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16 juin 2025
MANDIAYE NIANG DEVIENT PROCUREUR ADJOINT DE LA CPI
Mandiaye Niang a été élu hier, Procureur adjoint à la Cour pénale internationale (Cpi), pour un mandat de neuf ans, par l’Assemblée des Etats parties au statut de Rome, ratifié en premier par le Sénégal
Le magistrat sénégalais Mandiaye Niang a été élu hier, adjoint au Procureur de la Cour pénale internationale, pour un mandat de 6 ans, par l’Assemblée des Etats parties au statut de Rome.
Après l’élection de Karim Khan pour succéder à Fatou Bensouda, le Parquet de la Cour pénale internationale poursuit son relooking. Mandiaye Niang a été élu hier, Procureur adjoint à la Cour pénale internationale (Cpi), pour un mandat de neuf ans, par l’Assemblée des Etats parties au statut de Rome, ratifié en premier par le Sénégal. Seul Africain parmi les 6 nominés, issu d’une sélection de plus de 200 candidatures, l’ex-procureur général près la Cour d’appel de Saint-Louis, «pur produit du système universitaire et judiciaire sénégalais», poursuit sa carrière internationale. Agé de 61 ans, Mandiaye Niang a exercé au Tribunal pénal international pour le Rwanda et au Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie et a été représentant de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime pour l’Afrique australe.
Après le départ de la Gambienne, il aurait été contreproductif de «désafricaniser» la Cpi, soupçonnée de traiter la plupart du temps, des crimes commis en Afrique. «Je crois que j’ai le parcours recherché, avec un peu plus de 30 ans de carrière, qui est une combinaison entre expérience nationale et expérience internationale. Il s’agira de se battre pour que l’Afrique ait bien son représentant. L’Afrique est le plus gros « client «, si je peux l’appeler comme ça, de la Cpi en termes d’affaires. (…)
Je pense que je serais un bon représentant», estimait-il, après sa présélection.
LE BILAN DE MANKEUR NDIAYE A LA TETE DE LA MINUSCA
Le mandat du représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en République centrafricaine et chef de la Minusca a été renouvelé jusqu’au 15 novembre 2022
Le mandat du représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en République centrafricaine et chef de la Minusca a été renouvelé jusqu’au 15 novembre 2022. Mankeur Ndiaye a profité de la conférence hebdomadaire de la Minusca pour faire son bilan.
Le samedi 4 décembre dernier, le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en République centrafricaine et chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca) a présenté la résolution 2605 (2021) qui renouvelle son mandat à la tête de cette structure jusqu’au 15 novembre 2022 au président de la République Faustin Archange Touadéra.
Hier, lors de la conférence de presse hebdomadaire de la Minusca, Mankeur Ndiaye est longuement revenu sur son bilan. Sur le plan sécuritaire, dit-il, la ‘’bravoure’’ et la ‘’posture robuste’’ des Casques bleus de la force et de la police, dont sept sont tombés au front lors des attaques de la période post-électorale, ont permis de faire échec à l’inacceptable tentative de prise du pouvoir par la force par les rebelles et aux violences, tant à Bangui qu’à Bossembélé, Bossangoa et sur l’axe Damara - Sibut notamment, parfois aux côtés des forces de défense et de sécurité centrafricaines.
Dans le cadre de la restauration de l’autorité de l’État, les efforts combinés de la Minusca, du gouvernement et des partenaires ont contribué à la présence effective de l’État aux côtés de ses administrés, avec la présence en poste de 77 % des préfets, sous-préfets et secrétaires généraux de préfecture à travers le pays ainsi que la mise en activité de 69 % des tribunaux de première instance et des cours d’appel.
Un total de 34 projets d’appui aux municipalités devrait démarrer sous peu
L’appui de la Minusca, lors du mandat précédent, a également porté sur la création ou l’amélioration des conditions de travail des représentants de l’État, avec le financement de 47 projets de construction ou de réhabilitation des sièges de préfectures, de sous-préfectures, de mairies, mais aussi des tribunaux, des prisons, des commissariats et des brigades, à hauteur de 802 millions francs CFA. Un total de 34 projets d’appui aux municipalités devrait démarrer sous peu, pour un montant total de 612 millions francs CFA.
