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12 août 2025
Mamadou Oumar NDIAYE
ÉPITRE À NOS FRÈRES CATHOLIQUES, À TOUT PÉCHÉ MISÉRICORDE
Il y a fort à parier que 99 % de nos contempteurs n’ont pas lu l’article incriminé. Tout juste leur a-t-on fait partager notre titre — légèrement provocateur il est vrai — intitulé « Noël, des fidèles fauchés comme des rats d’église »
Nul doute, nos oreilles ont sifflé ce weekend de la Nativité, marquant l’anniversaire de la naissance du Christ ! Et sur les réseaux sociaux, ça a été notre fête à nous journalistes du « Témoin » dont on a dit qu’ils ont insulté les catholiques de ce pays. Rien de moins !
En riposte, nous avons été abreuvés d’insultes et agoni d’injures. Lapidés aussi ! Et pourtant, il y a fort à parier que 99 % de nos contempteurs n’ont pas lu l’article incriminé. Tout juste leur a-t-on fait partager notre titre — légèrement provocateur il est vrai — intitulé « Noël, des fidèles fauchés comme des rats d’église » et c’était la curée ! Cela a suffi à ces cathos ultras pour non seulement se déchaîner sur les journalistes impies du « Témoin » sur le mode Vade rétro satanas ! Mais aussi pour nous vouer aux flammes de l’enfer voire à la géhenne.
S’il ne s’est pas agi tout simplement de nous brûler sur le bûcher de l’Inquisition ! Car ce qu’ils ont écrit sur nous, Horresco referens… On se calme, notre article n’a eu d’autre but que d’informer, de montrer la situation difficile dans laquelle nos frères catholiques, comme nous l’avions fait avec les musulmans à la veille de leurs fêtes, vivent en cette veille de Noël. D’ailleurs, le Pape François lui-même, dans son homélie Urbi et Orbi (à la ville et au Monde) prononcée sur la place Saint-Pierre le jour de Noël, n’a-t-il pas appelé les fidèles à aider les plus démunis ?
Il est remarquable de constater, pour ceux qui l’ont lu, que notre papier ne cite que des catholiques parfaitement identifiés qui ont donné leur point de vue sur la question. Nulle part, il n’a été question d’offenser qui que ce soit, encore moins la communauté catholique pour laquelle nous avons, au « Témoin », le respect que tout le monde sait. C’est bien simple : s’il y a un journal au Sénégal qui, pendant plus de 30 ans, a toujours soutenu les combats de cette communauté, c’est bien « Le Témoin » ! Un exemple : M. Charles Faye, qui s’est exprimé dans l’article, nous l’avons connu lors du combat que les habitants du village majoritairement catholique de Léhar Pambal avaient engagé contre la municipalité (musulmane !) de Tivaouane qui voulait étendre ses tentacules sur leurs terres.
Ce qui risquait, bien évidemment, de menacer le caractère catholique de cette contrée en plus de la priver d’une bonne partie de ses terres. Grâce au combat mené par « Le Témoin » aux côtés de ces habitants, le président Abdoulaye Wade avait tranché en leur faveur !
Reconnaissants, les gens de Léhar Pambal avaient tenu à nous envoyer une délégation lors des festivités marquant le 20ème anniversaire du « Témoin » et nous avaient même remis une enveloppe symbolique pour, disaient-ils, « apporter notre modeste contribution à vos festivités ». L’un des membres de cette délégation, Frère Alphonse Tine, était d’ailleurs devenu un ami personnel du « Témoin ».
Affecté au collège Saint-Pierre à Dakar, il venait souvent nous rendre visite, en voisin, à Colobane où se trouvait d’ailleurs notre siège. Envoyé à Conakry, il avait gardé un contact épistolaire avec nous jusqu’à sa mort accidentelle dans ce pays voisin. Une mort qui nous avait beaucoup attristés. Cela, M. Charles Faye, de « Palène Boutique », qui a eu aussi à diriger la radio catholique « Espérance Fm » peut en témoigner. Nous avons tenu à ne citer que ce seul exemple… Pour dire que « Le Témoin » sourit quand on l’accuse d’être contre les catholiques ou de les avoir offensés ! Nous demandons donc au Seigneur de pardonner à ceux qui soutiennent cela et nous insultent, parce qu’ils ne savent ce qu’ils font !
Citant la Bible, nous Lui dirons « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés » en ce weekend du 24 décembre 2021. Bien sûr, des catholiques de bonne foi ont pu se sentir atteints par notre titre qui relève pourtant du bon français puisque l’expression que nous avons utilisée est dans tous les dictionnaires (Lire l’article de Pape Ndiaye à l’intérieur de ce journal).
A ceux-là, et à ceux-là seulement, nous présentons nos excuses les plus plates et les humbles pécheurs que nous sommes leur disons que, quand bien même nous les aurions insultés, — ce qui n’est pas le cas, heureusement — , à tout péché miséricorde. Et en ces jours qui suivent Noël et sa magie, nous disons à tout le monde, en citant saint Luc, bien sûr, « Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté » ! Quant aux autres…
NOS PLATES EXCUSES AUX LECTEURS… SUSCEPTIBLES
A propos de notre une «Les fidèles fauchés comme des rats d’église»
Dans sa dernière édition datée de vendredi dernier, nous avons publié une enquête relative à l’extrême pauvreté économique et sociale qui frappe les Sénégalais, et particulièrement nos frères chrétiens en cette période de Noël. Nous avons également fait état de la crise alimentaire et économique que traverse Caritas Sénégal qui est la branche caritative de l’Eglise catholique.
En effet, censée voler au secours des plus démunis, cette institution charitable crie, elle-même, au secours et en appelle au bon cœur des donateurs : « Les fidèles fauchés comme des rats d’église » avions nous titré à la Une. Dès la parution de l’article, des internautes se disant chrétiens ont très mal interprété notre Une croyant que le mot « rat » les assimile à l’animal (rongeur). Non, très de loin de là ! Parce que nous avons bien écrit français tout en nous adressant aux lecteurs qui comprennent la langue de Molière. Selon le dictionnaire, Rat d’église « se dit, par dénigrement, des dévots qui fréquentent les églises. Se dit aussi d’un homme qui est très pauvre. Dans d’autres définitions, se dit d’un homme qui fait métier de demander l’aumône devant les églises etc. Les expressions issues de ce mot sont nombreuses : « Fauché comme un rat d’église, gueux comme un rat d’église, pauvre comme un rat d’église etc... ».
Nos lecteurs conviendrons avec nous que nous avons juste usé de cette expression à bon escient pour l’adapter à cette période de fêtes de fin d’année. Au risque de leur déplaire, nous disons que tant que le mot « Rat d’église » restera et demeurera dans les dictionnaires, il sera éternellement utilisé par les usagers de la langue de Molière comme vous et nous. Sauf si des individus ombrageux parviennent à faire plier l’Académie française pour qu’elle somme Madame Larousse et Monsieur Robert à supprimer le mot ou l’expression « Rat d’église » de leurs contenus. Un autre débat ! Justement, un débat qui nous renvoie aux veilles de Korité et Tabaski, fêtes musulmanes, où « Le Témoin », comme tous les journaux, ont l’habitude de parler des musulmans face à la cherté des moutons avec des titres du genre : « Les musulmans sacrifiés par le covid 19 sur l’autel de la pauvreté », « Fauchés, des imams se disputent des « soukoro kor » au Palais » etc.
