En poussant ses investigations, « Le Témoin » est en mesure de vous révéler que le navire guyanais transportant des munitions de guerre se rendait aux Iles de la République Dominicaine. Arraisonné par la Douane sénégalaise, le bateau était en escale dans les eaux sénégalaises pour se « ravitailler ». Toujours est-il que l’affréteur grec ainsi que les trois autres membres ukrainiens de l’équipage sont toujours en garde à vue entre les mains de la gendarmerie.
Dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, les fusiliers marins de la Subdivision maritime de la Douane sénégalaise ont arraisonné un navire guyanais transportant trois conteneurs de munitions de guerre destinées à des mitrailleuses. Et du fer à béton ajoute-t-on. Après expertise et évaluation, il est apparu que la valeur des munitions de guerre contenues dans les trois conteneurs saisis s’élève à trois (03) milliards cfa. Selon les premières déclarations du capitaine d’origine ukrainienne, son bateau se rendait aux Iles de la République dominicaine. Il était en escale dans les eaux sénégalaises pour se ravitailler.
En violation de la convention de la Cedeao sur la circulation des armes et de la loi sénégalaise, le capitaine de ce navire dénommé « Eolika » et battant pavillon guyanais a été arrêté. De même que les autres membres de l’équipage de nationalité Ukrainienne.
L’affréteur grec considéré comme la personne physique ou morale qui avait loué le navire est aussi entre les mains de la gendarmerie. Tous les mis en cause devraient être déférés au parquet les prochains jours le temps que toutes les informations à charge ou à décharge soient réunies par les enquêteurs. L’essentiel qu’il faut magnifier, c’est que dans la lutte contre le terrorisme et le trafic d’armes et de munitions, les douaniers sénégalais se sont encore illustrés en interceptant ce navire suspect qui mouillait dans nos eaux. Et s’apprêtait à continuer sa route maritime vers les Iles dominicaines selon le capitaine. Pour la petite histoire, la République dominicaine est un État situé dans la partie orientale de l’île d’Haïti.
Des iles bordées de tous côtés par l’Océan Atlantique et la mer des Caraïbes au sud. Une République politiquement stable comme l’attestent les millions de touristes et bateaux de croisière qui se rendent dans les plages paradisiaques et complexes hôteliers. Malheureusement cette belle carte postale dominicaine n’a rien à voir avec l’affaire de ce navire de minutions de guerre qu’est un autre domaine.
MACKY SALL INDIQUE COMMENT DÉSAMORCER LA BOMBE À RETARDEMENT DU FONCIER
Rentrée solennelle des cours et tribunaux - « Le foncier est une véritable bombe à retardement dans notre pays » avait soutenu Macky Sall.
Le président de la République, Macky Sall, a présidé hier la cérémonie traditionnelle de rentrée solennelle des cours et tribunaux dont le thème, cette année, portait sur : « Justice et conflits fonciers : application de la loi sur le domaine national ». A cette occasion, il a réaffirmé sa ferme volonté de procéder à la réforme du foncier national. Il a expliqué pourquoi il n’a pas appliqué les recommandations de la Commission nationale de réforme foncière du feu Pr Moustapha Sourang de 2017. Il entend aller vers une approche équilibrée du foncier au Sénégal. Comme quoi, Macky « se mouille » dans le foncier.
« Le foncier est une véritable bombe à retardement dans notre pays » avait soutenu Macky Sall. Il en parle comme « une problématique majeure » en faisant ainsi allusion au foncier et aux contentieux qu’ils génèrent devant les tribunaux. Selon lui, le foncier est un levier important du développement économique et social. « Mais, il ne peut remplir cette vocation que lorsque la sécurité juridique des terres issues du domaine national est assurée au-delà de toute ambiguïté, afin d’éviter tout conflit pouvant déboucher sur un contentieux », estime le chef de l’État. C’est pourquoi il avait mis sur pied une Commission nationale de réforme foncière (Cnrf) qui avait élaboré un rapport en 2017 qu’elle lui avait soumise. Mais, depuis lors, celui-ci dort dans les tiroirs. « (…) J’ai toujours souhaité que la résolution en amont des problèmes fonciers reste au cœur des politiques publiques. C’est le sens de la Commission nationale de la réforme foncière. Je rappelle que cette commission avait comme mission principale d’analyser les textes législatifs et réglementaires, d’identifier les contraintes institutionnelles d’une gestion optimale du foncier et de proposer. L’usage que le président doit faire ne dépend pas de la commission.
Ainsi, nous avons pu, grâce au travail, aider à faire du foncier un pilier de l’émergence économique dans l’équité et la justice sociale. La commission a déposé son rapport le 20 avril 2017 avant d’être dissoute » a rappelé dans son discours le président de la République. Selon lui, le travail de cette commission a mis en exergue « la conjonction de plusieurs facteurs à l’origine de l’abondance des conflits fonciers liés notamment, entre autres, à un découpage administratif parfois non cohérent, un déficit en terres aménagées, la forte poussée démographique, une planification insuffisante de la gestion de l’espace et au non-respect de certaines règles de procédure ». Le chef de l’Etat a jouté à ces causes les « litiges afférents à la fréquence de pratiques délictueuses en matière foncière ». « Cette situation engendre naturellement des conséquences fâcheuses », se désole-t-il.