‘’Le peuple centrafricain dans sa diversité, ainsi que les partenaires internationaux, nourrissent tous l’espoir de voir le pays pleinement pacifié et d’assister à des élections locales crédibles et participatives, les premières depuis 1988, pour consolider le processus de démocratisation, renforcer l’État de droit et rendre plus effective la souveraineté de l’État sur l’ensemble du territoire national. J’ai l’intime conviction que bâtir un projet commun porté par tous les segments de la population centrafricaine et partagé avec tous les partenaires régionaux et internationaux est plus que jamais nécessaire. Je réaffirme notre volonté totale de poursuivre nos efforts dans l’exécution du nouveau mandat, sous le signe du dialogue interactif et de la coopération renforcée avec le gouvernement et l’ensemble des acteurs et des partenaires, y compris avec nos collègues des agences des Nations Unies en RCA. C’est ensemble que les nombreux défis du pays seront relevés’’, a expliqué le chef de la Minusca.
Selon qui la mise en œuvre des tâches relatives à la restauration de l’autorité de l’État et à la réforme du secteur de la sécurité s’est notamment traduite par l’appui au recrutement et à la formation des 986 nouveaux membres des Forces de sécurité intérieure centrafricaines (FSI), à savoir 494 (dont 133 femmes) pour la police et 492 (dont 132 femmes) pour la gendarmerie. Désormais, la RCA dispose d’un effectif de 6 530 FSI recrutés, formés et déployés grâce au soutien de la police de la Minusca, en coordination avec le gouvernement et d’autres partenaires, notamment le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), poursuit-il.
Sous son leadership, précise-t-il, la Minusca mettra en œuvre sa vision stratégique visant à créer les conditions politiques, sécuritaires et institutionnelles qui permettent d’engager une réconciliation nationale et d’instaurer une paix durable par la mise en œuvre de l’APPR et l’élimination de la menace que représentent les groupes armés, en adoptant une approche globale et une posture proactive et robuste.
À cet effet, le Conseil de sécurité a décidé, à travers la résolution 2566 (2021), de renforcer les effectifs de la Minusca, avec 3 690 Casques bleus supplémentaires (2 750 pour la composante militaire et 940 pour la composante police). ‘’La résolution 2605 souligne clairement que ‘’l’exécution effective des mandats de maintien de la paix relève de la responsabilité de toutes les parties prenantes et qu’elle dépend de plusieurs facteurs essentiels (…)’’.
Il s’agit donc d’une responsabilité collective qui concerne, au premier plan, les autorités centrafricaines, notamment dans leurs efforts pour promouvoir une paix et une stabilité durables et lutter contre la présence et l’activité des groupes armés par une appropriation nationale renforcée de l’APPR et sa bonne mise en œuvre ainsi que par la réforme du secteur de la sécurité.
Les tenants de la résolution 2605
Mankeur Ndiaye a indiqué que la résolution 2605 reconduit les principales tâches prévues dans le mandat précédent. Au-delà de la protection des civils qui demeure au cœur de son mandat, poursuit-il, le Conseil de sécurité a investi la mission d’autres tâches prioritaires de bons offices et d’appui au processus de paix, y compris à la mise en œuvre du cessez-le-feu, d’aide à l’acheminement immédiat, complet, en toute sécurité et sans entrave de l’aide humanitaire, tout en contribuant à atténuer les conséquences de la pandémie de Covid-19, ainsi que de la protection des biens et du personnel de la mission.
Les autres tâches assignées portent sur la promotion et la protection des droits humains, l’appui au dialogue républicain et aux élections locales, l’appui à l’extension de l’autorité de l’État, au déploiement des forces de sécurité et au maintien de l’intégrité territoriale, la réforme du secteur de la sécurité (RSS), le désarmement, la démobilisation, la réintégration et le rapatriement (DDRR) y compris le cantonnement et l’action en faveur de la justice nationale et internationale, de la lutte contre l’impunité et de l’Etat de droit.
