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6 août 2025
CAN 2022, LES LIONS ATTERISENT A YAOUNDE
Après trois semaines passées au Tagidor Garden, le plus grand site de villégiature d’Afrique, l’équipe nationale du Sénégal a quitté l’Ouest du Cameroun pour rejoindre Yaoundé où elle dispute, ce dimanche, son quart de finale contre la Guinée équatoriale
Après trois semaines passées au Tagidor Garden, le plus grand site de villégiature d’Afrique, l’équipe nationale du Sénégal a quitté l’Ouest du Cameroun pour rejoindre Yaoundé où elle dispute, ce dimanche, son quart de finale contre la Guinée équatoriale, en espérant y avoir la même réussite qu’à Bafoussam.
Finies les balades à vélo dans l’immense parc de 24 hectares du Tagidor Garden. Sadio Mané, Idrissa Gana Guèye, Bamba Dieng ou encore Pape Matar Sarr commençaient à y prendre goût. Dans la capitale du Cameroun, ils auront certainement moins d’espace et de confort mais après 23 nuitées passées à plus de 1400 mètres d’altitude, ils devraient également avoir plus de fraicheur en descendant de moitié à Yaoundé et ses 720 mètres d’altitude.
En attendant de prendre leurs nouveaux quartiers à l’hôtel Djeuga Palace, ils pourront profiter, une dernière demi-journée à Bangou qu’ils ont quitté ce vendredi à 13 heures, heure locale (12h GMT) pour embarquer à 15h, de l’aéroport de Bafoussam, à bord du vol spécial affrété par la CAF en direction de l’aéroport international Yaoundé-Nsimalen.
Dans la ville aux sept collines, les Lions du Sénégal ne s’entraîneront pas dans leur hôtel comme à Bangou, mais à l’un des terrains annexes du stade Olembe. Une conférence de presse est prévue le samedi à partir de 16h30 GMT avant une dernière séance d’entraînement au terrain annexe d’Olembe. Auparavant, à 14h30 GMT, Aliou Cissé et un joueur tiendront la traditionnelle conférence de presse de veille de match, pour aborder le quart de finale qui opposera le Sénégal à la Guinée équatoriale ce dimanche, 30 janvier 2022, au stade Amadou Ahidjo de Yaoundé.
L’OUVERTURE DU CHAMPIONNAT DE D1 DE BASKET-BALL REPORTÉE AU 5 FÉVRIER
La Fédération sénégalaise de basket-ball (FSBB) annonce avoir reporté au samedi 5 février le démarrage du championnat national de division 1, qui était fixé au samedi 29 janvier.
Dakar, 28 jan (APS) - La Fédération sénégalaise de basket-ball (FSBB) annonce avoir reporté au samedi 5 février le démarrage du championnat national de division 1, qui était fixé au samedi 29 janvier.
‘’Le démarrage du championnat national de division 1 masculine et féminine, initialement fixé au 29 janvier 2022 par circulaire du 14 décembre 2021, est reporté au samedi 5 février 2022’’, affirme un communiqué de la FSBB.
La Fédération sénégalaise de basket-ball a pris cette décision après avoir constaté le retard de l’enregistrement des joueurs licenciés sur sa plateforme numérique.
Le report du démarrage du championnat de D1 est une décision prise à la suite d’une consultation du comité directeur de la FSBB, précise le communiqué.
Il ajoute que les clubs sont priés de prendre toutes les dispositions envisageables pour être administrativement en règle dans les meilleurs délais.
‘’La Fédération sénégalaise de basket-ball regrette ce contretemps et en appelle à la compréhension de tous’’, poursuit le communiqué.
LOCALES 2022, YEWWI EMPOCHE RUFISQUE SAUF UNE COMMUNE D'ARRONDISSEMENT
Le département de Rufisque, la ville, ainsi que les communes d’arrondissement de Rufisque-est et nord sont tombés dans l’escarcelle de la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi, à l’issue des élections municipales et départementales
Rufisque, 28 jan (APS) - Le département de Rufisque, la ville, ainsi que les communes d’arrondissement de Rufisque-est et nord sont tombés dans l’escarcelle de la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi, à l’issue des élections municipales et départementales dont les résultats provisoires ont été annoncés vendredi par la commission départementale de recensement des votes.
