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12 août 2025
TENSIONS POLITIQUES ET SOCIALES : LE MESSAGE APAISANT DE MGR NDIAYE
La communauté chrétienne catholique a célébré ce samedi, la naissance de Jésus-Christ. Mgr Benjamin Ndiaye qui a présidé la messe de minuit, est revenu sur le sens de cette nuit très sainte
La naissance de Jésus-Christ, célébrée en cette solennité de Noël, manifeste, selon Mgr Benjamin Ndiaye, la rencontre entre Dieu et les hommes. Ainsi, il a demandé aux fidèles de se laisser guider par le Messie, afin qu’il les conduise vers le Père.
La communauté chrétienne catholique a célébré ce samedi, la naissance de Jésus-Christ. Mgr Benjamin Ndiaye qui a présidé la messe de minuit, est revenu sur le sens de cette nuit très sainte. «Noël, c’est la rencontre de l’humain avec le divin», a fait savoir l’archevêque de Dakar dans son homélie. D’après lui, «nous célébrons la naissance de Jésus Christ dans la vie des hommes. Il est le Messie, l’Em¬ma¬nuel, Dieu avec nous. En lui, Dieu a pris le chemin des hommes, pour marcher avec eux».
Selon le prélat, «Jésus s’est fait pauvre, pour nous enrichir de sa pauvreté». Et en marchant derrière l’Emma¬nuel, comme les disciples fidèles et persévérants, «nous serons en communion les uns avec les autres, pour participer à la mission de l’Eglise», conseille-t-il aux fidèles catholiques, venus nombreux prendre part à la messe. En bon guide, il leur a demandé de se «laisser guider par le Fils de Dieu, pour aller vers le Père». «Et c’est tout le sens de cette naissance, où Dieu se manifeste dans la vie des hommes», enchaîne-t-il. Il poursuit avec des prières : «Que sa générosité renforce notre confiance et notre assurance en toute sérénité. Qu’il rende active votre foi persévérante, notre espérance, et prenne notre charité pour un témoignage authentique et crédible, en famille, dans l’Eglise et dans la société. Qu’il enlève vos doutes et interrogations, et que la lumière du Christ né à Bethléem, illumine vos intelligences et réchauffe vos cœurs. Que cette lumière qui a resplendi dans le Peuple qui marchait dans les ténèbres, qu’elle vous libère de toute peur et malfaisance, pour que vous demeuriez de fidèles chrétiens.»
Dans la même veine, il conseille aux fidèles du Christ, de se rendre disponibles «cha¬que jour davantage, à réaliser ce programme de vie chrétienne, en se sanctifiant par la parole de Dieu, dans la prière individuelle et communautaire, et par une conversion». Le patron de l’Eglise n’a pas oublié d’envoyer en mission ses disciples : «Allez dans toutes les nations, faites des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, en respectant tous les commandements et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin de mes jours. A la lumière de l’Evangile, on peut dire que la venue de Jésus Christ dans ce monde, suscite une marche commune vers le lieu de sa naissance. Il y a d’abord la marche de Marie et Joseph, qui sont allés à Bethléem, alors arriva le jour où l’enfant devait naître.» En outre, il a aussi prié pour «que l’Enfant de la Crèche fasse dissiper les ténèbres de nos vies».
Cette prière a été fortement appréciée par Moïse Sarr, secrétaire d’Etat aux Sénégalais de l’extérieur. Il dit : «C’est bien de parler de cette cohésion sociale. Je sais au¬jourd’¬hui qu’elle arrive à point nommé, dans la mesure où nous sommes en période préélectorale, qui peut être mal-heureusement marquée par quelques tensions, quelques heurts. Recevoir ce message en fin d’année, qui met en avant la paix, la dimension humaine de l’homme. Ce message doit être en¬tendu par nous les fidèles catholiques et au-delà de la communauté catholique, par l’ensemble du Peuple sénégalais», s’est-il réjoui. D’après le Secrétaire des Sénégalais de l’extérieur, «ce sont des moments où les gens se retrouvent en famille».
Par ailleurs, le curé de la Cathédrale Abbé Gérard a salué «le geste discret du chef de l’Etat, qui a permis de célébrer la messe dans une cathédrale bien fleurie, et son soutien pour la réhabilitation des églises dans les différents diocèses du pays».
