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11 août 2025
CONTINUITE DES SERVICES DE SANTE, L’OMS PARLE DE RUPTURE
Deux ans après le début de la pandémie, les systèmes de santé sont toujours confrontés à des défis importants pour fournir des services de santé essentiels
Des milliards sont injectés dans la prise en charge des cas de Covid-19 dans plusieurs pays d’Afrique. Malgré ces gros investissements, la continuité des services de santé reste à désirer dans plus de 90 % des pays interrogés lors du troisième cycle de l’enquête mondiale de l’OMS pendant la pandémie de Covid-19.
Deux ans après le début de la pandémie, les systèmes de santé sont toujours confrontés à des défis importants pour fournir des services de santé essentiels. L’Organisation mondiale de la santé dans une de ces enquêtes, a noté des perturbations continues dans plus de 90 % des pays interrogés lors de son troisième cycle de l’enquête mondiale pendant la pandémie de Covid-19.
Selon le rapport, les pays ont signalé des perturbations dans les services pour tous les principaux domaines de santé. Plus de la moitié des pays étudiés, de nombreuses personnes n’ont toujours pas accès aux soins primaires et aux soins communautaires. Des perturbations importantes qui ont également été signalées selon l’Oms dans les soins d’urgence, particulièrement préoccupantes compte tenu de l’impact sur les personnes ayant des besoins de santé urgents. « Trente-six pour cent des pays ont signalé des perturbations des services d’ambulance ; 32 % aux services d’urgence 24 heures sur 24 et 23 % aux chirurgies d’urgence » souligne le rapport de l’Oms.
Et de poursuivre : « les chirurgies électives ont également été interrompues dans 59 % des pays, ce qui peut avoir des conséquences cumulées sur la santé et le bien-être à mesure que la pandémie se poursuit. Des perturbations des soins de réadaptation et des soins palliatifs ont également été signalées dans environ la moitié des pays étudiés ». Des défis en matière de personnel de santé ont été signalés.
Selon l’Oms, 56 % des pays pour les diagnostics ont été recensés et les tests 64 % pour les thérapeutiques et traitements COVID-19, et 36 % pour la distribution et l’utilisation des EPI. « Les défis du côté de la demande, tels que le manque d’acceptation, d’accès et d’abordabilité par la communauté, sont les goulots d’étranglement les plus fréquemment signalés pour la vaccination contre la COVID-19. Cinquante-huit pour cent des pays ont signalé des difficultés du côté de la demande comme principal goulet d’étranglement à l’accès au vaccin contre la COVID-19 et 35 % ont signalé des difficultés pour les personnels de santé » fait savoir le rapport.
D’autres obstacles incluent le manque de financement; les pénuries d’approvisionnement et d’équipement; et le manque de données, d’informations, de stratégies et d’orientations. Les principaux obstacles au rétablissement des services de santé comprennent aussi selon l’Oms les problèmes préexistants des systèmes de santé qui ont été « exacerbés » par la pandémie ainsi que la diminution de la demande de soins.
Les résultats de cette dernière enquête, menée en fin 2021, suggèrent que les systèmes de santé dans toutes les régions et dans les pays de tous les niveaux de revenu continuent d’être gravement touchés, avec peu ou pas d’amélioration depuis le début de 2021, lorsque l’enquête précédente a été menée.
«LA DÉMARCHE DU GOUVERNEMENT A CRISTALLISÉ LES FRUSTRATIONS ET EXACERBÉ LE SENTIMENT D’INJUSTICE»
El Cantara SARR, Sg du siens, analyse la crise actuelle que traverse l’école sénégalaise et situe les responsabilités
Le système éducatif connait des perturbations depuis le début de l’année scolaire 2021-2022. Les syndicats d’enseignants continuent de paralyser l’école, à travers des débrayages et des grèves, pour exiger la matérialisation des accords signés avec le gouvernement. Cette situation a fini d’inquiéter les parents et les élèves qui ont manifesté un peu partout dans le pays pour réclamer la reprise des cours. Dans cet entretien, le Secrétaire général (SG) national du Syndicat des inspectrices et inspecteurs de l’éducation nationale du Sénégal (SIENS), El Cantara Sarr, analyse la crise actuelle que traverse l’école sénégalaise et situe les responsabilités.
Depuis le début de l’année, le système éducatif est paralysé à cause des grèves des enseignants qui se sont enchaînées ces dernières semaines. Comment comprenez-vous cette pression des syndicalistes ?
