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17 juin 2025
MIGRATION DANS L’ESPACE CEDEAO, PLUS DE 15.000 ENFANTS SE DÉPLACENT CHAQUE JOUR...
La circulation des enfants et jeunes migrants au sein de la zone CEDEAO, surtout en cette période de crise politique et sanitaire dans certains pays, a été au cœur des discussions, hier, jeudi 16 décembre 2021
Plus de 15.000 enfants vulnérables sont en mobilité dans la zone CEDEAO, chaque jour. Ces chiffres montrent que la question des migrations reste prégnante. Hier, jeudi 16 décembre 2021, elle a été longuement débattue lors d’un séminaire initié par le Réseau Afrique de l’Ouest pour la protection des enfants (RAO), dans le but d’analyser et de réfléchir sur les conséquences et défis.
La circulation des enfants et jeunes migrants au sein de la zone CEDEAO, surtout en cette période de crise politique et sanitaire dans certains pays, a été au cœur des discussions, hier, jeudi 16 décembre 2021. Des experts et spécialistes de la question se sont donné rendez-vous à Dakar pour faire l’état des lieux de la situation des enfants attristés par la migration. C’est à l’initiative du Réseau Afrique de l’Ouest pour la protection de l’enfant (RAO). Le directeur régional du Service sociale Afrique de l’Ouest, Djibril Fall, indique que ce séminaire est une rencontre de planification par rapport aux rencontres précédentes. «Cette année, avec la pandémie, nous avons séparé l’aspect politique et l’aspect stratégique, le RAO n’étant pas un projet politique, pour avoir une visibilité dans ses réalisations» a souligné Djibril Fall. A noter, dans l’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) caractérisé par la libre circulation des personnes, des milliers d’enfants et jeunes sont en mobilité volontaire chaque année.
Et, selon les estimations, révèle Djibril Fall, depuis le début de la coopération, la base de données identifie chaque jour près de 15.000 nouveaux enfants en mobilité au sein de la zone CEDEAO. «En terme de chiffre, c’est petite ; mais en terme de qualité et de prise en charge, ce que ça doit donner devrait être énormes, vue que la mobilité n’est pas adéquate, (on a pas) un nombre exact en terme de recherches statistiques». Il en appelle à des procédures et politique communes pour que tous les acteurs de chaque pays, la société civile et l’Etat, travaillent ensemble. Avant d’ajouter que, concrètement, il s’agit de répondre à des questions majeures : qu’est-ce qu’on a fait pour ces enfants ? Que sont-ils devenus ? Qui sont ses enfants? «On doit les connaître au lieu de faire des estimations avec leur personnalité ; ce sont des êtres humains. Ces enfants ont le droit de bouger, mais également d’être accompagnés», a souligné Djibril Fall. Mais, pour résoudre le problème de ces enfants, «Nous devons renforcer les efforts pas seulement au plan juridique mais surtout au plan des politiques de programme et de budget de façon beaucoup plus opérationnelle au niveau de la coordination».
…AU MOINS 7000 ENFANTS REORIENTES ET SUIVIS, AU SENEGAL
A en croire le Secrétaire général du ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants, Mame Gor Diouf, au niveau du gouvernement du Sénégal et à la faveur du projet «zéro enfant en situation de rue», des progrès énormes sont été faits. «Nous avons retiré de la rue au moins 7000 enfants dont 10% issus de la sous-région. Et 82% sont retournés en famille et au moins 200 d’entre eux grâce à l’appui du Réseau Ouest Africaine», a expliqué M. Diouf. Et de poursuivre que le réseau a permis de mobiliser des kits d’hygiène, des travailleurs sociaux pour la prise en charge d’urgence et l’accompagnement, mais surtout d’assurer le transport des enfants au niveau des frontières.
Mieux, «nous nous organisons pour assurer les suivis au niveau des différentes régions à l’intérieur du pays, dans la sous-régions notamment en Guinée-Bissau, en Guinée Conakry, en Gambie et au Mali. D’un projet d’urgence, le Sénégal est arrivé à un programme». C’est un programme de Plan d’urgence prioritaire (PUP) permettant, en partie de noter les limites du dispositif du RAO. Car, a justifié M. Diouf, «si les Etats ne prennent pas en main la coordination et l’accompagnement, il n’y aura que des lenteurs et difficultés qui pourraient impacter sur la prise en charge des enfants». Mieux, les difficultés qui ont été notées en termes d’une meilleure prise en charge, devraient permettre aux Etats de réfléchir sur la bonne gouvernance. Ce qui faciliterait les relations diplomatiques afin de sauver les bons rapports de voisinage et favoriser la protection des droits des enfants.
