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21 juin 2025
Par Fama Diagne Sene
«POURQUOI J’AI ECRIT SUR AIDA MBODJI»*
En écrivant, cet ouvrage j’ai pensé du fonds du cœur à toutes les femmes du monde, qui ont su marquer l’histoire par leur prise de position courageuse pour faire entendre leurs voix
En écrivant, cet ouvrage j’ai pensé du fonds du cœur à toutes les femmes du monde, qui ont su marquer l’histoire par leur prise de position courageuse pour faire entendre leurs voix, face à l’oppression politique.
Elle se nomme Aïssatou Mbodj, plus connue sous le nom d’Aida Mbodj, la lionne du Baol ! Quel beau surnom, pour une grande dame, de cœur et d’esprit, dont le franc parler, le courage et l’énergie ont marqué plus d’un sénégalais ! Elle nous a fait rêver, applaudir et scander le nom de « Abdoo Woor », « Ma carte ma caution » ou encore « And Saxal Ligey », avec la force électrique qui a drainé sur son courant, des centaines de milliers de voix pour plébisciter son candidat.
Pour Bambey, d’où lui vient son nom de guerre « la lionne du Baol », l’amour des populations envers Aida est indescriptible. Elle est plébiscitée, estimée et adulée par toute la population, y compris ses opposants politiques. Même les petits enfants portent son nom et son image au plus profond de leurs cœurs, comme la représentation d’une belle personne, agréable à voir, souvent assise dans un superbe véhicule qu’elle n’hésite pas à garer devant les domiciles des plus démunis pour apporter à la famille, son soutien et son réconfort, lors d’événements heureux ou malheureux. Moi-même, plus d’une fois, lorsque habillée en grand boubou de valeur, et au volant de mon véhicule en route vers l’université, j’ai été prise pour cible à Bambey, par des groupes d’enfants, âgés entre six et huit ans, qui criaient en me voyant: - « Ah, c’est Aida Mbodj ! Voici Aida Mbodj ! Aida ! Aida ! »
Pour eux, toute personne bien habillée et circulant dans un véhicule, ne pouvait être que la lionne du Baol ! A Bambey, certaines personnes, surprises par l’ampleur de la sympathie qui lie Aida Mbodj et la population, disent que la lionne du Baol, a mis une potion magique dans les eaux du grand puits qui alimente la ville et qui a fait naître dans le cœur de chacun, une solide amitié que rien ni personne ne pouvait éteindre.
Le puits est tari depuis plusieurs décennies mais cette amitié résiste à tout comme si en vérité, il ne s’agissait que d’un attachement profond, d’une population qui sait rendre à son dirigeant, le retour de son affection indéfectible. Aida Mbodj est donc l’idole des Bambeyois. Elle leur a donné tout ce qu’elle possède et même ce qu’elle n’a pas en vérité, demandant autour d’elle, des appuis çà et là pour faire de Bambey et environ, Ngoye, Ndondol, Ndangalma, etc., un miroir éclatant qui reflétait sa vision pure de la politique, qui n’est en réalité que la gestion des affaires publiques, nécessitant une tactique, une stratégie et une diplomatie. Elle a su faire parler de la ville, comme ses prédécesseurs, du nom de Pierre Senghor, le grand frère du président Léopold Sédar Senghor ou Djibril Sène, du parti socialiste, une terre de conciliation et de bien-être.
Aida a été ministre, puis ministre d’état sous le Président Abdoulaye Wade, chargée de la femme, de l’enfance et des organisations féminines et la première femme, présidente du groupe parlementaire du Parti démocratique sénégalais, à l’assemblée nationale. Pour chaque mandat, elle a su puiser dans ses ressources profondes, une force nouvelle pour impulser les choses, lustrer et magnifier le poste qu’on lui confiait, comme si elle était, la première personne à occuper cette station politique. Aida a été présidente du Conseil départemental de Bambey en 2014, mettant à terre tous ses antagonistes qui géraient des budgets ministériels et des fonds de campagne colossaux. Elle est présidente du mouvement politique Alliance Nationale pour la Démocratie And Saxal Ligey et députée de ce même groupe pour la 13e législature, élue le 30 juillet 2017. Lorsqu’elle a accepté de se confier dans cet ouvrage, premier livre autobiographique sur elle et son parcours politique, j’ai été honorée. Parce que j’ai toujours suivi Aida Mbodj dans ses moindres mouvements politiques.
