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22 juin 2025
BARROW ET DARBOE, UN DUEL D’EX-FRERES EN GAMBIE
La CEI a validé la liste des six candidats retenus pour la présidentielle prévue le 4 décembre prochain. Il y aura surtout le duel entre Adama Barrow et Ousainu Darboe, deux anciens amis, que tout oppose désormais
En Gambie, la Cei a validé, ce samedi, la liste des six candidats retenus pour la présidentielle prévue le 4 décembre prochain. Il y aura surtout le duel entre Adama Barrow et Ousainu Darboe, deux anciens amis, que tout oppose désormais.
Alors que la présidentielle est prévue le 4 décembre prochain, la campagne électorale débute demain sur toute l’étendue du territoire gambien. Ils seront six, dont évidemment le président sortant, à être sur la piste pour conquérir le pouvoir, après que la Commission électorale indépendante a rejeté quinze dossiers de candidature à l’élection présidentielle prévue le 4 décembre en Gambie. Ils ont été rejetés pour des manquements, comme le non-respect du parrainage par des électeurs.
En Gambie, le Code électoral impose une liste de parrainage d’au moins 200 électeurs inscrits dans chaque circonscription. A partir de ce mardi, c’est une compétition féroce qui s’ouvre, notamment entre les deux favoris : Adama Barrow, 54 ans, leader du National people’s party (Npp) et Ousainu Darboe du Parti démocratique unifié (Udp). Ce sont deux ex-amis, qui ont coulé Jammeh après plus de 20 ans de dictature, que tout sépare. Barrow, choisi par Darboe qui était dans l’impossibilité de se présenter lors de la Présidentielle de 2017 pour diriger la coalition de l’opposition, s’était engagé à faire un seul mandat. Il ne s’y est pas tenu, poussant son ancien mentor et ministre des Affaires étrangères et vétéran de la politique gambienne à prendre ses distances à cause de nombreuses divergences dans la gestion des affaires publiques.
Malgré les divergences du passé, Barrow, toujours protégé par les gendarmes sénégalais sous mandat de la Cedeao, avait constitué une coalition avec le parti de Jammeh, l’Aprc, avant que ce dernier ne dénonce cette alliance. Elle avait ému plusieurs Gambiens qui n’avaient pas compris que le régime actuel ait pu avoir une convergence de vue avec les leaders de l’ancienne dictature.
Pour lui, c’était de la realpolitik. Entré dans l’opposition, Darboe joue probablement sa dernière carte, après avoir subi les affres de la dictature de Jammeh, qui vit en exil, depuis 2017, en Guinée équatoriale. Les autres sont Mama Kandeh du Congrès démocratique de la Gambie, Halifa Sallah de l’Organisation démocratique du peuple pour l’indépendance et le socialisme (Pdois), ainsi que les indépendants Essa Mbaye Faal et Abdoulie Ebrima Jammeh.
Par Madiambal DIAGNE
DIOUF SARR, LA RÉCOMPENSE D’UNE AMBITION OSÉE
L’opération de dépôt des listes aura montré les graves limites et lacunes de cette opposition politique au régime du Président Macky Sall. Ces gens ne sont même pas capables de confectionner des listes conformément aux prescriptions des règles électorale
Ils n’étaient sans doute pas très nombreux, qui pensaient que Abdoulaye Diouf Sarr, maire de Yoff, pourrait réussir son pari ou le challenge de se faire investir par la coalition Benno bokk yaakaar (Bby), comme son candidat à la mairie de la Ville de Dakar. L’actuel ministre de la Santé peut sans doute se targuer d’un bilan appréciable à la tête de la mairie d’arrondissement de Yoff, mais la candidature d’un certain Amadou Ba apparaissait pour beaucoup comme étant plus évidente. L’ancien ministre des Finances et par la suite ministre des Affaires étrangères, jusqu’au 1er novembre 2020, responsable politique dans le populeux quartier des Parcelles Assainies, semblait avoir plus d’étoffe et devait pouvoir rassembler plus facilement la famille politique de Bby, dirigée par le Président Macky Sall. On voudrait également croire que Amadou Ba pourrait ratisser plus large, jusque dans les rangs de responsables politiques de l’opposition et de certains autres milieux sociaux. Mais Abdoulaye Diouf Sarr a su déclarer sa candidature et s’est investi personnellement pour finir par convaincre son monde de sa pertinence. Il a multiplié les visites, les rencontres publiques et de proximité et ne s’est jamais retenu d’afficher son ambition à travers les médias. Si Abdoulaye Diouf Sarr n’a pas encore dit ce qu’il compte faire à la tête de la mairie de Dakar, il n’a pas été moins