Pourtant, ces titres informatifs ou sensationnels n’ont jamais été mal interprétés par la majorité musulmane. Mais comme disait l’autre, les minorités sont toujours susceptibles. Dans notre article, nous n’avons fait que répercuter que le cri de détresse sociale de certains de nos frères chrétiens en cette veille de fêtes de fin d’année. Des frères qui se trouvent dans la même situation que tous les Sénégalais qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts en ces temps de crise. Pour rappel, tous les intervenants dans l’article sont de confession chrétienne. Y compris notre sympathique lecteur, l’honorable Charles Faye de « Palène-Boutique » qui était aux cotés du « Témoin » dans tous les combats contre les détracteurs de l’Eglise catholique.
Cet homme-là, pour ceux qui le connaissent pas, qui a dirigé la radio de l’Eglise « Espérance Fm », ne va jamais apparaître dans une tribune où l’on écorche la belle image du fidèle chrétien. Des gens comme Charles Faye, Emmanuel Thibaut (Le Daf du Groupe Témoin) et tant d’autres hauts dignitaires ecclésiastiques, savent que nous avons du respect et de la considération sur la communauté catholique au point de mettre une croix sur toute information ou dépêche étrangère contenant des affaires de mœurs qui secouent ces derniers temps l’église catholique. Des pratiques criminelles très graves qui ont récemment poussé le Pape François, à sortir de sa réverse pour exprimer sa honte et sa tristesse tout en délivrant un ordre de poursuite contre tout prêtre ou religieux impliqué de près ou de loin dans ces crimes commis à l’intérieur de l’Eglise.
Des dépêches sur les crimes à l’intérieur de l’Eglise que « Le Témoin » s’est toujours gardé de reprendre dans ses colonnes alors que sous d’autres cieux (France, Usa, Italie, Espagne, Usa, Gabon, Cote d’Ivoire, Maroc, Egypte, Nigeria etc), les médias en font leurs choux gras ! Juste pour dire qu’aussi bien dans le fond que dans la forme, notre article intitulé « les fidèles fauchés comme des rats d’église » n’a jamais voulu offenser qui que ce soit. C’était un article informatif et rien d’autre ! Malgré tout, nous présentons nos plates excuses aux lecteurs. Bonne et heureuse année à l’ensemble de nos compatriotes catholiques et, au-delà, chrétiens !
TRANSPARENCE DANS LA GESTION DES REVENUS ISSUS DE L’EXPLOITATION DES HYDROCARBURES
Le fondateur d’AfrikaJom Center, Alioune Tine recommande la mise en place de mécanismes de contrôle dissuasifs afin de mieux garantir la transparence dans la gestion des revenus issus de l’exploitation des hydrocarbures
Les organisations de la société civile sénégalaise ont organisé hier, lundi 27 décembre un atelier pour apporter leur contribution au projet de loi relatif à la répartition et à l’encadrement des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures. Prenant part à cette rencontre, le fondateur d’AfrikaJom Center, Alioune Tine a préconisé la mise en place de mécanismes de contrôle dissuasifs.
Le fondateur d’AfrikaJom Center, Alioune Tine recommande la mise en place de mécanismes de contrôle dissuasifs afin de mieux garantir la transparence dans la gestion des revenus issus de l’exploitation des hydrocarbures. Il prenait part hier, lundi 27 décembre à l’atelier de contribution de la société civile au projet de loi relatif à la répartition et à l’encadrement de la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures. «Des textes et des mécanismes concernant la gestion du pétrole, nous en avons. Nous avons beaucoup de mécanismes de contrôle. Qu’est ce qui fait que les gens doutent souvent concernant la transparence et la recevabilité. Il faut bien le reconnaitre, nos mécanismes de contrôle sont faibles par rapport à un exécutif extrêmement fort. Il faut faire en sorte que les mécanismes de contrôle soient suffisamment dissuasifs», préconise-t-il.
Alioune Tine invite ainsi les organisations de la société civile à mutualiser leurs efforts afin qu’il y ait plus de transparence dans la gestion des ressources naturelles au Sénégal. «Dans nos pays, en Afrique, on a l’impression que le pétrole est la ressource du diable. Ce sont des tensions, des conflits armés. Parce qu’en réalité, notre pétrole et notre gaz ne nous concernent pas à nous seuls. Il y a d’autres qui ont beaucoup plus d’intérêts et qui sont prêts à prendre ce pétrole et ce gaz. Dans ce contexte, ce qu’il nous faut, c’est l’unité. Il faut vraiment serrer les coudes par rapport à ces défis liés à la gestion des ressources naturelles», lance-t-il.
Selon Moundiaye Cissé, directeur exécutif de l’Ong 3D la société civile va continuer à jouer son rôle de veille et d’alerte. «Ce groupe que nous avons créé aujourd’hui va se consolider et va faire le monitoring de cette loi au fur et à mesure que nous allons avancer», rassure-t-il.
MISE EN CIRCULATION DU TER, UN VOYAGE POUR L'HISTOIRE
Après plusieurs reports décriés par les citoyens et des politiques, le Train express régional (Ter) est en fin sur les rails.
Le Train express régional (Ter), un des projets phares de l’actuel régime, a démarré. Son exploitation commerciale a été officiellement lancée hier, lundi 27 décembre. Une nouveauté dans le système de transport national, il est salué par ses premiers voyageurs, principalement des responsables politiques ou proches du chef de l’Exécutif. A bord de rame affrétée à la presse et partagée avec des invités souteneurs, du président de la République Macky Sall, le reporter de Sud Quotidien, retrace le voyage sur Diamniadio.
Après plusieurs reports décriés par les citoyens et des politiques, le Train express régional (Ter) est en fin sur les rails. A 12 heures déjà hier, lundi 27 décembre 2021, correspondant au jour de lancement de l’exploitation commerciale du Ter, le décor aux abords de la gare de Dakar, point de départ «vers l’avenir, à vitesse express», pardon pour Diamniadio, annonçait le grand jour. La Gendarmerie nationale veille au grain, les barrières de sécurité sont rapprochées, sous le regard des vendeurs à la sauvette qui proposent à la clientèle masques et autres accessoires. Les agents chargés de la mise en circulation s’activent, les hôtesses défilent. Le rouge et blancs, couleurs de leurs tenues, envahirent la gare de Dakar qui s’est revêtue de ses «habits» de fête, bien nettoyés par de jeunes dames, les fleurs bien arrosées ont échappé au fanage. L’intérieur de la gare accueille petit à petit les privilégiés du jour… pour le premier voyage à bord du Ter.
