La crise qui guette le milieu scolaire et universitaire, suite aux derniers mouvements d’humeur des enseignants et des étudiants, inquiète au plus haut point la Cnept. Dans une note transmise à la presse, Silèye Gorbal Sy et ses camarades plaident ainsi pour une rencontre Chef de l’Etat-communauté éducative pour «un climat scolaire et universitaire apaisé ».
Interpellant ainsi tous les acteurs du système, la Cnept a tenu tout d’abord à rappeler que « Dans le cadre de la mise en œuvre des politiques éducatives, notre pays qui a élaboré des programmes éducatifs comme le Pdef et le Paquet a eu à organiser des rencontres d’envergure nationale comme les Etats Généraux de l’Education, les Concertations Nationales sur l’Avenir de l’Enseignement Supérieur, les Assises nationales de l’Education ».
Notant que « ces rencontres qui ont eu à aboutir à de fortes recommandations ont été toutes validées par des Conseils Présidentiels », Silèye Gorbal Sy et cie disent avoir été convaincus «après ces larges concertations validées par la Haute Autorité du pays avec un diagnostic approfondi et des décisions majeures, que notre école tant appréciée à travers le monde n’allait plus connaître des soubresauts ».
Malheureusement, la Cnept dit constater que «Malgré les nombreuses initiatives prises par notre coalition et d’autres acteurs du système allant dans le sens d’apaiser notre espace scolaire et universitaire, les crises continuent toujours d’affecter notre école et du coup les enseignements-apprentissages et le quantum horaire ». Aussi, la coalition active en éducation souligne que : «Les grèves sont devenues récurrentes. Au niveau des Universités de Bambey, Saint-Louis et Ziguinchor, les cours sont régulièrement perturbés et parfois même avec la violence. Qui plus est, le Cusems et le Saems du G7 ont déjà observé des débrayages et des grèves les semaines passées, le Sudes/Esr est en mouvement d’humeur» alors même que « Les dernières déclarations faîtes par les différents cadres syndicaux inquiètent plus d’un ».
Pour la Cnept, « Cette situation de tension permanente dans notre système scolaire et universitaire risque de compromettre très sérieusement cette année académique ». Et cela d’autant qu’on est à quelques jours de la campagne électorale pour les élections locales «avec l’implication de plusieurs enseignants à travers le pays et des nuages de discordes qui continuent de planer et rallumer les étincelles de la confrontation ».
Face à cette inquiétude et ce désarroi qui « recommencent à envahir la communauté éducative entière », la Cnept qui se dit fidèle à ses missions de veille et d’alerte a tenu à renouveler ses appels solennels aux différents protagonistes, à savoir le Gouvernement et les syndicats d’enseignants pour tout mettre en œuvre afin de sauver notre « chère école » en mettant en avant les intérêts supérieurs des enfants et le droit à l’éducation. Dans la foulée, Silèye Gorbal Sy et la Cnept invitent le Chef de l’Etat à rencontrer la communauté éducative «en vue d’un climat scolaire et universitaire apaisé».
CES MENACES QUI PÈSENT SUR L’ÉCOLE !
Réchauffement du front social, retour des grèves cycliques…Depuis quelques semaines, le système éducatif sénégalais connaît des perturbations
A quelques jours des vacances de Noël, le système éducatif sénégalais a été paralysé en raison des mots d’ordre de grève décrétés par différents syndicats d’enseignants comme le Sudes/Esr, le Saemss, le Cusems pour différentes causes. Ce qui ne sera pas sans conséquences sur la marche du système éducatif rudement frappée par la crise sanitaire.
Depuis quelques semaines, le système éducatif sénégalais connaît des perturbations. Des syndicats d’enseignants ont paralysé les enseignements pour diverses revendications qui égratignent la marche du système éducatif. Ce, après près d’une année de répit en raison du contexte sanitaire.
En effet, depuis hier, lundi 13 décembre, le Sudes/Esr (Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal/Enseignement supérieur) observe un arrêt de travail à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et ce, pour deux jours. Le syndicat proteste contre une «agression de collègue » de l’Institut de français pour les étudiants étrangers (IFE) par la « sécurité » du recteur, Ahmadou Aly Mbaye alors que ceux-ci «protestaient pacifiquement et légalement contre la tenue d’un test illégal, organisé en catimini à l’ENSEPT ».
