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6 août 2025
PRESENTATION DE L’OUVRAGE “MBASS MI”, UNE SOLUTION SPIRITUELLE À LA PANDÉMIE DE COVID-19
Les auteurs «Mbass Mi Covid19. N’est-ce pas une opportunité pour faire notre MEA CULPA ?», Ousmane Ndoye et Chérif Tidiane Aïdara, ont présenté hier un livre de 256 pages qui apporte un jet de solutions pour faire face à la pandémie de Covid-19.
L’ouvrage «MBASS Mi, Covid19.N’est-ce pas une opportunité pour faire notre Mea Culpa ? », co-écrit par Ousmane Ndoye et Chérif Tidiane Aïdara, appelle à une introspection personnelle et collective pour tirer les leçons de cette pandémie. Ce, afin de changer cette vie pour la rendre meilleure à partir des cinq savoirs : « spirituel, être, faire, vivre et partager ».
Les auteurs «Mbass Mi Covid19. N’est-ce pas une opportunité pour faire notre MEA CULPA ?», Ousmane Ndoye et Chérif Tidiane Aïdara, ont présenté hier un livre de 256 pages qui apporte un jet de solutions pour faire face à la pandémie de Covid-19.
Cette œuvre qui appelle à faire notre «Mea culpa» est divisée en 5 parties intitulées : « Savoir spirituel», «Savoir être», «Savoir-faire», «Savoir vivre» et «Savoir partager». Elle est une invite à s’approprier une introspection spirituelle et pratique pour faire face à la pandémie. Selon les auteurs, c’est à partir de ces principes que les hommes peuvent «sauver» l’humanité face à cette crise sanitaire. Cet ouvrage est également une série de questions et de réponses. Les auteurs soulignent que cette invite au retour à la source voire l’essence de l’être sonne comme une note d’espoir.
De l’avis d’Ousmane Ndoye, l’ouvrage est une proposition différente du discours des médecins et autres médias qui ne donnent que des aspects et l’état des lieux, mais pas de solutions réelles. Et son co-auteur, Chérif Tidiane Aïdara, de parler d’une «invite à une introspection spirituelle afin de savoir comment l’homme est arrivé à ce stade». Cet ouvrage rempli d’exemples, d’histoires et d’anecdotes permettra de mieux comprendre, à travers les cinq savoirs évoqués, «l’utilisation de formules et techniques simples afin d’apporter sa touche personnelle mais aussi et surtout, de rendre sa vie extraordinaire et par extension le monde meilleur », soulignent les auteurs dans la préface de leur ouvrage.
Pour Ousmane Ndoye, la pandémie de Covid-19 est accompagnée d’un discours apocalyptique. Toutefois, eux, ils appellent à trouver des solutions à partir du « Savoir spirituel», mais également, « à partir de l’apport de chacun pour avoir une solution durable différente des actions scientifiques qui ne sont que des solutions peu viables ».
Notamment avec les mutations du virus et la multiplication des vaccins qui, en réalité, sont peu efficaces face à la pandémie de Covid-19. Et Chérif Tidiane Aïdara d’ajouter : «Ce livre appelle à une introspection personnelle et collective pour tirer les leçons de cette pandémie. Mais également changer cette vie pour la rendre meilleure à partir des cinq savoirs : spirituel, être, faire, savoir vivre et savoir partager ». Comment, à partir d’une démarche de développement, personnelle voire spirituelle, peut-on apporter une solution innovante à un problème actuel ?
M. Aïdara soutient que c’est certes une question scientifique, mais ce qui sous-tend ce problème, c’est le comportement, la façon de faire et de vivre. « Donc si nous voulons changer la donne, il faut aller au fond des choses. Cette pandémie, c’est seulement les effets, mais les causes sont endogènes, ce sont les cinq savoirs et si nous osons régler les causes, les conséquences disparaîtront d’elles-mêmes», déclare-t-il.
« IL NE FAUT PAS QUE CERTAINES PANDÉMIES SOIENT ABANDONNÉES AU PROFIT D’AUTRES »
C'est l'avis de Bamba Youssoupha, président du comité exécutif de Réseau des Médias Africains pour la promotion de la Santé et de l’environnement (Remapsen)
Le Réseau des Médias Africains pour la promotion de la Santé et de l’environnement (Remapsen) a organisé une séance de travail avec les journalistes spécialisés en santé et environnement pour faire le point sur le réseau, mais aussi sur les problèmes de santé notés sur le continent. Selon le président de Remapsen, Bamba Youssoupha, il ne faut pas abandonner certaines pandémies au profit d’autres pandémies.
Les médias africains se sont regroupés à travers un réseau pour mieux prendre en charge la problématique de la santé et de l’environnement dans le continent. C’est dans ce sens qu’une visite de travail a été organisée par le président de Remapsen, Bamba Youssoupha. Selon ce dernier, le Sénégal est l’épicentre des activités en matière de santé. «Toutes les organisations internationales ont décidé de résider ici et nous sommes une organisation régionale. Nous ne pouvons pas venir ici sans rencontrer ces organisations dans le sens de nouer des partenariats pour faire développer des activités au profit de nos populations.
Le Remapsen, c’est 18 pays membres et bientôt, nous aurons 7 nouveaux pays anglophones qui vont s’ajouter», dit-il. A l’en croire, il faut que les populations, à travers les écrits et les productions audiovisuelles des médias puissent profiter du travail qui est fait en termes de production radio, télé et presse écrite. Avec la Covid-19, dit-il, «on a intériorisé une nouvelle façon de travailler appelée télétravail. Nous sommes des pays différents et grâce au télétravail, nous avons fait beaucoup de choses en ligne, des wébinaires avec des spécialistes en santé. Cependant, là où nous avons un souci, c’est que beaucoup de journalistes, à l’image des praticiens de la santé, ont commencé à délaisser les autres pathologies au profit de la Covid-19».
Poursuivant son propos, il soutient que ce n’est pas parce que la Covid est là que le Sida, la tuberculose et le paludisme sont finis. «Il y a tellement de problèmes de santé en Afrique ! Nous devons faire en sorte qu’il y ait une certaine intégration de toutes les maladies. Il ne faut pas que certaines pandémies soient abandonnées au profit d’autres pandémies. L’une des difficultés que nous avons dans nos pays est la faible implication des médias dans le domaine de la santé», se désole-t-il.
Revenant en outre sur le plan d’action du réseau pour cette année, Bamba Youssoupha souligne : «Nous allons nous lancer dans la formation pour écrire des projets mais aussi rendre l’organisation officielle dans chaque pays. Les journalistes ont beaucoup de capacités et on dit que le journalisme mène à tout. Nous allons travailler à former les journalistes sur comment écrire un projet, comment faire le suivi d’un projet, la justification des dépenses dans un projet. Tout cela compte.»
