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4 août 2025
APPROVISIONNEMENT CORRECT DU MALI : UNE MISSION MINISTÉRIELLE À CONAKRY POUR DÉBLAYER LE TERRAIN
L’approvisionnement correct de notre pays en produits de première nécessité est l’une des priorités des autorités de la Transition depuis que la Cedeao et Uemoa ont décidé de placer le Mali sous embargo économique et financier
AMAP |
Envoyé spécial Cheick M. TRAORÉ |
Publication 19/01/2022
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a conduit, lundi, à Conakry (Guinée), une forte délégation qui été reçue par le président de la Transition, Mamadi Doumbouya, à qui elle a fait le point des travaux effectués par les parties malienne et guinéenne, afin d’assurer le trafic régulier des marchandises vers notre pays (Lire la suite sur : lessor.ml)
L’approvisionnement correct de notre pays en produits de première nécessité est l’une des priorités des autorités de la Transition depuis que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) ont décidé de placer le Mali sous embargo économique et financier avec à la clé la fermeture des frontières avec les pays voisins. Pour relever ce défi, le gouvernement a pensé recourir au port de Conakry en Guinée qui est d’ailleurs le plus proche de Bamako.
La délégation malienne comprenait le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, le ministre des Transports et des Infrastructures, Mme Dembélé Madina Sissoko et celui des Mines, de l’Énergie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré.
Des membres du Conseil national de la Transition (CNT, parlement transitoire), des opérateurs économiques dont le président de la Chambre de commerce et d’Industrie du Mali (CCIM), Youssouf Bathily, font également partie de la délégation dépêchée par le chef de l’État, le colonel Assimi Goïta.
L’objectif de la mission est d’exprimer la reconnaissance des autorités et du peuple maliens au président de la Transition de la République de Guinée pour avoir refusé de fermer ses frontières avec le Mali, refusant ainsi d’appliquer les décisions prises par les dirigeants de la Communauté economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union monétaire et économique ouest-africaine (UEMOA).
Le Mali et la Guinée explorent les voies et moyens pour assurer l’approvisionnement correct et régulier du marché malien en denrées de première nécessité et autres produits, à partir du port de Conakry. Cela, en vue de faire face aux sanctions imposées au peuple malien par la Cedeao et l’Uemoa lors de leurs sessions extraordinaires tenues le 9 janvier dernier à Accra (Ghana).
En clair, il s’agit de prendre des mesures immédiates et pratiques pour convoyer les marchandises maliennes déjà disponibles au niveau de ce pays. Et de créer les conditions nécessaires pour accueillir les cargaisons et les navires qui sont orientés vers le port de Conakry afin d’assurer l’approvisionnement correct et diligent du marché national.
C’est dans cette perspective que la délégation malienne a été reçue avec tous les honneurs, à son arrivée au Palais Mohamed V, par le président de la Transition, le colonel Mamadi Doumbouya. Le dirigeant guinéen s’est dit très heureux d’accueillir ses hôtes du Mali, qui avec la Guinée, ne font qu’un seul. «Nous assumons notre amitié et notre fraternité avec le Mali quelles que soient les conséquences. Je vous demande de vous mettre à disposition pour identifier les voies et moyens pour satisfaire la demande malienne et enlever les difficultés à cet effet», a déclaré le président de la Transition guinéenne, avant de se retirer de la salle. Auparavant, il avait fait observer une minute de silence à la mémoire de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta, décédé le dimanche 16 janvier à Bamako.
PLUS de 60 VERS LA GUINÉE - La séance de travail tenue à huis clos a permis aux deux délégations d’explorer les voies et moyens nécessaires pour ravitailler le Mali à partir du port de Guinée. Pour davantage cerner leurs sujets, des comités restreints ont été formés selon les domaines d’intervention des membres des deux délégations. Au finish, on peut dire que les échanges ont été visiblement à la hauteur des attentes, à en croire le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali. «Les autorités guinéennes étaient pressées de nous accueillir. Elles ont exprimé leur entière disponibilité à nous accompagner dans ce processus à court, moyen et long termes, notamment en matière d’infrastructures structurantes pour multiplier les corridors d’approvisionnement. Le seul qui existe est celui reliant Bamako-Conakry en passant par Siguiri-Kanka-Kouremalé » a indiqué Youssouf Bathily.
« Si toutes les infrastructures en projet : routes, chemin de fer, dépôt de stockage d’hydrocarbures, grands magasins de stockage de produits de premières nécessité, des entrepôts… sont réalisés, le trafic malien pourrait basculer à 60 voire 70% vers la Guinée. C’est la capitale la plus proche et la plus viable économiquement pour nous hommes d’affaires», a ajouté M. Bathily, rappelant que 70% de nos marchandises passent, actuellement, par le port de Dakar, 20% par Abidjan.
« Les ports de Conakry, Accra au Ghana et Lomé au Togo se partagent les 10% restants », a dit le président de la CCIM.
Juste après la séance de travail, les deux délégations ont visité le port de Conakry notamment la partie où se trouvent les conteneurs. La partie malienne a eu droit à des explications sur les capacités d’accueil du port et la célérité quand à l’évacuation des marchandises qui y transitent.
Les autorités portuaires guinéennes ont assuré de leur capacité à satisfaire les besoins maliens. Cela, malgré l’urgence et la forte demande. Elles ont par exemple expliqué que le port à conteneurs a une capacité de stockage de plus de 1.600 conteneurs vides. Une surface de 30 hectares est concédée au port à 30 km de la ville pour le dépotage. L’interconnexion douanière, en vigueur dans la Cedeao, n’est pas encore effective du côté de la Guinée, selon la direction des douanes en place au niveau du port. La mise à niveau prendra moins de trois mois, ont assuré les responsables portuaires.
À son arrivée à l’aéroport international de Conakry, la délégation malienne avait été accueillie par le chef d’état-major général des armées guinéennes, le colonel Sadiba Coulibaly et l’ensemble des membres du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD). «Nous avons été accueillis avec joie et honneur par le CNRD. Cela n’est guère une surprise au regard de la qualité des relations qui lient nos deux pays. Aujourd’hui, nous ne pouvons être qu’heureux et fiers que la Guinée ait décidé de ne pas fermer ses frontières avec le Mali en ces moments difficiles de notre histoire», a témoigné le chef de la diplomatie malienne, en réponse aux mots de bienvenue du chef d’état-major général des armées de la Guinée.
Auparavant, le colonel Sadiba Coulibaly a présenté les condoléances du peuple guinéen à la délégation et au peuple maliens suite au décès de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta. Qui, selon l’officier supérieur, avait refusé de fermer les frontières maliennes à la Guinée lorsque ce pays frère faisait face à l’épidémie Ebola.
Après Conakry, la délégation conduite par le ministre Abdoulaye Diop s’est envolée pour Nouakchott, en Mauritanie. Elle rencontrera, ce mardi, le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani à qui elle remettra les conclusions des Assises nationales de la refondation (ANR) et le message d’amitié et de fraternité de son homologue malien, le colonel Assimi Goïta.
UN DIAGNOSTIC SANS COMPLAISANCE DE LA JUSTICE FONCIÈRE
La rentrée solennelle des Cours et Tribunaux du mardi 18 janvier 2022 a permis de revenir sur les conflits fonciers qui se multiplient. Une énorme menace sécuritaire que le chef de l'État, Macky Sall a regretté
La rentrée solennelle des Cours et Tribunaux a eu lieu hier, mardi 18 janvier 2022, avec comme thème : «Justice et conflits fonciers : application de la loi sur le domaine national». Une occasion pour tous les intervenants de revenir sur les conflits fonciers qui se multiplient. Le président de la République, Macky Sall, tout en rappelant les raisons qui ont motivé la non-application des conclusions de la réforme foncière, a regretté le foisonnement des conflits fonciers qui constituent une menace sécuritaire énorme. Le Premier président de la Cour Suprême, Cheikh Tidiane Coulibaly, a plaidé pour l’instauration d’une structure de veille pour éviter le pire. Prononçant le discours d’usage, le juge au Tribunal de travail hors classe de Dakar, Elizabeth Ndew Diouf Niang, a mis en cause la responsabilité des élus locaux.
