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22 juin 2025
Par Hamidou ANNE
MBOUGAR, MIÑELAM
Le Goncourt a célébré un héros ordinaire des lettres universelles, qui est le dépositaire sénégalais, africain, d’une flamme à la trajectoire longue et merveilleuse. Faire un livre aussi grand sur quelque chose dont on peut se passer relève du génie
La plus secrète mémoire des hommes est un grand livre. Il pose une question essentielle, existentielle : que reste-t-il quand tout est fini ? ; quand ce que nous avons sacralisé disparaît sous nos yeux, tel un château de cartes qui s’effondre ; quand il ne nous reste qu’une litanie de questions orphelines ; quand la seule hypothèse plausible est la fin, le néant, un noir absolu. Nous sommes arrivés à la fin d’une certaine idée du monde. Je ne saurais dire quoi au juste, avec précision. Mais toute notre époque, en sa vulgarité, raconte le crépuscule de quelque chose qui a vécu et qui a enveloppé le monde par sa substance. C’est un peu le déclin d’un art, d’un modèle et d’une certaine idée de vivre qui s’étiole sous nos yeux. Quelque chose d’autre arrive ; pour l’instant diffus. Car le monde, lui, continue sa chevauchée sans nous, avec d’autres passagers. C’est la marche de l’histoire. Ce qui émergera des décombres de notre ère sera-t-il mieux que le présent, je ne sais pas. Au fond, la question importe peu ; il n’est pas donné à tout le monde de trouver l’objet de sa quête. Tout le monde n’est pas Diégane Latyr sur les traces de T.C. Elimane. Mais dans ce monde d’hier que les heures actuelles ensevelissent, des éclats permettent de croire en la possibilité du devenir. Ce devenir, selon moi, a toujours été matérialisé par trois possibles, certes abstraites, mais qui permettent de garder une certaine foi devant la torpeur qu’infligent les vents incertains actuels : l’amour, la littérature et la révolution. Ils ne sauveront pas le monde voué à éprouver, jusqu’au bout, son cycle actuel, à disparaître peut-être d’une manière brutale, mais ils peuvent retarder l’échéance de notre finitude, au moins en nous laissant le rêve, la foi en l’à-venir, après nous avoir arraché tout le reste. Le livre de Mbougar recèle l’âme de chacune des trois possibles qui font le monde.
La plus secrète mémoire des hommes est un livre magnifique ; dans son style, son érudition, sa sensibilité, son exploration des labyrinthes de l’âme humaine, sa vocation totale, ses personnages habités, sa pénétration des cavités du pays seereer, ses silences, ses bavardages intelligents, son exigence, sa volonté à ne sacraliser que la littérature. Dans sa vocation à dire tout en ne disant rien. Dans sa rage d’être, d’abord et avant tout, un texte littéraire, voué à être lu. Lu. L’œuvre –car elle en est une– évoque une exigence sur la littérature, au sujet de ce qu’elle peut et de ce qu’elle ne peut pas. La littérature ne peut rien au sujet de l’époque, qui devient folle, incontrôlable et verse dans la trivialité. Elle ne peut que baisser les bras devant une machine qui, comme un monstre issu d’expériences scientifiques ayant mal tourné, échappe à ses créateurs, les dévore, les mâche, les régurgite et les piétine, pour mieux s’assurer de la vérité de leur supplice. Dans ce contexte, c’est d’autant plus respectable de la part de Mbougar de croire encore en ce qui ne sert à rien, ce qui appartient aux reliques du monde d’hier, aux fantômes d’un monde que les mœurs actuelles ensevelissent par diverses pelletées de «pragmatisme», d’«efficacité», de «rapidité», de «paraître» et donc d’insignifiance.
La plus secrète mémoire des hommes, malgré les tribulations des personnages sur différents continents, est un livre lent, car il explore chaque recoin de la sacralité de la littérature, pour en tirer, non pas une conviction quelconque sur la nécessité de celle-ci, mais pour montrer qu’on peut s’en passer. La littérature n’est pas essentielle. On peut vivre sans aucune espèce de culture. Il suffit d’accepter d’ignorer ce qui est non essentiel à une vie.
L’académie du Goncourt a célébré un héros ordinaire des lettres universelles, qui est le dépositaire sénégalais, africain, d’une flamme aux origines vieilles et à la trajectoire longue et merveilleuse. Il est l’héritier de ses maîtres auxquels il rend hommage en restant un humble -mais exigeant- citoyen de la patrie littéraire. Son passeport est la littérature. Avec ce sésame, il nous fait voyager et nous extirpe de nos certitudes pour nous entraîner dans le sillage de ses héros dans les ruelles du verbe ; là où aucune liberté n’est réprimée, car le pays de la création, donc du pouvoir, du rêve, laisse les écrivains libres. Le livre de Mbougar m’a ému, tiraillé, bouleversé. Faire un livre aussi grand sur quelque chose dont on peut se passer - dont on se passe- relève du génie. C’est cela le génie de Mbougar, pour ceux qui cherchaient et qui n’avaient pas vu en lui un talent solaire dès l’incipit de son premier roman, Terre ceinte.
BARTHELEMY DIAS CRACHE DU FEU
«Les chiens aboient», «Hypocrite, j’ai peur des hypocrites», «Je suis le sacrifice qu’ils ont choisi» …
Le maire de Mermoz SacréCœur se présentera au tribunal demain suite à sa convocation dans l’affaire Ndiaga Diouf. Mais Barthélémy Dias souligne que si l’audience est renvoyée, ce sera la dernière fois qu’il se présentera à ce procès. en outre, il a apporté un démenti formel et cinglant au communiqué du procureur général, Lansana Giabé Siby
«Les chiens aboient», «Hypocrite, j’ai peur des hypocrites», «Je suis le sacrifice qu’ils ont choisi» … C’est sur ces couplets du célébrissime chanteur ivoirienAlpha Blondy que Barthélémy Dias a été accueilli par ses militants et certains membres de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) dont Moussa Tine, Cheikh Guèye et le coordonnateur de Pastef Dakar Abass Fall. Et à peine arrivé, le maire de Sacré-Cœur/Mermoz a ouvert le feu sur le Président Macky Sall, son régime et sur les magistrats. «Nous sommes dans un vaste et vulgaire complot politique. Mais, ce complot politique ne passera pas. Il ne passera pas parce que les Sénégalais ont décidé que ça ne passera pas. Et à ce titre, je demanderai aux Sénégalais de se mobiliser fortement ce mercredi et d’envahir le tribunal de Dakar, parce qu’il semble que le problème du Sénégal se trouve être cette justice. Cette justice qui doit rendre le droit au nom du peuple et qui est en train de confondre les priorités. Ces priorités ont pour nom bonne gouvernance, démocratie, lutte contre la pauvreté. Elles n’ont pas pour nom comploter contre les adversaires politiques. Ces priorités n’ont pas pour nom instrumentaliser la justice à des fins politiciennes», fulmine le candidat de Yaw à la mairie de Ville de Dakar qui doit comparaitre demain, mercredi 10 novembre, à l’audience de la Cour d’appel dans l’affaire Ndiaga Diouf.
