Le nom de Lamine Guèye est aujourd’hui immortalisé sur le fronton de l’un des plus prestigieux lycées de Dakar qui, avant de porter son nom, s’appelait lycée Van Vollenhoven mais que les élèves appelaient seulement « Van Vo » ou «lycée Van». C’était véritablement lui rendre justice que de débaptiser un lycée qui portait le nom d’un colonisateur qui n’évoquait rien pour le Sénégalais ordinaire alors que lui a marqué de son empreinte l’histoire de notre pays. Lamine Guèye était en effet de ces personnages remarquables de courage, de persévérance et qui faisait preuve d’une réelle empathie pour son peuple.
C’est grâce à lui que tous les fonctionnaires africains qui travaillaient pour l’Afrique occidentale française (AOF) vont acquérir d’office la nationalité et les mêmes avantages que les Français de souche établis en Afrique. Car, avant qu’il n’introduise un projet de loi dans ce sens à l’Assemblée nationale française, seuls les natifs des quatre communes du Sénégal (Dakar, Gorée, Rufisque et Saint-Louis) étaient considérés comme Français, les autres ayant le statut d’« indigènes ». Son projet adopté par l’Assemblée nationale française est connu sous le nom de « Loi Lamine Guèye » et il venait de corriger une des aberrations de la colonisation qui faisait une distinction discriminatoire entre Africains d’origines diverses, entre villageois et citoyens des quatre communes. Il fallait à l’époque un courage politique certain pour introduire un tel projet de loi à l’Assemblée nationale de la France, alors très peu soucieuse d’équité pour les autochtones de ses colonies. Les uns étaient Français, les autres Indigènes et ils n’avaient pas les mêmes traitements pour le même travail. La loi Lamine Guèye mettra un terme à cette discrimination le 30 juin 1950 en proclamant l’égalité de traitements et d’avantages de toutes sortes à tous les fonctionnaires civils et militaires servant Outre-Mer, sans distinction de race, de religion ou de statut. En introduisant son projet de loi, Lamine Guèye était dans son élément.
Juriste de formation, homme politique né au Mali mais de nationalité française parce que son père était originaire de Saint-Louis dont les habitants étaient considé- rés comme Français d’office, il n’était pas très à l’aise face à ses frères Maliens qui, même fonctionnaires ou militaires pour la France, étaient traités différemment de lui car ils avaient le statut d’indigènes. L’adoption de cette loi par l’Assemblée nationale française fut donc une grande victoire pour le panafricaniste qu’il était. Lamine Guèye, que tous les Saint-Louisiens considèrent comme un patrimoine de leur ville, était pourtant né à Mé- dine, non loin de Kayes, au Mali, le 20 septembre 1891. Son père était établi là-bas en tant que commerçant et c’est là qu’il débutera ses études coraniques avant d’être envoyé à Saint-Louis, ville d’origine de son père, où il devait entrer à l’école française en 1903, à l’âge de 12 ans, ce qui n’était pas rare à l’époque. C’est de sa mère, Coura Waly Cissé, que lui viendra le nom de Lamine Coura.
Après son certificat d’études et son brevet élémentaire, il devient instituteur puis il s’inscrit pour une licence de mathématiques. Son diplôme obtenu, il enseigne les maths à l’école normale William Ponty — alors établie à Gorée avant de déménager à Sébikotane — où il compte parmi ses camarades un certain Félix Houphouët-Boigny qui deviendra le premier président de la République de Côte d’Ivoire. Après dix ans d’enseignement, Lamine Guèye prend le bateau et se rend en France métropolitaine pour entreprendre des études de droit. Il obtient un doctorat en droit et deux DESS en droit privé et en droit romain. Il s’inscrit alors au barreau et devient avocat auprès des tribunaux et cours d’appel de l’Afrique occidentale française. A ce titre, il a eu l’occasion de défendre quelques-uns de ses amis politiques comme Galandou Diouf ou Amadou Dugay Clédor Sène. Mais d’avocat, il deviendra magistrat et il sera, pendant 6 ans, président de Chambre correctionnelle. En février 1937, il est nommé conseiller à la Cour d’appel de la Martinique mais, en 1940, il quitte la magistrature pour redevenir avocat et rentre au Sénégal où il avait déjà entamé sa carrière politique plusieurs années auparavant. Car, c’est en 1912 qu’il se signale dans un premier temps en tant qu’activiste en créant, en compagnie de quelques amis avec qui il partageait une association culturelle, « Aurore de Saint-Louis », le premier groupe de revendication politique d’Afrique Noire dénommé « Jeunesse sénégalaise ».
Lamine Guèye adhère à la SFIO et est élu maire de Saint-Louis
En France, il ne s’est occupé que de ses études et de sa carrière de juriste. C’est là-bas qu’il rencontrera son épouse, Marthe Dominique Lapalun, d’origine guadeloupéenne, qui lui donne deux enfants : une fille, Renée, qui se mariera avec un avocat originaire de Côte d’Ivoire, et un fils, Iba qui deviendra avocat comme son père mais qui embrassera une carrière cinématographique comme acteur à succès. De retour au Sénégal en 1922, Lamine Guèye adhère à la SFIO (Section française de l’Internationale ouvrière) dès 1923. En 1925, il obtient son premier succès électoral car il est élu maire de Saint-Louis. Auparavant, il avait racheté au dé- puté François Carpot le journal L’AOF qui sera le support de son engagement politique. Malheureusement ce succès politique ne sera que de courte durée car il perdra aux élections législatives de 1928 face à la liste de Blaise Diagne et ne réussit pas à se faire élire aux élections municipales de 1929. Mais, pugnace de nature, il reviendra bientôt aux affaires après un retour à sa carrière judiciaire en 1931 comme magistrat à l’île de La Réunion. Trois ans plus tard, en 1934, il revient à la politique quelque peu contraint mais surtout encouragé par un mouvement de jeunes étudiants sénégalais de France. Blaise Diagne venait de mourir. Pour le remplacer, ces étudiants pensent à Lamine Guèye et lui adressent une lettre pour l’inviter à revenir aux affaires politiques. Il accepte et se présente de nouveau aux élections législatives, sans succès car il avait en face la liste de Galandou Diouf, plus populaire que lui au pays et qui finit par le battre. Malgré cette défaite, il persévère et cherche un moyen pour rebondir. C’est là qu’il a l’idée de réorganiser le Parti socialiste sénégalais (PSS), dont il est l’un des fondateurs, afin d’attirer la jeune élite sénégalaise de l’époque. Le Parti socialiste sénégalais est réputé être le premier parti politique moderne de l’Afrique sous domination française.
En 1945, il se présente aux élections municipales de Dakar et il est élu. Il restera maire de Dakar pendant seize ans. Et, en 1946, soutenu par la section sénégalaise de la SFIO, il remporte facilement la représentation des communes urbaines et siège à l’Assemblée nationale française. Ce qui lui a permis de faire voter la Loi Lamine Guèye qui octroyait les mêmes droits que les Français aux autres fonctionnaires africains qui, auparavant, étaient considérés comme des indigènes et faisaient l’objet d’une intolérable discrimination dans le traitement salarial. La même année, il entre dans l’attelage du Conseil du gouvernement de Léon Blum comme sous-secrétaire d’Etat, fonction qu’il n’occupera que pendant un tout petit mois, du 16 décembre 1946 au 22 janvier 1947. Mais en 1948, il rompt les amarres avec Léopold Sédar Senghor, qui avait pourtant été son colistier lors des élections municipales de 1945. Senghor crée le Bloc démocratique sénégalais (BDS) et se présente comme son adversaire pour les législatives de 1951. Lamine Guèye consacre sa campagne aux grandes villes mais Senghor investit la campagne et réussit à le battre même à Dakar où il avait comme candidat un certain Abass Guèye, père de l’activiste bien connu aujourd’hui par son ONG, Jamra, Mame Matar Guèye. Bon perdant mais lucide politiquement, il s’allie de nouveau avec Senghor et, en 1958, le Parti socialiste sénégalais de Lamine Guèye et le Bloc populaire sénégalais de Senghor fusionnent pour devenir l’Union progressiste sénégalaise (Ups), l’ancêtre de l’actuel PS. Lamine Guèye se retire alors en France afin de se soigner d’une grave maladie.
