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4 août 2025
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UNE PREMIÈRE ANNÉE DE DÉFIS POUR BIDEN
L'analyste politique René Lake est l'invité du journal télévisé de la VOA. Il revient sur les 360 premiers jours du mandat du nouveau président américain, marqués par le Covid, l'inflation galopante, une actualité internationale mouvementée, entre autres
L'analyste politique René Lake revient au micro de VOA, sur les 360 premiers jours du mandat du nouveau président américain, marqués par le Covid, l'inflation galopante, une actualité internationale mouvementée, entre autres.
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VISITE DE LA NSTS DE THIES, ABDOU FALL DECERNE UN SATISFECIT
C’est un sentiment de fierté totale qui a animé Le président du conseil d’administration de l’APIX Abdou Fall à la NSTS.
C’est un sentiment de fierté totale qui a animé Le président du conseil d’administration de l’APIX Abdou Fall à la NSTS. En visite à l’usine textile de Thiès pour s’enquérir de l’Etat des activités dans ce contexte de pandémie, le ministre d’Etat a exprimé toute sa satisfaction pour les résultats constatés sur place. Occasion pour l’autorité de plaider pour la relance totale des usines. Suivez dans cette vidéo, sa réaction après visite.
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Y A-T-IL DE PLUS EN PLUS D'IMMIGRÉS EN FRANCE ?
Que sait-on vraiment du nombre d’immigrés présents en France, de leurs origines, de leurs descendants ? Et comment la situation pourrait-elle évoluer à l’avenir ?
Un « grand remplacement », d’après Eric Zemmour ; « une immigration incontrôlée », selon Valérie Pécresse ; « un flux migratoire gigantesque », pour Marine Le Pen. A l’approche de l’élection présidentielle, plusieurs candidats font de la lutte contre l’immigration l’un des marqueurs de leur campagne, présentant au passage un tableau catastrophiste de la situation. Mais cela correspond-il à la réalité ?
Que sait-on vraiment du nombre d’immigrés présents en France, de leurs origines, de leurs descendants ? Et comment la situation pourrait-elle évoluer à l’avenir ? Voici ce que l’on sait de l’immigration en France.
EL HADJI DIAGOLA CONTRE MICHEL HOUELLEBECK AU TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS
Selon l’auteur d’origine sénégalaise, le best-seller « Soumission », paru en 2015, s’inspire beaucoup trop de son manuscrit « La chute des barbelés », déposé à l’accueil de Gallimard en 2013. Il poursuit donc en justice la star de la littérature
Jeune Afrique |
Nicolas Michel |
Publication 19/01/2022
Alors que la fanfare médiatique bat son plein, en France, autour de la publication du nouveau roman de Michel Houellebecq, Anéantir, un petit événement est passé presque inaperçu. Le mardi 18 janvier, à 10h30, dans la salle 6.42 du tribunal judiciaire de Paris, l’avocat des éditions Flammarion et Gallimard et celui de l’écrivain franco-sénégalais El Hadji Diagola étaient convoqués en audience publique pour incident devant la juge de mise en état.
La raison de cette procédure ? El Hadji Diagola poursuit Michel Houellebecq et ses éditeurs – appartenant au même groupe, Madrigall, avec la même directrice éditoriale à l’époque, Teresa Cremisi – pour contrefaçon. Selon l’auteur d’origine sénégalaise, le manuscrit de son livre, La chute des barbelés, aurait été partiellement utilisé par l’auteur des Particules élémentaires dans l’écriture de Soumission, roman paru le 7 janvier 2015 et dans lequel un président musulman est élu à la tête de la République française en 2022.
« Un musulman à l’Elysée »
C’est au moment de cette publication, accompagnée de l’habituel tapage médiatique bien orchestré qui entoure les livres de Michel Houellebecq, qu’El Hadji Diagola a été frappé par les similitudes avec son propre travail dont l’antériorité, pour lui, ne souffre aucun doute. C’est en effet en janvier 2013 qu’il a déposé son manuscrit à l’accueil de Gallimard, trois mois avant de recevoir une réponse négative, le 26 mars 2013. Après quelques changements mineurs apportés à son œuvre, il avait tenté de nouveau sa chance chez Flammarion en 2014, en vain, recevant aussi une réponse négative, par e-mail, en septembre.
L'AFRIQUE DU SUD LANCE SA PREMIERE USINE DE VACCINS ANTI-COVID
L'Afrique du Sud, fer de lance de la lutte pour l'égalité d'accès aux vaccins anti-Covid-19, a lancé mercredi au Cap la première usine du continent qui fabriquera des doses de A à Z, financée par le milliardaire des biotechnologies Patrick Soon-Shiong.
