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22 juin 2025
Par Daro KANE
LA PLUS SECRETE INIMITIÉ
Qu’il traite de sujets tabous ou polémistes n’enlève rien au génie de l’auteur, en l’occurrence Mbougar Sarr, qui a déjà à son actif une œuvre de haute facture
«Vivement le 3 novembre, date où sera dévoilé le nom du lauréat du Goncourt 2021 que l’on espère aux couleurs nationales ». Le souhait, formulé dans une précédente chronique en date du 13 septembre 2021, a été exaucé, Dieu merci ! Mouhamed Mbougar Sarr est le lauréat de cette prestigieuse distinction littéraire française, à seulement 31 ans. Son quatrième roman : « La plus secrète mémoire des hommes » a séduit le jury du Goncourt et les critiques littéraires qui avaient déjà pronostiqué la victoire de notre compatriote. A peine la fierté et la joie exprimées, à coup de tweets et de messages sur les réseaux sociaux, voilà qu’un début de polémique s’installe autour de l’auteur, à peine auréolé de son nouveau titre de gloire.
Dans un précédent livre intitulé « De purs hommes », l’auteur aborde un sujet tabou : l’homosexualité. Quelques extraits et autres passages du livre circulent bientôt et sont repris, accompagnés de commentaires tentant d’étayer la thèse et le titre de défenseur de la cause symbolisée par le drapeau arc-en-ciel. Comme une traînée de poudre, c’est l’effet voulu, ces accusations tentent de «discréditer» son auteur et d’écorner son image.
Même notre ami Pa Assane Seck de la «Sen TV», s’y est laissé prendre ! Sur le plateau du journal, en ce jour historique où la nouvelle a été annoncée. Heureusement, la journaliste a vite tenu à préciser que le livre primé n’est pas celui abordant le sujet tant abhorré. Depuis, chacun tente de se faire son point de vue sur la question. Cependant, écouter, mais surtout adhérer à ces critiques constitueraient une erreur à ne pas commettre. Se laisser emprisonner par les opinions, sans même tenter de se construire la sienne propre constitue une forme de paresse intellectuelle. Les réseaux sociaux ont rendu paresseux bien des esprits qui se contentent de lire, de partager et de commenter les opinions des autres. Serait-ce trop difficile de réfléchir ? A cette époque où les vues tentent de remplacer les vies ?
Lire un livre où l’auteur semble prôner la tolérance envers une frange de la société qui est marginalisée, ne veut pas dire que l’on partage son point de vue ou que l’auteur doit être mis sur le bûcher et brûlé vif. Il n’est pas exigé du lecteur qu’il partage les opinions de l’auteur sur tel ou tel sujet et encore moins de lire ses écrits. Qu’il traite de sujets tabous ou polémistes n’enlève rien au génie de l’auteur, en l’occurrence Mbougar Sarr, qui a déjà à son actif une œuvre de haute facture.
Un écrivain est d’abord un artiste et la liberté d’expression, tout comme la liberté de pensée, sont des choses précieuses en ces temps où la pensée unique prend de plus en plus le pouvoir. Les voix discordantes ont tendance à être étouffées, fustigées, voire clouées au pilori. En dehors de toute considération idéologique, religieuse, intellectuelle, etc., chacun est libre d’écouter, de lire, de suivre ou de s’intéresser aux voix qui entrent en résonance avec ses convictions profondes. Les voix discordantes peuvent être ignorées, certes, mais cela ne les empêchera pas de se faire entendre dans le grand concert des idées et des convictions, d’hommes et de femmes qui ont la parole et la voix en partage. Qu’elles soient cacophoniques ou harmonieuses, toutes les voix ont le droit d’être émises, mais ne les écouteront que ceux et celles qui veulent les entendre.
Parce que malheureusement, cette propension à vouloir « descendre » et critiquer les esprits brillants et les modèles de réussite au Sénégal en dit long sur la société qui est la nôtre ou plutôt sur ce qu’est devenue la société. Malgré tout, c’est surtout trop injuste d’attaquer un auteur pour ses écrits. Pour un livre paru en 2018 ; pour un livre, le seul d’ailleurs sur un total de quatre livres, qui n’a pas été primé, là où les trois autres ont reçu diverses distinctions.