Le terme «pression» renverse la perspective et semble placer la responsabilité de la crise actuelle sur les syndicats d’enseignants qui, depuis 2019, malgré les retards enregistrés dans les différents échéanciers définis avec le gouvernement pour la matérialisation des accords et l’exigence de leurs bases, se sont inscrits dans la perspective nationale de résilience face à la pandémie du Covid-19 en faisant un immense effort de décentration mû par la nécessité de préserver l’intégrité du système d’éducation et de formation. Parallèlement, ils ont développé, avec quelques organisations de la société civile, une campagne de plaidoyer qui a mis en exergue les nombreux sacrifices consentis, en allant au «front» malgré la pandémie et les risques liés à un dispositif de prévention et un protocole sanitaire inadéquats, tout en appelant le gouvernement à réactiver le mécanisme de dialogue et de négociation que constitue le monitoring des accords qui a finalement été confié au ministère de la Fonction publique et du Renouveau du service public, consacrant ainsi un retour à l’orthodoxie après une longue période d’errements. Ce dispositif qui est à saluer, maintient le lien du dialogue et permet de faire, à échéance régulière, le point sur le niveau de réalisation des engagements du gouvernement et de corriger, le cas échéant, les dysfonctionnements enregistrés. C’est ainsi que depuis la reprise de ces séances, le 04 octobre 2021, des rencontres sectorielles ont permis de faire un focus sur les difficultés spécifiques et de procéder à des arbitrages et régulations. Au terme de la première séquence clôturée par une plénière de restitution des conclusions, il a été enregistré des avancées et constaté quelques biais d’ordre méthodologique et un statu quo sur certaines questions. De manière spécifique, il s’agit notamment : 1) de l’absence d’un document de synthèse des travaux, 2) de la non prise en charge du passif avec le syndicat des inspecteurs, 3) d’un manque de transparence de la convention Etat/Banques pour l’externalisation des prêts DMC, 4) de l’absence d’avancées sur la question de la correction des iniquités dans e système de rémunération des agents de l’Etat, ainsi que sur celle 5) de la création du corps des administrateurs scolaires, et globalement 6) d’un retard inquiétant sur l’agenda des engagements, pouvant laisser penser à un manque de volonté et à du dilatoire de la part du gouvernement. Cette situation a engendré des recommandations fortes allant dans le sens du traitement du passif avec les inspecteurs de l’enseignement par une réunion sectorielle avec le ministère de l’Education nationale et la tenue d’un atelier pour avancer sur la correction des iniquités du système de rémunération et stabiliser une option définitive sur la demande de création de corps d’administrateurs scolaires dans le secteur public de l’éducation et de la formation. Il faut comprendre que l’incohérence de la stratégie du gouvernement en ce qui concerne la correction des iniquités dans le système de rémunération a été illustrée dans la période par la prise d’actes administratifs attribuant de nouvelles indemnités ou en relevant d’autres pour des corps d’autres secteurs, tout en ignorant les demandes légitimes exprimées par les corps évoluant dans le secteur de l’éducation et de la formation et en contradiction flagrante avec l’option qui avait été annoncée pour une résolution globale. Cette démarche a cristallisé les frustrations et exacerbé le sentiment d’injustice, ce qui ne pouvait qu’engendrer des perturbations qui vont malheureusement, si rien n’est fait, aller crescendo au détriment du système éducatif.
Le gouvernement semble passif par rapport aux mouvements d’humeur des enseignants. Quelle lecture faites-vous de ce dialogue de sourds entre syndicats et gouvernement ?
Les mécanismes de dialogue et de négociations existent (HCDS, CDS/SEF, Monitoring, régulateurs et médiateurs… ). Cependant, il semble que ces dispositifs manquent d’efficacité, car ne s’activant souvent que dans l’urgence, ce qui ne produit que des solutions à court terme pour «sauver l’année scolaire». Alors que les problématiques soulevées par les syndicats d’enseignants sont complexes et profonds car questionnant nos choix sociétaux (l’égalité des citoyens, la légitimité axiologique de la hiérarchisation de fait des professions, la redistribution des richesses du pays, l’âge de la retraire dans un contexte où e travail évolue et change de nature…), et doivent de ce fait impérativement trouver des réponses intelligentes et durables intégrant systématiquement la nécessité impérieuse de préserver l’institution scolaire, socle de production du capital humain moteur de notre politique de développement. C’est ce qui justifie, pour préserver l’équilibre de la société et la cohésion sociale, qu’un consensus fort doit être bâti autour de la nature des réponses apportées aux revendications syndicales récurrentes, ainsi que la matérialisation des accords signés avec les syndicats d’enseignants, notamment en ce qui concerne le système de rémunération des agents de la fonction publique. De ce point de vue, il semble essentiel, au-delà de la tenue de rencontres et de production de narratifs, d’impulser une dynamique génératrice d’un nouveau contrat social sur les questions à forts enjeux comme l’équité sociale, le respect des engagements pris, la sincérité dans le dialogue et les interactions entre acteurs. Et pour cela, il est nécessaire de sortir des jeux d’acteurs et de travailler résolument à mettre en place des conditions de sortie de crise durables, afin d’entrer dans un cycle plus vertueux pour le système d’éducation et de formation.