L'Afrique du Sud, fer de lance de la lutte pour l'égalité d'accès aux vaccins anti-Covid-19, a lancé mercredi au Cap la première usine du continent qui fabriquera des doses de A à Z, financée par le milliardaire des biotechnologies Patrick Soon-Shiong.
L'objectif est la production d'"un vaccin de deuxième génération, et nous voulons le fabriquer en Afrique, pour l'Afrique, et l'exporter dans le monde entier", a déclaré l'homme d'affaires américain d'origine chinoise, né en Afrique du Sud.
Les premiers vaccins seront produits cette année et le site devrait atteindre un milliard de doses par an d'ici 2025. La mise au point de vaccins de deuxième génération vise notamment à remédier à la perte d'efficacité des premiers vaccins dans le temps, mais aussi à l'apparition de variants du virus.
Autonomie
"Aujourd'hui, nous prouvons que nous sommes en train de devenir autonomes en tant que continent, et nous devons être fiers de ce que nous réalisons", a déclaré sur place le président sud-africain Cyril Ramaphosa.
Officiellement pays africain le plus touché, l'Afrique du Sud compte plus de 3,5 millions de cas dont 93 400 décès, alors que le continent a officiellement enregistré plus de 10 millions de cas en janvier, selon l'Union africaine.
Difficultés d'approvisionnement
Les infections ont grimpé en flèche depuis que la variant Omicron a été découvert en Afrique du Sud fin novembre. Mais la vaccination des près de 1,2 milliard d'Africains reste faible, en raison de difficultés d'approvisionnement et d'un scepticisme d'une partie de la population.
Le continent participe à la production de moins d'1% des vaccins administrés sur le continent, selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Dès fin 2020, l'Afrique du Sud et l'Inde ont proposé à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) de suspendre les droits de propriété intellectuelle pour les traitements et les vaccins contre la Covid-19.
Nombre d'ONG et d'États leur ont emboîté le pas. Le sujet, qui était de nouveau à l'agenda de la conférence de l'OMC en novembre reportée en raison du variant Omicron, n'a toujours pas été tranché.
Sites d'assemblage
L'Afrique du Sud compte déjà deux sites d'assemblage et de conditionnement de vaccins. L'institut Biovac également au Cap devrait commencer à assembler le vaccin Pfizer-BioNTech en début d'année et le géant pharmaceutiques Aspen conditionne des vaccins de Johnson & Johnson sur son site de Gqeberha (sud).
Patrick Soon-Shiong a fait fortune en mettant au point une médicament anticancéreux appelé Abraxane. Il est également actionnaire de l'équipe de basket américaine, les Los Angeles Lakers.
PARIS POURRAIT ÊTRE CONTRAINT À QUITTER LE MALI
Il faut arrêter de présenter les populations maliennes comme simplement manipulées par des puissances extérieures. Un sentiment majoritaire, et non instrumentalisé, existe selon lequel la présence française est inutile - ENTRETIEN AVEC NIAGALÉ BAGAYOKO
TV5 Monde |
Maya Elboudrari |
Publication 19/01/2022
Vendredi 14 janvier au Mali, des manifestations populaires ont dénoncé les sanctions adoptées par la Cédéao contre la junte militaire et le soutien français à l'organisation. Niagalé Bagayoko, chercheuse en sciences politiques et présidente de l'African Security Sector Network, répond à TV5Monde sur les enjeux et les impasses de la présence française dans le pays.
TV5Monde : Le ministre des Affaires Étrangères français Jean-Yves Le Drian a déclaré vendredi 14 janvier : « Si nous sommes au Mali, nous y restons, mais pas dans n’importe quelles conditions ». Que peut-on comprendre de cette affirmation, dans un contexte de plus en plus tendu ?
Niagalé Bagayoko, politologue et présidente de l'African Security Sector Network : Ce type de déclaration se révèle tout d'abord en contradiction avec les nombreuses lignes rouges qui ont été fixées par les autorités françaises. Lignes rouges qui ont toutes été franchies, non pas uniquement par la junte, mais par l'ensemble des dirigeants maliens qui ont accédé au pouvoir au cours des deux dernières années.
La première ligne rouge, c'était le refus catégorique de la France de voir engager des négociations avec les groupes djihadistes. On se souvient de la fameuse conférence de presse en 2020 au cours de laquelle le Premier ministre malien Moctar Ouane répondait à Jean-Yves Le Drian qu’il appartenait aux Maliens de prendre une décision, et qu'ils entendaient engager des pourparlers avec tous les groupes du pays, quelle que soit la position de la France sur cette question.