Avec le bagout qu’on lui connaît, l’édile de Mermoz Sacré-Cœur rappelle que le régime de Macky Sall l’a trouvé en prison à la chambre 42 de Rebeuss pour l’investir pour les législatives de 2012. «J’étais le deuxième responsable socialiste sur la liste nationale à la députation. J’ai fait une législature sous le label de Benno Bokk Yaakaar. Mais le jour où j’ai souligne le principe que le PS devait avoir un candidat en la personne de Khalifa Sall, ce jourlà, j’ai commis un crime au Sénégal. Et depuis ce jour, j’ai été traqué par ce régime», se désole Dias-fils. Très en verve, il bat en brèche les propos du procureur général Lansana Diabé Siby qui, dans un communiqué, a soutenu que lui et ses avocats étaient au courant depuis plusieurs mois de la date d’audience. «J’ai entendu le procureur général dire que Barthelemy et ses avocats savaient très bien que ce dossier était prévu pour le 10 novembre. Vous me permettrez de dire que cela est un grossier mensonge », tonne Barthélémy Dias.
A l’en croire, il a déposé son dossier de candidature à la mairie de Dakar le 4 novembre, etle lendemain (5 novembre) il a reçu la convocation. «C’est cela la vérité.Que l’on ne vienne pas me dire que cela relève du hasard, parce que certains dossiers dans ce pays sont des dossiers signalés»,tranche-til. Et de soutenir qu’il n’a eu de cesse de demander que son immunité parlementaire soit levée pour qu’il puisse être jugé. «Parce que je considère que je n’ai absolument aucun reproche à me faire. Et dans un jugement objectif, je n’ai rien à craindre», indique le maire de Sacré-Coeur.
«SI ON ME CONDAMNE A PAYER UN FRANC SYMBOLIQUE A LA FAMILLE DE CE NERVI, JE TRAÎNERAI CETTE JUSTICE EN CASSATION»
«Beaucoup de gens disent que j’ai fait appel pour être éligible, c’est faux ! J’ai fait appel parce que je répète, je persiste et je signe, si on me condamne à un jour avec sursis et même à payer un franc symbolique à la famille de ce nervi, je traînerai cette justice en cassation», déclare Barthélémy Dias. Pour lui, deux options s’offrent dans ce dossier. «Ou le dossier est classé sans suite, ou on obtient un non-lieu. On n’attaque pas une brigade de gendarmerie, on n’attaque pas un commissariat de police, on n’attaque pas un cantonnement militaire, on n’attaque pas la Présidence de laRépublique, on n’attaque pas non plus la mairie de Mermoz», martèle Monsieur Dias.
«VOUS ALLEZ VIDER CE DOSSIER ! DANS LE CAS CONTRAIRE, NOUS ALLONS VIDER NOS PROBLEMES DANS LA SALLE D’AUDIENCE»
D’ores et déjà, Barthélémy Dias prévient qu’il ne sera pas au tribunal demain mercredi pour assister à un énième renvoi. «Au nom de quoi on refuse de vider le dossier Barthélémy Dias ? Depuis 10 ans, on me poursuit pour quelque chose que je n’ai pas fait. Si je sors du tribunal le mercredi 10 novembre sans avoir un jugement, que plus personne ne m’appelle dans ce pays. Il devra dire le droit mercredi et nous appelons à la résistance», clame-til devant ses partisans manifestement prêts à l’accompagner demain au tribunal. «Je demande aux jeunes qui seront dans les rues de Dakar de résister. Parce que moi, dans cette salle d’audience, je compte résister», annonce-t-il avant d’ajouter à l’endroit de la justice : «Vous allez vider ce dossier ! Dans le cas contraire, nous allons vider nos problèmes dans la salle d’audience et que personne ne vienne nous dire que nous sommes des gens violents !»
LA FAMILLE DU GENDARME ÉTALE SA COLÈRE
Condamnation du taximan Modou Fall a un mois de prison après avoir heurté mortellement Abdourahmane Seck
Les membres de la famille du gendarme Abdourahmane Seck sont très en colère suite à la condamnation d’une peine d’un mois de prison ferme, assortie d’une amende de 56.000 fcfa, infligée au chauffeur de taxi Modou fall qui l’a heurté mortellement. Ces derniers estiment que le taximan a bénéficié d’un traitement de faveur.
La condamnation d’une peine d’un mois de prison ferme, assortie d’une amende de 56.000 Fcfa, infligée au chauffeur de taxi Modou Fall qui a avait heurté mortellement le gendarme Abdourahmane Seck, a mis les membres de la famille de la victime dans tous leurs états.
Dénonçant le verdict du procès du conducteur, reconnu coupable d’homicide involontaire et défaut de maîtrise par le tribunal des flagrants délits de Dakar, ils relèvent des zones d’ombre dans cette affaire. «Qui se cache derrière le chauffeur de taxi qui avait fui après avoir tué un gendarme sur l’autoroute à péage ? Une semaine après avoir écrasé mortellement un gendarme en service sur l’autoroute à péage, vers Thiaroye, le taximan Modou Fall écope d’une faible peine d’un mois de prison et 56.000 F d’amende».
A rappeler que le chauffeur de taxi avait refusé d’obtempérer à l’injonction du gendarme motard Abdourahmane Seck. «Ce dernier l’a vite rattrapé et lui a fait signe de s’arrêter. Le taximan a encore refusé, préférant foncer sur le gendarme qui roulait devant lui et l’invitait de la main à ralenti», expliquent la proches du défunt dans une note parvenue à «L’As».
Poursuivant, ces derniers reprochent à la justice de ne pas faire correctement son travail. Mieux, ils insinuent que Modou Fall bénéficie d’un traitement de faveur. «Après avoir renversé et écrasé le gendarme, le taximan a pris la fuite, prenant ainsi le temps d’aller tranquillement décharger ce qu’il cachait probablement dans sa voiture. Il se serait rendu plusieurs heures plus tard, à la police, puis à la gendarmerie, d’après ses déclarations au tribunal. Que cachaitil dans son taxi au point de tuer un gendarme et de fuir pour s’échapper ? Qui se cache derrière lui pour lui permettre d’être jugé (pour homicide involontaire) aussi rapidement et avec une peine aussi légère une semaine seulement après avoir heurté délibérément un gendarme ?», s’interrogent-ils.
Les membres de la famille du gendarme Abdourahmane Seck, qui ont du mal à digérer la sentence prononcée contre le taximan, ajoutent : « Où sont les témoins qui seraient dans le taxi et dans les autres cars de transport en commun ? Pourquoi la famille, partie civile dans cette affaire, n’a pas été informée de la tenue du procès ? Pourquoi, la gendarmerie n’a pas pris part au procès et que fait-elle pour assurer la défense de ses éléments ? Qui protège Modou Fall ?».