La colère s’est aussi manifestée du côté du Saemss. Le Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire avait déroulé un plan d’actions de débrayage et de grève totale pour exiger du gouvernement la matérialisation des accords signés et surtout mettre un terme aux lenteurs administratives. Saourou Sène et ses camarades avaient décrété le mercredi 8 décembre dernier un débrayage et une grève générale le lendemain, jeudi 9 décembre, sur toute l’étendue du territoire national.
Face aux multiples rencontres avec des membres du gouvernement qui n’ont pas porté fruit, les syndicalistes avaient décidé de hausser le ton. «Au niveau du Saemss, on a pris la décision de ne plus rencontrer les ministres parce qu’ils nous ont tous dit qu’ils ont fait ce qu’ils avaient à faire et que les dossiers sont entre les mains du Président de la République. Maintenant, on attend que le Président de la République nous reçoive », avait dit Saourou Sène.
Les remous dans le système éducatif ont aussi été causés par le Cusems. Le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen secondaire s’était fait entendre en début du mois de décembre. Il avait paralysé le système éducatif à travers un débrayage le 30 novembre dernier et une grève totale, le mercredi 1er décembre 2021.
Le syndicat exigeait « la correction du système des rémunérations et «le respect du protocole d’accord du 30 avril 2018 ». « Nous avons constaté le manque de volonté politique du gouvernement pour appliquer les accords signés depuis 3 ans 6 mois. Deux ans sans perturbations majeures, cette accalmie du système éducatif procède plus du patriotisme des enseignants que de l’application des accords », avait déclaré le secrétaire général du Cusems, Abdoulaye Ndoye, lors d’une assemblée générale. C’est dire à quel point ces mouvements de grève risquent d’affaiblir le système éducatif qui a aussi subi les lourds effets de la crise sanitaire.
RENTRÉE SOLENNELLE DES COURS ET TRIBUNAUX, LE FONCIER AU CŒUR DES DÉBATS
«L’audience solennelle de rentrée des Cours et Tribunaux, pour l’année judiciaire 2021- 2022, est prévue le mardi 18 janvier 2022»
«L’audience solennelle de rentrée des Cours et Tribunaux, pour l’année judiciaire 2021- 2022, est prévue le mardi 18 janvier 2022», informe l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Le président de la République, Macky Sall, président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) présidera, comme d’habitude, la cérémonie. Le discours d’usage sera prononcé par Elisabeth Ndew Diouf Niang, Juge au Tribunal du Travail hors classe de Dakar. «Justice et conflits fonciers : application de la loi sur le Domaine national», a été choisi comme thème de cette rentrée des Cours et Tribunaux 2021-2022.
La cérémonie solennelle de rentrée des Cours et Tribunaux n’a pas eu lieu en 2021 (2020- 2021) à cause de la pandémie de Covid-19. Le thème choisi cadre avec le contexte actuel marqué par les conflits fonciers sont récurrents.
Pis, la réforme foncière qui a été initiée en vue de trouver une solution à ce problème n’est toujours pas appliquée, ses conclusions sont dans les tiroirs ; au moment où la terre continue d’être bradée, les multinationales prennent le contrôle au grand dam des populations contraintes souvent au déplacement. Il y a également plusieurs différends qui naissent des suites de transactions sur des parcelles. Selon des chiffres du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, plus de 307 cas litigieux sont dénombrés à travers le pays.
CETTE VIEILLE TARE DE LA DÉMOCRATIE SÉNÉGALAISE
Combien nous coûte l’utilisation abusive des moyens de l’Etat par des candidats à des élections locales dans notre pays ? Difficile de chiffrer mais un coup d’œil rien que pour cette pré-campagne permet d’en mesurer l’ampleur
Véhicules de l’Etat, chauffeurs de services et autres biens: tout ce dont dispose le service public est à la disposition du maître de la localité pour gagner une élection locale. Les partis au pouvoir dans nos pays n’ont même plus besoin de parcs automobiles et autres moyens. Même les locaux de certaines institutions sont transformés pour cette période d’élections en siège de candidat. Cette pratique est là depuis nos indépendances. Clin d’œil sur cette « tare démocratique » qui perdure.