Les élèves et leurs parents en ont rasle-bol de ces grèves. Beaucoup d’élèves sont descendus dans la rue pour manifester leur mécontentement. Qu’estce que cela vous inspire ?
Les élèves et les parents sont effectivement les victimes collatérales de cette situation volontairement maintenue par les pouvoirs publics qui semblent plus préoccupés par d’autres priorités que celle d’éduquer et de former notre jeunesse, dans un monde de plus en plus exigeant en matière d’expertise et de compétence. D’ailleurs, la crise du Covid-19 a suffisamment révélé que les pays qui n’investissent pas prioritairement en volume et en qualité dans l’éducation et la formation, sont les moins aptes à se réinventer et à trouver les solutions pertinentes aux algorithmes complexes qu’engendre la pandémie en termes de réflexion, de production, de reconfiguration, d’actualisation et de résilience. Le cri du cœur de ces élèves et parents doit donc être appréhendé dans cette problématique qui requiert, au-delà de l’émotion, une réflexion collective de fond pour requalifier et resituer l’Ecole dans notre société et l’interpellation de l’Etat sur ses responsabilités en tant que garant des droits. A partir de ce moment, tous les acteurs, y compris les syndicats d’enseignants, devront œuvrer à une réconciliation de l’Ecole et de la société, en faisant notamment le lien avec les enseignements et recommandations des Assises Nationales de l’Education et de la Formation (ANEF) et les conclusions des Concertations Nationales sur l’Avenir de l’Enseignement Supérieur (CNAES).
Quelles seront les répercussions de ces grèves sur le quantum horaire et la qualité des enseignements ?
Il est évident que depuis quelques années le quantum horaire est sérieusement agressé non pas seulement par les grèves, mais aussi par diverses perturbations (démarrage tardif des enseignements, non apprêtement des écoles et établissements surtout en milieu rural avec la pléthore d’abris provisoires, anticipation des fêtes…). Ce phénomène est devenu quasi structurel et sédimente les seuils autour d’environ 900 heures, en lieu et place des 1200 heures (en moyenne) poursuivies annuellement. Cela est d’autant plus dommageable aux acquisitions et à la rentabilité du système que les apprentissages se font dans une langue étrangère ou seconde et que le temps de présence de l’enseignant dans l’établissement ou l’école n’est pas forcément équivalent au temps d’apprentissage réel de l’élève. Cette situation questionne ainsi notre professionnalisme, mais aussi les mécanismes et dispositifs de collecte de données relativement au quantum horaire, la motivation des enseignants, les conditions de travail… Et il est évident que les répercussions négatives sur l’efficacité et la rentabilité du système d’éducation et de formation sont réelles. De ce point de vue, les taux d’achèvement à l’Elémentaire (60%) et au Moyen (37%), de même que l’élément factuel qui est que sur «plus de 450.000 inscrits au CI, à peu près 50.000 réussissent au Baccalauréat», soit 11% de la cohorte, tout en sachant que quelques-uns d’entre eux auront décroché avant et que d’autres auront fait d’autres options, sont suffisamment éloquents.
A ce rythme des perturbations, quel est l’avenir du système éducatif sénégalais, quand on sait l’impact de la Covid-19 avec près de 07 mois de vacances forcées est toujours là ?
Dans ces conditions, l’avenir du système est hypothéqué et son effondrement progressif se perçoit à travers la place de plus en plus importante qu’occupe l’initiative privée en matière d’offre éducative et de formation et ce, dans un contexte de pauvreté. Il est donc essentiel que le gouvernement travaille à inverser la dynamique, en confortant les éléments consolidants en termes de dotations (budget, infrastructures, équipement, ressources humaines…) et de mise en place de conditions de performances. Mais aussi et surtout, en corrigeant les iniquités et en restaurant la justice dans le traitement des agents de l’administration publique ; ce qui pourrait déboucher sur une meilleure motivation des agents, avec un impact positif sur les rendements et éventuellement faire passer l’idée d’un pacte de stabilité qui permettrait à l’Ecole publique de «respirer» et d’entamer un processus de guérison salvateur pour le pays.
«IL SERA DIFFICILE DE RÉUNIR AUTOUR D’UNE COALITION TOUTE L’OPPOSITION MÊME SI...»
Jean Charles Biagui, enseignant chercheur en science politique à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, analyse les tenants et aboutissants de cette main tendue de Wallu Sénégal pour une grande coalition de l’opposition.
