Teungueth FC a enchaîné en dominant ce samedi18décembre l’ASAC Ndiambour (2-0) pour le cadre de la 4ème journée de Ligue 1. Avec ce succès, le club rufisquois a conforté sa première place devant Guédiawaye Fc qui s’est emparé ce week-end la place de dauphin. La Linguère de Saint-Louis complète le podium. Au bas du classement, le Ndiambour reste encore dernier avec 1 seul point. Le fait majeur de cette journée, s’est déroulé au stade Iba Mar Diop, avec le duel phare Jaraaf-AS Pikine interrompu dans le temps additionnel après un penalty sifflé contre les “ vert et Blanc” qui menaient (1-0).
Après s’être hissé en tête du classement lors de la précédente journée, Teungueth FC a consolidé sa position de leader en remportant (2-0) le duel des extrêmes qui l’a opposé, ce samedi à domicile, à l’ASAC Ndiambour, pour le compte de la 4ème journée de Ligue 1. Un succès qui confine encore les Lougatois à la dernière place au classement (14ème; 1 point).
A l’issue de cette journée, le promu Guediawaye Fc (2ème; 7 points) occupe désormais la place de dauphin des Rufisquois grâce à sa victoire (1-0) obtenue sur sa pelouse du stade Amadou Barry, devant l’Us Gorée(12e; 3 points). Le podium est complété par la Linguère de Saint-Louis (3ème; 7 points) qui a remporté à domicile son face à face et relégué en même temps, le CNEPS Excellence de Thiès de la 3ème à la 8ème place (5 points). Les Saint-Louisiens sont à égalité de points avec Mbour Petite Côte (4ème; 4 points). Les Mbourois ont pu dominer sur leur pelouse (1-0) l’As Douanes (11ème; 4 points).
En visite au Stade Déni Biram Ndao, le Casa Sports a de son côté réussi une belle opération en allant arracher à Déni Biram Ndaw, une victoire sur Génération Foot. Avec ce résultat, les Ziguinchorois signent leur premier succès et s’emparent de la 5ème place avec six points, juste devant Génération Foot (6ème ; 5 points). Dans le duel des «Académiciens» entre Dakar Sacré-Cœur (9ème; 5 points) et Diambars (7ème ; 5 points), il s’est soldé sur un match nul vierge (0-0).
JARAAF- AS PIKINE PLOMBÉ PAR DES INCIDENTS
Le fait majeur de 4ème journée, ce sont les incidents qui ont éclaté au stade Iba Mar Diop , lors du duel archi-plein, entre le Jaraaf (10ème, 4 points) et AS Pikine (13ème; 2 points). Alors que le club de la Médina, qui menait au score depuis la 24ème minute, s’apprêtait à sceller son deuxième victoire, le penalty accordé durant le temps additionnel au club banlieusard a fait basculer la partie. Suffisant pour déclencher les échauffourées entre supporters des deux camps. Surtout lorsque le service d’ordre s’est interposé en usant de grenades lacrymogènes. La rencontre n’ira pas finalement à son terme. L’envahissement de la pelouse suffira pour un arrêt définitif de la rencontre, laissant place à un contentieux devant être tranché par les instances de Ligue Professionnelle.
RESULTATS DE LA 4E JOURNÉE
Dakar Sacré-Cœur- Diambars (0–0)
Jaraaf – AS Pikine (1 – 0, interrompu)
Teungueth Fc – Ndiambour (2 – 0)
Génération Foot – Casa Sports (1 – 2)
Guédiawaye Fc – Gorée (1-0)
Linguère – CNEPS excellence (1-0)
Mbour Pc – AS douanes (1-0)
LUTTE TAPHA TINE GAGNE AUX POINTS ET ENFONCE BOY NIANG 2
Tapha Tine de l’écurie Baol Mbollo a gravi un palier dans sa carrière en remportant le combat qui l’a opposé hier, dimanche 19 décembre à Boy Niang 2.
