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17 juin 2025
VERS L’ADOPTION D’UNE LOI POUR LE FINANCEMENT DES CANTINES SCOLAIRES
Le Sénégal est en passe de se doter d’une loi visant à pérenniser l’alimentation scolaire, en installant des cantines dans toutes les écoles élémentaires
Le Sénégal veut financer ses cantines scolaires. Même si une enveloppe d’un milliard a été dégagée dans le budget de 2022, les acteurs de l’éducation veulent une loi pour la pérenniser. Un vœu qui est en passe d’être réalisé.
Le Sénégal est en passe de se doter d’une loi visant à pérenniser l’alimentation scolaire, en installant des cantines dans toutes les écoles élémentaires du Sénégal. C’est le ministre-conseiller en charge des questions de l’Education, qui a en fait l’annonce. «Le ministère de l’Education nationale est en train de travailler sur des propositions, pour rendre l’alimentation beaucoup plus présente sur l’ensemble du territoire national. C’était une directive du Président qui avait décidé en 2019, de mettre en place le programme national de cantines scolaires dans les zones rurales et périurbaines. Ce programme a touché 500 mille élèves dans le préscolaire, les daaras, au primaire et à l’école fondamentale», a déclaré Boubacar Siguiné Sy hier, lors de l’atelier national sur l’alimentation scolaire.
Cette rencontre avait pour objectif de lancer officiellement le groupe multisectoriel pour accompagner la politique du gouvernement en matière d’alimentation scolaire. C’est un organe de coordination, d’échange et de mutualisation des bonnes pratiques. Cela va permettre d’être plus efficace dans leurs interventions. Ainsi d’après Bou¬bacar Siguiné Sy, «il a été proposé une loi pour pérenniser cette disposition. Cette proposition est à l’étude au ministère de l’Education nationale. Des consultants sont recrutés et ils sont en train d’y travailler».
Il faut préciser que dans le budget du ministère de l’Edu¬cation nationale, une enveloppe d’un milliard Cfa a été réservée au programme national de cantine scolaire. C’est le premier pas d’une marche qui aspire à financer directement les cantines scolaires. Qui, jusqu’ici, profitent de l’aide publique au développement. Le pays se donne quatre 4 ans pour y parvenir.
LUTTE CONTRE LE TRAFIC DE MIGRANTS : LA POLICE ET LA JUSTICE MONTENT LA GARDE
Si le trafic de migrants ne cesse pas, la répression est toujours intense.
Face à la persistance du trafic de migrants, les autorités judiciaires et responsables de l’appareil sécuritaires multiplient les mesures pour stopper ce phénomène, devenu un vrai business entretenu par des réseaux de criminels. Les acteurs intervenant dans ce domaine, à savoir les magistrats, la police, la gendarmerie et les enquêteurs, réfléchissent sur «le traitement judiciaire des infractions liées au trafic illicite des migrants».
Si le trafic de migrants ne cesse pas, la répression est toujours intense. «Des centaines de personnes impliquées dans le convoyage clandestin croupissent en prison», annonce le commissaire Mame Seydou Ndour, directeur de la police de l’air et des frontières et coordonnateur national du Pro¬gramme opérationnel con-joint. Il intervenait hier, lors du séminaire sur «le traitement judiciaire des infractions liées au trafic illicite de migrants», organisé par le Centre de formation judiciaire en partenariat opérationnel conjoint (Poc).
En dépit de la traque, le phénomène persiste à une vaste échelle. «A l’état actuel du nombre des recruteurs, passeurs, capitaines, organisateurs, on a eu à déférer 392 personnes», insiste le patron de la police de l’air. Selon lui, «la répression, au même titre que la prévention, est aussi importante. Elle est dissuasive». Et cela semble porter ses fruits. «On a vu que le nombre de départ, en ce qui concerne l’émigration clandestine par voie maritime, a baissé de manière extraordinaire. Et pour les arrivées pour toute l’année 2021, il y en a eu, venant du Sénégal, que 4», souligne-t-il.