REJET DE LA CRIMINALISATION DE L’HOMOSEXUALITE – BBY IMPOSE SA LOI : AYMEROU GNINGUE : «LA LOI EN VIGUEUR EST SANS EQUIVOQUE»
Le groupe Benno bokk yaakaar est donc contre la proposition de loi portant criminalisation de l’homosexualité, introduite la semaine dernière par des députés de l’opposition et de la majorité.
Pour la majorité parlementaire, l’homosexualité est acte interdit au Sénégal, à travers l’article 319 du Code pénal. Le groupe Benno bokk yaakaar est donc contre la proposition de loi portant criminalisation de l’homosexualité, introduite la semaine dernière par des députés de l’opposition et de la majorité.
Lors de l’examen de la réforme constitutionnelle portant retour du poste de Premier ministre le 10 décembre dernier, Aymérou Gningue avait prévenu les députés de l’opposition : «On va rejeter tout ce que vous allez amener, c’est nous qui déroulons parce que nous sommes la majorité.» Face à une opposition parlementaire qui a décidé de la livrer au jugement populaire, en déposant une proposition de loi criminalisant l’homosexualité, la majorité Benno bokk yaakaar a contre-attaqué samedi, pour rejeter le texte introduit par Mamadou Lamine Diallo, Cheikh Bamba Dièye, Aliou Souaré, Mame Diarra Fam, Moustapha Guirassy, Aïssatou Sabara, Mamadou Diop Decroix, entre autres députés. Ils ont matérialisé une pétition, lancée depuis quelques années par la plateforme And Samm jikko yi et 91 associations.
«Certains députés de l’opposition ont utilisé la procédure législative de notre Règlement intérieur en son article 60, pour déposer une proposition de loi sur l’homosexualité. Une stratégie de dénigrement, sous des formes différentes, avait été utilisée en février et mars 2016 avant la tenue du référendum, où le point sur la reconnaissance de nouveaux droits aux citoyens et l’intangibilité des dispositions relatives à la forme républicaine et la laïcité de l’Etat, avaient conduit à des interprétations fallacieuses sur une prétendue volonté cachée d’autoriser le mariage gay et légaliser l’homosexualité», a rappelé Aymérou Gningue, président du groupe Bby dans un communiqué.
«Le Sénégal n’a de leçons à recevoir de personne»
Aux yeux de la majorité parlementaire, le «même faux débat veut être installé dans cette période pré-électorale par des députés, qui cachent des objectifs politiques ina¬voués derrière cette proposition de loi». Or, ajoutera M. Gningue, «la législation du Sénégal qui date de 1966, donc depuis 55 ans, est claire et nette à ce sujet. Il n’est point besoin d’y ajouter ou d’en retirer une virgule». Par conséquent, les actes relevant de l’homosexualité sont donc «clairement bannis et punis» par la loi, a précisé Bby, convaincue que «le Sénégal n’a de leçons à recevoir de personne». Aymérou Gningue et Cie font retenir que le Président Macky Sall a «redit et répété que l’homosexualité n’est pas et ne sera pas reconnue dans notre pays, tant qu’il sera à la tête du Sénégal car cela est en porte à faux avec notre religion, nos valeurs et notre culture». Par conséquent, déduisent-ils : «Que ceux qui cherchent à se signaler à l’attention du public en cette veille d’élection locale, se trouvent d’autres sujets car celui-ci n’en est pas un. La loi en vigueur et la position inébranlable du Président Macky Sall sont sans équivoque possible. Circulez messieurs, il n’y a rien qui ne soit déjà voté à ce sujet!»
LE MINISTRE ISRAELIEN DES AFFAIRES ETRANGERES YAÏR LAPID, EN TOUTE DIPLOMATIE
Yaïr Lapid retrace des grandes lignes de la politique israélienne par rapport aux questions aussi importantes que le sort réservé aux Palestiniens, les rapports d’Israël avec les pays africains, la coopération de son pays avec le Sénégal
Ministre des Affaires étrangères, en attendant de devenir Premier ministre en 2023, du gouvernement qui a fini par renverser l’indécrottable Benyamin Netanyahu, Yaïr Lapid a voulu à travers les colonnes du journal Le Quotidien, indiquer à l’opinion sénégalaise, les grandes lignes de la politique de son régime par rapport aux questions aussi importantes que le sort réservé aux Palestiniens, les rapports d’Israël avec les pays africains, la coopération de son pays avec le Sénégal. Entre autres. Cet entretien a malheureusement été réalisé par écrit, et dans des conditions pas toujours idéales. La Rédaction souhaite que l’occasion pour des échanges plus directs, se présente assez vite.