Durant ce séjour, il est nommé délégué de la France à la représentation politique auprès des Nations unies. Il revient en 1957 et prend la tête du Mouvement socialiste africain (MSA). Il devient directeur politique de la section locale sénégalaise, le Parti sénégalais d’action socialiste (PSAS). Du 8 juin 1958 au 15 juillet 1959, il devient sénateur de la Quatrième République française. En 1958, dans le cadre des négociations pour l’accès à l’indépendance, il s’unit avec Senghor face aux autres dirigeants africains qui favorisent l’autonomie pour chaque territoire de l’AOF plutôt qu’une structure fédérative. Le Sénégal parvint ainsi à la création de la Fédération du Mali regroupant le Mali et le Sénégal. Le MSA et l’UPS fusionnent. Lamine Guèye devient directeur politique de l’Union progressiste sénégalaise (UPS). Il fait son entrée dans l’hémicycle comme député UPS à l’Assemblée constituante du Sénégal. Puis il devient président de l’Assemblée nationale du Sénégal indépendant.
En décembre 1962, survient un désaccord entre Senghor et le président du Conseil du gouvernement, Mamadou Dia. L’un tenait à la suprématie du parti sur l’Etat et l’autre le contraire. L’Assemblée nationale devait les départager. Mamadou Dia fait encercler le siège de l’Assemblée par la gendarmerie afin d’en interdire l’accès aux députés et Senghor fait protéger le Palais par l’armée mais maintient sa demande de faire limoger Dia par l’Assemblée nationale. Interdits d’accès à l’Assemblée nationale, les députés se réunissent alors au domicile de leur président, Lamine Guèye, ce qui était autorisé par les textes en cas de force majeure, mais la décision qui serait issue de cette session ne pouvait être valable que si le quorum était atteint. Ce fut le cas et Mamadou Dia fut destitué, arrêté et envoyé à Ké- dougou, dans une prison qu’il avait lui-même fait construire. Lamine Guèye n’a pas cessé ses activités politiques aux côtés du président Senghor et il est resté président de l’Assemblée nationale jusqu’à sa mort le 10 juin 1968. Il a été enterré au cimetière de Soumbédioune auprès de son unique fils Iba, décédé en 1963 et dont l’aéroclub de Dakar, dont il était un des membres les plus actifs, porte le nom.
DES SENEGALAIS EXPRIMENT LEUR RAS-LE BOL DE LA SEN’EAU
Manque ou mauvaise qualité de l’eau et cherté des factures - Ce sont des plaintes et des complaintes
Aujourd’hui, tout le monde pleure le manque d’eau et la cherté des factures qui persistent. Hélas, malgré toutes les récriminations et complaintes des Sénégalais, la SEN’EAU reste indifférente à cette situation. Des Sénégalais donnent leur point de vue. Reportage….
Ce sont des plaintes et des complaintes. Entre la Sen’Eau et les consommateurs, ce n’est pas et ça n’a jamais été le grand amour. C’est même une déclaration de guerre faite par les premiers à la filiale sénégalaise de la multinationale française SUEZ. Un langage de sourds. Du jour au lendemain, des consommateurs se sont retrouvés avec des factures qui sont passées du double au triple voire plus. Et face à cette hausse vertigineuse de la facture du liquide précieux, la Sen’Eau peine à convaincre. Elle sert des explications alambiquées sans opposer aux clients le moindre argument sérieux si ce n’est celui d’une possible fuite. C’est la rengaine servie par les responsables de la société française face à des consommateurs qui s’interrogent sur comment ils sont parvenus à consommer autant d’eau. A la devanture d’une agence de la société, Abdoulaye Sagna peine à retenir sa colère.
Venu faire une réclamation après avoir reçu sa dernière facture, il a failli en venir aux mains avec la personne qui gère la clientèle. « Elle ne m’a opposé aucun argument valable qui motive cette hausse exagérée. Il y a plus de six mois, j’ai entrepris des travaux à mon domicile et les maçons avaient consommé une importante quantité d’eau. Et pourtant, je n’avais pas payé une telle somme », dit-il tout en colère. La fuite qu’on lui oppose, il dit qu’elle n’existe que dans la tête des responsables de la société d’eau. « Ils n’ont aucun argument valable », dit-il défiant la société d’oser venir le priver d’eau. Abdoulaye n’est pas le seul à enrager. A l’agence de Nord Foire, ils étaient nombreux à venir faire une réclamation. Ce, pendant que d’autres cherchaient un compromis à travers un moratoire pour ne pas être privés du liquide précieux.
Devant la représentation parlementaire, le ministre en charge de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, avait été confronté aux récriminations de députés scandalisés par la subite hausse sur les factures des Sénégalais. Une hausse intervenant paradoxalement à un moment où ce qui manque le plus dans la capitale, c’est l’eau devenue une denrée rare dans beaucoup de quartiers. « Nous ne fermons pas l’œil de la nuit. Nous sommes obligés de veiller jusqu’à des heures tardives pour voir l’eau couler du robinet. Maintenant, devoir payer de telles sommes alors que nous ne voyons pas l’eau, cela s’apparente à du vol », se désole la dame Ndèye Maty, venue faire une réclamation sans être satisfaite par les explications des agents. « En plus de la mauvaise qualité de l’eau, on nous exige de payer ce que nous n’avons pas consommé », éructe-t-elle.
Le vieux retraité Ismaila Sy, lui, en plus de se désoler des factures qui sont exorbitantes, se plaint du fait que celles-ci viennent tardivement. Et souvent après la fin du mois ou à quelques jours du délai de rigueur. Alpha Sy est habitant de l’unité 19 des Parcelles Assainies dans un immeuble de 4 étages. Au troisième étage où il vit, le liquide précieux ne coule pratiquement pas du robinet. « Je suis colocataire dans un immeuble. Mon appartement, je le partage avec trois des mes collègues. Mais notre plus grand calvaire, c’est le manque d’eau que nous vivons constamment. Parfois, c’est très tard dans la nuit que la pression monte chez nous. Mais quand la facture arrive, nous sommes surpris de voir le montant. Et cela crée des tensions puisque certains de mes colocataires clament que Sen Eau ne bouffera pas impunément leur argent et refusent de cotiser plus qu’ils ne donnaient habituellement. « Ça suffit largement ! Nous sommes nombreux à vivre cette même situation. Donc, levons-nous » , lance un jeune homme qui se dit scandalisé par l’inertie des autorités face à ce qui s’apparente ni plus ni moins à une grande arnaque de la société française « Depuis que Sen Eau a pris ses aises, on constate une mauvaise qualité du service, un manque de réactivité sur les réclamations des clients. Sans compter le recours incessant aux dérogations pour la qualité de l’eau, la cherté des factures tant décriée par les clients, le changement des compteurs et le tâtonnement dans la distribution des factures », dénonce notre interlocuteur qui appelle les Sénégalais à s’opposer à cette forfaiture de la société française.
HAUSSE DE 25 FCFA SUR LE PRIX DU PAIN, LES CONSOMMATEURS, MECONTENTS, DEVERSENT LEUR COLERE SUR LE GOUVERNEMENT
Si les boulangers affichent le sourire avec la hausse de 25 francs sur le pain autorisée par l’Etat, le consommateur, lui, se demande où il pourrait encore trouver le diable pour lui tirer la queue.