EXERCICE BUDGÉTAIRE 2021 LA DOUANE A MOBILISÉ 1 176 MILLIARDS FCFA DE RECETTES
Malgré un contexte économique morose dû à la crise sanitaire, la Douane sénégalaise a réalisé une performance dans la mobilisation de recettes.
Grâce à la dématérialisation des procédures, la Douane sénégalaise a mobilisé, au titre de l’exercice budgétaire 2021, la somme de 1.176 milliards Fcfa. C’est le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, qui l’a annoncé hier en marge de la célébration de la Journée internationale de la Douane.
Malgré un contexte économique morose dû à la crise sanitaire, la Douane sénégalaise a réalisé une performance dans la mobilisation de recettes. Présidant la Journée internationale de la Douane, le ministre des Finances et du Budget a indiqué qu’au titre de l’exercice budgétaire 2021, les liquidations douanières affichées par le système « GAINDE » se sont chiffrées, en 2021, à 1.176 milliards Fcfa contre 1.020 milliards Fcfa, en 2020. « Une performance remarquable », s’est félicité Abdoulaye Daouda Diallo, en présence du Directeur général des Douanes Abdourahmane Dièye, de cette prouesse des soldats de l’économie, rendue possible grâce à la mise en œuvre de la SN 2025 et le lancement de la Stratégie de Mobilisation des Recettes à moyen terme (SRMT).
Revenant sur le thème : «Accélérer la transformation numérique de la Douane en développant une culture de la donnée et un écosystème performant», le patron des Finances sénégalaises a soutenu qu’après la dématérialisation acquise des procédures douanières, il convient de généraliser le télépaiement des droits et taxes d’entrée, lequel fait partie intégrante de la Stratégie de Mobilisation des Recettes à moyen terme. «La SRMT, comme vous le savez, constitue un programme fédérateur des actions et initiatives des administrations fiscales et financières pour une meilleure mobilisation des recettes destinées à financer le Programme d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP2A) du Plan Sénégal émergent (PSE)», a expliqué le ministre des Finances et du Budget.
S’agissant de la lutte contre la fraude, Abdoulaye Daouda Diallo estime que les agents de la Douane ne cessent de s’illustrer par diverses saisies relatives aux trafics liés à la criminalité transfrontalière organisée au niveau terrestre, aérien et fluviomaritime. «L’importante saisie de munitions d’armes de guerre, opérée il y a quelques jours dans l’enceinte portuaire, grâce au professionnalisme des agents des Douanes qui ont su mener cette action au moyen d’une exploitation judicieuse des données, traduit à souhait la farouche abnégation de lutter contre la fraude sous toutes ses formes», a salué le ministre des Finances et du Budget. Évoquant les actions réalisées par son département, le Directeur général de la Douane a fait noter que le processus de dématérialisation intégrale des procédures a permis la mise en place d’une plateforme d’interconnexion de tous les acteurs concernés et dont la gestion technique est confiée au GIE GAINDE 2000.
Dans le même sillage, Abdourahmane Dièye a laissé entendre que l’adoption par les ministres des Finances de la Cedeao du Système interconnecté de Gestion des Marchandises en Transit (SIGMAT) dans l’échange de données avec les pays voisins suscite un espoir puisque, souligne le Dg de la Douane, des tests pour son opérationnalisation entre le Sénégal et le Mali se sont révélés concluants.
Par Seybani SOUGOU
MACKY SALL, LE DEBUT DE LA FIN
La bête (Benno Bokk Yakaar) est à terre ; il faut l’achever » Plus qu’un coup de tonnerre, c’est une énorme déflagration, un séisme à l’échelle de Richter, pour BBY, qui en l’espace d’une journée (23 janvier 2022) a été littéralement réduit en charpie
« La bête (benno bok yakar) est à terre ; il faut l’achever » Plus qu’un coup de tonnerre, c’est une énorme déflagration, un séisme à l’échelle de Richter, pour BENNO BOK YAKAR, qui en l’espace d’une journée (23 janvier 2022) a été littéralement réduit en charpie, dans de nombreuses localités significatives, et stratégiques à fort enjeu.
Ainsi donc, malgré la propagande effrénée de la presse du palais corrompue, à la solde de Macky SALL ; malgré la partialité des préfets (des valets du ministre de l’intérieur) qui ont déclaré des listes de l’opposition irrecevables ; malgré le coup de pouce de magistrats soumis de la cour suprême qui ont invalidé de nombreuses listes de l’opposition ; malgré l’absence de contrôle et de supervision de la CENA , une institution fantôme, dont la composition est totalement irrégulière ; malgré la rétention de dizaines de milliers de cartes d’électeurs, malgré la manipulation du fichier électoral et le sabotage du scrutin dans certains endroits où le vote a débuté à 12, voire 14 heures, c’est une véritable déculottée électorale pour BENNO BOK YAKAR, dont l’éclatement est programmé et se compte désormais en mois (les rats quitteront le navire en déperdition).
Totalement sonnés, les visages des imposteurs de la majorité (BENNO TASS YAKAAR) sont défaits, donnant étrangement, l’impression d’une atmosphère de deuil. Pour Macky SALL, le rêve d’une 3eme candidature s’effondre comme un château de cartes, emportant les dernières illusions d’un piètre homme guindé, sans charisme, qui, au bout de 10 ans d’exercice du pouvoir a étalé son incompétence notoire à diriger le Sénégal, car impréparé à la charge de la magistrature suprême. C’est le début de la fin. D’ici 2024, le supplice sera long, à la hauteur de sa gouvernance sale, médiocre, frappée du sceau de l’indignité, couverte de coups de Jarnac, de forfaitures et de crimes économiques abominables.
Pour le peu de temps qui lui reste, Macky SALL isolé et honni par le peuple, devra boire le calice jusqu’à la lie. Emil CIORAN écrivait « « Les tyrans ont une grande connaissance des hommes. Ce ne sont pas des idiots. Ils savent exactement comment on manipule les peuples. Ils avancent jusqu’au bout, jusqu’au moment où tout s’écroule »
La bête est à terre : il faut l’achever.
Par Mohamed DIA
EUROBONDS, UN MAL NÉCESSAIRE POUR LES PAYS EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT
N’importe qui, économiste ou pas, peut vous dire sans risque de se tromper, qu’il est nécessaire de changer notre manière de nous endetter.
N’importe qui, économiste ou pas, peut vous dire sans risque de se tromper, qu’il est nécessaire de changer notre manière de nous endetter. Cependant, ce que je trouve vraiment désolant, c’est quand on critique ce qui se fait au moment où ça se fait, sans donner d’alternatives au même moment dans les mêmes circonstances. Nous devons arrêter de critiquer dans le but de faire de la politique et dire aux populations que durant une période précise, l’État n’a pas trop de choix et est souvent obligé de choisir le moindre mal. Dans un monde parfait, un État allait toujours considérer les prêts concessionnels qui sont des prêts à taux réduit et qui ont des taux d’intérêt inférieurs aux eurobonds, une maturité plus longue entre autres avantages.