Combien nous coûte l’utilisation abusive des moyens de l’Etat par des candidats à des élections locales dans notre pays ? Difficile de chiffrer mais un coup d’œil rien que pour cette pré-campagne permet d’en mesurer l’ampleur. En effet, nos ministres et autres DG ne se gênent aucunement de circuler en caravane avec les véhicules et personnels de leurs services.
Au moment où certains services sont dans le dénuement total, les Directeurs généraux, ministres et autres responsables utilisent sans limites les moyens et biens de l’Etat sans aucune crainte de se voir sanctionner. Il suffit d’être dans le système et de «hurler» pour le chef. Rien, plus personne ne trouve à dire même si l’opposition n’en fait plus un combat. Durant cette campagne, les véhicules de services et autres budgets de carburant seront largement au service des « patrons ».
M Sow, un consultant indépendant indique que cela est inadmissible en démocratie de transformer les biens et autres moyen des services en propriété privée. « C’est impensable dans les pays véritablement démocratiques. Prendre le véhicule du service pour aller en campagne électorale en plus du chauffeur de l’Etat. Il y a des services essentiels pour le développement, la sécurité qui n’ont même pas de moyens roulants».
Ibrahima Diallo, autre consultant et ancien de l’ONEL à Dakar, est catégorique aussi sur la question : «c’est même une forme de défi lancé à notre démocratie…Comment peut-on utiliser les moyens de son service pour conquérir une collectivité territoriale ? C’est dire que les moyens de cette collectivité vont aussi après victoire vous revenir. Pas étonnant de retrouver les biens de la collectivité chez le maire ou les membres de sa famille déambulant tranquillement dans un hôtel de ville et engueuler parfois des agents».
Conclusion : « Il y a trop de laisser aller et les services de sécurité devraient immobiliser tout véhicule de l’administration impliquer dans une campagne électorale », conclut Mr Diallo.
LOI DES FINANCES 2022, APRES LA COVID, L'ECONOMIE REPREND DES FORCES
Au terme d’un ‘’marathon budgétaire’’, le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, a annoncé de belles perspectives pour les années à venir.
Au terme d’un ‘’marathon budgétaire’’, le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, a annoncé de belles perspectives pour les années à venir. Taux de croissance relevé, maîtrise de l’endettement, investissements ciblés, l’Etat du Sénégal espère tourner la page Covid. C’était hier dimanche, lors de la clôture de la séance plénière pour l’adoption du projet de loi de finances 2022.
‘’Les autorités sénégalaises méritent d’être félicitées pour leur riposte rapide et exhaustive à la pandémie du coronavirus, par l’entremise du Programme de résilience économique et sociale… Grâce aux ressources importantes injectées dans le système de santé, la protection sociale, les approvisionnements en biens de première nécessité et dans l’économie en général, la récession a été évitée et les recettes ont été stabilisées. La relance de l’économie est déjà engagée et devrait se poursuivre en 2022, car les fondamentaux de la croissance économique du Sénégal demeurent solides’’.
Cette note optimiste de la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), dans une interview du ‘’Soleil’’, a été reprise dans son discours de clôture des travaux sur le budget 2022 à l’Assemblée nationale par le ministre des Finances.
‘’Alors que la sortie de crise se profile, le gouvernement ne varie pas dans ses objectifs, lesquels sont autant de gages du sérieux de nos options budgétaires. Il s’agit précisément du ‘’retour sous la barre des 3 % de déficit public en 2024’’ ; de la ‘’poursuite des mesures de rationalisation des dépenses courantes’’, de l’intensification de l’effort de collecte des impôts et taxes, grâce à la Stratégie de recettes à moyen terme’’, de la ‘’sélection rigoureuse des investissements publics à financer, avec une priorité pour ceux à fort impact social (le dépassement régulier du niveau de 35 % de dépenses sociales dans le budget nous a amené à réviser l’objectif à 40 % largement atteint dans le projet de budget 2022) ainsi que ceux à taux de rendement interne élevé’’ et du maintien d’une ‘’politique d’endettement prudente’’.