Sur sa page Facebook, Bamba Kassé, Secrétaire général du SYNPICS, marque son indignation suite à ces attaques portées contre le jeune Mbougar Sarr qui entre dans l’histoire et rejoint le panthéon des illustres Sénégalais, quelques jours après son aîné Boubacar Boris Diop, lauréat du Prix américain Neustadt. Le journaliste va plus loin en interpellant la presse culturelle sénégalaise et s’interroge en ces termes : « (où est notre presse culturelle pour nous entretenir de l’actualité régulière de la littérature ?) ». En attendant la réponse, lui aussi se demande et demande à ses compatriotes : « Sénégalais !! Que sommes-nous en train de devenir ?? »
La sécurité de Sonko interpelle un policier pour espionnage…
L’agent de renseignements du commissariat de police de Dieuppeul ignorait qu’il était filé comme il le fait avec le leader de Pastef. Les éléments de sécurité d’Ousmane Sonko, qui ont identifié quasiment tous les éléments de renseignement de la police qui rôdent à la Cité Keur Gorgui, avaient épié samedi dernier l’agent de police Fall qui suivait le cortège du leader de Pastef en route chez Déthié Fall. Ils ont attendu que Ousmane Sonko arrive au siège du parti de Déthié Fall pour les besoins de la conférence de presse des leaders de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) pour le surprendre en train de filmer, avant de l’interpeller. Les éléments de sécurité ont confisqué son téléphone. Il a fallu l’intervention de Ousmane Sonko pour calmer les esprits, sinon le policier aurait pu passer un sale temps. Invité à décliner sa profession, le bonhomme déclare qu’il est un élément de la section de recherches de la Gendarmerie. C’est ainsi qu’il est conduit à la brigade de la Foire. Devant les gendarmes, il se débine et sort sa carte professionnelle de Police. Néanmoins, son téléphone a été remis à Ousmane Sonko qui a visionné la vidéo d’espionnage depuis chez lui jusqu’au lieu où le policier est arrêté. En live sur sa page facebook, Sonko dira au pouvoir de mobiliser les forces de l’ordre pour lutter contre l’insécurité grandissante au lieu d’espionner des leaders de l’opposition.
et invite la Police à récupérer le téléphone de l’agent et un ordinateur
Restons avec Ousmane Sonko qui révèle que les éléments du renseignement rôdent autour de lui, mais ignoraient qu’ils sont aussi en filature. A l’en croire, les membres de sa famille ont la psychose en pensant être suivis dans tous leurs déplacements. Néanmoins, il a demandé à la Police de Dieuppeul de venir récupérer le téléphone de l’agent Fall dont les photos ont fini par devenir virales sur les réseaux sociaux. Sonko en a profité pour inviter la direction de la Police à venir récupérer aussi l’ordinateur que ses agents de sécurité avaient pris lors d’une altercation avec des éléments qui espionnaient sa maison à bord d’une fourgonnette banalisée. Selon Ousmane Sonko, l’ordinateur est plein de secrets de la République d’où son invite à la Police de ne pas exposer la sécurité du pays.
Grève de 72 heures des boulangers à partir de mardi
Les boulangers n’avaient pas abandonné la lutte. Ils déterrent encore la hache de guerre à la suite des meuniers. Pour exiger l’homologation du prix de la baguette de pain de 190 grammes à 200 Fcfa, la Fédération Nationale des Boulangers du Sénégal (Fnbs) et le Regroupement des Boulangers du Sénégal (Rbs) ont décidé d’entamer une grève de trois jours à compter de demain matin sur toute l’étendue du territoire national. Le vice-président du Rbs, Bada Gassama, justifie ce mouvement d’humeur par le fait que les boulangers ne peuvent plus supporter le prix de la farine et de certains intrants.
Yewwi Askan Wi de Pikine en colère contre le Préfet
Les responsables de la coalition Yewwi Askan Wi de Pikine sont prêts à en découdre avec le Préfet de Pikine, Moustapha Ndiaye qui, selon eux, a rejeté leur liste dirigée par Magaye Seck pour la Ville. Ils soupçonnent le régime d’être derrière cette décision qui, selon eux, ne passera pas et risque de plonger la banlieue dans le chaos parce qu’il y aura une résistance populaire.
Les acteurs du transport déterminés à aller en grève
Les acteurs du transport routier regroupés autour d’un cadre unitaire se disent déterminés à aller en grève de 48 heures les 1er et 02 décembre prochain sur toute l’étendue du territoire national. Ils ont réitéré leur détermination à paralyser le transport samedi dernier à Pikine au cours d’une caravane de sensibilisation qui les a menés respectivement dans les gares routières et aux aérogares des bus Aftu et des stations de taxis.
Trois bus calcinés dans un incendie
Un violent incendie s’est produit hier, vers 04 heures du matin à Wakhinane-Nimzaat, dans un garage de mécaniciens (Mbadiou nar). Ainsi, trois bus d’Aftu ont été consumés par le feu malgré l’intervention très rapide des sapeurs-pompiers. L’origine de l’incendie reste inconnue pour le moment, mais la police de Wakhinane-Nimzaat a ouvert une enquête.
Menaces contre les prédateurs fonciers à la Cité Apix
Les habitants de la zone de recasement de Keur Massar et de Tivaouane-Peul crient leur rasle bol contre les prédateurs fonciers qui lorgnent les espaces de loisirs de leurs cités. Ils ont tenu hier un point de presse pour interpeller directement le président de la République sur cette situation. Les habitants de la cité l’Apix sont victimes d’intimidations de la part de promoteurs immobiliers qui les assignent en justice par des plaintes. Une situation qui est devenue intenable pour eux. D’ailleurs, ils ont arboré hier des brassards rouges pour exprimer leur mécontentement et exiger l’arrêt des spoliations foncières sur les espaces de jeux destinés aux impactés, la reprise des travaux sur les talwegs, le renforcement des infrastructures éducatives et dénoncer le retard de la délivrance des actes de propriété et les chèques d’accompagnement.
