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17 juin 2025
CE MAL QUI GREVE LE BUDGET DE L'ÉTAT
L’ancien ministre, expert en organisation et méthodes, Abdoul Aziz Tall analyse l’origine de l'anarchie récemment évoquée par le président Macky Sall à propos de l'administration publique - ENTRETIEN
Ancien Directeur général du Bureau organisation et méthode (Bom), ancien secrétaire permanent de la Commission de rationalisation des structures et des emplois publics (Corasep) et de la Cellule de contrôle des effectifs et de la masse salariale (Ccems), l’ancien ministre Abdoul Aziz Tall analyse l’origine du mal des recrutements anarchiques évoqués par le chef de l’Etat.
A l’occasion de l’annonce de la certification Iso 9001 version 2015 décernée à la Direction des moyens généraux de la présidence de la République, le chef de l’Etat a déploré les recrutements anarchiques et la multiplication des structures dans les secteurs public et parapublic. Etes-vous surpris par ce constat fait par le chef de l’Etat ?
Très peu ! Je m’étonne plutôt que cette alerte soit déclenchée aussi tardivement, si l’on sait que tout le dispositif qui permettait en amont, de juguler l’augmentation des effectifs et incidemment celle de la masse salariale, a été soit rompu, soit supprimé, laissant ainsi ouvert un large boulevard à des recrutements anarchiques pour reprendre les propos du président de la République. Dans ce cadre, il convient de rappeler que nos partenaires techniques et financiers sont très regardants sur cette rubrique qui tient lieu, entre autres, d’indicateur de la bonne tenue des finances publiques.
Selon vous, comment expliquer cette situation alarmante ?
Jusqu’en 2000, l’Etat avait mis en place un dispositif rodé permettant de surveiller étroitement l’évolution de la masse salariale et des effectifs de notre administration, aussi bien au niveau du secteur public que parapublic.
En quoi consistait ce dispositif ?
Avant d’évoquer cette question du dispositif, il y a lieu de définir deux postulats qui permettent de mieux comprendre l’intérêt et l’importance des enjeux. Premièrement, les dépenses de l’Etat les plus consistantes et les plus contraignantes ont toujours été liées à la masse salariale. En effet, si l’on peut négocier le paiement de la dette publique, retarder les échéances de paiement de la dette intérieure et autres règlements dus par l’Etat, selon les contraintes financières du moment, par contre il est impensable que les salariés ne soient pas payés à la fin de chaque mois et à date échue. Quant au second postulat, il réside dans la compréhension de la corrélation entre la création des structures au sein de l’administration et l’augmentation de la masse salariale du secteur public.
Avez-vous idée du nombre de fonctionnaires et d’agents de l’Etat en 2000 et la masse salariale ?
En 2000, le nombre de fonctionnaires tournait autour de 65 000 pour une masse salariale de 173 milliards FCfa. Mais, c’est à partir de 2002-2005 que la digue a cédé.
Comment ?
C’est durant cette période qu’on a assisté à une création tous azimuts d’agences. D’ailleurs, je me rappelle avoir alerté, à l’époque, pour faire remarquer qu’on était en train de mettre en place une administration parallèle à celle qui était là. Il faut souligner aussi que cela avait des incidences énormes sur les dépenses car les salaires dans ces agences étaient très élevés.
En quoi la prolifération des structures peut-elle influer sur les charges salariales ?
La création et l’aménagement des structures génèrent des ramifications multiples, en termes de moyens nécessaires, pour assurer un fonctionnement normal des services. En particulier les incidences budgétaires directes qu’elles impliquent, à savoir, la création de postes, indemnités, charges sociales ; le renforcement des activités de soutien… Donc, dans chaque ministère créé, l’organigramme constitue la description physique des ressources humaines, alors que le budget en est la description financière. D’où l’importance et la nécessité d’harmoniser et de faire correspondre cette relation biunivoque entre les deux outils. Par le passé, la volonté de l’Etat de lutter contre toute forme d’abus en matière de recrutement, de création et de développement de structures, et de traitement arbitraire de ses agents, s’était traduite par la mise en place d’un certain nombre d’organes qui avaient, entre autres missions, d’assurer la police de l’organisation administrative et de veiller à l’application des règles qui régissent le personnel des secteurs public et parapublic.
Pouvez-vous revenir sur le dispositif mis en place et surtout sa contribution à réguler les recrutements et freiner l’accroissement de la masse salariale ?
Le dispositif était composé de deux organes, dont les attributions méritent d’être rappelées. Il s’agit d’abord de la Commission de rationalisation des structures et des emplois publics (Corasep) qui était spécialement chargée de participer au développement des travaux relatifs à la réalisation et à l’utilisation des organigrammes. La Corasep était devenue un interlocuteur privilégié des pouvoirs publics dans les domaines d’adaptation des personnels aux structures et aux activités. Elle avait recommandé que tout projet de décret créant ou développant une structure soit accompagné d’une évaluation aussi rigoureuse que possible des coûts occasionnés par la mise en application de ces nouvelles structures et d’une présentation quantifiée des réalisations nouvelles attendues. Elle effectuait chaque année un examen systématique des organigrammes des ministères. Son visa était requis sur le document qui doit être présenté lors des conférences budgétaires. A côté de la Corasep, il y avait la Cellule de contrôle des effectifs et de la masse salariale (Ccems). Elle avait pour mission d’assurer le contrôle des effectifs et de la masse salariale du secteur public et parapublic. Placée sous l’autorité directe du Secrétaire général de la présidence de la République, elle comprenait, entre autres, les représentants des ministères chargés de l’Economie et des Finances, de même ceux de la Fonction publique et du travail. Sa tâche principale était d’effectuer le recensement précis des effectifs et le contrôle de la masse salariale. Figurait également dans sa mission, l’établissement des projections des effectifs et de la masse salariale fondées sur les politiques existantes, tenant compte des entrées et des sorties du personnel, des glissements catégoriels et des incidences sur la masse salariale des changements des conditions de rémunération. L’application des politiques de la cellule de contrôle des effectifs et de la masse salariale avait permis, entre autres, la limitation du taux de croissance annuelle des effectifs, le contrôle des entrées dans la Fonction Publique par le biais des écoles nationales de formation, le contrôle du recrutement des non fonctionnaires, la remise à jour du fichier du personnel de l’Etat, la limitation de la masse salariale par le contrôle de toute mesure administrative à incidence financière. Enfin, il y avait le Bureau organisation et méthodes (Bom), qui faisait également partie du dispositif institutionnel. Il assurait le secrétariat permanent de ces deux organismes, en plus de ses attributions propres, de Bureau d’études au service du président de la République. Les ruptures et le peu d’intérêt manifestés par rapport aux politiques de rationalisation, à partir de 2000, ont fini par fragiliser, voire dépouiller ces deux structures de leurs prérogatives. Tous les verrous qui permettaient de réguler les effectifs et la masse salariale ont tout simplement sauté ou été ignorés par rapport à l’exécution de leur mission originale.
Quelle solution, selon vous, devrait-on appliquer pour juguler cette anarchie constatée par le chef de l’Etat lui-même ?