Vers une sortie de crise…
Toutes choses qui sont résumées dans ‘’un PSE ajusté et accéléré à partir de 2020, puisque depuis bientôt deux ans, le monde vit sous l’ombre inquiétante de la Covid-19 et le Sénégal n’y a pas échappé’’, indique le ministre dans son discours. ‘’Nos politiques ont été redimensionnées et nos priorités redéfinies’’, dira-t-il en ne manquant pas de faire un clin d’œil appuyé à la ‘’place exceptionnelle’’ accordée à la jeunesse, ‘’puisque ce sont les jeunes qui ont payé le plus lourd tribut dans cette crise, non pas tant d’un point de vue sanitaire, mais plutôt en termes d’emplois détruits, d’horizons bouchés et de perspectives compromises’’.
Abdoulaye Daouda Diallo ne manque pas de relever que ‘’lorsque survînt le choc, le Sénégal avait fini le travail, entamé en 2012, de redressement de ses finances publiques et d’assainissement de son cadre macroéconomique’’. C’est ce qui nous a permis ‘’de maintenir des taux de croissance positifs (1,5 % en 2020 et 5 % en 2021) alors que la plupart des pays du monde basculaient dans la récession’’.
Donc, si le Sénégal a résisté à l’onde de choc du coronavirus, à l’image d’autres pays, c’est parce qu’il disposait ‘’de finances saines ainsi que de la confiance des marchés’’. Ce qui aurait ‘’permis de financer le Programme de résilience économique et sociale’’ et de doter le Fonds Force Covid-19.
Le ministre Abdoulaye Daouda Diallo n’a pas manqué de revenir sur le point très médiatisé du niveau d’endettement du Sénégal. ‘’Ce dernier point est l’occasion pour moi de revenir un tout petit peu sur la dette publique, car je sais que c’est un sujet qui suscite souvent des interrogations, pour ne pas dire des mauvaises interprétations’’.
Le Sénégal dans le lot des “pays à risque de surendettement modéré”
Sur ce plan, ‘’je voudrais tout simplement rappeler qu’il n’existe aucun pays au monde, je dis bien aucun, ni parmi les pays riches ni parmi les pays en développement, qui arrive à financer 100 % de son budget uniquement avec ses ressources propres’’.
Pour lui donc, tous les pays du monde font recours à l’endettement, une réalité aussi vieille que l’apparition de l’Etat. ‘’Or, en matière de gestion de sa dette publique (…), le Sénégal reste classé dans la catégorie des “pays à risque de surendettement modéré”. Au moment où ‘’l’écrasante majorité des pays de l’Afrique subsaharienne, au nombre de 48, est classée “pays à risque de surendettement élevé ou en détresse”.
Abdoulaye Daouda Diallo estime donc qu’il n’y a point de quoi fouetter un chat, puisqu’en plus, ‘’le Sénégal est en train de se désendetter. Car si l’on considère le stock de la dette de l’Etat central rapporté au PIB, il est projeté à 66,7 % à 2021, contre 64,6 % prévus en 2022, soit une baisse de 2,1 points de pourcentage’’.
Mieux, estime-t-il, ‘’en fin 2023, avec les revenus du pétrole et du gaz, la tendance baissière devrait se poursuivre pour se stabiliser à un taux de 56, voire 55 % du PIB’’.
Concrètement, les opérations de financement continueront de privilégier les ressources concessionnelles, le marché financier régional et les partenariats public-privé, ‘’afin de maintenir l’endettement sur une trajectoire soutenable et viable’’. Le recours aux financements non-concessionnels ‘’ne sera retenu que pour financer les projets présentant un taux de rendement interne élevé’’.
Le ministre des Finances et du Budget reconnaît, du reste, que ‘’nous ne réglerons pas tous les problèmes séance tenante et en même temps. Dire autre chose serait faire preuve d’irresponsabilité. Or, gouverner (…) Mais je tiens toutefois à vous rassurer : cette prudence dans le mode de gestion ne signifie pas que nous avons délaissé notre ambition de transformer ce pays’’.
Le ministre annonce aussi ‘’deux réserves de gestion dans le budget 2022, d’un montant cumulé de 50 milliards de F CFA qui vont couvrir, en fonctionnement et en investissement, les imprévus, les oublis, de même que les besoins qui s’avéreront sous-estimés’’.
BUDGET 2022
Les chiffres-clefs
La loi de Finances 2022 consacre de chiffres clefs qui se déclinent comme suit.
Le Budget 2022 est arrêté à 5198 milliards de francs Cfa contre 4 589,15 milliards FCFA et 4 215,2 milliards FCFA en 2020.