Les rames bien en place, alignés sur les trois voies, elles attendent leurs premiers occupants. Une musique douce égaille l’assistance. Les tableaux de bord affichent la destination finale, Diamniadio. Le format est celui des aéroports, il faut lire pour s’informer et s’orienter. Les minutes s'égrènent, la gare se remplie petit à petit. Les cameramen et photographes fixent, tournent les objectifs à la quête des plus belles images. La sécurité est au haut niveau. La Gendarmerie nationale, avec ses chiens renifleurs, fouille coins et recoins de la gare. Le voyage au bord de ce que les proches du président de la République ont qualifié d’historique, un gâchis à coût de milliards pour l'opposition, fut sans incident, mais plutôt une découverte. Pour un départ prévu à 13 heures, comme ainsi communiqué à la presse, les speakers prennent la parole et donnent le ton peu avant 14 heures. Quelques instants après, les guichets s’ouvrent à l’aide d’une carte dont disposent les hôtesses, le temps est au voyage.
Sourire aux lèvres, mots douces et gentils pour/envers n’importe quel voyageur, ils installent et organisent également l’occupation de la rame. Six (6) minutes après 14 heures, les portes sont bloquées, le train quitte la gare, destination Diamniadio. Quelques retardataires, les yeux écarquillés, sont appelés à se reprocher de l’autre wagon car, la formule du Ter serait qu’à l’heure du départ, aucune entrée ne soit autorisée. Sur un rythme silencieux, sans aucun grincement, le Ter s’élance et traverse le Musée des Civilisations Noires, le Grand Théâtre puis les quartiers aux alentours du trajet, s’affichent quelques fois, indistinguibles.
DES LAUDATEURS DU PRÉSIDENT MACKY SALL, S’ENGAGENT DANS DES EXPLICATIONS…
Les hôtesses expliquent les consignes de sécurité, sans vraiment avoir l’attention nécessaire, les voyageurs occupés à immortaliser l’évènement. Les téléphones portables se substituent aux caméras, chacun y va de ses positions… pour des selfies, vidéos et autres images. 6 minutes après le départ, halte à la gare de Hann. Plus tard après, un répit au timing similaire fut observé, le train repris son voyage silencieux en traversant la Cité Imbécile, les Maristes et la zone industrielle. A l’intérieur des laudateurs du président Macky Sall, s’engagent dans des explications les unes plus profondes que les autres, allant même jusqu’à faire de Dakar, une ville à l’avancée aux allures des grandes capitales occidentales. Mariama Baldé, s’exalte. «Pour cette première dans toute l’Afrique de l’Ouest, dire que le président Macky Sall n’a pas de vision est pure allégation politique». Ce griot brandit la preuve par l’image : «regardez tout ce travail, un incapable ne peut pas le faire», lance-t-il tout joyeux. Le Ter s’ébranle toujours. La gare routière des Baux Maraîchers, avec ses véhicules négligemment stationnés, s’offre au regard des occupants du Ter, après des minutes de circuit. Du haut des ponts, des Sénégalais regardent le train partir. La gare de Yeumbeul fut un autre temps d’arrêt, avant la traversée de la forêt classée de Mbao séparée en deux par le trajet du Ter.
A Bargny, le train marque un arrêt technique, les speakers évoquent une maintenance, tout en annonçant l’arrivée imminente à Diamniadio, la destination finale. Mais, bien avant, il fallait dépasser l’étape de Rufisque qui n’est pas passée inaperçue. De loin, la cimenterie de la vieille ville, ancien territoire des quatre communes, montre ses installations et son environnement fortement impacté par ses activités.
Enfin, Diamniadio ! Sa gare se dresse majestueusement à côté des rails. C’est une imposante bâtisse aux compartiments multiples. Elle est bien décorée, avec des jets d’eau. L’expérience du Ter, c’est également ce café à 1500 FCFA à la gare de Dakar, la petite bouteille d’eau vendue à 400 FCFA. L’on se croirait dans des boutiques duty free des aéroports. La gare de Diamniadio aussi n’est pas moins lotie. L’alimentation n’est pas à la portée du Sénégalais à la petite bourse. Le voyage inaugural du Ter, c’est également ces Sénégalais ayant très tôt quitté leurs domiciles pour accueillir le président Macky Sall, qu’ils ne verront pas d’ailleurs. Ils sont parqués à plusieurs mètres, bien loin de la salle où se déroulait la cérémonie.
PHASE 2 DU TER -LES PARTENAIRES VALIDENT
Le Directeur régional de la Banque islamique de développement (Bid), Matar Sylla, a annoncé que 6 milliards FCFA seront octroyés au Sénégal pour la seconde phase du Ter ; ce qui porte la contribution totale de sa banque à 262 milliards FCFA. Yacine Fall de la Banque africaine de développement (Bad) a, elle aussi, fait état de l’intérêt qu’ils ont pour la seconde phase, en annonçant un financement à partir de cette année 2022. L’ambassadeur de la France au Sénégal, Philippe Laliot, a engagé son pays dans la seconde phase du Ter qui ira de Diamniadio jusqu’à l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) de Diass. Dans son allocution, le diplomate français a salué la contribution de son pays, avec l’implication de pas moins d’une dizaine d’entreprises, dans la réalisation du Ter.
MACKY SALL AU LANCEMENT DE LA MISE EN CIRCULATION DU TER, DES MESURES ET DES INSTRUCTIONS, APRÈS LA GLOIRE
C’est un président Macky Sall satisfait de sa réalisation qui a pris la parole hier, lundi 27 décembre, devant un parterre de souteneurs et des autorités gouvernementales.
Le Chef de l’Etat Macky Sall s’est réjoui du Train Express Régional (Ter). Il a, en outre, engagé son gouvernement à l’utiliser. Il a aussi promis de prendre en charge convenablement les doléances des impactés du projet et de veiller à la bonne exploitation du bijou.
C’est un président Macky Sall satisfait de sa réalisation qui a pris la parole hier, lundi 27 décembre, devant un parterre de souteneurs et des autorités gouvernementales. «Ce 27 décembre 2021 marque une étape historique dans notre marche collective vers le Sénégal émergent. Une aube nouvelle se lève sur notre cher pays. Il y a cinq ans, le 14 décembre 2016, ici même à Diamniadio, qui était alors une ville en état embryonnaire, nous lancions le chantier de la première phase du Train Express Régional sur un linéaire de 36 km, dont la deuxième phase mènera à l’Aéroport International Blaise Diagne, soit un linéaire total de 55 km».
