SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
17 juin 2025
JARAAF-AS PIKINE ET GF-CASA EN ATTRACTION DE LA QUATRIÈME JOURNÉE DE LIGUE 1
Le duel qui oppose au stade Iba Mar Diop, le Jaraaf (6ème ; 4 pts) et AS Pikine (13ème , 2 points pts) sera une des affiches vedettes de la 4ème journée de Ligue 1 qui démarre ce samedi 18 décembre.
Les matchs Jaraaf-AS Pikine et Génération Foot-Casa Sports seront en attraction lors de la quatrième journée de Ligue 1, qui va se dérouler ce week-end. A l'issue de la dernière journée, ce sont les Rufisquois de Teungueth Fc qui tiennent les commandes à égalité de points avec les Académiciens de Génération foot et les Thiessois du CNEPS.
Le duel qui oppose au stade Iba Mar Diop, le Jaraaf (6ème ; 4 pts) et AS Pikine (13ème , 2 points pts) sera une des affiches vedettes de la 4ème journée de Ligue 1 qui démarre ce samedi 18 décembre. Après s'être relancé grâce à sa victoire contre la Linguère de Saint-Louis (2-0) et un nul lors du clasico qui l'a opposé à Ziguinchor, au Casa Sports (1-1), les «Verts et Blanc» peuvent accéder dès cette journée à la tête du classement. Ce sera face à une équipe de Pikine en difficulté et à cœur de se relancer après une défaite à domicile lors de son dernier match, contre Mbour Petite côte.
L'autre rencontre phare de la quatrième journée, opposera au stade Dibril Diagne de Deni Biram Ndao, Génération Foot au Casa Sports. Les Académiciens qui occupent aujourd'hui la deuxième place, avec le même nombre de points (5 points) que le leader, Teungueth FC, ont un coup à jouer. En face, ils trouveront des Ziguinchorois qui vont eux, chercher à accrocher leur première victoire de la saison.
Au même moment, Teungueth FC (1er; 5 points) accueille au stade Ngalandou Diouf, le Ndiambour de Louga, actuelle lanterne rouge (14ème, 0 pts). De son côté, Dakar Sacré-Cœur (9ème; 3 pts) affrontera Diambars (4ème, 4 pts). Les autres matchs de la 4ème journée se poursuivront demain dimanche 19 décembre.
Au stade Amadou Barry, Guédiawaye Fc (4ème; 4 points) recevra l’US Gorée (9ème; 3 points). A Maniang Soumaré, Mbour PC (9ème; 4pts) fera face à l'AS Douanes (7ème, 4pts). La Linguère de Saint-Louis (7ème; 4 points) croisera au stade Mawade Wade, le CNEPS Excellence (3ème; 5 points).
« MAITRISER LES MIGRATIONS TOUT EN PROTÉGEANT LES DROITS DES MIGRANTS »
Professeur Aly Tandian, titulaire du Cames en Sociologie et Directeur de l'Observatoire sénégalais des Migrations, est revenu sur les sujets centraux dans le cadre de cette célébration
Dans le cadre de la journée internationale des migrants, le Professeur Aly Tandian, titulaire du Cames en Sociologie et Directeur de l'Observatoire sénégalais des Migrations, est revenu sur les sujets centraux dans le cadre de cette célébration. De son avis, la maîtrise des migrations doit être une réalité, mais il faut protéger les droits des migrants.
Quelle lecture faites-vous des migrations sénégalaises ?
Le cadre général de la migration internationale sénégalaise montre que le pays est à la fois un pays d'émigration et un pays d'immigration. Ce passage est intervenu au début des années 1970 lorsque les conditions climatiques se sont détériorées et que la crise pétrolière s'est installée. Terre d'accueil depuis longtemps, le Sénégal devint un pays de départ vers l'Afrique et la France principalement. Les mouvements se sont intensifiés malgré la fermeture des frontières en Europe et les difficultés économiques et les crises politiques en Afrique surtout dans ce qui était perçu comme des Eldorados pour les candidats au départ. Empruntant de plus en plus des filières originales, les réseaux de départ se sont diversifiés recrutant aussi bien dans les campagnes paupérisées par les sécheresses que dans les banlieues désœuvrés et victimes des inondations qui ont chassé les familles de leurs maisons bâties sur des zones vulnérables. Ces départs vers l'étranger sont le prolongement de mouvements migratoires spontanés vers les grandes villes, c'est-à-dire l'exode rural, et plus tard dans les capitales occidentales. Déjà, sous l'administration coloniale, l'exode rural a installé dans les péripéties urbaines une population dite "flottante". Sans formation scolaire professionnelle et avec une scolarité limitée, ou peu valorisée, ces néo-citadins se sont insérés dans un secteur informel dès le début de la première moitié du 20ème siècle. Les grands marchés de Dakar et Touba sont des zones carrefours d'où partent les migrants et des places privilégiées de collecte des transferts des émigrés. Les migrations internationales sont au cœur du changement territorial et des mutations sociales.