Il y a nécessité de revenir à l’orthodoxie. Une administration, qu'elle soit publique ou privée, se doit d'obéir à l’application de normes de rationalité, si elle aspire à devenir performante. Ce n’est pas par hasard que l’on utilise le concept de sciences administratives qui trouve son fondement sur des préoccupations d'efficience et d'efficacité. L'efficience se rapportant à l'économie dans l'utilisation rationnelle des ressources, alors que l'efficacité s'apprécie au degré de réalisation des objectifs. C'est « le ratio de transformation des attentes en atteintes » pour emprunter la formule de Peter Drucker. L’exigence de rationalité dans une organisation doit obéir également à la possibilité de mesurer le niveau d'activités de chacune de ses composantes, avant de dégager les moyens nécessaires à la réalisation des objectifs qui lui sont assignés, à savoir des moyens humains, matériels et financiers. Il y a donc des ratios sur lesquels le décideur doit veiller scrupuleusement, afin d’éviter tout déséquilibre préjudiciable à la qualité du fonctionnement de son organisation. Une autre exigence de rationalité est de tenir compte de l'adéquation du profil des agents par rapport aux postes qu'ils occupent : c'est le volet humain, communément appelé Gestion des Ressources Humaines. L'absence ou le non-respect de toutes ces bases de rationalité conduisent forcément à une gestion plus ou moins informelle. Le constat amer fait par le président de la République sur la prolifération des structures avec ses conséquences inévitables sur le gonflement de la masse salariale, découle du non-respect de ces normes sur le fonctionnement actuel de l’administration sénégalaise.
50 JOURNALISTES SÉNÉGALAIS ACCRÉDITÉS POUR LA COUVERTURE DE LA CAN
Les préparatifs pour la Coupe d’Afrique des Nations (Can) battent leur plein. Et pour couvrir cet évènement, la presse sénégalaise ne compte pas lésiner sur les moyens.
A moins d’un mois du démarrage de la Coupe d’Afrique des nations (Can), l’Association nationale de la presse sportive (Anps) a tenu une conférence de presse hier, jeudi 16 décembre 2020, à la maison de la presse Babacar Touré. Lors de cette cérémonie, le président de l’Anps, Abdoulaye Thiam, est revenu sur sa visite au Cameroun avant de révéler le nombre de journalistes accrédités pour l'heure à la Can.
Les préparatifs pour la Coupe d’Afrique des Nations (Can) battent leur plein. Et pour couvrir cet évènement, la presse sénégalaise ne compte pas lésiner sur les moyens. En conférence de presse hier à la Maison de la Presse, le président de Anps, Abdoulaye Thiam, a informé de la forte demande d’accréditations des journalistes sénégalais pour assister à cette compétition. «La presse sénégalaise a envoyé 150 demandes d'accréditations à la CAF. Mais pour l’heure, seules 50 sont acceptées par la CAF. C'est une décision de la CAF qui est la seule habilitée à accorder ou rejeter des demandes d'accréditations», a expliqué Abdoulaye Thiam.
Lors de sa visite de prospection à Bafoussam (ville camerounaise où le Sénégal dispute ses matches de poule), le président de l’Anps est parvenu à trouver un accord avec un hôtel pour hé- berger les journalistes sénégalais. «Bafoussam est la troisième ville camerounaise après Yaoundé et Douala.
Dans cette ville, nous avons réservé un hôtel de 40 chambres pour la presse sénégalaise, mais chaque organe prendra en charge ses envoyés spéciaux», a-t-il ajouté. Après sa mission effectuée à Bafoussam où se dérouleront les matchs de poule du groupe B dans lequel logent les Lions, le président s’est prononcé sur les moyens de transports qui existent pour rallier cette ville. «Bafoussam n’est pas aussi développée que Douala et Yaoundé. Pour y arriver, il y a des vols domestiques où la durée des vols Yaoundé-Bafoussam ou Douala-Bafoussam sera au moins de 30 minutes», précise-t-il.
A noter qu'à partir des quarts de finale, la délégation sénégalaise se déplacera à Douala avant de rallier Yaoundé
APRES SES 100 JOURS A LA TETE DE LA CONFEJES, LOUISETTE RENEE THOBI DECLINE SES AMBITIONS ET SON PROGRAMME
Donner une nouvelle orientation au Programme de Promotion de l’Entrepreneuriat des Jeunes (Ppej), réorienter les Appuis Promotion Elite Jeune (Apej), mettre en œuvre le projet de la double carrière sportive et promouvoir la recherche scientifique
Après avoir bouclé ses 100 jours à la tête de la Conférence des ministres de la Jeunesse et des sports de la francophonie (Confejes), la secrétaire générale Louisette Renée THOBI a décliné ses ambitions qui lui permettront de relever les défis au sein de cette institution intergouvernementale
Donner une nouvelle orientation au Programme de Promotion de l’Entrepreneuriat des Jeunes (Ppej), réorienter les Appuis Promotion Elite Jeune (Apej), mettre en œuvre le projet de la double carrière sportive et promouvoir la recherche scientifique sont les principaux objectifs de la secrétaire générale Louisette Renee Thobi.
Après avoir bouclé ses 100 jours à la tête de cette institution intergouvernementale, elle a tenu une conférence de presse pour décliner sa feuille de route malgré les faibles moyens financiers de cette organisation. «En 100 jours, j’ai redonné confiance et réussi à mobiliser mon équipe, à la motiver pour qu’elle m’accompagne à atteindre mes objectifs en quatre ans. Ces objectifs sont basés sur trois pôles à savoir le management de l’humain, l’utilisation de la double culture francophone et anglophone et l’atteinte des résultats», a déclaré la Camerounaise Mme Thobi.
Pour trouver des ressources, il lui a fallu convaincre les partenaires de l’institution. «J’ai réussi à rassurer les partenaires et à rencontrer les Etats et gouvernements membres de l’organisation. Je souhaite amener la Confejes à un très haut niveau», déclare-t-elle. Créée en 1969, la Conférence des ministres de la Jeunesse et des Sports de la francophonie (Confejes) ambitionne d’être au même niveau que les organisations non gouvernementales. «La Confejes a parcouru un grand chemin depuis 50 ans. Elle a accompagné les gouvernements. Aujourd’hui, elle veut être au même niveau que les autres organisations non gouvernementales. Mais pour y arriver, cela dépend d’un certain nombre d’acquis», a-t-il ajouté.
Ainsi pour atteindre ses objectifs, la secrétaire générale compte mettre sa politique sur la jeunesse comme cible principale. «On va essayer, du mieux que nous pouvons, avec nos moyens et le soutien des partenaires, de nous approprier toutes ces nouvelles technologies qui s'offrent à nous en vue d’une efficacité parfaite de toute la mise en œuvre des activités que nous souhaitons proposer à nos Etats et gouvernement membres», dit-elle. Par ailleurs, la secrétaire générale de la Confejes souhaite accompagner les filles dans la pratique du sport. «On a eu des recommandations sur ce que nous sommes en train de mettre œuvre sur la conférence interministérielle de l’éducation. Dans le même esprit, nous avons deux nouveaux projets. Et j’espère qu’ils vont bénéficier de financement considérable pour le mettre en place avec les filles. Avec Fiba Afrique, nous souhaitons, dans une quinzaine d'États membres, accompagner le basket-ball féminin, mais également au niveau du judo et de la lutte», conclut la Camerounaise.