EXPLOITATION DE L'OR À KÉDOUGOU, LA RANÇON DE L’ANARCHIE
Non maitrise de l’orpaillage traditionnel, développement de trafics illicites, faible maitrise des profits tirés de l’or à Kédougou
La région de Kédougou ne tire pas profit, comme il se doit, de sa ressource aurifère. Au contraire, celle-ci, à cause de la convoitise qu’elle fait naître, est source de problèmes à cause du développement de trafics de toute sorte et de la menace terroriste. Le constat ressort d’une étude menée par le Centre des hautes études de défense et de sécurité (Cheds) et de l’Institut d’études de sécurité (ISS) de Dakar publiée hier, jeudi 16 décembre 2021.
L’absence de mise en valeur de certains titres miniers est un défi qui affecte le secteur de l’orpaillage artisanal dans la région de Kédougou. L’étude du Centre des hautes études de défense et de sécurité (Cheds) et de l’Institut d’études de sécurité (Iss) publiée hier, jeudi 16 décembre 2021, fait le constat. Celle-ci montre que des titres d’exploitation sont délivrés à des opérateurs qui n’ont parfois ni les capacités techniques ni les ressources financières requises par le Code minier. Cette situation réduit l’accès des communautés aux terres, poussent davantage les populations à exercer leurs activités dans la clandestinité. De surcroît, le coût élevé des taxes limite la capacité des opérateurs issus des communautés locales à obtenir des titres d’exploitation semi-mécanisée.
En plus des droits superficiaires qui s’élèvent à 50.000 francs CFA par hectare, les droits d’entrée sont de 1.500.000 francs CFA. Actuellement, les frais d’obtention d’un titre d’exploitation semi-mécanisée peuvent atteindre 4.000.000 de francs CFA, une somme qui comprend à la fois le droit d’entrée et le droit superficiaire. La lourdeur administrative est la première difficulté rencontrée par les communautés minières désirant formaliser leurs activités. La région de Kédougou ne bénéficie pas pleinement de son or. Selon l’étude, la place importante qu’occupe l’extraction de l’or dans l’économie locale ainsi que les évolutions positives observées au niveau des revenus des populations, ne se sont toutefois pas traduites en une réduction véritable du sous-développement de la zone. Les indicateurs économiques qu’elle enregistre sont parmi les plus faibles au Sénégal. Le taux de pauvreté (s’établissant à 61,9% à Kédougou) reste encore très élevé, malgré l’intensification de l’activité aurifère. L’accès aux infrastructures n’est pas aussi une réalité. Les chercheurs déduisent que malgré les efforts déployés par l’État, l’accès aux infrastructures de santé, d’éducation, d’eau et d’assainissement, demeure un problème majeur, notamment pour les populations vivant dans les zones rurales frontalières qui sont les plus pauvres et les moins dotées. De même, l’accès à l’eau potable constitue un véritable problème, particulièrement dans les zones frontalières du département de Saraya.
DES LOCALITÉS QUI MANQUENT DE TOUT
Dans ces localités, l’eau est essentiellement fournie par des forages et par des puits ; mais ces infrastructures sont souvent défectueuses. Dans ce contexte, les populations recourent parfois à des prestataires de services, y compris étrangers, pour forer des puits infrastructures sociales de base. Ces zones frontalières demeurent parmi les moins dotées en infrastructures routières et la couverture téléphonique y reste défaillante. Le réseau téléphonique malien est celui qui les couvre le mieux. Et, en raison de l’enclavement routier, les populations se tournent également vers le Mali pour s’approvisionner en denrées de première nécessité. La contamination des sols, de l’eau et de l’air, due à l’usage des produits chimiques, constitue une problématique inquiétante.