Les questions de genre et de protection de l’enfance, poursuit-il, seront bien entendu pleinement prises en compte dans le mandat. Parmi les nouvelles activités introduites dans le mandat, figure le soutien aux autorités centrafricaines à l’application et au suivi du cessez-le-feu déclaré par le chef de l’État centrafricain, le 15 octobre 2021, à l’organisation d’un dialogue républicain pleinement inclusif, afin de dresser les causes profondes du conflit de manière inclusive et d’entretenir un climat politique de confiance, ainsi que le combat contre la menace des engins explosifs. La mission est déterminée à soutenir un dialogue inclusif et crédible pour les Centrafricains, dans le cadre de son mandat.
Selon M. Ndiaye, si la résolution 2605 offre à la Minusca les moyens de soutenir les autorités centrafricaines à faire face aux défis actuels et à venir de la RCA, elle permettra aussi à la mission de consolider les acquis antérieurs, fruits d’un engagement total et impartial de son personnel et d’un investissement important tant dans ses zones de déploiement que dans d’autres parties du territoire centrafricain.
La résolution 2605 demande également aux autorités centrafricaines de mener d’urgence une entreprise de réconciliation véritablement inclusive dans le pays et de prendre des mesures en faveur, entre autres, de l’amélioration de la situation sécuritaire, du respect des Droits de l’homme, de la justice et de la lutte contre l’impunité ainsi que pour le redressement économique du pays’’, a conclu l’ancien ministre des Affaires étrangères du Sénégal.
LOGEMENT, SIGNATURE D'ACCORD ENTRE LE FONSIS ET LA SNHLM
Le Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis) et la Société nationale des habitations à loyer modéré (Sn Hlm) ont procédé à la signature d’un protocole d’accord. Ceci, pour faciliter l’accès au logement pour tous à travers la location-vente.
Emédia |
Adama Aidara Kante |
Publication 11/12/2021
Le Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis) et la Société nationale des habitations à loyer modéré (Sn Hlm) ont procédé à la signature d’un protocole d’accord. Ceci, pour faciliter l’accès au logement pour tous à travers la location-vente. Cet accord vise à définir un cadre général de collaboration entre les deux structures dans le cadre du financement, de l’acquisition et de la gestion de biens immobiliers de standing moyen, économique et social. Selon le directeur général du Fonsis, Pape Demba Diallo, « Kajom Capital » qui signifie demain en langue diola, a choisi de nouer un partenariat avec la Sn Hlm dont l’expertise en matière de construction de logements est visible à travers le Sénégal.
« Kajom Capital va acquérir les logements auprès de la Sn Hlm, une fois les contrats de prévente établis avec les acquéreurs. D’autres partenariats sont en cours de négociation avec les acteurs du secteur privé, et nous espérons les conclure rapidement », a-t-il déclaré. Et de noter que « Kajom Capital » ambitionne de jouer un rôle majeur dans la réalisation du « Programme 100 000 logements », projet phare du Plan Sénégal émergent. « La société contribuera au développement de l’écosystème de la construction, en facilitant la commercialisation de programmes d’habitat tout en confortant les souscripteurs dans leur choix par la détention d’un titre valorisé auprès des institutions financières tout au long du contrat de location-vente », lit-on dans un communiqué.
Une autre pierre pour les 100 000 logements
Prenant la parole, le Directeur général de la Sn Hlm, Mamadou Sy Mbengue de déclare : « Avec une expérience riche de 60 ans et ses nombreuses réalisations à travers tout le pays (+de 60 000 unités d’habitations réalisées), la Sn Hlm occupe aujourd’hui la place de leader dans le marché du logement social. Investie d’une mission publique, la Sn Hlm a pour vocation de répondre favorablement aux attentes des populations sénégalaises en matière de logement ». M. Mbengue de rajouter : « Pour ce faire, la Sn Hlm, en tant qu’acteur majeur du projet des 100 000 logements qui a un objectif de réaliser 15 000 à l’horizon 2024, entend collaborer avec Kajom Capital SA pour faciliter le financement des investissements prévus. » Il souligne que la Sn Hlm entend prendre une participation dans le capital de Kajom Capital SA avec l’aval du Conseil d’administration et suivant des modalités qui seront définies ultérieurement. Le Directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (Cdc), Cheikh Ahmed Tidiane Ba, de dire : « Je félicite le Fonsis d’avoir mis en place ce véhicule de financement du logement. C’est un outil qui va contribuer à l’atteinte des objectifs du programme des 100 000 logements. Il est important que chaque sénégalais puisse obtenir un toit et loger les siens. C’est pour cela qu’à la Cdc, nous avons décidé d’accompagner Kajom Capital et d’entrer dans son capital. »
LE ROMANCIER FISTON MWANZA MUJILA REMPORTE LE PRIX LITTÉRAIRE ‘’LES AFRIQUES’’ 2021
Le prix littéraire ‘’Les Afriques’’ 2021 a été décerné à l’écrivain congolais Fiston Mwanza Mujila pour son roman ‘’La Danse du Vilain’’ (272 pages), annonce un communiqué reçu vendredi du jury chargé de l’attribution de cette distinction.