CHEIKH AHMED TIDIANE COULIBALY, PREMIER PRESIDENT DE LA COUR SUPREME : «l’application de la loi sur le domaine national continue à générer de nombreux conflits»
Les Tribunaux héritent de nombreux dossiers nés de conflits fonciers issus de l’application de la loi sur le domaine national. Le rappel est du Premier président de la Cour Suprême, Cheikh Ahmed Tidiane Coulibaly.
Le Premier président de la Cour Suprême, Cheikh Ahmed Tidiane Coulibaly est formel. «L’évocation du thème de la rentrée solennelle de cette année sonne, assurément, comme une invite à la réflexion, l’introspection, autour des problématiques et défis essentiels du régime foncier sénégalais ». Pour lui, «l’application de la loi sur le domaine national continue à générer de nombreux conflits portés devant les juridictions. Les sources de conflits les plus courantes sont, en général, liées au non-respect des procédures d’affectation et de désaffectation des terres, à la contestation de décisions portant sur la mise à disposition de grandes superficies de terres à des sociétés étrangères, mais également à la fréquence des opérations d’immatriculations au profit de l’État, de terrains classés dans le domaine national suivies de leur attribution à des particuliers». Cheikh Tidiane Coulibaly est d’assurance que «les cas d’attribution de terres portant sur des superficies manifestement exagérées entrainent de nos jours de nombreux conflits constituant des menaces réelles sur la stabilité dans les communautés».
Pour le haut magistrat, «des litiges de cette nature sont fréquemment portés devant le juge de l’excès de pouvoir par des populations qui comparaissent avec la ferme conviction d’avoir été spoliées, avec la complicité de leurs élus locaux». Il cite en exemple «cette situation abusive» dans l’affectation des terres qui est perceptible dans une affaire où la Chambre administrative de la juridiction suprême a annulé la délibération d’un Conseil municipal qui avait affecté, à des investisseurs privés, un terrain à usage agricole d’une superficie de 1000 hectares. La Cour a considéré, qu’en procédant à cette affectation, l’organe délibérant de la commune avait méconnu les droits d’exploitation et d’occupation des membres de la communauté, qui détenaient ces terres, en vertu de l’article 15 de la loi sur le domaine national. L’affaire concernait la commune de Mbolo Birane.
LE FONCIER, UN LEGS PRECIEUX A PRESERVER PAR LA CREATION D’UN ORGANE DE VEILLE
«Il est donc essentiel que le patrimoine foncier national soit préservé comme un legs précieux destiné aux générations futures. Cet impératif de rationalisation impose la prise de mesures urgentes visant à renforcer le contrôle des affectations consenties sur le domaine national tout en veillant au respect des prérogatives des conseils municipaux et du principe constitutionnel de la libre administration des collectivités territoriales», recommande le Premier président de la Cour Suprême. Avant de poursuivre : «il nous paraît utile d’envisager la création d’un organe administratif paritaire doté d’attributions similaires à celles de la Commission des opérations domaniales avec pour mission principale de donner un avis sur l’opportunité et la régularité de toute décision d’affectation de terres du domaine national portant sur une superficie supérieure à cinquante hectares».
Cheikh Tidiane Coulibaly rappelle aussi «qu’il serait injuste de croire que les difficultés d’application de la loi sur le domaine national procèdent uniquement des errements notés dans la gouvernance foncière au niveau de certaines collectivités territoriales». En réalité, ditil, «la pratique courante des opérations d’incorporation de terres du domaine national dans le domaine privé de l’État constitue un autre facteur d’amenuisement de la disponibilité des ressources foncières». En effet, il est noté, souligne-t-il, «que des personnes privées accèdent à la pleine propriété de terres issues du domaine national préalablement immatriculées au nom de l’État, en parvenant à transformer les baux qui leur sont consentis en titres fonciers. La mise en œuvre fréquente de ce procédé peut insidieusement dégénérer dans une forme de privatisation du domaine national, au moment où le paysan qui travaille la terre ne dispose que d’un droit d’usage, sans aucune possibilité d’appropriation».
ACCENTUER LE CONTROLE SUR L’IMMATRICULATION DES TERRES DU DOMAINE NATIONAL
«Il est clair dans l’esprit et dans la lettre de la loi de 1964, notamment en ses articles 3 et 13, que les terres du domaine national situées dans les zones des terroirs et dans les zones pionnières ne peuvent faire l’objet d’immatriculation au profit de l’État qu’en vue de la réalisation d’opérations déclarées d’utilité publique», rappelle Cheikh Tidiane Coulibaly. Il est donc nécessaire, selon lui, pour préserver le climat de paix sociale, «d’accentuer le contrôle sur les procédures d’immatriculation de terres du domaine national, lorsque celles-ci doivent faire l’objet d’attribution à des particuliers par voie de bail, notamment par l’élaboration de cahiers des charges garantissant le respect de l’intérêt commun et le développement durable». Il suggère également que «le caractère hautement social de la loi n° 2011-06 du 30 mars 2011 portant régime de la propriété foncière, qui a autorisé la transformation des permis d’habiter et autres titres similaires en titres fonciers, puisse inspirer une réforme de la loi sur le domaine national, dans le sens de conférer des droits réels sur les terres des zones de terroirs dans les cas où leur mise en valeur aura été jugée suffisante». En outre, Cheikh Tidiane Coulibaly pose le problème de l’insécurité juridique qui peut naître des dysfonctionnements de l’administration.
En effet, dit-il, «des populations attributaires de titres à usage d’habitation, en vertu des délibérations des collectivités territoriales approuvées par le représentant de l’État, construisent sur la base d’autorisations délivrées par ces dernières, après instruction technique des services de l’État». Et, «sans aucun état des lieux préalable et sans enquêtes de proximité, et donc sans indemnisation des propriétaires d’impenses, il est procédé à l’immatriculation de ces terrains à l’initiative de l’administration». Une situation à la suite de laquelle des baux sont ainsi délivrés à des particuliers qui «s’empressent d’entreprendre des procédures d’expulsion ou des procédures pénales, parfois pour occupation illégale de terrain appartenant à autrui».
Cheikh Tidiane Coulibaly regrette que cette situation ait pris des proportions inquiétantes entrainant de nombreux conflits fonciers pouvant déboucher sur de graves troubles sociaux. Cheikh Tidiane Coulibaly regrette également l’absence d’un cadastre rural ; ce qui est à la base de nombreux conflits, à cause de l’incapacité des autorités locales à maîtriser la consistance réelle des terres comprises dans les limites de leurs territoires et du défaut d’inscription des droits d’usage consentis sur le domaine. Pour lui, «en attendant l’adoption d’un dispositif moderne de cartographie des terres et d’inscription des droits qui leur sont attachés, la survenance de ces situations conflictuelles pourrait être évitée si les organes administratifs compétents s’attelaient à la mise en place, dans chaque terroir, du cadastre foncier prévu à l’article 26 du décret fixant les conditions d’application de la loi relative au domaine national».