Aujourd’hui, la Division nationale de lutte contre le trafic de migrants, qui a une «compétence nationale» et logée au sein de la police de l’air et des frontières, est en train de se déployer pour anéantir le phénomène. Notamment dans les zones minières, où le trafic de migrants est une fâcheuse réalité. «On aura une antenne de la division à Tambacounda, Kédougou. Nous allons décentraliser l’action pour mieux lutter. Parce que les gens qui font le voyage, ne sont pas tous de Dakar. Il est important que les zones frontalières soient bien maillées dans le cadre de la prévention», annonce l’ex-patron de l’Office central de répression contre le trafic des stupéfiants.
A l’image du trafic de drogue, ce «business», qui génère beaucoup d’argent, nourrit des réseaux criminels, prêts à tout pour contourner les lois. Les acteurs intervenant dans ce domaine, à savoir les magistrats, la police, la gendarmerie et les enquêteurs, participent, essaient de connaître «le traitement judiciaire des infractions liées au trafic illicite des migrants».
Dans le même sillage, Mme Aïssé Gassama Tall, Secrétaire générale du ministère de la Justice, salue le renforcement de la chaîne pénale des infractions liées au trafic de migrants. «Il faut qu’il y ait une répression ferme, sérieuse, pour venir à bout du phénomène», indique Mme Tall. Signataire de la Convention internationale sur la criminalité transnationale et de son protocole additionnel et de la loi du 10 mai 2005 relative à la traite des personnes et les trafics assimilés, le Sénégal s’est engagé dans la lutte contre cette pratique. «En novembre, le ministre de la Justice avait fait une circulaire pour demander à tous les magistrats du Parquet, d’engager des poursuites lorsqu’ils sont convaincus d’un cas de traitement de migrants et de faire en sorte que les magistrats du siège prennent des réquisitions fermes, pour que ces réseaux de criminels puissent prendre des peines de prison assez sévères, qui pourraient être dissuasives.»
LES DRONES POUR LUTTER CONTRE LA CRIMINALITÉ ENVIRONNEMENTALE
Avec des yeux dans le ciel, les gardes des parcs forestiers et les conservateurs des aires marines protégées disposent d’un nouvel outil pour lutter contre les attaques
Toujours audacieux et mobiles, les délinquants environnementaux seront désormais traqués par des drones. Avec des yeux dans le ciel, les gardes des parcs forestiers et les conservateurs des aires marines protégées disposent d’un nouvel outil pour lutter contre les attaques de notre écosystème.
Malgré les changements climatiques, les actions de l’homme continuent à dégrader notre écosystème. Aujourd’hui, la criminalité environnementale est un fléau, qui continue à se propager. Pour faire face à cette situation, l’Union internationale pour la conservation de la nature (Uicn) parie sur l’utilisation des drones. Elle a formé des gardes de parcs forestiers et des conservateurs des aires marines protégées, issus de 5 pays de l’Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina Faso, Niger, Côte d’Ivoire et Sénégal) dans la réserve de Bandia, avec l’utilisation de cette technologie.
Selon Christian Noirard, coordinateur régional des Aires marines protégées et de biodiversité à l’Uicn au Sénégal, «cette activité entre dans le cadre du projet Pap bio et est financée par l’Ue et mise en œuvre par l’Uicn. Elle vise à renforcer les capacités des gardes des parcs forestiers et des surveillants des aires marines protégées. Nous accueillons au Sénégal dans la réserve de Bandia, 5 champions de la conservation et de la lutte contre la criminalité environnementale». Il poursuit : «Les gouvernements ont fait des efforts significatifs et importants pour contribuer à lutter contre toute forme de criminalité environnementale. Le rôle de l‘Uicn, c’est d’appuyer les Etats, les accompagner et renforcer les capacités, en s’alignant sur les politiques nationales.»
Aujourd’hui, l’utilisation du drone est apparue comme une priorité. «Ces nouveaux outils permettent d’accomplir des tâches que l’on ne pouvait pas faire avant pour la conservation de la nature, à la fois dans la lutte contre le braconnage mais également pour le suivi écologique des espèces. Donc c’est dans ce sens qu’on a fait venir ces champions-là au Sénégal, pour renforcer leurs capacités. Le fait de devenir des pilotes mais surtout adapter cette nouvelle compétence de drone à leurs activités de tous les jours, parce qu’ils sont en patrouille, mais aussi lorsqu’ils font les exercices de suivi de la faune sauvage», précise Christian Noirard.