Dans un monde parfait, les gouvernements allaient faire preuve de discipline financière et ne pas utiliser les ressources mobilisées des eurobonds pour réduire le déficit budgétaire. Dans un monde parfait, au lieu de s’endetter, n’importe quel gouvernement devrait accroître les ressources nationales avec une politique fiscale optimale et l’élargissement de l’assiette fiscale. La vérité est que nous ne sommes pas dans un monde parfait et qu’il faut faire avec les moyens du bord. Durant une crise sans précédent, il serait malhonnête de faire croire aux populations que quiconque d’entre nous aurait pu faire mieux que ce qui est en train de se faire. Nous sommes tous d’accord que durant la période de 2012 à 2019, il y a eu de mauvais choix dans la priorité des investissements publics et cela nous rattrape. Cependant, nous ne devons en aucun cas négliger la crise sanitaire qui sévit dans le monde et la résilience de notre économie.
MAINTENANT
Au début de l’année 2021, notre dette était ainsi répartie : 43,8 % Concessionnel, 29,7 % Eurobond, 11,5 % Obligation du Trésor, 8,7 % Semi Concessionnel, 6,2 % Commercial. La dette était ainsi répartie : 46 % en dollars, 39 % en Euros et 15 % en CFA. Principalement libellés en dollars, les eurobonds vous permettent d’emprunter dans une autre devise. On les utilise souvent pour financer les projets d’infrastructures et aussi pour la restructuration de la dette.
Présentement, le Sénégal détient 4,4 milliards de dollars en eurobonds, représentant 15,7 % de son PIB pendant que la Côte d’Ivoire, qui est la première économie de notre zone, détient 9,4 milliards de dollars d’eurobonds, représentant 13,2 % de son PIB. Le Sénégal a déclaré que l’ émission de juin serait utilisée pour financer le programme d’emploi des jeunes. Nous devons d’abord arrêter de donner à l’endettement une connotation négative, car si l’endettement est utilisé pour créer de la valeur ajoutée, c’est une excellente chose pour les pays en voie de développement comme le nôtre. Une dette est souvent considérée comme bonne quand elle crée des emplois et que les taux d’intérêt ne sont pas usuraires. Il est aussi important de noter qu’à l’exception de l’Afrique du Sud et des Seychelles, la plupart des pays d’Afrique subsaharienne n’avaient pas émis d’eurobonds sur les marchés internationaux avant 2007.
L’Afrique du Sud est le premier pays émetteur en 1995 et les Seychelles en 2006. Par exemple, en 2021, avec la pandémie, le trésor américain nous informe que 11,8 milliards de dollars d’euro-obligations ont été émis par des pays africains. Alors qu’une partie de ces 11,8 milliards de dollars a été émise par les marchés émergents égyptiens (3,75 milliards de dollars), la majorité a été émise par des économies frontalières d’Afrique subsaharienne comme le Kenya (1 milliard de dollars), le Ghana (3 milliards de dollars), le Bénin (1 milliard d’euros), le Sénégal (0,8 milliard d’euros durant 16 ans au taux de 5.375 %), la Côte d’Ivoire (0,85 milliard d’euros) et le Cameroun (0,7 milliard d’euros). Le stock actuel d’euro-obligations souveraines africaines est de 136 milliards de dollars en circulation (84 % en dollars et 16 % en euros), dont 98 % sont en cours de service et 2 % de la Zambie qui a fait défaut de paiement.
À ce jour, seuls les Seychelles (2008) et le Mozambique (2017) ont fait défaut de paiement sur les eurobonds et ils les ont échangés par la suite. Avec les violences post-électorales en Côte d’Ivoire en 2011, il y a eu un retard significatif de paiement aussi. La levée de 2021 du Sénégal sera aussi utilisée pour acheter 70 % d’une autre émission qui expire en 2024. Dans le passé, le Sénégal a émis ces eurobonds suivants : $ 500 millions en 2014 $ 1,2 milliards en 2017, $ 2,2 milliards en 2018 et 0,8 milliard d’euros en 2021. La levée de 2018 a servi à racheter 40 % des eurobonds émis en 2011, car cette dernière était plus chère en termes relatifs. Les eurobonds ont augmenté la dette extérieure non concessionnelle du Sénégal. Durant la crise financière de 2008, le Sénégal était le seul pays africain à émettre une obligation de 200 millions de dollars avec un taux de 9,473 % pour une durée de 5 ans. À première vue, c’est pas du tout bon, mais il faut toujours prendre le contexte de la crise et la perte de confiance du marché sans compter nos finances publiques qui n’étaient pas dans les meilleurs états. Nous devons aussi respecter les fonctionnaires qui font du très bon travail par rapport aux ressources et à la situation auxquelles ils font face. C’est pourquoi deux ans plus tard, le Sénégal a émis une deuxième obligation pour refinancer la première et on a pu prolonger la maturité de 5 à 10 ans tout en augmentant la somme de 200 millions de dollars à 500 millions de dollars et réduit le taux de 9,473 % à 9, 125 %. En plus de cela, pour faire face au risque de change, le Sénégal avait conclu un swap deal avec une banque sud-africaine au moment de l’émission obligataire. Ce swap deal allait effacer ce risque du dollar, vu que le CFA est rattaché à l’euro.
CEPENDANT
Cependant, il serait intellectuellement malhonnête de dire que les eurobonds ne comprennent pas de risque. Il est important que les pays africains et notamment le Sénégal envisagent de réduire ces emprunts et d’essayer de négocier d’autres formes d’endettement et ou de mobilisations de recettes. Les eurobonds sont souvent critiqués, car ils comportent des risques tels que le risque de change vu que la majorité est libellée en dollar donc tributaire de la politique monétaire Américaine. Il y a aussi le risque de mauvais calibrage de l’emprunt qui peut causer ou aggraver la surliquidité bancaire si les fonds mobilisés ne sont pas utilisés immédiatement. Si le gouvernement n’est pas discipliné, les fonds peuvent aussi être utilisés pour financer le déficit budgétaire et enfin, il y a souvent le manque de traçabilité. Dans une étude, le FMI a identifié 17 pays africains avec des eurobonds qui étaient en situation de surendettement, car le service de la dette consomme en moyenne plus de 20 % des recettes de ces pays et laissant peu de ressources pour les autres secteurs. L’étude a aussi montré que la plupart des eurobonds émis sont consacrés à des dépenses récurrentes non productives et dont le remboursement arrivait à échéance. Par exemple, les émissions du Bénin, de la Côte d’Ivoire et du Gabon ont partiellement servi à financer le déficit budgétaire. Souvent, l’erreur commise par les Etats est le fait qu’ils ne tiennent pas trop en compte le fait que la majorité de ces eurobonds ont une durée de court à moyen terme, alors que les projets financés sont des projets à long terme ou à but social comme le dernier eurobond émis par le Sénégal dans le but de financer les programmes d’emplois des jeunes. À titre d’exemple, les projets sucriers en Ethiopie et le chemin de fer de Kenya ont échoué alors qu’ils étaient financés par des eurobonds.
