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7 août 2025
L’ONP INVITE AU RESPECT DE LA PARITÉ DANS LES ORGANES DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES
L’Observatoire rappelle que le non-respect de cette obligation «peut entraîner l’annulation de l’élection des membres des organes des conseils territoriaux, en cas de recours devant les juridictions compétentes, conformément à la jurisprudence»
L’Observatoire national de la parité (Onp) invite les partis politiques, coalitions de partis politiques, entités indépendantes, ainsi que les autorités administratives concernées, à veiller au respect de la parité dans les organes des conseils départementaux et municipaux.
«Dans le cadre de la mise en place des organes des conseils départementaux et municipaux issus des élections du 23 janvier 2022», l’Onp invite, dans un communiqué transmis à l’Aps, «les partis politiques, coalitions de partis politiques, entités indépendantes, ainsi que les autorités administratives concernées, à veiller au respect de la loi (…) instituant la parité absolue homme-femme et de son décret d’application (….) qui impose l’alternance des sexes dans la formation des bureaux et commissions».
L’Observatoire rappelle que le non-respect de cette obligation «peut entraîner l’annulation de l’élection des membres des organes des conseils territoriaux, en cas de recours devant les juridictions compétentes, conformément à la jurisprudence». En effet, signale l’Onp, «la Cour suprême, dans ses arrêts n°2 et n°17, respectivement datés des 8 janvier et 26 février 2015, avait annulé l’élection des bureaux des conseils municipaux en cause, mis en place à la suite des élections du 29 juin 2014».
Elle souligne que «dans ces décisions, la Cour suprême a fait valoir que la loi sur la parité et son décret d’application, font obligation d’élire, au sein du Conseil municipal, un bureau alternativement composé de personnes des deux sexes». «Pour le respect effectif de la loi sur la parité», l’Onp dit avoir «mis en place, en partenariat avec la Société civile, le Réseau national de veille et d’alerte (Rnva) sur qui les acteurs (trices) au niveau local peuvent s’appuyer».
LE DISCOURS-CLASSE DE CISSE SUR LES CONDITIONS A YAOUNDE
En venant à Yaoundé, on savait qu’on n’allait pas avoir les mêmes conditions qu’à Bafoussam, elles pouvaient être autres, difficiles. Mais le plus important c’est de se concentrer sur le match. Il ne faut pas chercher des problèmes à côté.
Woury DIALLO (Envoyé spécial au Cameroun) – |
Publication 31/01/2022
Les conditions d’hébergement des Lions à l’hôtel Djeuga Palace de Yaoundé a fait débat -inutilement- avant le match contre la Guinée Equatoriale. Interrogé à ce sujet en conférence de presse d’avant-match, le sélectionneur Aliou Cissé, qui n’a pas voulu s’aventurer sur un tel terrain, a servi une réponse-classe. Une manière pour le coach de prendre de la hauteur et de ne pas se laisser déconcentrer, lui et ses hommes.
«En venant à Yaoundé, on savait qu’on n’allait pas avoir les mêmes conditions qu’à Bafoussam, elles pouvaient être autres, difficiles. Mais le plus important c’est de se concentrer sur le match. Il ne faut pas chercher des problèmes à côté. Mais surtout être focus sur l’essentiel», a-t-il déclaré. Avant d’ajouter : «Ceux qui n’ont pas dormi hier, j’espère que ce soir, ils dormiront très bien. Mais je n’ai pas envie de me focaliser sur cela. Nous sommes là pour un match de football. Nous l’avons préparé comme il se doit et c’est sur le terrain que cela se passera.»
Une manière pour le sélectionneur de clore ce vrai faux débat et de rappeler à ses hommes qu’en Afrique, on ne vous déroule jamais le tapis rouge quand vous participez à une compétition hors de vos bases.
MERMOZ N’AURA PAS UN MAIRE DIRECTEMENT ÉLU
Le leader de la coalition Gox yu bess pour Mermoz-Sacré Cœur, analyse ici les résultats de ces Locales, tire un bilan de sa participation et dégage les perspectives qui s’offrent à sa coalition pour les échéances électorales à venir.