prolixe pour dire qu’il veut l’écharpe de maire de Dakar. Il a pour ce faire, mobilisé les siens pour aller à sa conquête, après avoir structuré des équipes qui ont occupé le terrain. Il a certes pu commettre quelques maladresses, comme quand il avait tenté d’engager la communauté des Lébous (autochtones de Dakar) pour revendiquer un droit de préemption sur la mairie de Dakar ; un droit que la réalité démographique et sociale dans la capitale du Sénégal ne saurait plus autoriser. Seulement, à force de ténacité et de volontarisme, la candidature de Abdoulaye Diouf Sarr a fini par se faire accepter, pour finir par devenir naturelle. L’ancienne Première ministre, Aminata Touré, candidate malheureuse de Bby lors des élections locales de 2014 à Dakar, a migré à Kaolack depuis lors, alors que Amadou Ba ne s’est pas déclaré intéressé. L’autre candidature déclarée d’un responsable politique membre de Bby, en l’occurrence celle de Mame Mbaye Niang, a été rapidement perçue comme une candidature de diversion, pour ne pas dire de provocation, sans grande conséquence. D’ailleurs, les proches du Président Macky Sall ont assez tôt fait de prendre leurs distances de Mame Mbaye Niang. Il restait cependant que d’aucuns persistaient encore à croire que Abdoulaye Diouf Sarr déclarait prématurément (!?) sa candidature pour espérer, au cas où un autre lui serait préféré, pouvoir recevoir un lot de consolation. Mais à la fin de la course qu’il a réalisée pratiquement en solo, il a fini comme l’incontesté porte-étendard de Bby à la mairie de Dakar.
Ainsi, peut-il se montrer désormais bien optimiste pour remplacer Soham El Wardini, au fauteuil d’édile de la capitale. On peut affirmer sans trop de risques que Abdoulaye Diouf Sarr pourra être élu sur un fauteuil, au soir du 23 janvier 2022. Les profondes divisons de l’opposition, avec des candidats concurrents qui risquent de disperser leurs votes, seront à l’avantage du candidat de Bby, s’il arrive à créer une dynamique qui mobilise l’électorat de son propre camp.
Il s’y ajoute que ce scrutin est parti pour être celui qui sera le moins disputé à Dakar. En effet, un fort taux d’abstention est à prévoir du fait du manque d’attrait des différents candidats et de l’enjeu relativement faible des élections locales qui, traditionnellement, ne mobilisent pas grand monde au Sénégal. Qui ne se rappelle pas qu’en 2014, 63% des électeurs de Dakar avaient choisi de ne pas aller voter, alors que la compétition électorale était âpre, particulièrement entre Khalifa Sall, maire sortant, et Aminata Touré, alors Première ministre ? On peut augurer une plus grande désaffection des urnes par les électeurs, vu la qualité peu attrayante de l’offre politique faite par l’opposition en termes de programmes de gouvernance locale, qui ne se résume paradoxalement qu’à un «dégagisme» au sommet de l’Etat ; encore que nombre de candidats proposés par l’opposition sur ses listes ne pourraient pas véritablement représenter un certain changement, ni en termes de qualités intrinsèques ou de vision ou même de probité morale et intellectuelle. Abdoulaye Diouf Sarr pourra être maire sans trop souffrir d’un bilan mitigé de la gestion des ressources financières dégagées pour juguler la pandémie du Covid-19. Les électeurs ne lui tiendraient pas non plus rigueur de ses relations parfois heurtées avec les techniciens du ministère de la Santé. Abdoulaye Diouf Sarr a continué à assumer sa candidature, bien que, c’est un secret de Polichinelle, à un moment le Président Macky Sall a laissé voir une certaine préférence pour la personne de Amadou Ba à la candidature à la Ville de Dakar. C’est aussi une marque d’audace et de ténacité et de courage. Il a donc osé.
Il reste que l’implication trop visible du Président Macky Sall pourrait être le seul facteur de mobilisation d’un électorat qui pourrait lui être hostile et qui était déjà blasé par des élections locales dans la capitale. C’est dire que pour donner les meilleures chances à son poulain, Macky Sall devrait le moins apparaître dans la prochaine campagne électorale. Il devrait se limiter à reléguer les prochaines élections à un enjeu strictement local et surtout, éviter d’engager sa propre personne. Autrement il pourrait donner des motifs de mobilisation d’un éventuel électorat défavorable. Au demeurant, dans une chronique en date du 7 septembre 2021, nous indiquions que «l’opposition va rater son référendum du 23 janvier 2022».
