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16 juin 2025
WASSAKODÉ, AU VILLAGE DE LA DÉBROUILLE
Dans cette localité située dans la commune d’Ogo, les populations composées essentiellement de peuls, de « maabos » et de « lawbés », ont très tôt pris leur destin en main pour s’offrir des services sociaux de base
Wassakodé est un village situé à 2 km de Sinthiou Garba, dans la commune d’Ogo. Ici les populations, composées essentiellement de peuls, de « maabos » et de « lawbés », ont très tôt pris leur destin en main pour s’offrir des services sociaux de base.
Pour relier Wassakodé, une localité située dans la commune d’Ogo, il faut passer par Sinthiou Garba en empruntant une piste latéritique en direction du Diéri sur 2 km. Ce village qui s’appelait d’abord « Wassa » aurait été fondé en 1285 par Farba Souleymane Ndiaye. Ensuite, El Hadji Oumar Tall qui était de passage lui donna le nom de « Wassakodé » qui signifie « qui ne manque pas de boules de mil », en guise de reconnaissance pour l’hospitalité qui lui a été réservée. Le village compte aujourd’hui 4 200 habitants.
Wassakodé présente une architecture magnifique à voir. Les maisons et les villas qu’on y trouve offrent un décor plutôt splendide. En réalité, c’est un beau village. Une ambiance folle règne sur la rue principale du village. Les menuisiers métalliques dans leur besogne exercent une pollution sonore sur les passants. Les charretiers continuent de faire leur va-et-vient sans interruption. Les vendeuses de légumes devant leurs tables palabrent en attendant l’arrivée des clients. Ramata Ndiaye, teint noir et sourire aux lèvres, vend des légumes au marché. Cette activité lui permet de satisfaire ses besoins. Néanmoins, elle fait face à des difficultés liées à la cherté des légumes et à la rareté des clients. À quelques encablures du marché, Mamadou Sy, un jeune homme tient un atelier de couture. Ce dernier a eu la chance d’apprendre ce métier ici dans le village jusqu’à en avoir assimilé tous les rudiments. Aujourd’hui, il gagne sa vie grâce à cette activité car il arrive à subvenir à ses besoins.
Sur ce même chemin, nous avons rencontré Aliou Ndiaye, étudiant à la Faculté des Sciences et Techniques de l’Université Cheikh Anta Diop. Il vient de réussir le concours d’infirmier d’État. Ce natif de Wassakodé nous donne une lecture détaillée de la situation du village. Apparemment, Wassakodé n’a pas attendu l’État pour offrir aux siens des infrastructures telles que l’école, la case de santé et le marché. Aliou Ndiaye relate que ce sont les fils du village d’ici et de la diaspora qui ont pris leurs propres initiatives pour construire les premières salles de classe, avant que les autorités ne viennent prendre la relève. C’est le même effort fourni pour offrir aux enfants la case des tout-petits. Aussi, les populations ont mis à la disposition du personnel enseignant un logement social.
Les populations de Wassakodé se rendaient à Sinthiou Garba pour recevoir des soins de santé. Cette situation est jugée difficile pour les populations qui rencontrent des difficultés liées à l’accès aux soins de santé. C’est ainsi que le village s’est engagé à construire la case de santé qui n’a pas encore reçu de personnel de santé provenant de l’État. Par conséquent, les populations ont elles-mêmes décidé de prendre la charge de tout le personnel de santé travaillant dans la structure. Mais dans le long terme, le soutien de l’État est attendu par les populations.
Par ailleurs, ce natif du village égrène le chapelet de doléances de la localité. « L’accès à certains quartiers pendant la saison des pluies est difficile parce que le village est ceinturé par les eaux. La construction de pontons va certainement faciliter la circulation des personnes. En outre, la mosquée du village menace de s’effondrer car elle est dans un état de délabrement très avancé », avertit Aliou Ndiaye. À cet effet, les populations sollicitent le soutien de l’État pour la réfection du lieu de culte.
Wassakodé est aussi un village artisanal
L’artisanat est une activité très développée dans le village. En effet, les populations sont de véritables artisans excellant dans la poterie. Wassakodé doit sa réputation à cette activité traditionnelle. Trouvée dans l’enceinte de son atelier, Fayol Yéro Sy est tout joyeuse de nous raconter ce métier qu’elle a hérité de ses ancêtres. Elle vient de finir le moulage de son deuxième canari de la journée. « La poterie est un art qui se transmet de génération en génération chez nous », révèle-t-elle. Ici la poterie obéit à un rituel bien établi, d’après cette potière. Selon elle, il faut d’abord puiser la matière dans un « marigot » autorisé par les anciens comme celui situé dans le village d’Ogo à une dizaine de kilomètres. Ensuite, il faut une quantité importante de bouse de vache qui sera ensuite mélangée avec le banco. C’est tout un processus avant d’arriver au résultat final. « On dépense beaucoup d’argent dans la fabrication », se plaint-elle.
AU COEUR DU DOPAGE DES POLITICIENS
Chez les hommes politiques, l’activité est souvent très intense, surtout en période de campagne électorale. Entre prise de compléments alimentaires, produits stimulants, sport, chacun y va de son astuce
Chez les hommes politiques, l’activité est souvent très intense, surtout en période de campagne électorale. Entre prise de compléments alimentaires, produits stimulants, sport, chacun y va de son astuce. Un dopage afin de fournir beaucoup plus d’effort, d'augmenter son rendement politique.