Grève des travailleurs de la Siba
Les employés de la société industrielle de bois et d’acier (Siba) sont en mouvement d’humeur depuis jeudi dernier. Ils reprochent à leur direction de remettre en cause tous leurs acquis et de vouloir installer la précarité dans leur espace de travail avec des statuts de journalier permanent et l’absence de dialogue social.
Colère des étudiants de la formation professionnelle
Les étudiants des écoles de formation professionnelle sont en colère contre leur ministre de l’Enseignement Technique et de la Formation professionnelle, Dame Diop. Ils estiment que ce dernier est beaucoup plus préoccupé par son agenda politique que par les problèmes de son département ministériel. Selon les étudiants, le secteur est assailli par plusieurs problèmes dont l’insuffisance d’enseignants, le manque de matériels didactiques, l’absence de stage et le retard de paiement des bourses. Ces étudiants qui se sont réunis au lycée Limamou Laye menacent d’en découdre avec le ministre Dame Diop s’il ne solutionne pas leurs problèmes.
Financements de groupements féminins
Une trentaine de groupements de femmes de Bango et d’autres quartiers de Saint-Louis ont reçu un financement du Directeur général de l’Appui des sénégalais de l’Extérieur, Amadou François Gaye. Selon lui, ces financements permettront aux femmes de mener des activités génératrices de revenus et de lutter contre la pauvreté.
Visite de proximité de l’édile de Louga
Le maire de Louga Moustapha Diop n’a pas perdu de temps après le dépôt de la liste de la coalition Benno bokk Yaakaar aux élections locales. La tête de liste de la coalition au pouvoir, candidat à sa propre succession, effectue des visites de proximité dans les différents quartiers de Louga. Au cours de ses visites, Moustapha Diop a promis de ne ménager aucun effort pour mériter la confiance des populations.
Six candidatures validées à la Présidentielle en Gambie
Quinze dossiers de candidature à l’élection présidentielle prévue le 4 décembre en Gambie ont été rejetés et six autres validés, a appris samedi l’AFP auprès de la Commission électorale indépendante (CEI). La plupart des dossiers rejetés ne remplissent pas les exigences constitutionnelles, a déclaré le porte-parole de la CEI Makan Khan interrogé par l’AFP. Il a cité parmi les manquements notés dans les dossiers rejetés le non-respect du parrainage par des électeurs. L’article 47 du code électoral stipule que chaque candidat doit soumettre une liste de parrainage d’au moins 200 électeurs inscrits dans chaque circonscription. Parmi les dossiers qui n’ont pas été acceptés, 8 ont été présentés par des candidats indépendants, selon le porte-parole de la CEI. Six dossiers ont été validés dont ceux du président sortant Adama Barrow du National People’s Party (NPP) et d’Ousainu Darboe du Parti démocratique unifié (UDP). Les autres sont Mama Kandeh du Congrès démocratique de la Gambie, Halifa Sallah de l’Organisation démocratique du peuple pour l’indépendance et le socialisme (PDOIS), ainsi que les indépendants Essa Mbaye Faal et Abdoulie Ebrima Jammeh. L’élection du 4 décembre sera la première depuis le départ de Yahya Jammeh. Elle est considérée comme un test de la transition démocratique du pays.
LOCALES 2022, LE ROLE CRUCIAL DES AUTORITES TERRITORIALES
La période de dépôt des listes de candidatures pour les élections départementales et municipales a pris fin, ce 4 novembre. Dans certaines collectivités importantes, des listes d’opposants ont été déclarées irrecevables.
La période de dépôt des listes de candidatures pour les élections départementales et municipales a pris fin, ce 4 novembre. Dans certaines collectivités importantes, des listes d’opposants ont été déclarées irrecevables. En attendant des compléments de dossiers ou le dépôt de recours, focus sur quelques manquements de nouveaux opposants et la nécessité d’une application bienveillante de la loi pour apaiser les tensions.
Après la période de contentieux des inscriptions sur les listes électorales, vient celle de dépôt des listes des candidats aux élections départementales et municipales du 23 janvier 2022. Durant deux semaines, du 23 octobre au 4 novembre 2021, les partis politiques, coalitions et candidats indépendants ont confectionné, souvent avec beaucoup de tractations, leurs listes à déposer dans les départements et communes que compte le pays. Dorénavant, la balle est dans le camp des autorités territoriales chargées de traiter les dossiers reçus. Le moins que l’on puisse dire est que la tension monte déjà sur quelques points importants où des listes ont été rejetées.
La plus inattendue est arrivée dans la soirée d’hier, livrée par le site Dakaractu. La liste de la Coalition Gueum Sa Bopp, pour la Ville de Dakar, a été rejetée par les autorités chargées de la validation des dossiers. Jugée incomplète, le nombre de suppléants de la liste proportionnelle n’a pas été accepté. Un autre couac pour Bougane Gueye Dani sur la route vers les élections locales, après qu’il ait été rapporté que le mandataire de la coalition à Mbour s’est évanoui dans la nature avec les listes.