Ndiack Lakh a réalisé un score notable qui le place derrière les grandes coalitions, Yaw et Bby, et devant le Ps, le Pds et Gueum sa bopp. Le leader de la coalition Gox yu bess pour Mermoz-Sacré Cœur, analyse ici les résultats de ces Locales, tire un bilan de sa participation et dégage les perspectives qui s’offrent à sa coalition pour les échéances électorales à venir.
Votre analyse des résultats de ces élections locales ?
Comme tout le monde, nous avons constaté la déferlante de la coalition Yaw sur les villes les plus importantes de ce pays. Ces élections locales de janvier 2022 obéissaient à la règle des 2 C, confirmation et conquête, car certains maires ont été confirmés dans leurs localités et d’autres par contre viennent de conquérir certaines mairies. Il s’agit maintenant, à la lumière de ce qui vient de se passer, d’analyser froidement les résultats. Nous avons observé que les grandes coalitions ont été par ailleurs secouées par la percée remarquable de nouveaux acteurs politiques. Ces nouvelles compositions qui ont à leurs têtes de profils jusque-là méconnus du public ont eu à devancer les formations classiques. C’est le cas de notre coalition Gox yu bess, qui est devenu une réalité politique.
Aussi, faut-il relever que le contexte local a été biaisé dans la mesure où on a le sentiment d’avoir assisté à des joutes nationales en prélude aux élections législatives et présidentielles à venir.
Quel bilan tirez-vous de votre participation et quelles sont vos perspectives aujourd’hui ?
Déjà je peux affirmer que le bilan est satisfaisant au vu des scores réalisés pour une première participation. La coalition Gox Yu Bess a gagné des mairies et se retrouve avec plus de 200 conseillers répartis dans tout le Sénégal. Une prouesse, puisque des formations politiques de plus grande envergure ont eu à réaliser des performances moindres que notre coalition, mise en place 5 mois avant les locales.
Au niveau de ma commune de Mermoz Sacré-Cœur, nous sommes arrivés troisième, tenant tête à la coalition Bby avec une différence d’une centaine de voix. Nous avons devancé le Ps, le Pds et Gueum sa Bopp dont les listes étaient dirigées respectivement par Alpha Bayla Gueye, Dg de l’Ofor, l’ancienne ministre Seynabou Ly Mbacké et Bougane Guèye. Score plus que satisfaisant dans le contexte politique actuel.
Les perspectives qui s’offrent à nous sont très étendues du fait de la configuration actuelle de la scène politique. Ce qu’il faut retenir, c’est que désormais les cartes sont redistribuées, ce qui donne la chance à tout le monde.
Quel avenir pour la coalition Gox yu bess ?
Il est vrai que nous nous approchons des prochaines échéances, notre coalition se réunira pour faire une revue sans complaisance de notre participation. Après cette étape, nous espérons définir d’autres canevas qui vont certainement présager de ce que sera notre avenir politique, qui dépendra inéluctablement des conclusions que nous allons tirer de ces élections. Un constat est clair, au Sénégal la réalité politique est que nul ne peut gagner seul des élections. En tout cas, l’issue de cet exercice déterminera forcément la conduite à tenir.
Que pensez-vous du mode de scrutin actuel qui donne la possibilité de se présenter en tant que tête de liste pour la ville et la commune ?
Je pense qu’il faut revoir le nouveau code qui présente à mon avis quelques impairs qu’il y a lieu de corriger. Le fait de figurer en tant que tête de liste sur deux scrutins en même temps, fausse carrément l’esprit qui a présidé à la modification du mode de scrutin. Dans ce cas de figure, la lettre de la loi est bien différente de l’esprit de la loi. Il y a dès lors une inégalité devant la loi car une Commune comme Mermoz Sacré-Cœur n’aura pas élu son maire au suffrage direct. Une incohérence issue du dialogue politique national à rectifier.
REVUE DE PRESSE DE L'APS CE LUNDI 31 JANVIER
La qualification des Lions pour les demi-finales de la Coupe d’Afrique des nations et l’actualité politique sont traitées en priorité par les quotidiens parvenus, lundi, à l’Agence de presse sénégalaise.