Il est de ces jours qui marquent. De ces moments où, victime d’un terrible coup de fatigue ou d’un ébranlement psychique, on perd ses moyens. A Bignona, ce matin-là, au sud du Sénégal, l’image de Ousmane Sonko, s’affaissant devant le pupitre, a fait transir de peur tout un pays. Ses soutiens, comme ses pourfendeurs politiques. Dans son fief, en compagnie de certains leaders de l’opposition, la tête de gondole de Pastef, venu rendre hommage aux «jeunes martyrs» des émeutes de mars, s’est soudainement mise à s’écrouler de tout son poids. Debout à côté de l’ex-ministre Aïda Mbodji, au micro, et de Cheikh Tidiane Dièye, Sonko, maître de cérémonie, par son geste imprévu, a fait se peindre les visages de la foule d’une expression d’effroi. Aïda Mbodji sera obligée d’écourter son discours. Avec Cheikh Tidiane Dièye et Barthélémy Dias - qui s’est brusquement levé de sa chaise -, ils évitent au leader de Pastef, pris par un malaise, une chute qui aurait pu lui être fatale. L’assistance ébahie, retient son souffle. Les commentaires vont bon train. La vidéo de moins d’une minute devient virale sur les réseaux sociaux. Mais plus de peur que de mal. Ousmane Sonko est réapparu aux côtés de ses collègues de l’opposition, sourire aux lèvres et parle d’«une émotion refoulée». Dans un post sur Facebook, Cheikh Tidiane Dièye affirme : «Notre ami Ousmane Sonko a eu un malaise passager, sans doute dû au soleil ardent, aux nuits courtes et à l’intensité sentimentale du moment. Rien de grave. Grâce à Dieu.» En un mot, à une fatigue, fruit d’une période intense vécue par le leader de Pastef/les patriotes. Entre mars et mai 2021, Ousmane Sonko et ses soutiens sont passés par toutes les émotions avec l’accusation de viols répétés et de menaces de mort contre lui par Adji Sarr, une masseuse de 20 ans. A sa sortie de garde à vue, il initie une tournée de remerciements. Ousmane Sonko ne se pose pas une seule fois. Il est presque partout. L’homme est fatigué, selon plusieurs observateurs de la scène politique, mais il tient à sa tournée, à communier avec ses soutiens. Un rythme infernal. Le même presque pour tous les hommes politiques surtout en période d’élection.
«Un comprimé de Berocca après le petit-déjeuner»
A moins d’un mois du démarrage de la campagne électorale pour les Locales du 23 janvier, on se demande encore comment font les politiques pour tenir, entre tournées des médias, visites sur le terrain et multiplication des meetings… Un rythme effréné qui dure pour certains depuis plusieurs mois. Comment arrivent-ils à tenir ? «Il faut savoir doser ses efforts. Il faut trouver le temps de manger et de dormir. Si on parvient à créer cet équilibre, c’est qu’on a réussi», assure Souleymane Ndéné Ndiaye, ancien Premier ministre sous Wade. Mais pour se maintenir en forme, l’utilisation de complément alimentaire ou de produits stimulants semble inévitable. Souleymane Ndéné Ndiaye : «Je prends, chaque matin, après le petit-déjeuner un comprimé de Berocca. (Un complément alimentaire qui fournit l’énergie nécessaire pour la journée, grâce aux vitamines B (sauf B9) et C, et au magnésium, qui contribuent à un métabolisme énergétique normal et qui soutient la forme physique et l’activité mentale, Ndrl). Il faut juste y aller avec tact.» Surtout qu’en temps de campagne, les politiques n’ont pas le temps d’être suivis très régulièrement par un médecin. Beaucoup de choses se jouent au mental, grâce à l’énergie, l’adrénaline, leur entourage. Entre les réunions, bains de foule et les interviews, les candidats sont sur le pont 7 jours sur 7 et font souvent face à beaucoup d’événements pas forcément excitants et motivants. Trouver une astuce pour déborder d’énergie en vue de séduire l’électorat s’avère plus que jamais nécessaire.
«On se “dope” à la vitamine C, l’ami des équipes de campagne»
Aminata Touré a son petit secret pour se maintenir en forme, surtout lors des grands événements politiques. Premier ministre sous Macky Sall du 1er septembre 2013 au 06 juillet 2014, elle a été tête de liste de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby) à Dakar lors des élections locales du 29 juin 2014. Mimi Touré a aussi été de l’équipe de campagne du candidat Macky Sall à la Présidentielle de 2019. Elle a connu bain de foule, fatigue, stress, manque de sommeil. Un rythme éprouvant. «On se “dope” à la vitamine C, l’ami des équipes de campagne. Imaginez le candidat, dont la préoccupation est de préserver sa voix, son outil essentiel. Mais c’est l’adrénaline qui fait avancer essentiellement», révèle-t-elle. Elle poursuit : «La vitamine essentielle c’est l’engagement! Lorsqu’on a toutes ses forces tendues vers l’objectif, c’est comme un anesthésiant, même si après, on décompense. C’est comme les marathoniens qui mettent plusieurs semaines à se remettre. On peut perdre jusqu’à 15 kg. La politique c’est aussi bien un exercice oral que physique et on aimerait que ce soit aussi un exercice intellectuel au sens de réfléchir pour l’intérêt de la nation. Une chose est sûre : la politique n’est pas une activité de farniente ni de paresse! Il n’y a pas d’aliments durant une campagne nationale, souvent le déjeuner de midi se mange à 3 heures du matin. Les biscuits et les fruits sont les coupe-faim favoris.»
