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12 août 2025
FINANCEMENT DE L’HORTICULTURE, SECTEUR PRIVÉ PRESQUE ABSENT
Une étude relève la faible contribution du secteur privé au financement de l’horticulture, malgré les opportunités d’investissement et les potentialités de cette filière dans la zone des Niayes (ouest), a appris l’APS, jeudi, de ses auteurs.
Diamniadio, 23 déc (APS) – Une étude relève la faible contribution du secteur privé au financement de l’horticulture, malgré les opportunités d’investissement et les potentialités de cette filière dans la zone des Niayes (ouest), a appris l’APS, jeudi, de ses auteurs.
Elle a été menée par des experts, avec l’aide de la direction de l’horticulture, du Fonds national de développement agro-sylvopastoral, de la Coopération italienne et du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural.
‘’Ce ne sont pas les opportunités qui manquent’’, a signalé le directeur de l’horticulture au ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Macoumba Diouf, en commentant les résultats de ladite étude.
Les ouvrages de stockage, de conservation et d’irrigation font défaut, a-t-il reconnu en présidant, à Diamniadio (ouest), une réunion au cours de laquelle ont été rendus publics les résultats de l’étude.
Celle-ci porte sur le développement du partenariat public-privé dans l’horticulture, dans la zone des Niayes notamment.
M. Diouf a signalé, à cette occasion, que le sous-secteur de l’horticulture ne peut pas se faire sans une implication forte du secteur privé.
Le Plan Sénégal émergent, qui prend en compte cette filière, prévoit la participation du secteur privé à son financement, a-t-il rappelé.
L’horticulture est, naturellement, une activité ‘’très compétitive, et le secteur privé a beaucoup d’opportunités à saisir’’ en y investissant, a souligné Macoumba Diouf.
C’est la raison pour laquelle l’étude a été menée dans la zone des Niayes, qui concentre 60 % de la production horticole nationale et 80 % des exportations de ladite filière.
Cette branche de l’agriculture peut engendrer ‘’une création massive d’emplois décents et durables’’, a soutenu M. Diouf, soulignant que ‘’l’étude a permis de faire un diagnostic’’, de connaître le ‘’niveau d’achèvement’’ des projets horticoles et les ‘’contraintes’’ de la filière.
Le but de l’étude est de ‘’proposer’’ des mesures qui permettront de développer le partenariat public-privé (PPP), a-t-il dit, annonçant qu’un programme de PPP sera mis en œuvre au cours des trois prochaines années, dans le domaine horticole, sur la base des recommandations faites par les experts.
‘’Le partenariat est la solution’’, a soutenu M. Diouf. Il suggère de ‘’formaliser’’ et de ‘’renforcer’’ la production et la commercialisation de la mangue, par exemple.
Les exportations de mangue sont assurées en partie par des exploitants ne disposant pas des financements nécessaires au développement de leurs activités, selon le directeur de l’horticulture.
L’étude va contribuer à la promotion du sous-secteur horticole au Sénégal, espère Macoumba Diouf.
3,2 MILLIONS DE FEMMES RISQUENT DE DÉVELOPPER UN CANCER DU COL DE L’UTÉRUS
Dakar, 23 déc (APS) - Quelque 3,2 millions de femmes pourraient développer un cancer du col de l’utérus au Sénégal, a déclaré, jeudi, à Dakar, le professeur Mamadou Diop, cancérologue et directeur de l’institut du cancer Joliot-Curie de l’hôpital Aristide-Le-Dantec.
‘’Quelque 3,2 millions de femmes risquent de développer un cancer du col de l’utérus au Sénégal’’, a dit M. Diop lors d’une conférence de presse du Programme élargi de vaccination (PEV) du ministère de la Santé.
Il a évoqué ‘’l’importance de faire vacciner les jeunes filles âgées de 9 à 14 ans contre ce cancer’’.
‘’C’est un cancer fréquent, avec 379 cas en 2017, 322 cas en 2018, 355 cas en 2019 et 346 cas en 2020. Nous accueillons un cas de cancer du col de l’utérus, presque chaque jour’’, a indiqué Mamadou Diop.