Quel est votre avis par rapport à la politique migratoire au Sénégal ?
Le Sénégal a besoin d'une vision claire sur la migration et d'une élaboration de politiques migratoires basées sur des évidences scientifiques, c'est ainsi qu'il peut arriver à établir une réelle gouvernance des migrations qui est un processus qui promeut la coordination entre différentes autorités et cadres juridiques de régulation migratoire afin d'apporter une réponse conjointe et coordonnée au phénomène et d'encourager la coopération internationale en la matière. Cette politique nationale de la migration doit également intégrer les contributions de la diaspora sénégalaise dans les plans et programmes nationaux, sectoriels et territoriaux de développement du pays. En clair, la politique nationale de la migration ne doit pas être une compilation de textes juridiques mais plutôt une orientation qui aide à la prise de décisions par les autorités étatiques.
Quelle lecture faites-vous de la recrudescence des migrations irrégulières ?
On ne parle de recrudescence comme si les départs irréguliers se sont arrêtés. Je pense que c'est plutôt la recrudescence de la médiatisation car après Barça et Barsaax, les routes du désert ont été le choix des candidats à la migration, il faut se rendre à Agadès au Niger pour s'en rendre compte. Autre chose, il y a une certaine incompréhension dans le traitement et la gestion des migrations irrégulières. On ne fait pas assez de nuances entre les zones de départs et les zones d'origine. D'ailleurs, ce manque d'attention fait que des actions portées par certaines institutions dans la lutte contre les migrations irrégulières n'ont pas eu les résultats escomptés. Autre chose, certaines structures ne cessent de dérouler des campagnes de sensibilisation avec des mécanismes souvent obsolètes tout en ignorant que les candidats aux migrations irrégulières sont surinformés à la fois sur les risques et les dangers. Il faut comprendre qu'il existe une réelle économie souterraine dans le cadre des migrations irrégulières mobilisant des candidats au voyage, des passeurs, des recruteurs, des capitaines et autres organisations qui évoluent dans des circuits transnationaux grâce aux technologies de l'information et de la communication.
CONTESTATION CITOYENNE DANS LA RUE
Le mouvement Y’en a marre et le collectif Frapp France dégage ont tenu hier, vendredi 16 décembre, leur rassemblement citoyen pour l’indépendance de la justice
Le rond-point Vieux Sing Faye sur les Allées du Centenaire a vibré hier, vendredi 16 décembre, aux sons de la contestation à l’occasion du rassemblement citoyen organisé par le mouvement Y’en a marre et le collectif Frapp France dégage pour l’indépendance de la justice. Au centre des messages des responsables d’organisations de la société civile, politiques et associations de travailleurs qui ont répondu à l’appel de ces deux structures, plusieurs revendications dont l’arrêt de la politique de destruction des panneaux de régies publicitaires nationaux, la fin des injustices au Sénégal, l’indépendance de la justice pour ne citer que ceux-là.
Le mouvement Y’en a marre et le collectif Frapp France dégage ont tenu hier, vendredi 16 décembre, leur rassemblement citoyen pour l’indépendance de la justice. Sur le rond-point Vieux Sing Faye sis aux Allées du Centenaire qui a finalement accueilli ce rassemblement alors qu’au début, les organisateurs voulaient une marche qui devait se tenir de la grande porte de l’Université Cheikh Anta Diop jusqu’à l’Assemblée nationale, plus de quinze organisations de la société civile, politiques et associations de travailleurs ont répondu à l’appel des activistes de Y’en a marre et de Frapp France dégage. Sur les pancartes, on pouvait lire plusieurs slogans du genre : « Je suis sénégalais, Non à la destruction massive des panneaux publicitaires », « Arrêtez le massacre +10 000 emplois sacrifiés » ou encore « 10 000 emplois dans l’air ».