Amadou Ba: laisser dire et faire les autres pour soi
Amadou Ba s’est révélé être un candidat putatif à la mairie de Dakar. Personne ne l’a jamais entendu dire publiquement être intéressé par la mairie de Dakar. Certains de ses proches parlaient et faisaient pour lui, mais Amadou Ba n’a jamais accepté une interview ou une sortie médiatique quelconque pour exprimer publiquement, à haute et intelligible voix, que le fauteuil de maire de Dakar l’intéressait. Pour autant, il ne manquait pas de proches pour «forcer» une telle ambition. Sans doute que Amadou Ba a préféré attendre sagement que Macky Sall daigne le charger de la mission de chercher à conquérir la ville de Dakar. Mais Amadou Ba a peut-être oublié qu’en devenant maire de Dakar, il le serait d’abord pour lui-même. Aussi, peut-on se demander ce que le Président Sall aurait pu gagner à pousser au combat un candidat qui se garde bien de lui montrer qu’il est intéressé par le challenge et serait disposé à prendre des risques et à recevoir des coups ? Engagé dans la compétition dans ces conditions, par une décision discrétionnaire du Président Macky Sall, Amadou Ba pourrait, en cas de défaite, avoir le beau rôle de dire qu’il a été amené de force à l’autel. Il n’a donc manifestement pas voulu prendre le risque de demander la candidature à Dakar et est resté on ne peut plus ambigu sur ses intentions. Il y a une maxime de Jean François Paul de Gondi, Cardinal de Retz, qu’on pourrait lui rétorquer : «On ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens.» En effet, dans une éventuelle compétition future pour des positions aux côtés du Président Macky Sall ou pour sa succession, Amadou Ba partirait quelque peu désavantagé par rapport à des concurrents nantis d’une base électorale qui leur conférerait une certaine légitimité politique. Il se peut aussi que Amadou Ba se voie le destin d’un Abdou Diouf, qui avait réussi à accéder à la tête de l’Etat du Sénégal à force de décrets.
L’amateurisme coupable de l’opposition
On ne dira jamais assez que l’opposition fait tout pour ne faire que de la figuration aux prochaines élections locales. Les leaders continuent de se déchirer pour s’accuser mutuellement de tous les mauvais coups et toute perspective de rassemblement majeur est devenue caduque. Les listes ont fini d’être déposées pour aller au scrutin. Mais l’opération de dépôt des listes aura montré les graves limites et lacunes de cette opposition politique au régime du Président Macky Sall. Ces gens ne sont même pas capables de confectionner des listes conformément aux prescriptions des règles électorales ! On est sidéré de constater que des listes ont pu être rejetées parce que les mandataires n’ont pas pu présenter des listes complètes ou avec des dossiers administratifs rigoureusement conformes.
Plus grave, on découvre que des personnes ont été désignées mandataires de listes de l’opposition sans avoir le moindre lien ou une relation politique ou organique avec les listes qu’elles étaient censées représenter. Ainsi, tel ou tel mandataire s’est barré avec telle ou telle liste. C’est comme cela qu’on voit que l’opposition a été rattrapée par ses propres turpitudes ou par sa démagogie. Des promoteurs de listes ont payé des cautions pour se mettre à l’affût pour proposer à d’éventuels frustrés, de porter leurs couleurs. Le but de la manœuvre est de présenter des listes presque partout au Sénégal et d’engranger des voix ou d’obtenir quelques sièges municipaux pour pouvoir s’en prévaloir comme gage d’une représentativité politique. Devraient-ils alors se plaindre de leur propre turpitude ?
On reprend les mêmes et on recommence… Un avocat aura allumé la mèche
Les prochaines élections portent les germes de graves violences politiques. On a observé dans la ville de Ziguinchor des bagarres sanglantes entre partisans de Ousmane Sonko et ceux d’un de ses rivaux de Bby, Doudou Ka. Tout porte à croire que les deux camps ne se sont pas encore résolus à une accalmie. Mais les risques de déflagration seront surtout à craindre à Dakar. Barthélemy Dias, candidat de la Coalition Yewwi askan wi (Yaw) à la mairie de Dakar, est en proie à des démêlés judiciaires suite à une procédure ouverte depuis 2011 pour le meurtre par balles d’un nervi du nom de Ndiaga Diouf.
Barthélemy Dias avait été jugé et reconnu coupable en première instance et l’appel qu’il avait interjeté en 2017 est en passe d’être examiné par la Cour d’appel de Dakar. En effet, après plus de cinq renvois, à la demande notamment de Barthélemy Dias et de ses avocats, la Cour d’appel de Dakar, à une audience correctionnelle du 7 juillet 2021, avait renvoyé, d’accord parties, l’affaire pour qu’elle soit jugée le 10 novembre 2021.