‘’Le cancer du col de l’utérus est l’un des cancers évitables, avec un vaccin efficace’’, a rappelé, lors de la conférence de presse, le gynécologue obstétricien Omar Gassama, de l’hôpital Aristide-Le-Dantec.
Le directeur de l’institut du cancer Joliot-Curie a signalé ‘’une avancée’’ importante de la lutte contre cette maladie en parlant de l’existence d’un logiciel disponible au Sénégal, qui sert à répertorier tous les cancers qu’il y a dans le pays. ‘’Le ministère va déployer les moyens qu’il faut pour le démarrer, cette année’’, a-t-il assuré.
Quelque 11.317 nouveaux cas de cancer sont recensés au Sénégal, chaque année, a indiqué le professeur Mamadou Diop sur la base d’estimations faites par l’Organisation mondiale de la santé.
Sept à huit personnes sur 10 vivant avec un cancer vont en décéder, a-t-il dit.
Le PEV a signalé une forte baisse du taux de vaccination des filles âgées de neuf à 14 ans contre le cancer du col de l’utérus à cause de la pandémie de Covid-19 et a déploré la détérioration de 28.700 doses.
Son coordonnateur national, le docteur Ousseynou Badiane, assure que le programme tente de rattraper le temps perdu en élargissant la cible de cette campagne de vaccination aux filles âgées de 15 ans.
Le rattrapage du temps perdu peut concerner même les filles âgées de 19 ans, selon le professeur Tandakha Dièye, un spécialiste de la vaccination, qui prenait part à la conférence de presse du PEV.
EN AFRIQUE, LES PRÉPARATIFS DE NOËL SE SUIVENT ET NE SE RESSEMBLENT PAS
Si à Dakar, la musique et la fête seront au rendez-vous, à Brazzaville et Lomé, le Covid tempère les ardeurs alors qu’à Ouagadougou, la situation sécuritaire assombrit les préparatifs de la célébration
En Afrique, la célébration de Noël est diversement préparée. Si à Dakar, la musique et la fête seront au rendez-vous, à Brazzaville et Lomé, le Covid tempère les ardeurs alors qu’à Ouagadougou, la situation sécuritaire assombrit les préparatifs de Noël.
Gabon : la messe de Noël en journée
A la Cathédrale Sainte-Marie de Libreville, la chorale Sainte-Geneviève est en pleine répétition. Malgré la pandémie, pas question de ne pas célébrer la naissance de Jésus-Christ, qui représente pour les fidèles « le sauveur de l’humanité ». Mais pour la deuxième année consécutive, à cause de la pandémie de Covid-19, la messe « de minuit » aura lieu en fin d'après-midi, constate notre correspondant à Libreville, Yves-Laurent Goma. Car le couvre-feu de 21h est toujours en vigueur. L’Abbé Serge Patrick Mabikassa, responsable des médias catholiques : « Dans plusieurs paroisses, la messe aura lieu à 16h ou à 17h pour permettre aux fidèles de rejoindre leur domicile avant l’heure fatidique, le couvre-feu. »
Noël dans un contexte sécuritaire tendu à Ouagadougou
Au Burkina Faso, cette année encore Noël est assombri par le contexte sécuritaire tendu. Plusieurs communes du pays sont sous la menace des groupes armés terroristes. Près d'un million 400 000 personnes ont fui leur domicile et ne peuvent pas pour le moment rentrer chez elles. À Ouagadougou, la capitale, c'est un Noël « sobre » que beaucoup d'habitants préparent. Dans le reportage de notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani, il est question de FDS pour Forces de Défense et de Sécurité et de VDP pour Volontaires pour la Défense de la Patrie.
Nouvelles mesures restrictives à Lomé
Les veillées de Noël, le 24 décembre et du nouvel an, le 31 décembre devront être célébrées sur toute l’étendue du territoire togolais entre 18h30 et 21h annonce le ministre de l’Administration territoriale, Payadowa Boukpessi. Ces célébrations, poursuit-il, doivent se faire dans le respect des mesures édictées par le gouvernement et déjà communiquées dans le cadre de la lutte contre cette pandémie, notamment la nécessité de se faire vacciner pour se protéger et protéger les autres.