Dakar, 31 jan (APS) – La qualification des Lions pour les demi-finales de la Coupe d’Afrique des nations et l’actualité politique sont traitées en priorité par les quotidiens parvenus, lundi, à l’Agence de presse sénégalaise.
L’équipe nationale de football du Sénégal a décroché son billet pour les demi-finales après avoir battu, dimanche, à Yaoundé, la Guinée Equatoriale par 3 buts à 1. Les protégés d’Aliou Cissé vont croiser les Etalons du Burkina Faso, mercredi, à 19 heures TU.
Commentant ce fait d’armes, Le Soleil estime que les Lions ont fait respecter la hiérarchie en se débarrassant d’une équipe du Nzalang Nacional de Guinée Equatoriale décidée à l’accrocher à son tableau de chasse, après l’Algérie et le Mali.
‘’Sadio Mané et ses coéquipiers ont su prendre la mesure de l’adversaire avant de s’imposer nettement. Grâce surtout au coaching gagnant d’Aliou Cissé qui a su insuffler au bon moment un souffle nouveau à son équipe’’, souligne la publication.
‘’Des Lions conquérants’’, s’emballe L’AS Quotidien dont la Une est illustrée par une photo mettant en évidence Cheikhou Kouyaté, un des buteurs de la rencontre
‘’Bousculés par moments par une équipe équato-guinéenne sans complexe, le Sénégal a eu les nerfs solides pour s’imposer (3-1) et valider son billet pour les demi-finales de la CAN 2021 au Cameroun’’, relève L’Observateur en saluant une ’’victoire au mental’’.
‘’L’équipe nationale du Sénégal est passée par tous les états lors de son quart de finale de la Coupe d’Afrique des nations. Après une entame de match maîtrisée et sanctionné par un but et première période sans gros soucis, le Sénégal s’est quelque peu dilué en début de seconde période en concédant l’égalisation, avant de finir en trombe pour s’imposer par 3 buts à 1, grâce à un coup gagnant du coach Aliou Cissé’’, renchérit Vox Populi.
Le journal fait, toutefois, remarquer que les Lions et leur coach refusent de s’enflammer avant d’affronter le Burkina Faso pour le compte des demi-finales.
Pendant ce temps, d’autres quotidiens continuent d’épiloguer sur les dernières élections communales et départementales marquées par une percée de l’opposition.
Pour le journal Enquête, les dernières élections municpales et départementales ont montré que l’ère des coalitions n’était pas prête à s’estomper au Sénégal.
‘’La percée de la coalition Ywwi Askan Wi (libérer le peuple) et la domination de Benno Bokk Yakaar indique que les partis historiques comme le Parti socialiste et le Parti démocratique sénégalais (PDS) sont relégués au second plan, dans une nouvelle configuration. Ces formations politiques risquent de perdre leur ADN et leur substance idéologique au sein de ces alliances électorales dont le seul objectif est d’atteindre les postes et responsabilités publiques’’, analyse la publication.
Pour sa part, Walf Quotidien anticipe les difficultés qui attendent dans la gestion des municipalités et départements gagnés par l’opposition lors des locales du 23 janvier.
Les candidats de l’opposition ont remporté les villes de Guédiawaye et Rufisque sans disposer de la majorité des conseillers municipaux, laissant craindre des difficultés dans la gouvernance de ces deux grandes villes.
Par Madiambal DIAGNE
OUSMANE SONKO DOIT PARLER OU SE TAIRE À JAMAIS
Des militaires sénégalais ont été attaqués, le lundi 24 janvier 2022, par une escouade d’individus armés, supposés appartenir au Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc).
Des militaires sénégalais ont été attaqués, le lundi 24 janvier 2022, par une escouade d’individus armés, supposés appartenir au Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc). L’attaque a fait 3 morts dans les rangs des militaires sénégalais, qui sont en mission internationale en Gambie. Neuf de leurs camarades manquent encore à l’appel et nul ne sait pour l’heure ce qu’il en est de leur sort. Ce bilan particulièrement lourd interpelle la Nation entière. En Gambie, théâtre des opérations, toute la classe politique a dénoncé, d’une même voix, cet acte ignoble. Si les sujets de consensus sont difficiles à trouver au pays du Président Adama Barrow, l’attaque dont ont été victimes les soldats sénégalais a provoqué l’unisson de l’opposition et du pouvoir, pour la dénoncer et surtout appeler à la libération immédiate des soldats pris en otage. Mais au Sénégal, le Président Macky Sall semble porter seul le deuil.