92 milliards dépensés en paiement des indemnités du TER
Le chef de l’État en veut pour preuve les « difficultés énormes rencontrées dans la réalisation de certains projets et autres travaux publics». « Je veux parler des difficultés rencontrées dans la réalisation du Train express régional (TER) et du site des Mamelles qui devait abriter les chantiers pour l’approvisionnement en eau, l’Etat s’est retrouvé à gérer des titres fonciers et des baux où on réclamait à l’Etat près de 10 milliards de frs d’indemnités », indique, pou s’en désoler, le président de la République. Il renseigne que l’État a dépensé plus de 92 milliards pour le paiement des indemnités dans le cadre de la réalisation du TER. « Pourtant, j’avais indiqué clairement au Gouvernement que tout bail ou titre foncier, sur l’espace, dont la délivrance serait postérieure au lancement des travaux, ne ferait pas l’objet d’’indemnisation », a-t-il souligné. Avant d’évoquer la servitude non aedificandi, qui désigne une zone non constructible.
Aller vers une réforme avec un impératif d’équilibre
Cependant, loin de se décourager et face aux différentes composantes de la famille judiciaire, hier, le président Macky Sall a encore une fois réitéré hier toute sa volonté de procéder à une réforme du foncier national. « La question reste une problématique majeure, et il nous faut aller donc impérativement vers une réforme, toutefois, dans une démarche inclusive et participative qui prendra en compte l’impératif équilibre entre la sécurisation du foncier et la mise en valeur des terres » a précisé le président de la République. Parlant toujours du rapport de 2017 du Cnrf, il rappelle qu’il l’avait soumis au CESE (Conseil économique, social et environnemental) pour recueillir l’avis de cet organe consultatif. « (…) Je souhaite dire ici la volonté de l’Etat d’appliquer les travaux de la commission dans le sens qu’elles vont renforcer le système de gouvernance foncière. Le gouvernement y travaille. Il reste que les choses du foncier sont complexes et que toute décision de portée générale y afférente mérite précaution. Ma conviction intime est que si j’avais mis en application les rapports de cette commission en moins de 12 mois il n’existerait plus un seul mètre carré public sur les terres du domaine. Puisque les collectivités allaient délibérer et octroyer toutes les terres. Et nous nous retrouverions dans la situation de certains pays de l’Afrique australe, où toutes les terres sont privées à l’exception de la voie. Je ne peux pas assumer cette responsabilité » a martelé Macky Sall.
LA SALVE DE MARY TEUW NIANE CONTRE MANSOUR FAYE
Que Mansour Faye prouve qu'il ne s'est pas enrichi illicitement. Saint-Louis doit se débarrasser de ses autorités qui ont achevé de convaincre de leur incompétence. Nous allons aux élections sans demander l’autorisation de quiconque - ENTRETIEN
Youssoupha Ba et Polyactutv |
Publication 19/01/2022
Mary Teuw Niane, ancien ministre de l’Enseignement supérieur et candidat à la mairie de la ville de Saint-Louis, dans un entretien exclusif, nous parle de sa candidature, du bilan du maire sortant Mansour Faye, de son programme à lui pour Saint-Louis, de la violence qui gangrène la présente campagne électorale, de l’enrichissement illicite, de l’impunité, de la situation dans nos campus universitaires etc... Entretien.
Le Témoin : Pr, pourquoi vous avez décidé d’être candidat pour la mairie de Saint Louis ?
Mary Teuw Niane - Nous sommes candidat parce que nous ne sommes pas satisfaits de la gestion des communes, du département et de la ville de Saint Louis. Pour Saint Louis plus particulièrement, nous avons demandé au maire de nous citer un seul projet imaginé avec son équipe municipale et entièrement mis en œuvre. Il en était incapable. Le deuxième aspect est lié à un certain nombre de faits qui choquent la plupart des Saint-Lousiens : le maire a eu à détruire des daaras ainsi que des mosquées sur la langue de Barbarie, des personnes qui avaient mobilisé leurs propres ressources ont vu leurs maisons en construction détruites et distribuées à d’autres qui sont proches du maire. Ce qui est pour nous inédit car jamais un maire n’a eu à faire cela ici à Saint-Louis. De plus, il a dit qu’il voulait transformer le stade maître Babacar Sèye en un centre d’affaires et le délocaliser à Khaar Yalla oubliant à l’occasion ses maquettes de stade omnisport de sa campagne de 2014. Le nouveau projet est impossible à réaliser du fait de l’étroitesse des lieux. Et lorsqu’il a voulu déguerpir les populations, il s’est trouvé confronté à leur refus. Maintenant que les élections approchent, il a mis en instance cette idée. Je pense que cette façon de gouverner n’est pas bonne. C’est pourquoi, nous avons voulu marquer le coup pour dire que nous ne sommes pas d’accord avec cette manière de traiter les populations et Saint-Louis. Avec tout le potentiel humain et économique qu’elle a, notre ville doit se débarrasser de ces autorités municipales qui ont achevé de convaincre de leur incompétence pour s’inscrire sur le chemin du progrès et du développement, de la résilience et de l’ouverture.
Et pourtant, M. Mansour Faye a été choisi comme candidat de votre coalition Benno Bokk Yaakar (BBY). Cela ne vous a pas empêché de vous présenter. Est-ce une défiance vis-à-vis du chef de l’État qui s’est opposé aux listes parallèles ?
Nous, nous n’avons pas de liste parallèle et n’avons jamais demandé à l’APR ou à Benno de nous investir. Nous considérons qu’il revient aux populations d’élire leur maire. Il n’appartient pas au président de la République ou à des coalitions établies à Dakar, qu’elles soient de la majorité ou de l’opposition, de désigner des candidats. Nous avons été très fermes sur cette question. Nous allons aux élections dans des communes, au conseil départemental et dans la ville sans demander l’autorisation de personne. Il faut arrêter de vouloir faire de ces élections, des élections partisanes. C’est d’ailleurs cette démarche qui a fait imploser bon nombre de coalitions. Notre liste, composée de personnes de qualité et issues de tous les horizons comme la République des Valeurs, le PS, le FSDBJ, l’ACT, la société civile, les femmes de développement, les mouvements des commerçants, les jeunes..., s’adresse aux populations de Saint-Louis. Une élection locale est une rencontre entre une ville et ses fils les plus compétents et porteurs de projets de développement. Elle transcende toutes les obédiences « partitocratiques ». Cette démarcation assumée a poussé la coordination départementale de Benno bok Yaakar de Saint-Louis à demander lors d’une triste conférence de presse mon exclusion de l’APR et mon limogeage du Conseil d’administration de Petrosen. Ce qu’ils ne savent pas c’est que je ne suis ni un intellectuel frileux, ni un professionnel de la politique. Je veux être un Saint-Louisien au service de sa ville et de son pays. Et j’ai un métier….