«Du citron, du miel, du jus de bouye chauffé, des graines de moringa chaque matin»
Il faut donc pouvoir affronter faim, soif et fatigue pour faire un ‘’bon’’ homme politique. Ancien secrétaire général de la Présidence, plusieurs fois ministre sous Wade, Abdoulaye Baldé en connaît un rayon. Il a vécu presque toutes les situations en politique. Lui a compris qu’en politique, il faut un bon régime alimentaire en plus d’une hygiène de vie parfaite. Abdoulaye Baldé : «Je fais une à deux heures de temps de salle par jour deux ou trois fois par semaine. Je prends des vitamines C le matin, du citron, du miel, du jus de bouye chauffé sous forme de tisane. Ça te maintient en super forme. Il ne faut pas boire beaucoup d’eau non plus quand on doit sortir parce qu’après, on a une envie pressante d’aller aux toilettes, alors que la seule personne qui ne doit pas s’absenter c’est toi. Il faut boire avec modération, juste ce dont ton organisme a besoin. Je prends aussi des graines de Moringa. Je ne mange pas beaucoup parce qu’après aussi ça t’alourdit. Depuis six mois, je ne prends qu’un seul repas par jour, donc je suis déjà habitué.»
Me Wade, la sieste quotidienne et les pastilles
En politique, il faut également une bonne capacité de récupération et de la modération. Il faut un mental très fort. Si un homme doute, réfléchit, somatise, il ne tiendra pas le coup. Tout se joue au mental. «Tout dépend des personnes, nous ne sommes pas de la même constitution, cliniquement nous ne sommes pas les mêmes, moralement nous ne sommes pas les mêmes, mentalement nous ne sommes pas les mêmes. La base essentielle, c’est l’hygiène de vie. Quand on a l’hygiène de vie qu’il faut, facilement, on peut supporter la fatigue. La fatigue n’est pas seulement physique, elle est aussi mentale. L’autre élément qui est très important, c’est la capacité pour chacun d’entre nous de récupérer quand on est fatigué», croit savoir Serigne Mbacké Ndiaye, ancien ministre et porte-parole du président de la République, Abdoulaye Wade. Abdoulaye Wade, l’opposant politique, le chef d’Etat qui a toujours su dompter des foules, communier avec ses militants, réussi à tenir parfois toute une journée pour son âge avancé. Me Wade avait aussi son astuce. Serigne Mbacké Ndiaye : «Le Président Wade, pour ceux qui le connaissent ne lui parlent jamais pendant ses heures de sieste. Wade ne rate jamais sa sieste. Entre 14 heures 30, 15 heures, 16 heures jusqu’à 16 heures 30 minutes, il faut le laisser tranquille et après sa sieste, il reprend sa forme. Son petit-déjeuner, c’est quelque chose de très naturel ; du fondé, quinquéliba…» Il arrivait aussi à Me Wade de prendre quelques compléments. «Le Président Wade prenait des pastilles. Une fois le ministre d’Etat Ousmane Ngom était revenu de voyage et lui a amené des pastilles en lui disant : «Président, ça c’est bien pour maintenir la voix.» Nous étions en discussion et nous avons vu le Président en prendre régulièrement et Ousmane Ngom lui a dit, mais Président on en prend six par 24 heures et le Président Wade de lui dire, j’ai déjà pris 8 en 24 heures.»
Au-delà des compléments alimentaires, Serigne Mbacké Ndiaye est d’avis que tout est question d’organisation. «Il faut y aller avec méthode. Il y a des hommes politiques qui peuvent circuler toute la journée pour avoir un résultat zéro ou presque zéro. Il y a d’autres du point de vue organisationnel, ils descendent là où il faut descendre, ils parlent là où il faut parler, ils récupèrent là où il faut récupérer et quelque part même, ils dorment dans la voiture. En plus, derrière chaque homme politique, il y a un médecin qui le suit du matin au soir ou une fois par semaine, il trouve le temps d’aller consulter son médecin qui lui prescrit souvent un régime alimentaire, qui vous dit parfois quel médicament prendre.» Mais, prévient-il : «Il faut éviter la dépendance. Les vitamines doivent venir en appoint. Ça peut entraîner des effets secondaires. Ça ne doit pas être l’essentiel. Le plus important, c’est de veiller à avoir une hygiène de vie ; manger correctement, boire correctement, éviter l’alcool, la drogue, la cigarette, éviter de se surmener, éviter des efforts physiques et faire du sport. Dans les domiciles de tous les hommes politiques, il y a au moins dans leur salon un tapis ou un vélo. Wade avait ses 64 mouvements à faire tous les matins pour se maintenir.» Lui prend personnellement des vitamines C le matin pour se maintenir : «il m’arrive d’aller au lit à 4 heures du matin et de me réveiller à 6 heures et je suis en pleine forme et je peux ne pas dormir jusqu’au soir. Chaque 24 heures, je peux dormir une heure ou deux heures. Il arrive quelques fois dans la journée que je ferme l’œil 20 à 30 minutes et je reprends très rapidement mes forces. Le matin, avant de sortir, prendre des vitamines C qui vous aide à tenir toute la journée. Ce qui dope surtout l’homme politique, c’est les foules. Tant que vous les avez en face de vous, vous n’êtes pas fatigués.» S’il le dit.