Le taux de croissance estimé pour 2022 est de 5,5% alors que le déficit budgétaire projeté est de 4,8%. Le taux d’endettement prévu est estimé 64,6% de l’Etat central. Les programmes et dotations dont les financements sont réellement budgétisés sont au nombre de 142 dont 10 sont constitués en dotations. Sept (7) constituent les comptes spéciaux du Trésor.
4 milliards aux anciens agents d’Air Afrique
‘’Je porte à votre attention qu’au cours de cette session, le président de la République nous a instruit de procéder au paiement, en 2022, des 4 milliards de francs dus aux 223 ex-agents de la compagnie Air Afrique. Le chef de l’Etat a également demandé le paiement des indemnités dues aux habitants des villages de Diawar et de Kheune, d’un montant total de 1,197 milliard F CFA, suite à leur déplacement, dans le cadre du programme d’aménagement, en 1993, de la rive gauche du fleuve Sénégal’’. Ces mesures ont été annoncées par le ministre des Finances et du Budget, lors de la séance marathon de vote du budget 2022.
Autre décision majeure : ‘’En 2022, pour la troisième année consécutive, le cumul du Fonds de dotation de la décentralisation et du Fonds d’équipement des collectivités territoriales dépassera les 60 milliards de francs CFA, pour s’établir exactement à 64 608 826 520 F CFA’’. L’annonce est toujours du ministre des Finances.
10 HECTARES DE TERRE CONSUMES PAR LES FEUX DE BROUSSES À MATAM
Avec 10 mille 376 ha dévastés, la région de Matam est la plus touchée par les feux de brousse, au Sénégal. Alors qu’en 2020, 170 feux de brousse ont été déclarés et 14 000 hectares ont brûlé
Avec 10 mille 376 ha dévastés, la région de Matam est la plus touchée par les feux de brousse, au Sénégal. Alors qu’en 2020, 170 feux de brousse ont été déclarés et 14 000 hectares ont brûlé.
«Cette année encore, malgré la prise de certaines dispositions pratiques par le service, les feux de brousse se sont manifestés dans la région de Matam.» C’est ce qui a été noté dans le rapport introductif du Crd spécial sur la campagne de lutte contre les feux de brousse. Le document montre que : «La région de Matam a enregistré durant la campagne 2020-2021, soixante-neuf (69) cas de feu avec une superficie totale brûlée de 10 376 ha contre 17 cas en 2019/2020, 16 cas en 2018/2019, 23 cas en 2017-2018 et 45 cas en 2016-2017.» Les services du ministère de l’Environnement, avec les autres acteurs, notent ainsi «une augmentation de 52 cas de feu et une différence de 5133 ha de superficies brûlées, par rapport à la saison précédente». Selon les données, «le mois d’octobre 2020 a enregistré les plus grandes superficies brûlées (7369 ha)».
De même, il est souligné que «pour la campagne précédente 2019-2020, c’est le mois de novembre qui a également enregistré les plus grandes superficies brulées (3 728 ha)». Analysant la situation, les auteurs de ce rapport font remarquer que : «Les mois d’intenses feux sont variables d’une campagne à l’autre, mais se situent généralement entre octobre et avril.» Donc, ajoutent-ils, «dans les régions, les efforts de lutte préventive doivent être consentis à partir du mois d’octobre, surtout l’aménagement du réseau pare feu».
Dans le rapport, il a été identifié des difficultés et contraintes de la campagne. Les auteurs ont identifié «l’absence d’équipement de la plupart des comités de lutte contre les feux de brousse, la faiblesse du niveau d’entretien du réseau de pare-feu, l’éloignement des points d’eau pour le ravitaillement des unités de lutte». Il est constaté également, le déficit du personnel saisonnier de lutte contre les feux de brousse (chauffeurs et porte-lance), l’insuffisance des unités de lutte fonctionnelles, de la dotation en carburant, la faible implication des collectivités territoriales dans l’équipement des comités de lutte et l’appui en carburant au service forestier, le déficit en personnel technique en matière de lutte contre les feux de brousse. Pour accentuer la lutte contre les feux de brousse, les auteurs du rapport préconisent la tenue de «séances de formation sur les techniques de lutte contre les feux de brousse, en collaboration avec les partenaires».