Mais avec une outrecuidance déconcertante pour ne pas dire une mauvaise foi, l’un des avocats de Barthélemy Dias, Me Cheikh Khoureychi Ba, a voulu lancer une alerte dans les médias, pour dire que le calendrier de la Cour d’appel a été programmé pour tenter de barrer la candidature de son client. Alors que lui-même avait participé avec son client à choisir la date du 10 novembre 2021 ! Justement parce que Barthélemy Dias disait avoir prévu de voyager et que la période des vacances judiciaires ne permettait pas de retenir une date plus proche. Qu’à cela ne tienne, Me Ba a énoncé avec véhémence, une supposée manœuvre judiciaire pour écarter de la course électorale un candidat. C’était suffisant pour jeter de l’huile sur le feu.
C’est alors le branle-bas de combat dans les rangs de la coalition Yaw. Ousmane Sonko, figure de proue de cette coalition, prenant sans doute sa situation personnelle en exemple, engage les jeunes militants à refuser tout jugement de Barthélemy Dias, au risque d’en découdre, une nouvelle fois, avec les Forces de l’ordre. Un mot d’ordre a été donné à des groupes de jeunes pour accompagner Barthélemy Dias au Palais de justice, pour se rendre à l’audience du 10 novembre 2021. Il est légitime de craindre de revivre le scénario de mars 2021 quand des bandes organisées avaient semé le désordre et la mort à travers les rues de nombreuses villes du Sénégal, pour empêcher la comparution de Ousmane Sonko devant la Justice pour répondre d’accusations de viol portées par la demoiselle Adja Sarr. Les risques de troubles à l’ordre public sont bien réels et l’Etat devra prendre ses dispositions
Il reste qu’il ne saurait être tolérable qu’un auxiliaire de Justice, un avocat, porte ainsi impunément le discrédit sur l’institution judiciaire et la jette en pâture à des hordes de manifestants qui ont déjà fait montre de leur degré de violence. Force est de dire que si Dakar brûle le 10 novembre 2021, Me Ba aura été le principal pyromane.
L’activiste et Secrétaire général du mouvement Frapp France Dégage Guy Marius Sagna en deuil.
En effet Guy a perdu son papa cette nuit. Toute la rédaction d’Igfm présente ses sincères condoléances.
YEWWI SE BRAQUE
Après les rejets en cascade de certains dossiers de candidature de la coalition pour les locales, un peu partout sur le territoire national, ses leaders crient à une forfaiture orchestrée par les autorités administratives territoriales
Après les rejets en cascade de certains dossiers de la coalition Yewwi Askan Wi, notés un peu partout dans l’étendue du territoire national, les leaders de ladite coalition sont montés au créneau pour dénoncer ce qu’ils qualifient de forfaiture. Et les auteurs de ces forfaitures ne sont rien d’autre, selon ces leaders, que les autorités administratives territoriales. A cet effet, ils entendent déposer des recours dans toutes les cours d’appels qui couvrent les zones où ces rejets on été notifiés. Ils l’ont annoncé avant-hier, samedi 6 novembre 2021, à l’occasion d’un point de presse.
Pour aller à la conquête des suffrages des populations pour le compte des élections municipales et départementales, la coalition Yewwi Askan Wi a investi des candidats dans les 6 villes du Sénégal, tous les départements du Sénégal, dans 520 sur 553 communes, soit 95%. Cependant, force est de constater que bon nombre des dossiers de la coalition ont été rejetés par les autorités administratives territoriales, à travers le territoire national.
« Vous avez tous suivi avec nous ce qui s’est passé récemment sur l’étendue du territoire national concernant la coalition Yewwi Askan Wi, les rejets massifs de ses listes dans pas mal de communes et dans pas mal de départements du pays. Le cas le plus inquiétant est le cas du département de Matam. Vous savez que le mandataire qu’on avait là-bas, a rejoint la majorité le dernier jour de délai de dépôt des listes », a expliqué Déthié Fall, président du PRP, non moins mandataire national de la coalition Yewwi Askan Wi.
En effet, poursuit-il, « informé quelques heures voire quelques jours avant son rapprochement avec des responsables de l’APR, nous leaders, après concertation, nous avions pris toutes les dispositions de son remplacement et du remplacement de tous les mandataires communaux du département et une liste avait été envoyée le 2 novembre 2021 au préfet par mail, pour lui notifier la relation et le remplacement de la liste originelle par celle-là que je venais de vous envoyer. Malheureusement, cette information n’a pas été répercutée dans les sous-préfectures du département ».
Mieux, ajoutera le mandataire national de Yewwi Askan Wi, « j’ai pris le soin avec mes équipes d’envoyer individuellement les mandataires nouvellement désignés, leurs lettres d’accréditation et ils se sont présentés dans les sous-préfectures avec ces lettres, mais ont reçu le niet catégorique des autorités administratives déjà de les recevoir dans les services des sous-préfectures, mais également les liste de Yewwi Askan Wi ».