En clair, pour aller à l’église ou à la mosquée, il faut le passe vaccinal ou montrer un test PCR négatif datant de moins de 72h, se laver les mains, respecter la distanciation et porter le masque, rappelle notre correspondant à Lomé, Peter Dogbé.
Ces restrictions interviennent, après avoir constaté la « recrudescence ces derniers jours, de la pandémie à la Covid-19, marquée par une forte augmentation du nombre de cas qui passe de 24 cas le 15 décembre à 169 cas le 21 décembre, soit une positivité qui s'accroît de 2,5% à 12,5% ».
RETOUR DU POSTE DE PREMIER MINISTRE, L'UA A BON DOS
Cette valse-hésitation – avec Premier ministre, sans Premier ministre et à nouveau avec – renseigne surtout sur la crise de transition ontologique du régime politique sénégalais
Le président Macky Sall, comme raison essentielle pour rétablir le poste de Premier ministre au Sénégal, a mis en avant ses futures charges de président en exercice de l’Union africaine (UA). Cet élément de langage est depuis, repris en boucle par ses affidés et collaborateurs, sur toutes les antennes médiatiques.
La fin du « Fast Track »
En effet, à partir du 1er janvier 2022, le président sénégalais sera le visage de l’organisation continentale. Pour une année. Est-ce à dire qu’il fait revenir un Premier ministre seulement pour une année ? Certainement pas.
Ledit Premier ministre sera nommé en janvier prochain, après les élections locales du 23, a indiqué Macky Sall. Le prétexte UA paraît insuffisant. Entre 1985 et 1986, le président en exercice de ce qui était encore l’Organisation de l’unité africaine (OUA), Abdou Diouf, n’avait pas eu besoin de s’adjoindre les services d’un Premier ministre, alors même que son mandat avait été intense, avec notamment des voyages incessants dans les pays de la ligne de front – à savoir les pays d’Afrique australe frontaliers de l’Afrique du Sud sous le régime honni de l’apartheid. Certes, lorsque Abdou Diouf rempilera à la présidence de l’OUA en 1992, le poste de Premier ministre aura été créé entre temps, mais pas pour les raisons avancées par Macky Sall.
L’actuel chef d’État a supprimé le poste de Premier ministre, juste après sa réélection en février 2019, arguant que cela lui permettrait d’aller plus vite. Il pouvait notamment accélérer la cadence de mise en place des politiques publiques, du travail des ministres et des directeurs des sociétés publiques, une stratégie qu’il a nommée Fast Track et qui, visiblement, serait passée de mode.
AU CAMEROUN, UNE BIBLIOTHÈQUE DÉDIÉE À CHEIKH ANTA DIOP
Le savant sénégalais vit toujours dans les mémoires, mais aussi au Cameroun à travers une bibliothèque située à Bonabéri, un canton de la ville de Douala
Un jour pas comme les autres dans une bibliothèque pas comme les autres. Ce jour de décembre 2021, le maire de la ville de Douala visite la bibliothèque Cheikh Anta Diop de la fondation AfricAvenir à Bonabéri.
Les tamtams résonnent pour invoquer les ancêtres afin qu'ils bénissent la circonstance. L'esprit des ancêtres est à présent parmi les visiteurs. Ils sont conduits par le fondateur de cette bibliothèque, Prince Kum'a Ndumbe 3 :
"Monsieur le maire, vous avez ici 300 livres sur la naissance du Cameroun. La particularité est que ce sont des livres qu'on ne trouve dans aucune université. Ça, c'est le premier maître que les Allemands ont envoyé au Cameroun : Theodor Christaller. Vous allez voir, monsieur le maire, ça c'est un livre qui a été publié en 1897. Et on voit la toute première école allemande au Cameroun".
Une histoire qui s'arrête à l'arrivée des Occidentaux en Afrique
Plus qu'un centre de recherche, la bibliothèque Cheikh Anta Diop est un lieu de mémoire. Sa spécialité est la civilisation africaine : l'histoire, la culture, les langues. Avec un fond de plus de 100.000 livres, cette bibliothèque hors du commun en Afrique centrale remonte l'histoire de l'humanité jusqu'à l'homo erectus, c'est-à-dire le premier humain à marcher sur ses deux pieds.