Dans la même commune, une autre coalition de l’opposition a vécu la même mésaventure, avec un scénario différent. Yewwi Askan Wi n’a simplement pas déposé ses listes. Dans un communiqué publié hier par Pastef-Mbour, « la coalition Yewwi Askan Wi de Mbour informe l'opinion des agissements peu orthodoxes du préfet du département de Mbour à l'occasion des dépôts des listes en vue des élections locales de janvier 2022. En effet, le préfet dit, c'est le comble pour un représentant de l'Etat, à notre mandataire qu'il refuse de prendre notre liste sans lui notifier les raisons objectives. » Le document rapporte également que le parti est prêt à saisir « les juridictions compétentes et (à prendre) toutes nos responsabilités pour que le droit soit dit. »
Le préfet de Mbour : « Le mandataire a présenté un dossier largement incomplet »
D’ailleurs, le mis en cause n’a pas tardé à apporter la réplique à ses accusateurs. En effet, selon Mamadou Lamine Mané, préfet de Mbour, « Le mandataire (de la coalition Yewwi Askan Wi) a présenté un dossier largement incomplet. Il a préféré désister et repartir sans déposer », non sans préciser qu’« Aucun huissier ne s’est présenté à nous pour constater quoique ce soit », comme l’a assuré l’autre camp.
A Saint-Louis, c’est dans le département que les listes des coalitions Gueum Sa Bopp et Yewwi Askan Wi ont été déclarées irrecevables. Pour la liste de la coalition du leader de D-média dont le mandataire est Ameth Fall, le rejet est motivé par une « liste incomplète et pas renseignée (26 sur 27 Titulaires sur la liste du scrutin majoritaire) ». Quant à Yewwi Askan Wi, la commission de réception des dossiers de déclaration de candidature lui reproche une liste incomplète (22 sur 27 Titulaires sur la liste du scrutin majoritaire). Le mandataire était Malick Diop.
Ces différends montrent principalement deux choses : la complexité de la nature des élections départementales et municipales, dans un contexte marqué par une grande reconfiguration des forces en présence dans l’opposition politique et le manque d’expérience des nouveaux arrivants ; et le rôle primordial que joue l’administration territoriale dans ces joutes de représentativités locales.
Le rôle crucial de l’administration territoriale
Il est aussi important de remarquer que les listes déclarées irrecevables concernent principalement des formations de l’opposition. Le parti Pastef-Les Patriotes, membre fondateur et une des principales formations politiques de la coalition Yewwi Askan Wi, de même que Gueum Sa Bopp, structure phare de la coalition du même nom sont des novices dans la participation à des élections territoriales. Si Ousmane Sonko et Bougane Gueye, les leaders respectifs de ces partis, ont déjà une expérience d’élections présidentielles, avec des fortunes diverses, leurs entrées en politique survient après les dernières Locales organisées en 2014. D’où la pertinence de s’allier avec des partis et hommes politiques rompus aux pratiques politiciennes.
Force est de constater que cette stratégie ne marche pas dans quelques localités importantes. Pour la Ville de Dakar, l’on ne comprend pas comment le maire de Médina, mandataire de la coalition Gueum Sa Bopp, a pu passer à côté d’une liste de suppléants incomplets. Avec toute son expérience politique au sein du parti socialiste, Bamba Fall n’est pas né de la dernière pluie. Toutefois, l’irrecevabilité ne concerne que la Ville de Dakar où Bougane Gueye est candidat.
Inexpérience des nouveaux opposants ?
Pourrait-on aller dans le même sens pour la coalition Yewwi Askan Wi ? A Matam, le mandataire a rejoint la coalition au pouvoir au dernier moment avec la liste opposante. A Saint-Louis, l’on attend de voir sur quel terrain le différend va se poursuivre. A Mbour, une bataille est déjà enclenchée et promet de se poursuivre dans le cadre judiciaire.
C’est ainsi que le travail de l’administration territoriale va être primordial dans le déroulement des élections Locales, d’amont en aval. Après la clôture des dépôts de listes des candidatures, les préfets et sous-préfets disposent d’une dizaine de jours au maximum pour afficher les listes des candidats retenus pour participer aux élections départementales et municipales du 23 janvier 2022. Leurs décisions devront être impartiales, face au climat de suspicion qui règne au sein de l’opposition.
SOMMET EXTRAORDINAIRE, LA CEDEAO DURCIT LE TON
Fin du sommet extraordinaire des chefs d'État de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) à Accra. Principale décision : durcissement des sanctions individuelles contre des dirigeants maliens et guinéens.
Fin du sommet extraordinaire des chefs d'État de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) à Accra. Principale décision : durcissement des sanctions individuelles contre des dirigeants maliens et guinéens.
Au cours du huis clos, d'après les informations de notre envoyé spécial Serge Daniel, il a été fait mention d'une lettre officielle par laquelle le gouvernement malien annonce qu'il ne peut pas tenir les élections présidentielle et législatives en février 2022, comme initialement prévu.