«JE NE SUIS PAS SATISFAIT »
Le sélectionneur national, Aliou Cissé est passé aux aveux en conférence de presse d’après math entre le Malawi et le Sénégal (0-0) hier, mardi 18 janvier.
De nos envoyés spéciaux Abdoulaye THIAM et Omar DIAW |
Publication 19/01/2022
Le sélectionneur national, Aliou Cissé est passé aux aveux en conférence de presse d’après math entre le Malawi et le Sénégal (0-0) hier, mardi 18 janvier. Le coach des Lions a déclaré n’avoir pas été «satisfait» de la prestation de son équipe et de ses joueurs qui en peinent, selon lui, à reproduire leurs performances lors des séances d’entraînement une fois qu’ils sont face à leurs adversaires.
Coach, êtes-vous satisfait du contenu de votre match ce soir (hier) face au Malawi ?
Je félicite les joueurs pour la qualification. Maintenant, pour le contenu, c’est sûr et certain qu’il y a beaucoup à dire. Il est clair que nos supporters vont demander beaucoup plus que ce que nous avons fourni en première période. Je retiendrai surtout la qualification comme je l’ai dit à nos garçons. Nous avons connu des pépins au début de notre stage. C’est vrai qu’on a récupéré tous nos joueurs mais les choses ne vont pas fonctionner du jour au lendemain. Il nous faut beaucoup plus de temps. On est qualifiés et on voulait être premiers, on l’a été. Maintenant, il nous reste une semaine devant nous qui nous permettra de travailler avec le groupe qui est là. On profitera pour faire le jeu la prochaine fois.
Malgré les meilleurs joueurs que vous avez dans votre équipe, le Sénégal n’a enregistré qu’un seul but en trois matchs ?
Bien sûr que marquer un but au bout de trois journées avec les attaquants que nous avons, on est en passe de se poser des questions. C’est vrai que nous manquons d’efficacité mais je ne m’inquiète pas. Je suis conscient que nos garçons vont revenir à leur meilleur niveau. Tant qu’on se créé des opportunités, je ne démords pas. Dans la semaine, on continuera à mettre en place notre système et ça va redonner plus de confiance aux joueurs pour marquer des buts. Le ratio de but est insuffisant et nous en sommes conscients.
N’êtes-vous pas surpris par le Malawi qui vous a tenu tête comme la Guinée l’a fait récemment ?
Depuis le début de cette CAN, j’ai dit qu’il nous faut de l’humilité parce qu’elle est importante. Il faut arrêter de penser qu’on est le Sénégal avec une brochette de joueurs qui évoluent dans les clubs les plus huppés du monde et qui jouent la Champions League européenne que forcément les autres ne travaillent pas. Au contraire, ils travaillent, ils progressent. Il faut dire que ces équipes là, peuvent nous tenir tête sur un match. Peut être que si on joue dix matchs, on les battrait neuf fois mais elles nous terniront tête une fois. C’est le cas face à la Guinée et aujourd’hui contre le Malawi. Je ne suis pas forcément inquiet de la situation. On va continuer à travailler mais surtout faire de sorte que nos joueurs qui étaient malades reviennent à leur meilleur niveau.
Pourquoi tournez-vous toujours en rond pour justifier les raisons du manque d’efficacité de votre équipe ?
Il n‘y a pas de raisons à chercher. Je suis désolé mais vous avez vu ce qu’il s’est passé au début de cette compétition. Il y a aussi d’autres équipes aussi huppées que nous qui sont en difficulté. Nous sommes en difficulté parce qu’on a en face de nous des équipes qui peuvent aussi lever leur niveau de jeu. Il y a des équipes qui nous regardent, qui nous observent, qui n’ont pas envie d’être ridicules face au Sénégal. Je le répète, il faut arrêter de penser sur le prétexte qu’on a de brochettes de joueurs qui évoluent dans le haut niveau qu’on va battre tout le monde. Aujourd’hui, nous sommes qualifiés, nous sommes conscients que nous devons progresser dans le jeu. Nous allons travailler. Rien ne nous ébranle, nous savons que nous vivons des moments difficiles depuis le début de cette CAN. C’est la réalité. Je savais aussi qu’en récupérant tous mes joueurs, ce n’est pas sur un claquement de doigts que tout sera réglé. On a une semaine devant nous et nous travaillerons pour retrouver notre niveau.
Reconnaissez-vous qu’il y a un manque de rythme dans le jeu de votre équipe ?
Je suis parfaitement d’accord. Dans la construction, on a plutôt conserver sans pour autant véritablement être dangereux dans les trente dernières mètres. Sadio (Mané) était très court, il a été un peu écarté tout comme Boulaye Dia alors qu’on avait besoin d’un petit peu de liant dans le box de l’adversaire. Ce qu’on n’a pas su faire tant sur le côté gauche ou le côté droit. J’attendais qu’ils me le fassent mais ça été trop latéral. Cette verticalité là qu’on a eue contre la Guinée, on ne l’a pas eue aujourd’hui. On ne doit pas abuser de ces ballons là sur les côtés. Le football, c’est une question d’équilibre entre jouer court et jouer long. Ce sont des choses qu’on arrivait à faire, il y a quelques temps. Maintenant, on va continuer à travailler pour avancer sur ça.
Etes-vous conscient de ce qui vous attend au deuxième tour ?
Effectivement, on a bien conscience de ce qui nous attend au second tour. Mais, comme je vous le dis, j’ai un groupe compétitif avec de très grands joueurs. Ils ont tous conscients que ce que le monde du football, y compris les journalistes, attendent, ils ne le voient pas. On va se bonifier et les garçons sont présents. Mais, si vous me demandez si je suis satisfait des trois matches que nous venons de livrer, je vous dit non ; je ne suis pas satisfait du rendement de mes joueurs. Je ne peux pas me satisfaire de cela et je demande beaucoup plus à mes joueurs. J’ai envie qu’ils montrent beaucoup plus que ça. J’ai envie qu’on maitrise beaucoup plus notre sujet. J’ai envie qu’on marque des buts. Mais, tout cela demande du travail. Nous allons continuer à faire le travail pour justement retrouver notre meilleur niveau.
N’est-ce pas un aveu d’échec d’être passé du 4-4-2 au 4-3-3 ?
Ça dépend. Vous ne connaissez pas les réalités de mon équipe. Je ne cherche pas d’excuses mais si vous avez des garçons comme Krépin Diatta comme Ismaïla Sarr qui ne sont pas là, vous ne pouvez pas vous entêté à insister sur le 4-4-2 alors qu’on n’a pas le profil et les joueurs pour le faire. Comme je ne suis pas têtu et que je veux la progression de cette équipe nationale, ce n’est pas un aveu d’échec. On a voulu évoluer en 4-3-3. Je suis sûr que vous ne suivez pas l’équipe nationale du Sénégal parce qu’on a joué plusieurs compétitions avec ce système-là. En première période, on a eu des difficultés parce que Nampalys (Mendy) et Idrissa (Gana Gueye) se sont marchés dessus. Ils ont eu la même animation au lieu d’être beaucoup plus haut. On peut améliorer ça ; ça n’a pas été un aveu d’échec, c’est juste une preuve d’intelligence de constituer l’équipe par rapport aux joueurs que je détiens.
Comment comptez-vous faire sans Cheikhou Kouyaté qui sera suspendu en 8ème finale ?