Tapha Tine de l’écurie Baol Mbollo a remporté hier, dimanche 19 décembre à l’arène nationale le combat face à Boy niang 2. Le lutteur du Baol a été déclaré vainqueur de cette confrontation sur décision arbitrale. Cela faisait suite aux 5 avertissements reçus par le Pikinois après ses sorties délibérées et répétitives de l’enceinte délimitant l’enceinte.
Tapha Tine de l’écurie Baol Mbollo a gravi un palier dans sa carrière en remportant le combat qui l’a opposé hier, dimanche 19 décembre à Boy Niang 2. C’était au bout d’un combat intense d’un bout à l’autre et dans lequel les deux adversaires se sont largement donnés.
Suite à d’interminables préparations mystiques et autres tentatives de déstabilisation psychologique, c’est à 19h 43 que l’arbitre libère les deux lutteurs en donnant le coup d’envoi. Visiblement mieux loti que son adversaire sur le plan athlétique, Tapha Tine n’a aucunement laissé de répit à son vis à vis.
Adoptant une fausse garde, il a dès le coup de sifflet de l’arbitre, essayé de marcher sur Boy Niang 2 et tente ensuite de l’aspirer. La première stratégie du Pikinois consistera à se déplacer pour essayer de dérouter. Dès le premier accrochage, Boy Niang 2 réussira vite à se dégager de l’étreinte mais hors de l’enceinte. Au deuxième contact, le Géant du Baol était encore à son avantage.
Après quelques échanges de coups, il réussira encore à contraindre son adversaire d’enjamber les sacs délimitant l’arène. Encore une sortie délibérée. Le même scénario se répètera mais toujours au désavantage d’un Boy Niang, manifestement sans solution, devant l’envergure du longiligne poids lourds. Même s’il réussira un coup bien porté qu’il envoyait au feu de l’action ou encore des tentatives de placage, rien ne pouvait ébranler le lutteur du Baol.
Le quatrième avertissement envoyé par l’arbitre sera un tournant et sera fatal. Le mastodonte du Baol tient le bon bout. Acculé, le Pikinois est vite poussé à la faute. Puisqu’il tombe sous une cinquième avertissement et perd la partie par décision arbitrale le combat. Tapha Tine accroche ainsi sa 13ème victoire et s’accroche sur le bon wagon du cercle des ténors communément désigné des VIP.
Quant à Boy Niang 2, il vient d’essuyer sa deuxième défaite d’affilée après celle concédée devant Lac de Guiers 2. Ce n’est sans doute pas la meilleure façon pour le Pikinios d’engranger de la confiance. Surtout en perspective de son prochain combat contre Balla Gaye 2 et déjà ficelé parle promoteur Gaston Mbengue.
Il y a 20 ans disparaissait le premier président du Sénégal. Pour lui rendre hommage, près de 200 habitants se sont réunis à Verson. Avec un invité prestigieux : le récent prix Goncourt Mohamed Mbougar Sarr
Il y a 20 ans jour pour jour disparaissait Léopold Sédar Senghor. Premier président du Sénégal, de 1960 à 1980, premier Africain à siéger à l’Académie française, celui qu’on appelait le « poète-président » est né à Joal au Sénégal. Mais il s’est éteint à Verson, petit village normand, où il vécut avec sa femme Colette des années 1960 jusqu’à sa mort.
Pour lui rendre hommage, près de 200 habitants se sont réunis. Avec un invité prestigieux : le récent prix Goncourt Mohamed Mbougar Sarr. Avec qui ils ont pu échanger autour de la figure du poète.