Déthié Fall, mandataire national de Yewwi : « Hors de question de laisser cette forfaiture passer »
Le même cas a été noté, souligne le président du PRP, membre de Yewwi Askan Wi, à « Sam notaire et à Golf Sud, dans le département de Guédiawaye, où les rejets sont en train d’être notifiés. C’est la même chose que nous avons notée à Pikine, à Mbour, à Kaffrine, à Gorée, à Foundiougne, à Saint-Louis, à Médina Yoro Foulah, la liste est loin d’être exhaustive ».
Par conséquent, relève M. Fall, « nous avons déposé hier (vendredi-ndlr) un recours au niveau de la Cour d’appel de Saint-Louis, pour suivre ce problème, parce que pour nous, il est hors de question de laisser cette forfaiture passer ». Et de poursuivre : « Si vous regardez, partout où ces problèmes se sont posés, vous verrez derrière un grand leader de l’APR, qui est soit candidat ou responsable politique dans cette zone là. Pour dire que tout ceci est orchestré par le président de la République, Macky Sall ».
Et de rappeler : « pourtant tout le monde sait que cette opposition est une opposition expérimentée qui a l’habitude d’organiser les élections et tous les motifs de rejet évoqués ne sont pas valables, d’autant plus que les dispositions ont été prises par nos mandataires pour corriger ces motifs fallacieux dans les délais prévus par la loi. Parce que nous avons 48 heures, s’il y a des compléments à faire, de pouvoir le faire ». Avant de réitérer : « aujourd’hui, nous avons reçu ici à 11 heures, les avocats de la coalition, nous avons discuté avec eux. Et nous avons 72 heures de délai franc donc jusqu’au lundi pour déposer tous les recours dans toutes les Cours d’appels qui couvrent ces zones où ces difficultés ont été notées ou tout simplement ces sabotages ont été recensés».
Même son de cloche chez Cheikh Tidiane Youm, du PUR, par ailleurs membre fondateur de la coalition Yewwi Askan Wi, qui parle de la gravité de la situation : « vous conviendrez avec nous que la situation est devenue très grave. Pour la première fois, à la veille des élections locales, nous assistons à de multiples forfaits bien organisés par l’autorité centrale à travers les autorités de l’administration territoriale. Et tout cela a un soubassement, le troisième mandat. Dans certaines communes du territoire national, nous avons assisté à une cascade de rejets des listes de la coalition Yewwi Askan Wi. Et, il s’agit simplement des listes de la coalition Yewwi Askan Wi, pas d’autres », fulmine le coordonnateur du Parti de l’unité pour le rassemblement (PUR).
Avant de se questionner dans la foulée : « Qu’est-ce que nous pouvons comprendre de cette situation ? Aujourd’hui, un certain nombre de préfets et de sous-préfets montrent au grand jour leur appartenance à la coalition au pouvoir. Ils rejettent des dossiers sans pour autant les consulter, mais ils ciblent en particulier les dossiers de la coalition Yewwi Askan Wi. Ils ont peur. Et c’est cette peur qui se manifeste par ces rejets ciblés ici, à Dakar, à Pikine, à Mbour et un peu partout à travers le territoire national ».
« C’est louche, c’est suspect », dixit Khalifa Sall
Prenant la parole pour sa part, Khalifa Sall de Taxawu Sénégal, membre de la coalition se demande : « comment comprendre que nous puissions avoir des rejets et des difficultés et que les autres n’en n’ont pas ? C’est louche, c’est suspect. Alors, la loi a allégé les choses de telle sorte tout le monde puisse participer. D’autant plus que la loi permet même un membre de coalition d’aller regarder les listes adverses». Avant d’inviter les militants et militantes d’aller vers les préfectures vérifier les listes : « il faut envahir les préfectures et les sous-préfectures ». Toutefois, prévient-il : « Les actions que nous comptons mener, c’est de poursuivre tous les préfets, sous-préfets et agents administratifs qui vont être mêlés à ce complot». Ainsi, pour rappel, en ce qui concerne les zones où ses dossiers ont été rejetés, la coalition Yewwi Askan Wi a dit avoir recensé des localités comme Matam, Gorée, Foundiougne département, Golf Sud, Kédougou Commune, Pikine Ville, Tivaouane Peulh, Kaffrine département, Sandiara, Sabodala, Khossanto, Saint-Louis département, Gandon.