Dakar, 10 déc (APS) - Le prix littéraire ‘’Les Afriques’’ 2021 a été décerné à l’écrivain congolais Fiston Mwanza Mujila pour son roman ‘’La Danse du Vilain’’ (272 pages), annonce un communiqué reçu vendredi du jury chargé de l’attribution de cette distinction.
‘’Le professeur Ambroise Kom, président du jury, a le plaisir d’annoncer que la sixième édition du prix littéraire ‘Les Afriques’ est attribuée à l’écrivain congolais Fiston Mwanza Mujila, pour son roman intitulé ‘La Danse du Vilain’‘’, lit-on dans le texte.
L’ouvrage distingué a été publié par les éditions Métailié (France) en 2020.
Le romancier congolais (République démocratique du Congo) succède à la Nigériane Ayobami Adebayo, à qui a été attribué cette distinction en 2020, pour ‘’Reste avec moi’’ (éditions Métailié, 2019).
‘’Ce prix inclut une somme d’argent de 5.300 euros (3.476.572 francs CFA), une œuvre d’art d’une valeur de 3.500 euros (2.295.849 francs CFA), l’achat de 100 exemplaires du livre primé ou l’acquisition des droits du livre primé pour la zone géographique d’Afrique subsaharienne francophone’’, indique le communiqué.
Outre son président, le jury est constitué des romanciers et professeurs de littérature Boubacar Boris Diop et Koulsy Lamko, de Bourahima Ouattara, un écrivain qui enseigne aussi la littérature.
Le journaliste et critique Sada Kane, la nouvelliste et romancière Alphoncine Bouya en sont également membres.
‘’Ce roman évoque principalement les thèmes de la migration interafricaine, l’exploitation artisanale des richesses de leur sous-sol par les Africains et son corollaire : la détérioration constante de leurs conditions de vie’’, explique le communiqué.
‘’Il y est aussi question du fossé grandissant entre la population africaine et sa classe politique, qui est la seule à s’enrichir. Fiston Mwanza Mujila interroge également la soi-disant jovialité des Africains en général et des Congolais en particulier, en convoquant, par le biais de ses personnages, l’histoire des tragédies personnelles et collectives qui se cachent derrière un rire ou le rythme endiablé d’une danse’’, ajoute-t-il.
Le lauréat est né à Lubumbashi, en République démocratique du Congo, en 1981. ‘’La Danse du Vilain’’ est son deuxième roman, après ‘’Tram 83’’, paru également chez Métailié.
Fiston Mwanza Mujila, récipiendaire de plusieurs prix littéraires, vit à Graz, en Allemagne.
Le prix littéraire ‘’Les Afriques’’ a été créé en 2015 par la CENE littéraire, une ‘’association de lecteurs’’.
Il est décerné une fois par an à un auteur ou à une autrice d’une fiction mettant en exergue ‘’une cause humaine, sociétale, idéologique, politique, culturelle, économique ou même historique, en rapport avec l’Afrique ou sa diaspora’’.
ZIGUINCHOR CONTRE LES MANQUEMENTS DE LA JUSTICE
Tout au long de leur itinéraire, ils ont scandé des slogans du genre «justice à deux vitesses», «justice pour les détenus de Boffa», « Macky, libère la justice»
Leur mobilisation n’était pas très forte mais ils ont réussi à se faire entendre hier, vendredi. Eux, ce sont les mouvements citoyens regroupés autour du Mouvement «Vision citoyenne», « Frapp France Dégage » ; « Casamance Doyna » en plus des familles des détenus de Boffa Bayotte.