Tour à tour, devant le micro installé sur une tribune, plusieurs responsables de ces collectifs ont pris la parole pour fustiger le deux poids deux mesures dans la gouvernance des affaires du pays par le régime en place du président Macky Sall qui, selon le leader du collectif Frapp France dégage, Guy Marius Sagna, est le premier responsable des injustices qui vivent les Sénégalais. «Si tu veux de l’émergence, il faut d’abord avoir une justice au service du développement et de l’émergence, qui ne reste pas là à regarder les ministres du président voler les ressources de ce pays ; une justice qui ne reste pas là à regarder le directeur général de la Poste faire de cette structure sa dibiterie. Une justice au service du développement, c’est une justice qui veille sur la bonne gestion des deniers publics, qui protège les éleveurs, les agriculteurs de la boulimie foncière », a-t-il dénoncé dans son discours. « Si nous disons que la justice n’est pas impartiale, c’est à cause de la mainmise du président Macky Sall sur son fonctionnement. Il décide de qui va être jugé et condamné et qui ne doit pas l’être, d’emprisonner Khalifa Ababacar Sall, Karim Wade, Kilifeu en laissant libres tes partisans dont Seydina Fall Bougazelly, Siré Dia ancien Dg de la poste, son successeur Abdoulaye Bibi Baldé et Aliou Sall, ton frère. Nous allons poursuivre le combat non seulement sur le plan de la mobilisation mais aussi sur le plan de la réflexion pour que notre justice soit indépendante », insiste encore Guy Marius Sagna avant de faire remarquer dans la foulée. « Il faut reconnaitre également que même si le président Macky Sall est le principal responsable de cette situation de dépendance de notre justice, certains acteurs de la justice, notamment les magistrats qui, pour des avantages, refusent eux-mêmes d’être indépendants. Honte à eux puisque Macky Sall ne siège pas au tribunal. Il faut également dénoncer nos comportements quand nous avons des affaires pendantes devant la justice. Ensuite, nous avons nous aussi notre part de responsabilité, à chaque fois que nous cherchons les contacts des juges ou responsables de prisons pour éviter à un proche le mandat de dépôt ou lui obtenir des faveurs une fois en prison. Les privilèges doivent être distribués à tout le monde en prison ».
Prenant la parole auparavant, Ahmet Aïdara, leader du Mouvement Guediawaye la bokk et candidat de la coalition Yewwi askan wi pour la mairie de la ville de Guédiawaye semble conforter cette idée de Guy Marius Sagna concernant le refus de certains magistrats à assumer leur indépendance vis-à-vis de l’exécutif. « Ce sont les acteurs de la justice qui ne veulent pas eux-mêmes être indépendants. Car, les textes sont clairs, il y a indépendance entre les pouvoirs. Maintenant, il appartient aux acteurs de la justice de prendre leur responsabilité. Tout le monde sait que mon patron fait de la politique et il dirige pour les prochaines locales une coalition, pourtant cela ne m’a pas empêché d’intégrer la grande coalition Yewwi Askan Wi», a-t-il estimé. Poursuivant son propos, il invitera les jeunes à maintenir la mobilisation non seulement contre la destruction des panneaux publicitaires qui ne visent que, selon lui, à ouvrir les portes du marché publicitaire sénégalais aux Français mais aussi pour sanctionner le régime en place lors des prochaines locales.
Présent également lors de ce rassemblement, Dame Mbobj a pris la parole au nom de la coalition Le peuple pour dénoncer la destruction des panneaux publicitaires. Selon lui, l’Etat du Sénégal veut tuer les régies publicitaires nationales pour donner le marché à une entreprise française du nom « JCDecaux». « L’injustice doit cesser dans ce pays et le président doit cesser sa politique de destruction des emplois. Le président Macky Sall doit arrêter la violence, les agressions contre les étudiants. A défaut, il fera face à nous. Nous ne signerons aucune charte de non-violence tant que le président Macky Sall continuera sa politique d’injustice dans ce pays », a martelé Dame Mbodj. Prenant également la parole du nom du Congrès de renaissance démocratique (Crd), Pape Sarr a indiqué que leur structure « partage sans réserve le combat de Y’en a marre et Frapp pour une justice plus juste tout en prévenant : « Nous n’accepterons pas dans ce pays une justice pour les gens du pouvoir et une justice pour le reste des Sénégalais. Macky est prêt à faire du Sénégal un pays d’injustice ».