Le maire sortant de Rufisque-ouest, en lice sous la bannière du mouvement Gueum Sa Bopp, a lui rempilé, selon ces résultats publiés par la commission de recensement des votes réunie depuis lundi au Tribunal départemental de Rufisque.
Après une longue attente des militants, sympathisants des différentes coalitions en lice aussi bien pour la ville, pour les communes de Rufisque Nord que pour le département, c’est finalement la liste de la Coalition YAW qui sort victorieuse selon les résultats affichés au Tribunal par la Commission départementale de recensement des votes.
Depuis dimanche, en attendant les résultats officiels de la commission électorale départementale autonome (CEDA), les états-majors des différentes coalitions ont multiplié les projections alors même que les dépouillements se poursuivaient.
Pour Rufisque-ouest et est, les résultats provisoires ont confirmé certaines des projections annoncées en l’absence de résultats provisoires disponibles, Yewwi Askan Wi obtenant 10580 voix, suivi de Benno Bokk Yaakaar avec 9811 et de Gueum sa Bopp (8038 voix).
Dans la commune de Rufisque-nord, la coalition de l’opposition obtient 3650 voix, contre 3315 pour Bennoo Bokk Yaakaar (BBY, majorité), 1161 pour Gueum Sa Bopp et 5001 voix pour la coalition la Bunt-Bi.
A Rufisque-est, la coalition Yewwi Askan Wi est arrivée en tête avec 3264 voix, suivie de la coalition Benno Bokk Yaakaar avec 2866 voix, de Gueum Sa Bopp (1982 voix) et Bunt-Bi, 1413 voix.
Le maire sortant de Rufisque-ouest, engagé sous la bannière de Gueum Sa Bopp, est déclaré vainqueur avec 4144 voix, contre 3461 voix pour Benno Bokk Yaakaar, Yewwi Askan Wi et Bunt-Bi récoltant 3020 et 1043 voix respectivement.
Les autres coalitions en lice suivent avec moins de 1000 voix.
Au niveau du département, Yewwi Askan Wi a engrangé 48364 voix, Benno Bokk Yaakaar totalisant 47113 voix, Defar sa Gox 12988 et Wallu Sénégal 23581 voix.
MACKY EN EGYPTE
Le chef de l’Etat, Macky Sall, quitte Dakar ce vendredi pour une visite officielle en République Arabe d’Egypte, a appris l’APS de la présidence sénégalaise.
Dakar, 28 jan (APS) - Le chef de l’Etat, Macky Sall, quitte Dakar ce vendredi pour une visite officielle en République Arabe d’Egypte, a appris l’APS de la présidence sénégalaise.
"Cette visite (…) s’inscrit dans le cadre des excellentes relations d’amitié cordiale et de coopération conviviale entre les deux pays (…)", précise-t-elle sur sa page Facebook.
Elle "sera marquée, entre autres, par des entretiens entre les deux Dirigeants, élargis à leurs délégations, et la signature de plusieurs Accords bilatéraux".
Le chef de l’Etat regagnera Dakar lundi.
DECLARATION DE PATRIMOINE, LA SOCIETE CIVILE MET LA PRESSION AU NOUVEAUX MAIRES
Après le scrutin du 23 janvier, les nouveaux élus sont appelés à la bonne gestion financière de leurs communes
Après le scrutin du 23 janvier, les nouveaux élus sont appelés à la bonne gestion financière de leurs communes. Le Coordonnateur du Forum civil tient à rappeler aux maires que « les ordonnateurs de recettes et de dépenses, effectuant des opérations portant sur un total annuel supérieur ou égal à 1 milliard de FCFA, sont assujettis à la déclaration de patrimoine ». Selon Birahim Seck, il s’agit de les amener à « faire application des principes de bonne gouvernance, mais également de redevabilité exigée par la règlementation ».