Vous avez en face de vous un candidat coriace qui est ministre et actuel maire en l’occurrence M. Mansour Faye. Pensez-vous détenir les moyens de le détrôner ?
Je ne sais pas s’il est coriace ou pas. Ce que je sais c’est qu’il a de l’argent que nous n’avons pas. Mais par contre ce que nous avons de plus important et que lui n’a pas, c’est la sympathie des Saint-Louisiens que nous aimons et qui nous rendent cette affection. Ce qui nous rend très confiants par rapport aux élections à venir et nous savons que beaucoup d’entre eux sont frustrés par le maire. C’est pourquoi, ils rêvent de voir leur ville redevenir ce qu’elle doit être c’està-dire une localité avec des valeurs de Téranga, de générosité, de solidarité qui sont perdues d’avance avec l’actuel maire. Le dernier en date c’est la place Baya qui a remplacé l’ancienne place Faidherbe. Allez visiter l’endroit en question l’asphalte a pris la place des jardins. Le béton sinistre fait plutôt penser à un cimetière abandonné. Ce qui offusque le plus, c’est encore les montants avancés dans la réalisation de ce pseudo projet de réhabilitation sans parler des incidences sur le trafic et les risques sécuritaires notamment avec la forte affluence des élèves du lycée Cheikh Oumar Foutiyou Tall aux heures de récréation. Et pourtant Saint-Louis compte, parmi ses fils, d’éminents urbanistes de dimension mondiale.
On a vu M. Mansour Faye énumérer ses réalisations. Que pensez-vous de son bilan ?
Que pensez-vous de son bilan ? Il n’a aucun bilan ! La liste des réalisations qu’il a citées sont celles du président de la République que vous pouvez voir à travers tout le pays et dont certaines sont issues de la coopération internationale. Ce sont ces projets dont il essaye de s’approprier et ça les populations de Saint-Louis le savent. C’est pourquoi, il essaie de faire un rattrapage malheureux en déversant des camions de sable dans des quartiers inondables, ce qu’il aurait pu faire pendant la saison des pluies.
Mais il ne peut pas avoir un bilan entièrement négatif, il y a au moins du positif !
Je ne vois rien de positif de son bilan. Tout ce qu’il a eu à réaliser c’est d’avoir changé les valeurs de ceux qui dirigent Saint-Louis. Cette ville a toujours eu à sa tête des gentlemen. Et pour la première fois on a quelqu’un qui n’est pas de cette catégorie, qui n’a pas de valeurs. Un maire, on attend de lui qu’il ait ses propres projets qu’il met en œuvre au service des populations et malheureusement ce n’est pas le cas pour Saint-Louis. Il n’a, avec ses partisans, qu’un seul argument « je suis proche du président ». Ce qui est un aveu d’incompétence vu qu’une gestion municipale c’est un positionnement au plan mondial, une conquête de fonds par des projets sérieux pour la réalisation d’un programme. Mon parcours, mon expérience plaident en ma faveur. Je puis affirmer sans hésiter que, dans les sphères où nous avons l’habitude d’évoluer, capter des fonds, financer un programme sont des choses plus que faciles.
Vous avez porté des propos graves contre votre adversaire en l’accusant de s’être enrichi illicitement. Vous les assumez ?
J’assume entièrement ces propos. Tout ce que vous avez entendu à travers les audios qui circulent dans les réseaux sociaux sont mes déclarations. Mansour Faye est un voleur. Il s’est enrichi illicitement en profitant de ses postes de responsabilité. J’attends qu’il me prouve le contraire. Et c’est le lieu de se poser des questions sur les principes de redistribution des richesses de nos pauvres pays. Comment peut-on comprendre que le train de vie d’un seul homme politique, parce qu’il est à une station privilégiée et avec le pouvoir, puisse entretenir plus de 20 familles ? On semble entretenir la misère pour ensuite venir à la veille de chaque élection instrumentaliser des fonds illicitement acquis juste pour se maintenir au pouvoir.
Vous avez comme lui occupé des postes de responsabilité: recteur, ministre et actuellement Pca. Est-ce que vous pouvez rassurer les Sénégalais que vous n’avez jamais pris de l’argent leur appartenant ?
Absolument. Je le jure que je n’ai jamais détourné un seul franc du contribuable sénégalais. Je n’ai qu’une seule maison qui est celle où nous nous trouvons à Cité NGallèle que j’ai acquise dans le cadre de la coopérative d’habitat et de construction de l’université de Saint-Louis dont je suis le président. Je l’ai construite en 1996 et ensuite j’ai fait un prêt de 40 millions auprès d’une banque (il cite le nom de la banque) pour la réfectionner. C’est la seule maison dont je dispose et qui sert en même temps de permanence pour ma mouvance.
Nous vivons dans un contexte marqué par une série de scandales financiers et de marchés de gré à gré à coup de milliards. Quel commentaire cela vous inspire-t-il ?