Or, l'histoire enseignée dans les écoles camerounaises s'arrête jusqu'ici à l'arrivée des Occidentaux en Afrique, comme l'explique l'universitaire Philémon Moubeke :
"Il faut situer la bibliothèque Cheikh Anta Diop dans le grand ensemble qu'est la fondation AfricAvenir International. La fondation AfricAvenir International est un lieu de mémoire qui se propose de restaurer l'homme africain dans sa dignité, dans sa civilisation, dans ses processus historiques. Parce qu'avec le processus de la plantation, c'est-à-dire de l'esclavage, l'homme africain a été déconnecté de sa propre culture, il y a eu comme un effacement relatif de la mémoire africaine", estime Philémon Moubeke. "Et la bibliothèque Anta Diop donne un fond documentaire pour réarticuler notre rapport au monde, notre rapport à nous-mêmes, recommencer à penser par nous-mêmes".
Le maire de Douala, Roger Mbassa Ndine, exprime son sentiment au terme de sa visite.
"C'est une grande bibliothèque que nous avons vue. Cheikh Anta Diop est un Africain, un grand Africain qui a beaucoup fait pour l'Afrique. Pour ceux qui ont lu les ouvrages de Cheikh Anta Diop, ils savent que c'est un homme qui a déblayé le chemin pour la renaissance de l'Afrique. Et donc une bibliothèque Cheikh Anta Diop à Douala, ce n'est que justice", estime le maire de Douala.
Une bibliothèque en constant développement
La bibliothèque Cheikh Anta Diop a été fondée en 1993. L'accès se fait par abonnement qui peut aller d'un jour à un an.
Mais le lieu se développe toujours. La bibliothèque fait en effet d'un grand ensemble qui comprend une galerie d'arts, une unité de production audiovisuelle avec une station web radio et une école doctorale qui offre depuis 2014 des bourses universitaires.
Enfin, s'y ajoute le projet de l'Université de la renaissance africaine, déjà validé par le gouvernement camerounais, prévu pour ouvrir dans trois ans avec un campus à Douala et un autre à Yaoundé.
JE VEUX GAGNER CETTE CAN DEPUIS 1999
En conférence de presse, ce vendredi, le sélectionneur des Lions, Aliou Cissé, est revenu longuement sur la préparation de la CAN, les blessures de Koulibaly et Sarr, la libération des joueurs, les chances des Lions de remporter le trophée
Record |
Mor Bassine Niang |
Publication 24/12/2021
En conférence de presse, ce vendredi, le sélectionneur des Lions, Aliou Cissé, est revenu longuement sur la préparation de la CAN, les blessures de Kalidou Koulibaly et Ismaïla Sarr, la libération des joueurs, les chances de son équipe de remporter le trophée, entre autres questions.
Pourquoi le choix de Kigali pour le camp de base d'avant CAN ?
La préparation va se dérouler en 3 étapes. D’abord, on va faire 3 ou 4 jours à Dakar. Déjà le 30 décembre, on va récupérer le drapeau national au Palais. C’est un moment important pour nous. L’équipe nationale est la seule en Afrique à être reçue avant une compétition par le chef de l’État. On se rendra au Rwanda le 31 décembre. Il y aura un match amical contre l’équipe rwandaise le 3 janvier. Et l’équipe va rallier le 4 janvier Bafoussam. On a choisi Kigali pour s’acclimater et évoluer dans les mêmes conditions qu’à Bafoussam. Le Rwanda est un pays en altitude et c’est le même climat que le Cameroun.
Qu'en est-il des blessures de Koulibaly et Ismaïla Sarr qui sont sur la liste des 27 ?
Les nouvelles sont rassurantes concernant les deux joueurs. Kalidou Koulibaly a repris la course et c’est bon signe. En plus, on a de bonnes nouvelles venant de son staff médical. On verra si on peut l’avoir pour le premier match contre le Zimbabwe, sinon on va le récupérer pour le deuxième face à la Guinée. J’ai échangé avec Ismaïla Sarr et il va beaucoup mieux. On attend les réponses du staff médical de Watford. Il sera certainement court pour les 3 matchs de poule mais on compte le récupérer pour les 8ème de finale et la suite du tournoi. Je ne me fais pas de soucis par rapport à leur présence au Cameroun.