Tout au long de leur itinéraire, ils ont scandé des slogans du genre «justice à deux vitesses», «justice pour les détenus de Boffa», « Macky, libère la justice». Les marcheurs qui ont tiré sur la justice ont dénoncé les « manquements » de la justice et exigé une indépendance totale de la justice comme souligné dans leur mémorandum remis au préfet de Ziguinchor.
« Monsieur le Préfet, Nous sommes au regret de vous dire que les lendemains de ce pays sont sombres et incertains. Constatant et jugeant l’arrestation de Kilifeu de « Y’en a marre » comme une manière de salir notre démocratie, une stratégie d’intimider les lanceurs d’alerte et activistes, nous exigeons une indépendance totale de la justice et des magistrats responsables autonomes et indépendants afin de redorer l’image de notre justice qui a eu toutes les distinctions dans le passé… », a martelé Ndiogou Samb, coordonnateur de « Frapp France dégage » à l’Université Assane Seck de Ziguinchor. Avant d’exiger la libération de Kilifeu et l’ouverture d’un procès ou la mise en liberté provisoire des détenus de Boffa Bayotte.
Des propos repris par le Coordonnateur du Mouvement Vision Citoyenne Madiadiop Sane qui a profité de cette marche pour interpeller les autorités sur l’affaire de la distribution des cartes d’électeurs à Ziguinchor. «Nous ne pouvons accepter que sur plus de 4500 inscrits, seules une centaine de cartes d’électeurs soient disponibles. C’est une forfaiture et nous mettons en garde le Ministre de l’Intérieur Antoine Felix Diome. Nous n’accepterons pas que d’honnêtes citoyens s’inscrivent avec toutes les difficultés et qu’au moment de retirer leurs cartes, ces dernières sont invisibles. Nous exigeons que les inscrits retirent leurs cartes avant l’ouverture de la campagne électorale », a mis en garde l’activiste qui était au-devant de cette marche bien encadrée par les forces de l’ordre.
«RÉALLOUER LES 100 MILLIARDS DE DOLLARS DES DTS AUX PAYS AFRICAINS»
En conférence de presse conjointe avec Kristalina Georgieva, en visite de travail à Dakar, Macky Sall a fait savoir à son hôte que l’Afrique a encore besoin de fonds pour la relance des économies respectives
La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva a salué, hier vendredi, en conférence de presse conjointe le leadership du président de la République Macky Sall ayant conduit à l’allocation des 650 milliards de dollars des Droits de tirage spéciaux (Dts). Elle a, en outre rassurer le soutien de son institution à accompagner l’Afrique dans la relance des économies respectives.
En conférence de presse conjointe avec la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, en visite de travail à Dakar, le chef de l’Etat, Macky Sall a fait savoir à son hôte que l’Afrique a encore besoin de fonds pour la relance des économies respectives. A ce propos, il dira : «De façon générale sur la réallocation des Droits de tirages spéciaux (Dts), nous travaillons en parfaite synergie avec les grands pays partenaires pour que 100 milliards de dollars soient réalloués au continent africain». Une réallocation qui va, selon lui, «servir à bonifier en partie l’accès au crédit privé pour financer la relance et aussi selon des modalités à convenir, cela devrait participer à la relance économique dans nos pays respectifs pour lutter contre le chômage, la pauvreté…» A ce sujet, la directrice de rappeler pour magnifier le leadership du président Sall ayant conduit à l’allocation de 650 milliards de dollars au continent africain. «C’est une première, car le Fmi n’a jamais alloué une somme aussi conséquente. Et ça, c’est le président Sall qui a été le maître d’œuvre», a-t-elle déclaré. Au sous chapitre, relativement aux 100 milliards de dollars qu’aurait besoin l’Afrique pour la relance économique, la directrice générale rassure : «Nous sommes sur la bonne voie de mobilisation de ces ressources financières. A ce jour, nous avons pu mobiliser 58 milliards de dollars. Donc, monsieur le président de la République nous espérons pouvoir répondre favorablement à votre requête».