Dernier à prendre la parole, lors de cette rencontre à laquelle les ténors de la coalition Yewwi Askan Wi n’ont pas pris part hormis Ahmet Aïdara, Thiat du mouvement Y’en a marre a indiqué que ce rassemblement n’est que le début de leur combat contre les injustices du régime en place. « On s’est trompé dans le casting en portant Macky Sall au pouvoir. La série de manifestations va se poursuivre pour une Justice pour tout le monde».
3025 MILLIARDS DE RECETTES FISCALES SUR 3461 EN 2020
Les ressources fiscales occupent une part importante dans le budget pour l’année 2020.
Les ressources fiscales occupent une part importante dans le budget pour l’année 2020. En effet, sur des recettes attendues de 3461 milliards de FCFA, les 3025 milliards constituent des recettes fiscales, dont une bonne partie est réalisée par la Direction générale des impôts et des domaines (Dgid). C’est du moins ce qu’a fait savoir le conseiller technique du Ministre des Finances et du budget Alioune Dionne qui s’exprimait hier, vendredi 17 décembre, lors de la journée dédiée à ce département à la foire internationale de Dakar (Fidak).
Selon lui, cela veut dire que la Dgid joue un rôle central dans la collecte de ressources nécessaires afin de permettre à l’Etat de faire face aux charges publiques. A cet effet, il rappelle que la Dgid met en œuvre un ambitieux programme dénommé Yaatal qui répond aux exigences du budget programme. « Ce programme vise à relever le défi de la contribution citoyenne, à travers l’élargissement de l’assiette fiscale et la maitrise de l’assiette foncière pour la période 2020-2023. Pour se faire, ce programme repose sur un ensemble de mesures destinées à faire gagner au Sénégal un point supplémentaire du taux de pression fiscale par an jusqu’à atteindre 20% en 2023 »,a-t-il laissé entendre.
Parlant du secteur de l’agrobusiness, Abdoulaye Gningue, chef du bureau de la stratégie et de la modélisation à la Dgid a fait part que des mesures d’incitation sont prises pour que la fiscalité ne soit pas un frein au développement de l’agrobusiness. C’est ainsi, indique-t-il, que la Tva a été suspendue et se transforme en exonération définitive.
LES PAYSANS INVITÉS À VENDRE LES GRAINES ISSUES DES PREMIERS SEMIS
L’unité industrielle de la Sonacos Sa de Diourbel a collecté 15 000 tonnes en 22 jours contre 9 000 tonnes pendant toute la campagne de commercialisation l’année dernière
Le Directeur Général de la Sonacos était hier, vendredi, à l’usine de Diourbel pour s’enquérir de la situation de la campagne de commercialisation. Modou Diagne Fada se dit très satisfait du déroulement de la campagne où 15 000 tonnes d’arachide ont été collectées en 22 jours contre 9 000 tonnes pendant toute la campagne de commercialisation l’année dernière.
L’unité industrielle de la Sonacos Sa de Diourbel a collecté 15 000 tonnes en 22 jours contre 9 000 tonnes pendant toute la campagne de commercialisation l’année dernière. Pour le Directeur Général de la Sonacos, la campagne de commercialisation marche à merveille. Il y a au total 145 camions en attente.
Le Directeur Général Modou Diagne Fada déclare : « Il faut féliciter le Président Macky Sall qui a donné les orientations en demandant à la Sonacos de reformer son organisation interne en créant une Direction achat graine propre, dotée de moyens logistiques et financiers, qui s’est déjà déployée sur le terrain en menant une campagne de sensibilisation auprès des paysans depuis la distribution jusqu’à la collecte. Nous pensons que ce rythme, cette cadence, va se poursuivre pour qu’on puisse atteindre notre objectif au niveau du site de Diourbel ».
Et il poursuit : « nous avons pu conclure et négocier un accord de financement de notre bailleur AtipCi grâce au soutien du chef de l’Etat. Cette année, AtipCi a mobilisé 40 millions d’euros équivalant à 26 milliards de F Cfa qui sont venus s’ajouter aux 6 millions et demi restants de la campagne précédente. Nous sommes prêts à acheter jusqu’à hauteur de 47,5 milliards de F Cfa. Et c’est l’objectif que nous sommes fixés à travers les sites de Diourbel, de Louga, de Kaolack, de Tambacounda, de Kolda et de Ziguinchor. Nous payons régulièrement nos operateurs et nos fournisseurs. Nous allons accélérer la cadence pour permettre à la Sonacos de commencer la trituration pour la transformation des graines en huile et en tourteaux. La densité est encore faible. Il y a un taux de 1 ,8 % d’abattement que nous appliquons. La direction de l’usine s’engage à réaliser un mur de clôture pour un montant de 35 millions pour sécuriser les seccos ».