Dans le département de Kédougou par exemple, rappelle l’étude, les villages situés près du Parc du Niokolo Koba, tels que Mandathies ou Bagnon, sont affectés par la déforestation due notamment au développement d’un trafic de bois qui alimente les sites d’orpaillage de Bantaco. La détérioration des sols est un autre impact visible dans la zone de l’étude. Suite aux fréquents déplacements des orpailleurs vers de nouveaux sites présumés plus riches, des centaines de puits sont parfois abandonnés. Or, le Code minier oblige les titulaires d’autorisations d’exploitation semi-mécanisée et artisanale à réhabiliter les sites à la fin de leurs activités. Cependant, le suivi de la mise en œuvre de cette mesure demeure un défi majeur pour les autorités car les services régionaux chargés du contrôle des activités minières et du respect de la législation sur l’environnement ne disposent pas de ressources humaines et matérielles suffisantes pour accomplir leur mission. La contamination des sols, de l’eau et de l’air due à l’usage du mercure, utilisé pour traiter l’or à travers le procédé dit d’amalgamation, constitue également une problématique environnementale inquiétante. La quantité de mercure utilisée au Sénégal était estimée à 5,2 tonnes par an, en 2019. La Falémé subit, en outre, une dégradation de la qualité de ses eaux et des écosystèmes associés. Cette situation est due non seulement à l’utilisation du mercure, mais aussi aux dragues pour fouiller le lit du fleuve.
MENACE PRESSANTE DU TERRORISME ET DES TRAFICS ILLICITES
La position géographique du Sud-Est, la progression de la menace terroriste dans la sous-région et la présence plurielle de réseaux de trafiquants ont mis en lumière l’urgente nécessité de renforcer le dispositif de surveillance et de contrôle des frontières. Pis, le document signale que les vulnérabilités des localités aurifères des régions de Kédougou et de Tambacounda pourraient faire l’objet d’une instrumentalisation par ces groupes. Dans cette perspective, le risque d’une expansion de la menace extrémiste violente vers le Sénégal ne se limite pas seulement aux attaques potentielles sur le territoire sénégalais mais englobe également le fait qu’il puisse être utilisé à des fins de financement, d’approvisionnement et de recrutement. Par ailleurs, un trafic illicite se développe dans la zone.
L’étude du Cheds montre que l’intensification de l’activité aurifère dans le Sud-Est du Sénégal s’est accompagnée de l’émergence ou de l’amplification d’activités illicites. La zone est, en effet, affectée par le trafic de drogue, de faux médicaments, de produits chimiques et d’explosifs, ainsi que par la traite des personnes. La circulation d’armes dans la zone, notamment sur les sites d’orpaillage, mérite également une attention particulière. La consommation de la drogue est aussi une réalité. Le cannabis reste la drogue la plus utilisée sur les sites, à cause de sa disponibilité et de son prix relativement abordable (1000 francs CFA). Deux types de cannabis y sont consommés : il s’agit du cannabis dit «vert», provenant de Sindian (village du département de Bignona, situé dans la région de Ziguinchor), et du «brown», provenant du Sud du Nigeria et transitant par le Mali. L’approvisionnement est principalement l’œuvre de réseaux de trafiquants composés notamment de Sénégalais et de Maliens. Certains de ces Sénégalais introduisent aussi le «brown», notamment à partir de Diabougou, dans la région de Tambacounda. Outre le cannabis, la consommation de tramadol et de valium est très répandue sur les sites d’orpaillage. Appelé «drogue du travailleur», le tramadol est un antidouleur aux effets euphorisants et représente l’opioïde de synthèse le plus répandu en Afrique de l’Ouest. L’étude est aussi revenue sur le trafic de jeunes filles, utilisées comme des travailleuses de sexe dans les «djouras» (sites d’orpaillages).