Mieux, dit-il, le lancement du Ter ayant eu lieu en 2016 est intervenu «131 ans après l’inauguration, en 1885, de la ligne ferroviaire Dakar - Saint-Louis». Le lancement du Ter traduit, selon lui, une ambition de franchir «en vitesse une étape significative de notre marche résolue vers l’émergence». Cette option traduit, ajoute-t-il, «une volonté inébranlable de changer de paradigme ; une volonté de vivre notre temps ; une volonté d’épouser la modernité ; une volonté de regarder l’avenir avec confiance et ambition». Le président Macky Sall rappelle, en outre, que le Ter n’est qu’une partie de la marche vers des projets d’infrastructures d’envergures. «Aujourd’hui, nous réaffirmons cette volonté avec plus de force encore, puisque nous l’avons traduite en actes. Nous poursuivons notre marche résolue dans le sens de l’histoire et dans le temps de l’action».
Macky Sall tient à rappeler que la vision à la base du projet se trouve dans l’Axe 1 du Plan Sénégal Emergent, dédié à la transformation structurelle de l’économie nationale. Elle est partie du constat «qu’avec moins de 0,3 % du territoire national, la région de Dakar concentre 25% de la population sénégalaise, et près de 70 % de l’activité économique du pays». Dakar concentre également l’essentiel du parc automobile national et enregistre environ 40 000 nouvelles immatriculations par an ; alors même que la région ne dispose pas d’un système de transport de masse fiable et prévisible. «Pour réaliser ce projet, le plus complexe de l’histoire de notre pays, il a fallu travailler dur, jour et nuit, y compris en temps d’intempéries et de crise sanitaire liée à la Covid-19», ajoute-t-il. A cause de cette situation et aussi la lourdeur du financement, il a fermement engagé «tous les services concernés à veiller rigoureusement à la sécurité, la sûreté et la maintenance des installations, des équipements et des trains».
ASSURANCES DE MACKY AUX IMPACTES DU TER : «L’ETAT RESTERA À VOS CÔTÉS JUSQU’AU RÈGLEMENT DU DERNIER CAS»
Le président de la République, Macky Sall a assuré que toutes les populations impactés par les travaux du projet seront indemnisés jusqu’au dernier cas, saluant par la même «l’esprit patriotique» de ces dernières. «Je voudrais saluer et remercier les impactés du projet pour l’esprit citoyen dont ils ont fait montre. Des indemnisations conformes aux standards en la matière ont été versées par l’Etat. De plus, un effort supplémentaire a été consenti pour les impactés les plus vulnérables, suivant le décret 2021- 434 du 08 avril 2021, qui attribue à chaque foyer une parcelle de 150 m2 à Bambilor, pour un total de 40 hectares. L’Etat restera aux côtés des impactés jusqu’au règlement du dernier cas. J’y veille personnellement», a-t-il promis.
CAMPAGNE «SARGAL SENEGAL» POUR UNE APPROPRIATION DU TER ET TRANSPORTER PLUS DE 250 000 PASSAGERS
Par ailleurs, Macky Sall a demandé à son gouvernement de s’approprier le Ter, de l’utiliser dans leurs déplacements sur Diamniadio, une règle à laquelle lui-même ne dérogera pas. Les Sénégalais devront aussi faire de même. En attendant, la gratuité annoncée du Ter, pendant une quinzaine de jours, permettra de toucher un grand nombre de voyageurs. «J’ai souhaité, dans un premier temps, qu’il soit permis aux usagers de s’approprier le Ter, sur l’ensemble de la ligne. C’est pourquoi nous allons organiser, dès demain, 28 décembre, jusqu’au 13 janvier, une campagne de transport gratuit, dénommée «Sargal Sénégal». Pendant cette période, des réservations gratuites seront ouvertes tous les jours de 10h à 18h, pour transporter plus de 250 000 passagers. Après ce temps d’appropriation, le Ter sera mis en service commercial»
L’EXPLOITANT ANTICIPE SUR DE FUTURS TROUBLES
Le président du conseil d'administration de la Senter Stéphane Volant, en trouvant que le TER est le symbole d'une nation entière a dit que l’infrastructure n'est pas une folie. Il a par ailleurs salué la technologie du train en disant qu'il est réalisé par la plus grande entreprise ferroviaire au monde. Revenant sur le coût du transport, il a trouvé qu'il est à la portée de toutes les bourses comme voulu par le président de la République lors de la conception du projet. Le président du conseil d'administration de Senter a aussi dit que les Sénégalais qui sont au nombre de 900 seront outillés convenablement pour l'exercice de leur mission. Il a en outre prévenu le chef de l'Etat sur de probables futurs désagréments, une inhérence à tous les systèmes ferroviaires. Le président Macky Sall lui a demandé de ne point céder à la demande politique dans le recrutement des agents destinés à travailler sur le TER
Texte Collectif
COMMENT OMICRON A-T-IL ÉTÉ IDENTIFIÉ ET QUE SAIT-ON DE LUI ?
« Traquer les nouveaux variants » : si excitante que puisse paraître cette activité, elle repose principalement sur le séquençage du génome entier du coronavirus, à partir d’échantillons qui ont été testés positifs
Depuis le début de la pandémie de Covid-19, le Réseau de surveillance génomique en Afrique du Sud suit l’évolution du coronavirus SARS-CoV-2. Fin 2020, ce précieux outil, qui permet de comprendre le mode de propagation du virus, avait détecté une nouvelle lignée de SARS-CoV2, 501Y.V2, qui a été par la suite baptisée variant Bêta. Aujourd’hui, un nouveau variant a été identifié : B.1.1.529. L’Organisation mondiale de la santé l’a déclaré « variant préoccupant », et lui a attribué le nom d’Omicron. Pour nous aider à mieux comprendre la situation, Ozayr Patel, de The Conversation Africa, a demandé à des scientifiques de partager ce qu’ils savent de ce variant.
OU EN SONT LES RECHERCHES SCIENTIFIQUES
« Traquer les nouveaux variants » : si excitante que puisse paraître cette activité, elle repose principalement sur le séquençage du génome entier du coronavirus, à partir d’échantillons qui ont été testés positifs. Chasser les nouveaux variants nécessite un effort concerté. L’Afrique du Sud et le Royaume-Uni ont été les premiers pays à mettre en place une surveillance génomique du SARS-CoV2 via des efforts à l’échelle nationale, dès avril 2020. Le processus consiste à comparer chaque séquence obtenue avec celles des souches que nous savons être en circulation en Afrique du Sud et dans le monde. Lorsque de multiples différences sont constatées, la sonnette d’alarme est tirée, et les recherches sont approfondies afin de confirmer ce qui a été initialement détecté. Heureusement, l’Afrique du Sud est bien équipée pour cette activité.
Son National Health Laboratory Service (NGS-SA) centralise les résultats des laboratoires du secteur public, les liens avec les laboratoires privés sont bons, et elle dispose d’une expertise de pointe en matière de modélisation, ainsi que du Provincial Health Data Centre of the Western Cape Province, dont la mission principale est de mettre à disposition des cliniciens et des personnes chargées du suivi des patients les données les plus pertinentes. En outre, l’Afrique du Sud dispose de plusieurs laboratoires capables de cultiver et d’étudier les virus, ce qui permet de déterminer dans quelle mesure les anticorps produits en réponse à la vaccination ou à une infection antérieure sont capables de neutraliser le nouveau coronavirus. L’ensemble de ces données nous permettront de mieux caractériser Omicron. À l’époque, le variant Bêta s’était propagé beaucoup plus efficacement que le SARS-CoV-2 de type « sauvage » ou « ancestral ». Il avait été à l’origine de la deuxième vague pandémique en Afrique du Sud et avait de ce fait été catégorisé en variant préoccupant, lui aussi.