Cheikhou Kouyaté est un vrai soldat. C’est quelqu’un qui m’a toujours donné satisfaction. En un moment donné, il a été question de ne pas le faire débuter. J’ai beaucoup réfléchi en me disant s’il prenait ce carton jaune là, il ne pourra pas être là au début du second tour. Mais, on s’est dit qu’avec son expérience et son vécu, il pourra contrôler la situation. Malheureusement, il n’a commis qu’une seule faute et ce n’est pas la peine que je revienne sur l’arbitrage de cette après-midi. C’est sur cette faute qu’il a pris un carton jaune. Maintenant, on a convoqué d’autres joueurs. Alassane (Pape Guèye) est bien actuellement, il y a aussi Pape Matar Sarr est un garçon intéressant et je crois qu’on aura des joueurs pour pallier son absence.
Comment gérez-vous l’aspect mental de vos joueurs qui donnent impression d’être tétanisés ?
C’est sûr que c’est différent de ce que je vois aux entraînements où les joueurs sont plus relâchés. Ils tentent beaucoup de choses. Malheureusement, je ne vois pas les mêmes productions lors des matchs. Je ne sais pas s’il y a trop de pression autour de l’équipe ou autour des joueurs, je ne le crois pas parce qu’ils sont des footballeurs de haut niveau. Mais cette intensité qu’ils montrent quand on fait les oppositions est différente de ce qu’ils font en match. Il faut qu’ils se libèrent, qu’ils enlèvent ce frein-là et qu’ils arrivent à jouer à leur meilleur niveau sans penser à quoi que ce soit. Contre la Guinée, c’était pareil en première période. J’avais senti mon équipe très molle. On va continuer de travailler l’aspect mental et on va continuer à faire comprendre aux joueurs que l’Afrique est différente de ce qu’ils ont tendance à vivre en club, notamment en ligue des Champions. Il faut qu’ils comprennent que le football africain est différent de tous les autres. Toutes les équipes qui vont jouer avec le Sénégal, auront envie de nous battre même si derrière ils vont perdre avec d’autres. Ça été le cas avec le Zimbabwe et avec la Guinée. Nous en sommes conscients, c’est notre quotidien de tous les jours. On aura toujours des joueurs qui seront motivés à faire face à Sadio Mané, à Kalidou Koulibaly, à Cheikh Kouyaté entre autres. Ça c’est la mentalité d’un footballeur. Je suis optimiste pour mon équipe, nous allons continuer à travailler. Ceux qui doutent de nous continueront à douter de nous mais, ça ne nous ébranle nullement.
Kalidou Koulibaly devrait-il démarrer ce match puisqu’il est resté plus d’un mois sans compétitions ?
J’avais à cœur de faire jouer tous mes cadres. Je savais que ce soit Kalidou ou Édouard, ils ne seraient pas au meilleur de leur forme. Il fallait qu’ils jouent ce match parce qu’on va vers des éliminatoires directes et on ne pourra pas faire des essais. C’était important pour moi d’avoir l’ensemble du groupe aujourd’hui et c’est ce que j’ai pu faire. Maintenant, on ne peut pas rester plus d’un mois sans jouer et derrière dire qu’on doit voir le même Koulibaly qu’il y a deux mois. Il y a une étape qu’il doit passer et c’est fait aujourd’hui. Il était fatigué mais ça lui fera du bien pour les prochaines échéances.
Réellement, après les 45 premières minutes avez-vous bien étudié l’adversaire ?
Oui. Je peux vous assurer que je passe ma vie à superviser nos adversaires. On a quelqu’un qui s’occupe spécialement de ça. L’équipe du Malawi jouait en 3-4-3. Face à nous, ils ont joué en 4- 4-2 et comme je vous le disais, on a manqué de verticalité dans le jeu. C’est ce qui pouvait nous permettre de toucher Sadio Mané, Habib Diallo ou encore Boulaye Dia pour ensuite sortir par nos deux arrières qui étaient Nampalys (Mendy) et Idrissa Gana Guèye afin de mettre sur orbite nos latéraux. On ne l’a pas assez fait. On a plus joué latéralement. Ce qui a fait qu’ils ont gagné les premiers et seconds ballons et on n’a jamais pu rentrer dans leur bloc. En deuxième période, on a rectifié avec Sadio (Mane) et Boulaye (Dia) qui sont rentrés à l’intérieur. Ils ont permis à Bouna (Sarr) et à Saliou Ciss de percuter.
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EN ENTREPRENEURIAT, LE SUCCÈS PEUT SE PASSER DE L'EXPÉRIENCE
Dans cette interview (voir vidéo), AfricaGlobe Tv vous fait découvrir un jeune entrepreneur qui a fait preuve d’audace en lançant une startup fort prometteuse alors que même au sein même de son entourage proche, peu de personnes croyaient à son projet.
Dans cette interview (voir vidéo), AfricaGlobe Tv vous fait découvrir un jeune entrepreneur qui a fait preuve d’audace en lançant une startup fort prometteuse alors que dans son très proche entourage, peu de personnes croyaient au succès de son projet. Mais une fois le projet lancé, le résultat est sans appel. Le jeune entepreneur démontre clairement en paroles comme actes que le succès en entrepreneuriat peut se passer de l'expérience professionnelle contrairement à ce que pensent d'aucuns.
Diplômé de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) en informatique, Abdoulaye Boumanga Ba n’a pas souhaité prendre d’engagement professionnel comme employé dans une quelconque entreprise ni poursuivre avec le 3è cycle. Malgré des opportunités de bourses et le potentiel qu’il avait de faire une thèse, il a choisi sa voix intérieure qui l’a mené vers la voie de l’entrepreneuriat.
Il décide d’engager son projet au grand dam de certains professeurs, qui l’ont repéré comme un cheval gagnant sur lequel ils pouvaient miser pour agrandir la masse critique de jeunes chercheurs africains et qui, surtout étaient prêts à l’encadrer pour une thèse. Abdoulaye Boumanga Ba brave également la méfiance, voire la réticence de ses parents pour ne suivre que sa voie/voix.
Ainsi, grâce à sa bourse, le jeune diplômé lance en 2018 ArchiSec-IT, une startup spécialisée dans la sécurité informatique, la création d’applications et la fourniture de solution de gestion. ArchiSec- IT promeut la marque « Resto Rapid » qui s’active dans la digitalisation des restaurent et offre des services de commande et de livraison de repas via la plateforme dédiée. Avec une équipe réduite de 6 personnes (informaticiens et livreurs) ce sont près de 1000 repas qui sont livrés chaque mois dans Dakar. Mais cela reste peu par rapport au potentiel.
ArchiSec-IT a aussi initié« Marché du Chef » qui se dédie à la digitalisation des boucheries et des poissonneries où, des cuisiniers peuvent faire leurs commandes de produits frais de cuisine.
Aujourd’hui les affaire semblent en bonne voie. Resto Rapid croulerait sous le poids des commandes au point de ne pas pouvoir toutes les assurer. Ceux qui doutaient du chemin d’Abdoulaye Ba sont obligés de reconsidérer leurs positions : réticences dissipées, méfiance émoussée.
Opérant actuellement à Dakar, le jeune entrepreneur ambitionne de se déployer dans les régions dans un futur plus ou moins proche. Une fois fait, il n’y aura aucune raison de s’arrêter en si bon chemin. Le but ultime de Boumanga Ba est d’explorer la possibilité de faire affaires dans d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique centrale.
Outre ces deux activités, Boumanga veut lancer un service de cyber-enquête qui traquera tout ce qui est cyber crime. Habituellement réservé à la police, lui le veut comme un service privé ouvert au grand public. Invité d’AfricaGlobe Tv, le jeune sénégalo-gabonais nous parle de ses expériences et de ses ambitions.
SENEGAL-MALAWI (0-0), LES «LIONS» BUTENT SUR LES FLAMES MAIS GARDENT LA PREMIÈRE PLACE
(BAFOUSSAM, Cameroun) - L’équipe du Sénégal a été tenue en échec hier, mardi par le Malawi, son troisième et dernier adversaire dans le groupe B de la CAN Cameroun 2021.