L’orpaillage traditionnel attire et les Sénégalais restent majoritaires dans l’activité, même si la présence d’autres nationalités est importante. Les Sénégalais sont estimés à 44% ; les Maliens 39,6% ; les Guinéens 10,3% ; les Burkinabè 5,2% ; les Bissau-Guinéens 0,2% ; les Ghanéens 0,1% ; les Mauritaniens 0,1% ; les Gambiens 0,1% ; les Nigériens 0,1% et les Ivoiriens sont aussi à 0,1%. A signaler que l’étude du Cheds et de l’Iss est menée dans 36 localités situées dans les régions de Kédougou et Tambacounda, entre septembre 2019 et juin 2021. L’équipe s’est ainsi entretenue avec des orpailleurs et négociants d’or sénégalais et étrangers, de même qu’avec des notables des localités couvertes par la recherche. Des entretiens ont été conduits en milieu carcéral, à Kédougou, avec 15 individus impliqués dans des activités illicites en lien avec l’exploitation aurifère
KEEMTAAN GI – JUSTICE
Ce n’est assurément pas le Sénégal dont on rêvait. Ce n’est pas non plus celui que l’on nous promettait en 2012. Quand, dans toute sa candeur et avec une certaine virile intrépidité, il nous disait que les marabouts sont des citoyens ordinaires. En si peu de temps, on nous l’a changé. Et pourtant, on l’avait cru sur parole avant de découvrir qu’il nous menait en bateau comme lorsqu’il nous garantissait une gestion sobre et vertueuse qui est devenue dispendieuse et calamiteuse. D’ailleurs, sa parole ne fait plus foi. Elle voltige au gré de ses humeurs et calculs ! De sa politique de reddition des comptes, seuls deux teigneux adversaires ont connu les rigueurs carcérales. Dire qu’il était venu en justicier. Ce fut le comble quand on l’entendit dire qu’il mettait sous le coude des dossiers pour protéger de supposés voleurs avec qui il avait une certaine proximité et sur qui il comptait manifestement. Tant pis pour les autres. Ils n’avaient qu’à se rabaisser, faire profil bas ! L’homme que l’on découvrait était loin de celui qui nous promettait de remettre les pendules à l’heure. Pendant que ses prisions étaient peuplées de misérables, il faisait tout pour en éloigner ses amis. Il est revenu nous dire que, dès lors que l'arrestation de certaines personnes pourrait faire sombrer le pays, il mettait le coude sur certains dossiers. Personne ne s’en était scandalisé. Pas lui-même. Ça ne l’a pas empêché de mettre le pays sens dessus - dessous avec une dizaine de morts et d’estropiés. Ça valait la peine pour faire taire définitivement un opposant rebelle. Même si le coup a foiré en attendant qu’il se trouve d’autres cartouches pour faire mouche. Le criminel économique qu’il avait élargi pour raison de santé mène la bamboula. Pas avec de faux billets de banque. Rassurez-vous. C’est toute cette flagrante injustice qui fera battre le macadam à des indignés d’une justice à deux vitesses dans plusieurs dossiers politico-judiciaires. Ah, ce Macky –là ! Il nous a bien eus KACCOOR BI
UN MILLIARD POUR ATTIAS
Après plusieurs reports et un coût astronomique d’au moins 800 milliards de francs, le Train Express Régional (TER) va enfin rouler le 27 décembre prochain. C’est le cadeau de Noël du président de la République aux Sénégalais. Ce moyen de transport de masse et ultramoderne sera donc inauguré par le président Macky Sall lui-même même si son exploitation commerciale proprement dite ne débutera que dans quelques semaines. Mais voilà, pour lancer en grande pompe ce Train express régional et en mettre plein la vue aux Sénégalais, il faut organiser une cérémonie grandiose qui aura un retentissement planétaire. Pour les besoins de ce lancement, donc, «Le Témoin» quotidien vous révéle que le président de la République a fait appel aux services d’un spécialiste de l’événementiel, le Français Richard Attias, celui-là même qui avait piqué à l’ancien président français Nicolas Sarkozy sa femme Cécilia. Lequel Attias organisera des festivités à couper le souffle. Des festivités qui coûteront bonbon aussi puisque la facture adressée à l’APIX, maîtresse d’ouvrage de la réalisation du Train Express régional (TER) est de…tenez vous bien, un milliard de nos francs. Eh oui, mais, que voulez-vous, quand on aime (son peuple) on ne compte pas et rien n’est trop beau, en cette veille d’élections locales présentées comme le premier tour de la présidentielle de 2024, pour faire rêver les Sénégalais et leur faire oublier la hausse du prix du pain et les factures salées de la Sen’Eau !