C’est une nouvelle compétence que viennent d’acquérir ces agents des parcs et ces conservateurs des aires marines protégées, pour surveiller ces espaces souvent exposés au braconnage, qui a vidé les grandes réserves de la plupart de leurs espèces. «Ils pourront désormais améliorer la qualité de leur travail au quotidien. Ce sera dans la lutte contre le braconnage ou dans le suivi des espèces de leur réserve au Sénégal, par exemple nous avons les représentants du parc de Djoudj, Niokolo Koba, des aires marines protégées qui sont un patrimoine mondiale où les efforts de conservation et de lutte contre le braconnage sont les priorités», rajoute-t-il.
Evidemment, cette formation ravit les agents des Eaux et forêts, contraints souvent à faire leur travail avec des moyens rudimentaires. A leurs risques et périls. «Cette formation a été d’un grand apport pour nous. Surtout pour le gestionnaire de la surveillance, cela va beaucoup nous aider dans la lutte contre la criminalité environnementale. Au cours de cette formation, nous avons appris à connaître l’outil innovant qu’est le drone, son mécanisme de fonctionnement, son utilisation sur le terrain», acquiesce Luc Touré Joseph, participant ivoirien et porte-parole des agents des forêts.
Que va apporter le drone dans la gestion de nos aires marines protégées de la lutte contre la criminalité environnementale ? «Vous n’êtes pas sans ignorer que dans nos différentes aires marines protégées, ce sont les mêmes crimes que nous avons, en l’occurrence le braconnage, la transhumance, ainsi de suite et avec cet outil, ça nous permettra d’être trop actifs et puis gagner en temps, en énergie et en économie», souligne M. Touré.
AMNISTIE DE KARIM ET KHALIFA : LA MAJORITE S’ENGAGE DEVANT LE CUDIS
Dans la lignée des déclarations du président de la République, la majorité ne s’opposera pas à une amnistie pour Khalifa Sall et Karim Wade
La majorité ne s’opposera pas à une amnistie pour Khalifa Sall et Karim Wade. Devant les acteurs politiques engagés aux Locales du 23 janvier 2021, Mor Ngom, Me El Hadji Amadou Sall et Cheikh Sarr demandent même que les consensus du dialogue politique soient versés dans la charte.
Dans la lignée des déclarations du président de la République, la majorité ne s’opposera pas à une amnistie pour Khalifa Sall et Karim Wade. Cela a été exprimé lors d’une rencontre, initiée hier par le Cadre unitaire de l’islam au Sénégal (Cudis) et la plateforme Jammi Rewmi, avec Wallu Sénégal, Gueum sa bopp, Benno bokk yaakaar, Jammi goxx yi, Bunt bi, le mouvement Frapp, des organisations syndicales et patronales, notamment la Cnts et le Cnp. Mor Ngom, Me El Hadji Amadou Sall et Cheikh Sarr, qui représentaient le camp du pouvoir, ont même rajouté des propositions pour montrer leur bonne foi. «Dans le cadre des restitutions, il a beaucoup été question de la privation des droits civiques de Khalifa Sall et Karim Wade. La majorité s’engage à cautionner la charte. Elle est même allée plus loin, car elle a proposé que les consensus du dialogue politique soient versés dans la charte. Cela veut dire qu’on donne des délais aux préfets pour répondre sur la privation des libertés. En cas de rejet, que les initiateurs puissent faire des recours auprès de l’autorité judiciaire avec des réponses à temps», a rapporté une source bien au fait de la réunion.
Yewwi askan wi, la grande absente
Cette réunion était l’avant-dernière phase, avec la mouture finale de la charte de non-violence. D’ailleurs, des restitutions ont été faites après des semaines de consultations avec des acteurs politiques. Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Sy a lu son rapport au nom du Cudis, tandis que Moundiaye Cissé l’a fait pour la plateforme Jammi Rewmi. Doudou Wade et Nafissatou Diallo du Pds défendaient les intérêts de la Coalition Wallu Sénégal au cours de cette réunion, à laquelle la Coalition Yewwi askan wi n’a pas participé. Jusqu’ici, seule la Coalition Yewwi askan wi a décidé de ne pas signer la charte. Le 21 novembre dernier, à Grand-Yoff, lors de l’investiture des candidats dans le département de Dakar de cette coalition de l’opposition, Ousmane Sonko avait très tôt rejeté cette initiative, en accusant le régime de Macky Sall d’être le promoteur de la violence.