Vous avez l'habitude de faire superviser vos adversaires. Et pour cette CAN ?
On a choisi 3 entraîneurs qui vont assurer la supervision de nos adversaires. On va dévoiler leurs identités le moment venu. Mais il faut noter qu’ils ont commencé le travail depuis longtemps.
Tenue de la CAN…
Quel regard portez-vous sur cette CAN avec toutes ces rumeurs de report ou d'annulation qui l'ont accompagnée ?
On se réjouit que la CAN aura lieu au Cameroun et aux dates retenues. Cette compétition est importante pour les populations africaines. C’est la fête du football africain et des moments de communion. Maintenant, c’est le COCAN qui doit être à la hauteur des attentes et relever le défi de l’organisation. Le football est important mais la santé est primordiale. J’espère que toutes les mesures seront prises pour assurer la santé des acteurs.
Vous faites vous du souci pour la libération de vos joueurs ?
On a toujours été correct avec les clubs. La libération des joueurs est un droit. Donc, on pense que cela va se faire dans les règles de l’art. La CAN est une date FIFA et les clubs le savent. J’attends en tout cas les joueurs du 27 au 30 décembre. Certains clubs disent qu’on doit laisser les joueurs pour les matchs de championnat d’Angleterre, prévus le 3 janvier. Je suis contre cette idée et j’attends les joueurs convoqués le 30 décembre. Tout ce que je peux dire sur la libération sera une répétition. C’est un droit et les clubs doivent le respecter.
Le sacre continental est une grosse attente pour le peuple sénégalais. Qu'est-ce que cela vous inspire ?
Je cours après cette CAN depuis 1999 (année de sa première apparition en équipe nationale en match de la CAN 2000 à laquelle il ne participera pas, ndlr). Je veux la gagner, comme cette génération de joueurs. On y travaille depuis des années et on fera tout pour ramener la coupe au Sénégal. Les gens travaillent sans relâche pour gagner ce trophée. On y croit et on se donnera les moyens d’aller jusqu’au bout. C’est notre souhait le plus ardent et on compte sur le soutien de tout le monde.
par Oumou Wane
LE PETROLE, NOËL ET LE TER
Pourquoi ne pas garantir à chaque Sénégalais un contrat de partenariat de l’exploitation pétro-gazière, à la façon d’une entreprise publique qui redistribue ou capitalise une part de ses bénéfices pour chacun de ses actionnaires
Que je l’aime cette particularité culturelle sénégalaise ! C’est notre chance et notre signature sociale au Sénégal que les musulmans puissent fêter Noël librement et les chrétiens célébrer à leur guise la Tabaski ou la Korité. C’est main dans la main que chrétiens et musulmans célèbreront ce soir la fête de Noël, dans l’union et la paix. Une occasion pour tous les sénégalais de prier, d’échanger des cadeaux et de partager un repas succulent.
Quelle plus belle illustration de la communion entre les religions et du dialogue islamo-chrétien pour marquer les 20 ans du décès de Léopold Sédar Senghor, le président catholique d’une population très majoritairement musulmane.
Hé oui, la France entre autres ferait bien de s’inspirer de notre exception cultuelle et de notre modèle de laïcité, plutôt que de laisser croire que l’immigration est la cause de tous ses maux. Enfin, le monde peut bien vivre dans le repli, nous pouvons être fiers de notre ouverture au dialogue des cultures, car sur ce point assurément, nous ne sommes pas sous-développés.
L’ambiance est moins à la fête en revanche quand il est question de l’exploitation du pétrole et du gaz dont regorgerait le riche bassin sédimentaire des pays de la sous-région. Un potentiel de classe mondiale selon les spécialistes.
Le chef de l’Etat, Macky Sall, a soutenu qu’il n’y a pas de malédiction du pétrole ou d’autres ressources naturelles. C’est son premier métier, nous pouvons le croire. Il fait noter que « de l’exploration aux premiers barils de pétrole ou mètres cubes de gaz, les efforts d’investissement et de recherches sont énormes, coûteux et complexes, avec des risques tout aussi réels de ne rien trouver après ». Compte tenu de ce risque, le président sénégalais a évoqué la nécessité pour nos pays d’attirer des partenaires financièrement et techniquement fiables, sur la base d’une législation claire, qui sécurise l’investisseur et protège les intérêts de nos pays.