Au lendemain des résultats des élections territoriales, la Grande coalition Wallu Sénégal dirigée par le Pds de Me Abdoulaye Wade a lancé un vibrant appel à l’opposition de manière générale pour mettre sur pied, en perspective des Législatives, un large front uni contre le pouvoir en place. Histoire d’installer une cohabitation politique au «Macky», en faisant pencher la balance à l’Assemblée nationale. Cette main tendue de Wade et Cie a-t-elle cependant une chance d’aboutir, compte tenu des contradictions entre les divers leaders de l’opposition et les coalitions de l’opposition. Interpellé par Sud Quotidien, Jean Charles Biagui, enseignant chercheur en science politique à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, analyse les tenants et aboutissants de cette main tendue de Wallu Sénégal pour une grande coalition de l’opposition. Non sans manquer de revenir sur les avantages et inconvénients d’une telle union.
La main tendue de la Grande coalition Wallu Sénégal envers l’opposition pour un front uni aux Législatives peut-elle prospérer ?
« L’histoire nous le dira, mais déjà on est pratiquement sûr d’une chose. Il était difficile de réunir autour d’une coalition toute l’opposition dans le cadre des élections territoriales. Il le sera encore plus avec les législatives même s’il y a des vœux pieux, il y a des déclarations d’intentions. Mais la realpolitik va certainement rattraper la plupart de ceux qui sont pour cette voie. En sachant que les largesses qu’on pouvait faire pour que tout le monde soit servi au niveau des élections territoriales. Je ne suis pas sûr que cette largesse puisse prospérer dans le cadre des législatives, où il y a moins de places. Il est vrai qu’une opposition unie est probablement beaucoup plus armée pour imposer, comme le dit le Pds, une cohabitation au gouvernement. Mais est-ce que cela va prospérer, j’en suis pas sûr. Je ne suis pas sûr qu’il y aura une seule coalition de l’opposition. Il me semble que même si l’opposition souhaite aller ensemble mais très vite, cette opposition va être confrontée à la realpolitik, c’est-à-dire qu’il y aura probablement des tiraillements en fonction des zones. Et il est presque impossible de mon point de vue de réunir l’opposition autour d’une seule coalition. Peut-être il y aura différentes coalitions. Il y aura peut-être une opposition importante de l’opposition, c’est-àdire une opposition significative autour d’un bloc comme on l’a vu dernièrement avec Yewwi Askan Wi. Mais en tout état de cause on s’achemine, il me semble, vers plusieurs coalitions.
Quels pourraient être les avantages d’une union de l’opposition ?
Les avantages d’une grande coalition, c’est qu’en face du pouvoir, il y a pratiquement un seul interlocuteur. Et si vous regardez l’échiquier politique du Sénégal, à part quelques partis, mais la plupart des partis politiques ne sont pas significatifs, ils ne sont pas des partis de masse. C’est des partis faiblement structurés. C’est des partis qui n’ont pas une assise nationale. Il est vrai qu’une coalition est une aubaine pour pouvoir occuper des postes, pour pouvoir être député, pour pouvoir s’imposer au niveau de l’échiquier national à moindre coup. L’autre avantage, c’est qu’il y a une opposition. Et une opposition effectivement, elle est beaucoup plus forte quand elle n’est pas divisée.
Quid des risques que pourrait induire une coalition unifiée de l’opposition ?
Maintenant, c’est vrai, il n’y a pas que des avantages, il y a beaucoup d’inconvénients. Parce qu’en réussissant cette coalition, où on met en veilleuse beaucoup d’ambitions, parce que tout le monde ne pourra pas être candidat, ça peut résulter à des dislocations. D’ailleurs, c’est souvent le cas au Sénégal. Un autre inconvénient que beaucoup d’analystes ne relèvent pas souvent, c’est que la question des coalitions pose aussi problème, il faut le reconnaitre en démocratie. Parce que vous avez souvent des formations politiques qui sont très différentes dans leurs modes d’actions probablement dans leurs idéologies et qui proposent des programmes qui vont dans tous les sens, en définitive qui nous proposent surtout des programmes et pas de projets politiques. Parce qu’on ne peut pas avoir des projets politiques lorsqu’il y a un effritement, un éclatement, des divergences quant à la vision politique. Et ça, aussi c’est un inconvénient de mon point de vue pour la démocratie ».