Qu’attendrait le Sénégal pour observer un deuil national ?
Le chef de l’Etat, son gouvernement et l’Armée nationale ont réagi pour déplorer cette attaque et ont promis de tout mettre en œuvre pour retrouver les soldats disparus et surtout, pour que plus jamais une telle déconvenue n’arrive à nos soldats. Ce n’est certainement pas suffisant. Loin s’en faut ! Attendrait-on de s’assurer du sort des soldats disparus pour décréter un deuil national ou mettre les drapeaux en berne ? L’Armée sénégalaise a connu plusieurs épisodes dramatiques du genre, dans le cadre d’opérations en Casamance, mais il faut dire que ce dernier coup est difficilement acceptable. En effet, l’accalmie était revenue dans la zone, grâce à des opérations de sécurisation menées pour démanteler des bases rebelles et pousser les irrédentistes casamançais jusque dans leurs derniers retranchements. Le Président Macky Sall avait tenu à ce qu’il n’y ait plus de sanctuaire rebelle en territoire sénégalais. Assurément, il était écrit dans ces colonnes, le 22 février 2021, que «Macky Sall gagne une guerre de 40 ans».
Ainsi, les combattants du Mfdc se mettent à commettre leurs attaques contre l’Armée sénégalaise à partir de l’étranger. Les populations locales ont pu apprécier cette nouvelle situation de paix car elles ont été épargnées des braquages et autres attaques sauvages. Il s’y ajoute qu’il est révoltant que les soldats aient payé de leur vie la vénalité de milieux mafieux prospérant dans des trafics de bois prélevés des forêts de Casamance. Seulement, le coup dur porté contre les soldats en mission en Gambie est d’autant plus cruel qu’il intervient dans un contexte politique qui a pu faire craindre la recrudescence de velléités indépendantistes, avec les succès électoraux engrangés par Ousmane Sonko et sa coalition électorale Yewwi askan wi (Yaw) dans certaines localités de la Casamance. Déjà, dans son discours de campagne électorale, le leader de Pastef accréditait de manière manifeste, l’idée d’une séparation de la Casamance du reste du Sénégal, avec l’instauration d’une monnaie locale. Tout le monde avait déjà constaté les liens troubles ou autres accointances entre Ousmane Sonko et des leaders indépendantistes casamançais mais aussi, le fait que cette subite résurgence d’une attaque contre l’Armée intervienne le lendemain d’une telle victoire électorale ne manque pas de susciter davantage des interrogations.
En effet, la concomitance ou l’occurrence a pu gêner plus d’un observateur. D’ailleurs, certains analystes avaient exprimé leur inquiétude sur les plateaux de télévision, le soir du 23 janvier 2022, de voir certains groupes rebelles chercher à profiter de la nouvelle situation politique pour se faire entendre. On peut bien dire que cela n’a pas raté. Il reste que le plus étonnant est que Ousmane Sonko s’emmure dans un silence assourdissant sur ce drame subi par l’Armée sénégalaise. Serait-il trop demander à Ousmane Sonko de s’émouvoir de la mort de nos soldats et/ou de présenter des condoléances aux familles des victimes et d’exiger la libération des personnes prises en otage ? Quel calcul politique vaudrait-il de sacrifier l’Armée nationale à l’autel d’on ne sait quel prix d’un soutien de milieux indépendantistes ? Ousmane Sonko n’a pas le «droit au silence» sur cette nouvelle affaire. Plus d’une fois il a suscité la polémique ou la controverse par ses prises de position sur des questions relatives à la Casamance. Mieux, ne s’est-il pas proposé comme celui qui devra consacrer l’avènement d’une paix définitive en Casamance ? Ces 3 soldats tués et ces 9 soldats disparus ne mériteraient-ils pas le moindre tweet de sa part ? Ousmane Sonko n’a même pas daigné faire taire ou se démarquer de l’indigne campagne organisée sur les réseaux sociaux par des responsables bien identifiés de son parti, qui cherchaient, suite à l’accrochage meurtrier entre des soldats et des rebelles, à accréditer l’idée que c’est Macky Sall qui manœuvrait ainsi pour réveiller les démons de la guerre en Casamance, parce que son camp aurait perdu les élections locales à Ziguinchor.