Concernant la Guinée, Jean-Claude Kassi Brou, président de la Commission de la Cédéao, a tenu une conférence de presse à Accra devant une forêt de micros, où il a dit que les chefs d'État ont insisté sur l'urgence de libérer l'ancien président Alpha Condé, qui est prisonnier des putschistes de Conakry. Un autre point sur la Guinée, c’est l'évolution de la transition. Les chefs d’'État de la Cédéao ont pris acte de l'officialisation de la Charte de transition. Donc, bon point pour les autorités guinéennes. Un Premier ministre civil a été nommé, un gouvernement également, mais la Cédéao veut un calendrier pour aller aux élections. La Cédéao propose six mois.
Compte tenu de la situation du coup d'État militaire et du gouvernement qui n’a pas été démocratiquement élu, la Cédéao maintient et renforce ses sanctions contre les autorités guinéennes et ajoutons à cela qu'un envoyé spécial est désormais nommé en Guinée : le docteur Mohamed Ibn Chambas, qui connaît bien la sous-région.
Mali : des sanctions contre les autorités de transition
Selon Jean-Claude Kassi Brou, le président de la Commission, il y a eu également de longues discussions sur le Mali. Deux constats ont été dressés. D'abord, la situation sécuritaire s'est dégradée. Il faut aider le Mali sur ce point.
Deuxièmement, au sujet du processus électoral en principe prévu le 27 février 2022, on devait avoir des élections, mais le calendrier ne sera pas respecté, car le gouvernement malien a officiellement écrit pour dire qu'il ne peut pas tenir les élections. La Cédéao a estimé qu'il fallait absolument maintenir la date du 27 février 2022, puisqu'elle était retenue par les auteurs du coup d'État à Bamako. Décision a été prise de sanctionner sans délai : « Toutes les autorités de la transition sont concernées par les sanctions qui vont rentrer en application immédiatement ». Il y a une interdiction de voyages, des avoirs financiers et cela va affecter également, selon la Cédéao, leurs familles via d'autres détails. Donc c’est la principale décision qui a été prise sur le Mali.
LOCALES 2022, LE CANDIDAT DIOUF SARR RETOQUÉ
En vue des prochaines élections territoriales, plusieurs listes des partis ou coalitions de l’opposition connaissent des difficultés avant d’être rejetées. Leurs membres ont fait face à la presse pour accuser le camp du pouvoir d’être derrière tout ça.
En vue des prochaines élections territoriales, plusieurs listes des partis ou coalitions de l’opposition connaissent des difficultés avant d’être rejetées. Leurs membres ont fait face à la presse pour accuser le camp du pouvoir d’être derrière tout ça.
Cependant, la réponse de la coalition présidentielle n’a pas tardé. "L’équipe électorale de la coalition BBY de Dakar, au nom et pour le compte de laquelle, j’ai l’honneur et le privilège de parler, entend faire le point sur la situation politiquo-électorale qui prévaut dans notre ville. Nous apportons des clarifications, des précisions mais aussi des rectifications et au besoin de rejeter fermement les contre-vérités savamment distillées par nos adversaires", a dit Abdoulaye Diouf Sarr.
Le candidat à la mairie de Dakar a rappelé face à la presse que dans la perspective des prochaines élections territoriales du 23 janvier 2022, la coalition BBY du département de Dakar, à l’instar des autres entités sur le territoire national, tant au niveau communal, départemental, que national a procédé au dépôt de la totalité de ses listes de candidatures conformément aux dispositions pertinentes du code électoral. "En ma qualité de tête de liste de BBY, candidat au poste de maire de la ville de Dakar, je voudrais dire que notre coalition est composée d’hommes et de femmes de qualité dont leur expertise, leur intelligence et leur sérieux reflètent les performances d’une puissante et efficace machine électorale", a-t-il déclaré.
Cependant, dénonce-t-il, il a été fort regrettable de constater que certaines listes concurrentes ont connu de sérieuses difficultés à se conformer scrupuleusement aux dispositions du code électoral. Selon Abdoulaye Diouf Sarr, cette situation traduit aux yeux de l’opinion nationale et internationale que "certains partis ou coalitions de l’opposition souffrent d’une faible représentation au niveau national, mais plus inquiétant encore, leurs responsables traînent manifestement des carences notoires en matière de maîtrise du processus électoral dont le plus basique est la confection des listes de candidature".
Ainsi pour masquer leur grave incompétence, ajoute le candidat de la coalition BBY pour la mairie de Dakar, certains responsables de l’opposition reprennent honteusement leur sport favori : la victimisation et l’attaque des institutions de la République. "Pour la coalition BBY, ces agissements puérils induits par une malhonnêteté intellectuelle ne sauraient prospérer ni même justifier une cuisante défaite de l’opposition au soir du 23 janvier 2022", a-t-il aussi soutenu.
Pour finir, la coalition BBY invite ses membres et sympathisants à une grande mobilisation pour garantir une belle victoire à toutes leurs listes au soir du 23 janvier 2022.