LE RÉQUISITOIRE DE THIERNO ALASSANE SALL SUR LA GOUVERNANCE DU PAYS
Situation à la poste, cherté de la vie, élection locale... Le leader de la République des Valeurs parle de la situation sociopolitique nationale dans l'émission Grand Jury de la RFM
Situation à la poste, cherté de la vie, élection locale... Le leader de la République des Valeurs parle de la situation sociopolitique nationale dans l'émission Grand Jury de la RFM.
par l'éditorialiste de seneplus, Jean-Claude Djéréké
L’AFRIQUE DOIT CESSER DE PRODUIRE DES LARBINS ET DES TRAÎTRES
EXCLUSIF SENEPLUS - La capacité à dire niet à ceux qui se croient tout-puissants et qui veulent nous infantiliser, on la voit de moins en moins parmi les prétendues élites intellectuelles et politiques africaines
Jean-Claude Djéréké de SenePlus |
Publication 19/12/2021
Emmanuel Macron a annulé le déplacement qu’il devait effectuer au Mali le lundi 20 décembre 2021. Selon un communiqué de l’Élysée, la raison de cette annulation est “la situation sanitaire en France devenue plus complexe que ce que nous pensions”. Une explication peu convaincante, car la vérité, ce qui ne sera jamais dit, c’est que Macron n’a pas du tout aimé le triple message du colonel Assimi Goïta : 1) le président français sera accueilli à l’aéroport non par le chef de l’État malien, mais par Choguel Kokalla Maïga, le Premier ministre qui, à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies le 25 septembre 2021, reprochait à la France d’avoir “abandonné le Mali en plein vol” et qui, dans un entretien avec l’agence de presse russe Sputnik, le 8 octobre 2021, accusait Paris d’avoir offert l’enclave de Kidal à un mouvement terroriste qui a prêté allégeance à Al-Qaïda, d’avoir participé à la déstabilisation du pays et à la montée en puissance du terrorisme ; 2) Goïta voulait s’entretenir avec Macron et non avec Macron accompagné des larbins de la CEDEAO ; 3) le groupe de sécurité russe Wagner et la durée de la transition ne seront pas au centre des discussions qu’auront les deux hommes. Pourquoi ? Parce que, pour Assimi, le premier sujet relève de la souveraineté nationale et du secret défense et seul le peuple malien est habilité à trancher la question de la durée de la transition au terme des assises nationales en cours ;
Voici un président africain qui se souvient que c’est un ministre, voire un obscur fonctionnaire du Quai d’Orsay, qui est souvent dépêché à Orly ou à Roissy Charles de Gaulle lorsque les chefs d’État africains sont en visite en France. Voici enfin un homme qui ose dire à celui qui vient le rencontrer que les deux parleront de tout, sauf de qui aidera le Mali à en finir avec les terroristes et de la date des prochaines élections. Voici un dirigeant qui fait enfin ce que d’autres auraient dû faire depuis longtemps : traiter la France chez nous comme elle nous traite chez elle. Cet homme est en train de dire, aux Africains comme aux Français, que les choses doivent changer et que l’heure de la réciprocité a sonné dans les relations entre la France et ses ex-colonies.
Sincèrement, j’ai apprécié et salué le courage et la dignité du colonel Goïta. Son refus de se rendre à l’aéroport international Modibo Keïta pour accueillir Macron et de discuter avec lui de sujets qui ne concernent que les Maliens n’est pas sans rappeler le discours prononcé le 20 janvier 1961 par le premier président du Mali devant les diplomates accrédités à Bamako. En voici un extrait : “À l’heure qu’il est, l’ambassade de France en République du Mali est informée par mes soins de la décision de mon parti et de mon gouvernement de voir la France évacuer les bases militaires de Bamako, de Kati, de Gao, et de Tessalit, qu’elle occupait du fait des accords franco-maliens, signés à Paris le 22 juin 1960, entre elle et la fédération du Mali et qui deviennent caducs après les évènements du 19 au 20 août 1960 et l’acte de reconnaissance par la France du gouvernement du Sénégal, acte qui consacre la dissolution de la fédération du Mali. La République du Mali a affirmé sa volonté de coopérer avec la France sur la base de la non-ingérence dans nos affaires intérieures et du respect de notre souveraineté. La décision de mon parti et de mon gouvernement ne met nullement en cause cette volonté. Elle est l’expression de notre conviction qu’à moins d’abandon volontaire de souveraineté de la part d’un État jeune ou d’accords particuliers dans le domaine de la défense, les troupes de l’ex-puissance coloniale ne peuvent stationner sur le territoire de l’ex-colonie aux côtés des troupes du jeune État. D’autre part, le peuple du Mali, l’Union soudanaise RDA et le gouvernement de mon pays ont toujours affirmé leur option en faveur de la politique de non-alignement sur l’un ou l’autre des deux blocs. Cette attitude est en contradiction avec la présence, sur son territoire, des troupes d’une puissance étrangère et à laquelle ne le lie aucun accord... Je prie vos Excellences d’informer vos gouvernements respectifs et d’attirer leur attention sur notre ferme décision de l’évacuation rapide des troupes stationnées en République du Mali.”