L’intérêt d’un titre d’observateur au sein de l’Ua. Comprenez-vous les objections des pays arabes avec lesquels Israël a des relations diplomatiques à ce qu’Israël acquiert ce statut ?
Israël est particulièrement enthousiasmé et fier de son statut d’observateur auprès de l’Union africaine. C’est l’expression de notre engagement à tisser des liens avec les pays et peuples d’Afrique. Et c’est précisément le message que j’ai partagé avec le Président con¬golais, Tshisekedi, l’actuel président de l’Union africaine, lors de sa visite à Jérusalem plus tôt cette année.
Israël a joui du statut d’observateur auprès de l’Organi¬sation de l’unité africaine jusqu’en 2002 et entretient actuellement des liens avec d’autres organisations multilatérales dans le continent. Certaines de ces organisations comptent dans leur rang, des membres avec lesquels pour l’heure, nous n’avons pas de relations diplomatiques. Mais, cela n’a certainement pas empêché Israël de participer à de fructueuses coopérations à travers ces forums multilatéraux, ainsi qu’avec leurs membres au niveau bilatéral.
Les relations entre Israël et l’Afrique sont basées sur une histoire commune, mais aussi sur une convergence d’intérêts. Nous espérons que sur ces fondements solides et suite aux accords de normalisation, notamment celui avec le Royaume du Maroc, le cercle de la paix, et tous les progrès que la paix engendre, poursuivra son élargissement pour inclure davantage de pays africains.
Comme je l’ai déjà souligné à de nombreuses reprises, au vu des véritables défis auxquels le monde est confronté –parmi lesquels le changement climatique, la pandémie qui nous frappe tous et la menace terroriste– les pays qui coopèrent, prospèreront, alors que ceux qui s’isolent, resteront à la traine. Et je sais que lorsqu’il s’agit des relations entre Israël et l’Afrique, notre expertise et notre expérience dans l’innovation, en matière de technologie, sécurité, agriculture et eau, constituent déjà une base solide pour la coopération entre Israël et de nombreux pays du continent, une coopération qui pourra même s’étendre à bien d’autres pays, à l’avenir.
Quel est le fil conducteur des relations entre l’Etat d’Israël et les pays d’Afrique ? En dehors des voix aux Nations unies, que peut attendre Israël des pays africains ?
Notre approche de la diplomatie n’est pas transactionnelle : nous nous concentrons sur l’histoire commune et les intérêts que nous partageons avec les pays à travers le monde. Dans le cas présent, nos relations avec l’Afrique remontent aux premières années qui ont suivi la création de l’Etat d’Israël. Et à ce jour, nous partageons de nombreux intérêts.
L’un d’eux est la lutte contre le terrorisme, que nous savons être une menace majeure et croissante en Afrique de l’Ouest. Israël, le Sénégal et d’autres pays d’Afrique de l’Ouest ont le même intérêt à lutter contre le terrorisme et la radicalisation, et tout particulièrement à contrer le soutien de l’Iran au terrorisme qui menace nos deux régions.
On retrouve cette convergence d’intérêts dans la lutte contre la menace posée par le changement climatique : Israël et l’Afrique de l’Ouest doivent donner la priorité à l’innovation, dans l’agriculture durable et la préservation de l’eau.
Par ailleurs, le savoir-faire et la technologie d’Israël dans le domaine de la sécurité maritime –une question d’importance pour Israël et notre région– peuvent bénéficier aux pays d’Afrique de l’Ouest, dans leur lutte continue contre la piraterie dans le Golfe de Guinée.
Voici juste trois exemples parmi tant d’autres, où les convergences d’intérêts guident la relation d’Israël avec les peuples et nations d’Afrique. A cet égard, je suis fier du travail qu’effectuent les professionnels dévoués et compétents du ministère des Affaires étrangères, pour approfondir nos liens avec les pays et peuples du continent.
Comprenez-vous que pour beaucoup de gens, en particulier au Sénégal et dans les pays d’Afrique noire, Israël n’ait pas une bonne presse du fait de la manière dont sont traitées les populations palestiniennes ?