LES MEMBRES SUDES-ESR VILIPENDENT LE RECTEUR DE L’UCAD
La tension est toujours vive entre les membres du Sudes/Esr et le recteur de l’Université cheikh Anta Diop de Dakar
Les membres de l’unité Syndicale de Base du Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal/enseignement supérieur et recherche de l’Institut de français pour les etudiants étrangers (Ife) sont très remontés contre le recteur de l’ucad, Pr Ahmadou Aly Mbaye. Après avoir nommé «illégalement» un directeur à la tête de l’Ife, pestent-ils, le recteur leur a envoyé des éléments de sécurité pour les empêcher de s’opposer à un test organisé hier par l’établissement.
La tension est toujours vive entre les membres du Sudes/Esr et le recteur de l’Université cheikh Anta Diop de Dakar. En effet, ils accusent Ahmadou Aly Mbaye d’avoir installé une anarchie à l’Ife en y nommant un enseignant de rang B comme directeur au point de rendre l’établissement ingouvernable.
Venus hier s’opposer à la tenue d’un test organisé par la direction de l’institut, informe la déléguée syndicale du Sudes-Esr Ndiabou Séga Touré, les syndicalistes ont été intimidés par des éléments de la brigade d’intervention envoyée par l’autorité. «Nous ne comprenons pas que face à un problème lié à un blocage, l’autorité choisisse la voie de l’intimidation en envoyant des agents de sécurité sur des enseignants dans leur lieu de travail. C’est inadmissible et inacceptable», peste amèrement la maître-assistante en Littérature, Langues et Sociétés africaines de l’Ucad. Elle sollicite ainsi l’arbitrage du président de la République.
Dans une lettre adressée au chef de l’Etat, les membres de l’Usb Sudes-Esr estiment que sa responsabilité est directement mise en cause puisqu’il est le seul à répondre devant la nation du destin des universités publiques. «Le recteur commet une première entorse à l’obligation de désigner un enseignant issu du corps A, seul habilité à exercer des fonctions d’encadrement à l’université, le corps B ne pouvant être sollicité que par défaut. Pour se défendre, le recteur semble se cacher le nez derrière son doigt en extirpant un arrêté rectoral signé par Ibrahima Thioub qui stipule que pour les facultés et autres établissements où les assesseurs et les directeurs des études sont toujours choisis dans le corps A, ces derniers peuvent remplacer les doyens et autres chefs d’établissement en cas d’empêchement temporaire ou définitif, pour le reste du mandat en cours.
Appliquer l’arrêté de Thioub est une formidable supercherie, car à l’Ife, même un assistant peut être directeur des études», se désolent-ils dans le communiqué parvenu hier à «L’As». Ils estiment que le recteur devrait se référer à l’avis du conseil d’administration, seule instance compétente pour choisir un directeur de l’Ife après appel à candidature. «Ce qu’il y a de pervers dans la violation de dispositions légales encadrant le fonctionnement d’établissements publics comme les universités et les établissements qui les constituent, c’est son puissant effet addictif qui incite le responsable délibérément fautif à commettre encore et encore de nouvelles entorses à la loi, aux règlements et aux traditions universitaires.
Bis repetita, trois semaines après son premier forfait, le recteur récidive en nommant un directeur des études sur le poste laissé vacant par le premier qui avait été bombardé directeur, toujours sans se référer au conseil d’administration, instance légale », fustigentles syndicalistes. Pire, diront-ils, la personne choisie ne supporte aucune contrariété, particulièrement depuis sa nomination comme directeur des études. Pis, il n’hésite pas à s’en prendre physiquement aux collègues qui ne partagent pas ses avis. «Le recteur ignore la demande légitime de ses administrés de recevoir les arrêtés de nomination des directeurs concernés.Il s’y refuse parce qu’il sait que lesdits arrêtés seraient sans doute rejetés par la Cour suprême qui les invaliderait à coup sûr.
Par cette attitude de déni juridique assimilable à la forfaiture, le recteur a fini de créer l’anarchie dans l’établissement où une partie importante du corps enseignant refuse de reconnaître l’autorité d’une direction dont il n’a été saisi par aucune notification officielle», martèlent les membres de l’Usb SudesEsr.
Pour rappel, l’Institut de Français pour les Etudiants Etrangers (Ife) est un établissement qui assure la mise à niveau linguistique des étudiants non francophones qui arrivent à l’université. Elle fonctionne également comme «un institut d’université placé sous la responsabilité d’un Conseil d’administration qui, entre autres attributs, élit un directeur et un directeur des études que le recteur, président du conseil d’administration, nommera in fine par arrêté rectoral».
LES JUGES ET CONSEILLERS CONSULAIRES DÉCRÈTENT UNE SEMAINE DE GRÈVE
Pour la satisfaction de leurs revendications, les membres du collectif des juges et conseillers consulaires du Tribunal de Commerce Hors Classe de Dakar sont passés à la vitesse supérieure, en décrétant une grève d’une semaine
Le collectif des juges et conseillers consulaires du tribunal de Commerce Hors Classe de dakar a pris la décision de suspendre les audiences sur la période allant du lundi 08 novembre au lundi 15 novembre 2021. Car, selon son coordonnateur, ousseynou niang, ils rencontrent d’énormes difficultés pour percevoir leurs indemnités.
Pour la satisfaction de leurs revendications, les membres du collectif des juges et conseillers consulaires du Tribunal de Commerce Hors Classe de Dakar sont passés à la vitesse supérieure, en décrétant une grève d’une semaine.
Dans une lettre adressée au président du Tribunal de Commerce Hors Classe de Dakar, Malick Lamotte, ils disent rencontrer d’énormes difficultés pour percevoir convenablement leurs indemnités. «Nous avons l’honneur de vous informer de la décision prise par le Collectif des juges et conseillers consulaires inhérente à la suspension des audiences sur la période allant du lundi 08 Novembre au Lundi 15 Novembre 2021. En effet, depuis leur installation et entrée en fonction, ces derniers rencontrent d’énormes difficultés pour percevoir convenablement leurs indemnités », a expliqué le coordonnateur du collectif, Ousseynou Niang.
Selon Monsieur Niang, l’Etat leur doit plus de 150 millions Fcfa. «De 2018 à la date d’aujourd’hui 04 Novembre 2021, l’Etat reste leur devoir la somme globale de 153 600 000 Fcfa, soit 96 000 000 Fcfa pour les juges consulaires au sein du Tribunal de Commerce Hors Classe de Dakar et 57 600 000 Fcfa pour les conseillers consulaires au sien des Chambres commerciales d’Appel de la Cour d’Appel de Dakar. Plusieurs démarches auprès du DAGE et Directeur des Services Financiers du ministère de la Justice ont été effectuées pour espérer aboutir à une solution définitive et durable», a-t-il ajouté.