Il faudra attendre le 23 juillet 1995 pour voir semblable affirmation de dignité. Ce jour-là, Jacques Chirac, fraîchement élu, arrive à Dakar après avoir séjourné à Rabat, Yamoussoukro et Libreville. Il avait souhaité que les présidents des pays limitrophes le rejoignent dans la capitale sénégalaise. Seuls le Mauritanien Maaouya Ould Taya et le Guinéen Lansana Conté feront le voyage. Alpha Oumar Konaré restera, lui, à Bamako pour exprimer son désaccord avec la convocation du “maître à ses élèves”. La foudre tomba-t-elle sur lui ? Non ! Chirac comprit-il que tous les Africains ne sont ni des béni-oui-oui, ni des adeptes de l’aplaventrisme ? Je n’en suis pas sûr, car, si l’ancien monde avait disparu, la classe politique française n’aurait pas continué à afficher arrogance et mépris.
La capacité à dire niet à ceux qui se croient tout-puissants et qui veulent nous infantiliser, on la voit de moins en moins parmi les prétendues élites intellectuelles et politiques africaines et c’est dommage, car le respect ne se quémande point, mais s’impose. “Les grands arrêteront de dominer quand les petits arrêteront de ramper”, disait à juste titre le poète et écrivain allemand Friedrich Von Schiller (1759-1805). Le larbin a horreur de tout débat qui ose remettre en cause les privilèges des riches et des “puissants”. Sa parole, quand il lui arrive d’en avoir une, distille la peur et les intimidations dont il est l’objet. Il préfère être avec les rois qui affament et tuent plutôt qu’avec les peuples qui souffrent et meurent en silence. Il peine à réaliser que “la liberté n’est pas vraie quand la vérité n’est pas libre” (Jacques Prévert). Il lui suffit de se gargariser de titres ronflants, mais creux comme “Docteur, Professeur, Maître, Monseigneur, Révérend ou Honorable”. Peu lui importe de savoir que “l’intellectuel n’est rien s’il ne vit pas entièrement dévoué à la cause de son peuple, s’il n’est pas une part de ce peuple, une part embrasée, mais une part sans privilège, sans honneur particulier” (Jean-Marie Adiaffi dans ‘La carte d’identité’, Paris, Hatier, 1980).