L’augmentation du prix du pain est apparemment le sujet le plus commenté ces jours-ci par compatriotes qui estiment qu’elle n’avait pas sa raison d’être. Et surtout en cette période où les factures d’eau et d’électricité s’envolent tout en leur donnant le tournis. Un malheur ne venant jamais seul, les prix des denrées de première nécessité comme le pain prennent également l’ascenseur. Résultat : beaucoup de consommateurs et de commerçants manifestent leur mécontentement et leur déception contre le régime de Macky Sall.
Si les boulangers affichent le sourire avec la hausse de 25 francs sur le pain autorisée par l’Etat, le consommateur, lui, se demande où il pourrait encore trouver le diable pour lui tirer la queue. Surtout les familles nombreuses qui devront se sacrifier plus encore pour pouvoir se payer leurs baguettes de pain nécessaires au petit déjeuner. Voire acheter plus cher le « pain-ndambé », le « pain-omelette » et le « pain-thon » qui leur tiennent lieu de dîner ! C’est dans la journée de mardi que ce père de famille a appris devant l’étagère du boulanger la hausse du prix du pain. Il a ainsi dû retourner à la maison prendre une pièce supplémentaire de 100 francs avant de prendre ses quatre miches de pains habituelles pour sa famille. « Ça ne sera pas facile. Certains pourront trouver insignifiante cette hausse, mais les familles nombreuses vont ressentir le coup », lance dépité notre interlocuteur. Juste en face de cette boulangerie, tenant un restaurant de fortune à la devanture de sa maison, la dame Aida Ndiaye dit être très surprise par cette hausse du prix du pain. Elle doit donc réviser ses prix mais pense à ses nombreux clients dont certains avaient du mal, déjà, à s’offrir un repas. « Les temps sont durs. Beaucoup de personnes font du ‘’TaabaTaaba’’ et du goorgorlu. Nous, qui vendons dans la rue, sommes mieux placées que quiconque pour le dire. Nous sommes confrontées à toutes sortes de clients. Des gens se présentent les poches vides. Certains viennent souvent avec la modique somme de 100 FCFA. Beaucoup de clients prennent le petit déjeuner à crédit, et au milieu de la journée, lorsqu’ils terminent de faire le ‘’goorgorlu’,’ ils reviennent payer », renseigne la tenancière. Parmi ses clients, des pères et mères de famille font un crochet chez elle pour le goûter de leurs tout petits.
La hausse du prix du pain va donc alourdir leurs dépenses quotidiennes. C’est le cas d’Ousmane Diouf accompagné de ses deux enfants et qui s’approvisionnait auprès de la restauratrice Aïda Ndiaye. Tout en se désolant de cette hausse, il estime que tout est devenu plus cher dans le pays et tout a augmenté malgré les sorties du ministre du Commerce visant à rassurer les consommateur. « Tout a augmenté. Les prix des denrées de première nécessité et même le bouillon a connu une hausse. Ce, sans compter l’eau et l’électricité », se désole notre interlocuteur qui pense que ce n’était pas ça la promesse faite par Macky Sall en 2012. « Les Sénégalais en ont marre de se réveiller chaque jour avec des hausses. Il est temps que ça s’arrête ! », éructe de rage notre interlocuteur. Si M. Diouf fulmine contre les hausses, le taximan Ousseynou Niang enrage contre la qualité du pain qui n’est plus la même qu’avant. « Mbourou légui khott rékk la (Ndlr, le pain, aujourd’hui, ce n’est plus qu’une carcasse sans mie à l’intérieur) . Même avec deux miches, si on ne le remplit pas avec des brochettes, des œufs ou du ‘’ndambé’’, ce pain ne sert à rien », dit-il avec un humour décapant , montrant sa gourmandise .
Face à la hausse du pain et sa pauvreté supposée en qualité nutritive, notre interlocuteur dit porter sa préférence pour le couscous avec du lait caillé ou « Caacry ». Ce dès lors qu’il lui arrive de dépenser 700 FCFA ou 800 FCFA en pains chez la restauratrice d’à côté sans pour autant être rassasié. Aussi appelle –t-il les Sénégalais à retourner à la consommation des produits locaux moins chers et plus riches que le pain en éléments nutritifs. Mais face à leur dépendance à l’égard du pain, qui n’a d’égale que leur attachement au riz, ce n’est pas demain que les sénégalais changeront leurs habitudes alimentaires. Les mé- nages devront donc se résoudre à souffrir financièrement pour la consommation de leur traditionnelle baguette de pain. Autrement dit, de leur cher « mbourou ».
PLUS DE 2,5 MILLIONS D’ENFANTS À VACCINER CONTRE LA POLIOMYELITE
Alors qu’elle avait été déclarée vaincue, la poliomyélite a refait surface
Les responsables du Programme Elargi de vaccination (Pev) ont tenu hier un point de presse pour parler de l’épidémie de poliomyélite qui a refait surface, mais aussi de la campagne nationale de vaccination initiée pour contrer le virus. Elle va se dérouler du 17 au 19 décembre 2021 sur toute l’étendue du territoire pour les enfants âgés de 0 à 5 ans. Ainsi, 2.803.175 d’enfants sont ciblés.
Alors qu’elle avait été déclarée vaincue, la poliomyélite a refait surface. Causée par un entérovirus humain, cette maladie est très contagieuse et grave, d’autant que le virus peut envahir le système nerveux et provoquer une paralysie. Il n'existe pas un traitement. Le seul moyen est la prévention, notamment la vaccination. Raison pour laquelle, le Programme Elargi de Vaccination (Pev) a initié une campagne de vaccination à l’intention des enfants âgés de 0 à 5 ans.
Ainsi, plus de 2,5 millions enfants ont été ciblés pour être vaccinés en trois jours. Selon Dr Ousseynou Badiane, coordonnateur du Pev, «les prélèvements montrent que le virus est présent dans l’environnement et que tant qu’il est là-bas, tous les enfants sont menacés. C’est pourquoi, nous organisons ces journées de vaccination pour interrompre la circulation de ce virus».
Par ailleurs, des cas humains ont été recensés dans 06 régions. «A Dakar, nous avons le virus dans l’environnement, mais il n’y a pas eu de cas humains. Les régions touchées sont Diourbel (qui a enregistré la moitié des cas), Thiès, Louga, Fatick, Matam et Kaolack. Cette campagne permet de vacciner ceux qui n’ont pas été vaccinés mais aussi de renforcer l’immunité de ceux qui ont été déjà vaccinés», explique Dr Badiane qui table sur la stratégie du porte à porte. «Cela n’empêche pas d’aller dans les zones où il y a une forte concentration d’enfants pour les vacciner. Ce sera le cas au niveau des préscolaires, des crèches, mais aussi des lieux de rassemblement comme les gares routières, les marchés ou les quais de pêche. L’objectif est de vacciner plus de 2,5 millions enfants en trois jours», affirme-t-il.
Interrogé sur les raisons de la ré- apparition de la polio alors qu’elle avait été éradiquée, Dr Ousseynou Badiane évoque deux raisons. «En 2019, nous avions célébré l’éradication du virus sauvage qui est le plus agressif. Quand il y a beaucoup de virus en compétition, et qu’on parvient à en éliminer un, l’autre qui reste émerge. Les enfants qui étaient vaccinés seront vaccinés de nouveau. La deuxième chose, c’est qu’il n’y a pas un vaccin efficace à 100%. Donc, le fait de donner encore une dose permet de renforcer l’immunité des enfants qui étaient déjà vaccinés», explique le coordonnateur du Pev qui ajoute que ce virus est un dérivé. «Au Sénégal, nous n’avons jamais connu le virus dérivé, mais comme cela circulait dans la sous-région avec les mouvements des populations, il y a eu des contaminations».