KEEMTAAN GI - EN ATTENDANT LA DURE REALITE
L’immense joie qui s’est emparée du pays est tout simplement admirable. Joie de voir cette coupe tant désirée arriver enfin au pays de la « Téranga ». Plus de 50 ans qu’on la convoite, lui fait les yeux doux, comme des amoureux transis, à cette capricieuse Dame Coupe. Par deux fois, elle nous est passée par les jambes. Le dimanche 6 février dernier fut la bonne date. Celle qui restera inscrite en lettres d’or dans l’histoire de notre football. Dans la soirée du sacre, il y a eu des pleurs, des cris, des danses, des scènes de folies contagieuses. Une joie irrésistible qui s’est laissé aller. Une folle nuit qui s’est poursuivie jusqu’à hier dans la soirée et n’est pas près de s’estomper. Ça va se poursuivre… Et ce même si, ce sera sans nos héros qui sont déjà appelés à reprendre le travail dans leurs clubs respectifs. C’est justement ce travail qui fait défaut dans ce charmant pays où, non seulement on ne bosse pas assez en temps normal, mais encore toutes les activités se son arrêtées depuis dimanche avec toute la République en congé pour célébrer les champions d’Afrique. La classe politique qui se retrouve dans un bel élan. L’ancien président de la République, Me Wade, invité d’honneur pour l’inauguration du stade du Sénégal. Et forcément, il y aura des agapes. On est dans le temps du festif ! Pendant que l’école sénégalaise est en crise. Deux mois que nos enfants sont dans la rue. Leurs cris de détresse sont inaudibles dans les flonflons de la fête après avoir été noyés par les décibels débités par les puissantes sonos des candidats aux élections locales. Et maintenant, les échos de la victoire des « Lions » du football font que ces cris de nos élèves n’atteignent pas l’oreille des décideurs. De malheureux enseignants réclament l’application d’accords signés avec l’Etat. Celui-ci répond qu’il n’a pas d’argent. Mais fait preuve de prodigalité vis à vis de footballeurs déjà millionnaires. 50 millions, des terrains de 200 m2 et 500 m2 à Dakar et Diamniadio pour chacun des membres d’une délégation de plus de trente personnes. Et l’on viendra nous dire après tout cela qu’il n’y a pas d’argent dans ce pays pour régler les revendications des enseignants afin qu’ils reprennent le chemin des classes ! L’école en crise et, quelque part dans la forêt de la Casamance, des soldats entre les mains de vils bandits. De malheureux soldats que le bon peuple oublie tout à la joie de célébrer ses héros du football. Après la gueule de bois, viendra peut-être enfin le moment où l’on pensera enfin au sort de nos enfants et à celui de ces braves soldats qui risquent leur vie pour nous permettre de célébrer — et de gâter ! — nos héros de Yaoundé... KACCOOR BI
MACKY SALL REND HOMMAGE À ALIOU CISSÉ, EL TACTICO
Au moment de son discours lors de la cérémonie d’hommage hier des Lions, Macky Sall a réservé une plage spéciale à Aliou Cissé qu’il a dénommé El Tactico. «Ce trophée, nous le tenons aussi grâce au coach Aliou Cissé. Merci, El Tactico, d’avoir mené à bon port tes troupes pour nous ramener le premier trophée continental de football de notre histoire. Capitaine de la belle génération de 2002, nous connaissions déjà ta force de caractère et de leader sur le terrain si bien qu’on t’avait collé le sobriquet d’aboyeur, parce que sur le terrain, tu savais te donner à fond, mais aussi donner de la voix à tes coéquipiers pour que personne ne cède un coin du terrain à l’équipe adverse» dira le chef de l’Etat. Devant les familles des joueurs, le 12e gaïndé, Allez Casa, les nombreux supporters venus d’un peu partout, le président Macky Sall ajoutera que: « D’abord, je voudrais saluer ta persévérance qui t’a permis de te former après ta carrière de footballeur, et de réussir ainsi ta reconversion en devenant un entraîneur de première classe. C’est un mérite qui en dit long sur la personnalité de l’homme. Ensuite, je te rends un hommage appuyé pour tes formidables performances. Tu as fait ce qu’aucun entraîneur du Sénégal n’a pu faire. Seuls les grands entraîneurs conduisent leurs équipes aux grands rendez-vous ; et seuls les grands parmi les grands ramènent avec eux la coupe ! Abaraka, Aliou. Merci à toi et à tout le staff technique».
LE FÉDÉRAL CHEIKH SECK SE PROJETTE VERS LE MONDIAL
S’il y a quelqu’un qui a déjà tourné la page de la CAN, c’est le dirigeant fédéral Cheikh Seck. L’ancien international sénégalais, en charge actuellement des équipes nationales au sein de la fédération sénégalaise de football, estime que notre football n’aura pas de repos. Après le sacre continental, soutient-il, le travail doit reprendre très vite pour préparer les échéances à venir. Les plus en vues parmi celles-ci sont les matches de barrages contre l’Egypte, au mois de mars prochain. « Nous avons toujours dit que l’objectif était de gagner cette CAN. Dieu a exaucé nos prières. Une semaine après, nous devons reprendre et nous projeter vers la préparation des matchs contre l’Egypte en mars prochain », a-t-il rappelé. Cheikh Seck estime que ce premier sacre des Lions « n’est que le début d’un cycle de victoires pour le football national ». « On a attendu longtemps, on doit continuer [avec] notre potentiel et [nous mettre] au travail pour aller de l’avant », a-til ajouté, soulignant la chance qu’il a d’assister au sacre du football national. « Je n’ai pas eu la chance de gagner ce trophée en tant que footballeur. Aujourd’hui, mes enfants me permettent d’assister à ce sacre du football national », a poursuivi Cheikh Seck. Il semble seulement oublier qu’aucun de nos joueurs n’évoluant dans le championnat local, on voit mal comment le travail pourra reprendre en direction des matchs de barrage vu qu’ils vont être retenus par leurs clubs !