Pour Ousseynou Niang, cette situation «regrettable et incompréhensible» ne saurait perdurer sans porter atteinte à la crédibilité et au bon fonctionnement de l’institution. « Nous ne vous remercierons jamais assez de tous les efforts consentis et vous saurions grẻ Monsieur le Président, de bien vouloir intervenir à nouveau pour une solution définitive et durable. En comptant sur votre diligence, veuillez agréer Monsieur le Président l’expression de nos sentiments de respect et considération », a-t-il indiqué. Contacté par «L’As», le coordonnateur du Collectif des juges et conseillers consulaires du Tribunal de Commerce Hors Classe de Dakar a précisé qu’après leur mouvement d’humeur, ses camarades et lui vont tenir une réunion d’évaluation pour déterminer la suite à donner à leur combat.
BATAILLE ENTRE RESPONSABLES DE BBY À TRAVERS TROIS LISTES CONCURRENTES À THIÈS
Le fait que les trois communes de Thiès et la Ville ont atterri dans l’escarcelle de Rewmi dans le choix des têtes de listes majoritaires de la coalition Bby a créé une vague de frustrations, surtout dans les rangs de l’Alliance pour la République (APR).
L’arrivée de rewmi dans la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby) à thiès a compliqué la tâche, en ce qui concerne les investitures pour les élections locales de 2022. d’autant que la coalition présidentielle a volé en éclats puisque ses responsables se sont retrouvés sur 3 listes concurrentes. C’est dire qu’un combat à mort est engagé entre responsables de Bby thiès, à travers 3 listes concurrentes.
Le fait que les trois communes de Thiès et la Ville ont atterri dans l’escarcelle de Rewmi dans le choix des têtes de listes majoritaires de la coalition Bby a créé une vague de frustrations, surtout dans les rangs de l’Alliance pour la République (APR). Certains responsables marronbeige ne digèrent pas une telle situation, d’autant que le Rewmi était hier l’ennemi à abattre. C’est ainsi que beaucoup d’entre eux ont préféré déserter les listes de Bby, pour ne pas flirter avec ceux qu’ils traitaient hier de tous les noms d’oiseaux. Cette situation a entrainé la naissance de deux autres listes parallèles. Ainsi, les membres de Bby vont se livrer un combat à mort, à travers 3 listes concurrentes. La première liste est celle de Bby mise en place par le Président Macky Sall et dont les 4 têtes de listes sont de Rewmi. Il s’agit de Yankhoba Diattara à la ville, de Bineta Basse à Thiès-Ouest, de Saër Mangane à Thiès-Est et Lamine Diallo à la commune de Thiès-Nord. Les listes proportionnelles de la coalition Bby sont dirigées par des responsables de l’Apr. Il s’agit notamment du ministre Pape Amadou Ndiaye, de député Abdou Mbow à Thiès-Est, de Seynabou Ndiéguène au Nord. Pour leur part, les frustrés ont rejoint deux listes, celle de la coalition Waa Thiès dirigée par Talla Sylla maire sortant de la Ville et la coalition citoyenne And Siggil Thiès du président Abdoulaye Dièye. Talla Sylla est tête de liste majoritaire de Waa Thiès pour la Ville, tandis que Mame Diarra Fall de la Ld conduit la liste majoritaire à Thiès-Est, Ousseynou Diop de l’Apr à Thiès-Ouest, Isseu Guèye de l’Entente Citoyenne Deuk Bi au Nord. Les listes proportionnelles sont dirigées par Moustapha Diaw du Ps à l’Ouest, Lamine Ngom de l’Apr à l’Est et Pape Amadou Sall du Ps au Nord. Quant à la coalition And Siggil Thiès, les listes majoritaires sont conduites à la Ville et à l’Est par Abdoulaye Dièye, à l’Ouest par Djibril Sarr (président du mouvement And) et Ousmane Diop au Nord alors qu’à la tête des listes proportionnelles, il y a Mame Mbaye Guèye de l’Apr à l’Est, Adji Diatta de l’Apr à l’Ouest et Boubacar Ly de l’Apr au Nord. Dans la liste Siggil Thiès, on retrouve également d’autres responsables de l’Apr comme Mamadou Diène (coordonnateur national de la Feer), Maty Senghor Bèye (coordonnatrice de la section du réseau des enseignants de l’Apr)investie en seconde position à la ville derrière Abdoulaye Dièye, Mamadou Mbaye président des anciens de l’Apr, etc.
TALLA SYLLA ET LA COALITION AND SIGGIL THIES OUVRENT LES HOSTILITES
Talla Sylla de la coalition Waa Thiès et la coalition And Siggil Thiès ont déjà ouvert les hostilités. Si l’actuel maire de Thiès a choisi de larguer des bombes dans le Rewmi, à travers des révélations fracassantes, les différents alliés de Siggil Thiès se sont retrouvés, pour lancer officiellement leur coalition et porter Abdoulaye Dièye à la tête. Selon Abdoulaye Dièye, la coalition Citoyenne And Siggil Thiès, c’est Thiès en miniature avec la présence de toutes les couches sociales, notamment les religieux, les acteurs de la santé, de l’éducation, du sport, etc. A ses yeux, sa mise en place relève d’une demande sociale. «A l’appel du devoir, la négation n’a pas son sens», dit-il avant de préciser que sa coalition n’est dirigée contre personne. Il estime au contraire que la candidature de Siggil Thiès est citoyenne et indépendante. «Sa raison d’être s’explique par une volonté d’apporter des changements avec une vision nouvelle, sur la base d’un programme porté par de dignes fils de la cité, soucieux de son émergence. Selon lui, c’estla population qui a besoin d’un changement, d’une rupture, c’est pourquoi les parties prenantes ont pris leur responsabilité et leur courage pour mettre en place cet instrument de conquête des collectivités territoriales », affirme Abdoulaye Dièye avant d’ajouter : «Interpellé dans ma conscience, je n’ai plus eu de sommeil depuis 2016. C’est pour agir de manière concrète dans l’objectif d’améliorer les conditions de vie de mes concitoyens thiessois que je me suis mis au chevet de la ville de refus, la ville de tous les combats qui ont engendré un déclic».