Par ailleurs, Dr Badiane renseigne que la maladie peut toucher les adultes, mais ce n’est pas la cible réelle. «Au Sénégal, nous n’avons pas encore vu un cas de polio chez les adultes, mais cela peut arriver », précise-t-il. Et d’ajouter : «Dans l’environnement, nous avons recensé 12 cas et il y a eu 17 cas humains qui ont été détectés entre janvier et décembre. Les premiers cas humains ont été détectés à Touba».
A l’en croire, la transmission humaine a été rompue, mais le virus est toujours là. «Les vaccinateurs se rendront dans chaque maison pour administrer deux gouttes du vaccin à chaque enfant de 0 à 5 ans. Après la vaccination, chaque enfant vacciné doit être marqué au doigt. Cela permet de vérifier si tous les enfants sont vaccinés. Chaque maison doit également être marquée pour vérifier si toutes les maisons ont été visitées», indiqueDr Ousseynou Badiane, coordonnateur du Programme Elargi de Vaccination (Pev).
par Benoit Ngom
LES NATIONAUX ABILYMPICS SENEGAL 2022, MONTRER UNE IMAGE POSITIVE DU HANDICAP
L'événement prévu en mars 2022 doit être le premier jalon pour l’amélioration des conditions difficiles des personnes souffrant de handicap au Sénégal et à travers le continent africain qui selon l'OMS représentent 15 % de la population
Le vendredi 3 décembre 2021, à Oussouye en Casamance, a été lancé le projet de l’ADA d’organiser en Mars 2022 les premiers Abilympics au Sénégal. Les Abilympics nationaux qui seront organisés sous la Haute Autorité de monsieur le président de la République du Sénégal, en partenariat avec les ministères de l’Emploi et de la Formation Professionnelle , de la Santé et des Affaires Sociales ainsi que de la Fédération Sénégalaise des Associations des personnes handicapées, bénéficient du parrainage de l’Association Abilympics de France , de la Fédération Internationale Abilympics basée au Japon et du soutien de la Fédération worldskills Allemagne ainsi que d’éminentes personnalités du monde du Handicap comme Monsieur Alex ALLETRU, Ambassadeur des Abilympics Nationaux Sénégal .
Les Abilympics sont, dans les métiers, ce que les jeux olympiques représentent dans le sport et se caractérisent par la tenue de compétitions de métiers réservées aux personnes handicapées au niveau international après des sélections nationales.
L’organisation des Abilympics nationaux par l’ADA constituent une première étape à la participation du Sénégal au 10e internationaux Abilympics qui auront lieu en Russie en 2022.
Histoire des abilympics
Le concept Abilympics : Abi. (lities) et (Olym)-pics s’est développé au japon en 1972 sur le modèle de la compétition de métiers dénommée Worldskills et des Jeux paralympiques. La première finale nationale des Abilympics fut organisée à Tokyo sous le slogan « Acquérir des compétences professionnelles ouvre la voie à un avenir brillant ».
En 1976, l’ONU proclama que 1981 sera l’année internationale des personnes handicapées et souhaita que chaque pays puisse organiser des actions en faveur de « l’égalité des chances, de la réadaptation et de la prévention de l’infirmité ».
Le Japons saisit l’opportunité pour créer la Fédération Internationale Abilympics- IAF-et organisa les premiers internationaux Abilympics en 1981. Cette noble initiative reçut un important soutien de la part des organisations gouvernementales et non gouvernementales à travers le Monde. L’événement fut placé sous la présidence effective de Son Altesse Impériale le prince Crown, actuel Empereur du Japon.
Après le Japon une dizaine de pays suivirent heureusement ce bon exemple en organisant tous les quatre ans les Internationaux Abilympics.
C’est parce que l’Afrique a été absente de ce mouvement que nous avons décidé de mobiliser nos différentes relations à travers le Monde pour changer cette situation.
Premiers abilympiucs nationaux au Sénégal
Afin de pouvoir suivre l’exemple du Japon et des autres pays qui ont organisé des Abilympics, nous avions pris contact avec notre ami Noel Roger, président de l’Association Abilympics France afin de solliciter son soutien. En effet, la France qui est le pays qui a organisé avec brio les derniers Abilympics Nationaux en 2016 était un partenaire indiqué pour guider l’ADA dans ses démarches.
Ainsi, dès qu’il reçut notre demande de soutien pour l’organisation des premiers Abilympics Nationaux au Sénégal et en Afrique, par une prompte réaction l’Association Abilympics France non seulement nous apporta son parrainage mais aussi mis à notre disposition toutes les informations utiles à la mise en œuvre efficiente de notre projet.
Fort de cet appui, l’ADA sollicita et obtint son adhésion à la Fédération internationale Abilympics basée à Tokyo.
Ainsi, l’Académie Diplomatique Africaine (ADA), était désormais en position d’organiser en mars 2022, pour la première fois au Sénégal et en Afrique, les « Nationaux Abilympics ».
L’objectif principal visé par les Abilympics Sénégal est de : renforcer la visibilité positive des personnes avec handicap en mettant en exergue leurs compétences professionnelles, de sensibiliser les employeurs à prendre en charge avec responsabilité et empathie la question du handicap, de favoriser la participation des personnes handicapées dans toutes les compétitions de métiers au Sénégal et à l’international et ce, dans un objectif constant d’inclusion et de cohésion sociale.
La réalité du handicap au Sénégal
Le choix du Sénégal, entre autres justifications, s’explique par le fait que c’est le pays qui avec la Namibie ont été distingués par l’Union africaine dans le cadre de la phase II du projet de l'architecture de l'Union Africaine sur le handicap (AUDA) pour la qualité de leur système de protection sociale et leur leadership qui a été reconnu. Conformément à la convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées signée en décembre 2006, l’Etat du Sénégal a fait des efforts remarquables pour assurer l’épanouissement socio-professionnel des personnes en situation de handicap.
Ces efforts visent tout d’abord à garantir à ces personnes une égalité des chances dans la l’éducation, la formation professionnelle et leur insertion dans le tissu économique national. Dans cet esprit, en mai 2010, l’Assemblée Nationale a adopté la « loi d’orientation sociale » 2010-15 du 6 juillet 2010 relative à la promotion et à la protection des droits des personnes en situation de handicap. Ladite loi comprend des dispositions inclusives adossées à des mécanismes de gestion du handicap et sert de cadre de référence aux politiques publiques nationales dans le domaine.
La « carte d'égalité des chances » est l'un des mécanismes phares de la loi d'orientation sociale. La carte est un système de protection sociale dont la détention facilite l'accès des personnes en situation de handicap à 7 services sociaux de base relatifs à la santé, la réadaptation, l'éducation, la formation, l'emploi, les transports et les finances.
L'immersion de la question du handicap dans une dynamique sociale nationale
Les Abilympics Nationaux du Sénégal auront pour objectif de favoriser l'organisation d'une manifestation inclusive favorisant l'immersion de la question du handicap dans une dynamique sociale nationale bénéficiant de la plus grande empathie des populations.
Les Abilympics Sénégal doivent, à cet égard, représenter un véritable creuset d’explosion des talents pour les personnes handicapées et être une vitrine pour les efforts consentis par l’Etat du Sénégal pour la promotion des droits des couches vulnérables. Cet événement devrait permettre de sensibiliser l’opinion publique sur les capacités de ces personnes handicapées et ce qu’ils peuvent apporter au développement du pays.
L’organisation des Abilympics, donne au Sénégal l’occasion de montrer, à la face du monde, les efforts qui ont été entrepris par le gouvernement et certaines collectivités locales pour favoriser l’inclusion des personnes en situation de handicap. Par ailleurs, de manière induite, cet événement peut être aussi une grande opportunité de lutter contre les préjugés qui persistent à l’égard des personnes en situation de handicap qui œuvrent héroïquement pour faire triompher leur dignité et recouvrer leur statut social.