PAR Ousmane Sonko
CE QUI PASSE DANS NOS UNIVERSITÉS EST INADMISSIBLE
Cette situation confirme les relations exécrables qu’entretient Macky Sall avec sa jeunesse, et les étudiants en particulier : promesses démagogiques, mépris, violence et brimades, horizons bouchés…
Des étudiants qui réclament la lumière sur la mort suspecte d’un des leurs, une enquête sur les raisons de l’intoxication alimentaire qui a frappé le campus et la prise en charge des victimes qu’elle a occasionnées, le retrait de la mesure instaurant une session unique qui n’offre aucune chance de rattrapage, l’allègement des conditions étouffantes de vie dans les universités et la dissolution de leurs amicales se font littéralement massacrer par des forces de l’ordre d’une brutalité inouïe, commandées par un ministre de l’intérieur immature et zélé. Étudiants passés à tabac, séquestrés, kidnappés, humiliés, violation des franchises universitaires…; tout y passe.
Cette situation confirme les relations exécrables qu’entretient Macky Sall avec sa jeunesse, et les étudiants en particulier : promesses démagogiques, mépris, violence et brimades, horizons bouchés… pendant ce temps, leurs enfants sont dans les établissements privés étrangers au Sénégal ou dans les grandes universités européennes ou américaines avec l’argent détourné du trésor public.
Un vrai président doit se soucier plus des conditions d’existence et de l’avenir de sa jeunesse que de recevoir des voleurs et des faussaires, des transhumants et des laudateurs de tout acabit pour les récompenser à coup de millions de francs CFA.
Nous exigeons du gouvernement :
1- l’arrêt immédiat des violences policières contre les étudiants de Bambeye, Saint Louis et Dakar ;
2- une enquête sérieuse pour situer les causes de l’intoxication et établir les responsabilités.
Nous lançons un appel au corps professoral, dont nous saluons le dévouement et les sacrifices pour la cause universitaire, à examiner la possibilité de restauration des deux sessions d’évaluation.
Enfin, nous tiendrons Macky Sall pour personnellement responsable de tous dérapages pouvant entraîner des dégâts humains irréparables.
INQUIÉTUDES AUTOUR DE LA JUSTICE BÉNINOISE
Nous sommes alarmés par l'érosion de l'espace pour la dissidence, l'augmentation globale des restrictions à la liberté d'expression, et le ciblage systématique des personnalités politiques de l'opposition - COMMUNIQUÉ DU DÉPARTEMENT D'ÉTAT AMÉRICAIN
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Département d'État américain, ce 14 décembre 2021, s'alarmant des récentes condamnations d'opposants politiques au Bénin.
"Le récent procès et la condamnation des opposants politiques Reckya Madougou et Joel Aivo soulèvent de graves inquiétudes quant à l'ingérence politique dans le système de justice pénale du Bénin.
Nous sommes alarmés par la poursuite de l'érosion de l'espace pour la dissidence, l'augmentation globale des restrictions à l'autonomie participative et à la liberté d'expression, et le ciblage systématique des personnalités politiques de l'opposition. Démontrer aux citoyens du Bénin et aux partenaires internationaux que le système judiciaire ne sera pas utilisé à des fins politiques est essentiel pour restaurer l'ancienne réputation du Bénin en tant que leader régional de la gouvernance démocratique et de l'État de droit."
"BENIN: TRIAL AND SENTENCING OF POLITICAL OPPONENT
Ned Price, Department Spokesperson
The recent trial and sentencing of political opponents Reckya Madougou and Joel Aivo raise grave concerns about political interference in Benin’s criminal justice system.
We are alarmed by the further erosion of space for dissent, overall increased restrictions on participatory self-governance and freedom of expression, and systematic targeting of political opposition figures. Demonstrating to Benin’s citizens and international partners that the judicial system will not be used for political purposes is essential to restoring Benin’s former reputation as a regional leader in democratic governance and rule of law"
DISSOLUTION DE LA STRUCTURE REGROUPANT LES ETUDIANTS DE L’UADB : LA COORDINATION NATIONALE EXIGE SON RETABLISSEMENT
La Coordination nationale des étudiants du Sénégal a déclaré, dans un communiqué, que ses membres déplorent le manque de sérieux noté dans la prise en charge des préoccupations estudiantines, tant dans le domaine social que pédagogique
La Coordination nationale des étudiants du Sénégal a déclaré, dans un communiqué, que ses membres déplorent le manque de sérieux noté dans la prise en charge des préoccupations estudiantines, tant dans le domaine social que pédagogique. Laquelle coordination a ainsi exigé le rétablissement sans condition de celle des étudiants de l’Université Alioune Diop de Bambey (Uadb).
Le même document a également indiqué que «ces états de fait déplorables se manifestent par un déficit criard en infrastructures socio-pédagogiques, une altération crescendo de la qualité de la restauration dans les campus universitaires conduisant parfois à des intoxications (plus de 200 étudiants à Uadb) ou à d’autres maladies. Ainsi, la Coordination nationale des étudiants du Sénégal étale toute son amertume devant l’opinion nationale et déplore avec fermeté, l’injustice infligée aux camarades de l’Uadb par les autorités de ladite université, qui dépassent leurs prérogatives en empêchant le fonctionnement normale de la représentation légitime des étudiants».
Dans la même veine, le communiqué a rappelé les préoccupations des étudiants de l’Uadb : «Nous exigeons une communication claire sur les circonstances du décès de notre camarade, Badara Ndiaye, victime d’intoxication alimentaire, avec l‘ouverture d’une enquête sérieuse afin de sanctionner les responsables des événements malheureux de Bambey. Nous demandons au¬ssi l‘annualisation de la session unique, la poursuite et la finalisation des projets au niveau de toutes les universités.»