Dire que même Abdoul Mbaye et Guy Marius Sagna se sont dit émus par ce drame qui frappe l’Armée nationale et le Sénégal tout entier !
Subitement le soir du 23 janvier 2022, on oublie que le Sénégal était une «dictature»
Les radios et télévisions sénégalaises ont instauré depuis 1996, la tradition de diffuser en direct, les résultats sortis des bureaux de vote. Cette pratique, qui a inspiré de nombreux autres médias à travers le continent africain, a toujours participé à la transparence des scrutins. Mais lors de l’élection présentielle du 24 février 2019, la publication des résultats par les médias avait été interrompue par des acteurs politiques qui ne souffraient pas d’entendre, à travers les ondes, des résultats qui dessinaient inexorablement une victoire du candidat Macky Sall. Les journalistes avaient été menacés, insultés et des bandes de nervis avaient été envoyées pour attaquer les maisons de presse qui avaient été obligées, devant la peur, d’arrêter l’exercice, en coupant leur antenne.
Le 23 janvier 2022, on a pu sourire en entendant des acteurs politiques qui pourtant pourfendaient ces médias en 2019, appeler les mêmes stations et les mêmes journalistes pour jubiler des victoires acquises dans telle ou telle localité, sur la foi des résultats diffusés à l’antenne. Comme quoi, le scrutin est transparent et sincère quand l’opposition gagne et il est truqué et volé quand cette opposition perd. Le Code électoral et les règles des opérations électorales n’ont point changé entre temps et l’organe de supervision des élections qu’est la Commission électorale nationale autonome (Cena), vouée aux gémonies en 2019, est restée dans la même composition. On relèvera donc que rien n’a changé, jusqu’à la mauvaise foi de certains acteurs politiques.
Les magistrats non plus n’ont pas changé. Ces juges qui étaient menacés, insultés, traités de vendus et d’être à la solde du régime du Président Macky Sall, ont supervisé le processus électoral comme ils le faisaient naguère et, saisis de contentieux électoraux, ont rendu diverses décisions qui n’ont point été contestées pour avoir satisfait tantôt l’opposition, tantôt le pouvoir. Cette fois, cette Justice est devenue comme par enchantement «vertueuse» à tous points de vue. C’est dire que les accusations d’une Justice aux ordres relevaient surtout d’une mauvaise foi dont il faudrait espérer que la classe politique guérisse, mais que le Sénégal a pu satisfaire à tous les standards en matière de démocratie et d’organisation de scrutin.
Devant cette manière de chercher à vilipender le Sénégal, nous avions été obligé de rétorquer, dans une chronique en date du 19 octobre 2020, que le Sénégal est une «si douce dictature».
En outre, quel procès n’avait-on pas fait au fichier électoral et au processus électoral ? Devant les polémiques et autres dénonciations d’un fichier «corrompu, truqué, noyauté et infesté de faux électeurs», une mission d’audit international avait été effectuée sur financement notamment de l’Union européenne. Les élections locales, qui étaient initialement prévues en mai 2019, avaient été reportées pour laisser le temps à un audit exhaustif du fichier électoral et d’organiser des concertations politiques pour amener les différents acteurs politiques à se mettre en accord autour des règles électorales.
Les conclusions de l’audit étaient sans ambages, que le «fichier électoral est cohérent, transparent et sincère». En dépit de telles conclusions, les responsables de l’opposition continuaient à dénigrer le fichier électoral. Mais le dimanche 23 janvier 2022, c’est le même fichier électoral qui a permis à cette opposition de gagner à Dakar, Ziguinchor, Bignona, Thiès ou Touba, là où elle avait remporté les suffrages en 2019. On ose espérer que si d’aventure l’opposition perd une nouvelle élection, elle aura du scrupule pour mettre en cause le fichier électoral, les juges, la Cena ou les médias !