Deuxième ligne rouge : la date d'organisation des élections, fixée comme un élément qui, en cas de non-respect, pouvait amener à la remise en cause de la présence française. On voit très bien que cela n'a pas été le cas.
Troisième élément, l'arrivée potentielle de la société russe Wagner. La France avait déclaré que la présence de Wagner était incompatible avec sa propre présence militaire. Or, le 23 décembre, l'adoption du communiqué faisant état de l'arrivée de Wagner au Mali et la condamnant, expose explicitement le fait que les partenaires européens, dont la France, resteront malgré tout engagés. Donc cette diplomatie des lignes rouges s'est trouvée prise en défaut par la façon dont les autorités maliennes ont franchi le Rubicon à chaque fois.
Par ailleurs, la façon dont l'opération Barkhane a communiqué ces derniers mois, en insistant sur l’efficacité, le progrès du partenariat militaire de combat et du partenariat militaire opérationnel français avec les Fama (Forces armées maliennes, NDLR) me semble en décalage total avec la détérioration très grave des relations politico-diplomatiques entre la France et le Mali.
TV5Monde : Comment expliquer ce décalage ?
Niagalé Bagayoko : Par le fait que la politique étrangère de la France a, de manière excessive, cherché à s'incarner dans l'opération Barkhane. Elle est devenue le symbole le plus mis en avant par les autorités françaises du dynamisme de l'engagement dans le pays et au Sahel.
C'est un piège qui rend très difficile d'avancer d'autres options, alors que l'une des difficultés qu'a précisément expérimentée Barkhane, était l'absence de vision politique claire. Une intervention militaire n'est qu'un instrument parmi tant d'autres et on a toujours peiné à voir quel était l'objectif politique de celle-ci.
Cela illustre aussi une tendance à sous-estimer l’intelligence politique des autorités maliennes, habiles à la fois sur le plan diplomatique extérieur et intérieur. Leur grande faiblesse restant bien entendu leur incapacité à intervenir de manière autonome pour faire face à la situation conflictuelle.
TV5Monde : Quels intérêts a la France au Mali ? Pourquoi insiste-elle tant sur son maintien malgré les lignes rouges franchies ?
Niagalé Bagayoko : Justement, c'est ce qui est difficile à interpréter. De manière objective, les intérêts de la France au Mali sont extrêmement limités. Il y a peu de ressortissants, peu d'intérêts économiques. Je pense que ce que la France défend avant tout au Mali, c'est son statut de puissance. Elle cherche à démontrer qu'elle dispose toujours d'instruments de politique étrangère, à commencer par l'instrument militaire, pour peser sur les relations internationales.
Et malheureusement, l'échec qu'elle est en train d'essuyer, comme tous les acteurs au Sahel, et d'ailleurs comme tous les acteurs engagés dans ce type d'environnement insurrectionnel, tend à remettre en cause ce statut de puissance auquel elle prétend.
C’est ça qui explique aussi le retournement de l'opinion publique contre la France. Il y a un substrat de ressentiment anticolonial, qui a toujours été là mais qui n'avait pas empêché que la France soit accueillie à bras ouverts lorsqu'elle est intervenue en 2013.
TV5Monde : Comment évolue le sentiment anti-français au Mali ? Sur quoi s’appuie-t-il, en dehors de l’anticolonialisme ?
Niagalé Bagayoko : Je pense que l’incapacité qu'a eu la France à travers l'opération Barkhane à transformer ses succès tactiques indéniables en victoires stratégiques a laissé l'opinion publique malienne pantoise. Il est très difficilement concevable pour elle que la France n'a véritablement pas les moyens de combattre ces groupes, qui avaient été présentés comme des combattants utilisant des moyens rudimentaires - alors qu'il s'agit d'adversaires sophistiqués, recourant à des tactiques aussi bien qu'à des stratégies politiques extrêmement élaborées. Les populations sont arrivées à un véritable scepticisme, qui s'est mué en un sentiment d'insatisfaction puis d'exaspération sécuritaire.
Ces opinions publiques ont pour certaines sombré dans ces théories du complot, qui sont instrumentalisées sur les réseaux sociaux, par des acteurs extérieurs comme la Russie, et par des groupes patriotes nationaux. J’insiste sur l'aspect national : il faut arrêter de présenter les populations maliennes comme simplement manipulées par des puissances extérieures. Un sentiment majoritaire, et non instrumentalisé, existe selon lequel la présence française est en fait inutile : la situation des populations n'a cessé de se dégrader d'un point de vue sécuritaire au cours des dix années écoulées.