Par conséquent, cet événement devrait être compris comme un prétexte pour mettre l'accent sur les problèmes multiformes que rencontrent les handicapés dans la diversité de leurs conditions et mettre en exergue les solutions envisageables.
C’est dans cet esprit que Abilympics Sénégal doit être le premier jalon dans la mobilisation pour l’amélioration des conditions difficiles parfois désastreuses des personnes souffrant de handicap au Sénégal et à travers le continent africain qui selon le rapport mondial de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de juin 2011 représentent 15 % de la population.
Afin d’atteindre cet objectif, nous demandons au président Macky Sall, prochain président en exercice l’UA de bien vouloir inscrire dans son calendrier la promotion et la défense des handicapés.
LAXISME AUTOUR DU FINANCEMENT DES PARTIS POLITIQUES
Absence de cadre juridique, refus de déposer les bilans financiers, volonté politique inexistante,,, Comment contrôler les financements des partis politiques et avoir plus de lisibilité sur l’origine de leurs ressources ?
«Enjeux démocratiques et sécuritaires es élections locales en2022 : La problématique du financement des partis politiques. » tel est le thème du panel virtuel organisé hier par l’organisation «Legs Afrique». A cette occasion, l’expert électoral Valdiodio Ndiaye s’est exprimé sans langue de bois sur le sujet. Il a ainsi dénoncé le laxisme autour du financement des partis politiques avant de proposer des pistes de solutions.
Comment contrôler les financements des partis politiques et avoir plus de lisibilité sur l’origine de leurs ressources ? Cette question revient souvent dans les débats publics. Mais elle est tout le temps esquivée aussi bien par les autorités publiques que les acteurs du jeu politique. A vrai dire, il y a flou total autour des financements.
A en croire l’expert électoral et membre du Collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce), Valdiodio Ndiaye, il est difficile de dire là où proviennent ces ressources. «La manne financière est tellement importante que d’aucuns considèrent les campagnes électorales comme une période de traite pendant laquelle il faut tirer le maximum de revenus chez les politiciens. Personne ne peut dire aujourd’hui exactement d’où ces candidats aux élections locales tirent leurs ressources pendant ces élections locales. Sous ce registre, c’est la loi de l’omerta», se désole t-il.
Selon Monsieur Ndiaye, la situation est préoccupante et requiert d’encadrer ce secteur pour ne pas tomber dans des dé- rives. «Il y a une urgence d’encadrer tout le processus électoral ainsi que ceux qui aspirent à nous gouverner», souligne-t-il. Pour lui, il y a le risque que les candidats soient financés par des vendeurs de drogue ou le terrorisme international. «Il y a aussi d’autres risques avec l’apparition du pé- trole et du gaz dans le pays. Sous ce rapport, il est important de travailler sur un encadrement très solide de ces questions et de mettre en place des dispositions de coercition vis-à-vis des hommes politiques afin de préserver l’intérêt supérieur de la nation», indique Valdiodio Ndiaye avant de préconiser un système de plafonnement du financement ou des audits avant tout remboursement de caution à la fin du processus électoral. «Ces questions devraient être traitées avec les partis politiques pour trouver des accords substantiels et les régler définitivement. La société civile doit s’impliquer davantage pour que tout cela se réalise», affirme Valdiodio Ndiaye.
PASTEF, UN EXEMPLE A SUIVRE
Par ailleurs, l’expert électoral a insisté sur l’absence d’un cadre juridique régissant le financement des partis politiques. A l’en croire, il y a une nécessité absolue de travailler sur le cadrage juridique du système de financement des partis politiques. «Pour des questions de sécurité nationale ou de préservation des acquis démocratiques, il faut veiller au financement des partis. Sinon, n’importe qui peut faire n’importe quoi», clame-t-il. Valdiodio Ndiaye estime dans la foulée que c’est le ministère de l’Intérieur qui a la charge administrative des formations politiques dans leur globalité. Normalement, informe-t-il, chaque année, celles-ci doivent déposer auprès de cette autorité un rapport financier explicite. Mais, se désole-t-il, si on applique les dispositions de cette loi, pratiquement tous les partis politiques sénégalais seraient dissouts. A l’en croire, même les grands partis comme l’Apr et le Pds ne seraient pas épargnés. «Il y a beaucoup de laisser-aller dans ce domaine. Il n’y a aucun suivi. Le bureau qui a en charge cette question au ministère de l’Intérieur ne fait malheureusement pas son travail», regrette-t-il. Dans ce lot de hors-la-loi, seul le Pastef se détache. En effet, Monsieur Ndiaye soutient que les Patriotes déposent chaque année, de façon systématique, leurs rapports financiers. «Pastef le fait très bien. Et les autres partis devraient s’en inspirer», préconise t-il. Si aujourd’hui Ousmane Sonko et Cie publient facilement leur rapport financier, dit-il, c’est parce qu’il fait souvent recours au principe de la souscription populaire. «Les partis de gauche l’avaient instauré il y a longtemps. Mais Ousmane Sonko et Cie ont su le moderniser en faisant surtout recours à internet», déclare-t-il.
UN CODE DES PARTIS POLITIQUES DANS LES TIROIRS
En outre, Valdiodio Ndiaye est revenu sur la pléthore de partis politiques, 318 environ. Il renseigne cependant que dans ce lot, on peut relever une centaine d’entités qui n’existent plus. Par conséquent, il appelle les autorités à procéder au toilettage des archives des formations politiques et à faire des réformes. Il rappelle également qu’un travail a été déjà fait dans ce domaine par la société civile en collaboration avec le ministère de l’Intérieur du temps d’Abdoulaye Daouda Diallo. «Il a été proposé un Code des partis politiques assez révolutionnaire qui permet d’assainir le milieu. Aujourd’hui, ce projet est toujours dans les tiroirs du ministère de l’Intérieur. Ce Code avait instauré le principe de cotisation, la nécessité d’avoir une adresse physique, le dépôt systématique du bilan financier, l’établissement d’une liste des militants, … Malheureusement, cela n’a pas été suivi. On a trop écrit sur ces questions. Il suffit juste de les adopter et de les appliquer. Malheureusement, Macky Sall a tout mis sous le coude», se désole Valdiodio Ndiaye. Poursuivant, il soutient que depuis 1998, des propositions les plus révolutionnaires, les unes que les autres, ont été avancées par rapport à l’amélioration de l’environnement politique au Sénégal. Il s’agit de travaux menés par le professeur El hadj Mbodj, ceux des Assises nationales et du dialogue politique. «Tout cela a été compilé et soumis à l’Etat», ajoute-t-il.
Finalement, il dit être convaincu que tout cela bloque à cause de l’absence d’une volonté politique. «J’ai l’impression que le pouvoir ne veut pas que le jeu soit ouvert et transparent. Il ne veut pas que la pratique des formations politiques soit mise à nu afin de donner à la population la possibilité de trancher», a-t-il conclu.
L’UNIVERSITE, TEMPLE DE TOUS LES MAUX
Violences physiques, séquestrations, violations des franchises…Le Sénégal est-il en train de revivre l’épisode de Mai 68 ?
Malgré la réforme de 2011 qui est venue réorganiser l’espace universitaire avec l’instauration du système LMD, et qui avait fini de donner un brin d’espoir tant chez les apprenants qu’au niveau du corps professoral, l’université sénégalaise peine à décoller. Entre violences physiques, verbales, séquestrations, intoxications alimentaires ou violations des franchises, les universités sénégalaises sont en passe de devenir de véritables nids de violences.