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RESUME DE L'ACTUALITE DE CE LUNDI 31 JANVIER SUR WALF
La revue des titres en français de ce lundi 31 janvier 2022 présentée sur Walf Fm
L’Armée n’avait plus perdu autant d’hommes au combat face aux rebelles du Mfdc, depuis très longtemps. L’analyse des évènements du 24 janvier dernier, donne l’impression que les militaires seraient tombés dans un piège savamment préparé par un ennemi qui bénéficiait de la complicité des populations locales. D’où le lourd bilan, en termes de blessés et personnes disparues, ici dénombré.
L’esprit est sans doute tourné vers les exploits des joueurs sénégalais à la Coupe d’Afrique des Nations, qui se déroule en ce moment au Cameroun. Cela donne l’impression que l’opinion sénégalaise n’est pas très préoccupée par le choc entre les forces sénégalaises, envoyées en Gambie dans le cadre de la Force d’intervention de la Cedeao (Ecomig), et des présumées forces rebelles, le 24 janvier dernier. Après le communiqué de la Dirpa, Le Quotidien a pu tracer un peu plus le fil des évènements qui ont conduit à d’importantes pertes en hommes et en matériel par le Sénégal, en territoire gambien. L’Armée avait déclaré le nombre des victimes dans ses rangs et parmi les forces hostiles, sans toutefois donner plus de détails.
Le Quotidien a pu faire des recoupements sur la base d’informations fournies par des militaires, ainsi que des personnes civiles bien informées. Ce qui permet à ce journal de donner plus de détails sur la manière dont les choses se sont passées. Il semble que ces éléments sénégalais de l’Ecomig ont intercepté un camion rempli de bois, en provenance du Sénégal, à hauteur de Kambagol. Les occupants du camion ont pris le temps de s’échapper, après avoir saboté le véhicule, pour l’immobiliser. La section de l’Armée, occupée à voir comment acheminer le camion, a été prise pour cible par des assaillants armés de Ak47 et de Rpg7, et agissant d’abord par groupes, ensuite par sections, avant d’être toute une compagnie, selon les militaires sénégalais.
Il en ressort que c’était une attaque planifiée de longue date durant laquelle l’ennemi a en plus bénéficié de la complicité, plus ou moins passive, des populations des villages environnants. L’impression générale est que le contingent sénégalais serait tombé dans un piège.
Un bilan très lourd
La conséquence en a été que l’ennemi a enregistré un mort, et 3 «rebelles» ont été faits prisonniers. Malheureusement, du fait d’un armement sophistiqué de la part des assaillants, les pertes du côté sénégalais ont été importantes.
Le contingent sénégalais a enregistré deux morts sur le champ, à savoir le Sergent-chef El Hadj Boubacar Bâ, dont la dépouille a été ramenée à Dakar, et le soldat Serigne Mbaye Sy Mbaye qui, malheureusement, n’avait pu être localisé sur le champ.
Il a à côté, un nombre important de blessés, atteints par des balles de Kalachnikov ou des éclats d’obus de Rpg7. Il y a, entre autres, l’Adjudant-chef Boucar Sarr, le Sergent-chef Mamadou Karim Diallo, le Caporal-chef Bouly Mansaly, ainsi que les soldats, Bourama Mandiang, Patrice-Charles Coly, Ousmane Badji, Ibrahima Khalil Diouf, Ousmane Badji, Ousmane Sou-ané, Youssouph Diatta, Ibrahi-ma Sidibé Diallo.
Quant aux personnes disparues et présumées aux mains des forces rebelles, il s’agirait des sergents, Abdou Bâ et Fulgence Antoine Manga, des caporaux en chef, Diatta Niane et Pape Souka Diouf, ainsi que des soldats, Gana Sène, Omar Thioye, Atab Diémé et Jacob Vincent Mendy. Si les militaires sénégalais ont saisi quelques armes sur le terrain, il faut reconnaître également que les pertes en matériel du côté du contingent sénégalais, ont été importantes.