En outre, il est recommandé de «poursuivre la création, la redynamisation et la formation des comités, les ouvertures et réhabilitations de pare-feux, l’équipement des comités de lutte contre les feux de brousse en petits matériels». Dans la même veine, il est conseillé d’impliquer davantage les partenaires, réaliser des ceintures de sécurité autour des villages, poursuivre la latérisation du pare-feu (…).
VACCIN ANTI-COVID, 400.000 DOSES AU BORD DE L'EXPIRATION
Au moins 200 000 vaccins contre le COVID-19 sont arrivés à expiration au Sénégal sans avoir été utilisés au cours des deux derniers mois. Et 200 000 autres devraient expirer fin décembre car la demande est trop lente.
Au moins 200 000 vaccins contre le COVID-19 sont arrivés à expiration au Sénégal sans avoir été utilisés au cours des deux derniers mois. Et 200 000 autres devraient expirer fin décembre car la demande est trop lente.
Les gouvernements africains demandent davantage de vaccins contre le COVID-19 pour aider à rattraper les régions plus riches, où les déploiements de vaccins se succèdent depuis plus d'un an.
Pourtant, alors que le rythme de l'offre s'est accéléré ces dernières semaines, certains pays ont eu du mal à suivre le rythme. Des problèmes de logistique , la courte durée de conservation des vaccins provenant de donneurs et l'hésitation à vacciner ont tous empêché les doses d'atteindre les bras.
"Le principal problème est l'hésitation à vacciner", a déclaré Ousseynou Badiane, responsable du déploiement des vaccins au Sénégal. «Le nombre de cas diminue. Ils demandent pourquoi est-il important de se faire vacciner si la maladie n'est pas là maintenant.»
Le Sénégal a administré jusqu'à présent près de 2 millions de doses de vaccins, selon les données de Reuters, suffisamment pour vacciner complètement seulement environ 5,9% de la population.
Il vaccine actuellement entre 1 000 et 2 000 personnes par jour, a déclaré Badiane à Reuters, contre 15 000 au cours de l'été. A ce rythme, il ne peut pas utiliser tous les vaccins dont il dispose.
"Nous ne sommes pas optimistes" quant à l'utilisation des 200 000 autres doses avant leur expiration à la fin du mois, a-t-il déclaré. "Nous ne nous attendons pas à une augmentation de la demande avant cette date."
Une partie du problème est la courte durée de conservation des vaccins qui arrivent de donateurs qui incluent les États-Unis et la Chine. Le Sénégal refuse de prendre des vaccins dont la durée de conservation est inférieure à trois mois, mais même cela crée des difficultés.
Badiane espère que le gouvernement pourra introduire une sorte de restriction sur les non vaccinés pour augmenter les taux de vaccination, y compris l'utilisation d'un laissez-passer sanitaire comme l'ont fait de nombreux autres pays.
"Sans restriction, la population ne se fera pas vacciner", a-t-il déclaré.
LE GRADEC EMBOITE LE PAS AU CUDIS
Prévention des violences électorales, à la veille des locales
Le Groupe de Recherches et d'Appui à la Démocratie participative et la bonne Gouvernance (Gradec) emboite le pas au Cadre Unitaire de l’Islam au Sénégal (Cudis) dans la prévention des violences électorales en perspective des élections départementales et municipales du 23 janvier 2022 prochain. Hier, lundi 13 décembre, il a procédé au lancement d’un projet intitulé «Promouvoir la participation pacifique aux élections départementales et municipales du 23 janvier 2022 » qui cible les communes de Grand Yoff, Parcelles assainies, Golf sud et Ziguinchor..
Décidément, la tension actuelle autour du processus électoral en perspective des élections départementales et municipales du 23 janvier 2022 prochain constitue une préoccupation majeure des acteurs de la société civile sénégalaise.
La preuve, après le Cadre Unitaire de l’Islam au Sénégal (Cudis) qui s’est lancé depuis quelques jours dans une campagne visant à faire adhérer la classe politique à sa charte de la «non-violence pour la paix et la cohésion sociale», c’est au tour du Groupe de Recherches et d'Appui à la Démocratie participative et la bonne Gouvernance (Gradec) de s’inviter sur le terrain de la promotion de la participation pacifique à ces élections locales du 23 janvier 2022.
En effet, en collaboration avec l’ambassade du Canada, le Gradec a initié un projet intitulé « Promouvoir la participation pacifique aux élections départementales et municipales du 23 janvier 2022 ».