Dans le cadre de mes fonctions de ministre des Affaires étrangères, je constate en fait que la plupart des nations africaines aspirent à approfondir leurs liens avec Israël. C’était au cœur de mes conversations de ces derniers mois avec les ministres des Affaires étrangères du Sénégal, du Maroc, du Tchad, du Togo, du Nigeria, du Benin, du Liberia, de la Gambie et d’autres pays du continent.
Dans toute l’Afrique, les pays voient en Israël, un partenaire doté d’une expertise, une expérience et des intérêts communs dans une grande variété de domaines : changement climatique, santé, éducation, agriculture, eau, sécurité, etc. Notre coopération avec le Sénégal en est un exemple éloquent. Nous nous sommes associés pour ouvrir des classes d’informatique dans les écoles. Nous avons travaillé dans des douzaines de villages, pour promouvoir l’indépendance alimentaire et la lutte contre le changement climatique.
Nous vivons aujourd’hui dans un monde, où des régimes extrémistes et fondamentalistes font un usage cynique des notions de «droits de l’Homme» et «Droit international» pour calomnier la démocratie respectueuse du droit qu’est Israël. Cependant, les faits sont clairs : Israël prend des mesures concrètes pour renforcer l’économie et les infrastructures palestiniennes, et ce afin d’améliorer la qualité de vie des Palestiniens.
J’ai également présenté un plan global, le plan «Economie pour la sécurité», qui offre une perspective pour un changement important et positif dans la vie de millions d’Israéliens et de Palestiniens, tant dans la bande de Gaza que dans les communautés environnantes, pour qui le terrorisme du Ha¬mas fait obstacle à une vie normale.
Je siège aujourd‘hui dans le gouvernement le plus diversifié de l’histoire d’Israël, dont les membres vont des juifs laïcs aux juifs religieux et musulmans religieux. Il a aussi en son sein, un nombre record de femmes ministres. Et nous travaillons tous ensemble pour promouvoir l’égalité de droits pour chaque citoyen d’Israël sans distinction de race, religion ou sexe.
Dès lors, les faits étant ce qu’ils sont, nous nous devons tous de lutter contre un monde dans lequel on publie d’abord des informations pour ne les vérifier qu’après, et où les émotions déclenchées par des menteurs professionnels, l’emportent sur les faits.
La solution des deux Etats est-elle encore envisageable, lorsqu’on voit qu’Israël a profondément entamé les terres qui devaient former le territoire de la Palestine ?
Ce n’est pas un secret de dire qu’à titre personnel, je soutiens la solution des deux Etats. Même si nous ne nous réveillerons pas demain matin pour découvrir que le conflit israélo-palestinien est résolu, nous pouvons nous réveiller demain matin et travailler dur pour améliorer les conditions de vie des Israéliens et Palestiniens.
Ainsi, comme je l’ai déjà dit, nous prenons déjà des mesures concrètes pour renforcer l’économie et les infrastructures palestiniennes, afin d’améliorer la qualité de vie des Pales¬tiniens. Et c’est pourquoi j’ai élaboré mon plan susmentionné «Economie pour la sécurité». Je m’engage à maintenir vivante la perspective de la paix.
Comme le démontrent les progrès réalisés dans notre région au cours de l’année écoulée, depuis la signature des accords de normalisation, lorsque nous plaçons les individus avant la politique, nous pouvons faire des avancées qui profitent à tous dans la région.
L’expertise israélienne dans le domaine de la sécurité est reconnue sur le plan mondial. Or actuellement, les pays d’Afrique de l’Ouest sont en proie au terrorisme. Israël leur apporte-t-il un soutien dans ce domaine ?
Israël entretient un dialogue constant et fructueux avec ses partenaires d’Afrique de l’Ouest dans la lutte contre le terrorisme et la sécurité, et nous sommes déterminés à travailler avec tous les pays de la région pour faire face à cette menace. Nous avons beaucoup d’expérience et d’expertise à offrir, tant au travers de cadres bilatéraux que multilatéraux, tels que la Cedeao et l’Union africaine.
Et du fait de ce nous observons en Israël avec le soutien de l’Iran au terrorisme dans notre région, nous comprenons que le terrorisme est un problème global qui transcende les frontières nationales, et que nous devons œuvrer tous ensemble pour le combattre.