AU DÉBUT ÉTAIT… LE COMITÉ DE NORMALISATION DU FOOTBALL
Les victoires, c’est connu, ont mille pères tandis que les défaites, elles, sont orphelines. A preuve par le sacre continental des « Lions » dont tout le monde revendique la paternité depuis dimanche ! Ce alors qu’il n’y a guère longtemps, nul ne donnait cher de la peau de ces mêmes « Gaïndés ». Dans l’euphorie des célébrations, donc, et dans la surenchère des récupérations, l’on semble pourtant oublier l’acte fondateur de cette Longue marche vers le premier titre continental de notre histoire footballistique. Ainsi, dans les remerciements, nul n’a mentionné le Comité de Normalisation dirigé par le banquier Mamadou Diagna Ndiaye, actuel président du Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss). Un Comité qui, alors que notre sport-roi était dans le creux de la vague, a posé les jalons de son renouveau, la rampe à partir de laquelle il s’est élancé pour atteindre la cime du continent. A l’époque, Diagna avait refusé de rempiler ouvrant la voie à la mise sur pied d’une fédération dont l’actuel président lui doit d’ailleurs sa réélection. En effet, alors qu’Augustin Senghor était vivement critiqué et que son fauteuil était menacé, c’est dans les bureaux de Diagna Ndiaye que s’était tenu ce qu’on avait appelé le conclave « d’Eden Rock » ayant abouti à la décision de reconduire l’actuel vice-président de la Confédération africaine de football (CAF).
MIRACLES
On l’a dit, la magie de la victoire des « Lions » ne cesse d’opérer depuis dimanche dernier. Et depuis lors, les miracles se multiplient dans notre pays. On l’a dit, l’opposition s’est retrouvée derrière le président de la République à l’accueil des « Lions » et lors de la cérémonie où ils étaient récompensés. Les téléspectateurs ont ainsi aperçu à l’aéroport Léopold Sédar Senghor la transhumante Aïssata Tall Sall converser longuement avec ses ex-camarades au Parti socialiste que sont Khalifa Sall et Barthélémy Dias — qu’elle a abandonnés en rase campagne pour migrer vers le Macky ! Une transhumance qui valait bien un ministère régalien… Autre miracle, et non des moindres : la RTS a enfin daigné montrer des leaders de l’opposition. On conviendra qu’il fallait un sacré miracle pour qu’une telle chose fut possible tant cette télévision dite nationale est honteusement partisane et se comporte comme un instrument de propagande pire que la télévision à l’époque soviétique sous Léonid Brejnev ! Une RTS qui fonctionne pourtant avec l’argent du contribuable sénégalais…
SIXU TIDIANE (TOURÉ-KUNDA) «AU NOM DE CETTE COUPE, LIBÉREZ NOS SOLDATS !»