«IL N’Y A PAS MIEUX QUE LES CHEFS RELIGIEUX POUR DECONSTRUIRE LE DISCOURS DE HAINE QUI FAIT DE LA RELIGION UN FACTEUR DE VIOLENCE»
Telle est la conviction du représentant spécial du secrétaire général des nations unies pour l’Afrique de l’ouest et le sahel, Mahamat Saleh Annadif
Pour réussir à consolider la paix en Afrique de l’ouest et dans le sahel, l’implication des chefs religieux s’avère nécessaire voire primordiale. Telle est la conviction du représentant spécial du secrétaire général des nations unies pour l’Afrique de l’ouest et le sahel, Mahamat Saleh Annadif qui, lors du séminaire régional sur «la contribution des acteurs religieux à la consolidation de la paix, la prévention et la résolution des conflits en Afrique de l’ouest et au sahel», a invité les chefs religieux à dé- construire le discours de haine qui fait de la religion un facteur de violence.
Promouvoir le dialogue inclusif entre tous les acteurs en tenant compte des réalités et contraintes des pays de la région, c’est l’objectif du séminaire initié par le Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (Unowas). Lancé hier par Mahamat Saleh Annadif (représentant spécial du secrétaire général de l’Unowas), cet atelier va réunir pendant deux jours tous les acteurs, chefs coutumiers et chefs religieux sur la thématique de la «Contribution des acteurs religieux et traditionnels à la consolidation de la paix, la prévention et la résolution des conflits en Afrique de l’Ouest et au Sahel».
Selon Mahamat Saleh Annadif, cette rencontre permettra de créer un cadre pour promouvoir l’implication des leaders religieux et traditionnels dans les efforts de consolidation de la paix. «Il y a des crises au niveau du Sahel qui tendent de plus en plus vers les pays côtiers et qui représentent aujourd’hui l’un des plus grands défis au niveau de la sous-région», a indiqué le représentant du secrétaire général de l’Unowas.
Convaincu que le monde entier est à la recherche de solutions, il révèle que les populations concernées n’ont pas été suffisamment écoutées dans cette recherche de sortie de crise. Ainsi, il estime que les religieux et les chefs coutumiers sont la couche la plus en contact avec la population. Dès lors, il juge important de les écouter et de voir quelle est leur compréhension du problème et ce qu’ils peuvent suggérer comme réponse ou solution qui pourra entrer dans une contribution globale. «A l’issue de cette rencontre de deux jours, un réseau d’échanges et de partage d’expériences entre acteurs religieux, de la société civile et décideurs sera lancé autour d’une plateforme régionale. Et nous allons discuter avec les décideurs de la sous-région pour voir comment relayer ce message et le porter au niveau décisionnel pour que leur contribution puisse être prise en compte dans la recherche de solutions», affirme-t-il.
Selon lui, l’implication des religieux dans le processus de paix est très importante. D’autant que le message du religieux est de clarifier un certain nombre d’assertions tel que le djihadisme. Relevant une instrumentalisation de la religion, monsieur Annadif pense qu’il n’y a pas mieux placés que les chefs religieux pour déconstruire ce discours de haine qui fait de la religion un facteur de violence. L’autre cible de cette réflexion, ajoute t-il, demeure les jeunes qui souvent sont des victimes mais aussi des acteurs, du fait du chômage et d’un manque de repères. «Ces jeunes sont souvent instrumentalisés et recueillis par les terroristes», dit-il. Dès lors, il propose de les écouter, de les sensibiliser et de les aider à sortir de ces terreaux dans lesquels ils sont enfermés parce qu’ils sont de vrais otages. «Nous serons l’intermédiaire entre les autorités étatiques et ces légitimités traditionnelles et religieuses. Car il est de notre responsabilité de relayer et d’amplifier ce message.» Par ailleurs, il considère que le dialogue entre les générations, de même que l’approche prospective sur l’avenir de la jeunesse de la région face aux incertitudes liées à l’insécurité et aux nombreux défis socioéconomiques et politiques, est essentiel.
BAKARY SAMB : «NOS ATTENTES, C’EST D’ECOUTER CES LEADERS TRADITIONNELS ET RELIGIEUX… POUR QUE LA PAIX REVIENNE»
Facilitateur de cette rencontre, le directeur de Timbuktu Institute se félicite de cette rencontre qui, selon lui, est une grande première. En effet, précise Bakary Samb, cet atelier sera l’occasion d’amorcer une réflexion dont les résultats édifieront sur la suite à donner. «Les religieux ont tout le temps été impliqués dans le dialogue national inclusif, mais il urge de réfléchir au niveau régional pour voir la spécificité de tous les pays afin de voir, aussi bien dans les pays côtiers que les pays sous menace, une stratégie de sortie de crise. Nos attentes, c’est d’écouter ces leaders traditionnels et religieux, écouter leurs avis pour inclure leurs observations et leurs suggestions dans les stratégies à élaborer pour que la paix revienne et que la stratégie soit de mise dans les régions du Sahel. Pour y parvenir, nous avons invité d’éminents chercheurs et des acteurs venant de toute la sous-région, aussi bien traditionnels que religieux», déclare Bakary Samb.
PROPOSITION DE LOI CRIMINALISANT L’HOMOSEXUALITÉ
Le président Macky Sall s’est voulu clair sur la question de l’homosexualité. Il dit n’envisager aucunement la légaliser sous son magistère
Cinq députés de l’opposition ont déposé, le 14 décembre dernier, sur la table de l’Assemblée nationale une proposition de loi criminalisant l’homosexualité, la bisexualité et transsexualité, la nécrophilie et la zoophilie. Ils estiment que le phénomène de la déviation sexuelle prend des proportions inquiétantes et dangereuses que seule une résistance ferme, sous la protection de la loi, peut permettre d’arrêter.
Le Président Macky Sall s’est voulu clair sur la question de l’homosexualité. Il dit n’envisager aucunement la légaliser sous son magistère. Mais cette position ne semble pas rassurer Mamadou Lamine Diallo, Cheikh Bamba Dièye, Aliou Souaré, Moustapha Guirassy et Aïssata Sabara. Ces députés de l’opposition ont déposé une proposition de loi modifiant l’article 319 de la loi n° 65-60 du 21 juillet 1965 portant Code pénal, et criminalisant l’homosexualité, la bisexualité et transsexualité, la nécrophilie et la zoophilie. Une décision qui fera date et qui met l’actuel régime devant ses responsabilités. Ils ont déposé le projet de texte sur la table du Président Moustapha Niasse le 14 décembre dernier. «Cette proposition a la prétention de faire l’écho des légitimes inquiétudes de l’écrasante majorité des croyants de ce pays, et de nombreuses autorités religieuses du Sénégal », lit-on dans la note signée par les cinq députés. A les en croire, il urge de renforcer la répression des actes contre nature pour protéger la nation sénégalaise. Au demeurant, soulignent-ils, la population rejette déjà ce qu’elle considère comme des contre-valeurs et peut avoir tendance à se faire justice elle-même, ce qui ne manquera pas de troubler gravement l’ordre public voir menacer la cohésion sociale. «Cette proposition de loi a pour vocation de renforcer les sanctions pénales attachées aux récriminations déjà pré- sentes, dans les dispositions de l’article 319, alinéas 3, de notre Code Pénal, afin de contribuer à apaiser le climat social », ont-ils écrit dans le document dont «L’AS » détient une copie.