Placée sous le thème : « les conflits électoraux, enjeux et mécanismes de gestion : le cas du Sénégal », la cérémonie de lancement dudit projet qui cible les communes de Grand Yoff, Parcelles assainies, Golf sud et Ziguinchor a lieu hier, lundi 13 décembre. Prenant la parole lors de la cérémonie de lancement dudit projet, le Secrétaire général du Gradec, Ababacar Fall, a expliqué que l’objectif de ce projet vise à sensibiliser tous les acteurs qui sont partie prenante au processus électoral des Locales 2022. « A travers ce projet, vous voulons dissiper les craintes de violence chez les populations. Les élections sont une période de confrontation d’offres programmatiques, une fête de la démocratie dans un cadre apaisé et serein et non une période de violence », a souligné Ababacar Fall dans son discours d’introduction.
Abondant dans le même sens, le professeur Babacar Guèye, président du Collectif des organisations de la société civile a estimé que c’est « paradoxal d’associer le mot violence et celui électoral ». En effet, poursuit-il, « les élections, c’est des moments de la fête de la démocratie ». « L’élection, c’est une séquence très importante dans la démocratie et elle devait être une période de fête de la démocratie. C’est un moment qui devait être festif. Cependant, depuis quelques moments en Afrique, on constate qu’on prend de moins en moins de plaisir à vivre les périodes de campagne électorale du fait des violences générées. Ce qui est un véritable paradoxe », a-t-il déploré.
Interpellé sur le choix des communes de Grand Yoff, Parcelles assainies, Golf sud et Ziguinchor, le Secrétaire général du Gradec, précisant d’emblée que la disponibilité des ressources financières est à l’origine de cette limitation, a expliqué qu’il est lié à l’enjeu électoral que représentaient ces localités du fait de leur forte densité électorale en termes de nombre d’électeurs mais aussi des acteurs en compétition.
Par ailleurs, revenant sur le déroulement des activités de ce projet, Ababacar Fall a également informé qu’elles seront effectuées dans la semaine de 15 au 20 décembre prochain dans la région de Ziguinchor par des rencontres avec des acteurs politiques mais aussi de la société civile. À la suite de cette étape, ils reviendront à Dakar pour continuer la sensibilisation dans les communes de Grand Yoff, Parcelles assainies, Golf sud.
RICHARD ROBERTS, MADEMBA SÈYE FAMA DE SANSANDING
Cet ouvrage est centré sur Mademba, fils d’un chef du Oualo, né en mars 1852 à St-Louis du Sénégal, où il entamera des études à l’issue desquelles il obtiendra dix-sept ans plus tard un poste de commis dans le service des postes et télégraphes
Cet ouvrage est centré sur Mademba, fils d’un chef du Oualo, né en mars 1852 à St-Louis du Sénégal, où il entamera des études à l’issue desquelles il obtiendra dix-sept ans plus tard un poste de commis dans le service des postes et télégraphes.
Ce sera le début d’une carrière dont la banalité va emprunter un nouveau chemin avec la charge qui lui sera imputée de construire au Soudan français une ligne télégraphique et d’organiser le service y afférent. Tout ceci participait à une stratégie visant à encourager l’implication des autochtones dans la pénétration française en Afrique.
La conquête coloniale avait en effet compris qu’elle avait aussi besoin de chevaux de Troie en somme de supplétifs locaux pour arriver à ses fins. Pour services rendus, les Français en feront ensuite un Fama (roi en bambara), à Sinsani, à douze heures en bateau de Segou, sur la rive gauche du fleuve Niger. Alors qu’il se vivait comme le maître absolu de son territoire, ne se refusant rien, il se verra destitué et assigné en résidence surveillée à Kayes par l’administration coloniale, suite aux nombreuses allégations de malversations et de crimes.
Les enquêtes ayant permis de mesurer que Mademba était victime des jalousies qui distillaient de fausses rumeurs en vue de l’atteindre et de le couler, il sera réhabilité. Un des temps forts de sa rédemption aura été sa visite en France, en particulier le mois passé à Paris, ponctué de plusieurs rencontres avec les journalistes et qui ont permis de réenchanter son récit colonial. Il sera présenté comme la «simplicité même», préférant «être appelé «monsieur» comme un simple blanc».