ENFIN AU SENEGAL
Les recettes fiscales ont diminué en termes réels et absolus à cause de l’affaiblissement de l’assiette fiscale. Depuis 2015, la croissance du PIB réel a été au-dessus de 6 % depuis 2015 (6,5 % en 2015 et 6,6 % en 2016) avant de glisser en 2019. Cette croissance a atteint son niveau record en 2017, en s’établissant à 7,2 % liées aux investissements publics de la première phase du PSE. Bien que le secteur primaire ne soit pas encore développé, il représente presque 17 % du PIB et représente la moitié des emplois, puis le secteur secondaire qui représente 23 % du PIB et le secteur tertiaire qui représente 60 % du PIB. En observant les indicateurs du FMI, on note que le PIB à prix constants est en chute libre, il est à 5,3 % et est projeté à 1,1 % lié à la pandémie du Covid 19. Les évolutions du PIB qui sont liées à la variation des prix sont éliminées dans ce calcul pour parvenir à une mesure de la croissance économique. Cela est utilisé pour le court terme à cause de la crise et il permet aussi de de calculer le déflateur du PIB pour mesurer l’inflation. Vu que le PIB nominal inclut les effets de l’inflation ou de la déflation et que le PIB réel est à prix constants, leur rapport peut mésestimer l’inflation. C’est pour cela qu’on voit une différence avec le prix à la consommation. Bien que l’indice des prix à la consommation soit limité, il demeure l’instrument le plus utilisé, car il ne prend en compte que les variations des prix de biens et services achetés par le ménages contrairement au déflateur du PIB qui prend en compte tous les biens et services disponibles dans l’économie. L’IPC est aussi préférable au déflateur du PIB, car il est calculé mensuellement alors que déflateur peut tarder à cause des délais de production des comptes nationaux.
Mohamed Dia
Consultant bancaire Dakar Sénégal
SADIO MANÉ DOIT BÉNÉFICIER D’UNE GRANDE SURVEILLANCE MÉDICALE
Les spécialistes de la santé considèrent qu' "il ne devait pas continuer le match après le choc traumatique"
Sadio Mané peut avoir une rupture de vaisseau au cerveau suite à un choc terrible après un contact avec le gardien de buts de l’équipe cap verdienne. Ce qui a provoqué un traumatisme crânien-encéphalique et une perte de connaissance initiale. Il doit bénéficier d’une grande surveillance médicale, selon l’urgentiste Dr Babacar Niang.
L’attaquant sénégalais, Sadio Mané, a subi, hier, un choc terrible avec le gardien de buts cap verdien dans la surface de réparation lors du match opposant le Sénégal et le Cap-Vert. Un choc traumatique, pour ne pas dire, un traumatisme cranioencéphalique avec une perte de connaissance initiale (TCE-PCI) dans le jargon médical. Les spécialistes de la santé sont unanimes. Il ne devrait pas jouer une seule seconde de plus après avoir reçu ce coup traumatique. «C’était très imprudent de la part du staff médical de l’équipe de foot du Sénégal de l’avoir laissé continuer après qu’il a été sonné par ce choc terrible avec le gardien du camp adversaire. Il aurait dû le faire sortir tout de suite», dixit Dr Papa Ladjické Diouf.
L’urgentiste Dr Babacar Niang, pour sa part, explique que l’international sénégalais a été sonné tout de suite vu sa chute. «Il a perdu connaissance tout de suite. Il fallait le faire sortir, car il se peut qu’il y ait une rupture d’un vaisseau avec une hémorragie interne» Malheureusement il a continué à jouer et du sang s’est collecté et a commencé à perturber le cerveau». Il était donc dans le cas d’un traumatisme et il fallait rapidement le faire sortir, mais «surtout faire un scanner», a insisté le directeur de la clinique Suma Assistance qui considère que le footballeur doit bénéficier d’une «grande surveillance».
Le médecin explique que «le sang peut faire une bosse logée à l’intérieur du cerveau qui peut provoquer des troubles cérébrales. «Il devait sortir tout de suite. Quand on tombe, cela veut dire que quelque chose a bougé dans le cerveau. Si la victime continue à courir sans avoir bénéficier d’un temps de repos et de la surveillance médicale et des examens médicaux. Normalement, on devait le faire sortir définitivement du match pour aller lui faire un scanner et le surveiller pendant au moins 48 heures. C’est pour voir s’il n’y a pas quelque chose qui a bougé dans le cerveau. Et après, faire des examens pour voir s’il n’a pas un déficit musculaire».
En des termes plus clairs, l’enfant de Bambaly doit subir d’un examen complet neurologique. Le scanner, dit-il, devrait se faire toute de suite si on a les moyens, sinon dans les 72 heures suivant le choc. Il précise qu’ il y a deux écoles par rapport à cette pose de diagnostic. « Il y en a qui disent qu’il faut le faire tout de suite, d’autres soutiennent qu’il faut être fait dans les trois jours», at-il tenu à préciser tout en indiquant que le joueur de Liverpool risque un «hématome cérébral». «C’est comme s’il a reçu un marteau sur la tête, il peut avoir une rupture de vaisseau. Il a eu tout le déroulement de ce qu’on appelle un traumatisme crânien avec perte de connaissance. Une perte de connaissance qui n’a pas duré et qui a fait qu’il a pu rejouer. Mais lorsque le sang a commencé à se constituer il n’a pas pu continuer et on l’a fait sortir», a expliqué l’urgentiste qui fait savoir qu’il y a une façon de percer le crane pour enlever le sang qui va comprimer dans une zone au niveau du cerveau.
Le gardien des buts cap verdien aussi
Tout comme Sadio Mané, le gardien de buts cap-verdien doit aussi bénéficier d’une surveillance médicale. Car dit le praticien, lui aussi a eu un traumatisme crânien «très grave». «On l’a vu. Lui aussi avait perdu connaissance, il ne pouvait plus se contrôler. Il titubait. Il a subi un choc et a besoin d’une surveillance médicale», a-t-il posé comme diagnostic et thérapie à suivre.