BINETA BASSE DE REWMI ET PAPE AMADOU NDIAYE DE L’APR SE DONNENT LA MAIN POUR…
Pendant ce temps, Bineta Basse de Rewmi tête de liste majoritaire de la coalition Bby de Thiès-Ouest et Dr Pape Amadou Ndiaye de l’Apr, tête de liste proportionnelle se sont donné la main, pour lancer le combat du développement local. C’est dans ce cadre que Bineta Basse a rendu une visite de courtoisie au ministre de l’Artisanat et de la Transformation du Secteur Informel. De l’avis du Dr Pape Amadou Ndiaye, les impératifs de développement local recommandent la mobilisation de toutes les forces sociales et politiques. Selon lui, l’emploi des jeunes doit être la préoccupation majeure. C’est dans ce sens qu’il a plaidé la déclassification de Mbour 4 Extension par le président de la République, pour abriter de grands projets de l’Etat. Pour lui, ce site peut abriter la zone industrielle dont Thiès a besoin, pour que ses enfants aient du travail. Cette zone industrielle pourrait abriter des parcs, des lacs artificiels avec plus de 10 ha réservés à des cimetières modernes et urbanisés. Il s’y ajoute des zones de développement artisanal avec des espaces de formation, d’initiation. Selon Pape Amadou Ndiaye, Thiès mérite également d’avoir un hôpital de rang 4 compte tenu de sa position géographique stratégique. D’autant qu’elle se situe non loin de l’Aibd, du Port de Ndayane, de l’agglomération économique de Touba, de la cité religieuse de Tivaouane. «Par conséquent, il faut d’ores et déjà relever le plateau technique du centre hospitalier régional El Hadji Amadou Sakhir Ndiéguène, avec la construction de cet hôpital de référence dans la zone de Mbour 4 Extension », dit le ministre de l’Artisanat. Ce dernier a également cité la nécessité d’y construire une piscine municipale. Il renseigne que la mise en œuvre de ce programme va s’appuyer sur une bonne organisation à la base, avec l’installation de conseils de quartier qui se positionnent comme les premiers conseils municipaux et qui remontent tous les problèmes des quartiers vers le conseil municipal, après de larges concertations et discussions. Et de ce point de vue, il indique que le conseil municipal se penchera désormais sur des dossiers qui émanent de la base.
La coalition Gueum Sà Bopp dépose un recours à Dakar
La coalition Gueum Sà Bopp a engagé la bataille juridique pour être rétabli dans ses droits. Le mandataire de la coalition à Dakar, le maire de la Médina Bamba Fall, en compagnie de leur conseil, a déposé un recours à la Cour d’appel de Dakar pour contester le rejet de la candidature de Bougane Guèye Dany pour la ville de Dakar. La coalition Gueum Sà Bopp est déterminée à porter son candidat Bougane Guèye Dany à la tête de la mairie de la capitale.
Plainte de l’exépouse de Dr Falla Paye à la CDP
L’ex-épouse de Dr Falla Paye qui s’est suicidé après avoir tué, diton, ses trois enfants, est traumatisée par ses photos publiées sur les réseaux sociaux et sur des sites d’informations ainsi que la publication d’une lettre qu’elle juge diffamatoire. N. A. Diagne a déposé une plainte à la commission de protection des données personnelles du Sénégal (CDP). Il ressort des informations reçues par la CDP que les images de la plaignante sont utilisées pour illustrer des articles de presse en ligne et sur Facebook, avec des propos injurieux portant atteinte à sa vie privée, son honneur et sa réputation, renseigne une note de la CDP qui a saisi Facebook et le CORED pour instruire la plainte.
HSF alerte sur le rapatriement de 22 Sénégalais
Le président d’Horizon Sans Frontières alerte sur la volonté des autorités allemandes et espagnoles de rapatrier des compatriotes. Dans un communiqué, Boubacar Sèye renseigne que des informations alarmantes parvenues à Horizon Sans Frontières font écho d’expulsions de ressortissants sénégalais en provenance d’Allemagne et d’Espagne. Ils seraient au nombre de 22 en situation irrégulière dont 10 en Allemagne et 12 en Espagne. Un vol spécial aurait été affrété par le Frontex pour effectuer le rapatriement. Sauf changement, ils quitteront l’Allemagne cette nuit (hier, Ndlr) avec une escale prévue en Espagne avant d’atterrir à Dakar ce mardi 9 novembre 2021. Selon la même source, parmi les personnes à expulser figurent des migrants ayant vécu plus de 08 années en Allemagne avec des enfants scolarisés dans le pays.
Le Saes en débrayage mercredi et jeudi prochains
Les enseignements dans les universités seront encore perturbés à partir de demain. Le Secrétariat national du Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (Saes) qui s’est réuni le week-end après plusieurs alertes, décrète un mot d’ordre de débrayage de 48h, le mercredi 10 et le jeudi 11 novembre 2021. A ce propos, il est demandé aux enseignants affiliés au Saes de surseoir à toutes les activités pédagogiques et administratives y compris les formations payantes. Ainsi, des assemblées générales de campus seront convoquées par les coordinations durant la période de débrayage. La cause de grève de ce syndicat est «l’inertie et le dilatoire du gouvernement sur l’ensemble des points de revendication et plus particulièrement sur la finalisation et l’adoption des textes de gouvernance des universités». A cela s’ajoute, d’après le communiqué, le harcèlement fiscal sur les budgets des universités publiques qui arrivent à peine à couvrir les dépenses de fonctionnement et plus particulièrement le blocage des comptes de l’Université Gaston Berger par les services fiscaux.
L’armée honore ses blessés de guerre
Le chef de l’Etat a honoré les soldats blessés et mutilés de guerre lors de la 18e édition de la journée nationale des forces armées. C’est ainsi que des médailles de militaires blessés en action ont été décernées à l’adjudant Amadou Ba, engagé avec la 3e compagnie commando dans «l’opération Gabou» en Guinée Bissau en 1998. Il a participé à toutes les actions décisives de la force expéditionnaire, dès le 22 juin 1998. Pendant les combats, il a reçu des éclats de roquettes anti personnel lui ayant occasionné une plaie traumatique de la jambe gauche. Le soldat de 1ère classe Gora Ndiaye a été aussi décoré. Le 13 juin 2020, il a été engagé avec la 1ère compagnie commando dans le cadre d’une opération de sécurisation dans le secteur Nord Sindian, le véhicule de tête de la 2e section à bord duquel il se trouvait a sauté sur une mine antichar. Le dimanche 27 juin 2020, progressant à la tête de la Section d’appui spécialisée du Bataillon de parachutistes, lors d’une mission de sécurisation au Sud du village de Mbissine, le soldat Mame Ibou Mané a marché sur une mine dont l’explosion a occasionné des blessures ayant entraîné l’amputation de sa jambe droite au niveau du genou.