Sur ce, la Coordination nationale des étudiants du Sénégal a invité les autorités à satisfaire les points susmentionnés dans les meilleurs délais et prend à témoin l’opinion nationale. «Si dans un délai raisonnable les dispositions nécessaires ne sont pas prises, elle passera à la vitesse supérieure pour rétablir l’étudiant dans son droit d’étudier convenablement. L’autorité sera seule et unique responsable de tout ce qui adviendra le cas échéant», préviennent les membres de la Coordination nationale des étudiants du Sénégal.
CRISE A LA POSTE : L’UNSAS APPORTE SON SOUTIEN AU SNTPT
Réunie ainsi hier, l’Unsas encourage même «le Sntpt à poursuivre le combat jusqu’à l’assainissement total de l’entreprise, pour la préservation des emplois, le paiement régulier des salaires, et surtout pour la réforme qui s’impose
Suite à la crise de mauvaise gouvernance qui secoue la poste ces jours-ci, l’Unsas a décidé d’apporter son soutien aux travailleurs de cette structure. «L’Unsas exprime son soutien total au Sntpt dans la lutte qu’il a engagée contre la mauvaise gouvernance et la violence économique», a indiqué le Secrétariat exécutif dans un communiqué rendu public.
Réunie ainsi hier, l’Unsas encourage même «le Sntpt à poursuivre le combat jusqu’à l’assainissement total de l’entreprise, pour la préservation des emplois, le paiement régulier des salaires, et surtout pour la réforme qui s’impose».
Un soutien que le Secrétariat exécutif de l’Unsas explique par le fait que La Poste, en plus d’être un symbole de l’économie nationale, est une entreprise qui emploie plus de 4500 salariés.
Pour ces raisons, l’intersyndicale «ne peut accepter que les postiers soient abandonnés dans la tourmente et la désolation».
En fait, pour cette affaire «qui pointe la responsabilité de certains responsables et quelques salariés, et qui a installé La Poste dans une situation financière catastrophique engendrant le paiement difficile des salaires», l’Unsas ne s’explique pas «le mutisme président du Conseil d’administration de La Poste».
Selon les syndicalistes, «il n’a jamais voulu éclairer les travailleurs et administrateurs sur les dysfonctionnements constatés et se permet de prendre des décisions unilatérales, sans consulter les administrateurs». C’est dans ce sens que l’Unsas «interpelle le chef de l’Etat en l’invitant à assumer sa responsabilité en vue du retour à la légalité, la transparence et la sérénité dans le fonctionnement de La Poste». Car pour elle, «rien ne peut justifier son silence devant les menaces qui pèsent sur cette entreprise».
LES ÉLÈVES DOIVENT ÊTRE ÉPARGNÉS DES JEUX D’ACTEURS
Directeur exécutif de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’école publique (Cosydep), Cheikh Mbow évoque dans cet entretien, les prochaines élections locales
Directeur exécutif de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’école publique (Cosydep), Cheikh Mbow évoque dans cet entretien, les prochaines élections locales. Il invite les maires à épargner l’espace scolaire du phénomène de la «cantinisation», les acteurs à respecter la neutralité politique de l’institution scolaire. Il jette, entre autres, un regard critique sur la privatisation rampante de l’école, revisite le concept d’établissement d’excellence et fait le bilan de l’ouverture des classes, à deux semaines de la fin du premier trimestre.
Les élections municipales vont se tenir au mois de janvier prochain et les Législatives 6 mois plus tard. N’est-ce pas une période sensible qui pourrait impacter négativement l’école ?
Comme on le sait, les gouvernants, les enseignants tout comme les élèves n’ont jamais été indifférents aux événements électoraux. L’année 2022, jalonnée d’élections municipales et législatives, s’inscrit dans un contexte sensible qui génère des tensions politiques et sociales pouvant impacter l’institution scolaire. Les enseignants, qui sont engagés à ces élections, sont tenus de se conformer aux textes en vigueur. L’administra¬tion scolaire ne doit pas reléguer au second plan leurs responsabilités dans le fonctionnement normal de l’école. Les acteurs politiques doivent respecter la neutralité de l’institution scolaire. Les élèves doivent être épargnés des jeux d’acteurs. Si chacun fait de l’éducation sa priorité, l’école serait au-delà des préoccupations partisanes qui l’éloignent de ses missions principales : éduquer et former.
Quel regard critique portez-vous sur la «cantinisation» des écoles avec la complicité des communes ?
La «cantinisation» est l’occupation de l’environnement de l’école par des boutiques et autres cantines. Les conséquences sont nuisibles à la quiétude et à la sécurité requises pour des enseignements de qualité.
Une étude que nous avons menée en 2017 montrait que parmi les déterminants de la qualité de l’environnement des apprentissages, il y a la sécurité, la sûreté et la salubrité. Chacun de ces déterminants s’oppose à la «cantinisation». La «cantinisation» entraîne donc des rassemblements qui polluent l’atmosphère scolaire. L’école a besoin de tranquillité et de protection pour les élèves et leurs enseignants mais aussi pour son patrimoine. Les principaux responsables sont les maires, qui vendent des portions de l’espace scolaire pour élargir l’assiette des taxes. Les élections offrent ainsi l’opportunité de demander aux maires d’arrêter la commercialisation de l’espace scolaire. Ils devront s’engager à fournir aux écoles de leur commune des toilettes fonctionnelles, des espaces d’épanouissement et un personnel d’appui tel que gardien et femme de ménage. Tenant compte de la démographie galopante, un maire visionnaire devrait penser à prévoir des réserves foncières pour le développement du réseau scolaire. La campagne électorale devrait amener les candidats à se prononcer de manière claire pour la protection et la sécurisation de l’école, en lieu et place de cette propension à la «cantinisation». Les autorités scolaires, les responsables des collectivités territoriales doivent assumer leurs responsabilités face à ce phénomène.