Il souligne que l’Ofnac a mis en place un comité restreint composé de plusieurs segments, qui réfléchit sur les modifications à apporter sur la loi sur la déclaration de patrimoine mais également son décret d’application. « Parmi ces modifications, il y en a une qui prévoit d’élargir l’assiette des assujettis à la déclaration de patrimoine. Si on applique le critère financier relatif à un milliard comme opération financière, plusieurs maires pourraient échapper à l’obligation de déclaration de patrimoine ». Pour le coordonnateur du Forum civil, il existe des communes qui font des opérations de moins d’un milliard mais avec leur assiette foncière, ils usent des pratiques qui sont contre les valeurs de la bonne gouvernance. « C’est pourquoi le comité restreint veut travailler à élargir davantage l’assiette des maires qui sont soumis à l’obligation de déclaration de patrimoine », a-t-il indiqué.
EN GUINÉE, LES CUISINIERS SÉNÉGALAIS TRÈS PRISÉS
À Conakry, la diaspora sénégalaise est très présente et se retrouve dans un secteur économique en particulier : la restauration
À Conakry, la diaspora sénégalaise est très présente et se retrouve dans un secteur économique en particulier : la restauration. Réputés pour leur tiep, leur riz qu’on accommode avec du poisson, de la viande ou du poulet, les cuisiniers sénégalais sont très prisés.
En Guinée, on ne dit pas tiep mais on parle de riz gras. Et les Sénégalais en sont les experts « parce que c’est leur plat national, c’est leur spécialité », souligne Mariama Diouldé Sow, qui dirige le restaurant. Le soleil, fait de quelques tables et chaises en plastique disposées sur un trottoir. « J’ai parlé à un ami qui était au Sénégal. Je lui ai dit “je viens de monter un restaurant de plein air et les gens demandent beaucoup le riz gras, je suis à la recherche d’un cuisinier, essaie de m’en trouver un” », dit-elle.
Et c’est comme ça qu’Abdou Salam Sow, 35 ans, a été recruté à distance. Il vient de Thiès, grande ville à 70 kilomètres de Dakar. Ça fait plus de 3 mois qu’il est à Conakry, encore en période de rodage. « Je prépare ce que la gérante demande parce qu’elle connaît mieux que moi la culture guinéenne. Elle est toujours derrière moi et m’aiguille. », indique Abdou Salam Sow.
NOUS DEMANDONS QUE PARIS NOUS RESPECTE EN TANT QUE PAYS
Le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop est accordé depuis Bruxelles un entretien exclusif à France 24 et RFI. Il a réagi aux propos de son homologue français Jean-Yves Le Drian qui a qualifié la junte au pouvoir "d'illégitime"
Le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop est accordé depuis Bruxelles un entretien exclusif à France 24 et RFI. Il a réagi aux propos de son homologue français Jean-Yves Le Drian qui a qualifié la junte au pouvoir "d'illégitime" : pour lui, ces propositions sont "plein de mépris .
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LE TERMINUS DU PARADIGME DE LA BAULE
Les coups d’État portent l’estocade à des pouvoirs agonisants. La démocratie n’a jamais été une expérience endogène en Afrique. La France n'est ni la solution, ni le problème - ENTRETIEN AVEC ELGAS ET LAURENT BIGOT
Tchad, Guinée, Mali, Burkina Faso... De quoi la multiplication des coups d'État sur le continent africain ces derniers mois est-elle le nom ? La démocratie s'effondre-t-elle ? Quid de la posture de la France dans ces différents événements ? Comment comprendre l'adoubement des militaires par les populations ?