«LES MENSONGES, L'ARROGANCE ET LE MÉPRIS DE NOS RESPONSABLES ONT FAIT PERDRE LA MOUVANCE PRÉSIDENTIELLE»
Mme Rouguy Bousso est une militante de la première heure de l’Alliance Pour la République (APR). Cette dame de fer est à la tête d’une plateforme de plus de 500 militants se disant authentiques
Mme Rouguy Bousso est une militante de la première heure de l’Alliance Pour la République (APR). Cette dame de fer est à la tête d’une plateforme de plus de 500 militants se disant authentiques. Dans cette interview qu’elle nous a accordée, elle revient sur son parcours militant, les raisons de la déconvenue de la mouvance présidentielle lors des locales du 23 janvier dernier et les inévitables sanctions qui doivent en découler selon elle. Entretien
Le Témoin - Mme Rouguy Bousso, vous êtes à la tête d’un groupe de militants de la première heure de l’Alliance pour la République. Pouvez-vous revenir sur votre parcours militant ?
Rouguy Bousso - Je vous remercie de me donner l’opportunité de m’exprimer à travers les colonnes de votre journal qui est aussi celui du peuple pour sa ligne éditoriale des plus courageuses. Je suis responsable du parti au niveau de Grand-Dakar et militante de la première heure. Je fais partie des premiers militants de cette formation politique par la grâce du regretté Me Alioune Badara Cissé pour le repos éternel de l’âme duquel je prie. Je suis infirmière d’État et travaillais dans une clinique de la place. Je n’ai jamais aimé l’injustice et quand Macky Sall était injustement la cible de ses frères libéraux, mon sang n’avait fait qu’un tour et je me suis décidée à m’engager pour cet homme. Le 15 novembre 2008, alors que je revenais de garde la nuit précédente et que j’ai appris que Macky Sall venait à Touba, j’ai tout fait pour le rencontrer. Une fois à son lieu de résidence dans la ville sainte, j’ai vu Me Alioune Badara Cissé et lui ai fait part de ma volonté de m’engager dans leur parti. Il m’a fait comprendre qu’il n’y avait pas encore de parti et qu’il allait me contacter si jamais ils allaient lancer leur parti. Il m’a appelé le 28 novembre pour me dire que le parti sera finalement lancé le 02 décembre 2008. Donc, je suis venue avant le parti. C’est ce même jour qu’il a pris ma main et m’a présentée au président Macky Sall pour lui dire que je suis une nouvelle militante très engagée. Depuis ce jour, nous avons sympathisé et cheminons ensemble. Treize ans après, jour pour jour, le 28 novembre 2021, j’ai gelé mes activités au sein du parti.
Comment expliquez-vous la déculottée subie par la mouvance présidentielle lors de ces élections locales ?
Ce n’est pas une défaite de l’Alliance pour la République ni celle du Président Macky Sall. C’est surtout un signal fort de nos candidats qui avaient tourné le dos à la base. Les militants et les électeurs ont sanctionné leurs comportements notamment l’arrogance et l’inaccessibilité dont ils faisaient montre. Voilà des responsables qui manquent notoirement d’humilité et qui ont oublié comment et pourquoi ils sont arrivés à ce stade. Quand on choisit, on élimine. Ils siègent au Conseil des ministres ou assument la direction d’entreprises publiques et se sont éloignés des militants de la première heure qui avaient porté ce combat historique de la restauration de la dignité de Macky Sall. Les gens n’ont pas sanctionné le président Macky Sall pour qui ils ont massivement voté en 2019. Cela fait tout juste deux ans. Qu’est-ce qui n’a pas véritablement marché ? Que ces responsables se posent la question ! Le Président n’a point été sanctionné. Il est resté neutre en certains endroits et ceux qui ont véritablement bénéficié de son soutien ont gagné leurs localités. C’est le cas de Fatick commune où il est allé inaugurer une mosquée pour donner un coup de pouce à Matar Ba afin de conserver la ville. Pour Mame Boye Diao, depuis l’étranger il a déclaré avoir cautionné sa liste. À Saint-Louis, pour Mansour Faye, la Première dame, Marième Faye Sall, est descendue sur le terrain. La quasi-totalité de ceux qui ont gagné leurs localités ont donc bénéficié de coups de pouce du président qui, ailleurs, a voulu rester simple observateur pour se faire une religion sur les capacités des uns et des autres. Donc, les responsables qui mentaient aux militants, leur manquaient de respect et les méprisaient à la limite, ont été sanctionnés. Surtout au niveau du département de Dakar où les choix laissaient à désirer. Nous n’avons pas besoin de loosers mais de responsables proches de la base. Mamadou Ndoye Bane à Pire et Ameth Aïdara à Guédiawaye n’ont pas de postes de responsabilités mais sont proches de leurs populations. Quand ils ont besoin de moyens, ils sollicitaient nos propres responsables. Les gens n’ont pas besoin de postes de responsabilités pour arriver au sommet. Ils doivent tout simplement être présents. Les élections locales ne se gagnent pas du jour au lendemain. C’est un travail de longue haleine. Attendre le dernier moment pour faire son tintamarre et croire que les gens vont tomber dans le piège ne peut plus prospérer. Nous avons aujourd’hui une population exigeante. C’est d’ailleurs la base du succès de Barthelemy Dias. J’habite Mermoz et je peux vous dire que c’est un bosseur, un responsable proche de sa population. D’aucuns disent qu’il est arrogant et injurieux mais, il est tout simplement à l’image de notre société révolutionnaire. Les dirigeants sont moulés à l’image de leurs peuples.
Quelle nouvelle approche préconisez-vous pour rectifier le tir et qu’attendez-vous véritablement du président Macky Sall ?
Le président Macky Sall est un fin politique. Il a été maire, directeur général, ministre à plusieurs reprises, Premier ministre et président de l’Assemblée nationale. En tant que ministre de l’intérieur, il a organisé des élections. Donc, il connaît toutes les réalités afférentes aux joutes électorales. Il sait mieux que quiconque ce qu’il reste à faire. Ceux qui avaient des postes de responsabilités et qui ont lamentablement échoué doivent être sanctionnés à la mesure de l’affront et ceux qui ont consolidé les acquis doivent être, en retour, récompensés et promus. Les vaincus, avec tous les moyens mis à leur disposition, ne méritent pas la confiance du Président Macky Sall. Ils ont été battus par une opposition sans véritables moyens. L’emblème de notre parti, c’est un cheval et un cheval qui ne gagne pas, on le change. L’Apr n’est certes pas structurée mais reste une machine électorale. Nous avons défait le président Abdoulaye Wade qui a fait presque un quart de siècle d’opposition, un monstre politique comme on en voit très rarement. Et depuis nous déroulions jusqu’à cette déroute du 23 janvier. L’Apr reste une formation forte derrière le président Macky Sall. Il lui appartient maintenant de remobiliser véritablement les troupes et prendre les décisions qui s’imposent sans états d’âme. Le parti est à l’agonie. Personnellement, j’ai horreur de la transhumance. Nous sommes un groupe de plus de 500 militants de la première heure. Notre plateforme regroupe des militants de la première heure éparpillés dans la diaspora et tous les coins du pays. Tous les militants qui étaient là au début de l’aventure sont dans la plateforme et nous cotisons chaque fin de mois pour organiser nos activités. Mais force est de reconnaître que les frustrations sont grandes. Maintenant, il nous est même difficile de voir le président Macky Sall !