TV5Monde : Quels éléments, au-delà des impasses militaires, font que ce rejet s'est autant cristallisé récemment ?
Niagalé Bagayoko : Il y a eu énormément d’erreurs en matière de communication stratégique de la part de la France. Dès le départ, une « diplomatie des sommets » a été mise en place. Le G5 Sahel ou d’autres sommets internationaux prennent des décisions tous les six mois, y consacrent des milliards, en les présentant comme étant de nature à bouleverser la situation. En réalité, les populations n'en voit pas les bénéfices directs en matière de développement.
La visite annoncée, puis très vite annulée du président français en décembre, illustre aussi cette communication maladroite. Le processus était extrêmement gênant et je pense qu’Emmanuel Macron aurait eu énormément de mal ne serait-ce qu'à atterrir. Il aurait pu être l'objet de mouvements de protestation, voire d'émeutes embarrassantes.
Aujourd'hui, la France fait face à la difficulté qu'elle a éprouvé dans cette crise, à articuler de manière cohérente la défense de ses intérêts et la défense de principes politiques intangibles tels que le respect de la démocratie. Au Mali, on s’étonne par exemple du décalage entre la position française à l’égard du pays, et celle vis-à-vis du Tchad, où la France a avalisé la transition dynastique.
TV5Monde : Lors des dernières manifestations s’opposant aux sanctions adoptées par la Cédéao (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest), certains dénonçaient un soutien, voire une mainmise française sur l’organisation régionale. Sur quoi se fondent ces critiques ?
Niagalé Bagayoko : C'est une grave erreur de penser que c'est la France qui a instrumentalisé la Cédéao. Historiquement, la France est éloignée de la Cédéao parce qu'elle l’a toujours perçue comme étant dominée par les pays anglophones, comme le Nigeria ou le Ghana, sur lesquels la France a très peu de leviers politiques.
Je pense que ce sont deux haines grandissantes qui se sont coalisées. La France fait l'objet de ce rejet qui s'est aggravé au cours des six derniers mois, et depuis 2020, la Cédéao est devenue un organisme honni, ou en tout cas très critiqué par les populations maliennes.
Les décisions que la Cédéao a prises renvoient à la réalisation par les chefs d’États que l'organisation était en perte de crédibilité et de légitimité et qu'il fallait lui en redonner une. Autrement, tous les gouvernements de la région étaient eux-mêmes susceptibles d'être renversés par des juntes militaires.
Le problème, c'est qu’elle n'a adopté aucune sanction lorsque des coups d'État ont été perpétrés par des civils. Il y a donc un sentiment de « deux poids deux mesures », qui a été un premier facteur de délégitimation. Le second, c'est que l’organisation était censée passer d'une « Cédéao des États » à une « Cédéao des peuples ». Lorsqu'on voit le type de sanctions qui sont adoptées aujourd'hui et qui, à l'évidence, vont toucher la population malienne et non pas seulement le gouvernement, on s'interroge.
TV5Monde : La junte malienne a récemment accusé la France de violation de son espace aérien. Comment s’articule la présence militaire française avec toutes ces tensions politiques ?
Cette affaire révèle de manière éclatante le hiatus entre d’une part le maintien de la présence militaire française, et d’autre part des relations diplomatiques détériorées, comme cela n’était jamais arrivé dans l’histoire des relations franco-maliennes.
Ce qui devient prédominant aujourd'hui, c’est l'élément politique alors qu'il a été assez peu affirmé lors des dernières années. Et l'opinion publique malienne, voire ouest-africaine, devient un paramètre essentiel de cet environnement.
D'abord d'un point de vue opérationnel, comme on l'a vu avec le convoi bloqué en novembre. Cela représente un tournant essentiel, où la France a été très gravement empêchée sur le terrain. Puis en termes de posture politique. Aujourd'hui, c'est sans doute un mouvement populaire massif qui pourrait forcer la France à quitter le Mali, beaucoup plus tôt et de manière beaucoup moins planifiée qu'elle ne l'avait envisagé initialement.
La question n'est ainsi plus de savoir si la France veut rester au Mali puisqu'elle l'affirme de toute façon, mais plutôt de savoir si elle va pouvoir y rester. Je ne pense pas que les conditions pour cela, en tout cas de la façon dont elle l'avait envisagée, soient désormais réunies.
La difficulté, c’est qu’aucun des deux partenaires n’accepte aujourd’hui de voir qu’il devient absolument intenable dans le cadre d’un tel affrontement verbal et politique, d’un désaccord aussi profond, de maintenir une présence militaire.