Débat avec le consultant et ancien diplomate français Laurent Bigot et El Hadj Souleymane Gassama alias Elgas, journaliste, écrivain et sociologue sur TV5 Monde.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS PAAP SEEN
À THIÈS, TAS DÉTRÔNE IDY
EXCLUSIF SENEPLUS - L'ancien ministre de l'Énergie permet le déclin d’un homme politique, qui, en s'associant à Macky Sall, a poussé l’immoralité en politique à son comble. C’est un bon point, qui comptera pour les échéances futures
Les résultats des élections municipales et départementales sonnent comme un avertissement pour le régime de Macky Sall. Que le président de la République veuille l’entendre ou pas, le peuple gronde contre la déliquescence de la Justice, le règne du népotisme, l’arrogance des gouvernants, le silence indécent sur le troisième mandat et tous les manquements qui fragilisent la démocratie sénégalaise ainsi que la quête du bonheur d'un peuple, dont la composante essentielle vit encore dans le dénuement. Comme en 2009, une dynamique nouvelle traverse le pays. Elle arrive avec des spasmes dévastateurs : le souverainisme triomphant en Afrique, la crise de confiance démocratique, la radicalité politique, le dégagisme, les effets des réseaux sociaux, l’exigence de dignité. C’est la première conclusion à tirer de ces consultations, à deux ans de l’élection présidentielle.
La seconde est l’émergence de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW), structurée et offensive, avec ses têtes-de-pont à Ziguinchor et Dakar, Ousmane Sonko et Barthélémy Dias. Les scores flatteurs de YAW, dans plusieurs communes, villes et départements du Sénégal, illustrent la stratégie gagnante de cette coalition, qui est la principale force politique de l’opposition. Dans la majorité des localités, certains candidats ont clairement bénéficié du moteur et du label YAW. À côté, l’autre grande coalition, Wallu Senegaal a peu pesé, annonçant la chute inéluctable du PDS comme parti politique-locomotive dans notre pays. L’absence de leadership incarné est un handicap de taille pour les Libéraux. De même, le PS ainsi que les partis de gauche alliés à Macky Sall, au sein de Bennoo, tombent en ruines.
L’autre conclusion à tirer de cette élection, malgré le peu d’intérêt qu'accordent les analystes politiques, demeure certainement la chute d’Idrissa Seck à Thiès. Le patron de Rewmi a toujours dit qu’il arrêterait la politique le jour où il perdrait Thiès. Un défi que Thierno Alassane Sall a su relever. Le président de la République des Valeurs/Réewum Ngor (RV) a non seulement battu Idrissa Seck, mais il est aussi venu à bout de Yankhoba Diattara et de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar dans les centres historiques et témoins d’Aly Bâ, de Ciré Elimane Sall et Malick Kaïré Diaw. Là où ces derniers votent et ont leurs bases. Les écarts sont même très importants dans ces lieux, restés, depuis vingt ans, bastions inexpugnables d’Idrissa Seck.
Thierno Alassane Sall avait besoin de se saisir de ces suffrages de proximité. L’ancien ministre de l’Energie, démissionnaire du gouvernement de Macky Sall en 2016, dont c’était le premier test électoral avec son parti, a réussi à gagner une base politique, affective et sociologique à Thiès-Ouest. S’il est devancé au niveau de la Ville ainsi qu’au niveau de la commune d’une courte tête, il réussit à récupérer l’héritage électoral d’Idrissa Seck. La République des Valeurs, pour une première, sans grands moyens, sans coalition, a fait preuve d’initiatives et de hardiesse. Jusqu’à pousser les populations thiessoises, par un discours tranché contre le pouvoir et ses alliés, ceux de Rewmi particulièrement, à voter pour l’opposition. Thierno Alassane Sall et la République des Valeurs n’ont malheureusement pas bénéficié des effets vote-sanction et vote-utile, captés par la coalition YAW.
Pour Thierno Alassane Sall, la base gagnée à Thiès sera un tremplin à consolider. Par sa carrure et son aura, il est le leader qui remplace naturellement Idrissa Seck. Pour le reste, il s'agira d’élargir les racines du parti dans les autres communes de Thiès, ainsi que dans le département, par un travail méthodique et acharné comme ce fut le cas pour ces élections à Thiès-Ouest. Ailleurs au Sénégal, la République des Valeurs a remporté l’élection dans des communes au Nord et au Sud du pays. Elle fait des scores honorables dans la banlieue, à Pikine-Nord, où la RV arrive second. Dans de nombreuses autres localités, elle a obtenu des résultats appréciables, se classant assez souvent parmi le tiercé de tête. Cela, personne ne l’augurait au regard des coalitions en face. Personne, sauf les militants de la RV, formation politique constituée il y a quatre ans seulement.