D’abord les marchés de gré à gré ne sont pas toujours illicites. Il y a des cas où ils sont permis et encadrés par des textes. Mais pour ce qui est des détournements que vous évoquez, il faut absolument des sanctions. Un pays ne peut pas se développer si une catégorie de personnes s’enrichit sur le dos des populations en utilisant leur position politique. La présidente de l’OFNAC disait qu’elle transmettait des dossiers au procureur. Il n’est pas normal qu’un voleur de poulets soit poursuivi et emprisonné alors que quelqu’un qui a détourné des milliards ou qui a fait du blanchiment d’argent ne puisse pas l’être. Cela crée une culture très négative pour le développement. Et ce à quoi on assiste c’est que les personnes qui font ces pratiques utilisent cet argent pour narguer les populations. A Saint-Louis par exemple il y a des gens qui ne sont pas des entrepreneurs, qui n’ont aucun passé de richesses, qui ne sont que ministres ou DG et subitement roulent sur des milliards et tiennent des propos déplacés aux populations.
Comment faire pour arrêter toutes ces dérives ?
Le président de la République doit sonner la fin de la récréation. C’est lui qui en premier doit mettre fin à toutes ces pratiques. Comme aime le dire El Hadj Mansour Mbaye, il est le gardien de la Constitution mais aussi le gardien des valeurs. Donc il lui revient de mettre un terme à toutes ces pratiques et de sortir toutes les brebis galeuses du troupeau.
Quel programme comptez-vous dérouler une fois élu maire de Saint-Louis ?
Notre programme a pour titre «Un programme ambitieux, réaliste et réalisable» et comprend trois grands axes. Un premier axe pour créer une dynamique économique à Saint Louis qui n’a pas d’entreprises de grande envergure. En plus des activités comme la pêche, l’agriculture, le commerce et l’élevage il faut que des entreprises viennent pour insérer les jeunes. Nous comptons sur le port de Saint Louis devenu critique avec l’achèvement de celui de N’Diago qui va mettre tout de suite une pression sur Saint Louis. Il y a aussi le grand marché de poissons et la relance de l’aquaculture, une plateforme de gros-porteurs et une Zone Économique Spéciale à Fass, un Centre d’affaires à Mpal. Un deuxième axe qui est religieux et qui nous permettra d’appuyer les daaras et de réhabiliter les écoles qui, une à une, sont en train de tomber sous les yeux du maire. Au plan sportif la relance de disciplines comme les régates, la boxe, la natation... Nous comptons replacer Saint-Louis dans l’élite du football comme du basket national et lui permettre d’accueillir de grands événements sportifs en la dotant d’infrastructures modernes. A cela s’ajoute une médiathèque de 200 ordinateurs connectés, un espace cinéma, un espace artistique ainsi qu’une bibliothèque communale. Le troisième volet concerne le cadre de vie et l’aménagement qui nous permettra d’aménager des berges, les plages avec des abris à l’architecture saint-louisienne qui prendront en compte la restauration. La place Faidherbe aura un autre visage. Et pour cela nous allons revenir aux espaces verts, à la végétation, aux sens giratoires ainsi qu’aux jets d’eau. L’objectif recherché c’est de faire en sorte que la ville soit propre, éclairée et que l’on puisse circuler sur de grands axes. Que Saint-Louis soit attrayante au point d’accueillir des centaines de milliers de touristes.
Quelle appréciation faites-vous de la situation économique du pays ? Le président de la République parle d’émergence avec les infrastructures comme le TER, le BRT, le port de N’Dayane...
Moi je suis d’avis que nous méritons toutes ces infrastructures. Il faut comprendre que le développement n’est jamais égal. Je donne souvent l’exemple de l’Inde où on retrouve les populations les plus pauvres du monde et pourtant sur le plan de la modernité et de la technologie c’est un pays qui est à la pointe au niveau mondial. Il faut arrêter de dire parce que nous sommes pauvres nous ne devons pas avoir cela. Maintenant la situation est difficile à cause de l’enchérissement de la vie et de l’impact de la Covid19. Donc il y a un manque à gagner énorme et il faut du temps pour le rattraper. L’autre chose c’est toute cette frustration des populations qui se sont exprimées au mois de mars 2021. La raison de cette révolte des jeunes s’explique par ces gens qui, sans aucune justification valable, se sont enrichis en ayant un comportement arrogant qui choque tout le monde et à qui rien n’arrive.
Est-ce que vous êtes en train de cautionner ces violences ?
Non je ne les cautionne pas. Je suis en train d’énumérer les raisons qui les expliquent et qui sont toutes simples. Nous assistons à une accumulation d’injustices et d’inégalités. A partir de ce moment, il devient tout à fait naturel que ces gens pensent que c’est par la force qu’ils peuvent avoir raison. Si vous ajoutez à cela l’éducation religieuse, la citoyenneté, le développement personnel qui ne sont plus des éléments constitutifs de notre système éducatif, vous comprendrez alors pourquoi la jeunesse est désemparée.
En tant qu’ancien ministre de l’Enseignement supérieur, quel regard portez-vous sur la situation qui prévaut dans nos universités?
Je pense que c’est le même problème que nous avons partout, c’est à dire la constance. Les réformes de l’enseignement supérieur ont été lancées en 2013. Le président de la République a eu à prendre les onze décisions issues des soixante huit directives. Ces décisions devaient être appliquées sur dix ans. Lorsque je quittais le gouvernement en 2019, l’application de ces décisions devait se poursuivre. Mais dans ce que j’ai vu, j’ai l’impression qu’on a arrêté la réforme et qu’on est dans autre chose. A partir de ce moment, il ne peut pas ne pas y avoir de problèmes.