L’Afrique doit cesser de produire des larbins prompts à voler au secours d’un pays qui chaque jour perd du terrain et de l’influence à cause de sa mauvaise politique ou à considérer les Africains comme les seuls responsables de leurs échecs et impasses. Il est nécessaire et urgent qu’émergent plusieurs Assimi Goïta et Choguel Maïga, c’est-à-dire des hommes et femmes capables de privilégier et de défendre les intérêts des peuples africains, capables de ne baisser ni la tête ni les yeux devant qui que ce soit, capables d’ignorer les ridicules mises en garde de ceux qui en six décennies ne nous ont apporté que misère, désolation et mort prématurée. Les éternels donneurs de leçons accusent la Russie de s’acoquiner avec des gens peu recommandables alors que Bob Denard et Paul Barril étaient leurs agents et qu’ils accompagnaient les criminels et buveurs de sang en Côte d’Ivoire et en Centrafrique. Comment peuvent-ils prêcher la vertu alors qu’ils sont comptables de 5 siècles d’esclavage et d’une colonisation qui, aux dires de Césaire, ne fut pas civilisation, mais barbarie, exploitation et chosification du Noir ? Pensent-ils que l’actuelle jeunesse africaine acceptera d’eux ce qu’eux-mêmes n’ont pas accepté d’Adolf Hitler ? Cette jeunesse sait que les Russes et les Chinois n’ont monté aucune rébellion en Afrique pour déstabiliser un pays pour leurs intérêts ni renversé un président africain qui ne leur plaisait pas. Elle n’ignore pas qui est coutumier de ces pratiques inhumaines et antidémocratiques ni qui a toujours soutenu les dictateurs qui lui permettent de piller nos matières premières et de s’enrichir sur notre dos.
EXCLUSIF SENEPLUS #SilenceDuTemps – Marcher dans les rues de Dakar, quel exploit ! Le piéton est totalement ignoré, écrasé par la hauteur des immeubles, par leurs balcons ventrus telle une femme au ventre si bas et prête à accoucher
#SilenceDuTemps - Depuis ma fenêtre côté poste de travail, j’ai une vue directe sur la cour arrière de la Société Générale. Je vois donc régulièrement un fourgon qui transporte des fonds, enfin j’imagine au vu des vigiles qui l’entourent. On pourrait penser que ce ballet de sacs d’argent se passe à l’abri des regards indiscrets, peut-être qu’ils ne chargent que du papier, genre des archives ? Bizarre !
J’imagine comme au cinéma des sous-sol lugubres, portes fortes dérobées, sans personne sinon les guetteurs, comme on voit lorsque qu’un casse se prépare, avec des scènes du genre celle du film « Ocean eleven » qui vous tiennent hors d’haleine.
Vous souvenez-vous du « casse » des années 60 dans cette même banque, des centaines de millions envolés ! et la presse disait : le cerveau, un Européen … À l’époque, c’était un événement dramatique, on n’avait jamais vu ça sinon … au cinéma !
Aujourd’hui, les « casses » avec intrusion j’entends, relève plus du larcin tant les sommes dérobées sont « dérisoires », dans ce monde on l’on conjugue en milliards sans sourciller.
Par contre nombreux sont les « détournements » en général opérés par les agents de banque et là ils rivalisent de génie et les sommes sont effectivement affolantes, très peu de banques en sont épargnées. Je me rappelle de cet employé qui se servait sur les centimes des clients, des millions aurait-il substitué !
Et puis de mon « mirador », je vois aussi l’autre partie de la banque, la nouvelle et je me rappelle que lorsque nous étions petits, elle était occupée à l’étage par un salon de thé avec son excellente pâtisserie, où nous allions dévorer les meilleures « croustades aux pommes » jamais dégustées ailleurs, au rez-de-chaussée par l’un des deux seuls et prestigieux magasins de fleurs à Dakar « La Roseraie » dont la propriétaire Mme Girard ressemblait aux roses qu’elle vendait, rondelette, un peu rousse, le teint « orangé ». Aujourd’hui, « la Roseraie » sévit de façon assez confidentielle dans une petite boutique en face de la mairie de Dakar, parce qu’en matière de fleurs il y a maintenant du choix.
En face de l’autre côté de la rue L. S. Senghor dans l’immeuble faisant l’angle avec Félix Faure, pas celui actuel dont la façade tout de verre bleu vêtue nous éblouit en renvoyant les rayons du soleil, une des nombreuses librairies qui existaient dans Dakar, « la papeterie Viale » un peu plus loin, sur le même trottoir un club de jazz « le Dadjé » où durant les années 80, le Xalam version 1ère nous a régalé. Plus loin, un cinéma, le Bataclan, portion de rue très culturelle, portion de vie … culturelle.