Les résultats du concours d’entrée à Mariama Bâ illustrent un recul de l’école publique. Quelle est votre analyse des écoles d’excellence ?
Je voudrais d’abord signaler que notre système éducatif compte peu d’établissements dits d’excellence. L’entrée dans ces écoles est soumise à une sélection rigoureuse, par voie de concours. Ces dernières années, le quota du public dans ces écoles d’excellence a fortement baissé. Les élèves du privé confessionnel sont souvent premiers dans les concours d’entrée. En effet, leurs élèves passent par une triple sélection : test d’accès à l’école privée, concours d’entrée en 6ème et concours d’entrée à l’école d’excellence Mariama Bâ.
En tout état de cause, la Cosydep soutient l’excellence mais s’oppose à l’élitisme. Toutes les écoles, notamment celles du public, doivent offrir de bonnes conditions pour que l’excellence soit démocratisée et que le système ne creuse pas davantage les inégalités entre riches et pauvres.
Pour soutenir les écoles classiques, il faut s’appuyer sur ce qui justifie les performances des établissements d’excellence. Dans ces établissements, on trouve les professeurs les plus motivés, les meilleurs équipements, des élèves bien entretenus, un encadrement particulier du fait des effectifs réduits. Pour la Cosydep, il s’agit de modèles à ne pas opposer aux autres établissements mais à multiplier. Par ailleurs, le statut d’école privée n’est pas toujours un critère de performances. L’exemple de Matam est là. Cette région qui compte le moins d’écoles privées, est sortie 1ère au bac à plusieurs reprises. Il faut aussi célébrer des lycées publics comme Limamou Laye qui, malgré leurs conditions, font partie du peloton de tête.
On assiste de plus en plus à une privatisation de l’éducation. Comment appréciez-vous ce phénomène ?
La marchandisation est un phénomène que nous constatons dans le monde ; elle gagne de plus en plus l’Afrique, surtout celle anglophone. Elle fait ses pas au Sénégal. Or, l’éducation est un droit, elle ne doit pas être un produit à vendre ou à acheter. Notre Constitution, précisée par la Loi d’orientation, affirme que l’éducation fondamentale doit être gratuite et obligatoire pour tous les enfants de 6 à 16 ans, quelle que soit leur situation. Cette obligation repose sur l’Etat. Cependant, on note de plus en plus, que notre école coûte cher. Les parents sont sur-sollicités avec des frais d’inscription qui, cette année, ont connu des hausses exorbitantes.
En 2021, la Cosydep a mené une étude sur l’impact de la privatisation sur le droit à l’éducation. Cette étude définit la privatisation de l’éducation comme l’augmentation de la proportion des acteurs privés impliqués dans un système éducatif. La marchandisation de l’éducation est comprise comme la transformation de l’éducation en produit marchand, source de profit.
L’étude a révélé que les établissements privés de l’échantillon sont majoritairement à but lucratif (84%) et font des bénéfices (60%). Moins de 20% des écoles comptent 15% d’agents qualifiés. 74% des parents interrogés déclarent scolariser leurs enfants en écoles privées non pas par choix mais par obligation. 26% des écoles étudiées sont reconnus, 69% sont autorisés et 5% non autorisés. Au pré-primaire, le privé représente 43%, l’élémentaire 17% et le moyen 18%. Le développement de l’élémentaire privé est 5 fois plus rapide que celui du public.
L’étude a conclu par 8 recommandations parmi lesquel¬les l’exigence de renforcer le dispositif de contrôle des normes du secteur privé, d’évaluer régulièrement l’impact des interventions des acteurs privés sur le droit à l’éducation, d’améliorer les conditions d’enseignement dans les écoles publiques, souvent sous dotées d’infrastructures, d’équipements, avec des ratios élèves-enseignant élevés et un quantum horaire insuffisant.
Deux mois après la rentrée, quel bilan ?
C’était une rentrée scolaire assez particulière qui succède aux premières années Covid, avec des pertes importantes sur le quantum horaire. Nous avons marqué la fin de l’année par des recommandations, à travers «Yobelu vacances», en soutien à la campagne «Ubbi tey, Jàng tey». Cette campagne d’anticipation sur les défis potentiels, les conditions indispensables au bon déroulement et à un dénouement heureux de l’année est une contribution pour une année totalement apaisée et performante au bénéfice des enfants.
Sur la base des rapports des antennes de la Cosydep, le constat est que beaucoup d’écoles ont fait des efforts dans le démarrage. Cela s’aligne à l’objectif de la campagne «Ubbi tey Jàng tey», qui n’est pas d’avoir du 100%, mais de constituer un processus et un baromètre dont la fonction principale est de stimuler l’effort des institutions, des collectivités et des communautés, pour assumer à temps leurs responsabilités. A la rentrée, il a été noté une présence timide des élèves alors que les enseignants étaient présents dans leur quasi-totalité. Des raisons diverses sont avancées : établissements insuffisamment apprêtés, montant élevé des inscriptions, calendrier scolaire non conforme avec la date choisie dans la semaine du Mawlid, etc. Ces goulots d’étranglement sont à prendre en compte, à l’avenir.
En termes de déficits, il est signalé le manque d’enseignants, l’insuffisance de tables-bancs, etc. Une planification pertinente pour résorber ces déficits et combler les lacunes s’impose.