TV5Monde : Quelles stratégies peut désormais adopter la France ? Parmi les options envisageables, qu’entraînerait un retrait aujourd’hui ?
Niagalé Bagayoko : Si la France quitte de manière prématurée le Mali, ça fragiliserait particulièrement la zone des trois frontières. Si les bases de Gao et de Ménaka devaient fermer, ce serait un motif de préoccupation sérieux notamment pour le Niger.
Un redéploiement vers le Niger me paraît extrêmement compliqué. Ce qui s’est passé à Téra démontre que, là encore, la contestation par les populations de la présence française devient un facteur handicapant, qui va de plus en plus entraver la liberté d'action, d’approvisionnement et de manœuvre militaire française. L'Algérie a aussi fermé son espace aérien aux vols militaires français, ce qui contrarie aussi l'opération Barkhane.
Des déploiements massifs, avec une intervention au sol de type Barkhane, des effectifs lourds et des opérations très exigeantes en termes de soutien et en terme logistique, vont à mon avis devenir exclus dans cet environnement. La présence sera sans doute davantage centrée sur des moyens aériens, des moyens de renseignement, en se rendant le moins visible possible et en affirmant que désormais l’objectif concerne la montée en puissance des armées sahéliennes. Mais le premier objectif, martelé par les autorités françaises, était d’éradiquer le terrorisme au Sahel. Il est assez difficile de montrer aujourd’hui que ce n’est plus l’enjeu principal.
Aux yeux des populations, la présence militaire française apparaît de moins en moins comme une garantie et de plus en plus comme un risque, même si de nombreux chefs d'État continuent à requérir un soutien ou un accompagnement français. De toute façon, il va être impératif pour la France, non pas uniquement de tirer les leçons de l'opération Barkhane, mais aussi du type de coopération militaire qu'elle mène avec les pays africains, qui n’est pas adapté aux types de conflictualité auxquelles on a à faire aujourd'hui.
CAN 2021, LE NIGERIA REEDITE SA PERFORMANCE FACE A LA GUINEE-BISSAU
La partie entre le Nigéria et la Guinée Bissau, comptant pour la 3e et dernière journée de la phase de poules, s’est emballée en deuxième période.
La partie entre le Nigéria et la Guinée Bissau, comptant pour la 3e et dernière journée de la phase de poules, s’est emballée en deuxième période. Maurice Gomis, le frère du gardien numéro 2 sénégalais, Alfred, mais qui évolue, lui, chez les Djurtus battu, par Umar Sadiq, permet aux Super Eagles de consolider leur place de leader du groupe D. Troost Ekong fera le break à la 75e minute, 2-0.
Une des sensations du début de ce tournoi, l’ogre nigérian, est le seul parmi les grands, à ce stade de la compétition, à faire un carton plein. Trois matchs, trois victoires. Neuf points.
Dans l’autre rencontre du groupe joué au même moment, l’Égypte de Mohamed Salah, après une entrée en lice ratée face au Nigéria, 0-1, est parvenue à sortir la tête hors de l’eau. Après s’être relancés suite à leur victoire étriquée sur la Guinée Bissau, 1-0, lors de la 2e journée, les Pharaons ont enchaîné, ce soir, 1-0, aux dépens du Soudan, pour s’accaparer du second ticket qualificatif en huitièmes de finale, avec six points.
Out dès le premier tour, le miracle n’aura pas eu lieu pour les Djurtus. Ils prennent la porte avec les Soudanais, avec pour chaque formation un point engrangé en trois matchs.
Des résultats qui actent la qualification du Cap Vert
Une élimination de la Guinée Bissau qui confirme la qualification des Requins bleus du Cap Vert et des Malawites, parmi les quatre meilleurs troisièmes au tour suivant.
Reste à voir si les Comores réaliseront l’exploit, ce jeudi, pour leur première participation à la Coupe d’Afrique des Nations (Can) officiellement appelée Cameroun 2021.
Les Lions du Sénégal, leaders du groupe B, croiseront l’un des meilleurs troisièmes.
LES COOPÉRATIVES DES NIAYES DOTEES EN EQUIPEMENT DE PROTECTION INDIVIDUELLE
Le directeur régional du développement rural (DRDR) de Thiès (ouest), Abiboulaye Sidibé, a remis à six coopératives horticoles de la région des équipements de protection individuelle offerts par le Projet d’intensification éco-soutenable
Thiès, 19 jan (APS) - Le directeur régional du développement rural (DRDR) de Thiès (ouest), Abiboulaye Sidibé, a remis à six coopératives horticoles de la région des équipements de protection individuelle offerts par le Projet d’intensification éco-soutenable de l’agriculture dans la zone des Niayes (PIESAN), a constaté l’APS, mercredi.