LES RAISONS DE LA RÉGRESSION CONTINUE DU PDS
Pour les élections locales de ce dimanche 23 janvier, l’ancien parti au pouvoir était dans une coalition dénommée Wallu Sénégal comprenant outre le Pds, Tekki de Mamadou Lamine Diallo et l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT)
Au lendemain des élections locales de 2014, le Parti démocratique sénégalais (Pds), qui avait remporté 107 communes sur l’étendue du territoire national, travaillait déjà à consolider ces résultats pour aller à la reconquête de nouvelles localités à travers la mise en place d’une Commission nationale chargée de la préparation des élections. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts.
Le candidat de la formation libérale, Karim Wade, a été recalé à la présidentielle de 2019 et le leader charismatique du Pds, Me Abdoulaye Wade, qui a pris de l’âge est de moins en moins visible encore moins impliqué dans la vie active du parti. Pour les élections locales de ce dimanche 23 janvier, l’ancien parti au pouvoir était dans une coalition dénommée Wallu Sénégal comprenant outre le Pds, Tekki de Mamadou Lamine Diallo et l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT) de l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye.
Hélas, malgré l’apport de ces partis, les libéraux n’ont pu gagner que vingt sept (27) communes et trois (3) départements. Il s’agit des communes de Biscuiterie (département de Dakar), Pikine (département de Pikine), Bargny (Rufisque), Kébémer et Sagata Gueth (Kébémer), Guinaw Rail Sud (Pikine), Bounkiling (Bounkiling), Pout et Diender (Thiès), Pékesse et Koul (Tivaouane), Bodé Lao (Podor), Diakhao (Fatick), Koulor et Kothiari (Goudiry), Ndoffane (Kaolack), Thiakhare, Gawane et Dinguiraye (Bambey), Bembou et Missirah Sirimana (Saraya), Dala Ngabou (Mbacké) Nguinguineo et Mboss (Nguinguineo), Diourbel (Diourbel), Coubalan (Bignona) et Dodji (Linguère).
Les trois départements dans l’escarcelle de la coalition Wallu Sénégal étant Pikine, Rufisque et Diourbel. Abandonnés au dernier moment par le Bokk Gis Gis de Pape Diop, l’Aj et Jotna ainsi que d’autres groupuscules, les libéraux ont ainsi perdu beaucoup de terrain.
Pour un responsable de la formation libérale joint par nos soins, les raisons de cette régression s’analysent à différents niveaux. «D’abord, pour la première fois, le président Abdoulaye Wade, Secrétaire général national, n’a pas participé aux élections et se trouve hors du Sénégal. Ensuite, le Bokk Gis Gis, l’Aj ainsi que le président de la coalition Jotna et quelques leaders de son entité ont quitté la coalition Wallu au milieu des investitures.
Aussi, pendant la campagne électorale, le coordonnateur national, Mamadou Lamine Diallo, malgré son engagement et sa disponibilité a été seul. Le chargé de communication de Wallu, Pape Sarr, SG de la Ld Debout était candidat à Ngoyé dans le département de Bambey loin de la capitale. Ce contrairement à Yewwi Askan Wi et Benno Bokk Yakaar qui avaient dans leurs bases arrière des leaders qui n’étaient pas candidats et qui assuraient le fonctionnement normal de leurs états major. Et enfin, le Pds en engageant ces élections, ne contrôlait plus que vingt-huit (28) collectivités locales à cause de la forte transhumance vers le pouvoir dont il a été victime» explique notre interlocuteur.
Qui a occulté sciemment d’autres éléments qui pourraient expliquer la décadence du PDS notée depuis sa perte du pouvoir en 2012. Certains spécialistes de la scène politique et politologues estiment que le PDS est aujourd’hui victime d’une absence de management. Son leader désigné, Karim Wade, vit en exil à Doha privant le parti libéral d’un leader, mais surtout des moyens financiers nécessaires à son animation.
En outre, le retrait politique du fondateur et secrétaire général national, Me Abdoulaye Wade, rattrapé par l’âge participe à rendre les choses plus difficiles pour les Libéraux. Dans ce contexte de déliquescence, le PDS a perdu, en août 2019, des dirigeants de la trempe de Oumar Sarr, Babacar Gaye et Me Amadou Sall qui étaient entrés en rébellion suite à un remaniement du Comité directeur du PDS traçant un sillon pour Karim Wade. Le trio avait été exclu tandis que le maire de Yeumbeul Sud, Bara Gaye, était mis à l’écart pour les mêmes raisons.
Exclus, Oumar Sarr, Me Amadou Sall et Babacar gaye avait créé le Parti des Libéraux et Démocrates And Suqali (PLD/AS) qui a rejoint le président Macky Sall avec, à la clef, un portefeuille ministériel. Le PDS survit difficilement à tous ces handicaps politiques faisant que la formation de Karim Wade peine à être présente sur la scène politique nationale.
Mbacké : Le conseil départemental revient à YAW
La commission départementale de recensement des votes de Mbacké a départagé hier les listes de Yewwi Askan Wi et la coalition Benno Bokk Yaakaar. Chacun des candidats de ces listes se réclamait vainqueur. Mais, les résultats provisoires rendus publics donnent la victoire à la coalition Yewwi Askan Wi au Conseil départemental. La coalition Yewwi Askan Wi a engrangé 29.037 voix, soit 45 conseillers sur la liste majoritaire et 16 sur la liste proportionnelle, contre 28.013 voix, soit 15 sièges sur la liste proportionnelle pour la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby). Sans conteste, la commune de Mbacké est tombée dans l’escarcelle de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY). La liste de la mouvance présidentielle dirigée par Gallo Bâ a obtenu 8.227 voix, remportant ainsi les 34 sièges de la liste majoritaire et les 17 sièges sur la liste proportionnelle. Quant au maire sortant, Serigne Abdou Mbacké Ndaw qui est allé sous la bannière de la Convergence Démocratique Bokk Gis Gis, il a obtenu 3.889 voix. La coalition Yewwi Askan Wi arrive à la troisième position avec 1.789 voix.
Bby prend le département et Yaw la commune de Bambey
Les coalitions Yewwi Askan wi et Benno Bokk Yaakaar se sont partagé la commune et le conseil départemental de Bambey. Les résultats publiés par la commission départementale de recensement des votes attribuent la victoire à la coalition Yaw dans la commune avec 2.446 voix. Elle obtient au total 35 conseillers quant à la coalition Bby, elle arrive en deuxième position avec 2.337 voix, soit 9 conseillers. Mais le Conseil départemental revient à la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) avec 22.422 voix. Elle obtient au total 39 conseillers. Elle est suivie par la coalition Yewwi Askan Wi avec 17.651 voix, soit 9 conseillers.