Le Sénégal est-il en train de revivre l’épisode de Mai 68 ? En tout cas, des mesures idoines doivent être prises pour résoudre de manière définitive la crise qui sévit au sein des universités sénégalaises. En effet, au lendemain du décès de Badara Ndiaye suite, selon ses camarades, à une intoxication alimentaire à l’université Alioune Diop de Bambey (Uadb), la violence s’est aussitôt répandue comme une traînée de poudre dans l’ensemble des universités du Sénégal. La mort du jeune Badara (étudiant en Licence 1 d’ingénierie juridique) a fait couler beaucoup d’encre et de salive chez les étudiants qui exigent l’ouverture d’une enquête judicaire afin de situer les responsabilités. Toutefois, l’administration de l’université Alioune Diop de Bambey nie toute idée faisant état d’une intoxication alimentaire. Selon le médecin-chef Dr Ahmadou Bamba Guèye, «le patient ne pré- sentait aucun signe d’intoxication alimentaire. Il a reçu un traitement sous réserve d’un retour de suivi dans les 48 heures. Malheureusement, l’étudiant a opté pour un retour à domicile à Kaolack». Une thèse qui a été confortée par le certificat de genre de mort délivré par le mé- decin légiste de l’hôpital Aristide le Dantec et qui renseigne que le patient est décédé des suites d’une maladie hépatique avec défaillance multi céréale. Cette situation a provoqué de violents affrontements entre étudiants et forces de l’ordre au sein de l’université Alioune Diop de Bambey qui ont occasionné plusieurs blessés, des arrestations ainsi que la séquestration de deux policiers.
SEQUESTRATION, VIOLATIONS DES FRANCHISES : LA NOUVELLE FORMULE
Pour manifester leur mécontentement et contraindre les autorités à payer les bourses, les étudiants ont trouvé une formule : celle de la séquestration. En 2010, à la suite de violents affrontements entre étudiants et forces de l’ordre, 20 parmi eux ont séquestré puis saccagé le bureau du recteur de l’université de Dakar, Abdou Salam Sall. D’ailleurs, ils seront traduits en justice plus tard et certains d’entre eux seront virés de l’espace universitaire tandis que d’autres ont été juste suspendus pour un moment. En mai 2014, des étudiants de l’université de Ziguinchor qui exigeaient le paiement intégral de leurs bourses ont séquestré un agent de la sécurité de proximité pendant plus d’une heure après avoir barré toutes les artères menant à l’université. Pour réclamer justice à la suite du décès de Badara Ndiaye, les étudiants de Bambey ont séquestré le 7 décembre dernier, un agent des GMI
VAGUE DE SOLIDARITE A L’UCAD, L’UGB ET L’USASZ
Venant en appui à leurs camarades de l’université AD de Bambey, les étudiants de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) se sont frottés aux forces de l’ordre dans la matinée du lundi. A l’origine, ces apprenants exigent la réhabilitation immédiate de l’Amicale au niveau de Bambey, une enquête plus approfondie sur la mort de Badara Ndiaye et l’achèvement des chantiers au sein des universités. A cela s’ajoutent la cessation totale de toutes activités pédagogiques et sociales au sein de l’Ucad, décrétée par l’amicale des étudiants de la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Ucad, ainsi que l’introduction d’une plateforme revendicative. Même Tempo à l’université Gaston Berger de Saint-Louis où la Coordination des étudiants de Saint-Louis a menacé de prendre part au combat qui, selon elle, doit être commun, au moment où « les autorités de l’Uadb ont fini de démontrer leur incompétence flagrante et leur insouciance à l’endroit des étudiants de ladite université ». A l’université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) les étudiants ont aussi exigé le retrait immédiat des Forces de l’ordre du sein du Campus de l’Uadb. Lesquelles forces auraient fait objet de séquestration hier. En outre, face à la recrudescence des cas de violences au sein des universités, des propositions de sortie de crise ne cessent d’être faites par les acteurs. Néanmoins, aucune solution à ce jour ne semble avoir été trouvée pour protéger l’espace universitaire d’éventuelles crises.
CLASSEMENT DE LA FONDATION MO IBRAHIM, LE SENEGAL DANS LE TOP 10 DES MEILLEURES PERFORMANCES ET 1ER DE L’UEMOA
Le gouvernement est sur la bonne voie quant à la relance de la croissance économique du moins, selon la Fondation Mo Ibrahim. Dans son dernier rapport qui n’est pas rendu public, l’organisation donne une bonne note au Sénégal.
Le Sénégal a été classé à la première place des pays de l’Uemoa et à la troisième place des pays de la Cedeao par le dernier rapport de la Fondation Mo Ibrahim. Commentant les notations de la Fondation, le Président Macky Sall s’est félicité en réunion de conseil des ministres des performances économiques enregistrées dans ce contexte de relance postcovid-19. Par ailleurs, il a annoncé la tenue d’une session spéciale du Comité d’Orientation stratégique du Pétrole et du Gaz (Cos-Petrogaz) élargie à l’opposition et à la société civile le 21 décembre.
Une source de motivation dans ce contexte de relance économique post-pandémie ! Le gouvernement est sur la bonne voie quant à la relance de la croissance économique du moins, selon la Fondation Mo Ibrahim. Dans son dernier rapport qui n’est pas rendu public, l’organisation donne une bonne note au Sénégal. C’est le chef de l’Etat qui en a fait la révélation en réunion de conseil des ministres. Ainsi, le Président Macky Sall s’est félicité que le dernier rapport de la Fondation Mo Ibrahim ait classé le Sénégal dans le Top 10 des meilleures performances avec la première place des pays de l’Uemoa et la troisième place des pays de la Cedeao.
Par ailleurs, le chef de l’Etat a évoqué en conseil des ministres la doctrine de gestion prévisionnelle des ressources issues de l’exploitation du pétrole et du gaz. A ce propos, le Président Sall a réitéré au Gouvernement toute l’importance qu’il accorde à l’exploitation optimale de ces ressources dont les recettes attendues doivent servir à accélérer l’ancrage d’une économie nationale inclusive et durable, au service des générations actuelles et futures. «Le président de la République indique que la finalisation rapide du projet de loi portant répartition des ressources issues de l’exploitation du pétrole et du gaz va concourir, de manière innovante et avant-gardiste, à la consolidation cohérente de la politique économique et financière du Sénégal», indique le porte-parole du gouvernement Oumar Guèye.
Dans cette perspective, le chef de l’Etat a informé le gouvernement de la tenue d’une session spéciale du Comité d’Orientation stratégique du Pétrole et du Gaz (Cos-Petrogaz) élargie aux représentants de l’opposition et de la société civile, le 21 décembre 2021. La rencontre qu’il présidera sera consacrée au projet de loi sur le Cos-Petrogaz avant son examen au conseil des ministres le 22 décembre 2021.
CONCLAVE DES ETABLISSEMENTS PRIVES D’ENSEIGNEMENT
Sur un autre registre, le chef de l’Etat a insisté hier en conseil des ministres sur le renforcement de la supervision et de l’encadrement de l’enseignement privé au Sénégal. A ce sujet, il a demandé aux ministres concernés (Finances et Budget, l’Éducation nationale, l’Enseignement Professionnel et l’Enseignement supérieur) de tenir, dans les meilleurs délais, une séance de travail avec les mandataires de la Fédération de l’Éducation et de la formation (FEF), mais aussi les associations de parents et d’apprenants (élèves et étudiants) afin d’apporter des solutions idoines aux difficultés signalées par les établissements privés.