L’armée honore ses blessés de guerre (bis)
Restons avec les décorations pour indiquer que, de retour d’une mission de reconnaissance de la nouvelle position de Sikoum, le véhicule à bord duquel était embarqué le soldat de 1ère classe Dibocor Sène a sauté sur une mine antichar renforcée. Ce dernier est amputé de sa jambe gauche. De même que le soldat de 1ère Classe, Samuel Corréa, qui s’en est sorti avec une fracture ouverte du fémur droit. Sergent-chef engagé dans le cadre de l’opération visant à détruire des positions de bandes armées dans les localités de Badem, Bagame, Ahinga et Bouniak, Souleymane Loum a marché accidentellement sur un engin explosif occasionnant l’amputation traumatique de sa jambe gauche au niveau du genou. Lors de la même opération, le soldat de 1ère classe Abdoulaye Diémé a reçu une balle lors d’un accrochage à hauteur du village d’Eliote, lui occasionnant une fracture au niveau de la main droite. Quant au Sapeurpompier, mineur, Mamadou Ba, engagé dans la même opération, il a été blessé par balle à l’abdomen lors d’une contre-offensive ennemie vigoureusement repoussée.
Les boulangers décrètent une grève de 72h à partir d’aujourd’hui
C’était prévisible. Après les meuniers qui ont observé une cessation de production de blé de plusieurs jours, les boulangers entrent dans la danse. Face à la presse hier, la Fédération Nationale des Boulangers du Sénégal(Fnbs) et le regroupement des boulangers du Sénégal (Rbs) annoncent la suspension de production de pain pendant trois jours à partir d’aujourd’hui. Selon les boulangers, les conditions actuelles de production ne leur permettent pas de répondre à la demande nationale. Le président de la fédération des boulangers du Sénégal, Amadou Gaye, souligne que le secteur de la boulangerie connaît une crise chronique et continue qui est arrivée à son paroxysme. A l’en croire, depuis maintenant trois jours, le sac de farine de 50 kg fait l’objet de forte spéculation de la part des distributeurs dans certaines régions. Ainsi, les boulangers dénoncent avec la plus grande fermeté cette situation et rappellent à l’État sa responsabilité. Selon Amadou Gaye, il n’est donc pas surprenant que la farine qui représente l’essentiel de leurs facteurs de production tombe dans l’instabilité sans qu’aucune mesure d’accompagnement ne soit apportée aux boulangers du Sénégal. La corrélation entre la farine et la production de pain est telle qu’il n’est pas envisageable une augmentation du prix de la farine sans réviser le prix du pain.
Les avocats de Benno au front
A deux mois des élections territoriales, la guerre de la communication fait rage entre la mouvance présidentielle et l’opposition. Hier, les conseils de la coalition Benno Bokk Yaakaar se sont prononcés sur l’actualité politique marquée par l’affaire Barthélémy Dias et le rejet des dossiers de candidature de la coalition Yewwi Askan Wi(Yaw) dans certaines localités. Répliquant aux leaders de Yaw, le pool d’avocats de la coalition présidentielle a balayé d’un revers de main les accusations de Khalifa Sall et compagnie. Selon Me Ousmane Sèye, l’opposition mène une campagne de désinformation, d’intoxication fondée sur la mauvaise foi. Sur l’affaire Barthélémy Dias, la robe noire renseigne que la date de l’audience a été fixée lors de la dernière audience le 6 mai, alors que le chef de l’Etat n’a pris un décret que le 10 mai pour fixer la date des élections locales. Evoquant le rejet de certains dossiers de candidatures de Yaw, Me Sèye et Cie rappellent que le code pénal dispose : «N’est pas recevable une liste incomplète».
L’imam de Médina Baye parmi les 50 musulmans les plus influents
L’imam de la grande mosquée de Médina Baye figure parmi les 50 musulmans les plus influents au monde, selon une publication du centre stratégique de Oman en Jordanie. Imam Cheikh Tidiane Cissé est le seul Sénégalais et occupe la 24e place sur la liste. C’est le Président turc Erdogan qui est à la tête de la liste. L’imam de la grande mosquée de Médina Baye est un petit-fls de Baye Niasse.
04 nouveaux cas de covid-19 enregistrés
Le Sénégal a enregistré 04 nouvelles contaminations sur 1 111 tests réalisés, soit un taux de positivité de 0,36%. Les nouveaux cas, détectés dans le département de Dakar, sont issus de la transmission communautaire. Si 01 patient suivi a été déclaré guéri, 02 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation. Selon les autorités sanitaires, aucun décès n’a été enregistré ce dimanche 07 novembre 2021. Depuis le 02 mars 2020, 73.939 cas ont été signalés sur l’étendue du territoire national dont 72.044 guéris. Le Sénégal compte actuellement 1.880 morts causés par la maladie et 14 patients sous traitement. S’agissant de la campagne de vaccination, 380 personnes ont été vaccinées le dimanche 07 novembre 2021, portant le nombre total à 1.301.451.
Birahime Seck dénonce les incohérences de la Cedeao
Le coordonnateur national du Forum Civil tacle sévèrement les chefs d’Etat des pays de la Cedeao qui ont une posture incohérente par rapport aux coups d’Etat en Guinée et au Mali. Au Mali, relève Birahime Seck, la Cedeao demande à un régime d’exception d’organiser des élections dès février 2022 alors qu’un régime légalement assis comme le Sénégal n’a pas organisé les élections locales à date échue par des arrangements internes sous couvert de dialogue politicien. M. Seck ajoute que la CEDEAO dit vouloir renforcer le dialogue avec les autorités de la transition de Guinée en décidant de nommer Dr Mouhamed Ibn Chambas comme envoyé spécial, et se permet de prendre des sanctions personnalisées. Quelles incohérences ! s’exclame le coordonnateur du Forum Civil. Il rappelle que les peuples du Mali et de Guinée ont toujours fait montre de courage, de dignité et de détermination au moment où la Cedeao était muette lors des tueries et des brimades. Pour Birahime Seck, il faut de la prudence avec le Mali et la Guinée parce que personne n’a intérêt à l’embrasement de l’Afrique de l’ouest.
Guy Marius Sagna a perdu son père
L’activiste et secrétaire administratif de Frapp, Guy Marius Sagna a perdu hier son père au village Ètomé. Dans son témoignage, Guy Marius Sagna dira que le défunt était d’une générosité qui les dépassait. Car il aimait ses enfants et il semble qu’il aimait aussi les autres comme il aimait ses enfants, leur accordant ce qu’il accordait à ses enfants. Selon l’activiste, son père n’a fatigué personne, ne s’est plaint de rien, n’étant un fardeau pour personne.
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LUTTE CONTRE LA PAUVRETE, LA CARITAS ET ALTERNATIVE CITOYENNE MENENT DES REFLEXIONS
La question de la lutte contre la pauvreté suscite encore des réflexions. A l'occasion de la journée internationale pour l' élimination de la pauvreté la Caritas et Alternative citoyenne AND NAWLE se joignent les idées pour combattre le phénomène
L'éternel question de la lutte contre la pauvreté suscite encore des réflexions. A l'occasion de la journée internationale pour l' élimination de la pauvreté la Caritas et Alternative citoyenne AND NAWLE se joignent par les idées pour
reculer les barrières de la pauvreté au Sénégal.