«LA LEGISLATION EN VIGUEUR NE RECONNAIT PAS L’HOMOSEXUALITE COMME UN DELIT… ET IL FAUT LA CORRIGER»
Dans l’exposé des motifs, il est indiqué que la Constitution conçoit la nation sénégalaise comme l’expression de la volonté de la population de vivre ensemble et de rester sous la conduite des mêmes lois. Et que cet esprit s’accommode au respect des règles de convenance et de vie qui sont fortement influencées par l’identité de notre propre histoire et les valeurs de notre culture. Les députés soutiennent dans la foulée que le phénomène de l’orientation sexuelle au sens large heurte la morale et les croyances, frise l’indécence, sape la cohésion sociale et détruit les fondamentaux du pays. Pour eux, elle prend des proportions inquiétantes et dangereuses, utilise les moyens de propagande les plus subtiles et les plus efficaces, que seule une résistance ferme sous la protection de la loi peut permettre d’arrêter. «Le phénomène de l’orientation sexuelle se manifeste sous le sigle LGBT+. A côté du LGBT+, les pratiques de la nécrophilie et de la zoophilie sont tout aussi repoussantes et contraires à nos valeurs fondamentaux », se désolent-ils dans l’exposé des motifs. Poursuivant, ils relèvent que toutes ces pratiques découlant de cette nébuleuse LGBT+ montrent encore le niveau de perversion des mœurs et de déviance sexuelle des personnes dans la seule satisfaction des caprices immoraux, des mondanités et des voluptés. Paradoxalement, soulignent toujours les députés, la législation en vigueur ne reconnaît pas l’homosexualité comme un délit.
Selon eux, elle réprime simplement les actes impudiques ou contre nature commis par des personnes du même sexe. «Le texte de loi dans son contenu présente des limites objectives et reste très évasif. II y a même un décalage entre l’obligation constitutionnelle faite à l’Etat de protéger les mœurs et l’absence de dispositions prévoyant des sanctions contre les auteurs de ces actes ignobles et incompatibles avec la survie de l’humanité », lit-on dans la note. Et concernant la présente proposition de loi, renseignent-ils, il vient ainsi combler toutes les insuffisances notées dans la loi précitée. «Elle réprime sévèrement l’homosexualité, la bisexualité, la transsexualité, la nécrophilie et la zoophilie avec des peines à la hauteur de la gravité des actes impudiques ou contre-nature commis par des personnes du même sexe », ajoutent-ils. Non sans préciser en définitive qu’elle va corriger les manquements relevés dans la loi susvisée et instaurer le délit d’homosexualité, de bisexualité, de transsexualité, de nécrophilie et de zoophilie.
DES PROCHES DE DAME DIOP RECLAMENT 10 MILLIONS CONTRE LA SIGNATURE DU MINISTRE
Une affaire de corruption éclabousse le ministère de l’emploi et de la formation professionnelle
Le démarrage du projet de construction et d’équipement des Lycées professionnels en Agriculture et en Agroalimentaire (LPAA) n’attend que la signature du ministre de l’emploi, de la formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion. Mais le promoteur devra encore garder son mal en patience. Car, selon lui, des proches de Dame Diop lui réclament 10 millions FCFA contre la signature de leur patron.
Il faut le constater pour le regretter : investir au Sénégal, surtout pour les investisseurs locaux relève d’un véritable parcours du combattant à cause du comportement de certaines autorités étatiques dont les intérêts personnels semblent primer sur ceux de la nation.
Pour preuve, le promoteur, qui a eu l’excellente idée de mettre en place le projet de construction et d’équipement de six Lycées professionnels en Agriculture et en Agroalimentaire (LPAA), a toutes les difficultés du monde pour le matérialiser. Pourtant, le projet a été béni par le Président Macky Sall lors d’un conseil des ministres et le locataire du Palais avait donné son accord.
Ainsi, un protocole d’accord a été signé avec le gouvernement en mai 2019 et il ne restait plus que la signature de Dame Diop, ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion. Mais à la grande surprise du promoteur, ce dernier refuse depuis lors de passer à l’acte, prétextant qu’il doit lire les documents de fond en comble pour mieux s’imprégner du projet. En revanche, pour le promoteur, cet argument ne tient pas la route puisque les documents ne font que trois pages.
Pire, selon lui, des agents qui se pré- sentent comme des travailleurs dudit ministère se sont rapprochés de lui pour lui réclamer 10 millions FCFA contre la signature de Dame Diop. Une chose qu’il refuse catégoriquement, car ne voulant pas encourager la corruption au Sénégal. Pour le promoteur, tout est fin prêt pour le démarrage des travaux prévu dès la signature de la garantie du gouvernement au bailleur.
En effet, il estime que les actions suivantes sont soit déjà menées soit prévues dans la phase de réalisation. Il s’agit de la recherche et l’obtention du financement à 100%, d’abord avec la filiale londonienne de Rand Marchal Bank (RMB) ; la validation du document initial de projet par l’Apix en mars 2019 ; la recherche et l’obtention des sites devant accueillir les lycées dans les régions ciblées (Mont-Rolland pour la région de Thiès, Nguidile pour la région de Louga, Kounkané pour la région de Kolda, Sinthiou Malem pour la région de Tambacounda, Oréfondé pour la région de Matam et Sadio pour la région de Diourbel).
Dans ce sens, toutes les délibérations ont été obtenues, d’après lui. Les six lycées, dont la construction est prévue sur 100 ha chacun, seront autonomes en énergies par l’installation de panneaux solaires et de stations-services pour l’approvisionnement en carburant ainsi qu’en eau par l’érection de forages et de bassins de rétention d’eau. Ces établissements comporteront un espace pédagogique et un espace de production. Pour le promoteur, l’érection des lycées permettra l’enrôlement de 8 000 jeunes six mois après le démarrage des travaux, car la durée globale des travaux est estimée à seize 16 mois. Mais vu l’urgence de la prise en charge de l’insertion des jeunes, selon lui, une stratégie d’organisation sera prise pour que les espaces de productions soient rapidement fonctionnels, en attendant la fin des constructions pour en recruter 7 500 autres.
Au cours de ces derniers jours, «L’As» a essayé d’entrer en contact avec le ministre Dame Diop, sans succès. Finalement, nous avons eu hier son chargé de communication. Avec une attitude condescendante, Khalil Ibrahima Sow a d’abord dit qu’il n’est pas au courant de cette affaire, avant de chercher à nous apprendre la manière dont on doit faire notre métier, disant que la question ne mérite pas d’être posée. Se glorifiant d’être un directeur de radio, il a expliqué qu’un particulier ne peut pas construire un lycée, ignorant sans doute que la star sénégalaise Sadio Mané en a construit un pour son village.