LE SECTEUR DE LA SANTE DANS TOUS SES ETATS
Ag, préavis de grève le 2 janvier, marche nationale le 07, grève générale à partir du 04 février…
Réunis autour de la fédération des syndicats de la santé (F2s) Boolo Laaj Sunu yelleef), les organisations syndicales évoluant dans le domaine de la santé ont fait face à la presse hier pour mettre à nu tous les maux qui gangrènent leur secteur. Dénonçant une mauvaise politique sanitaire malgré un budget de plus de 200 milliards, ces syndicalistes annoncent des assemblées générales dans toutes les structures sanitaires du pays, suivies d’un dépôt de préavis de grève le 2 janvier 2022, d’une marche nationale le vendredi 07 janvier 2022, ainsi que d’une grève générale à partir du 04 février, si les négociations ne sont pas ouvertes dans les jours à venir.
Au moment où le pays vit sous la hantise d’une quatrième vague avec l’apparition du nouveau variant Omicron plus virulent que Delta, et l’abandon par la quasi-totalité des Sénégalais des mesures barrières, le secteur de la santé semble être dans une zone de turbulence sans commune mesure. En effet, au lendemain de la sortie des agents qui travaillent au niveau des centres de traitement des épidémies (CTE) pour réclamer leurs indemnités, c’est au tour de l’Intersyndicale Syntras, Sat/cl Santé, SycoasSanté, Sutracol-Santé, Sat-Santé, Sdt-3S, de tirer la sonnette d’alarme sur la situation chaotique du secteur de la santé. Formant un bloc autour de la Fédération des Syndicats de la Santé (F2s) Boolo Laaj Sunu Yelleef, ces acteurs comptent mettre mutualiser leurs forces pour poser les véritables problèmes du secteur de la santé et de l’action sociale. Mais aussi corriger, selon eux, les inégalités et la discrimination notées dans le traitement des agents de la santé, tout comme les autres agents de l’administration et autres démembrements de l’Etat.
De l’avis des camarades de Cheikh Seck, le secteur souffre d’un mal profond. « Chaque jour, nous déplorons des plaintes et complaintes des usagers pour le manque de qualité des services offerts dans nos structures sanitaires », fulmine la Conférence des secrétaires généraux. Au moment où, poursuivent-ils, chaque année, le budget de la santé connaît des hausses extraordinaires. Selon eux, ce sont des dizaines voire des centaines de milliards qui sont injectés dans le secteur de la santé. A cela s’ajoutent plus de 100 milliards mobilisés dans le cadre de la lutte contre la covid19. En plus du budget de fonctionnement approuvé et voté à l’Assemblée nationale dans la loi des finances 2021, qui faisait presque 200 milliards. Sans compter le budget de programme qui tourne autour de 800 milliards. Poussant Cheikh Seck et Cie à cogiter sur l’efficience de toute cette manne financière avec plus 1 000 milliards mobilisées en une seule année et pour un seul secteur. Sur la mauvaise politique sanitaire, l’intersyndicale dé- nonce la mauvaise utilisation des ressources qui, d’après elle, a fini de mettre à rude épreuve le fonctionnement de nos services socio-sanitaires. Citant l’exemple de l’hôpital Le Dantec, ces blouses blanches renseignent que le montant de la subvention de l’Etat pour l’ensemble des hôpitaux tourne autour de 20 milliards. La plus grande subvention allouée à un hôpital ne dépassant pas 2 milliards FCFA, au moment où certains ont des budgets qui atteignent les 8 milliards FCFA par an.
INSUFFISANCES DE LA CMU, ARRIERES DES AGENTS DES CTE, MALAISE SOCIAL : LES STRUCTURES SANITAIRES AU BORD DE L’IMPLOSION
Relevant les insuffisances des politiques de santé publique mis en place par le gouvernement, les syndicalistes restent persuadés que ce sont les politiques de gratuité des soins telle que la couverture maladie universelle (CMU) qui prend en charge les enfants de 0 à 5 ans, les césariennes, les imputations budgétaires etc. qui ont fini de mettre à genoux les structures sanitaires, à cause de créances non remboursées par l’Etat. Ils dénoncent par ailleurs l’achat de véhicules, le paiement des frais de mission et voyages, l’organisation de séminaires ou ateliers dont les synthèses en lieu et place du remboursement de ces dettes. Dénonçant le mauvais traitement salarial, ils révèlent que le personnel socio-sanitaire travaillant pour la grande majorité, les centres ou postes de santé, a connu une discrimination notoire dans la motivation COVID. « Certains de ces travailleurs ont des contrats qui ne respectent pas les dispositions de lois et règlement de ce pays. Il est donc impératif de payer intégralement l’argent lié aux fonds COVID-19 pour ces travailleurs, de même que ceux qui travaillent dans les CTE dont certains sont restés 6 voire 10 mois sans rémunération », tonnent les agents sanitaires. Ils précisent que dans le secteur de la sante, le favoritisme et la discrimination dans le traitement des agents a fini de créer un malaise et un sentiment de suspicion et de méfiance entre les mêmes acteurs du secteur ; ce même sentiment est ressenti dans le traitement vis-à-vis des autre agents de la fonction publique. Compte non tenu de la non-indexation de l’indemnité de risque, de l’inexistence d’indemnités de fonction, de responsabilité et surtout de l’indemnité de logement entre autres. Face à tous ces maux, la fédération des syndicats de la santé (F2s boolo laaj sunu yelleef) exige l’ouverture rapide et sérieuse des négociations autour des différents points contenus dans la plateforme revendicative. Lesquels points tournent autour du régime indemnitaire des systèmes de motivations, la situation des agents de santé communautaire, des prestataires et des contractuels au niveau des hôpitaux, le plan de carrière et le reclassement de certains agents au niveau de la fonction publique à la hiérarchie, le respect des accords et les conclusions des différentes négociations, les manquements résultant des conséquences du redéploiement du personnel lié à l’acte 3 de la décentralisation.
11 nouveaux cas de covid-19
Le ministère de la Santé et de l’Action Sociale a annoncé hier 11 nouvelles contaminations au coronavirus sur 1662 tests réalisés. Les nouveaux cas sont constitués d’un cas contact, d’un cas importé et de 09 cas issus de la transmission communautaire. Deux cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation, mais 06 cas sont déclarés guéris. Aucun cas de décès lié à la covid-19 n’est signalé. A ce jour, 74.105 cas ont été déclarés positifs dont 72.175 guéris, 1.886 décès, 43 sous traitement. Pour ce qui est de la campagne de vaccination, 704 personnes ont été vaccinées, portant le nombre de vaccinés à 1 341 497.
Le «Ceebu Jën» inscrit au patrimoine mondial de l’humanité !
Le «Ceebu Jën», art culinaire du Sénégal”, a été inscrit au patrimoine mondial immatériel de l’humanité par l’Unesco. Le dossier du Sénégal a été défendu hier par l’ambassadeur délégué permanent du Sénégal auprès de l’Unesco (DPSU), Souleymane Jules Diop. Selon le service communication de la DPSU, le dossier du Sénégal a été adopté à l’unanimité et sans débat en raison de la qualité du dossier, là où beaucoup d’autres ont été recalés. L’inscription du «Ceebu Jën» ouvre de grandes perspectives pour l’exportation de l’identité du Sénégal. L’économie touristique pourra aussi profiter de ce nouveau label, indique la même source.
Les Sénégalais jugent le Cudis
Le Cadre Unitaire de l’Islam au Sénégal (Cudis) qui se bat pour l’apaisement du landerneau politique avait fait l’objet d’un lynchage médiatique récemment. Certains avaient dénié au Comité dirigé par Cheikh Ameth Tidiane Sy toute crédibilité. Pourtant, selon une étude de Timbuktu Institute, cette structure de médiation qui a joué un rôle déterminant dans la pacification de l’espace politique sénégalais notamment lors des évènements de mars 2021, est créditée d’un niveau de confiance assez élevé chez les Sénégalais. Les sondages révèlent que 37% attribuent la note très bien au Cudis, 34% le notent Bien, 20% assez bien et 9% sont sans avis.