De nos envoyés spéciaux Abdoulaye THIAM et Omar DIAW |
Publication 19/01/2022
L’équipe du Sénégal a terminé hier, mardi 18 janvier au stade Omimnisport de Bafoussam, la phase de groupe B de la CAN avec un match nul blanc (0-0). Sans mordants, les Lions ont buté sur une accrocheuse équipe du Malawi. Au terme de cette phase de poules, le Sénégal a réussi avec cinq points, à garder la première place groupe B. La Guinée finit deuxième avec quatre points et ne devance le Malawi qu’à la différence de buts particulière.
(BAFOUSSAM, Cameroun) - L’équipe du Sénégal a été tenue en échec hier, mardi par le Malawi, son troisième et dernier adversaire dans le groupe B de la CAN Cameroun 2021. Après deux matchs soldés par une victoire étriquée face au Zimbabwe (1-0) et un nul devant la Guinée, les Lions étaient attendus devant une formation considérée comme le petit poucet.
La bande à Aliou Cissé l’était plus dans le contenu surtout après ses deux précédentes sorties jugées poussives. Mais, ils devront encore se contenter d’un match nul (0-0). Un score aux allures de triomphe pour les Flames de Malawi. Malgré le retour de son capitaine Kalidou Koulibaly, d’Idrissa Gana Guèye et de tous joueurs cadres, les Lions ne sont pas parvenus à imposer leur jeu à une accrocheuse formation. Les Lions ont pourtant pris d’emblée la direction des opérations. Sadio Mané donne le ton et s’offre une première occasion dés la 8e minute de jeu. Lancé dans la surface sur une longue transversale, l’attaquant des Lions tente de piquer sa balle et échoue devant le portier des Flames de Malawi ferme dans ses prises et interventions.
Le Sénégal éprouvera au fil des minutes des difficultés à asseoir son jeu et à contourner le bloc de l’équipe du Malawi bien regroupé. Les Lions s’offrent même quelques grosses frayeurs. Comme sur cette balle perdue du défenseur Kalidou Koulibaly ou encore cette lourde frappe envoyée par Muyaba qui passe au-dessous des buts d’Édouard Mendy (21e minute). Le carton jaune obtenu par Cheikh Kouyaté suite à un coup de coude sur un duel aérien qui l’exclut du prochain match, était révélateur des difficultés de l’équipe sénégalaise dans l’entrejeu et dans sa construction. L’équipe du Malawi en profitera pour emballer la partie et bousculer les Lions et en installant le danger. Le Sénégal est passé tout près de la correction sur cette excursion de Mhango suivi d’un sauvetage d’Abdou Diallo. Edouard Mendy sera encore obligé de dévier en corner pour écarter le danger devant les cages du portier de Chelsea.
A la reprise, les Lions auront de bonnes opportunités d’ouvrir la marque. Ils accentuent la pression et dominent. Mais cette domination sera toutefois stérile devant les imprécisions, les pertes de bales et ce manque criard d’efficacité devant le but. Aliou Cissé ne tarde pas à renforcer son son dispositif avec la rentrée de Bamba Dieng à la place de Boulaye Dia (61e) Pape Guèye entre sur la pelouse à la place Nampalys Mendy. Habib Diallo est également suppléé sur le front de l’attaque par Cheikh Bamba Dieng. Tout comme Fodé Ballo Touré qui va prendre la place de Saliou Ciss sur le flanc gauche des Lions. Sans mordant dans leur phase de transitions offensives, les Lions restent sans solution.
LA VAR SAUVE LE SÉNÉGAL
Ils seront même surpris à la 71e minute suite à un accrochage dans la surface entre l’attaquant du Malawi et Bouna Sarr. C’est le tournant. L’arbitre désigne le point de pénalty mais après intervention de la Var, il se ravise et revient sur sa décision. Si le Sénégal se tirait en bon compte, Sadio Mané et ses coéquipiers vont avoir tout mal à percer le rideau défensif du Malawi. A l’image de cet enchaînement amorti poitrine-reprise de volée de Famara Diédhiou qui échoue entre les bras de l’excellent Thomu, désigné logiquement homme du match. Les Lions devront finalement se contenter de ce nul blanc. Un résultat jugé décevant mais qui permet au Sénégal de garder la première place du groupe B avec cinq points. Bien que battue, la Guinée finit deuxième du groupe B avec quatre points. Le Syli ne devance le Malawi qu’à la différence de buts particulière.
Adhésion populaire, attractivité des coalitions, discours des candidats…Momar Diongue, journaliste et analyste politique, et Momar Thiam, expert en communication posent un regard comparatif sur le déroulé des échanges
Lancée voilà une dizaine de jours, la campagne électorale pour les élections municipales et départementales du 23 janvier prochain, ne semble pas susciter l’adhésion populaire. Ce manque d’attraction et d’engouement résulterait, selon certains observateurs politiques par un certain nombre de circonstances atténuantes. Regards croisés de Momar Diongue, journaliste et analyste politique, et Momar Thiam, expert en communication et directeur du groupe HEIC, qui posent en même temps un regard comparatif sur les thèmes et autre spécificités de la campagne.
MOMAR DIONGUE, JOURNALISTE ET ANALYSTE POLITIQUE : « les systèmes de campagne privilégiés par les candidats (…) ne permettent pas de mesurer en réalité l’engouement des populations »
« Il est très difficile de se faire une idée exactement de l’engouement des populations. Ceci en raison de la méthode qui est choisie par les candidats pour faire leur campagne. Il y a deux formules qui sont privilégiées : la première formule est celle qui consiste à des visites de proximité. Donc, ce sont les candidats eux-mêmes qui font du porte-à-porte. La deuxième chose, c’est que s’ils ne font pas du porte à porte, ils font des caravanes. Et il est très difficile à la lumière des caravanes de se faire une idée de l’attractivité des candidats. De toutes les façons, on voit de très longs cortèges de la part des candidats. Ils font un peu trop dans la sonorisation mais malgré ça, on ne voit pas les populations sortir massivement dans les rues pour tel ou autre candidat. A partir de ce moment, il est très difficile de faire une idée exacte de l’engouement. Le seul élément de mesure que nous avons sur l’engouement, c’est qu’il y a quelques temps le taux d’inscription, lorsque la révision des listes électorales a été ouverte, qui a duré quelques semaines. Et on s’est rendu compte que sur l’ensemble des inscrits, renouvellements, primo-votants, il y a eu entre 250 et 300.000 inscrits. Ça, ce n’est pas beaucoup. Le deuxième élément, c’est le taux actuel de retrait des cartes qui ne semble pas très satisfaisant. Les systèmes de campagnes privilégiés par les candidats, notamment le porte-à-porte, les caravanes ne permettent pas de mesurer en réalité l’engouement des populations. Peut-être il va falloir attendre les derniers meetings de clôture pour voir si les populations seront très promptes à se rendre aux meetings de clôture de telle ou autre coalition. Sur la base de cela, on pourra dire que telle coalition a gagné le pari de la mobilisation ou a bouclé sa campagne en triomphe.
QUID DES THÈMES DE CAMPAGNE ?