Le don comprend des masques et des lunettes de protection, des tenues, des pulvérisateurs, des bottes et des gants, par lots de 400 par article, que le PIESAN a mis à la disposition de 10 coopératives, dont six de la région de Thiès.
Les équipements offerts aux 10 coopératives ont coûté ‘’plus de 14 millions de francs CFA’’.
Les organisations bénéficiaires doivent les vendre à leurs membres à un prix subventionné à 60 %, soit à 15.000 francs CFA par kit complet, a expliqué Ndèye Yacine Guèye, qui représentait le PIESAN à la cérémonie de distribution des équipements.
Cinq champs-écoles, la Fédération des producteurs de Keur Moussa et l’Association des unions maraîchères des Niayes en bénéficient.
Les bénéficiaires ont aussi reçu une formation dispensée par le PIESAN, sur l’utilisation de ces outils, ainsi que des pesticides.
Par ce don, le PIESAN encourage les coopératives à mener des activités génératrices de revenus et à sensibiliser leurs membres à l’importance des équipements de protection.
Souahibou Diaw, responsable de l’une des coopératives bénéficiaires, s’est réjoui du don et de la formation dispensée par le PIESAN aux horticulteurs qui, jusque-là, utilisaient les pesticides ‘’à l’aveuglette’’.
Le DRDR de Thiès a salué le caractère ‘’primordial’’ de la santé et de la sécurité au travail. Il a loué le bilan ‘’très positif’’ du PIESAN, qui, en un an, a contribué à la constitution des coopératives et à la publication des statistiques horticoles.
Les membres des coopératives ont également été formés à la gestion administrative et financière, à la recherche de partenariats et au marketing.
PAR Jean-Claude Djéréké
SOLIDARITÉ AVEC LE MALI QUI SE BAT POUR SA VRAIE INDÉPENDANCE
EXCLUSIF SENEPLUS - Qui ignore aujourd’hui que la CÉDÉAO est manipulée par la France ? Qui ne sait pas que l’ancienne puissance colonisatrice a des comptes à régler avec les autorités de Bamako ?
La 33e coupe d’Afrique des nations ne doit pas nous faire oublier les souffrances du Mali. Réunie à Accra le 9 janvier 2022, la Communauté économique des États d’Afrique occidentale (CÉDÉAO) a adopté contre ce pays des sanctions commerciales et financières qui ressemblent étrangement à celles de l’Union européenne en 2011 contre les Ivoiriens et Laurent Gbagbo que Sarkozy voulait coûte que coûte remplacer par son poulain Ouattara : non seulement les banques étrangères étaient alors fermées mais un embargo fut décrété sur les médicaments à destination de la Côte d’Ivoire, ce qui ne pouvait que causer la mort de milliers de personnes. Des morts qui n’ont jamais été pris en compte par les médias français qui ne parlent que des 3 000 victimes de la crise postélectorale. Même si l’on n’est pas encore arrivé à de tels excès au Mali, les autorités de ce pays n’ont pas tardé à dénoncer l’illégitimité et l’illégalité des sanctions prises par l’organisation sous-régionale créée le 28 mai 1975 à Lagos (Nigeria) dans un but purement économique.
Mais qui ignore aujourd’hui que la CÉDÉAO est manipulée par la France qui, en plus de n’avoir pas digéré le renversement d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), ami de François Hollande, perçoit les deux têtes de l’exécutif malien comme des gens issus de deux coups d’État ? Qui ne sait pas que l’ancienne puissance colonisatrice a des comptes à régler avec les autorités de Bamako qui lui avaient reproché d’avoir abandonné le Mali en plein vol ? Qui ne voit pas que cette France n’est pas cohérente dans la mesure où elle accuse Goïta et Maïga de n’avoir pas été élus alors qu’elle fut muette devant le troisième mandat anticonstitutionnel d’Alassane Ouattara ? La même remarque vaut pour la CÉDÉAO : pourquoi cette organisation fait-elle une fixation sur le retour à l’ordre constitutionnel et à l’État de droit au Mali alors qu’elle ne protesta jamais contre la violation de la Constitution ivoirienne par Ouattara ? Condamna-t-elle le 4e mandat de Faure Gnassingbé ? Pourquoi l’ECOMOG est-il incapable de chasser les terroristes du Sahel ?