Aminata Assome Diatta battue à Keur Massar Nord
Il n’y a plus de doute que la candidate de Benno Bokk Yakaar (Bby), Aminata Assome Diatta, à la commune de Keur Massar Nord a perdu. Il ressort des résultats provisoires publiés hier par la commission départementale de recensement que la coalition Yewwi Askan Wi arrive en tête dans cette nouvelle commune avec 7219 voix. La tête de liste de Bby, Aminata Assome Diatta, a obtenu 6736 voix et la coalition Bunti Bi arrive en troisième place avec 1226 voix.
YAW vainqueur à Yeumbeul Nord
La coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) a largement perdu les élections locales dans la commune de Yeumbeul Nord. Avec 3675 voix, la liste de la mouvance présidentielle a 06 conseillers, selon les résultats provisoires publiés hier. La coalition Yewwi Askan Wi se tape 46 conseillers grâce à ses trois 6682 voix.
YAW prend la commune de Yeumbeul Sud
A l’issue des élections locales de dimanche dernier, la coalition Yewwi Askan Wi conduite par le maire sortant Bara Gaye a obtenu 56 conseillers grâce à ses 11092 voix. D’après les résultats officiels, la coalition YAW est suivie par la liste de Benno Bokk Yaakar (BBY) dirigée par le ministre de l’Economie, Amadou Hott, qui a obtenu 7283 voix, se retrouvant ainsi avec 15 conseillers
La commune de Jaxaay-Parcelles vote YAW
Les populations de la commune de Jaxaay-Parcelles ont largement fait confiance à la coalition Yewwi Askan Wi qui y a remporté les élections locales avec 1612 voix, lui conférant 32 conseillers. Elle est suivie du Parti socialiste (PS) qui totalise 1505 voix, se retrouvant ainsi avec 07. La coalition Benn Bokk Yaakar (BBY) n’arrive qu’en quatrième position avec 04 conseillers.
Bby s’empare de la commune de Malika
La commune de Malika a échappé à la vague la coalition Yewwi Askan Wi (YAW) qui a fait une razzia dans le département de Keur Massar. D’après les résultats de la commission départementale de recensement des votes, la coalition Benno Bokk Yakaar arrive en tête avec 3563 voix contre 3116 pour la coalition Yewwi Askan Wi. La coalition Gokh You Bess se classe troisième avec 2706 voix. Le Parti Socialiste ferme la liste avec 501 voix et se retrouve à la septième place.
Nominations
Après une courte pause due sûrement de la campagne électorale, le Président Macky Sall a présidé hier le conseil des ministres. Le chef de l’Etat a procédé à quelques nominations. Ainsi, l’ambassadeur du Sénégal au Rwanda, Doudou Sow est nommé, cumulativement avec ses fonctions, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal aux Comores, avec résidence à Kigali. Ousmane Mbaye, jusque-là Directeur de l’administration générale et de l’Equipment (Dage) au ministère du Tourisme et des Transports aériens, est nommé Secrétaire général du ministère de l’Élevage et des Productions animales en remplacement de Mamadou Ousseynou Sakho. L’inspecteur de l’Enseignement élémentaire Papa Baba Diassé est nommé Directeur des Examens et Concours au ministère de l’Éducation nationale, en remplacement d’Amadou Moctar Ndiaye.
Abdoulaye Thimbo rempile à la ville de Pikine
L’espoir de la tête de liste de la coalition Wallu Sénégal à la ville de Pikine s’est envolé. En effet, la commission départementale de recensement des votes a publié hier dans la soirée les résultats qui sont favorables au candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby), Abdoulaye Thimbo. Ce dernier a obtenu 48.242 voix, soit 18 sièges contre 46.336 voix, soit 17 sièges. Ainsi le maire sortant, Abdoulaye Thimbo, rempile pour un deuxième mandat.
YAW remporte la commune de Keur Massar Sud,
On connaît désormais les résultats officiels sortis des urnes pour la commune de Keur Massar Sud. Et c’est la coalition Yewwi Askan Wi qui vient en tête avec 2.590 voix, se retrouvant ainsi avec 80 conseillers. Elle est suivie de Yessal Keur Massar qui totalise 06 conseillers grâce à ses 1.841 voix. Dans cette localité, Benno Bokk Yaakaar (Bby) vient en cinquième position, totalisant 05 conseillers derrière «Mëbëtu Askan Wi» qui en compte 06.
YAW trône sur le département de Keur Massar
Les choses sont claires maintenant dans le département de Keur Massar. D’après les résultats officiels provisoires rendus publics hier, c’est la coalition Yewwi Askan Wi qui vient largement en tête dans le conseil départemental, avec 42.344 voix. Ce qui équivaut à 68 conseillers. Avec 25.688 voix, la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby) arrive en deuxième position et se retrouve avec 14 conseillers.
04 nouveaux décès liés à la covid-19
Les autorités sanitaires ont annoncé la mort de 04 individus liée à la covid-19 ce mardi 25 janvier 2022.Elles ont également indiqué que le Sénégal a enregistré de nouvelles contaminations liées au coronavirus. Sur 1885 tests réalisés dans le bilan du jour d’hier, 160 cas ont été déclarés positifs, soit un taux de positivité de 8,48%. Les nouveaux cas sont composés de 07 cas contacts et de 153 cas issus de la transmission communautaire. Ces derniers sont répartis entre les départements de Dakar (39), Rufisque (17), Keur Massar (11), Pikine (04) et Guédiawaye (02).Dans les autres régions du Sénégal, 19 cas communautaires ont été signalés à Thiès, 15 à Mbour, 08 à Popenguine, 05 à Kaolack, 05 à Tivaouane, 04 à Kédougou, 03 à Ziguinchor, 03 à Vélingara, 03 à Fatick, 03 à Sokone, 02 à Bakel, 02 à Kolda, 02 à Louga, 02 à Matam, 01 à Diourbel, 01 à Touba, 01 à Khombole et 01 à Joal-Fadiouth. Si 352 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris, 17 cas graves ont été pris en charge dans les services de réanimation. Selon le département ministériel dirigé par Abdoulaye Diouf Sarr, 84 613 cas ont été détectés sur l’étendue du territoire national dont 78 752 guéris, 1 937 décédés et 3 923 patients sont sous traitement. D’après le ministère de la Santé, 806 personnes ont été vaccinées le mardi 25 janvier 2022, portant le nombre total à 1 390 438.