Le Directeur Général de la Sonacos Sa invite les producteurs à vendre les graines issues des premiers semis parce que ces graines sont riches en protéines et en huile. Modou Diagne Fada indique que les emplois saisonniers seront renforcés au niveau de l’usine de Diourbel
MALI, LA VISITE DU PRESIDENT MACRON ANNULEE
Le président français Emmanuel Macron a finalement renoncé à se rendre au Mali du 20 au 21 décembre, officiellement à cause de la situation sanitaire, ont annoncé plusieurs sources notamment françaises
Le président français Emmanuel Macron a finalement renoncé à se rendre au Mali du 20 au 21 décembre, officiellement à cause de la situation sanitaire, ont annoncé plusieurs sources notamment françaises.
Cette annulation intervient « surtout pour cause de différend sur le format de la visite avec les militaires au pouvoir au Mali», ajoutent ces mêmes sources. Les autorités maliennes auraient refusé le format proposé par Paris. Et qui consistait à organiser, le 20 décembre, dans la capitale malienne, un mini-sommet du G5 Sahel avec le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, profitant de la présence du président français à Bamako.
Par ailleurs, le président du Niger, Mohamed Bazoum, était attendu à Bamako pour ce sommet qui aurait dû permettre d'associer aux discussions des représentants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
« Si Bamako avait, dans un premier temps, accepté le principe d'un tel événement, la junte a finalement fait savoir le 16 décembre qu'elle en refusait l'organisation ainsi que la présence de représentants du G5 Sahel et de la CEDEAO.
La présidence française a officialisé l’annulation de ce déplacement au Mali d'Emmanuel Macron, annoncé le 15 décembre dernier. Le président français devait se rendre à la base de l’opération Barkhane de Gao, dans le Nord du Mali. Il a préféré ne pas prendre.
Le chef d’État français devait rencontrer le colonel Assimi Goïta, président de la Transition au Mali pour évoquer plusieurs sujets dont la lutte contre le terrorisme marquée par une réorganisation des forces françaises déployées au Mali.
Dans un contexte de tensions diplomatiques entre Bamako et Paris, les avis des deux capitales divergent, entre autres, sur la durée de la Transition et la diversification des partenaires dans la lutte contre le terrorisme prônée par les autorités maliennes.
LA DOUANE SAISIT 350 KILOS DE CHANVRE A NIORO
La brigade des douanes du pont Serigne Bassirou Mbacké de Kaolack, a opéré ce jeudi, une importante saisie de chanvre indien d’une valeur marchande de 28 millions de nos francs. Les trafiquants sont en fuite.
La brigade des douanes du pont Serigne Bassirou Mbacké de Kaolack, a opéré ce jeudi, une importante saisie de chanvre indien d’une valeur marchande de 28 millions de nos francs. Les trafiquants sont en fuite.
C’est dans la journée de jeudi dernier que les douaniers, en circulation dans la zone de Dinguiraye, ont été informés d’agissements suspects dans le village de Sadoki. Très vite, ils se rendent dans ladite localité, située à 43 Km de la ville de Kaolack. Sur place, ils découvrent 5 colis dissimulés sous de la paille d’arachide et contenant 175 kg paquets de 2 kg de chanvre indien de type «Green ». Le poids total de la saisie est de 350 Kg et la contrevaleur de 28 millions de nos francs sur le marché illicite.
Une performance de plus pour le lieutenant Diallo et ses hommes qui traquent impitoyablement les trafiquants qui veulent faire du Sud de la région de Kaolack une plaque tournante de la drogue.
Il y a moins de 2 semaines, 400 kg de chanvre indien étaient saisis dans la zone de Keur Mousseu au niveau de la commune de Porokhane, vers la frontière gambienne. A noter que les trafiquants en fuite sont activement recherchés.