Rendez-vous ven¬dredi pour la finalisation de la charte
Le 30 novembre 2021, le président de la République a reçu en audience le Cudis et Jammi Rewmi, pour engager la Coalition Benno bokk yaakaar à signer la charte. Selon des personnes bien informées des discussions, Khalifa Sall a envoyé une lettre lundi, pour dire que la Coalition Yewwi askan wi ne pouvait pas participer à la rencontre. «C’est un communiqué laconique lu séance tenante», a informé un acteur politique. Les acteurs politiques se sont donné rendez-vous vendredi prochain, pour finaliser le rapport du Cudis et Jammi Rewmi. Ce que ne mentionne pas le communiqué conjoint du Cudis et Jammi Rewmi. «Un comité restreint d’écriture de la charte a été mis en place, pour préparer la signature et l’affinement des mécanismes de suivi pour le respect des engagements souscrits par les différentes parties, afin de les soumettre aux autorités religieuses du pays», a annoncé en revanche la note.
Selon les promoteurs de la charte, ces consultations sont menées sous l’égide des chefs religieux, pour pacifier l’espace politique en perspective des élections locales du 23 janvier 2022. «(…) Les préoccupations et positions exprimées par les parties prenantes ont fait à cette occasion, l’objet d’approfondissement et ont été prises en compte dans la rédaction d’une charte de non-violence», ont promis le Cudis et Jammi Rewmi.
En tout état de cause, le Cudis et la plateforme Jammi Rewmi «saluent le sens de responsabilité des acteurs politiques de tous bords et les remercient de leur engagement à poursuivre la dynamique de paix et de non-violence, en prélude aux élections à venir».
«JE SUIS TENU DE METTRE EN ŒUVRE LES DECISIONS D’INSTANCES»
Alors que la situation semble tendue, Mahy Diaw, recteur de l’Université Alioune Diop de Bambey (Uadb), essaie de calmer le jeu
Alors que la situation semble tendue, Pr Mahy Diaw, recteur de l’Université Alioune Diop de Bambey (Uadb), essaie de calmer le jeu. Même s’il n’est pas opposé aux discussions, il reste en revanche ferme sur l’application des décisions prises par l’Assemblée de l’université, qui a requis la présence des Forces de l’ordre dans le campus pédagogique.
Depuis quelques jours, la situation est tendue à l’Uadb. Vous ne pensez pas que la présence des Forces de l’ordre attise le feu au niveau de l’université ?
Les étudiants ne sont pas en grève, il y a des perturbations parce que la grève a été interrompue par l’Assemblée de l’université (Au). Par rapport aux Forces de l’ordre, c’est le contraire parce que leur présence vise à mettre les étudiants en sécurité, c’est-à-dire pour ceux qui veulent travailler, le personnel de l’université et l’espace universitaire en général. Ce n’est pas moi qui ai amené les Forces de l’ordre, mais cette disposition a été prise par l’Assemblée de l’université qui a trouvé que pour sécuriser les gens qui sont au niveau de cet établissement, il était nécessaire de recourir à la puissance publique. Nous nous sommes toujours mis autour d’une table, mais maintenant il y a eu des perturbations. Les décisions se prennent au niveau des instances statutaires de l’université. Cependant, nous sommes ouverts à tout ce qui peut ramener la paix dans notre institution et actuellement, nous sommes en relation avec ces perturbateurs. Les Forces de l’ordre sont réquisitionnées pour accompagner ceux qui sont venus pour travailler et non pour autre chose.
Des jets de pierres et tirs de lacrymogène ont été notés et des blessés ont été aussi dénombrés lundi…. Que faire pour baisser la tension ?
A l’université, il y a deux campus, dont un campus social et un campus pédagogique, et les faits de violence notés hier (lundi) ne se sont pas passés au campus pédagogique. Pour intervenir au niveau du campus pédagogique, les Forces de l’ordre ont besoin de réquisitions rectorales et pour le campus social, elles peuvent intervenir comme elles veulent.