Aujourd’hui ce sont différentes banques qui se succèdent dans de hauts immeubles à la place des immeubles de 3 à 4 étages, en fait la bonne échelle de Dakar plateau en bonne relation avec son tracé des rues.
Marcher dans les rues de Dakar, quel exploit ! Le piéton est totalement ignoré, écrasé par la hauteur des immeubles, par leurs balcons ventrus telle une femme au ventre si bas et prête à accoucher, des trottoirs encombrés principalement par des parkings payants et organisés par la mairie de commune, des vendeurs ambulants …
Quel ambitieux et visionnaire « personnage » viendra libérer notre Dakar ?
Jour 61
Aujourd’hui c’est la Korité pour une (infime) partie des musulmans du Sénégal. C. aurait-il tenté qu’il n’y serait pas arrivé à influencer quelque partie que ce soit, c’est devenu maintenant une institution que de fêter 2 voire 3 fêtes de Korité ou Tabaski, donc Force C., no way !
Ça n’a pas toujours été ainsi. Ça pourrait, devrait changer quand même car au-delà du désordre c’est la question de la gouvernance qui se pose à ce doublon impactant directement sur l’économie. Alors s’il faut apprendre à vivre avec C., l’occasion était belle aussi de commencer à faire autrement.
Ici dans la maison, j’ai posé la question : c’est quel jour et j’attends toujours la réponse … Voir le père et le fils tous beaux vêtus rejoignant « l’Imam » de la famille Pape, celui-ci les guidant à sa mosquée de Ngor … Rituel reporté à l’année prochaine.
Alors puisque 2 fêtes … sans fête, je profite du « sukkeur’U koor » que la cousine Elie a déposé à Papi Viou pour improviser un petit déjeuner de Korité que je renouvelle demain avec du fromage fait maison – délicieux – des friands à la viande tout aussi délicieux et quelques gâteaux libanais aux amandes. J’adore manger salé le matin, je suis gâtée.
Et en prime lundi c’est férié ! C. aurait-il les moyens de nous mettre vraiment au travail ?
N’ayant aucune information sur la date de dé-confinement, je me permets de me fixer la mienne et donc aujourd’hui J 61 sera J -5, jeudi prochain 28 mai 2020 tout recommence… non pas comme avant j’espère.
Vous vous demandez pourquoi jeudi ? Parce que si les écoliers rentrent mardi 2 juin, il faudra bien leur permettre de quitter leurs contrées les plus lointaines pour arriver dans les villes où ils vont à l’école et tant pis si je me trompe, je décrète !
Ça me plaît bien d’entamer ainsi ce compte-à-rebours, bel objectif que je me promets d’atteindre avec sérénité.
L’ami Tidiane de la J 23, vous vous souvenez ! Celui qui était confiné à Toulouse à « l’insu de son plein gré », est de retour. Il nous avait régalé avec ses séries de « Formidable », nous promettant la boom du siècle après C.
Savez-vous comment se passe l’arrivée à Dakar ? Le grand bordel à AIDB !
Vol arrivée vers 14h 00 de Paris, personne sinon quelques gendarmes ou policiers pour contenir le mécontentement. Vers …21h 00, l’équipe du ministère vient les prendre en charge, direction confinement de 48 H et tests à Saly. Des faits relayés par la presse dakaroise, des familles avec enfants, des personnes âgées … des gens tout simplement, les problèmes ayant commencé depuis le départ de Paris, la mécanique ne semble pas vraiment huilée malgré tout ce que l’on entend officiellement. Ce n’est pas vraiment sérieux !
En tout cas bienvenue à Tidiane, hâte de te retrouver et sûr que la boom sera terrible !
J 62 et J-4 ou le Pardon
Hier soir, sortie sur la terrasse pour regarder Viou en train d’arroser son jardin suspendu, j’ai scruté le ciel, mais rien ; pourtant une si belle lumière enveloppait ce ciel de samedi, nous faisant penser que dame lune était bien là en fait, narguant uniquement … les Sénégalais, la coquine !