COIN D’HISTOIRE ABASS GUÈYE N’ÉTAIT PAS LE PÈRE DE MAME MAKHTAR GUÈYE JAMRA…
Hier, notre article « Coin d’histoire » consacré au président Lamine Guèye a fait l’effet d’une bombe nostalgique. Ils étaient nombreux lecteurs, historiens, universitaires et autres dignitaires de la collectivité léboue à magnifier ce coin d’histoire relatant la vie et l’oeuvre du célèbre et mythique président de l’Assemblée nationale Lamine Coura Guèye. Il est décédé le 10 juin 1968 et enterré au cimetière de Soumbédioune auprès de son unique fils Iba, décédé en 1963 et dont l’aéroclub de Dakar, dont il était un des membres les plus actifs, porte le nom. Justement, ici, il est question de parler de fils ! Car « Le Témoin » avait écrit que le saint-louisiens Lamine Guèye avait réussi à battre le grand dignitaire lébou Abass Guèye, « père de l’honorable Mame Matar Guèye « Jamra » dans son propre fief à Dakar. Dès la parution de l’article, un professeur d’histoire ayant fait son mémoire sur Lamine Guèye a tenu à nous rectifier. « Justement pour préciser que le candidat de Senghor, Abass Guèye, était le père de feu Latif Gueye, fondateur de l’Ong Jamra, mais pas celui de Mame Matar Guèye. Latif Guèye est le cousin de Mame Matar Guèye que Abass Guèye considérait comme son propre fils » éclairé notre historien. avant d’ajouter « Vous savez, « Le Témoin » est un journal très sérieux et professionnel dont certaines éditions de l’époque me servaient de documentation. Donc, il y a de quoi rectifier pour les étudiants futurs désirant faire des mémoires et des thèses sur le président Lamine Guèye » a souligné notre professeur d’histoire. Dont acte ! Dans la même veine, nous avons reçu un coup de fil d’un de nos fidèles lecteurs établi à Saint-Louis qui nous a dit que le nom de famille de la mère de Me Lamine Guèye était Guèye et non Cissé comme l’a écrit notre collaborateur Mohamed Bachir Diop. Selon ce lecteur, il fallait donc écrire Coura Waly Gueye et non Coura Waly Cissé. Dont acte, là aussi et merci à ces lecteurs pour leurs précisions !
SONATEL CINGLANTE RÉPONSE À ME MASSOKHNA KANE
Mamadou Aïdara Diop, l’ancien Secrétaire général du syndicat de la Sonatel n’a pas tardé à réagir sur la sortie du président de Sos consommateur, Me Massokhna Kane, relativement à l’amende infligée à l’Agence de régulation des télécommunications et postes (ARTP) aux opérateurs de réseaux mobiles. Selon le syndicaliste de la Sonatel, Me Massokhna, qui n’a aucune compétence sur les Télécom, passe complètement à côté de la plaque en proposant que le montant des amendes soit reversé aux clients ...sans donner une proposition de répartition. Et Mamadou Aidara Diop d’interpeller Me Massokhna Kane sur la question des milliards versés par les opérateurs sur les fréquences et les numéros? «Où sont passés les 179 milliards versés par Sonatel, compte non tenu de Free et d’Expresso dans le fonds de développement universel des Telecom et de l’énergie ? » interroge encore M. Diop.
OPÉRATION « BEUT YOU LEER » UN «OPHTALMOLOGUE» MÉCÈNE NOMMÉ MAMADOU NDIONE
Le Directeur général du Conseil sénégalais des chargeurs (COSEC) et leader de la coalition Euleuk Sénégal And liguey sunu deuk, Mamadou Ndione, organise, depuis hier, des journées de consultations médicales gratuites dans le village de Diass. Les populations ont répondu en masse à l’opération «beut you leer» avec don au besoin de lunettes. Il faut noter la forte présence des personnes du troisième âge. Des dépistages du cancer du col de l’utérus pour les femmes sont également prévus. Ces consultations médicales sont ouvertes sans discrimination à toute la population des 17 villages de Diass suivant le principe «premier arrivé premier servi». Une belle initiative à saluer.