Magnifiant le dynamisme de la croissance économique du Sénégal comparativement à la sous-région et au plan mondial, la patronne du FMI dira que la croissance économique du Sénégal est porteuse d’espoir. «Elle se projette sur 5,4%», fait-elle savoir. Donc, relativement près de «5% pour l’économie mondiale». «Ce qui est une bonne chose», ajoute-t-elle. Sur ce point, le chef de l’Etat n’a pas manqué de relever son inquiétude par rapport au déficit budgétaire dans la zone Uemoa arrêté à 3% et donc le Sénégal travaille d’arrache-pied poury arriver en 2024 mais la crise sanitaire risque de le compromettre.
LES POLITIQUES D’INCLUSIONSSOCIALES SE POURSUIVRONT
Craintif par rapport aux nombreuses incertitudes liées à la crise sanitaire, à la hausse vertigineuse des produits pétroliers et gaziers qui pèsent lourdement sur les économies africaines, le président Sall dira : «Pendant que la crise sanitaire se prolonge sur l’année 2022, nous avons des incertitudes et nous devons continuer à être résilient au plan sanitaire et également continuer à accompagner nos populations au plan social». Et sur ce, il ajoutera : «Toutes les politiques d’inclusions sociales doivent être maintenues». A ces pesants, il souligne, «la flambée des prix des matières premières en particulier, le pétrole mais également les transports notamment frets maritimes et aériens qui sont des facteurs externes qui agissent fortement sur nos économies». Pour y arriver, ajoutera-t-elle, il faut des efforts supplémentaires notamment «l’accès aux vaccins et la production massive de vaccins». Convaincu que seule une vaccination de masse pourra atténuer les dégâts de la pandémie, dira : «il faut avoir vacciné 40% de la population d’ici la fin de l’année et 70% à la mi-année 2022».
LE MOUVEMENT SYNDICAL EN ÉBULLITION
Pré-campagne pour les locales du 23 janvier 2022 - Depuis deux mois, les syndicalistes ont repris service.
Depuis quelques temps les syndicalistes ont repris du poil de la bête. En cette période de précampagne, les sorties se multiplient. Pis, ils ne cessent de paralyser les différents secteurs de la société pour obtenir gain de cause au moment où les activistes qui avaient occupé ce terrain depuis plusieurs années se muent dans un mutisme. Sursaut d’éveil ou surenchère en période préélectorale, la question reste entière.
Après la marche de la Confédération des syndicats autonomes du Sénégal (Csa) pour protester contre la cherté de la vie, pour la dignité du travailleur à travers un travail descend et le respect des différents protocoles d’accords signés entre les travailleurs et l’Etat, d’autres secteurs de la vie sociale se sont aussi organisés pour se faire entendre.
Ainsi, depuis deux mois, les syndicalistes ont repris service. Si, le secteur de la santé à travers le syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames), a fustigé certaines démarches du ministère de la santé et de l’action sociale sur le mode de recrutement, sur la répartition des équipements dans les différents établissements de santé public, il n’exclut pas de se faire attendre d’un moment à l’autre. Dans le même sillage, les syndicats du transport regroupés dans une seule entité ont paralysé le trafic pendant trois jours pour le respect de leurs revendications et ont pu mobiliser plus de cinq départements ministériels dans leur négociation. Aujourd’hui, c’est autour du secteur de l’éducation nationale. Ainsi, après un débrayage mercredi, hier jeudi 9 décembre, les acteurs étaient en grève totale. Plusieurs manifestations qui renseignent sur le réveil ou la prise de conscience de leur mission.
Pour Hamidou Diédhiou du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels) «le syndicalisme n’a jamais été à terre». Et Dame Mbodji, secrétaire général du Cusems/Authentique de renseigner : « nous avons cherché à faire comme les syndicats du transport en unissant pour remettre à jour les différentes revendications des acteurs de l’éducation qui ont été validés par l’Etat et dont la réalisation pose toujours problème. Il s’agit du système d’énumération, le retour des prêts Dmc, le logement entre autres».