En 2021, un autre variant préoccupant s’est également répandu dans une grande partie du monde, y compris en Afrique du Sud, où il a provoqué une troisième vague pandémique : le variant Delta. Très récemment, le séquençage de routine effectué par les laboratoires membres du Réseau de surveillance génomique a permis de détecter en Afrique du Sud une nouvelle lignée de coronavirus, baptisée B.1.1.529. Soixante-dix-sept échantillons collectés à la mi-novembre 2021 dans la province du Gauteng, la plus urbanisée d’Afrique du Sud, contenaient ce virus. Ce dernier avait également été signalé au Botswana voisin et à Hong Kong, dans un petit nombre d’échantillons. À Hong Kong, ce variant aurait été importé par un voyageur en provenance d’Afrique du Sud. L’Organisation mondiale de la santé a donné au variant B.1.1.529 le nom d’Omicron, et l’a classé en variant préoccupant, comme Bêta et Delta avant lui.
POURQUOI DES VARIANTS PREOCCUPANTS EMERGENT-ILS EN AFRIQUE DU SUD ?
Nous ne le savons pas avec une absolue certitude, mais cela n’est à coup sûr pas uniquement lié à l’important effort de surveillance du coronavirus mené dans le pays. Une théorie postule que les personnes dont le système immunitaire est très affaibli et qui, parce qu’elles ne peuvent l’éliminer, subissent une infection prolongée par le coronavirus SARS-CoV-2, pourraient être à l’origine de l’émergence de nouveaux variants. Selon cette hypothèse, le système immunitaire de ces personnes exercerait un certain degré de « pression immunitaire » qui créerait des conditions propices à l’émergence de variants. Autrement dit, leur réponse immunitaire ne serait pas assez forte pour éliminer le coronavirus, mais exercerait cependant sur lui un certain niveau de pression sélective qui le « forcerait » à évoluer. Or justement, en Afrique du Sud, de nombreuses personnes sont infectées par le VIH et sont à un stade avancé de la maladie. En effet, malgré l’existence d’un programme visant à distribuer des traitements antirétroviraux, nombre de personnes séropositives ne disposent pas d’une prise en charge effective. Plusieurs cas cliniques ont été étudiés qui confirment cette hypothèse, mais il reste encore beaucoup à apprendre.
POURQUOI L’EMERGENCE DE CE VARIANT EST-ELLE INQUIETANTE ?
La réponse courte est que nous ne savons pas encore réellement s’il faut s’inquiéter de cette émergence.
La réponse longue est que B.1.1.529 est effectivement porteur de certaines mutations qui sont inquiétantes. Sa seule protéine Spike en comporte plus de 30, et le fait est que les mutations concernées n’ont jamais été observées dans une telle combinaison jusqu’à présent. C’est ce qui cristallise les inquiétudes, car la protéine Spike entre dans la composition de la plupart des vaccins (les anticorps dont les vaccins actuels stimulent la production pourraient s’avérer moins efficace contre la protéine Spike de B.1.1.529 – Omicron, si elle est trop différente de celle des précédentes souches utilisées pour mettre au point lesdits vaccins, ndlr). Nous pouvons également affirmer que le profil génétique de B.1.1.529 est très différent de ceux des autres variants circulants, qu’ils soient classés « d’intérêt » ou « préoccupants » par l’OMS. Il ne semble pas être « fille de Delta » ou « petit-fils de Bêta », mais plutôt appartenir à une nouvelle lignée de SARS-CoV-2. Certaines de ses modifications génétiques ont été identifiées chez d’autres variants, et nous savons qu’elles peuvent affecter la transmissibilité ou permettre une évasion immunitaire, mais beaucoup sont nouvelles et n’ont pas encore été étudiées. Bien que nous puissions faire diverses prédictions, nous étudions encore dans quelle mesure ces mutations influenceront son comportement.
Les caractéristiques les plus essentielles à déterminer sont la transmissibilité de ce variant, sa propension à entraîner des formes sévères de la maladie, et sa capacité à « échapper » à la réponse immunitaire des personnes vaccinées ou guéries suite à une infection naturelle par d’autres variants. Nous étudions ces points de deux manières. Tout d’abord, des études épidémiologiques minutieuses sont menées, afin de savoir si la nouvelle lignée présente effectivement des différences par rapport aux précédentes en matière de transmissibilité, de capacité à infecter des personnes vaccinées ou précédemment infectées, etc.
Parallèlement à cette approche épidémiologique, des travaux menés en laboratoire visent à déterminer les propriétés de ce nouveau variant. Ses caractéristiques de croissance sont comparées à celles d’autres variants, et des tests sont effectués pour savoir dans quelle mesure le virus peut être neutralisé par les anticorps présents dans le sang des individus vaccinés ou guéris. En fin de compte, l’importance réelle des modifications génétiques observées dans B.1.1.529 apparaîtra lorsque les résultats de toutes ces études seront pris en compte. Il s’agit d’une entreprise complexe, exigeante et coûteuse, qui se poursuivra pendant des mois, mais qui est indispensable pour mieux comprendre le variant Omicron et élaborer les stratégies les plus efficaces pour le combattre.
CE VARIANT ENTRAINE-T-IL DES SYMPTOMES DIFFERENTS OU UNE MALADIE PLUS GRAVE ?
Il n’y a pas encore de preuve d’une quelconque différence clinique dans la maladie provoquée par ce variant. Ce que l’on sait, c’est que les cas d’infection par le virus B.1.1.529 ont augmenté rapidement dans le Gauteng, où la quatrième vague pandémique du pays semble commencer. Cela suggère une transmissibilité facilitée, qui concerne toutefois un faible nombre de cas et survient dans un contexte d’interventions non pharmaceutiques (gestes barrières…) beaucoup plus souples qu’auparavant. Nous ne pouvons donc pas encore vraiment affirmer que le B.1.1.529 se transmet plus efficacement que le variant préoccupant Delta, qui prévalait auparavant.
Le Covid-19 est plus susceptible d’entraîner des formes graves, souvent mortelles, chez les personnes âgées et les malades chroniques. Mais dans une population, les groupes qui sont généralement initialement les plus exposés à un nouveau virus sont les personnes plus jeunes, qui sont plus mobiles et généralement en bonne santé. Si le B.1.1.529 se propage effectivement davantage, il faudra un certain temps avant de pouvoir évaluer ses effets, en matière de gravité de la maladie. Heureusement, il semble que les tests de diagnostic qui se sont avérés efficaces jusqu’à présent sont aussi capables d’identifier ce nouveau variant viral.