LA CENA DISQUALIFIE PREFETS ET SOUS-PREFETS
Rejet d’une liste de candidature sur la base des couleurs, sigles ou symboles
La Commission électorale nationale autonome (Cena) est formelle : aucun préfet ou sous-préfet n’a pas la prérogative au regard du Code électoral de «prendre la décision de notifier à un parti, une coalition ou entité indépendante le rejet d’une liste sur la base des couleurs, sigles ou symboles ».
Dans un communiqué en date de samedi dernier, la Cena relève en effet qu’elle « a été informée par ses démembrements de décisions prises par des autorités administratives de notifier à la coalition Defar sa gokh (Une coalition initiée initiée par le beau-frère du chef de l’Etat, Adama Faye-ndlr) le rejet de sa liste dans certaines circonscriptions électorales sur la base de couleurs et de symboles qui seraient comparables à ceux d’une autre coalition ».
Dans la foulée, l’institution dirigée par l’ancien magistrat Doudou Ndir a tenu à préciser à l’endroit des autorités administratives que « les motifs de rejet sont bien spécifiés dans le Code électoral (articles L.250 et L.285). Et cette énumération ne comporte aucun point relatif aux couleurs et symboles d’un parti, d’une coalition ou d’une entité indépendante ».
Et de poursuivre qu’à ce propos, le Code électoral indique en son article L.287 : « En cas de contestation, le préfet ou le sous-préfet saisit le ministre chargé des élections qui attribue, par priorité à chaque parti politique, sa couleur statutaire, son sigle et son symbole traditionnels par ordre d’ancienneté.
Pour les coalitions de partis politiques et pour les entités indépendantes, l’attribution se fait selon la date de notification du nom choisi ». Qui plus est, a dit la Cena, « Le ministre chargé des élections en informe aussitôt le préfet ou le sous-préfet qui, à son tour, en informe les parties intéressées ».
D’ailleurs, relève la Cena, « Est interdit le choix d’emblème comportant une combinaison des trois couleurs du drapeau de la République : vert, or et rouge». Autant de dispositions réglementaires qui font que, selon la Cena, « Vu sous cet angle et conformément au Code électoral, aucun préfet ou sous-préfet, sans au préalable avoir satisfait aux prescriptions contenues dans l’article du Code électoral susvisé, ne peut prendre la décision de notifier à un parti, une coalition ou entité indépendante le rejet d’une liste sur la base des couleurs, sigles ou symboles ».
JOURNEE DES FORCES ARMES, MACKY FACE AUX SOLDATS
La journée des Forces armées est célébrée ce lundi 8 novembre. La 18 édition est placée sous le thème ’’Forces armées et résilience nationale’’. La cérémonie officielle sera présidée par le chef de l’État, Macky Sall, par ailleurs chef suprême des Armées,
La journée des Forces armées est célébrée ce lundi 8 novembre. La 18 édition est placée sous le thème ’’Forces armées et résilience nationale’’. La cérémonie officielle sera présidée par le chef de l’État, Macky Sall, par ailleurs chef suprême des Armées, au camp Dial Diop, à 10 heures.
La Journée des Forces armées commémore la remise, le 10 novembre 1960, du drapeau du premier régiment des tirailleurs sénégalais au premier bataillon d’infanterie, entérinant ainsi la date historique de l’accession du Sénégal à la souveraineté nationale, le 20 août 1960.
Au-delà d’une date symbolique marquant la création des Forces armées sénégalaises, il s’agit d’un rendez-vous annuel pris avec le président de la République, qui vient rendre visite aux Forces armées au siège de l’État-major des armées.
La Journée des Forces armées est une "opportunité pour les forces armées de communier avec leur chef suprême (le président de la République) et toute la nation sénégalaise", rappelle, dans ce sens, la Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA).
Dans son communiqué, la DIRPA ajoute qu’une prise d’armes, le dépôt d’une gerbe de fleurs au Mémorial du souvenir, le baptême des promotions de l’École militaire de santé et de l’École nationale des officiers d’active auront lieu, lors de la cérémonie, en présence des autorités civiles, administratives, diplomatiques et militaires.
Des activités vont se dérouler dans toutes les autres zones militaires, signale, par ailleurs, le document.
FATOU SOW SARR FAIT LA LEÇON A KHALIFA SALL ET AÏSSATA TALL SALL
La Directrice du Laboratoire Genre et de recherche scientifique de l’IFAN déplore le manque d’élégance de Khalifa Ababacar Sall vis-à-vis de la maire sortante de Dakar concernant sa décision sur les investitures au sein de la coalition Taxawu
La Directrice du Laboratoire Genre et de recherche scientifique de l’IFAN a déploré hier, dimanche, le manque d’élégance de Khalifa Ababacar Sall vis-à-vis de la mairesse sortante de la ville de Dakar concernant sa décision sur les investitures au sein de la coalition Taxawu Dakar. Invitée du jour de l’émission Jury du dimanche chez nos confrères d’Iradio, Dr Fatou Sow Sarr a également regretté la trajectoire politique prise par la mairesse sortante de Podor, Aïssata Tall Sall, qui était selon elle la candidate naturelle pour 2024.