Sur la nouvelle stratégie adaptée par les syndicalistes pour se faire entendre, Dame Mbodji avance: «l’union fait la force. Le syndicalisme est toujours là et très actif. Tout combat mérite de poser des stratégies et peut être que c’est là que beaucoup de gens ne se retrouvent et pensent que nous sommes en l’léthargie». Si certains observateurs analysent les faits comme opportunités de se faire entendre à l’approche des élections locales, d’autres trouvent simplement que c’est un sursaut d’éveil. Pour Malick Ndiaye parents d’élèves : « à chaque approche des élections, les enseignants et les autres secteurs font dans la surenchère. Chacun essaie de poser ses revendications sur la table. Le système scolaire est perturbé, les élèves sont dans les maisons et la conséquence chaque année, nous assistons à une baisse des niveaux des élèves mais aussi des enseignants qui sont de plain-pied dans le militantisme syndical».
DELOCALISATION DE REBEUSS, QUAND L’ETAT REBELOTE !
Le projet de délocalisation annoncée de la prison de Rebeuss date de plusieurs années
Le ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Malick Sall a vendu aux députés hier, vendredi 10 décembre, le projet de la délocalisation de Rebeuss et la construction sur les ruines de cette Maison d’arrêt, la Cité de la Justice. Cependant, l’annonce n’est point une nouveauté. Il en avait déjà donné l’information, en décembre 2020, lors de son passage à l’Assemblée nationale, prévoyant même le démarrage des travaux en 2021. Cinq (5) ans plutôt, c’est son prédécesseur Sidiki Kaba, qui en avait donné l’écho.
Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Malick Sall, a défendu devant les parlementaires hier, vendredi 10 décembre 2021, le projet de budget de son département pour l’année 2022 qui s’élève à plus de 71 milliards de F CFA. A cette occasion, il a fait la promesse de délocaliser la prison de Reubeuss, avec la construction à la place de la cité judiciaire qui va abriter la chancellerie, la Cour Suprême, le siège de l’Ordre des avocats et la Maison des notaires. Seulement, il est à signaler qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil car, cette même annonce avait été faite par Malick Sall lui-même l’année dernière, au moment du vote du budget de son ministère. Mercredi 2 décembre 2020, alors qu’il était face aux députés, il avait vendu ce programme «élogieux» dont la réalisation devrait même commencer au cours de cette année 2021. Pis, ce projet de délocalisation annoncée de la prison de Rebeuss date de plusieurs années. En 2015, Sidiki Kaba, alors Garde des Sceaux, ministre de la Justice en avait fait l’annonce. Il avait même dit que les profits tirés de cette vente, évalués à 6 milliards de F CFA, serviraient à construire une nouvelle prison à Sébikotane.
Par ailleurs, le projet de construction d’un siège pour la Cour suprême était une promesse du président de la République, Macky Sall, qui répondait à une doléance du Procureur général, à la dernière Rentrée solennelle des Cours et Tribunaux avant la pandémie de Covid-19. «J’ai pris bonne note de votre demande légitime pour la construction d’un siège de la Cour suprême. Je prends la décision de faire construire ce siège de la Cour suprême près du Palais de Justice de Dakar, si l’espace est suffisant. Si ce n’est pas le cas, nous trouverons un espace approprié à Dakar ou dans la ville de Diamniadio, si les magistrats le souhaitent. Mais, la préférence première reste quand-même en face de la Corniche, près du Palais de Justice de Dakar», avait-il. L’autre promesse, c’était celle de doter les avocats d’un siège. En la présence du bâtonnier, Me Papa Leïty Ndiaye, Macky Sall avait aussi fait l’annonce d’avoir mis à la disposition du Barreau une enveloppe de 500 millions en guise d’appui.
250 MILLIARDS POUR METTRE À NIVEAU LES INFRASTRUCTURES DANS LE SECTEUR DE LA JUSTICE
La construction de cette Cité de la Justice, ainsi que d’autres projets comme la construction de 32 logements pour les Présidents de Tribunaux et Procureurs, en plus de 9 établissements pénitenciers font partie d’un vaste programme de modernisation de la Justice. Selon le Garde des Sceaux, Me Malick Sall, «le chef de l’Etat a décidé de mobiliser 250 milliards de F CFA pour mettre à niveau les infrastructures dans le secteur de la justice».