Ces manifestations dont vous parlez se sont passées au niveau du campus social. Les étudiants avaient interrompu les examens de juillet 2021 par la violence. C’est pourquoi, l’université a été contrainte d’organiser une Assemblée de l’université pour la dissolution des amicales et de la coordination, maintenant ce sont les mêmes personnes qui reviennent au mois de décembre par la violence, pour parler de la suspension des deux sessions. Ils imposent par la violence, en disant qu’ils veulent à nouveau qu’on fasse deux sessions. Ce que l’Etat avait refusé, il y a cinq mois.
Aujourd’hui, c’est ce qu’ils réclament 5 mois après. Lors des incidents du 7 décembre dernier, il y a eu beaucoup de saccages d’infrastructures. Je ne voudrais pas que demain par la violence, ils imposent la restauration de tout ce qu’ils ont saccagé au cours des manifestations précédentes. Ce sont des décisions d’instance et elles sont claires : la première session devait avoir lieu à partir du 26 juillet 2021. Par la violence, la coordination s’est opposée à la tenue de la première session et par la violence, ils réclament les deux sessions. Ce sont des décisions d’instances que je suis tenu de mettre en œuvre, en tant que le recteur de cette université.
Ne pensez-vous pas que ces séries de manifestations peuvent paralyser l’année et l’idéal ne serait-il pas de réhabiliter la coordination ?
Dans le système Lmd, il n’y a pas de possibilité d’année perdue, parce qu’actuellement nombre d’étudiants ont déjà fait des examens pratiquement dans toutes les Ufr (unité de formation et de recherche). Pour ce qui est de la dissolution de la coordination, nous ne sommes pas la seule université qui a eu à dissoudre des coordinations pour des faits de violences. Cela s’est passé dans toutes les universités sénégalaises. C’était une décision de l’Assemblée de l’université. Pour ce qui relève des amicales, il s’agit plutôt d’une suspension qui n’est pas éternelle, ce sont des empêchements temporaires. Nous sommes une institution qui prend des décisions à partir de l’Assemblée de l’université. Il y a certaines décisions quand les gens pensent qu’elles ne sont pas justes, il est possible de faire des recours au niveau des juridictions compétentes. Par contre, les décisions de l’Assemblée de l’université s’imposent à toute la communauté universitaire, quelle que soit la nature de la personne.
Les étudiants ont également demandé que les circonstances de la mort de l’étudiant Badara Ndiaye soient éclairées !
Je ne suis pas médecin et je présente mes condoléances à sa famille. Par contre, il y a des autorités habilitées pour cela. Mais, le certificat de genre de mort qui a été délivré à la suite du décès de l’étudiant Badara Ndiaye, n’a jamais fait état d’intoxication alimentaire, mais a révélé autre chose. Vous l’avez évoqué tantôt, mais les étudiants de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar ne sont pas en grève à cause de nos étudiants. Ce qui se passe à l’Uadb n’a pas d’impact sur le déroulement des enseignements au niveau de l’Ucad.
UNE CROISSANCE DE 11,5% EN 2023 PROJETÉE CONTRE 5,5% EN 2022
Impact de l’exploitation des ressources pétrolières et gazières sur l’économie sénégalaise
Une étude réalisée par la direction générale de la planification et des politiques économiques (Dppe) révèle que les prévisions intégrant la production du pétrole et du gaz tablent sur une croissance économique de 11,5% en 2023 contre 5,5% en 2022, soit un gain de 5,7 points de pourcentage. Selon le document, cette forte évolution de la dynamique économique serait attendue avec des implications significatives sur les finances publiques.
Les prévisions sur le moyen terme, intégrant la production du pétrole et du gaz dans la branche des activités extractives tablent sur une croissance économique de 11,5% en 2023 contre 5,5% en 2022, soit un gain de 5,7 points de pourcentage (scénario de base). C’est ce qu’a révélé une étude de la direction générale de la planification et des politiques économiques (Dppe).
Cette étude s’inscrit dans ce contexte avec comme objectif principal de mesurer l’impact des revenus issus de l’exploitation des ressources pétrolières et gazières sur l’économie Sénégalaise. Un Modèle d’Equilibre Général Calculable dynamique inter temporel est utilisé pour réaliser les simulations en tenant compte des recettes provenant des trois projets en cours de développement, en l’occurrence GTA, Sangomar et Yakaar-Teranga.