ADOPTION D'UNE CHARTE D'ÉTHIQUE SUR L'INTELLIGENCE ARTIFICIELLE
L'Unesco adopte un texte mondial sur l'éthique de l'intelligence artificielle. Objectif : essayer d'encadrer ces technologies révolutionnaires, qui font peser des risques fondamentaux sur les sociétés en dépit des nombreuses avancées qu'elles permettent
L'Unesco adopte un texte mondial sur l'éthique de l'intelligence artificielle. Objectif : essayer d'encadrer ces technologies révolutionnaires, qui font peser des risques fondamentaux sur les sociétés en dépit des nombreuses avancées qu'elles permettent
Procès du maire de Mbour renvoyé à jeudi prochain
Le procès en appel du mouvement «Mbour justice» et Dr Pape Moussa Saliou Guèye contre le maire de Mbour a été renvoyé jusqu’au 30 décembre. C’est le jeudi prochain que leurs avocats vont plaider devant le tribunal des référés. Malgré la condamnation du maire El Hadji Fallou Sylla par le tribunal d’instance à 2 ans de prison dont 03 mois de prison ferme sur la cession de la place publique de Mbour à un promoteur nommé Ndaté Dieng pour la construction de cantine, les travaux continuent. Les plaignants qui représentent la population ont exigé l’arrêt des travaux, mais le promoteur n’a pas obtempéré. Ce qui a débouché sur une plainte contre le maire Fallou Sylla.
Conseil présidentiel sur le pétrole et le gaz, mardi prochain
Le Sénégal se prépare à l’exploitation du pétrole et du gaz. A ce propos, un conseil présidentiel sur le projet de loi relatif à la répartition et à l’encadrement de la gestion des recettes issues de l’exploitation du pétrole et du gaz se tiendra le 21 décembre prochain. D’après le ministère des Finances et du Budget, le Sénégal s’apprête à amorcer une nouvelle phase dans son processus d’émergence économique et sociale avec l’exploitation prochaine du pétrole et du gaz naturel. Le comité d’organisation du conseil présidentiel rappelle que dans une démarche d’ouverture et de transparence, le Président Macky Sall convie toutes les forces vives de la nation, y compris l’opposition et la société civile, au conseil présidentiel sur le projet de loi relatif à la répartition et à l’encadrement de la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures. A noter qu’en 2018, les concertations nationales sur la gestion des futures recettes issues de l’exploitation du pétrole et du gaz ont abouti à des conclusions qui ont servi de base de travail à l’élaboration d’un projet de loi à cet effet.
Inauguration du poste de Santé Marième Faye Sall à Pikine
Les personnes du troisième âge de Pikine viennent de bénéficier d’un nouveau poste de santé dans l’enceinte de la grande mosquée sise au marché aux fruits «Sandika». Inauguré hier par le maire de la ville Abdoulaye Timbo, ce joyau qui porte le nom de Marième Faye Sall est un dispensaire gériatrique dont le travaux ont coûté 110 millions Fcfa avec tous les équipements nécessaires. De l’avis de l’édile de Pikine, le poste de santé est une demande sociale du comité de gestion de la grande mosquée et entre dans le cadre du programme de la ville de relever le plateau médical des infrastructures sanitaires. Outre le poste de santé Marième Faye Sall, Abdoulaye Timbo a aussi inauguré les blocs opératoires des centres de santé de Keur Massar, de Sicap Mbao et de Baye Talla Diop de Pikine. Le matériel est de dernière génération et a coûté plus d’un milliard, selon le médecinchef du district sanitaire de Keur Massar. Il faut saluer l’équipement du bloc opératoire qui reste très important. Pour Dr Amady Ba, depuis août 2020, ils ont réalisé 622 actes d’opérations chirurgicales dont plus de 400 césariennes réussies. A l’en croire, les évacuations de la banlieue vers les hôpitaux de Dakar ont baissé. Le bloc opératoire joue un rôle important, mais il souhaite plus d’accompagnement en affectant des spécialistes en néonatologie.
Cataracte : plus de 170 interventions chirurgicales à Koungheul
Maladie causant d’énormes handicaps et qui se propage de plus en plus, la cataracte affecte beaucoup de personnes au Sénégal. Pour redonner une meilleure vue aux personnes atteintes de cataracte, l’Ong Direct Aid a initié une campagne d’opération chirurgicale gratuite à Koungheul. L’opération a permis à 175 personnes de bénéficier d’une intervention chirurgicale. Après le centre hospitalier de Pikine et les hôpitaux régionaux de Louga et Ziguinchor, la campagne d’opération chirurgicale gratuite pour soigner la cataracte, en collaboration avec le ministère de la Santé et de l’Action sociale, se poursuit avec l’Ong humanitaire koweïtienne Direct Aid Society, avec ses chirurgiens ophtalmologistes et anesthésistes. Un camp de chirurgie oculaire a été organisé au centre de Santé de Koungheul dans la région de Kaffrine. Le personnel médical participant, dirigé par Dr Moukhtar Badiane, coordinateur du programme national de promotion de la Santé oculaire au ministère de la Santé, a effectué 175 interventions chirurgicales avec son équipe composée de 20 personnes. Selon le chef de la mission, Dr Badiane, ce camp médical a connu un grand succès sur tous les plans grâce à la disponibilité des outils de mise en œuvre et des médicaments.
Yaw dépose une plainte contre Djibril Ngom à Matam
La coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) est déterminée à faire payer à son ex-mandataire, qui avait disparu avec ses listes, son acte. Après les menaces, la coalition est désormais passée à l’acte. Elle a effectivement porté plainte contre Djibril Ngom pour abus de confiance, faux et usage de faux et escroquerie. La procédure a été intentée devant le procureur près le tribunal de Grande instance de Matam par Me Djiby Diagne.
Grand rassemblement contre l’injustice aujourd’hui à Dakar
Le rassemblement initié par les mouvements Y en a marre et Frapp contre une justice à deux vitesses est en train de se transformer en une manifestation des frustrés de tous les secteurs d’activités ainsi que de l’opposition. Les déclarations d’organisations syndicales et de centrales, des organisations de la société civile ainsi que des corps de métiers pour annoncer leur participation au rassemblement fusent de partout. En tout cas, l’Association Professionnelle des Régies Publicitaires du Sénégal(Aprp) promet de prendre part à la grande manifestation contre l’impunité et la justice à deux vitesses, ce vendredi à partir de 15 heures aux allées du Centenaire. Les membres de cette association sont victimes de destruction massive de leurs supports publicitaires. L’association appelle à une forte mobilisation afin de dénoncer vigoureusement le néo-colonialisme économique, l’injustice et l’inégalité que subissent les PME et PMI sénégalaises au profit des étrangers, de leurs partisans, parents ou amis. Frapp et Y en a marre ont également enrôlé la Cnts/Fc de Cheikh Diop et d’autres organisations et personnalités. Il faut souligner qu’à l’instar de Dakar, il est prévu au même moment des rassemblements dans plusieurs localités des autres régions.
Le Président Macky Sall au 3e Sommet Turquie-Afrique
Le Président Macky Sall a quitté Dakar hier pour participer au 3e sommet Turquie-Afrique prévu à Istanbul, le 18 décembre prochain. D’après la Présidence, ce sommet réunira la Turquie d’une part, les pays membres du bureau de l’Union Africaine et ceux assurant la présidence en exercice des Communautés économiques régionales africaines, d’autre part. Les échanges porteront sur des questions politiques, économiques, et autres sujets d’intérêt commun. A noter que les deux premiers sommets afroturcs se sont tenus à Istanbul et à Malabo, respectivement en 2008 et 2014. Après le sommet, le Président Macky Sall participera, le 19 décembre à Bruxelles, à une réunion restreinte euroafricaine préparatoire du sommet Europe-Afrique de février 2022. Il revient le même jour au Sénégal.