Malick Sall révèle que «ce programme va concerner toutes les régions et sera exécuté dans un délai de 72 mois. L’enveloppe sera répartie sur une échéance de 10 ans, à raison de 25 milliards par an». En outre, le ministre de la Justice souligne une amélioration de la prise en charge des enfants en conflits avec loi. Il dit, dans ce sens, que des instructions de l’Exécutif sont données au ministre des Finances et du Budget pour qu’une enveloppe de 500 millions de F CFA soit dégagée pour prendre en charge les éducateurs spécialisés. «Les sièges de l’Administration pénitentiaire et la Direction de l’Education surveillée et la Protection sociale (Desps) seront érigés sur d’autres sites», a-t-il poursuivi.
Le député Mamadou Lamine Diallo veut des garanties sur l’entreprise qui serait chargée de la réalisation des travaux. Pour lui, il faut un contrôle pour éviter des scandales similaires à ceux de Bictogo et l’hôpital de Touba.
LE MFDC SE MOBILISE ET CONVOQUE LES POPULATIONS POUR ÉVALUER LEURS ASPIRATIONS
Et si le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) avait changé de posture sur la situation en Casamance ! «Le MFDC ne s’inscrit plus dans la guerre», dixit Daniel Diatta
«Le MFDC ne s’inscrit plus dans la guerre», dixit Daniel Diatta. Pour jauger leurs aspirations sur la situation de ni paix ni guerre, Daniel Diatta et le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) convoquent les populations pour des consultations, ce samedi 11 décembre 2021 à Ziguinchor. Le mouvement irrédentiste qui dit être dans la mouvance de la paix, veut tâter le pouls des populations sur le processus de paix. Ce samedi, Daniel Diatta, l’ancien maquisard reconverti dans l’aile politique, avec la casquette de chargé de relation avec la société civile, a décidé de convoquer les populations pour s’enquérir de leurs aspirations.
Et si le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) avait changé de posture sur la situation en Casamance ! «Le MFDC ne s’inscrit plus dans la guerre», dixit Daniel Diatta.
Le chargé des relations avec la société civile au MFDC, Daniel Diatta, parle de consultations des populations pour évaluer la situation en Casamance. «Nos leaders nous ont laissé sur un processus de paix que nous devons évaluer. Voilà pourquoi nous voulons interroger les populations sur leurs aspirations, depuis la mort de l’Abbé Diamacoune Senghor», a laissé entendre l’ancien maquisard aujourd’hui dans l’aile politique qui estime que la situation de ni paix ni guerre n’arrange pas. «Nous qui vous parlons, nous aspirons à la paix. Mais on ne peut pas y aller et laisser en rade les populations. Ces dernières ne peuvent pas être dans la dynamique de paix sans nous, sans l’Etat du Sénégal. Il faut qu’ensemble nous aspirions tous à cette paix», lâche-t-il. Avant de souligner que le MFDC est dans la mouvance de la paix. «Aujourd’hui, c’est l’ensemble du MFDC qui aspire à la paix. Maintenant, comment arriver à cette paix ?», S’interroge l’ancien bras droit de Abbé Diamacoune qui réclame des négociations pour décanter définitivement la situation. Une sortie assez surprenante de l’ex-combattant du MFDC, reconverti depuis dans la société civile, qui a décidé, au nom du MFDC de lancer ces consultations pour, dit-il, jauger les aspirations des populations.
A la question de savoir si les combattants sont prêts à déposer les armes ? La réponse de M. Diatta reste assez évasive. «Les combattants sont dans leurs casernes. C’est nous les populations qui dérangeons ces populations…», martèle Daniel Diatta qui dit enclencher ces consultations avec les populations pour évaluer la situation en Casamance.
Cet appel du MFDC sonne comme une sorte de résurrection de certaines franches d’un mouvement divisé et qui semble «complètement perdu», depuis la mort de ces leaders. Est-ce une stratégie pour se faire entendre ? Ou un appel du pied à l’Etat ? Les langues se délient sur cette convocation du MFDC. Daniel Diatta réussira-t-il à mobiliser le MFDC et les populations ? C’est la grande interrogation qui trouvera réponse dans les prochaines heures.