Invitée du jour de l’émission Jury du dimanche chez nos confrères d’Iradio, Dr Fatou Sow Sarr, Directrice du Laboratoire Genre et de recherche scientifique de l’IFAN s’est prononcée sur les investitures, notamment la place réservée aux femmes au sein des différentes coalitions engagées dans la bataille pour les prochaines élections municipales et départementales du 23 janvier prochain.
Abordant en premier le cas de la mairesse sortante de la ville Dakar, Soham Wardini dont le dossier de candidat à Taxawu Dakar pour la candidature de la coalition Yewwi Askan wi a été déclaré forclos par la commission départementale d’investiture, Dr Fatou Sow Sarr par ailleurs présidente du Caucus des femmes leaders qui avait investi quelques jours auparavant Mme Wardini, a déploré le sort réservé à cette dernière.
Selon elle, Khalifa Ababacar Sall a tout simplement manqué d’élégance en attendant jusqu’à la dernière minute pour informer la mairesse sortante de la capitale de son choix. «Que Khalifa choisisse Barthélémy, ce n’est pas notre problème. Mais, je trouve que ce n’est pas élégant d’attendre la dernière minute pour le lui dire, alors qu’il savait qu’il n’allait pas la prendre, de ne pas lui donner le temps de s’organiser. Parce que Soham aurait pu s’organiser et avoir une liste personnelle sans aller se réfugier dans une quelconque liste. S’il lui avait dit, on l’aurait aidé à avoir sa liste à elle.», a-t-elle martelé.
Loin de s’en tenir là, la sociologue a déploré la trajectoire politique prise par la mairesse sortante de Podor nonobstant sa « position très élégante » de se retirer de la course au profit de son éternel challenger Racine Sy. «En 2014, je me trouvais à Sao Tomé, dans le plus dur moment de ses batailles, je n’ai pas résisté, j’ai écrit un article, pour dire la nouvelle résistante féminine.
Pour moi, Aïssata Tall Sall était la candidate naturelle pour 2024. Parce qu’elle était dans une trajectoire qui, fatalement, devait l’amener à cela. Elle a changé dans son parcours, on ne sait pas, ce sont ses choix, c’est sa liberté.» a-t-elle soutenu.
UN MEDECIN TUE SES TROIS ENFANTS ET SE DONNE LA MORT
Le mobile du crime, expliqué dans une lettre posthume, est une rupture mal digérée d’avec son épouse, la mère de ses enfants
Un drame aux allures d’un crime passionnel s’est produit hier, dimanche 7 novembre, à Sacré-Cœur à l’entrée de la Cité Cœur Gorgui. Un médecin chirurgien-dentiste du nom de Falla Paye a tué ses trois enfants avant de se donner la mort.
Le mobile du crime, expliqué dans une lettre posthume, est une rupture mal digérée d’avec son épouse, la mère de ses enfants.
Un médecin dentiste s’est donné la mort de manière tragique hier, dimanche 7 novembre. Falla Paye, puisque c’est de lui qu’il s’agit, habitait Sacré-Cœur où s’est suicidé, à l’entrée de la Cité Cœur Gorgui. Auparavant, il a tué ses trois enfants dont l’une est admise cette année à la Maison d’Education Mariama Bâ de Gorée. Les autres, élèves au cours Sacré-Cœur. Il a conduit les trois enfants, deux filles et un garçon âgés respectivement de 4, 8 et 11 ans au cabinet de son frère, le Docteur Mbaye Paye sis à Sacré-Cœur 2, pour leur injecter une piqûre mortelle. La cause du drame est qu’il est en instance de divorce avec sa femme, elle aussi gynécologue.
Dans une lettre posthume adressée à son épouse, le défunt médecin a dit tout son amertume, reprochant à son épouse une trahison et un mauvais comportement à son égard. Le défunt médecin se rappelle de l’insoumission de son épouse. Expliquant le mobile du drame, toujours dans la note qui a atterri entre les mains des journalistes, Docteur Paye dit avoir agi pour ne pas laisser sa descendance avec son ex-épouse qui, sans nul doute, se remaniera et en aura une autre. Le mobile du crime, c’est aussi le choix d’une conjointe qui s’est révélée être un poison. «Tu es vraiment l’erreur de ma vie», a écrit la victime dans sa lettre posthume. Le défunt mari explique aussi son acte par l’insensibilité notoire de son ancienne épouse qui n’avait aucune compassion envers sa personne, surtout quand il s’agissait d’aborder les problèmes financiers de son cabinet médical.
Pis, relate-t-il, toujours dans la lettre, l’épouse se plaignait de la somme qu’il remettait à sa famille en la jugeant dérisoire. Et pourtant, il l’avait mis à abri du besoin son épouse insistant que toutes les dépenses de la maison soient à sa charge. La femme n’avait de respect à son égard et refusait à tout va de respecter ses devoirs d’épouse, une obligation qu’elle savait pourtant si bien remplir quand elle avait un intérêt en jeu. Le mari qui se dit aussi être cocu, reproche à son épouse un abandon motivé par un amour qu’il éprouvait pour un autre homme. La lettre posthume laisse apparaitre le désespoir du médecin qui y soutient avoir épaulé sa femme afin qu’elle devienne gynécologue.