Les thèmes de campagne recoupent pour l’essentiel les neufs (09) domaines de compétences des mairies et de ce point de vue-là, on note une certaine ressemblance. Les candidats mettent l’accent sur quoi ? Sur un phénomène que tout le monde a constaté, c’est-à-dire la sécurité. Et là, on voit que tous les candidats mettent l’accent de façon unanime sur la question de la sécurité. La deuxième chose qui apparait également, ce sont toujours ces domaines de compétences à propos de l’éducation, de la santé et dans le domaine du cadre de vie avec l’électrification. C’est vraiment des promesses basiques liées à des élections locales et qui se rapportent quasiment toutes aux neufs domaines des compétences. Il y en a maintenant qui font un peu dans la démagogie en promettant de l’emploi aux jeunes. Je crois qu’il est plus commode et plus raisonnable pour un maire de promettre d’organiser de programmes pour l’employabilité des jeunes, plutôt que de promettre à des emplois en tant que tels. Ce cas de figure que nous avons aujourd’hui, est différent de celui qui avait prévalu en 2009. En 2009, l’opposition s’était retrouvée dans le cadre de Benno Siggil Sénégal. Tenter si bien que les élections de 2009 s’étaient présentées sous forme de référendum pour le rejet ou non de la politique menée jusqu’alors par le régime libéral d’Abdoulaye Wade. Le choix de ce point de vue-là, était plus facile pour les populations. Et Benno Siggil Sénégal qui avait réussi à réunir toute l’opposition avait remporté les plus grandes villes. Cette fois ci, on est dans un cas de figure différent, où l’opposition est quand même assez divisée. Il y a eu quand même beaucoup de discussions au sein de l’opposition pour se retrouver dans le cadre d’un bloc assez large, mais ça n’a pas prospéré. Tant est si bien qu’il y a plusieurs coalitions de l’opposition. A partir de ce moment il est plus difficile que ce vote se transforme comme en 2009 sous forme de référendum avec le rejet ou l’adhésion de la politique du président Macky Sall ».
MOMAR THIAM, EXPERT EN COMMUNICATION ET DIRECTEUR DU GROUPE HEIC : « on a déplacé le curseur de la campagne locale vers un curseur national »
« Je pense que faire un bilan de la campagne pour les élections locales nécessite quand même de s’arrêter sur la nature de cette campagne. Il faut se rappeler que cette campagne est placée sous le sceau de l’horizon 2024, je veux parler de l’élection présidentielle de 2024. A tort ou à raison, le président de la République par l’intermédiaire de son directeur de cabinet Mahmoud Saleh, avait évoqué justement la nature de cette campagne électorale en disant que ce rendez-vous n’a de local que de nom. Et qu’en fait, il s’agit d’avoir un positionnement stratégique pour le président de la République en 2024, à l’aube de cette campagne. Ce qui a amené certains candidats et non des moindres à placer leur campagne dans le registre national, pour ne peut pas dire un registre local. Et ça se sent d’ailleurs, dans les discours qu’ils prononcent. Parce que quelquefois au lieu de parler des programmes estampillés communal et départemental, ils parlent souvent de la politique au sens large du terme, c’est-à-dire dénoncer le troisième mandat ou dire que le gouvernement n’a pas fait son travail ou encore le Ter coûte cher etc. On a déplacé le curseur de la campagne locale vers un curseur national. Et ce qui peut dérouter complètement les électeurs localement choisis au niveau départemental et au niveau communal. D’ailleurs, c’est souvent le reproche que l’on fait aux différents acteurs de cette campagne au lieu de parler de programmes, ils parlent de la politique au plan national ou quelquefois même ils parlent de personnes. C’est là, où justement cette campagne est complètement dénaturée par ce type de discours là. Et ensuite, c’est une campagne à mon sens qui quelque part souffre un tout petit peu de l’effet Covid, parce qu’on a connu des campagnes de grands rassemblements, mais là, on voit que c’est des caravanes qui, quelquefois, à mon sens, sont contre productives. Pour la bonne et simple raison qu’elles ne drainent pas du monde qui est capable de voter mais drainent plutôt des militants et sympathisants qui cherchent beaucoup plus à faire une démonstration de force au lieu d’être des caravanes qui sont dans un but purement pédagogique et explicatif des programmes des candidats. Sans oublier bien sûr toute ces formes de violences, violences dans les paroles, des violences dans les actes avec ceux qui accompagnent les candidats. On a bien vu que certains candidats dénoncent les résultats, sinon les bilans de certains maires sortants qui se représentent, c’est de bonne guerre, on est dans une campagne électorale. Mais quand il faut dénoncer, il faut savoir le démontrer, mais il faut savoir aussi proposer. Cela veut dire quoi ? Cela veut dire qu’on est dans une espèce de dénonciation d’opposition mais d’opposition radicale, mais il faut être aussi une opposition constructive. Et à mon avis, ce qui va être déterminant chez l’électeur, c’est d’abord de comprendre les enjeux de cette campagne pour les locales pour sa commune et pour son département ».
Par Abdoulaye THIAM
PREMIERS, MALGRÉ TOUT
Trois matches, un seul but inscrit. Le ratio est plus que faible pour la sélection sénégalaise. Aliou Cissé dispose d’une petite semaine pour mettre les choses au point afin de mieux entamer les matches couperets
Trois équipes de la poule B logée à Bafoussam vont disputer les huitièmes de finale de la 33ème édition de la coupe d’Afrique des nations (Cameroun 2021). Il s’agit du Sénégal, de la Guinée et du Malawi qui ont terminé respectivement 1er, 2ème et 3ème place d’un groupe âprement disputé. Les «Lions» décrochent la première place qui leur permet de jouer le 25 janvier prochain contre la 3ème équipe du groupe A/C ou D, au stade Omnisports de Kouekong de Bafoussam. Les Zimbabwéens, eux, quittent la compétition en sauvant l’honneur face au Syli (2-1).
Comme le Cameroun, première nation à avoir composté son ticket, mais dès la deuxième journée, avant de terminer sans la moindre défaite, le Sénégal aussi est invaincu dans cette phase de poules riche en enseignements pour ne pas dire en… surprises. La Côte d’Ivoire qui se fait rattraper par la Sierra Leone de retour à la CAN après 25 ans d’absence ; les Scorpions de la Gambie qui font jeu égal face aux Aigles du Mali. Mais surtout le Nzalang Nacional de la Guinée-Equatoriale dont un simple grondement a pulvérisé les Fennecs d’Algérie et mis fin à une série d’invincibilité de plus de 35 matches à deux longueurs seulement du record mondial détenu par l’Italie. Que dire aussi des décomplexés Requins Bleus du Cap-Vert face aux «Lions» indomptables du Cameroun ? C’est dire qu’il y a une sorte de nivellement de valeurs. Les supposées petites équipes ne se laisseront pas faire. Elles sont là pour bousculer l’ordre établi et pourquoi pas y mettre un terme. En tout cas, une sorte de révolution semble en marche. Un premier avertissement avait été d’ailleurs lancé aux Lions face à la modeste sélection zimbabwéenne. Le salut ne viendra ce jour-là que de Sadio Mané à la… 95ème minute et sur… pénalty.
Le derby sous-régional face à la Guinée a, lui, accouché d’une petite souris. Mais hier, c’est un tremblement de terre qui a failli se produire. Et pourtant, la sélection nationale a retrouvé la totalité de son équipe. Pas un seul cas de covid-19 n’a été signalé dans les rangs des Lions. Tout le monde était là. Mais la mayonnaise n’a toujours pas pris. Pis, l’axe central n’assure toujours pas. Ce, nonobstant, le retour de Kalidou Koulibaly considéré comme le «ministre de la défense». Sauf que l’enfant de Ngano (département de Kanel) ne semble pas retrouver tous ses automatismes. Sa longue absence est peut-être passée par là. Le capitaine des «Lions» et de Naples (Série A) qui a rejoint la tanière depuis le 27 décembre de l’an dernier est resté plus de 21 jours sans compétition. Pis, sa longue période d’isolement à cause de tests positifs a certainement eu des conséquences sur son rendement d’hier, mardi 18 janvier. Sauf que le natif de Saint-Dié-des-Vosges n’était pas le seul à avoir perdu ses repères. Au niveau du milieu comme en attaque, des errements et autres pertes de balles, inhabituels ont été observés chez Sadio Mané, Idrissa Gana Guèye. A ces manquements s’y ajoute l’inefficacité offensive qui ne quitte toujours pas l’équipe. Les attaquants ont même eu le luxe de vendanger certains caviars.