Cela étant, en Israël, nous comprenons également que la résilience nationale va bien au-delà des stratégies et tactiques antiterroristes. Et c’est l’une des raisons pour lesquelles nous nous engageons à travailler avec des pays comme le Sénégal, dans les domaines de la santé, l’éducation et la sécurité alimentaire. A cet égard, nous sommes en phase avec les objectifs du Pse (Plan Sénégal émergent) porté par le Président Macky Sall, et nous sommes profondément impressionnés par les réalisations du Sénégal à ce jour dans ces domaines phares.
Accessoirement, dans le domaine de la sécurité, une entreprise israélienne, Pegasus, a été épinglée pour avoir fourni un logiciel espion à des dictateurs dans plusieurs pays du monde. N’est-ce pas contradictoire avec la réputation d’un pays qui se veut le phare de la démocratie au Proche orient ?
Israël est un leader mondial de la technologie de pointe et dispose d’un système de contrôle des exportations très robuste. Dans le processus décisionnel qui définit la politique d’exportation d’Israël, nous prenons en compte notre engagement en faveur des droits de l’Homme. Au besoin, nous sommes disposés à modifier nos règlementations, lorsque nous voyons que cela est nécessaire.
Pour finir, il se dit que les relations bilatérales entre le Sénégal et Israël sont bonnes. Pourtant, le ministre des Affaires étrangères d’Israël n’a pas encore visité le Sénégal, malgré des séjours dans certains pays africains. Peut-on espérer que cela se fasse un jour ?
En effet, les liens entre Israël et le Sénégal sont importants, stratégiques et amicaux. Voilà maintenant plus de soixante ans, que notre premier ambassadeur a été nommé au Sénégal. Cependant, nos liens d’aujourd’hui ne représentent que la fondation de ce que nous pourrons accomplir ensemble dans l’avenir.
Depuis ma nomination en tant que ministre des Affaires étrangères, lors de la formation de notre nouveau gouvernement en Israël, j’ai donné la priorité à l’approfondissement des liens entre Israël et les pays d’Afrique, et en particulier le Sénégal. Concernant le Séné¬gal, je souhaite voir une forte augmentation de nos relations commerciales. Par ailleurs, le nouveau budget du ministère des Affaires étrangères inclut des augmentations importantes pour soutenir des projets communs avec le Sénégal et d’autres pays de la région, tels que ceux que j’ai mentionnés précédemment.
Enfin, sur la base de la conversation téléphonique chaleureuse et productive que j’ai eue plus tôt cette année avec mon amie, Madame la ministre des Affaires étrangères, Aïssata Tall Sall, je souhaite poursuivre notre dialogue au plus haut niveau, y compris je l’espère à travers des visites officielles de responsables sénégalais en Israël, au cours de l’année à venir. De même, j’espère bien sûr avoir la chance de visiter l’Afrique, et tout particulièrement le Sénégal, dans un avenir proche. L’histoire exceptionnelle du Sénégal, dans les domaines de la résolution de conflit par le dialogue et la tolérance religieuse, est une source d’inspiration pour le Peuple d’Israël. J’espère découvrir et expérimenter la «Teranga», en apprendre davantage sur le Sénégal et discuter des nombreux défis et opportunités que nos deux nations partagent.
MARCHE DE CARBONE 14 : POUR LA REHABILITATION DE LA PENSEE DE CHEIKH ANTA DIOP
Les étudiants de l’Université de Dakar veulent que la pensée de Cheikh Anta Diop, le parrain de leur université, soit restaurée
Les étudiants de l’université Cheikh Anta Diop réclament que les enseignements et productions littéraires de leur parrain, servent à l‘actuelle génération. Selon le Mouvement Carbone 14 et Campus 2 H, Cheikh Anta Diop a restauré la dignité de l’homme noir, mais est encore peint sous des traits pas du tout reluisants, par certains penseurs. La 2ème édition de la Marche «5000 jeunes pour apaiser les espaces universitaires», organisée à l’Ucad, a été l’occasion de réclamer la réhabilitation de sa pensée.