D’une modernité époustouflante, il méprisait le protocole complexe des visites royales. On découvre dans cet ouvrage que pendant la phase de conquête, les colons avaient pris l’habitude de récompenser les troupes loyales par des parts de butin, en particulier les femmes capturées. Les soldats français prenaient parfois les femmes capturées comme servantes et « épouses de brousse ». Mademba qui fut un « pionnier » pour avoir rendu possible la conquête française en posant les lignes télégraphiques si nécessaires à l’effort militaire nous renseigne ainsi « sur la nature du colonialisme, sur le pouvoir et sur les luttes contre le pouvoir durant la première phase du colonialisme français au Soudan. Comme un déroulé d’archives, l’ouvrage « Mademba Sèye. Fama de Sansanding », nous livre des pans entiers de la tentative de contrôle, de domestication voire de pacification de l’espace colonial avec la mise en collaboration de supplétifs locaux utilisés pour lui servir de bras armés. On y découvre les contradictions internes au projet colonial et leurs répercussions en Afrique occidentale française.
C’est ainsi qu’à la fin des années 1890, la 3e république était secouée par une instabilité politique avec notamment des changements fréquents de titulaires du ministère des colonies. Ce qui n’était pas sans conséquence sur la déroute de la politique coloniale. Mademba, c’est le récit d’un parcours de vie extraordinaire qui met en lumière quelques facettes des mécanismes d’exploitation et de contrôle de la gouvernance coloniale.
UBA SÉNÉGAL PRIMÉE BANQUE DE L’ANNÉE 2021
Le 1er décembre 2021, UBA Sénégal a été sacrée Banque de l’année 2021 (Bank of the year 2021) par « The Banker Magazine », un journal spécialisé dans le traitement de l’information financière mondiale depuis 1888, publié par le Financial Times de Londres.
Le 1er décembre 2021, UBA Sénégal a été sacrée Banque de l’année 2021 (Bank of the year 2021) par « The Banker Magazine », un journal spécialisé dans le traitement de l’information financière mondiale depuis 1888, publié par le Financial Times de Londres. Cette année, le Groupe UBA bat un record avec ses victoires exceptionnelles en tant que Banque Africaine de l’Année et Banque de l’année dans 13 pays. C’est la première fois dans l’histoire des presque 100 ans du magazine The Banker, qu’un groupe bancaire remporte jusqu’à 14 victoires en une seule année.
Cette consécration qui est la sixième pour UBA Sénégal après les 5 consécutives de 2012 à 2017, est le fruit d’un travail acharné de la part de tous les collaborateurs de la banque.
En effet, obtenir un prix de cette renommée internationale résulte de plusieurs combinaisons que sont les performances financières d’une part ainsi que l’innovation dans un secteur très concurrentiel d’autre part. Concernant les performances financières, UBA Sénégal a considérablement augmenté sa rentabilité en 2020, ce qui a entraîné un fort rebond du retour sur capitaux propres (ROE) de 1% en 2019 à 20% en 2020.
Selon le nouveau Directeur Général de UBA Sénégal, M. Bode Aregbesola, « ce prix est le résultat d’un travail acharné, d’une attention constante à la rentabilité, de notre personnel dévoué et de l’orientation mettant nos clients au centre de notre stratégie « Customer First Experience ».
En ce qui concerne l’innovation, UBA Sénégal se place comme leader dans ce secteur très concurrentiel avec pas moins de 29 banques pour environ 16 millions d’habitants. Il faut noter par exemple, la création d’un département dédié au PME / PMI qui permettra de les soutenir dans leurs projets de croissance et créer des emplois au Sénégal.
Enfin, il faut également souligner le caractère innovant de UBA Sénégal dans le secteur du digital qui s’est traduit par l’obtention du prix de la banque digitale de l’année lors de la cérémonie des Cauris d’Or, le 10 juillet 2021 dernier à Dakar.
Le Digital est au centre de la stratégie de UBA Sénégal au travers notamment du déploiement de l’application LEO (Banquier virtuel sur WhatsApp) qui permet aux clients d’ouvrir un compte en ligne, d’effectuer des transactions et d’obtenir des informations de base sur leur compte sans se rendre à la Banque.
UBA Sénégal se veut être la Banque 2.0 au Sénégal avec une satisfaction client irréprochable.