Selon le document, cette forte évolution de la dynamique économique serait attendue avec des implications significatives sur les finances publiques. Pour le scenario de base, les résultats montrent que le financement des dépenses d’investissement grâce aux recettes provenant de l’exploitation aurait une incidence positive sur l’activité avec le PIB, la consommation et les investissements privés qui augmenteraient en moyenne respectivement de 2,56%, 1,8% et 3,08% sur toute la période d’exploitation.
Les échanges extérieurs s’amélioreraient avec notamment une hausse moyenne plus importante des exportations de 5,46% contre 2,42% pour les importations, se traduisant par une évolution favorable du compte courant de 0,97%. Suivant l’étude, le scenario favorable offrirait globalement les mêmes tendances avec des impacts nettement plus élevés. «Les orientations du PSE, comme clé de répartition sectorielle 3 des recettes provenant de l’exploitation, seraient propices à la diversification de l’économie.
Enfin, de nouvelles découvertes pourraient entrainer une perte d’efficience des dépenses publiques imputables à la contrainte d’absorption budgétaire», lit-on dans le document. Selon l’étude, les simulations révèlent que les revenus tirés de l’exploitation des ressources pétrolières et gazières devraient davantage être investis. Dans ce sens, la source recommande aux autorités publiques de mettre en place un portefeuille de projets prioritaires sur le moyen et long terme. Une telle approche, rapporte le document, renforcerait la transparence et la confiance des sénégalais dans la gestion.
"FESTI-SERERE", UNE TRIBUNE POUR VALORISER LA CULTURE SÉRÈRE (INITIATRICE)
"Le +Festi-Sérère+ est une manifestation culturelle sérère qui compte montrer la culture sérère dans certaines de ces facettes pour valoriser ce patrimoine et permettre aux sérères de se ressourcer"
La première édition du Festi-Sérère, prévue samedi à la maison de la Culture Douta Seck, se veut "une tribune pour valoriser la culture sérère", a déclaré la journaliste Mame Salla Faye, initiatrice de cet évènement culturel.
"Le +Festi-Sérère+ est une manifestation culturelle sérère qui compte montrer la culture sérère dans certaines de ces facettes pour valoriser ce patrimoine et permettre aux sérères de se ressourcer", a souligné mardi lors d’une conférence de presse, la promotrice et directrice d’une association dénommée "Femme et promotion" Elle estime que la manifestation compte montrer comment les sérères célèbrent de manière particulière leurs cultures et traditions selon les différentes étapes de la vie de l’homme. "Dans un monde globalisé où la perte des valeurs est monnaie courante, il faut s’enraciner pour s’ouvrir comme disait le président-poète Léopold Sédar Senghor", a lancé Mame Salla Faye.
Pour inviter les Sérères à mieux s’approprier leur identité culturelle, le festival organise un colloque sur le thème "La Construction de l’identité culturelle sérère".
Le professeur Pape Massène Sène, chercheur à l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan), Amade Faye, professeur titulaire à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, Aloïse Gorgui Ndione, conseiller aux affaires culturelles et le sociologue Djiby Diakhaté, animeront les débats. "Des professeurs d’université, des chercheurs et sociologues reviendront sur l’identité culturelle sérère, l’initiation, le mariage en pays sérère et l’histoire des royaumes du Sine lors du colloque", a indiqué Mme Faye. Une exposition mettra en exergue le patrimoine immatériel, selon les organisateurs.
Selon Mame Salla Faye, des artistes vont danser, chanter lors de la soirée notamment les femmes de Djilor, l’orchestre national, le guitariste Latyr Faye, Mbaye Ndiaye du théâtre national Daniel Sorano, Ndèye Mbaye fille de la griotte Yandé Codou Sène, entre autres.
L’artiste Baba Maal est l’invité d’honneur de cette manifestation qui verra aussi la participation des Diolas "pour renforcer le cousinage à plaisanterie, ciment de notre nation", a-t-elle précisé.
