouvrir des négociations sérieuses sur le système indemnitaire en vigueur dans la Fonction publique depuis les augmentations de salaire de 2006/2007».
Parmi les huit propositions faites par le gouvernement aux syndicats d’enseignants, il y a, entres autres, la «défiscalisation de l’indemnité de logement à 100% », de «l’augmentation de 100% de la prime scolaire», de «l’augmentation de l’indemnité de contrôle et d’encadrement», du «relèvement de 100% de l’indemnité de recherche documentaire et de surcharge horaire».