Les étudiants de l’Université de Dakar veulent que la pensée de Cheikh Anta Diop, le parrain de leur université, soit restaurée. Ils l’ont fait savoir ce mardi, au cours d’une marche initiée dans l’espace universitaire par le Mouvement Carbone 14 et Campus 2 H, pour apaiser les espaces universitaires. «La marche, on l’a ficelée sur le thème : «L‘université parle au Peuple pour la réhabilitation de la pensée de Cheikh Anta Diop». Hors du cadre institutionnel, Cheikh Anta est connu et on a eu à faire le tour du pays avec des conférences. Les gens connaissent le nom mais maintenant, le nom c’est une chose. La production intellectuelle de Cheikh Anta Diop, c’est carrément autre chose», a fait savoir Saliou Papa Diop, chercheur, chargé de communication du Mouvement Carbone 14, qui renvoie au laboratoire Carbone 14 créé par Cheikh Anta Diop. Au-delà de l’instauration de la paix que vise cette marche, dans les espaces universitaires en proie à des «violences», avec la récurrence des affrontements entre étudiants et Forces de l’ordre. Le dernier en date, s’étant produit à l’Université de Bambey, suite au décès d’un étudiant. Les organisateurs assurent que le but de cette marche est de célébrer ce grand penseur qu’est Cheikh Anta Diop, «en poussant les gens à s’approprier son œuvre». «Pour nous, c’est l’élément le plus essentiel, l’œuvre. On peut même ne pas connaître l’homme, mais l’œuvre est titanesque», argumente le chargé de communication de Carbone 14. Nation négre et culture et Civilisation et barbarie sont parmi les œuvres les plus populaires de Cheikh Anta Diop. «Mais, les étudiants disent être dans l’incapacité de mettre la main sur les productions du grand penseur. Nous souhaitons que ces articles scientifiques soient mis à leur disposition. Les articles scientifiques de Cheikh Anta, j’en possède une collection. Et ils ne sont disponibles que dans deux bibliothèques, mais personne n’est scandalisé. C‘est comme si c’était normal», dénonce Saliou Papa Diop, qui ré-clame l’introduction dans les curricula, des enseignements de Cheikh Anta Diop dans le domaine des sciences humaines sociales et sciences exactes. «Il faut dire qu’il y a une partie coloniale de nos curricula. Le slogan de l’université Cheikh Anta Diop, c’est la lumière est ma loi. Quelle lumière ? A partir de 1950, ils ont fusionné les quatre facultés et c’est cette lumière là qu’ils ont reconduite. Alors que nous avions nos lumières endogènes ici», fait remarquer M. Diop.
Galien ou Cheikh Anta ?
Cheikh Anta Diop a rehaussé la race noire, en disant qu’elle a une culture, une histoire et une religion. Le chargé de communication de Carbone 14 trouve paradoxal que Galien soit célébré dans l’espace universitaire, en étant considéré comme le patron des pharmaciens, alors que «Cheikh Anta Diop ne dispose pas de ce privilège». «Galien est considéré comme le patron des pharmaciens, je n’ai rien contre ça. Ce que Galien a dit à l’homme noir, c’était une insulte, mais n’empêche, on est en train de le célébrer. On ne devrait même pas associer le nom de Galien à l’Afrique, c’est une insulte. On a d’autres modèles à célébrer, comme Cheikh Anta et d’autres», soutient M. Diop, qui souhaite aussi l’introduction des langues nationales dans les programmes scolaires. Repré¬sentant le directeur de l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan), Dr Cheikh Abdoulaye Niang, chercheur à l’Ifan, de saluer l’initiative de cette marche, en «disant qu’il n’y a pas plus citoyen que de participer à cette initiative». C‘est d’ailleurs à l’Ifan que s’est révélé Cheikh Anta Diop, qui est un scientifique de formation doublé d’un historien et d’un an¬thro¬pologue, entre autres.
THIES DISPOSE DÉSORMAIS DE SA SECTION RECHERCHES
L’action de cette unité de police judiciaire va, ‘’sans aucun doute’’, infléchir considérablement les courbes de la délinquance dans les deux régions de Thiès et de Diourbel
Le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, a procédé, ce vendredi, à la cérémonie d’inauguration de la Section des recherches de Thiès. Ce qui matérialise la nouvelle posture opérationnelle de la gendarmerie nationale, dans le domaine de la police judiciaire. ‘’En matière de lutte contre la délinquance, l’État a toujours mis les moyens pour répondre aux demandes des élus locaux. La région de Thiès, ville carrefour dont la situation géographique accentue dans une certaine mesure les risques d’insécurité, fait l’objet d’une attention particulière.
Le choix porté sur cette ville pour l’implantation d’une section des recherches en est une parfaite illustration. Je souligne que Thiès est la troisième région à disposer d’une telle unité opérationnelle, après Dakar et Saint-Louis. La Section de recherches constitue un maillon central dans le dispositif de la gendarmerie territoriale. Elle est l’expertise de référence en matière d’enquête de police judiciaire, parce que composée de personnels hautement qualifiés et d’outils dédiés à la mission’’, indique le ministre.