ARMÉES 2E ÉDITION DE LA SOLIDAIRE MILITAIRE
C’est ce vendredi que sera célébrée au Cercle Mess des officiers Colonel Emmanuel Gomis, la 2e édition de la Journée de Solidarité des Armées. Célébrée sur tout l’étendue du territoire national, cette journée, qui sera présidée par le ministre des Forces armées, Sidiki Kaba, vise à apporter un soutien moral et un soutien matériel aux personnels blessés et invalides des armées et à conforter la cohésion ainsi que l’esprit de solidarité. L’accent sera mis, cette année, sur les familles de militaires décédés en opérations intérieures en 2021, avec la décision du Commandement de leur octroyer une maison. D’ailleurs, à ce titre, il est prévu une remise symbolique de clés de maisons aux familles des deux (02) militaires décédés en opérations intérieures en 2021. Une remise symbolique d’un véhicule utilitaire neuf à la Fondation des Invalides et mutilés militaires (FIMM) est également prévue après les allocutions du Colonel directeur de l’Action sociale des armées et du ministre des Forces armées
NOUS POUVONS CONSTRUIRE UN DÉVELOPPEMENT À L'AFRICAINE
Baobab de la musique sénégalaise, Omar Pène, le leader du Super Diamono, est celui dont les textes et la musique ont accompagné Mbougar, le Goncourt 2021 - "Il a même emprunté une phrase d’une de mes chansons, "Moudjé" - ENTRETIEN
Le Point Afrique |
Viviane Forson et Malick Diawara |
Publication 16/12/2021
Voilà près de cinquante ans que sa musique fait le tour du monde. Sa voix à part et son style, qu’on a trop rapidement résumé par le concept « afro feeling », car ils mêlent les sonorités sénégalaises du Mbalax, aux rythmes du blues, du jazz, du reggae et de la salsa, font d’Omar Pène*, et de son mythique groupe le Super Diamono, l’un des plus grands artistes du continent africain. Reconnaissable par son allure svelte et son rire communicateur, le chanteur de 65 ans a mis à profit la longue période de cette pandémie de Covid-19 pour, au-delà de l’urgence sanitaire qui étreint l’Afrique, s’attaquer à une autre urgence planétaire : la nécessité d’intégrer les enjeux du changement climatique. Résultat : un album acoustique inédit intitulé tout simplement Climat.
Pour la réalisation de cet opus, il s’est entouré de musiciens talentueux de la nouvelle génération. Ainsi du guitariste franco-sénégalais Hervé Samb mais aussi du rappeur poète Faada Freddy qu’on ne présente plus. D’ores et déjà, l’album a été plébiscité par le public de fans qui traverse les générations. C’est qu’Omar Pène en bon conteur a, comme à l’accoutumée, ancré ses textes dans les préoccupations de notre époque dans un style accessible à tout mélomane comprenant ou pas le wolof, la langue la plus courante partagée par les Sénégalais, à côté d’autres langues nationales comme le pular, le bambara, le diola, le sérère, etc. Les thèmes abordés dans Climat : le terrorisme, le changement climatique, l’Afrique autour de son unité, son émergence, ses défis.
Depuis toujours, le leader du Super Diamono, groupe musical où sont passés un moment Ismaël Lô et un certain adolescent qui deviendra grand, Youssou N’Dour, doit son immense succès populaire à la dimension sociétale de ses textes ainsi qu’à la note d’espoir qu’il n’arrête pas de cultiver sur le sillon du panafricanisme et de la défense de la liberté. Est-ce cela qui a fait que Mohamed Mbougar Sarr, Prix Goncourt 2021, a trouvé la bonne inspiration en écrivant La Plus Secrète Mémoire des hommes ? En tout cas, pour nous rafraîchir la mémoire et nous plonger dans les méandres de la musique africaine populaire, Omar Pène s’est confié au Point Afrique. L’occasion de revivre dans un parcours artistique emblématique de l’effervescence musicale du continent dans sa mue entamée au début des années 1970.
Le Point Afrique : Quel est votre sentiment quand Mohamed Mbougar Sarr, le Prix Goncourt 2021, dit que vous l’avez inspiré pour écrire ses livres ?
Omar Pène : Il y a un fort sentiment de respect qui nous lie. Il m’a confié avoir écrit son nouveau roman, La Plus Secrète Mémoire des hommes, qui a reçu le Goncourt en écoutant le Super Diamono et mes albums. Je suis fier d’avoir participé à son évolution. Il a même emprunté une phrase d’une de mes chansons, « Moudjé », qui veut dire « Où est-ce qu’on va finir ». J’en suis plus que fier. Il y a vraiment des choses incroyables qui se passent parfois dans la vie. Ainsi d’apparaître dans le livre le plus recherché du moment dans le monde entier, celui du prix Goncourt. Je dois dire que Mbougar est un garçon très intelligent, qui a la tête sur les épaules. Son avenir est parti pour être radieux.
Comment vous portez-vous après quasiment huit ans d’absence sur scène ?