LE PLUS FAIBLE RATIO DEPUIS 20 ANS
Trois matches, un seul but inscrit. Le ratio est plus que faible pour la sélection sénégalaise. C’est même le plus faible depuis plus de 20 ans. En trois campagnes, c’est la première fois qu’Aliou Cissé réalise une aussi faible performance en phases de poule. Même s’il est loin d’être le plus inquiétant. En 2006, par exemple, l’équipe dirigée par le duo Abdoulaye Sarr–Amara Traoré n’avait obtenu qu’une seule victoire contre deux défaites en phases de poules. Ce qui ne l’avait pas empêché d’atteindre les demies et de bousculer les Pharaons dans un stadium national du Caire rempli comme un œuf. Mido et sa bande avaient même recouru à un arbitrage-maison grâce à Raphaël Evehe Divine qui s’est rétracté sur un penalty obtenu par Diomansy Kamara au summum de son art, pour s’imposer (2-1). Espérons également qu’il s’agit juste d’un retard à l’allumage pour cette sélection sénégalaise considérée comme ultrafavorite de cette CAN camerounaise. Aliou Cissé dispose d’une petite semaine pour mettre les choses au point afin de mieux entamer les matches couperets.
KEEMTAAN GI - LES AVENTURIERS
Ils sont avec tout le monde. Personne n’est contre eux. Ce sont les nouvelles stars de la politique locale. Leurs clichés se trouvent placardés dans tous les coins et recoins de la Cité. Même à la devanture de la porte ou du mur à la peinture fraiche du voisin. Tant pis pour le malheureux. Il pourra toujours rouspéter à l’instar de l’imprimeur Baba Tandian dont «l’autopont » a été barbouillé d’affiches à l’effigie de celui qui veut nous rendre plus propre notre capitale mais qui n’a pourtant pas réussi à relooker son patelin de Yoff. Ironie du sort, c’est celui qui proteste qui leur confectionne les affiches. Ça vous fait rigoler ? Pas de quoi fouetter un chat ou être là à disserter sur la politique environnementale. Tout le monde s’en fiche. Il n’y a jamais eu autant de pollution sonore que durant cette campagne avec une orgie musicale qui empêche d’honnêtes citoyens de dormir. Il parait que les auteurs de ces morceaux tympanisants réclament leurs droits. La vieille rengaine ! Ça ne les empêchera pas de chanter ou de rouler dans de belles bagnoles. Ils ont d’autres sources de revenus plus balèzes que les thunes qu’ils récoltent à la Sodav. Les candidats se sont donc lancés à la chasse aux voix. Tous sont animés de bonnes intentions et promettent des lendemains qui chantent. Téméraires, ils garantissent même des emplois voulant réussir là où le Chef a atteint ses limites. Ils dessinent des villes futuristes, nous présentent des programmes à ce point mirifiques qu’ils ressemblent à des pièges à cons. Vous aurez beau parcourir leurs notes, vous aurez l’impression que chacun a jeté un coup d’oeil pardessus l’épaule de l’autre pour pomper ses écrits. Juste que personne d’entre eux ne sera en mesure de vous dire où il trouvera de quoi financer ces programmes dont les auteurs sont pour la plupart des aventuriers. Et parmi eux, des gens qui n’ont jamais travaillé de leur vie, mais financés par d’autres voleurs qui arpentent les couloirs du pouvoir. Vous voulez des noms ? Cette page n’y suffirait pas ! KACCOOR BI
ASSEMBLEE NATIONALE DÉCÈS DE LA DÉPUTÉ DIEH MANDIAYE BA
La présidente de la Commission des Lois, de la Décentralisation, du Travail et des Droits humains de l’Assemblée nationale, Dieh Mandiaye Ba, est décédée dans la nuit de lundi à mardi. Internée à la suite d’une maladie, elle est finalement décédée à l’hôpital de Fann où il a été procédé à la levée de son corps en début d’après-midi hier. L’enterrement s’est déroulé au cimetière de Yoff bien que la défunte soit originaire de la grande famille de Nioro. Mme Ba a été également présidente de la Commission de l’Economie générale, des Finances, du Plan et de la Coopération Economique. Née le 27 septembre 1961, à Saint-Louis, Dieh Mandiaye Ba a été élue député à l’issue des élections législatives du 30 juillet 2017 sur la liste départementale de Nioro du Rip, selon une note biographique reçue de l’Assemblée nationale. Mme Ba est Administrateur civil de profession de la promotion 1990 de l’Ecole nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM) du Sénégal. Elle était aussi économiste de formation avec une Maîtrise ès Sciences économiques de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar (option : gestion des entreprises). Mme Ba était diplômée en relations internationales du Centre d’Enseignement Diplomatique et Stratégique (CEDS) de Paris et en management de projets et programmes de l’Institut FORHOM de la Rochelle en France. Dieh Mandiaye Ba a été, de 2005 à 2017, Directrice du Centre National d’Etat Civil au Ministère de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du Territoire et, par conséquent, Ordonnateur délégué du Budget général de l’Etat du Sénégal.
LES CONDOLÉANCES DE MACKY SALL ET DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Restons sur cette triste information pour dire que le chef de l’Etat a rendu hommage à ’’une femme engagée et d’une exquise courtoisie’’. ’’J’ai appris avec tristesse le décès de l’honorable député Die Mandiaye Ba, présidente de la Commission des Lois. Je rends hommage à une femme engagée et d’une exquise courtoisie, et présente mes condoléances émues à sa famille et à l’Assemblée nationale. Paix à son âme’’, a écrit Macky Sall sur twitter. Dans sa note, l’Assemblée nationale indique que ‘’toute sa carrière administrative a été essentiellement consacrée à la conduite de la politique de modernisation du système d’enregistrement des faits et statistiques de l’Etat-civil du Sénégal avec une expérience de Secrétaire générale de la Commune de Rufisque de janvier à août 1994’’. Elle compte à son actif ‘’tous les résultats enregistrés au Sénégal sur la mobilisation des financements et l’amélioration de la Gouvernance de l’Etat civil à travers l’informatisation et la sécurisation des données d’étatcivil’’. Dieh Mandiaye Ba a été, de 2012 à 2017, cumulativement avec ses fonctions de Directeur du Centre national d’état civil, Régisseur du Projet d’appui à la modernisation de l’Etat civil du Sénégal, financé par l’Union européenne sur le 10ème FED, pour un montant de 5 000 000 d’euros, soit 3 300 000 000 FCFA. Dieh Mandiaye Ba a été élue en 2014, pour un mandat de 5 ans, Deuxième Vice-Présidente du Conseil départemental de Nioro du rip et Conseillère municipale de la ville de Nioro du Rip, chargée de la Coopération décentralisée. Elle avait démissionné de ce dernier mandat pour motif de cumul de trois mandats électifs.