Tant pis, ma Korité sera lundi, alors ?
Ça ne sera que le 3ème jour du Pardon, on en a sûrement besoin ici ; ce mot si lourd mais qui finalement soulage une fois prononcé, non ? Et pour soutenir le Pardon, le « sukkeur’U koor » en amont (voir la J 61) et le « ndeweneul » en aval.
D’habitude les enfants sillonnent les quartiers, les rues… Vont-ils aujourd’hui aller de maison en maison comme à l’accoutumée ? C’est sympathique ce ballet de petits dans le quartier, « endimanchés » et lorsqu’on les reconnaît.
Mais aujourd’hui, plutôt dangereux ! Les pièces distribuées pour l’occasion, quel véhicule terrifiant passant de la mano a la mano … Certes il y aura des parents vigilants pour retenir leurs petits, mais tous les autres ? Et puis quand cela prend une certaine dimension c’est moins drôle, çà fait désordre.
Bien entendu depuis mon « mirador » vous imaginez que ce n’est point mon spectacle, qui par contre est d’habitude agréablement rythmé par le ballet de ces quelques fidèles dans leurs plus beaux habits qui passent dans les rues que j’ai dans mon viseur, m’annonçant la fin de la prière.
Ce matin pas un chat dans ces rues puisque la mosquée Carnot, la plus proche de la maison, est en chantier de réhabilitation et l’autre, la Zawiya El Hadj Malick Sy, pas très lointaine, point de prières aujourd’hui.
Ah lala C. change les rythmes socialisants à sa guise.
Nous par contre, notre « ndeweneul » des plus œcuméniques est arrivé, de la part de neveu et nièce chéris : du jambon de Bayonne, divers saucissons pur porc bien sûr, des saucisses … manquait que la bouteille de vin. Fromage et saumon, quand même … accompagnent notre colis. Ils nous connaissent bien ces deux-là. Moi j’adore ce Sénégal-là, alors le pardon aujourd’hui et toujours est suivi d’un grand merci.
« Les choses de la vie », hommage à Piccoli suivi d’une émission sur l’homme militant, engagé et grand acteur qu’il a été.
Je décroche, à demain alors …
Annie Jouga est architecte, élue à l’île de Gorée et à la ville de Dakar, administrateur et enseignante au collège universitaire d’architecture de Dakar. Annie Jouga a créé en 2008 avec deux collègues architectes, le collège universitaire d’Architecture de Dakar dont elle est administratrice.
LES GRANDES MANOEUVRES DU CUDIS POUR L'APAISEMENT
Cheikh Ahmed Tidiane Sy, président du Cadre unitaire de l'islam au Sénégal, parle des démarches entamées par son organisation pour un climat politique apaisé dans le cadre des prochaines échéances électorales, au micro de Sud FM
Cheikh Ahmed Tidiane Sy, président du Cadre unitaire de l'islam au Sénégal, parle des démarches entamées par son organisation pour un climat politique apaisé dans le cadre des prochaines échéances électorales. Il est l'invité de l'émission Objection sur Sud FM.
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AU MALI, LA FRANCE APPARAÎT DAVANTAGE COMME UN RISQUE SÉCURITAIRE
Emmanuel Macron annule son voyage à Bamako deux jours après l'avoir annoncé. Alors la pandémie serait-elle un prétexte ? Niagalé Bagayoko, présidente de l’African Security Secteur Network, pense que le président a surtout voulu éviter une visite à risque
Le président français Emmanuel Macron annule son voyage au Mali deux jours après l'avoir annoncé. Alors la pandémie serait-elle un prétexte ? Niagalé Bagayoko, présidente de l’African Security Secteur Network, pense que le président a surtout voulu éviter "une visite à haut risque" car "le climat contre la politique de la France est très hostile".