Il a fallu récupérer mon énergie, refaire la voix après la période de maladie. Pour cela, j’ai travaillé avec un coach. Cela a pris du temps et s’est fait petit à petit d’autant qu’avec la pandémie de Covid-19, nous sommes restés presque deux ans sans activité aucune à cause des restrictions. J’ai ensuite repris le chemin de la scène au Sénégal, puis en France pour mes premiers concerts après cette période. Cela fait très longtemps que je ne me suis pas produit à Paris et les spectateurs ont l’air super heureux de retrouver Omar Pène et le Super Diamono.
Comment vous est venue l’idée de faire cet album autour de cette thématique du climat ?
Je crois que nous vivons des moments extrêmement difficiles. Le réchauffement climatique fait l’actualité aujourd’hui et nous, en tant qu’Africains, nous sommes tout aussi concernés que le reste du monde. Le réchauffement climatique est en train de tout chambouler. Nous devons nous réveiller à son propos. On n’entend pas beaucoup les Africains parler de cette thématique alors que les effets se font déjà voir. Au Sénégal par exemple, ils sont déjà visibles dans la région de Saint-Louis, notamment dans le village de pêcheurs de Guet Ndar. Là-bas, la mer est en train d’engloutir bien des habitations. Nous devons prendre conscience aujourd’hui que c’est une réalité, c’est une évidence bien que les climatosceptiques tentent de nous faire croire le contraire. Certes, ce sont les gros pollueurs qui sont responsables des effets de ce changement climatique, mais tout le monde en est victime. Personne n’est épargné et, sincèrement, l’Afrique n’a pas besoin de ça. Aussi, en tant que leader d’opinion et citoyen du monde, j’ai associé ma voix à celles qui se sont déjà levées pour alerter sur ce sujet.
Ce n’est pas la première fois que vous évoquez ce sujet du climat. D’où vous vient cette conscience écologique ?
Je vis avec cette réalité depuis toujours. Je suis un panafricaniste très engagé et un afro-optimiste. Aujourd’hui, au Sénégal, on parle d’émergence. Permettez-moi de vous dire que j’y crois, car l’Afrique n’est pas que pauvreté, un mot trop souvent associé à notre continent. Les Africains doivent y croire comme les Chinois l’ont fait. Pour cela, ils ont travaillé à changer la donne de la réalité et de l’image de leur pays. Les Africains doivent faire de même pour léguer aux générations futures une autre Afrique.
UN ACCORD DE PARTAGE DES RESSOURCES PÉTROLIÈRES ENTRE DAKAR ET BISSAU RETOQUÉ
Le Parlement bissau-guinéen a voté mercredi une résolution qui considère comme "nul et sans effets" un accord entre le président Embalo et son homologue sénégalais Macky Sall sur l'exploration pétrolière dans la zone maritime commune entre les deux pays
L'accord signé en octobre à Dakar établit une clé de partage qui attribue 30% des ressources à la Guinée-Bissau et 70 % au Sénégal. Sur les 72 députés présents dans l'hémicycle, 70 ont rejeté l'accord, et deux dont le président de l'Assemblé nationale se sont abstenus, a constaté un correspondant de l'AFP. "Nous déplorons le fait qu'aucun membre des organes de souveraineté ne soit au courant de cet accord tenu secret. Les députés l'ont appris avec étonnement", a déclaré Armando Mango député de APU-PDGB (Agence populaire unie - Parti démocratique de Guinée-Bissau). "Nous avons agi pour protéger les intérêts supérieurs du pays", a indiqué Bamba Banjai du Mouvement pour l'alternance démocratique (MADEM), la famille politique du président Embalo.
Pour sa part, le président de l'Assemblée nationale Cipriano Cassama a dit avoir lui-même demandé au Premier ministre de lui fournir une copie de l'accord qu'il a partagée avec les députés. Mais le secrétaire exécutif de l'Agence de gestion et de coopération (AGC), Inussa Baldé, a balayé d'un revers de main l'existence d'un tel accord d'exploration pétrolière. "Même s'il y a du pétrole, ni le Sénégal ni la Guinée-Bissau ne sauront l'explorer car cela coûte très cher de s'aventurer dans un projet où on n'est pas sûr de trouver suffisamment de pétrole", a déclaré M. Baldé, lors d'un point de presse. Il a précisé que "les présidents Embalo et Sall n'ont signé qu'un accord concernant l'AGC et non l'exploration du pétrole dans la zone commune".