A l'instar des autres pays du monde, le Sénégal a célébré la journée internationale dédiée à la lutte contre la pauvreté. Pour cette 33ème édition, la Caritas et Alternative citoyenne AND NAWLE ont menés des réflexions pour la promotion d'une société juste, solidaire et équitable afin d'éradiquer la pauvreté.
Par Ancien Capitaine TOURE
LA LETTRE DE L’ANCIEN CAPITAINE TOURE AU GENERAL JEAN-BAPTISTE TINE
Le 30 septembre 2021 marquait le jour de votre départ à la retraite, en tant que Haut Commandant de la Gendarmerie Nationale et Directeur de la Justice Militaire, et pour l’occasion, devrait être organisée pour vous une cérémonie d’adieux à la gendarmerie nationale et à la République du Sénégal. Au cours de cette cérémonie solennelle, vous auriez livré un discours et effectué une dernière revue des troupes afin de remercier le personnel après plus de 30 années de servitude de la part de vos subordonnés, de collaboration avec vos collègues officiers et de loyaux services pour la République. Cette cérémonie aurait également marqué la reconnaissance de la Gendarmerie et de la République pour toutes ces années où vous avez donné de vous-même, au service de l’honneur et de la patrie. Mais à ce cérémonial, vous avez préféré l’honneur et la dignité dans la sollicitude que le faste d’une grandeur illusoire dans une cérémonie militaire. Je ne suis nullement animé par le propos d’Aimé CESAIRE qui écrivait «ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche… Ma voix, la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir», mais d’un devoir de reconnaissance. Je vous dois cette lettre d’adieux mon général, à défaut d’une cérémonie et je sais que la modestie et le sens de l’honneur dont vous avez fait montre jusque-là, m’aurait interdit d’écrire sur vous, si je vous avais saisi à ce propos. Malheureusement l’occasion ne s’est plus présentée pour que j’en fasse la demande.
Mon général
Je ne vous connais pas en personne, mais par la force du destin, nos chemins se sont croisés le 12 mars 2021 à 15 heures 20 minutes, suite à des événements malheureux qui ont conduit ultérieurement à ma radiation des cadres de la gendarmerie nationale. Pourtant, un mois avant cette date, le 15 février 2021 exactement, vous adressiez une lettre de félicitation où vous me qualifiiez «d’officier subalterne persévérant, très engagé et doté d’un sens élevé du devoir. Voir pièce jointe». Ce fut la deuxième du genre en deux années consécutives. C’est ainsi que je me suis comporté pendant les 8 années, passées sous les drapeaux sans le moindre reproche. Mais à la première faute, j’ai été directement proposé à un conseil d’enquête et radié des cadres. A mon avis, la graduation de la sanction prévue par le décret numéro 90-1159 du 12 octobre 1990, portant règlement de discipline générale dans les forces armées sénégalaises, n’a pas été respectée. Et durant mes 60 jours d’arrêt, je fus isolé tel un bagnard. Mon téléphone et mon ordinateur confisqués, ainsi que tout matériel électronique à ma disposition. Toute visite m’a été interdite, hormis celle de mes deux enfants que je rencontrais 02 heures chaque dimanche. J’ai trouvé cette sanction exceptionnellement sévère mais je l’ai accepté et appréhendé comme l’illustration de la rigueur militaire et de votre droiture, connue de tous au sein de la gendarmerie depuis plus de 30 ans. Cette sanction, il est vrai qu’elle fût extrême, ce ne fut pourtant pas cet aspect qui m’a le plus marqué en vous, car la décision finale sur mon sort ne vous appartenez pas mon général. Ainsi en témoigne l’avis défavorable du conseil d’enquête qui a rejeté mon exclusion de la gendarmerie à l’unanimité. J’ai été plutôt marqué à jamais par votre sens élevé du devoir et votre sens de la responsabilité du chef militaire. Je me rappelle encore notre rencontre après mon retour suite à 05 jours d’absence au service au mois de mars 2021. Lorsque vous m’avez prêté une oreille ce jour, vous avez courtoisement rétorqué que quel que soit mon mobile, mon comportement est à réprimer vigoureusement du point de vue de la discipline militaire. Et que pour cela vous ne serez pas complaisant avec moi. Dans votre tentative de désamorcer ma colère, vous m’avez déclaré en outre qu’un officier en activité ou hors cadre ou quelle que soit sa position, doit garder en tête que les personnes avec qui il a servi, verront toujours en lui l’officier qu’ils ont connu en service, donc un exemple.
Votre impartialité….
Pour me rassurer de votre impartialité, ce jour, vous avez déclaré qu’une enquête indépendante serait diligentée. Mais vous avez persisté sur le fait que je ne dois pas être dépassé par une colère qui ne profite ni à moi ni à la République. Aussi, vous avez indiqué que peu importe la véracité de mes déclarations, je dois comprendre que je serai seul, jugé sur mes agissements. Autrement dit qu’en aucun cas, le comportement des autres ne devra dicter ma conduite future. Ce passage m’a rappelé la sagesse du Dalai Lama qui nous enseigne qu’il ne faut pas laisser le comportement des autres venir détruire notre paix intérieure. Sans aucune confusion entre rigueur et excès de gel, ni verser dans le sentimentalisme ou l’émotionnel, vous avez réussi, ce jour, à me raisonner. Cette raison d’hier m’habite et me fortifie encore aujourd’hui. Vous vous êtes abstenus de vendre un camarade au prix d’une gloire éphémère. Vous avez été juste quand l’injustice était plus avantageuse, me rappelant ainsi cette phrase du général De gaule disant aux français que «nous devons notre liberté à des hommes qui ne se plient pas, ne s’agenouillent pas, ne se soumettent pas ». Vous êtes l’un d’entre eux mon général. Vous êtes restés debout tout seul en portant la République, lorsque certains rasaient les murs. Vous êtes restés loyal lorsque vos plus proches collaborateurs se faufilaient entre les mailles de la hiérarchie militaire. Cependant, face au poids énorme d’une République qui vacillait de tout bord, votre rigidité a fini par céder et vous êtes tombés les armes à la main. On ne tient pas debout tout seul sous un poids aussi robuste mon général. Et votre destin étant entre les mains d’un autre, vous avez finalement été poussés vers une sortie très honorable à mon avis. L’un de mes crédos, qui me particularise depuis tout jeune, est de sourire quelle que soit la situation en face. La formation militaire, aussi difficile qu’elle fût, ne m’ôtât de ce masque plaisant qui surgit à chaque fois sur mon visage, par la grâce de Dieu. Comme disent les ivoiriens, pour moi, c’est toujours maïs. Car la vie est très courte et de mon expérience tirée de mon vécu modeste, j’ai cru comprendre que tout semble être un jeu, dont nous sommes acteurs, qui suivent leurs destinés. Une comédie humaine comme disait Balzac.
Ce jour là !