Au marché central de Diaobé, dans le département de Vélingara, région de Kolda, de braves femmes excellent dans le commerce de produits locaux pour sortir leur fratrie de la pauvreté et de la misère
« On ne naît pas pauvre, on le devient ». Fatoumata Barry porte en bandoulière cette formule lapidaire érigée en devise et qui guide ses frêles pas depuis son enfance. Orpheline ayant grandi dans les ruelles abruptes et crasseuses de Diaobé, dans le département de Vélingara, région de Kolda, cette vendeuse d’huile de palme a forcé le destin et écrit sa propre histoire. L’histoire d’une dame née dans la pauvreté, mais qui ne s’est pas prêtée au fatalisme béat. Fatoumata s’est construit et construit l’avenir de ses 4 enfants nés d’un mariage polygame. « Je me lève tôt le matin, tous les jours, pour venir vendre au marché central de Diaobé. Je vends de l’huile de palme, des oranges et d’autres fruits », informe-t-elle.
Touche-à-tout, Fatoumata s’active dans tout ce qui peut rapporter de l’argent. « On achète le fût d’huile de palme à 150 000 FCfa et revend le litre à 800 FCfa. On ne se plaint pas trop, puisqu’on ne tend pas la main. Et malgré la conjoncture, on fait des bénéfices et de petites économies », ajoute-t-elle. Ses économies lui permettent de faire face aux dépenses familiales et de gérer quelques petits besoins de sa maman installée au village dans le département de Vélingara.
Fatoumata Barry fait partie de ces centaines de femmes du marché central de Diaobé qui vivent de leur sueur. Issues de familles souvent démunies et défavorisées, ces reines de la débrouille ne veulent guère se résigner à vivre dans la pauvreté et la misère. Elles façonnent leur destin pour sortir leur famille de la galère.
« Mon mari est fauché, je pourvois aux besoins de ma famille »
La vie n’a pas fait de cadeau à Aïssatou Bâ, porte-voix des femmes commerçantes du marché central de Diaobé. Cette vendeuse de fruits a connu un passé douloureux. Orpheline de père, dès le bas-âge, il a fallu qu’elle se batte jour et nuit pour relever la tête afin de voir le bout du tunnel. « J’ai connu beaucoup de souffrances dans la vie. Mais aujourd’hui, je rends grâce à Dieu, car je ne tends pas la main et je vis dignement. Mon métier me permet de pourvoir à mes besoins et à ceux de mes enfants, de ma famille. Chaque soir, je rentre à la maison avec un peu d’argent en poche pour gérer les dépenses quotidiennes, d’autant plus que mon mari est fauché », renseigne-t-elle, le souffle haleté.
Femme dégourdie au toucher délicat, mère Oumou Sow tient un étal de « diabéré » (une variété de patates douces sauvages très courue dans la zone) près d’une boucherie accrochée au marché central de Diaobé. La quinquagénaire n’a plus ses jambes de 20 ans, mais elle travaille comme une forcenée. Elle ne veut guère dépendre de quelqu’un. Pour elle, c’est dans la bravoure que femmes et hommes se distinguent. « J’encourage les femmes à aimer le travail décent et à ne point dépendre d’un homme. Il faut qu’elles nouent bien leur pagne et travaillent dignement. C’est le seul moyen pour elles de se faire respecter et d’avoir de la considération dans la société », conseille-t-elle.
Au marché central de Diaobé, les femmes l’ont bien compris. En groupe ou en solo, elles ont fait du travail décent un sacerdoce. À l’instar de Mariama Baldé, une jeune femme mariée et mère de plusieurs enfants, elle gère son stand de fortune aux abords de la route nationale qui sépare le marché de Diaobé en deux parties. Taille moyenne, physique efflanqué, fourrée dans un Wax multicolore, Mariama porte sur ses épaules toute la (sur)vie de sa fratrie. C’est grâce à son négoce, à la vente de patates douces, d’oranges et de pâtes d’arachides qu’elle a (re)donné la dignité à sa famille. Cette débrouillarde de semaine n’envie pas ses camarades et hausse désormais la tête devant ses détracteurs. « On ne se prostitue pas et ne vole pas. On vit et fait vivre grâce à notre travail, le commerce. Ce n’est pas facile, car parfois les choses marchent au ralenti et on ne décroche pas de clients. Mais, on garde toujours espoir ». Une lueur apaisant le cœur que les championnes de la débrouille du marché central de Diaobé chantonnent tous les jours en chœur.