L'AGC, qui a son siège à Dakar au Sénégal, est une structure chargé de faciliter la coopération entre les deux pays. Créée en 1993, elle rend compte directement aux présidents des deux pays de tous les développements de l'industrie pétrolière et gazière. L'AGC réalise des études géologiques et géophysiques, de travaux de forage et d'activités liées à l'exploration et aux ressources pétrolières. Plusieurs députés ont exigé la dissolution de l'AGC et la fin de la zone commune "pour que chaque pays exploite tout seul ses ressources".
LA MARCHE BLANCHE DES FEMMES
Cette manifestation du 19 décembre sera l’occasion de fédérer les forces vives du Sénégal, mais aussi de mettre en synergie les initiatives en cours dont les objectifs convergent vers une fin définitive des abus perpétrés contre les femmes
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du comité d'organisation de la marche blanche des femmes contre les violences basées sur le genre, prévue pour le 19 décembre prochain.
"« Marche blanche des femmes » 19 décembre 2021, à partir de 9h
Itinéraire : Place de la Nation au rond-point de la RTS
Un mouvement est né!
Un mouvement pour dire non !
Un mouvement pour porter la voix des femmes!
Un mouvement nommé la @Marche Blanche Des Femmes
Une marche pour la paix « Jammi jigéen fepp, moo’y jammi nepp » !
Un mouvement pour dénoncer toutes les formes de violences faites aux femmes!
Au Sénégal ces dernières années, les violences faites aux femmes et aux enfants ont pris des dimensions inquiétantes qui se retrouvent sur toutes les formes : violences domestiques, violences conjugales, harcèlement ou agressions sexuelles, mariage précoce et forcé, exploitation sexuelle, féminicides, infanticides, crimes dits "d’honneur", mutilations génitales etc...
Ces violences constituent une atteinte grave aux droits fondamentaux des femmes, des enfants et entrainent des conséquences néfastes immédiates ou a long terme sur le bien-être général des femmes aussi bien sur le plan physique, économique, sexuel et mental. Elles ont aussi des répercussions énormes sur les familles, la communauté et le pays.
Face à cette situation alarmante, plusieurs femmes, filles, hommes, jeunes et associations se sont regroupés, de façon spontanée pour se soutenir mutuellement, partager leur désarroi et leur douleur face aux nombreux cas qui secouent notre pays ces derniers temps.
Lors des discussions, l’idée d’une marche blanche a été retenue. C’est dans ce contexte que les initiateurs ont élaboré et partagé une pétition pour dénoncer les Violences Faites aux Femmes aux filles et aux enfants.
A ce jour 1500 signatures ont été obtenues. Parallèlement une invitation a été lancée aux femmes via la plateforme WhatsApp pour rejoindre le mouvement dénommé «l@MarcheBlancheDesFemmes » (MBDF).
Ce réseau apolitique et laïc regroupe des individus femmes, filles et hommes. Il rassemble une grande communauté composée d'associations de femmes, des regroupements de professionnels et de jeunes et compte a ce jour 446 membres. Comme une seule entité, guidé par la recherche de la paix a travers le slogan « Jammi jigéen fepp, moo’y jammi nepp » , le réseau a décidé d'organiser cette @Marche Blanche Des Femmes le 19 Décembre 2021 à partir de 9h.
Cette manifestation pacifique sera l’occasion de fédérer les forces vives de ce pays, mais aussi de compléter et de mettre en synergie les initiatives en cours dont les objectifs convergent unanimement vers une fin définitive des abus perpétrés contre les femmes, les filles et les enfants. Ce mouvement, faut-il le rappeler, a pour objectif principal d’opérer activement des changements majeurs au coeur de notre société et de nos institutions."
RÔLE DE L'ART ET DE L'HÉRITAGE CULTUREL DANS LA RENAISSANCE AFRICAINE
Conversation intergénérationnelle en marge du 10e Dialogue de Haut Niveau de l’UA sur la Démocratie, la Gouvernance et les Droits Humains, avec l’écrivaine Zimbabwéenne Tsitsi Dangarembga et l'universitaire Rama Salla Dieng de l'Université d’Édimbourg
Conversation intergénérationnelle en marge du 10e Dialogue de Haut Niveau de l’Union Africaine sur la Démocratie, la Gouvernance et les Droits Humains, avec l’écrivaine Zimbabwéenne Tsitsi Dangarembga, première africaine noire à publier un roman en anglais et l'universitaire Rama Salla Dieng de l'Université d’Édimbourg.