En dépit du fait que les coalitions arrivent, très souvent, en tête lors des élections locales et législatives, la RV n'aurait pu saisir meilleure occasion que ces joutes pour gagner en expérience et en notoriété. La République des Valeurs, qui a fait face à de grandes coalitions, au niveau national, a jeté les bases de son ancrage dans le pays. Là où certains leaders ont préféré le confort des alliances et la prudence ; d’autres la non-participation par précaution. Le courage politique de Thierno Alassane Sall, qui a osé défier Idrissa Seck dans son fief, a payé. Un électorat sociologique et homogène a voté pour lui. Un homme politique doit vérifier sa force réelle et jauger sa perception auprès des citoyens, et les élections sont des moment propices de massification et de communication. Thierno Alassane Sall acquiert non seulement un cercle de rayonnement à Thiès, mais il permet aussi le déclin d’un homme politique, qui, en s'associant à Macky Sall, a poussé l’immoralité en politique à son comble. TAS a supplanté symboliquement Idy à Thiès. C’est un bon point, qui comptera pour les échéances futures. Et qui donne de la crédibilité au leader de la République des Valeurs/Réewum Ngor.
LES SENEGALAIS ET LA MONNAIE LOCALE
Les Sénégalais ne sont quand même pas tous des incultes ou des ignares. Ils sont nombreux, ceux qui en savent un brin sur la monnaie, en particulier sur cette monnaie locale qui défraie la chronique.
Les Sénégalais ne sont quand même pas tous des incultes ou des ignares. Ils sont nombreux, ceux qui en savent un brin sur la monnaie, en particulier sur cette monnaie locale qui défraie la chronique.
Ceux-là conviennent certes qu’une monnaie complémentaire peut aider à la relance d’une économie locale, en orientant la consommation des ménages vers des secteurs à valoriser et augmentant le volume des transactions commerciales intra-régionales.
Mais faut-il qu’il n’y ait pas d’intentions irrédentistes derrière, qu’elle soit acceptée par une masse critique d’acteurs économiques, qu’elle ne soit pas le fruit d’un recours abusif à la planche à billets, qu’elle ne soit pas contrefaite, qu’elle ne serve pas de viatique à du blanchiment d’argent sale.
Le rappel de ces conditions ne devrait pas être pris pour une attaque politique contre quiconque, mais juste un appel à la prudence en cette matière particulièrement sensible.
D’ailleurs, ces conditions sont nécessaires, mais pas suffisantes, pour l’émission et la mise en circulation d’une monnaie locale, complémentaire ou autre. Aux Etats-Unis et en Europe, les monnaies locales sont encadrées et contrôlées. En France, il est notamment interdit de rendre des euros sur des achats faits avec une monnaie locale !
Au Sénégal et dans l’espace Uemoa précisément, seuls les Etats ont le droit souverain de battre monnaie. Et ce droit, ils l’ont délégué à leur banque centrale. Ainsi que stipulé : «Le pouvoir exclusif d’émission des billets et pièces de monnaie dans les huit Etats membres de l’Umoa, est confié à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest.»
Tant que cette disposition restera de rigueur, au Sénégal, une organisation, une association ou même une collectivité locale ne pourra émettre de monnaie, de quelque nature que ce soit.
Il est par ailleurs utile de rappeler que Ousmane Sonko n’est pas le premier à avoir émis l’idée d’une monnaie locale pour la Casamance. Le Dr Ousmane Sarr s’y était déjà essayé, avec la création de la Société fiduciaire d’appui au développement local (Sofadel), en 2013. Il avait entamé ses activités, l’année suivante, par le recrutement de 3000 personnes pour le placement en Casamance de ses produits financiers et du Sen (XALIS), la monnaie locale qu’il comptait mettre en circulation.
Le projet avait été stoppé net, début 2015, par l’Etat du Sénégal et la Bceao. Les agents les plus en vue avaient été interpellés et arrêtés à Ziguinchor…
L’idée est sans doute bonne. Mais, il faudra que la réglementation change pour qu’elle puisse prospérer. Un jour, peut-être…