De Paris où il vit avec sa famille, Sixu Tidiane Touré du célèbre et mythique groupe « Touré-Kunda » a choisi « Le Témoin » quotidien pour féliciter les Lions du football. « Après s’être qualifiés pour la finale de la Can 2022 et remporté la Coupe, les Lions nous ont honoré à travers le monde. Un monde entier qui a ainsi vu le comportement exemplaire et héroïque de nos Lions sur le terrain, celui des supporters dans les tribunes de Yaoundé. Ici en France comme partout dans le monde, nous sommes encore tous fiers d’être au Sénégal ou le pays de Sadio Mané, Edouard Mendy, Kalidou Koulibaly etc. Ah, mon beau pays le Sénégal est champion d’Afrique. Un rêve d’enfance devenu réalité ! Je profite de cette occasion pour féliciter les joueurs et leur coach Aliou Cissé, un cousin à moi. Justement, en ce moment de communion et de fierté nationale, je lance un appel solennel à Salif Sadio, l’un des chefs du Mfdc, pour qu’il libère sans condition nos braves soldats pris en otages. J’invite également Salif Sadio à penser aux enfants et aux familles de nos vaillants « Diambars » qui ont certainement fêté cette Coupe d’Afrique dans l’angoisse et dans la douleur » a lancé Sixu Tidiane Touré joint par « Le Témoin » depuis Paris. Lui au moins a pensé, en ces moments e liesse et d’euphorie, à nos braves Diambars otages. Accueil des Lions : Des attardés dorment dans les rues Du jamais vu ou vécu ! Des foules immenses ont accueilli les Lions de l’aéroport (Yoff) jusqu’au Palais de la République (Centre ville). L’affluence de ces milliers de gens venus de quatre coins du Sénégal a été favorisée par le lundi férié. De Guédiawaye, Pikine, Grand-Yoff, Derklé, Parcelles Assainies, Hlm et autres localités de Dakar, des milliers de supporters ont rallié à pied l’aéroport, faute de transports en commun. Sans oublier ceux qui ont très tôt quitté Thiès, Mbour, Saint-Louis, Kaolack etc. pour ne pas rater cet accueil historique. C’est ainsi que lundi, jusqu’à 03 heures du matin, des grappes humaines étaient encore massées devant les grilles du Palais où dinaient les champions d’Afrique. Et la plupart d’entre eux étaient des enfants âgés entre 6 ans et 15 ans. Embarqués dans cette euphorie, ils ont fini par échouer nuitamment dans DakarPlateau. En sillonnant Sandaga et la Place de l’Indépendance vers 03 heures, un reporter du « Témoin » a constaté que de nombreux attardés ont passé la nuit dans les rues de Dakar, faute de transports en commun. Ce à l’exemple de ces jeunes filles et petits garçons qui ont dormi sur des cartons et devant le commissariat central de Dakar, de peur d’être violés ou agressés. Devant les magasins et sous les immeubles, ils étaient nombreux les badauds et autres attardés à y passer la nuit dès lors qu’ils n’avaient aucun moyen de transport pour pouvoir entrer. Même certains venant de Pikine, Thiaroye, Rufisque, Mbao etc. n’ont pas pu profiter des rotations et dérogations exceptionnelles du Ter jusqu’à 00 heure pour rentrer.
MEDIAS LÉRAL.NET, UNE MONTÉE EN PUISSANCE
Au niveau du paysage médiatique sénégalais, le site internet Léral.net a fini de faire son trou. Lancé en 2008 par Dame Dieng, un informaticien tombé dans la soupe médiatique sans savoir comment, Léral.net est parvenu en près de 14 ans d’existence à devenir incontournable dans le paysage médiatique de notre pays. Grâce à son sens de l’innovation et son leadership, Dame Dieng est parvenu à s’orienter vers d’autres créneaux au-delà du site internet d’information. Les médias audiovisuels chauds comme la télé et la radio sur le net sont les derniers actes posés par le phénomène Dame Dieng. Il vient d’effectuer la mise On Air du dernier né du Groupe Leral Médias Radio Leral disponible sur la 96.1 à Dakar / 100.4 à Kaolack / 87.8 à Touba et Mbacké / 93.1 à Ziguinchor. Leral Tv est également présente partout sur Canal 8 Tv d’Orange, Canal 33 de la Tnt, sur le Satellite Eutelsat de Dakar à Madagascar, sur tous les réseaux câblés, sans oublier la firme LG qui a incorporé Leral TV dans toutes Télévisions importées vers L’Afrique… L’application Leral TV est téléchargeable gratuitement sur les Smart- Tv et les Smartphones. En tout cas, tous nos succès accompagnent Dame Dieng dans son expansion continentale et, bientôt, planétaire. C’est, du moins, tout le bien qu’on lui souhaite !
MERCI EL TACTICO MACKY SALL
A la cérémonie de réception des Champions d’Afrique qui s’est tenue aujourd’hui au palais de la République, le président national du Sénégal, Macky Sall, a rendu un vibrant hommage au sélectionneur des Lions Aliou Cissé.
A la cérémonie de réception des Champions d’Afrique qui s’est tenue aujourd’hui au palais de la République, le président national du Sénégal, Macky Sall, a rendu un vibrant hommage au sélectionneur des Lions Aliou Cissé.
Après la longue procession d’hier pour communier avec le peuple sénégalais, les Lions ont été reçu ce soir au palais par le président Macky Sall. Une cérémonie durant laquelle le président de la république, qui à élevé les Lions au grade d’Officier de l’ordre national du Lion, a tenu à remercier le sélectionneur Aliou Cissé pour tout le travail accompli.