Les mouvements d’humeur ont repris avec les syndicats d’enseignants. Quelles dispositions pour paci¬¬¬fier le système éducatif ?
La longue pause dans le monitoring n’a pas permis un suivi correct des accords. Pourtant les syndicats avaient lancé des alertes à temps. Des questions à affronter par l’Etat sont d’abord la réduction des disparités dans le système de rémunération, ensuite la mise aux normes des écoles, enfin la prise en charge des sous-secteurs et autres questions négligées.
La Cosydep recommande aux autorités de saisir à temps les alertes lancées mais aussi les opportunités qui s’offrent au système telles que les vacances scolaires et les moments d’accalmie pour anticiper efficacement les perturbations. Il n’y a pas de doute que la pacification de l’espace scolaire nécessite un dialogue permanent, franc et inclusif. Ce qui suppose l’organisation régulière de rencontres techniques sectorielles érigées en règles et un monitoring objectif des décisions.
LE SAEMS ET LE CUSEMS EN GREVE JEUDI ET VENDREDI
Le Saemss et le Cusems ont décidé d’harmoniser leurs plans d’actions pour exiger l’apurement des accords signés avec le gouvernement le 30 avril 2018
Faire cause commune en harmonisant leurs plans d’actions, c’est la décision prise par le Saems et le Cusems. Ces deux organisations syndicales vont observer un mouvement de grève jeudi et vendredi afin de pousser l’Etat à aller dans le sens d’apurer les accords signés avec elles.
Le Saemss et le Cusems ont décidé d’harmoniser leurs plans d’actions pour exiger l’apurement des accords signés avec le gouvernement le 30 avril 2018. Dans un communiqué conjoint, les deux organisations annoncent un débrayage le jeudi 16 décembre à 9h qui sera suivi d’une grève totale et boycott de toutes les évaluations des activités sportives et des cellules pédagogiques le vendredi 17 décembre. De même, les syndicalistes informent qu’après «la réunion d’évaluation du comité prévue le 15 décembre, des stratégies diversifiées et des actions de rue seront envisagées».
Persuadés que c’est l’unité syndicale qui va leur permettre de gagner cette lutte, le Saemss et le Cusems «invitent les organisations sœurs du G7 à se joindre à la dynamique pour contraindre le gouvernement du Sénégal à respecter ses engagements».
En décidant de se battre ensemble, les camarades de Saourou Sène et de Abdoulaye Ndoye disent répondre aux suggestions de la base pour une unité syndicale, une harmonisation des plans d’actions, une diversification des méthodes de lutte et le renforcement de l’efficacité de l’action syndicale. Dans ce cadre, «pour un suivi plus rigoureux des plans d’actions», les deux syndicats demandent «aux responsables de produire des statistiques précises pour informer objectivement sur le niveau d’observation des mots d’ordre».
Par Seybani SOUGOU
MACKY SALL A DEUX OPTIONS : UNE SORTIE PAR LA PETITE PORTE OU LA DÉCHÉANCE
C’est une certitude juridique claire, nette et définitive : Macky Sall ne pourra en aucun cas, être candidat aux élections présidentielles qui se dérouleront en 2024
C’est une certitude juridique claire, nette et définitive : Macky Sall ne pourra en aucun cas, être candidat aux élections présidentielles qui se dérouleront en 2024.
On peut tourner l’article 27 de la Constitution dans tous les sens et le traduire dans toutes les langues (wolof, bambara, ou swahili), la conclusion est invariablement la même : « Nul ne peut exercer plus de 2 mandats consécutifs ».
La démarche qui consiste à poser la question d’une éventuelle 3éme candidature à Macky Sall, et à lui demander son avis sur son intention ou pas de candidater à la magistrature suprême en 2024 est ridicule, insensée (ce n’est pas l’avis de Macky qui compte, mais la Constitution)
Au Sénégal les règles de la compétition électorale sont régies par le droit ; le nombre de mandats consécutifs auquel peut prétendre le président de la république est clairement défini dans la Constitution. Au Sénégal, le nombre de mandats consécutifs pour un président est de 2.
Par conséquent évoquer une 3éme candidature, là où le nombre maximal de mandats consécutifs est limité à 2 relève d’une hérésie : 2 c’est 2. Qu’on en arrive à demander à Macky Sall de se prononcer sur une question définitivement tranchée par la Constitution, prouve à quel point la démocratie sénégalaise a été balafrée par ce régime moribond.
Aux Etats Unis ou en France personne n’imagine une seule seconde demander aux présidents s’ils souhaitent briguer un 3eme mandat, puisque non seulement la Constitution le leur interdit formellement ; mais qui plus est, une telle idée n’effleure pas l’idée des dirigeants.
En vérité, la seule question qui vaille est la suivante : Macky Sall osera t’il tenter un coup d’état constitutionnel en 2024, et si tel est le cas, quelle doit l’attitude du peuple ? La réponse est claire : la riposte doit être immédiate, massive et fulgurante.
En effet, face à un coup d’état constitutionnel, il est parfaitement légitime, en droit, pour un peuple, d’exiger que l’ordre républicain soit rétabli. Dans une interview accordée à RFI, Macky Sall, auteur d’un énorme coup d’état constitutionnel en 2016 (modification de l’avis du conseil constitutionnel en décision) s’insurge de manière hypocrite contre les coups d’état en Afrique de l’Ouest.