Engagement de Salif Sadio
Aux dernières nouvelles, Le Quotidien a appris que le chef rebelle du Mfdc, Salif Sadio, aurait rencontré en Gambie, des responsables de l’Ecomig. Il serait ressorti des échanges que le chef rebelle aurait pris l’engagement de faire libérer au plus vite, les otages sénégalais entre ses mains.
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LES GRANDS TITRES DE L'ACTUALITE DE CE LUNDI 31 JANVIER SUR ZIK FM
L'essentiel de l'actualité de ce lundi 31 janvier 2021 présenté par Fabrice Nguema
Le Sénégal va livrer ce mercredi 2 février la 5ème demi-finale de son histoire. Les Lions ont réussi hier, dimanche 30 janvier, de fort belle manière à déjouer le piège des Equato-Guinéens qui ont mis fin à 35 matches d’invincibilité des Fennecs d’Algérie et précipité leur élimination dès le premier tour avant de sortir en quarts de finale les Aigles du Mali dans une interminable épreuve des tirs au but. 3 buts à 1, c’est le score final que la bande à Kalidou Koulibaly a infligé au Nzalang Nacional. Avec un Sadio Mané des grands jours, ce, depuis le début de cette CAN, les «Lions» revanchards ont pris les choses en main dès le coup d’envoi.
Le bide de Bata étant encore dans les esprits, il appartenait à Idrissa Gana Guèye et cie à faire oublier cette douloureuse contre-performance de leurs aînés. Même si les «Lions» avaient barré la route aux Equato-Guinéens lors de la CAN 2019 en s’imposant à Dakar (3-0) puis à Bata (0-1). Famara Diedhiou (28ème), Cheikh Kouyaté (68ème) et Ismaïla Sarr (79ème) ont mis fin au rêve du Nzalang Nacional et envoyé le Sénégal dans le «final 4». La Guinée-Equatoriale avait pourtant réussi à faire douter les Lions qui seront sauvés par la VAR, suite à une faute de main de Kalidou Koulibaly dans la surface de réparation. La teigneuse sélection équato-guinénne n’abdique pas pour autant. Puis que Jannick Buyla d’un pointu imparable, va empêcher à Edouard Mendy de réaliser un «clean sheet». Le Sénégal encaisse son premier but depuis son entrée en lice le 10 janvier dernier.
COACHING GAGNANT D’ALIOU CISSÉ
Après l’égalisation du Nzalang Nacional, il appartenait au sélectionneur national de réajuster son dispositif tactique mais surtout d’apporter de la percussion devant. C’est ainsi qu’il lance la flèche Ismaïla Sarr à la place de Boulaye Dia (blessé). Puis Cheikh Bamba Dieng (65ème min) et surtout Cheikhou Kouyaté (65ème min) à la place respectivement de Famara Diedhiou et de Pape Guèye. Trois minutes plus tard, l’ancien capitaine des Lions fait encore parler de lui en redonnant l’avantage aux Lions. 11 minutes après, l’attaquant de Watford pliait le match en inscrivant le 3ème but. Le stade Amadou Ahidjo parle wolof. Un coup de massue venait de s’abattre sur le Nzalang Nacional qui ne se relèvera pas cette fois. Le Sénégal, lui, poursuit sa marche vers l’avant en montant à chaque fois en puissance.
Mercredi prochain, il va affronter les Etalons du Burkina Faso à partir de 20 heures (19 h GMT), au stade Amadou Ahidjo de Yaoundé. Ce sera un troisième derby de l’Afrique de l’Ouest que les «Lions» seront appelés à disputer dans cette 33ème édition de la phase finale de la CAN2021. Ce, après le match nul (0-0) en phase de poules devant la Guinée, la victoire (2-0) en huitièmes de finale contre le Cap-Vert. Une demi-finale face au Burkina Faso qui remettra forcément au goût du jour les éliminatoires de la Coupe du monde Russie 2018 que les Burkinabé ont toujours au travers la gorge. Surtout suite à la décision de la Fifa de faire rejouer le match Afrique du Sud–Sénégal à Polokwane. C’est dire que cette rencontre sera âprement disputée et le vainqueur aura 24 heures de repos de plus que son adversaire de la finale prévue le 6 février. Puisque l’autre demi-finale devant opposer le Cameroun à l’Egypte est prévue le 3 février au stade Olembé dont l’interdiction a été levée hier, dimanche, par la Confédération africaine de football (CAF).