Ousmane Sonko dit niet
« Ce n’est pas quelque chose que la coalition Yewwi Askan Wi pourra accepter. Car chaque commune est importante pour nous. Ce qui fait que nous avons usé de tous les moyens pour nous investir dans toutes les localités. Ce que le gouvernement est en train d’ourdir, de comploter, nous ne l’accepterons pas. Et il n’est pas donné aux sous-préfets et préfets d’invalider une liste », a souligné Ousmane Sonko. Par ailleurs, invitant Barthélémy Dias à ne pas déférer à la convocation de la Cour d’appel dans le cadre de l’affaire Ndiaga Diouf, Ousmane Sonko a invité à se mobiliser pour faire face à la «dictature».
SWAMI AGRI SA : INAUGURATION D’UN CANAL D’IRRIGATION ET D’UNE ECOLE ELEMENTAIRE A MBANE
SWAMI AGRI SA procèdera, mardi 9 novembre 2021, aux inaugurations du canal de NDIAKHAYE et de l’école élémentaire, dans la commune de MBANE.
SWAMI AGRI SA procèdera, mardi 9 novembre 2021, aux inaugurations du canal de NDIAKHAYE et de l’école élémentaire, dans la commune de MBANE. Ce canal d’irrigation, d’une longueur de 2 km, permettra la distribution de l’eau sur plus de 200 hectares de terre pour le profit d’une population d’environ 1700 habitants.
D’autres villages environnants, tels MAR1 et MEDINA MAR, situés sur la façade Est de NDIAKHAYE bénéficieront également de cette technologie agricole. Grâce à ce canal, SWAMI AGRI SA remplit son vœu de faciliter et d’encourager l’inclusion des petits exploitants/agriculteurs dans la chaîne d’approvisionnement de la localité.
Étudié sur une base rigoureuse, en vue d’une réalisation physique de qualité et une exploitation en adéquation avec l’environnement, le canal va avoir un impact favorable pour le village de NDIAKHAYE et l’avenir de la commune de MBANE. Car ce contrôle de l’eau par la technologie du canal va accroître la production agricole, mais encore être déterminant pour l’expansion des produits agricoles made in Sénégal venant de Mbane.
Dans le cadre de la responsabilité sociétale de l’entreprise, SWAMI AGRI SA collabore étroitement avec les collectivités locales pour une meilleure prise en charge des besoins des populations. C’est pourquoi, SWAMI AGRI SA inaugurera, dans la foulée, l’école élémentaire. Pour la société la transmission de la connaissance doit se faire dans les meilleures conditions d’accueil scolaires et périscolaires.
MOUSTAPHA SECK AFFICHE SES AMBITIONS
Moustapha Seck a été installé officiellement comme entraîneur de l’ASC Saloum
Moustapha Seck a été installé officiellement comme entraîneur de l’ASC Saloum. Le technicien qui a été présenté samedi dernier a remercié les dirigeants pour le choix porté sur sa personne, avant de décliner ses ambitions.
Après avoir fait ses preuves à Niary Tally et Génération Foot, Moustapha Seck s’offre un nouveau défi. Le technicien sénégalais a pour mission d’amener l’équipe de Kaolack à retrouver son meilleur football. «Je dois avant tout remercier le président de l'ASC Saloum d'avoir porté son choix sur ma personne. C'est quelqu'un qui est engagé et ses actions préliminaires le prouvent. Il est engagé pour faire avancer le club», a-t-il déclaré.
Connu pour ses prouesses dans le championnat sénégalais et ses performances dans la sous-région (Guinée et Mauritanie), il revient dans un club qu’il connaît bien. «L'Asc Saloum a été mon premier club. Donc, c'est un retour chez moi. Je connais Kaolack. J'ai eu à jouer là-bas les navétanes et j'ai passé six ans dans cette ville. J'ai vu des dirigeants engagés et c'est ce qui m'a le plus poussé à accepter cette proposition», a-t-il expliqué.
Avec un contrat de deux ans, Moustapha Seck aura largement le temps de façonner une équipe à son image, mais surtout gagner des titres. Mais sur ce dernier aspect, il n’en fait pas une fixation. «Nous avons eu un mois de négociations. Je pense que pour les résultats, un entraîneur à lui seul ne peut pas tout faire. C'est tout une chaîne. Des garanties ? Je peux dire qu'il y a des points qui sont impératifs (…)», a indiqué l’ancien coach de Teungueth FC.
Considéré comme un spécialiste des montées partout où il est passé, Moustapha Seck préfère relativiser. «Je ne me considère pas comme un spécialiste des montées. Je l'assimile à une certaine constance. Nous avons signé pour deux ans. L'objectif est de permettre au club de retrouver la Ligue 2 la saison prochaine», a ajouté le technicien.