SADIBOU MARONG À LA TÊTE DU BUREAU DE RSF À DAKAR
Le journaliste sénégalais Sadibou Marong prend la tête du bureau régional de Reporters sans frontières (RSF) pour l’Afrique de l’Ouest basé à Dakar, a appris l’APS.
Dakar, 19 jan (APS) - Le journaliste sénégalais Sadibou Marong prend la tête du bureau régional de Reporters sans frontières (RSF) pour l’Afrique de l’Ouest basé à Dakar, a appris l’APS.
Sadibou Marong, ancien d’Amnesty international, ’’aura pour principale mission de développer les activités et de renforcer l’impact de l’organisation dans les pays de cette région’’, indique RSF dans un communiqué.
Le nouveau patron du bureau de RSF à Dakar est Diplômé en journalisme du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) de Dakar en 1998.
Il a travaillé plus de 10 ans pour le quotidien national sénégalais Le Soleil et a été le collaborateur de plusieurs médias internationaux dont Associated Press (AP) et l’agence Bloomberg.
Après un passage au bureau Afrique de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) où il a exécuté des projets sur la sécurité des journalistes, il travaillait depuis 2014 pour Amnesty International comme responsable régional des médias en Afrique de l’Ouest et du Centre.
Le communiqué souligne que sous la direction de son prédécesseur, Assane Diagne, le bureau de Dakar a "permis à RSF de renforcer son réseau de correspondants et de partenaires locaux".
Il a également permis de "défendre des journalistes attaqués ou emprisonnés et de former plus de 250 journalistes, notamment au Sénégal, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Bénin et au Togo".
Le communiqué annonce qu’en 2022, le bureau de Dakar "s’attachera notamment à mener l’une des campagnes prioritaires de RSF, la défense du journalisme dans la région du Sahel où le travail des journalistes s’avère chaque jour un peu plus difficile face à la présence des groupes armés et de dispositions visant à limiter ou encadrer leur activité".
’’L’insécurité atteint désormais un tel niveau qu’elle menace l’accès à une information fiable dans une très grande partie de cette immense région, grande comme l’Europe’’, souligne RSF.
L’ONG rappelle que ‘’l’année dernière, deux journalistes espagnols David Beriain et Roberto Fraile ont été tués au Burkina Faso et le journaliste français Olivier Dubois a été kidnappé et reste à ce jour otage d’un groupe armé au Mali’’.
RSF promet également de poursuivre ‘’le travail entamé en Guinée où des représentants de l’organisation se sont rendus à deux reprises l’année dernière afin de donner un souffle nouveau aux médias et journalistes de ce pays régulièrement pris à partie, intimidés et attaqués pendant la présidence d’Alpha Condé chassé du pouvoir par un coup d’Etat en 2021’’.
’’Dans une région qui concentre l’ensemble des plus grandes menaces sur le journalisme, et en particulier l’insécurité liée à la présence des groupes armés dans le Sahel, l’arrivée de Sadibou Marong constitue une excellente nouvelle et un renfort important pour notre organisation’’, s’est félicité le secrétaire général de RSF Christophe Deloire.
’’Sa nomination va également nous permettre de poursuivre le développement du tout dernier bureau de RSF créé il y a trois ans et de contribuer à défendre encore plus efficacement le journalisme en Afrique de l’Ouest. Son expérience et son énergie seront des atouts majeurs’’, a-t-il ajouté.
Une délégation de Pikine-Est reçue par Macky Sall
Préoccupé par la situation de ses lieutenants qui sont sous la menace de perdre la mairie de Pikine-Ouest, le président de Benno bokk Yaakaar, Macky Sall, a reçu au palais une délégation de responsables dont le maire sortant Pape Gorgui Ndong, Cheikh Tidiane Thiam et Thierno Ndom Ba du mouvement Pikine la Bokk. Il leur a demandé de taire leurs querelles et de s’unir pour gagner leur collectivité territoriale. Nos sources renseignent d’ailleurs que Macky Sall a donné des moyens financiers à ses poulains qui ont commencé à descendre sur le terrain pour financer des groupements et rencontrer les délégués des quartiers.
Abdoulaye Thimbo reçu par le ministre Antoine F. Diome
Qu’est-ce qui se passe à la Ville de Pikine dirigée par le maire Abdoulaye Thimbo ? En tout cas, le maire sortant de la Ville et candidat de Benno Bokk Yaakaar, Abdoulaye Thimbo, a été reçu par le ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome avant-hier. L’audience suscite des commentaires, puisqu’elle a eu lieu à quelques jours des élections territoriales du 23 janvier. Pour le moment, nos radars ignorent les motifs de la rencontre.
Les grands axes du programme de Mary Teuw Niane
La commune de Saint-Louis et le département vibrent au rythme de la campagne électorale. Les différentes coalitions sillonnent les artères pour rencontrer les citoyens et leur présenter leurs programmes. Tête de liste de la coalition «And ak Mary Teuw Liggey Ndar», le Pr Mary Teuw Niane promet de changer le visage de la vieille ville. Il compte user de son carnet d’adresse et de ceux de la coalition pour augmenter le budget communal. En attendant, il a déploré le bradage des terres à Saint-Louis et l’occupation anarchique. Pr Mary Teuw Niane indique que l’intercommunalité sera une réalité à travers le Conseil départemental. Ainsi, dit-il, toutes les communes seront mises à contribution pour l’exploitation de leurs potentialités afin qu’elles soient assainies et modernisées. Le Pca de Petrosen mise également sur la coopération décentralisée pour développer Saint-Louis et environ. Dans son programme, la diaspora va occuper une bonne place. A l’en croire, elle disposera d’un représentant qui sera l’interlocuteur de la commune de Saint-Louis qui pourra profiter de l’expérience de ses ressortissants vivant à l’étranger. Les émigrés ont parfois des projets grandioses mais ils sont ballotés entre les services de l’Etat et finissent par repartir sans les avoir concrétisés, regrette Pr Niane. A ce propos, il promet de doter la ville de grandes fermes agricoles et aquacoles pour permettre aux jeunes de trouver des emplois. La construction d’un centre de formation aux métiers figure dans son programme.