Pourquoi pas suis-je tentée de dire, mais pourquoi pas aussi, quitte à prendre ce risque, garantir à chaque Sénégalais un contrat de partenariat de l’exploitation, à la façon d’une entreprise publique qui redistribue ou capitalise une part de ses bénéfices pour chacun de ses actionnaires. C’est peut-être stupide de croire en cela, mais une implication plus directe de la population serait un intérêt à terme plus facile à comprendre pour les Sénégalais que les explications du FONSIS, le Fonds Souverain d’Investissements Stratégiques, auquel personne n’entend rien.
Mais n’en voulons pas trop à notre président, qui ne peut pas, de surcroit sans Premier ministre, tout nous expliquer et s’évertuer en même temps et parfois malgré nous, à nous faire émerger. Soyons certains qu’il défend nos intérêts dans ce domaine et fermement, y compris face aux puissances étrangères.
Souvenons-nous-en il y a quelques années. Qui croyait sincèrement dans les rêves d’émergence de notre Président ? Il faut croire aujourd’hui qu’avec le Train express régional (Ter), qui sera mis en circulation le 27 décembre 2021, c’est le temps des récoltes pour son Plan Sénégal Emergent.
Le Ter va desservir, dans sa première phase, un itinéraire allant de la gare de Dakar à la ville de Diamniadio. Une deuxième phase est prévue en 2023 et devra pousser la ligne jusqu’au nouvel aéroport international Blaise Diagne de Diass (Aibd). Une troisième phase prévoit son prolongement jusqu’aux villes de Mbour et Thiès.
Ce Ter, le nec plus ultra en matière de technologies et d’équipements ferroviaires, va transporter 115 000 voyageurs par jour. L’objectif du Ter, à la suite de l’autoroute à péage ainsi que du prolongement de la Voie de dégagement Nord (Vdn), est de décongestionner le transport urbain à Dakar et sa banlieue.
Ainsi, après 7 ans de travaux pour désengorger une capitale aux légendaires embouteillages, Dakar va devenir l’une des villes d’Afrique de l’Ouest où les problèmes incessants de circulation auront été le mieux résolus. Et ça, ça se fête !
Célébrons aussi la perspective de nouvelles ressources naturelles qui, il faut y croire, donnera du travail à nos jeunes et participera à faire reculer la précarité ici au Sénégal.
Et bien sûr fêtons Noël ! Quoi de plus humain et de plus universel que de donner à nos enfants des points d’ancrage pour surmonter les incertitudes et les inégalités du monde.
Joyeux Noël à tous et très bonnes fêtes de fin d’année.
A la mémoire de Léopold Sédar Senghor, un homme d’enracinement et de fraternité.
COMMENT LA CLASSE POLITIQUE A FAIT DES LOCALES UN ENJEU NATIONAL
La bataille fait déjà rage pour ces scrutins de la mi-mandat, les premiers depuis la réélection de Macky Sall en 2019. Des échéances que ni la majorité ni l’opposition ne prennent à la légère
Jeune Afrique |
Marième Soumaré |
Publication 24/12/2021
La candidature du protégé de Khalifa Sall vient tout juste d’être déposée officiellement, et le voilà reparti dans l’arène. Ce vendredi 5 novembre, l’ancien maire de Dakar fait face à la presse pour défendre son camarade socialiste Barthélémy Dias, investi deux jours auparavant pour la capitale par sa coalition, et convoqué le 10 novembre par la justice dans le cadre d’une procédure en appel.
Khalifa Sall, qui ne croit pas à la coïncidence, critique alors une « volonté manifeste du régime de restreindre illégalement les droits à la liberté de mouvement d’un candidat » et dénonce « l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques ». Comme une vieille rengaine dans un pays où certains opposants – Khalifa Sall compris – ont déjà cumulé mandats électifs et séjours en prison. Depuis cette déclaration, son protégé sera interpellé par deux fois par les autorités, le 10 puis le 17 novembre, avant d’être relâché quelques heures plus tard, sans qu’aucune charge ne lui soit notifiée.