Mieux encore, il semble que certains tests commerciaux largement utilisés donnent en présence du B.1.1.529 un schéma spécifique : deux des trois séquences génomiques cibles sont positives, mais la troisième ne l’est pas. C’est comme si ce nouveau variant cochait systématiquement deux cases sur trois. Ce schéma peut servir de marqueur pour le B.1.1.529, ce qui signifie que nous pouvons rapidement estimer la proportion de cas positifs dus à l’infection par Omicron, au quotidien et dans chaque zone géographique. Cela est très utile pour suivre la propagation du virus quasiment en temps réel.
LES VACCINS ACTUELS SONT-ILS SUSCEPTIBLES DE PROTEGER CONTRE LE NOUVEAU VARIANT ?
Là encore, nous ne le savons pas. Des personnes qui avaient été vaccinées ont également fait partie des cas connus d’infection. Mais nous avons appris, depuis le déploiement de la vaccination, que la protection immunitaire qu’elle procure s’affaiblit avec le temps, et que les vaccins ne protègent pas tant contre l’infection que contre les formes sévères de la maladie et les décès subséquents. L’une des analyses épidémiologiques en cours ambitionne de déterminer combien de personnes vaccinées ont été infectées par le variant B.1.1.529. La possibilité que le variant Omicron puisse échapper à la réponse immunitaire est inquiétante. Mais plusieurs études ont révélé que les taux de séroprévalence, qui indiquent combien de personnes ont déjà été infectées par le coronavirus SARS-CoV-2, sont élevés. On espère que cela leur procurera un certain degré d’« immunité naturelle » contre ce variant également, pendant un certain temps au moins.
En fin de compte, ce que l’on sait pour l’instant d’Omicron semble indiquer que notre meilleur atout pour lutter contre le Covid-19 et les formes sévères reste de vacciner le plus grand nombre de personnes possibles. En parallèle avec la mise en place d’interventions non pharmaceutiques, cette approche aidera les systèmes de santé à faire face à la vague qui s’annonce.
AUTEURS
Prof. Wolfgang Preiser Head: Division of Medical Virology, Stellenbosch University
Cathrine Scheepers Senior Medical Scientist, University of the Witwatersrand
Jinal Bhiman Principal Medical Scientist at National Institute for Communicable Diseases (NICD), National Institute for Communicable Diseases
Marietjie Venter Head: Zoonotic, Arbo and Respiratory Virus Programme, Professor, Department Medical Virology, University of Pretoria
Tulio de Oliveira Director: KRISP - KwaZulu-Natal Research and Innovation Sequencing Platform, University of KwaZulu-Natal
THECONVERSATION.COM
LA FIFA ET LA CAF CONFINENT LES LIONS À DAKAR
Les Lions ne verront pas Kigali. Ils ne vont pas non plus affronter les Amavubi (les Guêpes) du Rwanda comme l’avait voulu le sélectionneur national Aliou Cissé.
Le comité d’urgence de la Fédération sénégalaise de football (FSF) qui s’est réunie hier, lundi 27 décembre, a pris la décision d’annuler le camp d’entraînement de Kigali (Rwanda). Ce, suite à la décision de la Fifa et de la CAF d’autoriser les clubs employeurs de garder les joueurs convoqués par leur pays pour les besoins de la Can (9 janvier au 6 février 2022) jusqu’au 3 janvier prochain. Les Lions qui devraient séjourner dans la capitale rwandaise du 1er au 6 janvier 2022 en livrant un match amical contre les Amavubi (les Guêpes) sont finalement confinés à Dakar, jusqu’au 4 janvier pour rejoindre directement Bafoussam.
Les Lions ne verront pas Kigali. Ils ne vont pas non plus affronter les Amavubi (les Guêpes) du Rwanda comme l’avait voulu le sélectionneur national Aliou Cissé. Ce, indépendamment de la volonté du staff technique, qui voulait s’acclimater avant de rejoindre Bafoussam, le 4 janvier 2022. Hélas !
La Fifa et la CAF d’un commun accord, ont décidé d’autoriser les clubs employeurs à garder leurs joueurs jusqu’au 3 janvier. La Conséquence immédiate, c’est l’annulation du camp d’entrainement de Kigali. La décision a été prise hier, lundi 27 décembre, à l’issue d’une réunion du comité d’urgence de la Fédération sénégalaise de football (FSF). «La Fédération sénégalaise de football (FSF) avait prévu de dérouler la première partie de préparation de son équipe à la CAN, Cameroun 2021 au Rwanda du 31 décembre 2021 au 6 janvier2022», rappelle d’abord l’édit fédéral.
Et d’ajouter, «par lettre circulaire de la FIFA en date 25 décembre 2021, la Fédération Sénégalaise de Football a été informée de l’accord entre la FIFA et la CAF de laisser aux clubs européens en compétition la possibilité de disposer de leurs joueurs convoqués en équipe nationale en perspective de la CAN jusqu’au 03 janvier 2022». «Compte tenu de cette nouvelle donne, le Comité d’Urgence de la Fédération Sénégalaise de Football a décidé de surseoir au camp d’entrainement des Lions qui était prévu à Kigali du 1er au 06 janvier 2022», informe-t-on dans le site de l’instance fédérale. Qui conclut, «en conséquence, l’équipe nationale effectuera sa première phase de préparation à domicile du 27 décembre au 4 janvier 2022 avant de rallier Bafoussam (Cameroun) pour sa seconde période de préparation et sa participation à la phase finale».
KEEMTAAN GI - SOBRIETE, OU ES-TU ?
La merveille que l’on attendait est enfin sur les rails. Pour ce faire, toute la République s’est mobilisée comme au jour de… sa première inauguration à l’occasion de laquelle on nous avait demandé de patienter juste six mois pour sa mise en circulation. On aura attendu deux ans jour pour jour… Et pour se donner bonne conscience, ils ne parlent plus cette fois-ci d’une inauguration, mais d’une cérémonie « de lancement » du TER. En plus de la République qui s’est mise en congé, on a imposé au bon peuple des directs de plus de sept heures sur certaines chaînes ! Bien entendu, ça a un coût. Surtout pour ce qui concerne le ministre conseiller et Mbandkatt à ses heures perdues pour l’animation. Mais il ne faut surtout pas s’en offusquer bien que le Conseil national de Régulation de l'Audiovisuel (CNRA) interdise la propagande en période de précampagne. Ça, c’est pour les autres et ça ne s’applique pas au Chef. Tout cela pour une mise en service qui aurait pu se suffire de la coupure symbolique du ruban déjà que le Chef a inauguré son joujou en 2019. Mais chez nous autres nègres, les choses simples ne se passent jamais aussi facilement. Comme dans le fameux film « Le facteur sonne toujours deux fois », Macky Sall aussi inaugure toujours deux fois ! Et ses inaugurations, pardon « lancements », il faut que cela fasse du bruit. Pendant qu’ils étaient en fête, on nous refuse d’émettre des critiques quant au coût du bijou. On nous impose de la fermer. Surtout que la gabegie, les détournements de milliards qui font florès au sommet de l’Etat ne semblent pas émouvoir le Chef. Pendant donc qu’ils festoient, une partie du peuple chez qui le TER a élu domicile souffre. Ailleurs, des zones sont dans une extrême pauvreté et dépourvues d'infrastructures et des enfants étudient dans des abris provisoires. L’utilité du bijou, ce n’est pas là le véritable débat étant donné que même les Ndiaga Ndiaye et les Jakarta ont la leur. Non, le débat concerne son coût et son opportunité dans un pays dont les dirigeants passent leur temps à faite la manche. Pour dire que la vraie émergence devra passer par la redynamisation des chemins de fer du Sénégal. Mais de quoi donc se plaignent les cheminots thiessois ?