Plaidoyer pour la petite enfance
Dans le cadre de la semaine nationale de la Petite enfance, la Case des tout-petits de Guinaw rails sud a abrité hier une séance de sensibilisation communautaire dédiée aux parents d’élèves, suivie d’une remise de kits d’hygiène aux enseignants. Occasion saisie par l’inspecteur d’éducation et de formation, Dominique Preira, par ailleurs coordonnateur régional de la Petite enfance et de la Case des tout-petits de Dakar, pour demander aux parents et aux collectivités territoriales d’accorder plus de crédit à cette couche qui, pour lui, demeure la force motrice de l’éducation car contribuant pour plus de chance de réussite des élèves à ce sujet. Aussi demande-t-il aux parents de faire un suivi sur les apprentissages délivrés par les enseignants, par un contrôle et des conseils.
Vigile consommateur de chanvre indien
Vigile de profession, M. Ba de nationalité guinéenne est un adepte de l’herbe qui tue. Il a croisé une patrouille de la police de Grand Yoff qui l’a soumis alors à un contrôle d’identité et palpé. C’est ainsi que les limiers ont trouvé par devers lui un cornet de chanvre indien. Le quidam a déclaré qu’il a ramassé dans une rue de Grand Yoff la drogue. Suffisant alors pour qu’il soit conduit dans les locaux de la Police de GrandYoff avant d’être déféré au parquet pour détention aux fins d’usage de chanvre indien.
Saisie de 54 kilogrammes de chanvre et de haschich
L’Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis) dirigé par le Commissaire Ndiarré Sène est en train d’abattre un travail colossal dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogues. Sa brigade régionale de Kolda a procédé à l’arrestation d’une bande de trafiquants dont A. Nd, A. G., A. F. , M. S. D. et M. B.. Les limiers ont saisi 54 kilogrammes de chanvre indien de la variété dite verte et 52 cornets de chanvre indien, 02 boules de haschich etc. Les limiers sont en train de dérouler une opération d’envergure dans la région. Nous y reviendrons avec de plus amples infirmations.
Députée Anna Gomis
Il fallait voir la députée Anna Gomis de Guédiawaye lors de la visite du ministre de l’Élevage, Aly Saleh Diop, aux différentes porcheries de la banlieue. Elle était toute heureuse. La parlementaire a reçu les félicitations et les encouragements des éleveurs de porcs qui s’activent à Thiaroye Sur Mer, pour le soutien permanent. Et à la fin de la visite, Anna Gomis a pris le temps d’écouter les doléances des pensionnaires de la porcherie de Thiaroye Sur Mer. Un geste très apprécié par les vendeurs de porcs.
Grogne des vendeurs de porcs de Guédiawaye
Restons avec la visite du ministre de l’Elevage pour dire que les éleveurs de porcs de Guédiawaye sont en colère contre Aly Saleh Diop. Ces derniers, surtout les femmes, ont exprimé leur déception au ministre Ali. Ils ont dénoncé leur déguerpissement de leurs lieux de travail par le préfet de Guédiawaye Chérif Blondin Ndiaye, sans que le ministre ne pipe mot. C’est injuste, ont martelé ces éleveurs de porcs de Guédiawaye qui se disent aujourd’hui confrontés à d’énormes difficultés pour nourrir leurs familles.
Les défis pour une bonne exploitation des énergies pétrolières et gazières
Le Président Macky Sall a présidé hier, avant de s’envoler pour la Turquie, le sommet MSGBC Gas, Oil and Power au CICAD sous le thème : «Energies futures : comment financer une transition énergétique juste équitable et inclusive ?».Dans son allocution, le chef de l’État a listé les 4 grands défis qui attendent le continent africain pour une bonne exploitation des ressources énergétiques, surtout au niveau de ce bassin sédimentaire ouest-africain. Il a indiqué devant l’assistance que le premier défi est lié aux conditions et aux modalités d’exploration et d’exploitation de nos ressources. D’où l’intérêt, dit-il, d’avoir des partenaires financiers et techniques fiables sur la base d’une législation fiable, qui sécurise l’investisseur et protège les intérêts des pays. A l’en croire, il appartient aux pays de faire des efforts nécessaires pour une participation dans l’actionnariat des business pétroliers et gaziers afin d’en tirer de meilleurs profits. Le second défi, selon lui, reste la formation des ressources humaines de qualité à tous les niveaux. Pour Macky Sall, on doit penser à une meilleure exploitation des ressources énergétiques pour alimenter notre tissu économique, industriel ou encore irriguer les autres secteurs de l’économie, notamment agriculture, et développer l’élevage etc
Par Pr Abdoul Aly KANE
A PROPOS DE L’ÉCONOMIE ET DES ARMES EN AFRIQUE
L’analyse de la « géoéconomie » mondiale actuelle donne le tournis. Dans les années 2000, nos esprits friands de rationalité avaient retenu que l’économie du monde se répartissait en trois types de pays
L’analyse de la « géoéconomie » mondiale actuelle donne le tournis. Dans les années 2000, nos esprits friands de rationalité avaient retenu que l’économie du monde se répartissait en trois types de pays : - Les pays développés (USA, Europe), - Les pays émergents dont les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) et, en bout de file, - Les pays sous-développés ou pauvres. Aujourd’hui, le classement est moins clair parce que parasité par des considérations de critères plus parlants. La Russie est un pays émergent mais a assez de puissance pour soutenir la concurrence des pays développés en matière de « guerre des étoiles » (ou de course aux armements), et fait partie des « gendarmes du monde » alors que des pays européens comme l’Allemagne en sont exclus. L’Arabie saoudite ne fait pas partie des pays émergents mais possède un portefeuille d’actifs financiers souscrits dans les marchés financiers développés. La Chine est un pays émergent mais est considérée comme la première économie mondiale.
De surcroît, elle est le premier créancier étatique de la première puissance mondiale, à savoir les USA. On ne parle de la Corée du Nord que parce qu’elle possède un arsenal d’environ 20 à 30 armes nucléaires, alors que la Corée du Sud, sous parapluie américain, est la 11ème économie mondiale et le 7ème exportateur mondial. Le Nigéria, classé comme pays émergent, est la première économie africaine devant l’Egypte et l’Afrique du Sud. Devant une telle confusion économico-politique, il appert que ce qui surdétermine le tout c’est la capacité des Etats à défendre leurs intérêts et à assurer leur sécurité. Les attaques terroristes au Mali, au Niger, au Burkina et au Nigeria, pour ne citer que les plus récurrentes, ont fini de convaincre qu’il ne saurait y avoir de développement économique sans armée aux capacités de dissuasion indiscutables.
L’esclavage, le partage de l’Afrique à la conférence de Berlin et la colonisation dite civilisatrice qui s’en suivit ont trouvé une Afrique incapable de se défendre, faute d’un armement équivalent à celui des assaillants. La conférence de Berlin s’est tenue le 26 février 1885 avec, à sa table, les représentants de 14 pays coloniaux d’Europe, avec comme principal objet le règlement pacifique des litiges relatifs aux conquêtes coloniales en Afrique. Elle ne réalise pas un partage de l’Afrique, mais organise l’accès de ces puissances aux pays riverains des bassins du Congo comprenant le Cameroun, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, la République du Congo, la Guinée équatoriale et le Gabon, et du bassin du Niger, soient le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Guinée, le Mali, le Niger, le Nigeria et le Tchad. Les tracés des frontières de l’Afrique auront déjà pour l’essentiel fait l’objet d’accords bilatéraux spécifiques entre ces puissances. C’est dire que le souci était de fixer les règles de l’exploitation pacifique des ressources africaines. L’incroyable stock de richesses du sol et du sous-sol dont sont crédités aujourd’hui ces pays nous renseigne sur l’esprit de prédation qui a prévalu à l’époque.