Personnellement, je trouve les sanctions de la CÉDÉAO injustes et inacceptables, d’abord parce qu’elles visent à asphyxier le Mali, ensuite parce que ceux qui ont pris ces décisions inhumaines se sont montrés indignes. En effet, seuls des gens indignes peuvent chercher à plaire à un pays qui en 8 ans n’a pas été capable de venir à bout des jihadistes malgré tous les moyens logistiques et militaires dont disposaient ses 5 000 soldats. Seuls des gens indignes peuvent se dresser contre un des leurs qui se bat pour parvenir à la vraie indépendance. Seuls des gens indignes peuvent avoir oublié que les Blancs, eux, se sont toujours mis ensemble pour faire du mal au Noir : en 1885 à la conférence de Berlin pour se partager l’Afrique, en 2011 pour assassiner le colonel Mouammar Kadhafi qui était sur le point d’utiliser une partie des 143 tonnes d’or que possédait son pays pour permettre la création d’une monnaie panafricaine, si l’on se fie aux éléments trouvés dans les lettres d’Hillary Clinton déclassifiées le 31 décembre 2021.
Qu’ils sont minables et ignobles, ces valets de l’Occident qui n’ont pas encore compris que “nous devons trouver une solution africaine à nos problèmes et que cette solution ne peut être trouvée que dans l'unité africaine [car], divisés, nous sommes faibles [mais] ; unie, l’Afrique pourrait devenir l’une des plus grandes forces du bien pour le monde” (Kwame Nkrumah) ! Ils pensent intimider les dirigeants de la transition au Mali. Ils croient pouvoir les soumettre facilement, mais ils se trompent lourdement car Goïta et Maïga ont posé le pied sur un gros caillou (la Russie, la Chine, l’Algérie et la Guinée) et bénéficient du soutien de leur peuple. La preuve, les autorités de la transition ont immédiatement rassuré le peuple malien sur le fait que “l'approvisionnement régulier du pays sera assuré”, appelé “à la solidarité et à la vigilance pour dénoncer tous les traîtres”, déclaré que le Mali se réservait “le droit de se retirer de la CÉDÉAO” et demandé aux jeunes de “commencer par se mobiliser pour défendre leur patrie”.
Pour ma part, je pense que ce n'est pas seulement la jeunesse malienne qui doit se préparer à défendre le Mali. Tous les jeunes Africains épris de liberté devraient se mobiliser et agir pour le Mali. Pendant que certains mènent le combat sur les réseaux sociaux, d'autres, ceux qui vivent dans les pays voisins, devraient converger vers Bamako. Je propose aussi que la jeunesse africaine manifeste chaque jour devant l'ambassade de France et boycotte les produits français dans les pays de cette CÉDÉAO dirigée par des larbins et des poltrons.
“Nous ne sommes confrontés ni à l'Est ni à l'Ouest. Nous sommes face à nous”, disait le Docteur Kwame Nkrumah. Nous étions alors dans un contexte de guerre froide entre le bloc américain et le bloc soviétique. Pour moi, l’expression “nous sommes face à nous” signifie, d’une part, qu’en notre sein se trouvent des individus qui ne sont guère gênés de s’associer à l’ennemi pour des intérêts et avantages bassement matériels. Nous devons être sans pitié pour ces individus que la cupidité et la médiocrité poussent à travailler contre l’Afrique. La Chine n’aurait pas eu la puissance économique et militaire que tout le monde lui reconnaît si Mao Zedong et ses camarades avaient montré quelque complaisance à l’égard de ceux qui étaient réfractaires à la révolution culturelle de 1966. La formule signifie, d’autre part, que nous devons prendre notre destin en main sans attendre le feu vert de quiconque et sans compromission. Nous devons nous assumer devant l’Histoire en nous mettant debout et en affrontant ensemble ceux qui nous pourrissent la vie depuis 1960, l’année des pseudo-indépendances.