La campagne des élections locales du 23 janvier 2022 n’avait pas encore officiellement commencé que celles-ci cristallisaient déjà les tensions et les ambitions d’une classe politique prête à tout pour aborder la présidentielle de 2024 en position de force. Qu’ils appartiennent à la majorité ou à l’opposition, le choix des candidats a résulté de mois de discussions et de négociations au sein des différents partis politiques.
Pour la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY), il s’agit avant tout de conserver son hégémonie à travers le territoire. Une hégémonie qui a peu à voir avec la déroute de la coalition au dernier scrutin local de 2014, et qui doit surtout beaucoup aux ralliements d’anciens opposants à la majorité. « 2014, c’était une première expérience, mais les choses seront différentes cette fois-ci, assure un conseiller du chef de l’État. Nous sommes conscients que l’opposition essaie de renverser le rapport de force et que l’avenir du pouvoir est en jeu. »
Défense et conquête
Les adversaires de Macky Sall espèrent ainsi (se) prouver que, malgré les ralliements successifs engrangés par Macky Sall depuis son arrivée au pouvoir en 2012, sa coalition a des failles. En voulant récupérer sous sa bannière une myriade de partis et de personnalités, Macky Sall a aussi choisi de s’entourer de poids lourds du paysage politique sénégalais, dont certains pourraient bien convoiter son propre siège. Saura-t-il conserver leur soutien tout en contenant leurs ambitions ?
FESTIVAL KOOM KOOM, LA CASAMANCE SOUS LES PROJECTEURS
Le Gie Goorgoorlou initiateur du festival Koom Koom qui se déroule à Ziguinchor du 23 au 26 décembre entend faire de la Casamance une des meilleures destinations touristiques du pays.
Le Gie Goorgoorlou initiateur du festival Koom Koom qui se déroule à Ziguinchor du 23 au 26 décembre entend faire de la Casamance une des meilleures destinations touristiques du pays. Pour réussir ce pari, cette structure veut s’appuyer sur la culturelle, l’artisanat mais aussi l’environnement.
Cocktail culturel explosif, le Sud du pays est un territoire où l’on retrouve pratiquement toutes les ethnies. Du fait de sa proximité avec les autres pays de la sous-régionale, notamment la Gambie et la Guinée-Bissau, la Casamance est connue pour sa richesse culturelle et sa diversité linguistique. Ses forêts danses et luxuriantes lui confère, au-delà d’être la région la mieux boisée du pays, un statut assez particulier. C’est sur ce potentiel et ce patrimoine que compte s’appuyer le Gie Goorgoorlou pour développer l’industrie touristique en vue de « vendre » la Casamance et en faire un pôle de développement stratégique. Selon président du Gie Goorgoorlou et initiateur du festival Koom Koom, cela est « bien possible ».
Pour lui, il faut juste changer de paradigme et savoir comment articuler l’offre préférentielle pour « vendre » la destination Casamance. «La question de l’offre est très importante. Depuis déjà une trentaine ou quarantaine d’années, nous faisons la même chose. Nous faisons du surplace, surtout par rapport au tourisme. Les mamelles qui permettent au tourisme de bien téter, c’est la culture, l’artisanat et l’environnement quand on tient compte des prévisions statistiques de l’organisation mondiale du tourisme sur les destinations à vocation culturelle et de la biodiversité. Donc, il faudrait vraiment refaire cette offre. Celle-ci est obsolète. Il faudrait innover et être créatif pour proposer une meilleure offre au monde entier», a préconisé Khalifa Dramé, jeudi lors du démarrage du festival Koom Koom.
Poursuivant, le président du Gie Goorgoorlou a précisé que, cette offre doit être proposée aux visiteurs locaux mais aussi à tous les citoyens qui viennent des autres continents pour créer les conditions d’un tourisme durable pour la Casamance et pour le Sénégal. Venu présider la cérémonie de lancement des travaux de la 14e édition du festival Koom Koom, le président de la Chambre commerce, d’industrie et d’agriculture, a au nom du gouverneur de la région Ziguinchor, affirmé que la Casamance est «un territoire vendable ». « Nous avons d’énormes potentialités en Casamance sur lesquelles on peut s’appuyer pour développer davantage le tourisme dans cette partie du pays », a dit Pascal Ehemba, par ailleurs opérateur touristique.