APRES SA DEFAITE A SANGALKAM, OUMAR GUÈYE ENGAGE LA BATAILLE JUDICIAIRE, SES TOMBEURS LE RAILLENT
La bataille des procédures est lancée dans la commune de Sangalkam, le ministre Oumar Gueye refuse de reconnaitre sa défaite et annonce un recours pour des irrégularités constatées avec l’utilisation d’anciennes cartes d’identité
Après le scrutin, c’est une nouvelle étape que le maire déchu de Sangalkam a engagée pour contester les résultats. Mais le camp victorieux se dit prêt à défendre sa victoire et se prépare pour aller au travail. Le nouveau maire de la commune a tenu un point de presse pour remercier les populations et réitérer son engagement à œuvrer pour le développement de Sangalkam.
La bataille des procédures est lancée dans la commune de Sangalkam, le ministre Oumar Gueye refuse de reconnaitre sa défaite et annonce un recours pour des irrégularités constatées avec l’utilisation d’anciennes cartes d’identité. Mais le camp victorieux ne l’entend pas de cette oreille et se met déjà dans la perspective du mandat. En effet, après la publication des résultats par la commission de recensement des votes, le maire déchu a fait un point de presse pour dénoncer des pratiques irrégulières. Le principal argument du ministre des Collectivités territoriales repose sur l’usage d’anciennes cartes d’électeurs à la place de celles qui ont été rééditées à la suite du dernier redécoupage administratif.
En effet, le nouveau découpage administratif avait rattaché les villages de Kounoune, Keur Ndiaye Lô et les nouvelles de la localité qui, jusque-là, dépendaient de Bambilor, à la commune de Sangalkam. « J’ai la certitude qu’il y a des irrégularités. Mais après analyse et un coup d’œil sur le processus et toutes les informations qui nous sont parvenues en plus des documents, je me suis dit qu’il y a des choses anormales. Donc nous allons faire tout notre possible pour rétablir le droit. De notre côté, tout est mis en place pour que la vérité sorte. La démocratie en est ainsi, car les résultats provisoires ne sont pas des résultats définitifs. Nous allons tout mettre en branle pour que le droit soit dit et dans toute sa rigueur », a souligné Oumar Guèye. Un argumentaire balayé par les victorieux, avec à leur tête le nouveau maire élu, Alpha Bocar Khouma.
Selon ces derniers, on n’a jamais vu une opposition voler des élections. Mieux encore, à la veille du scrutin, le ministre de l’Intérieur était de passage dans la commune parmi les zones pilotes du scrutin, « mais il n’a décelé aucune anomalie dans le processus et la mise en place du matériel » a expliqué Djiby Ndiaye. Le plénipotentiaire de Yewwi Askan Wi de Sangalkam d’ajouter : « on a gagné et c’est acté. Ce qu’Oumar Guèye a dit n’engage que lui. Le ministre de l’Intérieur a fait une visite ici et aucune irrégularité sur les cartes n’a été notée. Omar Guèye est dans ces habits d’opposant ».
Fort de cela et du verdict des urnes, et au cours d’un point de presse tenu au QG de la coalition à Keur Ndiaye Lô, Alpha Bocar Khouma dit Pape Sow et ses partisans ont tourné en dérision la sortie de leur adversaire, non sans afficher leur ferme volonté de défendre une victoire acquise de haute lutte. « Nous sommes prêts à défendre notre victoire contre toute tentative de hold-up », a dit le nouveau maire. Pape Sow et ses partisans estiment que la victoire n’est entachée d’aucune « irrégularité » comme veut le faire croire le maire défait. D’ores et déjà, le camp victorieux invite le maire sortant à « préparer la passation de service car l’heure est au travail » a expliqué Pape Sow.
Le nouveau maire a enfin remercié les populations et s’est engagé à travailler pour la mise en œuvre du programme qu’il avait soumis à leur approbation, le programme 44-9-24, (44 engagements pour 9 compétences pour 24 quartiers).