BBY RAILLE LES MEMBRES DE L’OPPOSITION
La coalition Benno Bokk Yaakaar a animé, samedi dernier, un point de presse pour répondre aux membres de l’opposition qui dénoncent l’invalidation de plusieurs de leurs listes dans les communes et départements du pays
La coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby) a animé, samedi dernier, un point de presse pour répondre aux membres de l’opposition qui dénoncent l’invalidation de plusieurs de leurs listes dans les communes et départements du Sénégal. Selon le porte-parole de l’Alliance Pour la République (Apr), Seydou Guèye et ses camarades, les responsables de l’opposition traînent des carences notoires en matière de processus électoral.
La sortie de responsables de «Yewwi Askan wi» et de «Gueum sà Bopp» dénonçant l’invalidation de plusieurs de leurs listes dans les communes et départements du pays a fait sortir l’équipe électorale de la coalition Bby de ses gonds. Face à la presse, Seydou Guèye (porte-parole de l’Apr) et ses camarades indiquent que la volonté de l’opposition est d’incriminer le pouvoir. Or, soulignent-ils, cette situation traduit aux yeux de l’opinion nationale et internationale que certains partis ou coalitions de l’opposition souffrent d’une faible représentation au niveau national, mais plus inquiétant encore, leurs responsables traînent des carences notoires en matière de maîtrise du processus électoral dont le plus basique est la confection des listes. «Pour masquer leur grave incompétence, certains responsables de l’opposition reprennent ainsi honteusement leur sport favori : la victimisation et l’attaque des institutions de la République». Pour Seydou Guèye et Cie, ces agissement puériles induits par une malhonnêteté intellectuelle ne sauraient prospérer ni même justifier une cuisante défaite de l’opposition au soir du 23 janvier 2022.
«BBY CONDAMNE FERMEMENT LA DÉCLARATION INSURRECTIONNELLE DE KHALIFA SALL»
Les membres de Bby ont profité, par ailleurs, de leur face-à-face avec la presse pour mettre en garde Khalifa Sall, Ousmane Sonko et Cie qui ont appelé à une manifestation le 10 novembre prochain. Selon Pape Mahawa Diouf, cet appel est une tentative d’entrave à la justice. «La coalition Bby condamne fermement la déclaration insurrectionnelle de Khalifa Sall qui incite l’opposition et ses militants à accompagner le justiciable, comme tous les Sénégalais, Barthelemy Dias au tribunal», s’éructe de rage le Directeur général de l’Agence Sénégalaise de Promotion Touristique (Aspt). D’autant que, précise-t-il, cette déclaration se fait au moment où les Sénégalais devraient aller à l’exercice démocratique. «Nous avons malheureusement une opposition antipatriotique qui a décidé d’avoir une méthode digne des pires justiciables sur le dossier judiciaire lié au meurtre de Ndaga Diouf, mais elle va trouver sur son chemin des militants qui feront face sans complaisance et avec détermination», affirme Pape Mahawa Diouf. Abondant dans le même sens, Zahra Iyane Thiam appelle Khalifa Sall à la retenue. « Khalifa Sall, qui ne peut participer à aucune élection, veut se venger contre Benno Bokk Yaakaar, mais nous ne l’accepterons pas», ajoute la candidate de la coalition Bby à la mairie de Sicap Liberté.
Vendant leur candidat, les membres de Bby du Département de Dakar invitent les populations de la capitale «à faire le choix de l’expérience, de la probité et d’une moralité incontestable, gage d’une nouvelle ville émergente à tout point de vue». Ils exhortent dans la même veine tous les militants et sympathisants de la majorité présidentielle à une vigilance renforcée et à une forte mobilisation pour garantir une large victoire de toutes leurs listes dans leurs communes respectives et particulièrement au niveau de la Ville de Dakar.
EXTRAITS DE LA LETTRE QUE FALLA PAYE A LAISSEE A SON EX-EPOUSE
Jeannot MENDy, El Hadji Fallilou FALL |
Publication 08/11/2021
Souviens-toi que quand je t’ai connu en 2004, tu avais repoussé ma demande en mariage dans un premier temps.
Souviens-toi qu’après avoir insisté pendant environ un mois, tu m’avais dit : « Je ne peux pas car j’ai déjà donné ma parole à quelqu’un d’autre ».
Souviens-toi que depuis ce jour, J’avais arrêté d’insister et j’avais même coupé tout contact avec toi.
Souviens-toi que c’était toi qui m’avais rappelé 3 mois plus tard pour me demander a si ma demande en mariage tenait toujours.
Souviens-toi que quand j’étais passé te revoir, c’était toi qui n’avais pas voulu attendre un peu le temps de mieux se connaitre.
Souviens-toi que le lendemain, c’était toi qui en avais déjà parlé à ta mère et que ton père avait demandé à me voir.