Pr Daouda Ndiaye à l’Académie nationale de pharmacie française
Le Professeur Daouda Ndiaye est primé par l’académie nationale de pharmacie française. L’enseignant à la faculté de médecine de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) a reçu hier la mé- daille du prix francophone de la pharmacie à Paris. Une cérémonie solennelle s’est tenue dans la prestigieuse salle des actes de l’Académie classée monument historique mondial. Pr Ndiaye a dédié cette distinction à ses dé- funts parents et à l’école sénégalaise et celle africaine.
Usage collectif de chanvre indien
M. Diallo et Ab. Aziz. D. ont été surpris en train de griller tranquillement leurs joints de chanvre indien. Quant à M. O. Ba, lui, les limiers ont trouvé par devers lui un joint de chanvre indien. Ils sont tous interpellés par les hommes du commissaire Abdou Sarr de Grand-Yoff, en opération de sécurisation dans la nuit du 11 au 12 décembre dernier. Les deux premiers cités ont été arretés à la cité millionnaire en train de fumer l’herbe qui tue. Ils sont déférés au parquet pour usage collectif de chanvre indien.
Bara Gaye perd un proche collaborateur
Le maire libéral de la Commune de Yeumbeul-Sud et candidat de la coalition Yewwi Askan Wi a du pain sur la planche. Car, il continue d’enregistrer des défections dans ses rangs. L’un de ses plus proches collaborateurs, par ailleurs premier adjoint au maire, Pape Ndiaye, lui a tourné le dos. Nos sources renseignent que le fils d’un des pionniers du Pds dans la zone, le défunt Thierno Ndiaye, a décidé de soutenir le ministre Amadou Hott candidat de Benno Bokk Yaakaar aux prochaines locales.
Pikine se mobilise contre les changements climatiques
Face aux changements climatiques qui ont des impacts négatifs sur l’écosystème et l’économie, les Pikinois ont décidé de mutualiser leurs forces à travers le projet d’appui à la convention citoyenne des maires en Afrique subsaharienne (Pacmass) pour lutter contre le phénomène. A ce propos, la ville de Pikine, à travers son plan d’actions pour l’accès à une énergie durable et le changement climatique (Paaedc), a organisé un atelier participatif pour renforcer les capacités des acteurs intervenant dans le projet afin de dégager des stratégies communautaires d’interventions pour mieux gérer les conséquences liées aux changements climatiques. D’ailleurs, les acteurs qui ont émis un certain nombre de recommandations, notamment l’appropriation et la sensibilisation communautaire, souhaitent l’accompagnement des collectivités territoriales et des partenaires au développement et de l’Etat pour la matérialisation de leurs programmes.
SOS Consommateurs apporte son soutien à l’Artp
Dans son bras de fer avec la Sonatel, l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des postes (Artp) peut compter sur le soutien de SOS Consommateurs qui taillade en pièces le syndicat des travailleurs de la société de téléphonie. Dans un communiqué, le président de Sos Consommateur, Me Massokhna Kane indique que «le syndicat qu’on n’entend jamais et ne voit nulle part, tel un mercenaire faisant fi de toute la patience, les mises en demeure et la procédure observées par l’Artp depuis plus d’un an, n’a rien trouvé de mieux que de ruer dans les brancards contre le régulateur sans aucun argument». Pour Me Kane, c’est une attitude irrespectueuse envers l’Artp et des textes qui règlementent ce secteur stratégique et envers les consommateurs qui sont pressés comme des citrons, au quotidien. «Aucune niche et aucun franc ne sont épargnés par la Sonatel pour se faire de l’argent sur le dos du consommateur et cela explique les bénéfices usuraires de plus de 200 milliards FCFA faits chaque année dans un service public même concédé et dont la moitié va à l’étranger», déclare le président Sos Consommateur. La Sonatel qui est un récidiviste, accuse-t-il, a raison de se réfugier derrière ses employés, car elle n’ose pas protester au grand jour lorsqu’on sait que sa licence qui devait être renouvelée pour 05 ans l’a été illégalement pour 17 ans au détriment des Sénégalais et de l’Etat complice. Ainsi, SOS Consommateurs demande à l’Etat de trouver un mécanisme de reversement du montant de ces amendes aux abonnés, véritables propriétaires de ces sommes.
Respect des droits de l’homme
Le renforcement des droits de l’homme a été le premier sujet abordé hier en conseil des ministres. https://go.onelink.me/107 872968?pid=InProduct&c=Global_Internal_YGrowth_AndroidEmailSig__AndroidUsers&af_wl=y m&af_sub1=Internal&af_sub2=G lobal_YGrowth&af_sub3=Email Signature Prenant prétexte de la Journée internationale des Droits de l’Homme célébrée le 10 décembre 2021, le chef de l’Etat a rappelé au gouvernement la priorité fondamentale qu’il attache au respect des droits humains, à travers la mise en œuvre des politiques publiques ; politiques dont les marqueurs essentiels sont l’équité, l’égalité des chances, l’inclusion sociale et le bien-être des populations. Ainsi, il invite le Gouvernement à poursuivre dans l’ensemble des secteurs, les efforts de valorisation du capital humain national, dans le respect de l’Etat de droit, des principes et valeurs de la République, ainsi que du rayonnement démocratique historique. Dans ce sens, le gouvernement est invité à renforcer l’encadrement, l’accompagnement, la collaboration et le suivi des structures et organisations évoluant dans les domaines des droits de l’homme. Aussi, souhaite-t-il le renforcement des missions, actions et moyens d’intervention du Comité Sénégalais des Droits de l’Homme, structure de propositions, d’orientation et de coordination des actions visant la promotion des droits humains.
Amélioration de la couverture téléphonique
Ne quittons pas le conseil des ministres sans évoquer la qualité de la couverture téléphonique qui oppose le régulateur et les opérateurs de téléphonie. A cet effet, le Président Macky Sall a insisté sur la nécessité d’une amélioration de la couverture téléphonique du territoire et de la qualité de service des opérateurs de téléphonie. Sur ce point, le chef de l’Etat demande au ministre de l’Économie numérique et des Télécommunications de prendre les mesures d’urgence nécessaires à l’amélioration significative de la couverture optimale du territoire national en réseaux de téléphonie mobile.
Le DG du PAD rencontre les populations de Popenguine-Ndayane et Yène
Le Directeur Général du Port autonome de Dakar Aboubacar Sédikh Bèye, en compagnie de quelques-uns de ses directeurs sectoriels, a présenté hier le projet du port de Ndayane aux populations de Popenguine-Ndayane et de Yène, et a recueilli leurs avis. D’emblée le maire de Popenguine a manifesté tout le soutien que la population et lui-même comptent apporter à ce projet qui, selon lui, va sans doute transformer positivement leur zone. Avant de laisser le micro à Meissa Mbaye, coordonnateur dudit projet, pour une présentation du projet du Port multifonctionnel de Ndayane. Ce dernier relèvera que face aux contraintes d’ordre foncier et à la congestion du port de Dakar adossé à la ville, le choix du site de Ndayane se justifie par un environnement propice à la construction d’un nouveau port multifonctionnel de 4e génération. A l’en croire, dans le cadre dudit projet, il est prévu la construction d’infrastructures communautaires de base, d’un centre de formation aux métiers portuaires et à la logistique ; d’un investissement communautaire avec un quai de débarquement pour la pêche artisanale ; le financement d’activités génératrices de revenus, la création de milliers d’emplois etc. Quant aux populations, elles se sont félicitées de cette démarche de partage, avant de faire quelques suggestions constructives et marqué leur totale et entière adhésion à ce projet. Le Directeur Général du Port Autonome de Dakar a profité de la tribune pour informer de la pose de la première pierre devant consacrer le démarrage des travaux de construction du port de Ndayane, pour le 06 janvier 2022.