A l’ouverture du festival, des panels ont été organisés pour pousser la réflexion au niveau scientifique pour voir quelle offre proposer au marché local et international afin de parvenir aux modalités d’articulation du tourisme, de l’industrie culturelle, de l’artisanat et de l’environnement (Ticae). Outre ce cadre de réflexion, il y a eu des rencontres professionnelles. Tout au long de ce festival, Ziguinchor va vibrer pendant les jours restants au rythme de plusieurs autres prestations culturelles, notamment des défilés de mode et des concerts. Objectif, faire connaître toute l’offre de la Casamance de manière à ce que cette celle-ci puisse servir aux acteurs du tourisme et d’autres acteurs dans le but de la promouvoir au niveau national et international. Pour cette année, la 14 e édition du festival Koom Koom a été célébrée sous le thème : « Comment vendre la destination Casamance au marché local et international et quelles sont les modalités d’articulation de la Grappe Ticae ».
LIBERATION DE KILIFEU, MACLICK SALL EN PHASE AVEC LA JUSTICE
Interpellé hier en marge d’une conférence du monde judiciaire, sur le traitement de certains dossiers étalés sur la place publique, le ministre de la Justice a estimé que le traitement qui en a été fait, démontre que la Justice fonctionne normalement
Interpellé hier en marge d’une conférence du monde judiciaire, sur le traitement de certains dossiers étalés sur la place publique, le ministre de la Justice a estimé que le traitement qui en a été fait, démontre que la Justice fonctionne normalement dans ce pays.
Hier, en marge de la Conférence nationale des chefs de Parquet qu’il présidait, Me Malick Sall a été interpellé sur l’actualité judiciaire, notamment l’affaire de trafic présumé de visas et de passeports diplomatiques, ainsi que sur la liberté provisoire accordée au rappeur Kilifeu. La réponse du Garde des Sceaux a été que ces affaires démontrent que la Justice fonctionne normalement dans ce pays. «Au Sénégal, on a toujours tendance à parler, ceux qui parlaient, leurs droits ont été respectés. Quelqu’un qui est poursuivi pour des faits aussi graves, bénéficie de la liberté provisoire dans un délai de 3 mois, cela montre que la Justice a fonctionné normalement et elle fonctionnera normalement pour les autres», s’est-il réjoui. Et Me Sall de poursuivre : «Je peux vous assurer qu’elle fonctionnera normalement pour les autres. Devant la Justice, on ne distingue pas celui qui est de la Société civile, tout le monde doit être traité de la même façon. Ceux qui parlent pour les mêmes faits ont été placés sous mandat de dépôt, ont été entendus dans les règles de l’art et ont bénéficié de la liberté provisoire, parce qu’ils remplissaient les conditions pour l’avoir. D’autres, des députés, ont été mis sous mandat de dépôt.»
On se rappelle que le rappeur Kilifeu, membre du mouvement Y en a marre, avait été interpellé à la suite de la publication de vidéos, le montrant en train de négocier le monnayage de visas étrangers en faveur de différents personnalités. Il avait fait l’objet de détention, ainsi que la personne qui l’avait filmé, et le rappeur Gaston, autre membre de Y en a marre. Ce dernier avait rapidement obtenu la liberté provisoire pour des raisons médicales, ainsi que Thier, le dénonciateur. Kilifeu a été le dernier du trio à recouvrer la liberté.
Cette affaire est survenue quasiment à la même période que la découverte d’un vaste réseau de trafic de passeports diplomatiques, qui éclabousse l’Assemblée nationale, et même la présidence de la République. C’est l’enquête impliquant deux députés, membres de la majorité, El Hadj Mamadou Sall et Boubacar Biaye, qui a conduit à l’inculpation de ces derniers et leur mandat de dépôt depuis avant-hier.
Quid des détournements présumés qui secouent le Trésor et Postes Finances ? Sur cette question, M. Sall soutient qu’à «chaque fois qu’un dossier est porté devant la Justice, ce dossier a été traité correctement». Ainsi, assure-t-il, «les dossiers présents comme futurs seront traités de la même façon, ils seront traités correctement».