Kaolack : La liste «And Nawlé» prend le département
La commission départementale de recensement des votes de Kaolack a mis fin à la polémique sur la liste victorieuse au département de Kaolack. Les résultats provisoires publiés hier par ladite commission donnent le candidat de la coalition «And Nawlé And Ligéey» au département de Kaolack, Ahmed Youssouf Bengelloune, vainqueur. Ainsi, le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby), Pape Demba Bitèye, qui a été défait va devoir patienter encore pendant cinq ans pour réaliser son rêve de conduire les destinées du Conseil départemental de Kaolack. Le colistier de Serigne Mboup vainqueur dans la commune de Kaolack a obtenu 51.252 voix contre 49.496 voix pour le candidat de Benno Bokk Yaakaar, Pape Demba Bitèye, soit un écart de 1 756 voix.
Bibi Baldé donne-rendez-vous à ses militants…
A peine les résultats provisoires des élections territoriales publiés, le maire sortant de Kolda et candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar, défait, prépare les combats futurs. Face à la presse hier, Abdoulaye Bibi Baldé donne rendez-vous aux Koldois et particulièrement à ses militants très prochainement, pour les combats politiques futurs, car il dit être plus que jamais engagé pour servir Kolda et la nation. Le désormais ancien édile de la capitale du Fouladou félicite le nouveau maire élu, en l’occurrence Mame Boye Diao, pour sa victoire. Il lui souhaite plein succès et reste disponible pour le développement de Kolda. Abdoulaye Bibi Baldé a remercié le Président Macky Sall pour sa confiance en lui.
Les nouveaux élus surveillés par les corps de contrôle et les citoyens
Le Coordonnateur national du Forum Civil prévient lesnouveaux maires et présidents de départements sur la délicatesse de leur mission. Il est attendu des nouveaux maires et présidents, surtout ceux de l’opposition, selon Birahime Seck, plus de lucidité et moins d’euphorie qui peut mener à l’arrogance. Au regard de l’espoir suscité par les élections, estime-t-il, les candidats victorieux, surtout ceux de l’opposition, seront certainement les élus les plus surveillés de l’histoire du Sénégal, par les corps de contrôle et par les citoyens.
Près de 4 tonnes de chanvre indien incinérées à Tambacounda
Au total, 3 tonnes 900 de chanvre indien et une quantité importante de cartouches de cigarettes ont été incinérées, mercredi, par les services douaniers de la zone Sud-Est. La cérémonie s’est déroulée en présence du Colonel Saliou Diouf, directeur régional des Douanes du Sud-Est. Un lot important de médicaments prohibés a été incinéré à l’occasion de la Journée internationale de la Douane. «Au courant de l’année 2021, environ 50 kilogrammes de médicaments ont été saisis dans les différents postes de Douane de la région», a indiqué le Colonel Diouf à l’APS.
LES CONSÉQUENCES DES ÉLECTIONS LOCALES À LA UNE
Les quotidiens parvenus jeudi à l’APS continuent de commenter les résultats des élections locales de dimanche et leur impact sur la composition du paysage politique
Dakar, 27 jan (APS) – Les quotidiens parvenus jeudi à l’APS continuent de commenter les résultats des élections locales de dimanche et leur impact sur la composition du paysage politique.
‘’L’opposition (…) est en train d’émerger de sa torpeur pour contester le pouvoir sans partage de Macky Sall’’, écrit Sud Quotidien.
Il fait remarquer que ‘’la résistance à la gouvernance politico-économique de Macky Sall n’est pas le fait des partis d’opposition classiques mais bien celle de jeunes loups aux dents longues, qui sont [en train] de recomposer le paysage politique’’.
‘’Après la victoire d’Ahmed Aïdara à la mairie de Guédiawaye, les membres de la coalition Benno Bokk Yaakaar lui promettent l’enfer’’, lit-on dans Grand’Place.
‘’Ils (M. Aïdara et ses colistiers élus) auront une opposition municipale de taille’’, avertit Abdou Khafor Touré, l’un des responsables de la coalition de la majorité présidentielle.
Benno Bokk Yaakaar a fait élire 37 conseillers municipaux, contre 39 pour Yewwi Askan Wi, les 10 sièges restants revenant à d’autres listes, note Grand’Place, citant Racine Talla, après la défaite d’Aliou Sall, le maire sortant de Guédiawaye, à l’élection du conseil de ville.
En raison de son cumul de candidatures à la mairie de ville de Dakar et à la présidence du conseil municipal de Mermoz, Barthélémy Dias se chargera, avec les autres conseillers élus, de désigner l’édile de Mermoz Sacré-Cœur, selon Source A.
La réforme du code électoral instituant l’élection du maire au suffrage universel n’a pas prévu ce cas de figure, relève-t-il.
Barthélémy Dias, élu maire de Dakar et de Mermoz Sacré-Cœur en même temps, va céder le second fauteuil à un élu, ajoute Source A.
‘’Le pouvoir (…) a obtenu plus de collectivités territoriales [que l’opposition]. Mais (…) que vaut cette victoire si la mouvance présidentielle a perdu les villes et les communes les plus significatives, les plus symboliques, au plan démocratique, politique, économique et religieux ?’’ se demande L’info.
Le journal fait allusion à la défaite de Benno Bokk Yaakaar à l’élection des conseils de ville de Dakar, de Guédiawaye, de Thiès, des conseils municipaux de Ziguinchor, Kaolack, etc.
Selon Tribune, le président du conseil départemental de Mbacké, réélu dimanche, demande au maire de Touba, Abdoul Ahad Kâ, de démissionner en tenant compte de la popularité des bulletins blancs lors du vote.
Une seule liste est entrée en lice pour l’élection du conseil municipal de cette ville, capitale de la confrérie musulmane des mourides. Le maire de Touba a été réélu avec quelque 11.000 voix, et environ 39.000 électeurs ont opté pour le bulletin blanc.
‘’Pour le président du conseil départemental de Mbacké, c’est un signal très fort lancé à l’équipe municipale et aux chefs religieux’’, commente Tribune.
Le Témoin Quotidien, tirant le bilan des élections locales, estime que ‘’le PDS n’est plus que l’ombre de lui-même’’. Aux élections municipales de 2014, le parti d’Abdoulaye Wade était majoritaire dans 107 collectivités territoriales, il n’en contrôle que 27 depuis le scrutin de dimanche, selon Le Témoin Quotidien.
Libération annonce que le parquet de Pikine-Guédiawaye a demandé le placement sous mandat de dépôt de Dieynaba Ndiaye, une militante de la coalition d’opposition Gueum Sa Bopp.
La raison invoquée : sa responsabilité présumée du jet de cocktail Molotov qui a grièvement blessé deux personnes à Keur Massar.
Le parquet a demandé qu’une information judiciaire soit ouverte à son sujet pour incendie volontaire, menace de mort, etc.
Les personnes brûlées par le jet de cocktail Molotov survenu lors d’un meeting en vue des élections locales se font soigner dans les services de soins intensifs, selon Libération.