PS : Pendant que le Sénégal a la tête dans les étoiles du 21ème siècle avec ce TER de dernière génération, il a les pieds dans le Moyen-Age. En effet, à tout juste quelques kilomètres de Diamniadio où était inauguré ce joujou, des populations refusaient qu’une Sénégalaise comme eux soit enterrée dans leur village. Motif : la défunte était une griotte. Et le président Macky Sall laisse faire ! KACCOOR BI
TER AMINATA MANSOUR SÈNE, LA 1ÈRE CONDUCTRICE DE TRAIN DANS L’HISTOIRE
Son nom restera à jamais dans l’histoire du Sénégal. Aminta Mansour Sene est la toute première femme à conduire le Train Express Régional TER. Elle s’est consacrée à cet exercice lors du voyage inaugural de la mise en service du TER auquel a pris part ce mardi 27 le Président de la République Macky Sall et sa famille. A la gare de Diamniadio, la conductrice a affiché toute sa satisfaction. « C’est un plaisir et un honneur de pouvoir être là aujourd’hui. J’ai fait mes études en communication et technologie numérique à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. A la sortie j’ai déposé à Seter et j’ai été retenu. J’ai eu à faire pas mal de tests et de procédures, j’ai suivi la formation », a-t-elle fait savoir, déclinant ainsi son parcours. Une formation sur le tard qui l’a amenée après l’université à déposer son dossier à la société d’exploitation du Train express régional TER. « J’ai suivi quatre mois de formation intense alliant théorie et pratique et deux mois complémentaires. Ce qui fait six mois au total et par la suite j’ai fait un an de maintien de compétence. Il faut être concentré, être proactif et être très regardant sur les questions de sécurité », a-t-elle décliné. Aussitôt arrivée à la gare de Diamniadio, elle s’est entretenue dans la cabine avec le chef de l’Etat. S’adressant à la population, elle invite la jeunesse à croire en elle et en son pays le Sénégal. Après 4 mois de formation intense et pratique, elle a réussi à entrer dans le cockpit du Train express régional en étant aux commandes de la rame qui a transporté le président de la République de la Gare de Dakar à la Gare de Diamnadio. Le TER va relier en une vingtaine de minutes les 36 km séparant Dakar et Diamnadio avec une vitesse de pointe de 160 km/h et pourra transporter 115.000 personnes par jour de 05h00 à 22h00.
SCANDALEUX
Ce qui s’est passé hier lors de la cérémonie de lancement du Train Express Régional, comme si on allait sortir d’un coup de baguette magique de notre situation de miséreuse, est tout simplement scandaleux ! Dans un pays où tout est urgence et où l’on nous livre chaque jour un bulletin alarmant sur le Covid, le Président Sall et tout son gouvernement se sont mobilisés durant plus 6 heures d’horloge pour reinaugurer un Ter. Plutôt que de faire dans la mesure comme l’aurait exigé la crise sanitaire, ils ont mobilisé toutes les chaînes de télévisions locales pour la retransmission en direct de l’évènement. Ce, en plus d’une flopée de griots traditionnels dirigée par Farba Ngom pour encenser le Président Sall. Le ministre-conseiller Youssou Ndour était également de la partie. Pour lui seul et son orchestre, un train a été mis à leur disposition. On va bien entendu faire encore saigner le Trésor public après le dépeçage des agents de cette structure. Conséquences de cette re-inauguration, beaucoup de chaines de télés ont privé leurs fidèles téléspectateurs leur traditionnel Journal Télévisé. Scandaleux !
28 DÉCEMBRE 2007 - 28 DÉCEMBRE 2021 14 ANS DÉJÀ SERIGNE SALIOU MBACKÉ !
28 décembre 2007 - 28 décembre 2021. Quatorze ans déjà que nous quittait le regretté 5e khalife général des Mourides (1990 -2007) et dernier fils de Cheikh Ahmadou Bamba sur terre, Serigne Saliou Mbacké. Né le 22 septembre 1915 à Diourbel, le saint homme a tiré sa révérence à l’âge de 92 ans dans la ville sainte de Touba. Grand soufi, Serigne Saliou Mbacké a marqué son magistère par la multiplication des daaras ou centres d’éducation coranique dans le pays. De Ndiapandal à Ndoka en passant par Ngott, khabane, Ndiouroul et Khelcom, les daaras de Serigne Saliou sont nombreux. Producteur agricole d’une dimension inégalée, Serigne Saliou Mbacké a réalisé le plus grand projet agricole au Sénégal sur une superficie de 45 000 hectares à Khelcom. Le successeur de Serigne Abdoul Khadr Mbacké à la tête de la communauté mouride a également contribué aux travaux de rénovation de la grande mosquée de Touba. Ses héritiers ont remis à son successeur, Serigne Mouhamadou Lamine Bara Mbacké, premier petit-fils de Bamba à accéder au khalifat, plus de 17 milliards de F CFA, fruit de son legs au patrimoine du mouridisme. Aujourd’hui, plus que jamais, son œuvre transcende les générations tandis que, lui, Serigne Saliou, reste ancré dans les cœurs.
CONCOURS MEILLEUR REPORTAGE (CJRS) «LE TÉMOIN» PRIMÉ !
La 10e édition du concours annuel des meilleurs reporters, organisée par la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CRS) a vécu. La cérémonie de délibération suivie de la distribution des prix a eu lieu à l’Hôtel King Fahd Palace à Dakar. C’était le vendredi 24 décembre dernier. Sans appel et avec brio, votre quotidien préféré « Le Témoin » a remporté le premier prix du meilleur reportage de la presse écrite. « L’île du diable, un patrimoine mystique à la croisée des convoitises », c’est le titre du reportage réalisé et signé par notre ancien collaborateur Falilou Mballo. Au-delà de l’Ecole des hautes études en Information et Communication (Heic) dirigée par Dr Momar Thiam et composée d’un excellent corps professoral (Djib Diédhiou (Presse écrite) Baba Diop (Radio), Abdoulaye Ndiaye (Télé) etc. où Falilou Mballo a été formé, c’est l’ensemble du Groupe « Le Témoin » qui se sent honoré. Pour preuve, notre rédacteur en chef adjoint Pape Ndiaye a dignement représenté la rédaction dans ce diner de gala. Toutes nos félicitations à Falilou Mballo et aussi à Samba Diamanka du quotidien « Le Soleil » qui fut un ancien journaliste du « Témoin ». Ce pur produit du « Témoin » a remporté le deuxième prix de reportage.