Cheikh Aïdara détourne l’argent et convole en secondes noces
Après avoir conduit son fils malade dans tous les hôpitaux de Dakar sans succès, Aminata Kandji a été conseillé par un médecin d’aller voir les marabouts. C’est ainsi qu’elle a sollicité les services de Cheikh Aïdara dit Chérif qui se dit capable de guérir son fils moyennant la somme de 2,4 millions Fcfa. La dame prend l’argent de son héritage qu’elle remet au marabout qui, en retour, lui a donné un délai de 15 jours pour voir des résultats. Dès qu’il a empoché l’argent, Chérif Aïdara est allé prendre une seconde épouse. Pendant ce temps, Aminata Kandji constate que l’état de santé de son fils s’est dégradé et que ce dernier s’est mis à errer dans les rues. Sachant qu’elle a été roulée dans la farine, elle est allée voir le marabout pour qu’il lui restitue son argent. Mais ce dernier dit niet et ajoute qu’il a déjà rempli sa part du contrat, puisqu’il lui a remis des talismans et de l’eau bénite. Ainsi, la dame a traîné en justice le marabout pour charlatanisme et escroquerie. Arrêté, Chérif Aïdara a avoué devant les enquêteurs qu’il a dépensé l’argent en prenant une seconde épouse. Devant la barre hier, il a retourné sa veste. Le ministère public, a requis 6 mois de prison ferme contre le charlatan. Selon l’avocat de la défense, Me Seyba Danfakha, il n’y a aucune infraction qu’on peut imputer à son client. Il plaide la relaxe. Dans son verdict, le tribunal a condamné Chérif Aïdara à 3 mois de prison ferme. Pis, il devra payer 1,5 million à Aminata Kandji.
Affrontements des militants de BBY et YAW à Pikine-Est
Les militants de Benno Bokk Yaakaar (Bby) et ceux de Yewwi askan wi (Yaw) se sont affrontés hier à Pikine-Est au quartier Cocotier. Le bilan est de 2 blessés dont un à l’arme blanche. Tout serait parti de la volonté des militants de Benno, avec à leur tête le maire sortant Issakha Diop, d’organiser un rassemblement à Cocotier réputé être le fief de l’activiste et candidat de Yaw, Daouda Guèye. Sur ce, les proches de Daouda Guèye ont jeté des projectiles sur les militants de Bby. Les partisans d’Issakha Diop ont riposté. Il s’est ensuivi alors une bataille rangée qui a occasionnée 02 blessés tous du camp de Bby. Pour leur part, les partisans du maire sortant ont vandalisé permanence de Yaw sise à Icotaf. Ce qui a engendré la destruction de l’enseigne de la permanence qui était fermée.
CUSEMS et SAEMS observent une grève totale aujourd’hui
Les enseignants du moyen-secondaire semblent plus que jamais déterminés dans leur combat contre le gouvernement. Dénonçant le mutisme du gouvernement face à leurs différents points revendicatifs, le Saemss et le Cusems ont décidé de passer à la vitesse supérieure en décrétant aujourd’hui une grève totale. Selon le chargé des revendications du Cusems, Alioune Gningue, il y a eu un débrayage mardi. Dans leur plan d’action, poursuit-il, il est prévu d’organiser une marche nationale à Ziguinchor à partir de la première quinzaine du mois de février. Pour le syndicaliste, ce mouvement d’humeur est la réponse à la non-matérialisation des accords signés avec le gouvernement en 2018.
Les populations de Thinouk Mbarik rouges de colère
Toutes les composantes de la population du village de Thinouk Mbarik situé dans la commune de Méouane se sont retrouvées dans la rue, rouges de colère, pour réclamer de meilleures conditions de vie. Selon leur porte-parole, Ndiaga Dieng, depuis le gouvernement de Léopold Sédar Senghor, le village est rangé dans les tiroirs de l’oubli, en ce qui concerne les projets de développement mis en œuvre par l’Etat du Sénégal. Et pourtant, dit-il, le village n’est situé qu’à seulement 2 kilomètres de Mékhé. Et il n’a ni électricité, ni eau, encore moins de poste de santé. Les autorités n’ont trouvé rien de mieux à faire que d’implanter des poteaux électriques sans électricité, depuis 2 ans. Rien n’est fait pour que le village soit réellement connecté au réseau. A l’en croire, les jeunes de Thinouk Mbarik ne peuvent même pas suivre la Coupe d’Afrique des Nations (Can) qui bat actuellement son plein.Ils ne verront aucune prestation des Lions, s’ils ne se tapent pas les 2 kilomètres pour aller à Mékhé. Et c’est sans détour que ces populations ont purement et simplement demandé que leur village soit déconnecté de la commune de Méouane.