« Ce trophée, nous le tenons aussi grâce à coach Aliou Cissé. Merci, El Tactico, d’avoir mené à bon port tes troupes pour nous ramener le premier trophée continental de football de notre histoire. Capitaine de la belle génération de 2002, nous connaissions déjà ta force de caractère et de leader sur le terrain si bien qu’on t’avait collé le sobriquet d’aboyeur, parce que sur le terrain, tu savais te donner à fond, mais aussi donner de la voix à tes coéquipiers pour que personne ne cède un coin du terrain à l’équipe adverse« , a laissé entendre Macky Sall dans son discours
« D’abord, je voudrais saluer ta persévérance qui t’a permis de te former après ta carrière de footballeur, et de réussir ainsi ta conversion en devenant un entraineur de première classe. C’est un mérite qui en dit long sur la personnalité de l’homme. Ensuite, je te rends un hommage appuyé pour tes formidables performances. Tu as fait ce qu’aucun entraineur du Sénégal n’a pu faire. Seuls les grands entraineurs conduisent leurs équipes aux grands rendez-vous ; et seuls les grands parmi les grands ramènent avec eux la coupe ! Abaraka, Aliou. Merci à toi et à tout le staff technique« , a poursuivi le chef de l’Etat.
BURKINA FASO, LES EX-MINISTRES SOMMES DE LIBERER VEHICULES ET RESIDENCES MINISTERIELLES
Le Lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba a appelé ce mardi, les ministres du dernier gouvernement de Roch Kaboré à libérer les résidences ministérielles, à réintégrer les véhicules de fonction au parc automobile de l’Etat et rendre tout autre équipement
Le Lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba a appelé ce mardi, les ministres du dernier gouvernement de Roch Kaboré à libérer les résidences ministérielles, à réintégrer les véhicules de fonction au parc automobile de l’Etat et rendre tout autre équipement et matériel mis à leur disposition dans l’exercice de leurs fonctions, dans un délai de 72h.
Les nouvelles autorités du Burkina Faso ont pris de nouvelles décisions ce mardi. Dans un communiqué, le président du Mouvement patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR), Paul Henri Sandaogo Damiba, a invité les ministres du gouvernement Lassina Zerbo, à libérer les résidences ministérielles et restituer les véhicules mis à leur disposition dans l’exercice de leurs fonctions dans un délai de soixante-douze heures.
Cette décision n’est qu’une parmi une série déjà annoncée contre les membres de l’ancien gouvernement. Fin janvier, Paul Henri Sandaogo Damiba, a rencontré les membres du dernier gouvernement du président renversé, Roch Kaboré. La rencontre qui a eu lieu à huis clos, a donné lieu à certaines décisions.
En effet, les anciens ministres ont reçu instruction de ne pas quitter le pays ni la capitale Ouagadougou, sauf autorisation préalable. Mais ils restent libres de tout mouvement à l’intérieur de la capitale Burkinabè.
NE DONNEZ PAS DE TERRAIN AUX LIONS QUI...
C'est pendant les périodes de maladie, de pandémie, d'euphorie que certaines races de politiciens sont les plus dangereuses, car utilisant maladies, pandémie, peur et joie, pour anesthésier le peuple, a balancé Guy Marius Sagna au Président Macky Sall.
C'est pendant les périodes de maladie, de pandémie, d'euphorie que certaines races de politiciens sont les plus dangereuses, car utilisant maladies, pandémie, peur et joie, pour anesthésier le peuple, a balancé Guy Marius Sagna au Président Macky Sall.
Rédigé par leral.net le Mardi 8 Février 2022 à 20:43 | | 0 commentaire(s)|
Guy Marius Sagna à Macky Sall: "Ne donnez pas de terrains aux "Lions" qui..."
Poursuivant sa lettre, il déballe: "Monsieur le Président Macky Sall, vous venez d'annoncer que vous allez donner des terrains aux lions du football.
Ces lions méritent tout.
Mais monsieur le Président Macky Sall, ces vaillants, braves et patriotes lions du football ne méritent pas que leurs noms soient associés à des terres que vous, vos maires, vos ministres et vos directeurs, détournez tous les jours que Dieu fait.
Monsieur le Président de la République, débrouillez-vous pour ne pas donner à nos chers lions du football, des terrains à des endroits que vous et votre caste voulez vous partager, en essayant d'utiliser les lions du football comme de futurs boucliers de la fureur populaire contre la spoliation foncière.
Monsieur le Président Macky Sall, chaque fois que vous et les vôtres avez voulu détourner des terres, vous avez d'abord donné à certains évêques, certains khalifes généraux ou certains porte-paroles de familles religieuses, à certains magistrats, à certains hauts gradés des forces de défense et de sécurité, pour couvrir vos arrières.
Monsieur le Président Macky Sall, ne gâchez pas notre fête ! Monsieur le Président Macky Sall enlevez les noms de nos lions du football de votre business foncier qui n'a que trop duré"!
Bravo aux lions du Sénégal !
Non aux spoliations foncières !