POUR UN RETOUR AUX VALEURS
La 15ème Semaine nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits (SNPECTP) a été lancée hier, mardi 14 décembre 2021, au Centre de conférence Abdou Diouf de Diamniadio
C’est parti pour la 15ème Semaine nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits (SNPECTP). L’édition de cette année a été lancée hier, mardi 14 décembre 2021, au Centre de conférence Abdou Diouf de Diamniadio, par la ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants (MFFGPE), Ndèye Sali Diop Dieng. Ainsi, du 14 au 20 décembre 2021, une série d’activités sont prévues pour inculquer des valeurs aux mineurs, histoire de préparer leur ouverture au monde, conformément au thème : «Taggat tuut tànk yi ci sunuy jikko yu rafet ngir waajal sennug ubbiku ci àdduna ëllëg» (ou «Eduquer les tout-petits dans nos valeurs afin de préparer leur ouverture au monde»).
La 15ème Semaine nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits (SNPECTP) a été lancée hier, mardi 14 décembre 2021, au Centre de conférence Abdou Diouf de Diamniadio, par la ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants (MFFGPE), Ndèye Saly Diop Dieng.
Cette année, le thème est d’éduquer les tout-petits dans nos valeurs afin de préparer leur ouverture au monde : «Taggat tuut tank yi ci sunuy jikko yu rafet ngir waajal sennug ubbiku ci adduna ëllëg» (qui veut dire «Eduquer les tout petits dans nos valeurs afin de préparer leur ouverture au monde», en wolof). Cette invite à l’encrage aux valeurs est importante, selon la Directrice générale de l’Agence nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits (ANPECTP), Maïmouna Cissokho Khouma, qui demande de ce fait l’implication de tous les acteurs.
Pour le ministre de la Femme, de la Famille du Genre et de la Protection des enfants, Ndèye Sali Diop Dieng, «chaque nation se doit de faire recours à ses valeurs cardinales pour la consolidation de ses bases et pour la construction du futur citoyen auquel elle aspire». Mieux ajoute-t-elle, «les valeurs ont la force et la puissance d’encadrer le savoir et le savoir-agir de l’individu et de déterminer sa pensée, son discours, tout comme son comportement et ses pratiques au quotidien». Dès lors, trouve-t-elle, «l’éducation aux valeurs se pose comme un enjeu stratégique et une responsabilité collective dans laquelle la famille et l’école doivent agir en complémentarité, coopération et coresponsabilité», insiste Ndèye Sali Diop Dieng. Non sans lancer un appel pour le renforcement de la priorité d’intervention de tous les acteurs sans exclusive, institutionnels et étatiques, secteur financier, société civile.
La Semaine nationale de petite enfance et de la case des tout-petits sera célébrée, du mardi 14 au dimanche 20 décembre, sur toute l’étendue du territoire national. Une occasion de mobiliser l’ensemble des acteurs et partenaires dans le développement intégré de la petite enfance, notamment la promotion des valeurs culturelles nationales, en rapport avec le thème. D’ailleurs la présente édition a pour objectif de sensibiliser les différents acteurs sur la nécessité d’ancrer les tout-petits dans les valeurs culturelles sénégalaises, promouvoir les bonnes pratiques, au niveau de toutes les plateformes de prise en charge de la petite enfance, entre autres.
Bref, instituée par décret n°2007-1207 du 8 octobre 2007, la Semaine nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits offre un cadre adéquat de réflexion sur les enjeux qui interpellent le sous-secteur de la petite enfance.
FINANCE INCLUSIVE, LE FONAMIF PORTE SES TAUX D’INTÉRÊT À 8%
L’appel du chef de l’Etat Macky Sall, lancé en février 2019, à une large concertation pour aboutir à une sortie des taux usuraires de 6%, a trouvé écho favorable auprès du Fonds national de la microfinance (Fonamif)
Le Fonds national de la microfinance (Fonamif) porte désormais ses taux d’intérêt à 8%. Une dynamique qu’il entend poursuivre au profit du développement des initiatives entrepreneuriales. C’est ce qu’à fait savoir le Dg du Fonamif, Amadou Boudia Guèye, hier mardi 14 décembre, en marge de la cérémonie officielle de lancement du programme training 21 des SFD.