188 nouvelles contaminations
Le bilan du jour du ministère de la Santé et de l’Action sociale fait état de 188 nouveaux cas de covid-19 sur 1 313 tests réalisés, soit un taux de positivité de 14,31%. Parmi les nouvelles contaminations, on note 10 cas contacts, 01 cas importé et 177 cas issus de la transmission communautaire. La région de Dakar reste toujours l’épicentre de la pandémie. Elle a enregistré hier 119 nouveaux cas de covid-19 dont 91 cas dans le département de Dakar ; 12 cas dans le département de Pikine; 07 cas dans le département de Rufisque; 05 cas dans le département de Guédiawaye et 04 cas dans le département de Keur Massar. Dans les autres régions, le ministère de la Santé a recensé 58 nouvelles contaminations dont 16 cas à Kaolack; 13 cas à Mbour; 08 cas à Popenguine; 05 cas à Ziguinchor ; 03 cas à Saint-Louis ; 03 cas à Thiès ; 02 cas à Kédougou ; 02 cas à Kolda ; 02 cas à Tivaouane ; 01 cas à Kébemer, 01 à Diakhao, 01 à Médina Yoro Foulah, et 01 à Sokone. Cependant, les autorités sanitaires annoncent 310 guérisons, mais 06 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation et 03 cas de décès sont enregistrés ce lundi. A ce jour, 83 174 cas ont été déclarés positifs dont 76 244 guéris, 1 912 décédés et donc 5 017 sous traitement. S’agissant de la campagne de vaccination, 1 576 personnes ont été vaccinées lundi portant le nombre total à 1 381 936.
Marche de Vision citoyenne pour réclamer les cartes d’électeur
Prévue ce mercredi dans les rues de Ziguinchor, la marche de Vision citoyenne qui avait pour but de réclamer l’accélération de la distribution des cartes d’électeur au chef de l’Exécutif départemental n’aura finalement pas lieu. En effet, elle a été interdite par le préfet de Ziguinchor, El hadj Papa Madické Dramé. Ce dernier a, dans un arrêté envoyé au mouvement de la société civile, invoqué des menaces de troubles à l’ordre public et une insuffisance de forces de sécurité, pour interdire cette manifestation sur la voie publique. Une décision dénoncée par le coordonnateur du mouvement Vision Citoyenne, Madia Diop Sané qui dit prendre acte tout en criant à la forfaiture.
Décès de la députée Dieh Mandiaye Ba
La présidente de la Commission des Lois, de la Décentralisation, du Travail et des Droits humains de l’Assemblée nationale Dieh Mandiaye Ba est décédée dans la nuit de lundi à mardi, d’après un communiqué de ladite institution. Ancienne directrice du Centre national d’état-civil du Sénégal, de 2005 à 2017 et spécialiste en gestion des entreprises et administrateur civil, Mme Ba a été également présidente de la Commission de l’Économie générale, des Finances, du Plan et de la Coopération Économique. Elle repose désormais au cimetière de Yoff. « Mme Dieh Mandiaye Ba était une collègue qui se distinguait de par sa courtoisie et sa profondeur intellectuelle», témoigne le député Déthié Fall qui avait particulièrement beaucoup d’estime pour elle. Le leader de PRP présente ses sincères condoléances à sa famille et à l’ensemble de ses collègues députés.
Macky Sall rend hommage à la députée Dieh Mandiaye Ba
Le Président Macky Sall rend hommage à la présidente de la Commission des Lois, de la Décentralisation, du Travail et des Droits humains de l’Assemblée nationale. Le chef de l’Etat dit apprendre avec tristesse le décès de la député Dieh Mandiaye Ba, une femme engagée et d’une exquise courtoisie. Il présente ses condoléances émues à sa famille et à l’Assemblée nationale.
Bloqués à Moussala, les camionneurs sénégalais en colère
Programmée hier, la marche des chauffeurs de camions bloqués à la frontière avec le Mali n’a pas eu lieu comme convenu, faute d’autorisation de l’autorité administrative. En lieu et place, les protestataires ont organisé un rassemblement à la Cour de Moussala. Les camionneurs dénoncent la décision du Sénégal de fermer sa frontière avec le Mali suite aux injonctions de la Cedeao. Ils trouvent illégitimes ces sanctions imposées au Mali et demandent à l’État du Sénégal de suivre la volonté des Maliens. Abordant leur situation à Moussala, les camionneurs fustigent les conditions dans lesquelles ils se trouvent, selon Dakaractu. Dans la cour où les camions sont stationnés, il n’y a ni toilette, ni eau, ni électricité. Ils n’ont pas encore vu l’ombre d’une autorité pour s’enquérir de leur situation. Ainsi les conducteurs de camions souhaitent-ils une mesure d’exception pour laisser passer ceux qui sont bloqués à Moussala depuis des jours. A noter que des acteurs maliens du transport routier ont participé à ce rassemblement qui, selon ses organisateurs, est le premier acte d’une série d’actions en vue d’une levée de la mesure de fermeture des frontières terrestres.
SANCTIONS CONTRE LE MALI, LA JUNTE EN EXPLORATION EN MAURITANIE
La Mauritanie s’engage à œuvrer à la résolution des problèmes auxquels le Mali est confronté, voilà le message adressé par le président mauritanien, Mohammed Ould Ghazouani, lors de sa rencontre avec la délégation malienne en visite à Nouakchott ce mardi.
La Mauritanie s’engage à œuvrer à la résolution des problèmes auxquels le Mali est confronté, voilà le message adressé par le président mauritanien, Mohammed Ould Ghazouani, lors de sa rencontre avec la délégation malienne en visite à Nouakchott ce mardi. Cette délégation s’était d’abord rendue en Guinée. Elle cherche notamment des moyens de contourner l'embargo qui frappe le Mali depuis l'adoption des sanctions par la Cédéao.
"Le message se situe d’abord dans le contexte du Mali, notamment les défis et avancées liés au processus de transition pour lesquels nous devrions apporter les conclusions à l’attention du président de la République islamique de Mauritanie", a dit Abdoulaye Diop, le chef de la diplomatie malienne.
Pour le chef de la diplomatie malienne, les sanctions de la Cedeao sont un fardeau pour les Maliens, mais aussi pour les pays voisins du Mali. Abdoulaye Diop salue donc l’engagement mauritanien et invite d’autres pays à aller dans le même sens.