...D’après le ministre des Forces armées, l’action de cette unité de police judiciaire va, ‘’sans aucun doute’’, infléchir considérablement les courbes de la délinquance dans les deux régions de Thiès et de Diourbel où elle exerce en priorité ses compétences et attributions territoriales. ‘’Elle sera ainsi un outil de décision et de performance au profit des unités territoriales implantées dans ces deux régions, grâce à son expertise additionnelle pour résoudre les cas complexes. L’arrivée de cette Section de recherches est aussi une opportunité pour les unités territoriales de se consacrer davantage à leurs missions de surveillance générale du territoire nationale.
La récurrence des vols de bétail, les trafics de tout genre, ainsi que tous les enjeux transfrontaliers sont autant de raisons qui font que la création de cette section de recherches trouve toute sa pertinence dans le cadre de la prise en compte des besoins sécuritaires de ces deux grandes régions, au carrefour des axes routiers majeurs qui desservent la capitale et les villes de l’intérieur’’, dit Me Sidiki Kaba. La Section des recherches de Thiès, dont la compétence épousera les contours administratifs de la légion de gendarmerie Centre Ouest, exerce désormais son autorité sur les régions de Thiès et Diourbel, mais aussi sur toute autre partie du territoire national où elle sera sollicitée.
OPERATION POLICE GENDARMERIE
La veille de la fête de la Nativité, la police et la gendarmerie ont donné du tournis aux malfaiteurs de la ville de Touba.
La veille de la fête de la Nativité, la police et la gendarmerie ont donné du tournis aux malfaiteurs de la ville de Touba. Les limiers et les pandores ont investi toutes les zones criminogènes. Ce qui leur a permis d’interpeller un dealer en possession de 250 grammes de chanvre indien.
Mais aussi 135 individus dont 103 pour vérification d'identité, 8 pour nécessité d'enquête, 7 pour ivresse publique et manifeste, 6 pour vagabondage, 4 pour rixe sur la voie publique, 4 pour flagrant délit de vol et 1 pour vol. Au total, 16 véhicules ont été mis en fourrière, 2 motos immobilisées et 352 pièces saisies. Les amendes forfaitaires d’un montant de 233 000 frs CFA ont été versées au Trésor public
LE PRESIDENT SOMALIEN SUSPEND SON PREMIER MINISTRE
Le chef d’état Mohamed Abdullahi dit Farmajo a annoncé sa décision dans la nuit du dimanche 26 au lundi 27 décembre, suite aux allégations de corruption et de mauvaise conduite qui pèsent contre le Premier ministre Mohamed Hussein Roble.
Le président somalien a suspendu son Premier ministre.
Le chef d’état Mohamed Abdullahi dit Farmajo a annoncé sa décision dans la nuit du dimanche 26 au lundi 27 décembre, suite aux allégations de corruption et de mauvaise conduite qui pèsent contre le Premier ministre Mohamed Hussein Roble.
Ce dernier restera suspendu le temps de l’enquête.
Le président somalien a ajouté que les autres membres du Conseil des ministres poursuivraient leurs fonctions conformément aux lois et règlements du pays.
L’allocution est intervenue alors que les deux dirigeants se sont affrontés au sujet des retards dans les élections en cours qui doivent mener à la nomination d’un nouveau président.
Ils se sont accusés mutuellement de retarder le scrutin parlementaire.
Les élections, qui ont débuté le 1er novembre, devaient se terminer le 24 décembre. Toutefois, un parlementaire nouvellement élu a déclaré que seuls 24 des 275 législateurs avaient été élus samedi
PRESENTATION DE FEUILLE DE ROUTE, ENCORE DU CLOU SUR LA FIN DE LA TRANSITION EN GUINEE
Le Premier ministre guinéen Mohamed Béavogui a décliné sa feuille de route au président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya, qui a renouvelé sa confiance à son chef du gouvernement.
Le Premier ministre guinéen Mohamed Béavogui a décliné sa feuille de route au président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya, qui a renouvelé sa confiance à son chef du gouvernement. Mais cette feuille de route a été accueillie très différemment selon les leaders politiques guinéen, puisqu'elle ne comporte pas de chronogramme de la transition.