Cette conférence de conciliation entre ces pays coloniaux nous renvoie ainsi l’image de « bandits qui se chamaillent lors du partage du butin » après un braquage. L’Afrique est immensément riche. En plus du pétrole, le Nigeria dispose d’une abondance de matières premières et de ressources naturelles contribuant à la richesse de la région. Il s’agit notamment du charbon, du calcaire, du zinc, du plomb, de l’étain, du gaz naturel, du niobium et du minerai de fer. L’Afrique de l’Ouest est passée première région minière aurifère, devant l’Afrique du sud. Outre l’or, la sous-région fournit 10 % du manganèse, 8 % de la bauxite et 7 % de l’uranium mondial. L’Afrique de l’Ouest détient le tiers des réserves de pétrole et de gaz du continent. L’Afrique est riche en ressources naturelles et représente 30 % des réserves mondiales en pétrole, en gaz et en minéraux.
La Guinée possède la plus grande réserve du monde de bauxite, estimée à 40 milliards de tonnes, et plus de 20 milliards de tonnes de minerai de fer sans compter du diamant et de l’uranium. Longtemps considéré comme le parent pauvre, le Sénégal abonde de ressources gazières, pétrolières, d’or, de zircon, de phosphates etc. Lister les richesses du sous-sol africain serait fastidieux ! Devant la profusion de découvertes en ressources minières, et ayant en mémoire les guerres coloniales aujourd’hui caractérisées de « crimes contre l’humanité », certains ont alerté sur le danger lié à la « malédiction du gaz et du pétrole». En réalité, celle-ci n’existe que parce que les moyens de défense de l’Afrique sont inexistants. Faudrait-il donc en conclure que les armes priment sur l’économie ?
Armer l’Afrique à l’instar de ce qui se fait dans le monde
Des pays comme la Russie semblent en faire un crédo dans la mesure où, selon eux, les indicateurs économiques occidentaux ne sont pas considérés comme les plus pertinents en matière de rapports de force. Les guerres menées contre l’Irak, la Syrie, la Libye, même si des problèmes de droits de l’homme et de gouvernance existaient dans ces pays, avaient également comme préoccupation, si ce n’est la principale d’ailleurs, l’exploitation du pétrole. La présence de Wagner au Mali ne saurait être étrangère au souci de la Russie de compétir en Afrique malgré son passé non colonial. Faudrait-il armer l’Afrique à l’instar de ce qui se fait dans le monde ? Aller jusque-là ne reviendrait-il pas à entretenir un nouvel « équilibre de la terreur » à l’échelle planétaire, ou alors à des guerres locales généralisées ?
La tendance mondiale étant de plus en plus à l’armement de nations, nous plaidons pour un armement dissuasif, et non offensif. En réalité, l’idéal serait d’encourager le désarmement. Pourquoi ne pas mondialiser l’armée ? On tente de le faire via l’ONU et ses casques bleus, mais cette organisation n’arrive pas à évoluer librement, du fait de sa dépendance financière aux contributions des Etats. Bien sûr que cela relève de l’utopie de « désarmer », comme le prônèrent les hippies des années 70. Mais à y regarder de près, à l’ère de la mondialisation, les entreprises mènent bien leurs activités sur la base de critères de compétitivité et non d’appartenance à un pays donné. Celles qui ont des filiales dans le monde sont opportunément appelées « multinationales » d’ailleurs.
On assiste à des délocalisations d’entreprises hors de leurs pays d’origine vers des pays où les niveaux de salaires sont plus bas, ou à la fiscalité plus avenante. Concernant les pays d’Afrique, le temps est venu de redéfinir les politiques économiques, sachant que la jeunesse, écrasante majorité de la population, ayant de plus payé un lourd tribut (naufrages en mer, refoulement à des frontières ouvertes sur le désert) du fait de politiques stériles de non- industrialisation, pourrait se radicaliser de la pire des manières dans un futur proche.
Les solutions pérennes ne sauraient s’élaborer dans le cadre de micro-Etats réputés non viables, ce qui enjoint de remettre sur les rails les grandes options économiques proposées dans le cadre du NEPAD, et actuellement dans l’agenda 2023. Ces solutions ne sauraient être mises en oeuvre sans la mutualisation des capacités de défense de nos pays contre les agressions auxquelles ils font face avec des moyens rudimentaires. Pour cela, les mentalités doivent évoluer. La multitude de drapeaux nationaux, signe de repli sur soi-même et génératrice de compétitions sans enjeu réel, devrait céder la place au drapeau unique d’une Afrique relevant du « Rising Africa » que le monde entier nous prédit, sans que nous nous attelions nous-mêmes à en créer les conditions ?
La population africaine va avoisiner 2 milliards d’individus en 2050, c’est-à-dire dans 30 ans seulement. La responsabilité de nourrir et de donner des emplois aux générations futures dans le cadre d’une économie structurellement transformée incombe aux dirigeants actuels, société civile incluse. La Chine doit constituer pour l’Afrique un exemple, et éclairer le chemin. Nous nous souvenons à ce sujet des « prédictions » de l’homme politique français Alain Peyrefitte qui, dans son essai « Quand la Chine s’éveillera… le monde tremblera », avançait que, compte tenu de la taille et la croissance de sa population, la Chine finirait inexorablement par s’imposer au reste du monde, une fois la technologie industrielle maîtrisée.
L’Histoire lui aura donné raison.
Par Abdoulaye Bamba DIALLO
LA PLUS SECRÈTE AMNÉSIE DE NOS HOMMES POLITIQUES
Certes, l’adage et le bon sens nous enseignent depuis belle lurette que la colère est mauvaise conseillère car elle altère à la fois la perception et le jugement.
Certes, l’adage et le bon sens nous enseignent depuis belle lurette que la colère est mauvaise conseillère car elle altère à la fois la perception et le jugement. Néanmoins, en politique, on ne peut se départir de ce rédhibitoire sentiment humain. Selon que l’on soit au pouvoir ou dans l’opposition, parvenir à contenir la colère à bon escient peut vous permettre d’atteindre vos objectifs de conquête sans mettre en danger la cohésion ou l’unité nationale. Et c’est là où la politique, à défaut d’être un art, exige tout de même un savoir-faire et une maestria à ne pas confondre avec l’agitation, la perturbation ou la défiance à tout vent.