A la place d’une reconnaissance de ce sacrifice, l’épouse le traite comme «un vaurien», un obstacle à sa carrière professionnelle. Dans la note posthume, le défunt mari est aussi revenu sur leur mariage. Il raconte avoir été contacté par la femme, 3 mois après qu’elle ait antérieurement refusé sa demande pour devenir son épouse. Le mariage fut ainsi scellé à la va vite, toujours à la demande de l’épouse qui, dit-il, sous le poids de l’âge (33 ans), voulait se marier et fonder une famille.
«OUTILLER LES CITOYENS POUR QUE L’AFRIQUE, LE SENEGAL AMOINDRISSENT CETTE PERTE DE RECETTES»
Birahim Seck, sur l’atelier de partage du rapport comparatif sur les conventions fiscales
Le Forum Civil en partenariat avec le Centre d’études et de recherche en ingénierie financière de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, (CERIF) a organisé avant-hier, samedi 6 novembre, dans le cadre d’un projet de renforcement de la justice sociale au Sénégal, un atelier de partage. En effet, l’objectif de cet atelier est de partager avec les chercheurs du CERIF, le contenu et les recommandations du rapport comparatif sur les conventions fiscales du Sénégal et du Burkina Faso, selon le modèle le Forum sur l’administration fiscale africaine (ATAF).
«Nous sommes rencontrés pour échanger avec les chercheurs du centre d’études et de recherche en ingénierie financière de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, dirigé par le professeur Abdoul Aziz Kébé, pour partager avec eux un rapport que le Forum Civil a produit. Un rapport comparatif des conventions fiscales du Sénégal et du Burkina Faso avec le modèle ATAF (forum sur l’administration fiscale africaine)», dixit d’emblée Birahim Seck, coordonnateur du Forum Civil.
Il poursuit-il «depuis quelques années, le Forum Civil est dans une posture de promouvoir la lutte contre les flux financiers illicites. Que se soit les flux financiers illicites fiscaux, que se soit les flux financiers commerciaux, que se soit les flux financiers liés à la criminalité». Donc, en croire le coordonnateur de transparency international, «le Forum Civil est en train d’outiller les citoyens pour que l’Afrique, le Sénégal amoindrissent cette perte de recettes. C’est dans ce sens là que nous avons produit ce rapport pour essayer d’appréhender la doctrine des conventions fiscales du Sénégal et du Burkina Faso, par rapport à ce modèle de l’Afrique qui est le modèle ATAF.
Et dans ce sens, il n’y a pas mal de recommandations qui seront rendues publiques». Néanmoins, précise-t-il, «il n’y a pas de recommandations qui sont sorties du rapport. Aujourd’hui, c’était d’abord de partager le rapport avec les chercheurs pour recueillir leurs points de vue. Parce que dans un premier temps, il y a un atelier de pré-validation qui a été effectué au niveau interne. Un atelier de validation qui a été effectué au sein du Forum Civil.
Un atelier de partage avec les journalistes de la région de Thiès. Et aujourd’hui on a réuni les chercheurs du centre CERIF pour recueillir leurs regards critiques, leurs recommandations sur le rapport produit par le Forum Civil». Toutefois, pour ne pas trahir le secret du rapport, dira M. Seck, «le gouvernement du Sénégal gagnerait à examiner les recommandations qui sortiront du rapport. Parce que non seulement le travail était de faire les comparaisons avec la doctrine de contractualisation des conventions par le Sénégal en se basant sur le modèle de convention de l’UEMOA, le règlement 08- 2008, en se basant sur le modèle de l’OCDE, en se basant sur le modèle des nations unies, mais également en se basant sur le modèle de l’ATAF». «Donc les comparaisons ont été effectuées entre les conventions signées entre le Sénégal et la France, le Sénégal et la Tunisie en ce qui concerne le Sénégal mais également nous avons travaillé entre les conventions signées par le Burkina et la France, la convention signée par le Burkina et la Tunisie», indique-t-il.
Concernant par contre le choix porté sur le Burkina, le militant de la société Civil s’explique «c’est juste un choix, parce qu’il fallait choisir un pays de l’UEMOA. Il y a d’autres pays qui ont fait des comparaisons avec d’autres pays. Comme les conventions du Burkina Faso sont les conventions les plus disponibles par rapport aux autres pays, on a choisi évidement de travailler avec le Burkina».
Par conséquent, «l’idée fondamentale de la convention, la finalité, c’est d’amener le gouvernement du Sénégal à éviter les pertes de recettes, mais également d’amener le gouvernement à promulguer l’instrument multilatéral sur les dettes. C’est-à-dire l’érosion de la base d’imposition et la lutte contre le transfert de bénéfices. Donc, on voudrait vraiment que le gouvernement du Sénégal, puisse disposer d’une convention type pour défendre les intérêts sénégalais», a-t-il conclu.