En réalité, entre les 3 types de coup d’état que sont le coup d’état institutionnel, le coup d’état armé, et le coup d’état populaire ; il n’existe pas un coup d’état plus acceptable que l’autre : les 3 se valent. Un coup d’état est un coup d’état : ni plus, ni moins. Le coup d’état constitutionnel consiste pour un président (en exercice) à planifier et organiser des hold-up électoraux pour détourner la volonté populaire ou se maintenir au pouvoir, en violation totale de la légalité constitutionnelle, Le coup d’état armé consiste en une prise du pouvoir par les militaires ou par un groupe politique, Le coup d’état populaire se manifeste par un soulèvement du peuple qui aboutit à la chute du régime en place.
Lorsqu’un peuple est brimé, et dépouillé de tous ses droits, lorsque le régime en place abuse du pouvoir et viole les dispositions constitutionnelles, comme c’est le cas dans de nombreux pays africains, il ne faut point s’étonner que le coup d’état populaire soit la seule issue pour permettre au peuple de reprendre la maitrise de son destin.
Dans la déclaration des Droits de l’homme et du Citoyen de 1793, le droit à l’insurrection a été consacré par l’Article 35 «Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».
Dans 2 ans, Macky SALL sait ce qu’il à faire. S’il respecte les sénégalais et la Constitution (art 27), il sortira par la petite porte (un départ contraint, subi car non voulu). A défaut, la déchéance l’attend (sort réservé à Alpha Condé et CAMPAORE).
SEULS 40 SE SONT PENCHÉS SUR LA PREMIÈRE ÉPREUVE À L'UNIVERSITÉ DE BAMBEY
La direction de l'UFR Ecomij décale les épreuves de 24 heures pour donner une seconde chance aux absents
Le Recteur de l’université Alioune Diop de Bambey a réquisitionné la police pour sécuriser l’établissement d’enseignement supérieur et protéger l’administration, le corps professoral et les étudiants venus passer leurs examens dans un contexte de grève illimitée décrétée par des étudiants qui exigent, entre autres, le rétablissement des amicales et celui des deux sessions aux examens. Une grève qui a beaucoup perturbé les examens pour les étudiants en Licence 1 et 2 de l’UFR Management et économie.
Le Recteur de l’université Alioune Diop de Bambey a réquisitionné les forces de l’ordre au niveau des campus pédagogique etsocial pour barrer la route aux étudiants qui «perturbent» le déroulement des examens. Ces étudiants, qui seraient déjà «identifiés» par l’administration, s’opposent par la violence aux décisions prises par les instances statuaires de l’université et portant sur trois points relatifs à la dissolution de la coordination et des amicales affiliées, aux mesures disciplinaires prononcées à l’encontre d’étudiants et au nombre de sessions d’examen. Réunie en session restreinte, l’Assemblée de l’université avait instruit la commission de discipline de convoquer et d’entendre les étudiants identifiés dans les perturbations.
Au cours de cette rencontre, le recteur avait pris la décision de requérir la présence des forces de l’ordre dans le campus pédagogique. Des menaces mises à exécution hier et qui se sont traduites par une forte présence des forces de l’ordre dans le campus. Environ 700 policiers du Groupement mobile d’intervention (GMI) qui se sont affrontés avec les étudiants qui ont décrété une grève illimitée depuis plus d’une semaine. Durant la journée d’hier, le portail de l’Université a été saccagé par des étudiants qui exigeaient le retrait de ces bérets rouges du campus pédagogique. Des affrontements qui ont naturellement impacté le bon déroulement des examens de l’Ufr Management et Economie en Licences 1 et 2.
En effet, sur un total de 230 étudiants attendus à ces examens, seuls 40 étudiants se sont présentés à l’amphithéâtre pour se pencher sur la première épreuve des examens. Soit un taux de présence de 17,39 %.
Pour le directeur de l’UFR Ecomij, Pr Amadou Gaye, ce taux élevé d’absence serait lié à la peur des étudiants du fait de la présence des forces de l’ordre. Se voulant rassurant, il explique que ces policiers sont réquisitionnés pour assurer la sécurité des étudiants qui désirent faire leurs examens et protéger l’administration et le corps professoral. «Je précise que leur présence c’est pour sécuriser l’université, protéger le personnel administratif et les enseignants pour qu’ils puissent faire le travail correctement et pour que les étudiants puissent composer dans de bonnes conditions. C’est ce qui justifie leur présence au sein du campus», a-t-il dit.
Revenant sur l’organisation des examens au niveau de Bambey, le directeur de l’UFR Ecomij, Pr Amadou Gaye, déclare que les examens sont à 80 % de taux d’exécution. «Il ne restait, dit-il, que les épreuves de ce jour (Ndlr, hier) pour le premier semestre dans l’UFR du département de Management et d’économie qui ont respecté toutes les formalités. Mais à une semaine des examens, qui étaient prévus ce lundi 13 décembre, il y a eu malheureusement ces évènements. Aujourd’hui, on a commencé la première épreuve avec la présence de quelques étudiants. Mais il y a eu beaucoup d’absents. On espère qu’ils seront là dans l’après- midi pour la deuxième épreuve».
A la centaine d’étudiants qui doivent composer pour boucler le premier semestre avant les fêtes de Noël, Pr Gaye leur offre une chance. L’administration compte décaler de 24 heures la poursuite des examens, à partir d’aujourd’hui. Ce, pour permettre aux étudiants, qui n’étaient pas présents par peur de la présence des forces de sécurité, de pouvoir se rattraper. « Nous sommes en train de préparer une note dans ce sens pour décaler l’examen », a informé Pr Amadou Gaye.