Hélas, cela ne semble plus être le cas sous nos cieux depuis que la radicalité et l’extrémisme ont pris quartier dans les combats politiciens. Evidemment, l’on ne peut admettre le combat politique sans rudesse, ni passion, invectives, railleries ou bravades. Tout de même, l’utilisation des seules rodomontades, de la transgression mais surtout de la défiance permanente malaxée à la manipulation, à la transposition et aux fake news comme seules armes de combat est plus une preuve de faiblesse et de manque d’envergure pour ceux qui en usent et ne témoigne pas d’une stature de dirigeants patriotes et vertueux. La première alternance de mars 2000 est une belle illustration que la maturité politique et le discernement social sont les meilleurs atouts pour aller à la conquête du pouvoir par les urnes sans entraîner des déchirures ou des règlements de comptes. Ainsi, si cette longue marche d’un quart de siècle du Sopi a pu être victorieuse par les urnes c’est parce que le Pape du Sopi a su entretenir à la fois la politique du « border-line» (politique du bord de rupture) en la combinant avec des idées, des propositions sociales, économiques et politiques pour l’avènement d’une nouvelle société plus égalitaire et prospère contenant une méthode reformulée de la gestion des affaires publiques. Ainsi, ce ne sont pas, seulement, la colère, les déceptions, les ressentiments et les frustrations qui ont servi de terreau pour la promotion du changement (Sopi). Autrement dit, le Pape du Sopi a attaqué le système socialiste avec toujours en bandoulière des offres différenciées et alternatives par rapport à celles que Senghor et Diouf offraient aux citoyens depuis 40 ans. L’offre politique de Wade a débouché sur l’alternance libérale en 2000 coiffant au poteau la gauche marxiste dont les idées avaient, pourtant, depuis belle lurette assis leur prédominance dans tous les contre-pouvoirs de la société. L’alchimie de Wade a su opérer la jonction entre le désir de changement latent traversant un pays sous un même pouvoir socialiste depuis 40 ans et un programme de gouvernance.
S’il a établi son leadership dans l’opposition face aux forces de Gauche et devant des Nationalistes comme Cheikh Anta Diop et Mamadou Dia qui, pourtant, contrôlaient tous les contre-pouvoirs et le débat d’idées, c’est parce que l’homme a prouvé qu’il avait autre chose de plus que la dénonciation, la vocifération, les intimidations, les bravades et la transgression. Il avait des idées et un programme à un tel point que cela avait fini de faire de lui le seul alter ego de Diouf. Et, donc, la seule alternative crédible devant Savané, Bathily et Dansokho ainsi que les dissidents socialistes comme Djibo Ka et Moustapha Niasse. Il faut de la carrure, du souffle et de l’épaisseur pour aller à l’assaut de la politique et à la conquête des suffrages pour s’offrir comme un conducteur d’hommes, un traceur de destin, un dirigeant à la tête de l’Etat. Il faut, aussi, du discernement en plus d’un grand sens des responsabilités pour se donner une identité remarquable et devenir, ainsi, une offre politique crédible apte à être élevée à la dignité de Président de la République, clé de voûte des Institutions dans un régime présidentiel comme celui de notre pays. Senghor a su le réussir face à Lamine Gueye, Abdoulaye Wade devant Abdou Diouf et Macky Sall face à Wade, Niasse, Tanor et Idy. Le Sénégal de cette fin d’année 2021 est un paysage contrasté. Deux années de crise sanitaire, celle du coronavirus, combinées à une crise économique planétaire ont marqué au fer rouge les débuts du deuxième mandat du Président Macky Sall. La colère et la déception ne peuvent, donc, être absentes dans un tel contexte malgré les réussites notables et visibles obtenues par Macky Sall et ses équipes depuis 2012.
Les indicateurs affichent un taux de croissance de plus de 3 % après avoir frôlé les 7 % avant la pandémie. Certains seront tentés de dire que ce taux actuel est faible, mais tous les agrégats indiquent que le pays a su éviter les chocs les plus meurtriers de cette double crise économique et sanitaire en évitant la récession ou la banqueroute. Ce même si certains Cassandres prévoyaient que le contexte sécuritaire sous régional mettant à nu toutes les fragilités des pays de la sous-région n’allait pas laisser intact le Sénégal. Si le pays a échappé jusqu’à présent à des soulèvements et des insurrections, certains pyromanes ou néophytes en politique rêvent des évènements socio-religieux du Mali ou de la rébellion militaire de Conakry ou des errements analogues à ceux de Alpha Condé pour précipiter le chaos sous nos cieux en pensant en tirer profit. Néanmoins, la pauvreté, le sous-emploi et les spéculations commerciales continuent à porter des coups rudes aux populations. Une part de colère est, donc, légitime dans un tel contexte. Pour autant, cela doit-il ou peut-il être le seul moteur de l’action politique ?
De Yoonu Yokuté au Pse…
Il est loisible de noter ou d’observer que l’absence de propositions ou le mutisme sur les véritables problèmes se posant au pays sont les positions les mieux partagées sur la scène politique. Critiquer, vitupérer, enfoncer des portes ouvertes en dénonçant tout et rien sont devenus les principales activités de notre classe politique.
De Yoonu Yokuté au Pse, toutes les politiques publiques mises en application depuis 2012 offrent des solutions pour le présent et le futur immédiat du pays. Sont-elles les meilleures ou les plus pertinentes ? Elles valent ce qu’elles valent mais ont l’avantage de proposer des perspectives et un avenir. En face, il n’y a presque rien, plutôt des dénonciations, des constatations sur les attentes ou les insatisfactions des populations. Ni propositions, ni programmes chiffrés et documentés sur les problèmes du pays et son devenir. Tout au plus, certains proposent-ils de raser gratis, d’ouvrir des bûchers ou de dresser des potences comme si l’on devait rééditer la Révolution Française de 1789 ou celle d’Octobre 1917 en Russie ! L’éducation et l’école ne peuvent continuer sous le même format et les mêmes déclinaisons de la maternelle au supérieur car les temps ont changé entre l’école que proposait Senghor en 1960 et notre époque où les Ntics ont tout bouleversé avec leur civilisation du digital et de la connectivité. L’emploi (des jeunes mais pas seulement) exige des réponses adaptées à notre situation : une démographie positive, une vie professionnelle allongée avec la retraite à 60 ans dans un contexte où les progrès de la science et de la technique détruisent des emplois dans tous les secteurs du fait de l’automatisation et de la robotisation.
Le rôle et la place de l’industrie, de l’agriculture et des ressources nationales dans l’élaboration d’un futur pour le pays sont des questionnements incontournables. L’avancée du désert, l’érosion de nos côtes maritimes, la rareté des ressources halieutiques, la protection de la nature et de notre biodiversité, tous ces sujets nous interpellent. Toutes ces questions me paraissent plus vitales pour notre pays que les algarades et les jeux de matamores que l’on observe dans cette période de pré-campagne pour les élections locales. Sur ce registre, d’ailleurs, tous les candidats à la conquête des villes ou des départements ne rivalisent que sur un registre : celui consistant à dire les choses les plus épouvantables sur leurs adversaires. Mais, nul n’offre un programme pour améliorer le cadre de vie d’une cité ou ne s’aventure à afficher des ambitions pour faire de la ville ou du département qu’il veut diriger une métropole de dimension mondiale ou en faire le département le plus riche du pays. Senghor rêvait de faire du Sénégal une Grèce noire. Wade, lui, ambitionnait de transformer le pays en lion économique. Ils savaient nous faire rêver et nous promettaient un horizon mythique. Macky Sall, par l’émergence, nous conduit depuis 10 ans en accélérant la cadence dans ce nouveau monde où tout est à inventer. Et pourtant, pendant ce temps, la classe politique ne nous offre que des combats de gladiateurs. Hélas…