Grâce aux travaux de Cheikh Anta Diop, de Joseph Ki-Zerbo, d’Ibrahima Baba Kaké et de Théophile Obenga, entre autres, nous savons aujourd’hui que l’Afrique, berceau de l’humanité, fut un grand continent parce que plusieurs penseurs grecs (Thalès, Pythagore, Solon, Anaximandre, Héraclite d’Éphèse, Platon…) reçurent leur formation en Égypte, parce que Tombouctou était un grand centre intellectuel, parce que l’Afrique eut des empires riches et puissants (Ghana, Mali, Songhaï, Monomotapa, etc.). Pouvons-nous redonner à l’Afrique sa grandeur ? Oui mais ce ne sera pas en ergotant à l’envi sur ce glorieux passé ni en étant obsédés par la démocratie que l’Occident est le premier à bafouer en Afrique, mais en nous solidarisant avec le Mali. En 2010, Laurent Gbagbo fut malheureusement privé de cette solidarité africaine. En Afrique de l’Ouest, excepté Joseph Kokou Koffigoh, Hermann Yaméogo, Amath Dansokho, Malick Ndiaye, IBK, Aminata Traoré…, beaucoup préférèrent soutenir son adversaire qui avait dit le 9 octobre 1999 à Paris qu’on l’empêchait d’être candidat parce qu’il était musulman et du Nord. Ils avaient oublié le proverbe africain qui dit : “Quand la case de ton voisin brûle, hâte-toi de l’aider à éteindre le feu, avant qu’il n’atteigne la tienne.” Ironie du sort, c’est le même Alassane Ouattara qui veut brûler le Mali tandis que Laurent Gbagbo naguère voué aux gémonies est opposé aux sanctions de la CÉDÉAO. Ceci montre que nous devons nous battre, non pour une religion, une ethnie ou une idéologie (socialisme, libéralisme, etc.), mais pour que nos pays cessent d’être contrôlés et pillés par la France.
Marcel Amondji estimait que les Français comme colonisateurs n’étaient ni meilleurs ni pires que les autres mais qu’ils ne savaient pas s’arrêter. Avant le grand penseur ivoirien, Albert Camus enseignait que “la bêtise insiste toujours”. Je pense, quant à moi, que les Français sont les pires colons et néocolons car un pays intelligent et sage se serait gardé de traiter le Mali comme il traita la Côte d’Ivoire de septembre 2002 à avril 2011.
En un mot, les Africains (jeunes, artistes, opposants, intellectuels) doivent se tenir aux côtés des Maliens. Toute l’Afrique doit se mobiliser pour le Mali, lui apporter son savoir-faire et ses idées car ce qui se joue, dans le pays de Modibo Keïta, c’est le destin des pays “francophones” que la France n’a pu dominer et exploiter qu’en les divisant et en les montant les uns contre les autres.
POURQUOI LE TER DOIT ÊTRE RÉSERVÉ À LA CLASSE MOYENNE
On veut en effet faire accroire, en haut lieu, que ce TER est destiné à convoyer 115 000 voyageurs par jour, dont une majorité de pauvres des banlieues paupérisées. La réalité est autre
Jeune Afrique |
Ousseynou Nar Guèye |
Publication 19/01/2022
Le Train express régional (TER), avancée technologique d’importance, a donc été ré-inauguré en grande pompe le 27 décembre dernier par le chef de l’État sénégalais. Le président de la BAD, Akinwumi Adesina, l’a aidé à tenir le ruban. Cette fois, le TER roulera tous les jours sans s’arrêter, de la gare du port de Dakar à Diamniadio – en attendant, affirme Macky Sall, de rejoindre bientôt les villes de Mbour et de Thiès.
Tarifs prohibitifs
Dans des accents de Lider Maximo communiste, le président de la République a annoncé qu’une « aube nouvelle [s’était] levée ». Communisme ? C’est bien le mot juste ! On veut en effet faire accroire, en haut lieu, que ce TER est destiné à convoyer 115 000 voyageurs par jour, dont une majorité de pauvres des banlieues paupérisées. La réalité est autre. Ce TER entièrement climatisé, d’un coût de « 780 milliards [de F CFA] hors taxes » – selon le dossier de presse officiel – devrait être destiné à la seule classe moyenne. Cela doit être dit.
Déjà, les tarifs pratiqués ne sont pas à la portée du goorgorlou lambda, censé l’emprunter plusieurs fois par jour : 500 F CFA pour rallier Thiaroye, 1 500 F CFA pour atteindre Diamniadio. Ensuite, le véritable défi, c’est de convaincre les ménages qui ont une ou deux voitures de s’en priver en semaine afin de contribuer au nécessaire désengorgement de la capitale sénégalaise. Ils emprunteraient ainsi des transports en commun adaptés à leur standing et répondant à leurs légitimes attentes de confort et de propreté.
Laissez les pékins moyens continuer à monter dans les bus Tata et les Ndiaye Ndiaye à 150 F CFA le trajet. Réservez plutôt le TER aux citoyens de la classe moyenne, dont beaucoup ont d’ailleurs quitté le centre-ville pour s’installer dans les villas cossues des poches prospères de banlieues comme Mbao Villeneuve, Malika, Keur Massar…