Dans ce monde où rien ne s’éternise, je m’étais promis de ne verser une larme que le jour où ma grand-mère me devancerait dans l’au-delà, si tel serait le cas. Mais le jour où j’ai reçu le décret portant votre remplacement à la tête de la Gendarmerie Nationale sénégalaise, je fus inconsolable toute la nuit. Encore, que j’ignore si vous vous êtes retirés ou démis de votre fonction. Vue votre posture et votre honorabilité dont j’ai été témoin, je peux affirmer que vous êtes meilleurs que moi au sens de l’honneur et du devoir, tels qu’enseignés dans une école d’officiers. Je me suis mis à votre place, car tous les officiers sont formés sur les mêmes principes de base. Chez nous, ou plutôt dirai je, chez vous, le subordonné ne doit jamais être informé des sanctions encourues par ses supérieurs, parce que le commandement est avant tout un mythe qui a traversé le temps sans être percé. Encore, que j’ignore si vous vous êtes retirés ou démis de votre fonction. Alors j’ai pu imaginer l’effet d’un remplacement dans ces conditions, pour un général de corps d’armée. Un journal de la place a même osé titrer «le général TINE viré». Un homme qui sert sa patrie sous les drapeaux, autant d’année, mérite une considération qui devrait dépasser nos appartenances politiques. Malheureusement mon général nous appartenons à l’armée africaine. Une armée d’hommes et de femmes de valeurs qui, pendant des années se sacrifient pour sécuriser de jeunes pays en abandonnant familles et perspectives. L’armée est universelle mais celle d’Afrique est particulière même si elle conserve les pratiques de l’occident et de tous les compartiments militaires du monde. A un pourcentage très élevé, elle reste attachée à la culture africaine qui se transmet, se respecte et se répète de génération en génération militaire, à travers la formation et les traditions propres à l’Afrique. Hélas, la destinée du militaire africain est entre les mains d’hommes qui ne comprennent pas le sens de l’honneur. En Afrique, un homme ayant une formation militaire, n’est pas ordinaire. Si l’homme politique africain semble se caractériser par le mensonge, le dédit et la recherche permanente du profit, les militaires, à quelques exceptions, sont des hommes encore attachés aux valeurs africaines que sont la loyauté, la discipline et le dévouement à la patrie.
Chez nous africains….
Chez nous africains, dans ces métiers dits d’uniformes en général, l’homme engagé est un serviteur très mal compris, qui se bat chaque jour contre ses protégés, que sont ses concitoyens. Il est aussi et surtout constamment confronté à l’arrogance de l’homme politique qui se croit tout permis. Ce comportement est une conséquence de la tradition coloniale qui fut une grande plaie dans l’âme de l’Afrique, qui aujourd’hui encore continue de se blesser à chaque occasion et comme si le mal devait se répéter, il continue à hanter notre être et notre devenir comme disait l’autre. De cette occupation de jadis, n’acquit des Républiques à l’image de l’occupant qui régnait en maitre et non en serviteur, que doit représentait tout homme d’Etat. Issu de cette tradition, l’homme politique africain pense à tort que les entités de sécurité sont des bras armés usités pour faire taire ou pour encourager uniquement la politique du parti au pouvoir. Face à cette situation difficile, la marge de manœuvre du chef militaire ou policier africain est très étroite. Malheureusement il est tiraillé tout au long de sa carrière dans un dilemme complexe. En effet, il est souvent obligé d’être proche de ses hommes, à qui il doit prouver que les principes militaires ne sont pas qu’une utopie, au risque de perdre l’estime de ses subordonnés, qui sont attachés à cette hiérarchie qui nourrit désormais un mythe sous la houlette de la sanction. Mais la réalité de la politique africaine oblige le militaire quelle que soit sa rigueur, à se plier aux désirs souvent malsains d’un civil ignorant les règles de base de la dignité militaire. Alors le militaire se politise peu à peu, en détruisant l’armée à petit feu. Celui qu’on appelle chef suprême des armées en Afrique, que nos constitutions mettent souvent au rang d’omnipotents, parfois avec un passé tumultueux, décide du destin des hommes d’honneur que sont les militaires. Alors seulement maintenant, je comprends pourquoi tant de révoltes et de coups de force qui, garnissent tristement le palmarès du pouvoir en Afrique. N’écoutez pas mon général les incultes, car ils ne connaissent pas la réalité militaire, écoutez plutôt ceux qui ont la même formation de base que vous. Ceux-là savent et peuvent apprécier votre vraie valeur. Pour me consoler, je me rappelle souvent d’une partie importante du dernier discours d’un de mes formateurs à l’école de gendarmerie qui nous disait «Rappelez-vous désormais que sur terre, il existe deux types de personnes, les officiers et les autres. Vous êtes les officiers et cela doit se remarquer dans votre démarche, qui incarnera la fierté. Votre honneur doit se lire sur votre visage quelle que soit la circonstance. Soyez surs que vous ne serez pas riches dans l’armée mais vous ne serez pas misérables car l’honneur et la dignité seront toujours au rendez-vous. Et lorsque l’on vous reprendra votre dignité et votre honneur partez de l’armée, car vous ne deviendrez plus qu’un salarié, prisonnier d’une solde et d’un sort, dont l’issue ne peut-être que déshonneur». Si un officier subalterne se voit comme tel, un officier général se verra surement comme un Dieu, je n’ai donc aucune crainte pour votre état d’esprit mon général. Mon général, vous voilà dans la deuxième section des cadres de l’Etat-major général, mais les initiés seront en mesure de comprendre que vous êtes tenus jusqu’à 65 ans. Donc servir encore 05 ans, est une obligation et non un choix
Cette citation d’Abraham Lincoln
J’imagine déjà votre amertume, étant obligé de servir avec des hommes dont le mythe que demande une fonction au sommet n’est qu’une illusion. Dans cette situation extrêmement déplorable et sensible, où l’opposant politique est confondu à un ennemi d’Etat et ce dernier qui, pour se défendre confond la patrie au parti du Président, mon général, tournez-vous vers le Seigneur, qui seul peut nous venir en aide et prier pour notre République orpheline, qui vit ses moments les plus sombres de son histoire. Je prendrai congé de vous mon général en me rappelant de cette célèbre citation d’Abraham LINCOLN qui disait aux américains que la vie ne résume pas aux aiguilles d’une montre mais plutôt à la qualité des actes qu’on pose pendant notre séjour bref et passager sur terre. En attendant la suite que vous réserve le destin, sachez que votre nom reste à jamais, inscrit au panthéon des immortels de notre chère patrie, le Sénégal. Que l’éternel soit votre berger et qu’il vous guide mon général. En espérant avoir le privilège de vous rencontrer dans le futur, Veuillez agréer mon général, l’expression de mon profond respect et de ma plus haute considération.
Votre subordonné et ancien camarade officier, au temps de votre commandement