DIEUPPEUL-DERKLE ABOUBACAR SÉDIKH BÈYE OFFRE UNE PELOUSE SYNTHÉTIQUE DE 75 MILLIONS DE FRS
Les jeunes sportifs de Dieuppeul-Derklé sont comblés après qu’un fils du quartier, en l’occurrence Aboubacar Sédikh Bèye, leur a offert une pelouse synthétique d’un coût de 75 millions de frs. Jamais jusque-là, un investissement aussi important n’avait été aussi réalisé par un fils du quartier de Dieuppeul-Derklé. Aboubacar Sédikh Bèye, Dg du Port autonome de Dakar et non moins tête de liste de Benno Bokk Yakaar et candidat à la mairie de Dieuppeul-Derklé, a frappé fort ce week-end en finançant et en participant à la pose des premiers tapis de gazon synthétique du nouveau terrain en cours de construction symbolisant ainsi l’une des dernières phases avant la finalisation du chef d’œuvre qu’il veut mettre à la disposition de la jeunesse et des sportifs de Dieuppeul-Derklé pour stimuler les talents. Aboubacar Sédikh Bèye a donné rendez-vous au début du mois de janvier 2022 pour l’inauguration. Il satisfait ainsi une promesse datant du 15 novembre dernier. « Ceci n’est ni une promesse, ni un rêve, mais une réalité concrète. Dieuppeul 2 aura bientôt son propre terrain en gazon synthétique de dernière génération. Notre philosophie consiste d’abord à convaincre par les actions » a dit le patron du PAD.
DÉNI DE SÉPULTURE POUR GRIOTS À POUT
C’est le professeur Bakary Sambe, le Directeur de Timbuktu Institute-African Center for Peace Studies (Dakar, Niamey) qui lance l’alerte sur sa page Facebook. Selon l’éminent professeur, Fondateur de l’Observatoire des radicalismes et conflits religieux en Afrique et enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Sénégal), dans un village du Sénégal dans la région de Thiès, à Pout Dagne pas loin de Dakar, des Sénégalais jugés inférieurs, parce que griots, sont bannis du cimetière. « Alors même qu’ils proposent une solution plus qu’acceptable de faire cimetière à part, on leur dénie le droit de sépulture dans le périmètre du village arguant qu’ils en souilleraient la terre et porteraient malheur », écrit le spécialiste en stratégies endogènes, dynamiques transfrontalières et l’expérimentation des approches agiles en zone de crise. « J’interpelle les plus hautes autorités de notre pays ainsi que toutes les organisations de défense des droits humains sur cette violation grave et inacceptable des droits fondamentaux. Malheureusement ce n’est que la partie visible de l’iceberg de croyances et de stigmatisation bien ancrées dans la société sénégalaise », se désole-t-il.
AFFAIRE DES GRIOTS DE POUT, MOUSTAPHA DIAKHATÉ INTERPELLE LES AUTORITÉS
Restons avec le refus de populations de Pout que des griots soient enterrés dans leur cimetière avec la réaction de l’ancien député Moustapha Diakhaté. Qui a interpellé les autorités. « Les auteurs du scandale de Pout Dagne doivent être recherchés et punis avec la plus grande fermeté. La République doit sévir pour en finir avec les obscurantistes de tous bords. Le Sénégal ne peut pas condamner dans sa constitution, toutes formes de discriminations et fermer les yeux devant le refus de sépultures de certaines populations en raison de leur appartenance à la caste des griots. Manifestement, les autorités administratives de la localité de Pout ont fait preuve de faiblesse » souligne Moustapha Diakhaté. L’ancien parlementaire ajoute que « La République du Sénégal étant une et indivisible, il ne doit pas y exister un seul centimètre carré du territoire national où la Constitution et les lois ne sont pas appliquées. Cet événement doit être l’occasion pour les Sénégalais de poser sur la table la question des castes dans notre pays. L’Égalité et la non-discrimination devant la loi supposent que toute personne soit traitée exactement de la même manière ; c’est la condition fondamentale, nécessaire pour faire valoir les autres droits. On la retrouve dans la devise nationale « Un Peuple, Un But, Une Foi». La lutte contre les discriminations est la continuité du principe d’égalité des Sénégalais. Ainsi, toutes les discriminations, directes ou indirectes, que ce soit en raison du sexe, de l’âge, de castes, d’ethnie, de la religion, des idées politiques, du genre, doivent être interdites et combattues. »
LE DG DE L’ISRA VANTE LES RÉSULTATS DU KOPIA, UN PROGRAMME CORÉEN
Le directeur général de l’Institut sénégalais de recherches Agricoles (ISRA, Momar Talla Seck, a salué lundi à Dakar, les "résultats importants de haute facture’’ réalisés par le Programme coréen international d’agriculture (KOPIA).
Dakar, 27 déc (APS) – Le directeur général de l’Institut sénégalais de recherches Agricoles (ISRA, Momar Talla Seck, a salué lundi à Dakar, les "résultats importants de haute facture’’ réalisés par le Programme coréen international d’agriculture (KOPIA).
‘’Ces projets ont eu à avoir beaucoup de réalisations. Des résultats importants de haute facture qui ont accompagné les projets de l’Etat, notamment le sésame et les produits horticoles’’, a-t-il notamment dit.
M. Seck intervenait lors d’une rencontre ayant regroupé des chercheurs et divers acteurs du secteur de l’agriculture, consacré à l’action du KOPIA, présent dans neuf pays asiatiques, cinq en Amérique latine et sept en Afrique.
Ce programme du gouvernement coréen vise à contribuer au développement de l’agriculture et la sécurité alimentaire, mais aussi pour faire face au défi de l’épuisement des ressources et des changements climatiques.
Selon le DG de l’ISRA, il a contribué au Sénégal au renforcement de capacités, et la formation des acteurs et a aussi réalisé des infrastructures
Il a appuyé le Sénégal dans les filières lait, sésame, pomme de terre, riz et oignon, en permettant de réduire de façon importante les importations. Il a ajouté que le KOPIA a également appuyé le maraîchage.
"Il y a beaucoup de résultats à travers ces différents projets de coopération technique et scientifique. Avec les résultats obtenus, les deux parties ISRA er KOPIA sont animés d’une volonté de poursuivre cette coopération pour accompagner l’Etat du Sénégal dans ses politiques agricole les cinq prochaines années’’, a indiqué M. Seck.
Il a réitéré ses félicitations aux chercheurs pour leurs efforts, dans des conditions difficiles et a appelé son partenaire coréen à encore poursuivre sa dynamique d’action aux cotés de l’Etat du Sénégal.