LE SOUTIEN DE MACKY SALL À LA DSCOS
Le colonel Pape Saboury Ndiaye, patron de la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation des sols (Dscos) devait afficher le sourire hier s’il était présent à l’audience solennelle de rentrée des Cours et Tribunaux. En effet, l’officier supérieur de gendarmerie a vu son travail être magnifié par le président de la République. Un soutien de taille puisque la DSCOS ne fait pas toujours l’unanimité. Par rapport au travail de la DSCOS contre les occupations anarchiques, constructions et lotissements irréguliers, Macky Sall a manifesté son soutien à ladite entité et a demandé aux autorités administratives d’en faire de même. « Je tiens à exprimer tout mon soutien à la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (DSCOS), dans les missions de surveillance, de contrôle et d’assistance qu’elle mène au quotidien, afin de faire respecter les lois et règlements en vigueur » a indiqué le président de la République. On espère qu’elle saura contraindre Adama Faye, le beau-frère du président de la République, à libérer le terrain d’autrui qu’il occupe impunément malgré une ordonnance judiciaire d’expulsion ! Le Chef de l’État a en tout cas rappelé que c’est pour prévenir les multiples contentieux fonciers notés dans le pays, que l’État a créé par décret n° 2004-84 du 23 Janvier 2004, la DSCOS. « Sa principale mission est la prévention et la lutte contre les occupations, les constructions et lotissements irréguliers », a déclaré mardi le président Sall. Des efforts ont été faits pour intégrer la DSCOS à la Commission de contrôle des opérations domaniales (CCOD). Le chef de l’État s’est dit persuadé que « les missions de la DSCOS sont difficiles, mais absolument nécessaires pour désengorger les cours et tribunaux ». Il demande ainsi aux autorités administratives d’apporter leur soutien à la DSCOS dont le travail est d’aider à régler les contentieux fonciers.
JUSTICE LE 1ER PRÉSIDENT DE LA COUR SUPRÊME DÉNONCE LES ATTAQUES À L’ENCONTRE DES MAGISTRATS
Le Premier Président de la Cour Suprême, Cheikh Tidiane Coulibaly, a vivement dénoncé hier les attaques menées à l’encontre de la Justice et les magistrats qui l’incarnent. Dans son discours lors de la rentrée solennelle des Cours et Tribunaux, il a convenu que la justice ne peut s’offusquer que son action soit suivie, commentée, critiquée à tort ou à raison, et parfois avec passion. « Elle ne saurait cependant accepter de subir, d’où qu’elles proviennent, des attaques injustifiées et inconvenantes de nature à porter atteinte à la dignité de la fonction et à l’honneur des magistrats qui l’exercent », a-t-il regretté. Le magistrat s’est dit « heureux » de pouvoir saluer et remercier tous ceux qui viennent chaque année à l’audience solennelle de rentrée des Cours et Tribunaux. Selon lui, il est loin le temps où les complaintes et récriminations des citoyens sur la gouvernance des affaires publiques étaient à peine audibles. « Le monde a changé et nous avons conscience que, dans les démocraties modernes, les attentes des populations envers les institutions qui les représentent s’expriment désormais avec une plus grande résonnance » a indiqué le premier Président de la Cour suprême.
ALLIANCE BBY/BUNT-BI À HANN BEL-AIR CLAP DE FIN !
En choisissant la députée Mme Ndeye Fatou Diouf comme tête de liste de Benno Bokk Yakaar (Bby), le président Macky Sall semble avoir commis une véritable erreur de casting. Car l’arrogance, la violence et la suffisance de cette « honorable » députée de l’Apr sont décriées par toutes les populations de Hann Bel Air. Résultats des courses ? L’alliance Bby et Union citoyenne « Bunt-Bi » de Mme Soham Wardini représentée localement par Mme Khady Samba alias Adji Samba a volé en éclats ! Ce, à quatre jours des élections locales 2022. Jadis très engagée aux côtés du président Macky Sall, Mme Adji Samba avait rejoint l’Union « Bunt-Bi » pour les élections locales. En réalité, soit dit en passant, cette union citoyenne « Bunt Bi » n’est pas très loin du président Macky Sall mais « Le Témoin » n’a rien dit ! Pour en revenir à Mme Khady Samba, la députée Ndeye Fatou Diouf lui aurait mené la guerre jusqu’à la larguer en 6e position sur la liste proportionnelle de Bby. Pour laver l’affront, Adji Samba, la protégée de Mme Soham El Wardini, a rejoint, avec cartes d’identité et militants, le maire sortant de Hann Bel-Air Babacar Mbengue tête de liste de la coalition « Yew Askan Wi » de l’opposition. Une chose est sûre, si les responsables de l’Union Citoyenne « Bunt- Bi » vacillent et oscillent d’une coalition à l’autre comme des « Sans parti fixe », c’est parce qu’ils n’ont pas les moyens financiers de leurs ambitions politiques. Comme pour dire que la mairesse sortant de Dakar, Mme Soham Wardini, n’a pas aidé ses responsables de Hann Bel Air.
CHEIKH MBAYE, GRAND POLLUEUR SONORE
Avant-hier, à 23 heures 45, alors que tous les travailleurs, élèves et étudiants étaient au lit, le candidat Cheikh Mbaye, qui aspire à diriger la mairie des Hlm, a réveillé toute la Cité. Il s’est présenté en face de la boulangerie Brioche Dorée du coin avec une cinquantaine de tam-tams, créant un grand boucan dans le quartier. Et c’était la grande frayeur chez les tout petits qui n’ont cessé de pleurer face à un tel tintamarre. Et puisque le coin accueille également le quartier général d’un autre candidat, Moustapha Diop « Messie », il se nomme celui-là, les militants de ce dernier n’ont pas voulu laisser Cheikh Mbaye faire sa promenade. Et il faisait 00h 15. Deux candidats à la mairie qui se font peu cas de la quiétude des citoyens. M. Mbaye serait financé par Farba Ngom et la Première Dame. En tout cas, avec de tels hommes à la tête de la mairie, les Hlmois ne vont pas s’ennuyer. Et ça commence…
INSPECTEURS DES IMPOTS SANS FRONTIERES: COOPÉRATION ENTRE LA DGID DU SÉNÉGAL ET LA DGI DU MAROC
Le Sénégal a accueilli un programme Inspecteur des Impôts sans frontières (IISF) ce mardi 18 janvier 2022. Le Directeur général des Impôts et des Domaines du Sénégal, le représentant du DGI marocain, des officiels de l’OCDE et du PNUD ont lancé ce qui constituera le 100e programme IISF déployé dans le monde. Selon la Direction de la Communication de la DGID, bien que le contexte sanitaire actuel ne permette toujours pas de faire des missions sur place, le Secrétariat de l’IISF ainsi que l’antenne locale du PNUD au Sénégal soutiendront le déploiement de ce programme de manière virtuelle. Ce programme s’inscrit dans l’approfondissement de la coopération fiscale dans la région africaine et notamment la collaboration Sud-Sud en matière fiscale, qui vise à faciliter les échanges et les bénéfices croisés d’une harmonisation des pratiques fiscales. Pour rappel, le Sénégal avait accueilli, entre 2014 et 2018, deux programmes IISF soutenus par la France et qui ont porté sur les vérifications en matière de prix de transfert. Cette coopération a été fructueuse puisque son impact sur la mobilisation des ressources fiscales intérieures peut être estimé à environ 48 millions USD. La Direction Générale des Impôts et des Domaines a formulé une demande pour bénéficier de ce 3e programme IISF. Soutenu par un expert détaché du Royaume du Maroc, ce programme permettra aux équipes de la DGID (DGE) d’affiner leurs connaissances et compétences en matière de vérifications des entreprises multinationales du secteur des banques et assurances, qui couvre près de 7 % du portefeuille de contribuables de la DGE et représente une part significative dans les recettes de la DGID.