L’appel du chef de l’Etat Macky Sall, lancé en février 2019, au centre des expositions à Diamniadio, à l’occasion de la 2ème édition du Salon de l’économie sociale et solidaire, appelant à une large concertation entre sociétés de microfinance, banques, Etat et secteur privé pour aboutir à une sortie des taux usuraires de 6%, a trouvé écho favorable auprès du Fonds national de la microfinance (Fonamif). Ce, après avoir constaté que les taux d’intérêt sont extrêmement élevés pour les bénéficiaires de la finance inclusive ou plus connu sous le jargon microfinance. Relativement à cet appel, dira le Directeur général du Fonds national de la microfinance (Fonamif), Amadou Boudia Guèye : «la semaine dernière, à Nguekhokh, nous avons financé les actions de la microfinance à 8%, là où ils avaient des financements accordés à des taux d’intérêt compris entre 18 et 24%». Donc, «c’est un premier pas qui a été fait. Et nous pensons pouvoir même travailler dans cette dynamique pour permettre aux institutions de microfinance d’avoir des ressources longues, suffisantes et à moindre coût», a-t-il fait savoir.
Confortant le Dg du Fonamif, Ismaila Dembélé, président du conseil d’orientation dira que «le taux d’intérêt appliqué aux clients sont très élevés». Et ceci, ajoutera-t-il «ne milite pas en faveur de l’écosystème». Donc, «nous entendons y travaillons pour réduire sensiblement et manière raisonnable», a-t-il affirmé.
UN PEU PLUS DE 40 MILLIARDS PAR MOIS ABSORBES PAR LA MICROFINANCE
Le secteur de la microfinance est fort d’un potentiel clients très remarquable chiffré à plus de 3,5 millions sur une population d’environ 17 millions d’habitants. Fort d’un écosystème de plus de «300 Systèmes financiers décentralisés (Sfd), actifs et présents sur l’ensemble du territoire national à travers 900 points de service. Ce secteur contribue mensuellement à plus de 40 milliards FCFA», dira le Dg Amadou Boudia Guèye.
Convaincu du rôle que joue le secteur de la microfinance en termes d’accompagnement du secteur informel et surtout de développement des initiatives entrepreneuriales renchérit : «les institutions de la microfinance du Sénégal injectent un peu près de 500 milliards annuellement dans l’économie informelle».
Au chapitre du training sessions, objet de la rencontre Mamadou Cissé, président de l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés (Apsfd) du Sénégal et non moins Dg de Baobab Sénégal de renseigner qu’il y a une forte demande des Sfd en termes de renforcement de capacités du personnel technique mais également des dirigeants. Et ce, «depuis plusieurs années déjà», explique-t-il. Donc, rajoute-t-il : «C’est une chance de saisir cette opportunité du Fonamif pour capaciter 120 agents».
LES TRAVAILLEURS DE LA SODEFITEX S’OPPOSENT À LA FERMETURE DE LEUR USINE
Les travailleurs de la SODEFITEX ont manifesté à nouveau hier, lundi, leur opposition à la fermeture de l’usine d’égrenage de Kolda.
L’unique unité industrielle de Kolda va bientôt fermer ses portes. Et pour cause, l’Etat qui doit près de 8 milliards à la SODEFITEX confrontée depuis quelques années à une baisse de sa production. «Les travailleurs de Kolda ne doivent pas être les seuls à payer ces pots qu’ils n’ont pas cassé. On doit fermer toutes les usines ou aucune usine ne sera fermée. Nous sommes déterminés à mener cette lutte pour que notre entreprise ne soit pas arrêtée», défend Ali Diao, un des responsables des travailleurs.
M. Diao d’indiquer qu’ils vont s’opposer au départ des camions chargés vers Vélingara. Du côté des responsables, on reconnait les difficultés et indique le directeur industriel de la Sodefitex reconnait que cette «dette de l’Etat fait partie des difficultés que traverse l’entreprise». Cependant, Billaly Bâ précise que la «baisse de la production cotonnière qui tourne aujourd’hui de 20.000 tonnes a aussi motivé cette décision de la direction».
A en croire M. Ba, «l’usine de Vélingara, à elle seule, peut égrener cette production. C’est pourquoi, la direction a trouvé plus bénéfique de transférer à Vélingara la production de Kolda qui est de 2.000 tonnes dont les 60 % sont à Dabo. Donc plus proche de cette usine moderne de Vélingara». Il reconnait que si l’état éponge la dette la SODEFITEX pourra souffler. Les travailleurs en sont conscients et supplient le président de la République de faire un geste pour sauver l’usine de Kolda. Un plan d’actions est d’ailleurs en préparation pour faire face, confie un des syndicalistes.