"Nous allons continuer à cheminer, la main dans la main, dans le dialogue pour faire en sorte que le processus de transition au Mali puisse se terminer dans un cadre consensuel et dans un cadre de dialogue. Et souhaiter aussi que la communauté régionale, la communauté africaine et comme la communauté internationale puissent aussi faire les pas nécessaires pour mieux comprendre et apprécier la situation au niveau de notre pays", a ajouté Abdoulaye Diop.
La Mauritanie n'est pas membre de la Cedeao, mais elle entretient de bonnes relations et des échanges commerciaux avec les pays membres de l’organisation. Cette dernière avait donc demandé à Nouakchott de faire tout son possible pour que les sanctions contre le Mali permettent un retour du pouvoir aux civils au Mali.
LOCALES 2022, UN DUEL SOUS HAUTE TENSION À LA MÉDINA
A la Médina, Bamba Fall fait face à Cheikh Tidiane Ba. Un duel qui s’annonce palpitant entre deux enfants de la Médina, Xaley Médine, comme chantE, Youssou Ndour.
A la Médina, Bamba Fall fait face à Cheikh Tidiane Ba. Un duel qui s’annonce palpitant entre deux enfants de la Médina, Xaley Médine, comme chantE, Youssou Ndour.
Ahmadou Bamba Fall a été, jusqu’en avril 2014, 4e adjoint au maire de la commune de Médina. Adjoint d’un maire avocat international, à qui, le temps faisait défaut, il en était venu à manager la commune par une délégation de signature que feu Maître Birame Sassoum Sy lui avait livrée. Le décès de M. Sy, le 9 février 2014, a sans doute changé le cours de son destin. À la suite du mois d’intérim, le Conseil municipal l’a élu au poste de maire au premier tour par 44 voix contre 17.
Bamba Fall a le loisir de participer aux élections locales de la même année. Le compte à rebours était à moins de trois mois des élections. Il a été élu avec la liste dirigée par Khalifa Ababacar Sall, Taxawu Dakar. Il a ensuite déroulé son programme dans lequel figure en bonne place le pavage de la commune. On se rappelle également le combat qu’il a mené aux côtés du maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, pour que le Parti socialiste, sa formation politique dont il est en conflit avec une bonne partie des responsables, dispose de son candidat à l’élection présidentielle de février 2019. Il en sera exclu, tout comme son mentor, Khalifa Sall.
Mais Bamba Fall n’a jamais été stable dans ses relations avec l’ancien maire de Dakar. Contre toute attente, il choisit de ne pas suivre la consigne de vote de Khalifa Sall en faveur d’Idrissa Seck. Ce qui était vu comme un soutien tacite à Macky Sall. « Trahison », crient des proches du leader de Taxawu Senegaal. Avec ces Locales, ils ont tenté quand même de recoller les morceaux parce que le maire sortant de Médina espérait être le candidat de Yewwi askan wi dont Khalifa Sall est membre. Désillusion. Bamba Fall a choisi d’être hébergé par la coalition Gueum sa bopp de Bougane Guèye Dani. Il fait face à celui qu’il considère comme « nain politique », Cheikh Ba. « Tant que je veux la mairie, les Médinois vont me la confier », a-t-il l’habitude de déclarer. Le 23 janvier, on verra si les bulletins de Bamba seront partout.
Cheikh Tidiane Ba, mais si…
Jusqu’en 2014, Cheikh Tidiane Ba était dans l’ombre. C’est à partir de cette année, lorsque le président de la République l’a propulsé à la tête des Impôts et domaines, en remplacement d’Amadou Ba, que l’enfant de la Médina a été révélé au grand public. C’est plus tard, en juin 2019, qu’il a été nommé Directeur de la Caisse des dépôts et consignations (Cdc). L’appétit venant en mangeant, il se lance en politique et lorgne le fauteuil de Bamba Fall. C’est qu’entre-temps, beaucoup de ténors du parti présidentiel ont laissé des plumes face à Bamba Fall. Maïmouna Ndoye Seck, Papa Abdoulaye Seck, Seydou Guèye… tous ces ministres n’ont pu incliner la balance.
Cheikh Ba surfe sur un vide que Macky Sall veut combler. Avec un nouvel homme. Un nouveau coffre-fort aussi qui lui vaut le surnom de « Messi ». « Aucun sacrifice de ma part ne sera de trop pour la Médina et pour accompagner le Président Macky Sall dans ses politiques publiques visant un mieux-être pour les Sénégalais. Si faire de la politique est synonyme d’engagement au profit de sa communauté, j’y suis donc déjà depuis bien longtemps », déclarait Cheikh Ba.
Avec son mouvement And Defar Médina, Cheikh Ba s’était très tôt rangé du côté de la mouvance présidentielle. Aujourd’hui, il a été investi tête de liste de la coalition Benno bokk yaakaar (Bby) pour détrôner Bamba Fall à la Médina. L’ancien élève du Prytanée militaire de Saint-Louis, il passera par la prestigieuse Ecole nationale d’administration (Ena). Très présent sur les réseaux sociaux, Cheikh Tidiane Ba a osé le pari de la disponibilité de l’information fiscale bien libellée et partagée. Plus qu’un devoir professionnel, l’aventure devient une passion, qu’il devait encore partager avec les Sénégalais pour qui il souhaite transmettre « la culture du fisc ». Mais pour le 23 janvier, il ne sera pas question de fisc, mais de risque pour lui. « Messi », dit-on. Mais si Ba ne parvient pas à battre Bamba Fall...
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LE RÉSUMÉ DE L'ACTUALITÉ DE CE JEUDI SUR ZIK FM
Votre revue de resse en wolof de ce mercredi 19 janvier 2022 présentée par Ahmed Aidara