C’est une feuille de route comprenant cinq axes prioritaires, dont la rectification institutionnelle, le cadre macroéconomique et financier, le cadre légal et la gouvernance.
Feuille de route diversement interprétée par la classe politique guinéenne.
« Je trouve d’abord que c’est une bonne chose que le Premier ministre présente une feuille de route, parce que cela sert au moins à savoir quel est le programme de la transition, explique Dr Ousmane Kaba, président du Parti des démocrates pour l’espoir. Celle qui est perçue par le Premier ministre et qui va être mise en application, donc, c’est une étape importante ».
Rafiou Sow, lui, s’interroge sur la feuille de route présentée par le Premier ministre. Pour lui, il faut aller à l’essentiel : « Aujourd’hui, qu’est-ce qu’on doit faire, comment faire en sorte qu’on fasse des élections, qu’on revoie le fichier, qu’on essaye de donner la chance à ceux qui doivent voter, qu’ils puissent avoir leurs cartes d’électeurs et aller à des élections sécurisées, libres et transparentes ? C’est ce qui devaient être l’essentiel de la feuille de route du Premier ministre ».
Il lance un appel au colonel Mamadi Doumbouya, le président de la transition : « Le président de la transition doit nous donner un chronogramme clair, nous, opposition pour nous aujourd’hui la transition a commencé depuis le 6 septembre. Nous, on a proposé 15 mois, c'est-à-dire, qu’on le veuille ou pas, nous devons avoir des élections au mois de décembre 2022 ».
La formation du Conseil national de la transition, la rédaction de la nouvelle constitution et la mise en place de l’organe de gestion des élections sont les prochaines étapes à franchir par le gouvernement guinéen.
« Une incohérence » de ne pas fixer de durée pour la transition
Le document en question se décline en deux axes : il fixe d'abord cinq grandes orientations autour notamment de la gouvernance, de la situation macroéconomique... et ensuite, il liste une série de scrutins à tenir (élections locale, présidentielle et législative) sans préciser d'échéances.
Ne pas fixer de durée pour la transition est une incohérence, selon Mamadou Aliou Barry, directeur du centre d'analyse et d'études stratégiques de Guinée
FEUX DE BROUSSE, DES FLAMMES RAVAGENT UNE PARTIE DU FERLO
Une partie du Ferlo a été ravagée par des flammes dans la nuit du jeudi 23 au vendredi 24 décembre 2021 dans la commune de Aouré, dans les localités de Dioudé, Yero Malle, Ndiott, Houlankaré.
Une partie du Ferlo a été ravagée par des flammes dans la nuit du jeudi 23 au vendredi 24 décembre 2021 dans la commune de Aouré, dans les localités de Dioudé, Yero Malle, Ndiott, Houlankaré. Dans cette partie, les feux de brousse y sont très récurrents ces dernières années. Les populations ont tenté d’éteindre le feu mais l’ampleur de la chaleur a pris le dessus sur leurs maigres moyens. Gourel Farba, un village situé au cœur de la forêt du Ferlo a été encerclé par les flammes. Selon Samba Ly, président de l’Association culturelle et développement de Ferlo, ce village risque de disparaître. « L’Etat du Sénégal et les autorités administratives de la région de Matam doivent revoir leur politique environnementale. Ils organisent des Crd sans inviter les principaux acteurs de l’élevage. Récemment, le ministre de l’Environnement a tenu un Crd sur les feux de brousse à Semmé. Aucun des éleveurs de Ferlo n’a pris part à cette rencontre », déplore M. Ly.
Le ministre de l’Environnement Abdou Karim Sall avait annoncé une importante somme d’argent pour équiper le secteur et armer les populations mais la province du Ferlo se sent ignorée. Distante de 27 km de long et 15km de large, la forêt du Ferlo est habituée aux faits de flammes et des dégâts énormes sont souvent enregistrés : le bétail réduit en cendres et les services de sapeur-pompier se trouvent à 90km des localités ravagées, c’est-à-dire à Ourossogui et Matam. Ce qui explique une intervention tardive. Cette contrée du pays laissée à elle-même est loin d’être satisfaite, vu les conditions difficiles auxquelles elle est confrontée. Les acteurs du Ferlo appellent l’Etat à réagir le plus rapidement possible pour apporter des solutions concrètes à ce fléau qui ne cesse de gangrener le quotidien des populations.