Souviens-toi que je t’avais encore demandé d’attendre que je puisse rassembler la dot et que c’était encore toi qui m’avais dit que «ça peut venir après car celle de Ramoutoulaye avait été donnée au bout de quelques années après son mariage avec Bécaye ».
Souviens-toi que le surlendemain, c’était toi qui m’avais rappelé pour me demander de passer voir ton père car ta mère en avait déjà discuté avec lui.
Souviens-toi que tout avait été conclu en une semaine, car tu n’avais pas voulu attendre sous prétexte que plusieurs fois tu avais attendu et qu’en général cela ne te réussissait pas.
Souviens-toi qu’à la veille de notre mariage, je t’avais demandé si tu m’aimais et que tu m’avais répondu : Djiguène dou nope, dafaay mline ». Souviens-toi que le jour de notre mariage,(un lundi férié et lendemain de korité) nous avions décidé de passer ensemble une semaine pour notre lune de miel.
Souviens-toi que le lendemain de notre mariage, ton téléphone avait sonné à 7 heures, et que c’était le cabinet du Docteur KANE qui t’appelait pour un remplacement de 15 jours.
Souviens-toi de ma réponse quand tu m’avais demandé si tu pouvais y aller : C’est à toi de voir.
Souviens-toi que tu avais décidé quand même d’y aller pour 15 jours, de 8 heures à 18 heures et que c’était moi qui te déposais tous les matins et qui passais te prendre tous les soirs En fait, je voulais juste éviter qu’on me reproche plus tard d’être un frein à ta carrière professionnelle et pourtant tu me le reproches aujourd’hui.
LITIGE FONCIER À TIVAOUANE PEULH
Des coups de feu perturbent la conférence de presse des populations
Les membres du collectif «groupe Jaam» du quartier Faty qui luttent pour que l’Etat ne procède pas encore à des démolitions de leurs habitations pour les besoins des travaux de l’autoroute à péage, n’oublieront pas de sitôt la journée d’hier. Leur point de presse a été perturbée par des coups de pistolet.
Le pire a été évité de justesse hier au quartier Faty, situé dans la commune de Tivaouane Peulh. En effet, les membres du collectif «Groupe Jaam », mis sur pied pour empêcher que l’Etat ne déguerpisse encore les populations pour les besoins des travaux de l’autoroute à péage, tenaient une réunion hier pour peaufiner leur stratégie. A la fin de la rencontre, ils ont décidé de tenir un point de presse, mais celui-ci a été perturbé par un habitant de Tivaouane Peulh, accompagné d’autres personnes qui étaient à bord de deux voitures.
Accusé d’être de connivence avec des promoteurs immobiliers qui veulent mettre la main sur des terrains, ce dernier a voulu prendre la parole pour s’adresser aux journalistes. Ce qu’ont refusé catégoriquement les membres du collectif. Et cela a engendré des empoignades, jusqu’à ce que deux coups de pistolet soient tirés en l’air par ceux qui voulaient coûte que coûte prendre la parole. Mais, les membres du collectif ont répliqué par des jets de pierres et se sont attaqués à leurs véhicules jusqu’à ce qu’ils battent en retraite. Ainsi, pour réclamer justice et éviter que pareille situation ne se reproduise, les membres du collectif ont saisi la justice d’une plainte.
Revenant sur les raisons de leur point de presse, le délégué du quartier Faty, Amadou Faty, a déploré le fait que l’Etat décide de démolir encore des habitations sans que les concernés et plus particulièrement lui ne soient informés. «Quand j’ai trouvé le géomètre sur les lieux jeudi dernier, il m’a dit qu’il est venu encore délimiter et recenser toutes les maisons qui sont dans l’emprise, c’est-à-dire sur une distance de 100 mètres de l’autoroute à péage. C’est à partir de là que j’ai informé les populations. Le lendemain, nous sommes allés à Ageroute pour vérifier s’il disait la vérité. Ainsi, le quartier s’est mobilisé pour tenir un point de presse afin de dénoncer cela. Parce ce qu’en 2017, ils ont déguerpi des gens sur une superficie de 100 mètres pour dire que c’est la VDN. Ils ont recensé tous les impactés, mais personne n’a été dédommagé», dénonce-t-il.
Exprimant toute sa colère par rapport à la situation, il a indiqué que les membres du collectif « Goupe Jaam » demandent à l’Etat de faire preuve de clémence et de rétablir dans leurs droits les personnes déjà déguerpies de la VDN.
Le collectif veut également, dans le cadre des travaux de l’autoroute à péage, que l’Etat prenne la partie qui se situe au bord de la mer et qu’il ne démolisse pas les habitations. Enfin, les membres du collectif invitent l’Etat à engager des poursuites judiciaires contre les promoteurs immobiliers qui veulent s’accaparer de leurs terrains.