Elle est une femme de conviction, connue pour sa liberté de pensée et ses prises de positions courageuses aux moments les plus incertains de notre histoire politique. Elle est née dans la pure tradition walo walo, éduquée par des parents conservateurs qui ont su lui inculquée très tôt, les qualités africaines portées hautement par les bracks du walo, à savoir : le Mugn, le Ngor, le fit et le kersa. Elle porte en elle la fierté et l’ambition d’agir au nom de ceux qui n’ont pas droit à la parole, ceux qui n’en n’ont pas accès, exclus de fait par un système de sélection et de rebuffade. En étant choisie par Aida, pour écrire sa biographie, je n’ai que des mots de bonheur pour réaliser ce beau projet, d’abord pour la femme qu’elle est, ensuite pour toutes les causes justes qu’elle défend nuit et jour. Ce livre est un tribut de valeurs et de vertus, de douleurs et de joies à léguer aux générations d’ici et d’ailleurs, aux femmes politiques ou épouses au foyer et aux Hommes, tout court. Aida est une héroïne qui a su marquer l’Histoire de notre pays.
Au-delà de la grande amitié qui nous lie toutes les deux et mon admiration pour sa beauté rayonnante de Walo walo, je lui porte une chaleureuse sympathie pour tout ce qu’elle représente pour les femmes sénégalaises, en particulier ; et pour tous les hommes politiques en général. C’est un ouvrage qui retrace sa vie son enfance, ses convictions sociales et politiques. J’espère vivement qu’elle sera mieux connue et appréciée à travers cette biographie.
*Fama Diagne Sene, Aida Mbodji, la lionne du Baol, biographie,
Au moment où tous les regards sont fixés sur la scène politique avec la perspective des élections locales de janvier prochain, plusieurs habitants des communes de Mbour et de Saly Portudal sont préoccupés par l’accès à l’eau devenu très problématique. Depuis plus de deux mois, le quartier Thiocé Ouest à Mbour est privé d’eau par la SEN’EAU pour une raison non encore élucidée. Le même calvaire est vécu dans trois autres quartiers de Saly Portudal depuis dix jours, sans aucune mesure d’accompagnement.
Le maire El Hadj Fallou Sylla veut faire de Mbour un hub hydraulique. Un programme de 85 millions CFA est en cours d’exécution dans le cadre de l’extension du réseau hydraulique de la capitale de la Petite Côte. Prévu dans 13 quartiers jugés périphériques, c’est un programme social de facilitation de l’accès à l’eau potable sur un linéaire de 12 kilomètres avec des bornes fontaines pour permettre aux populations qui ne sont en mesure de répondre aux exigences des branchements domiciliaires de pouvoir quand même disposer d’eau potable. Ce programme municipal dit de branchements sociaux a été lancé la semaine dernière au quartier Gouye Mouride. Il est rendu possible grâce à la collaboration technique de l’entreprise Metal Force.
Son lancement en grande pompe par le maire a suscité la satisfaction des populations de Gouye Mouride qui espèrent ainsi sortir très rapidement des difficultés d’approvisionnement en eau potable auxquelles elles sont confrontées depuis la création du quartier. Il y a une quinzaine d’années. Seulement, cette satisfaction légitime des habitants de Gouye Mouride contraste nettement avec le calvaire de leurs concitoyens du quartier Thiocé-Ouest où, dans certains secteurs, les abonnés de la SEN’EAU sont privés du liquide précieux depuis bientôt trois mois sans qu’ils ne comprennent les raisons de cette rupture d’approvisionnement. Outrés par cette situation inédite, ces habitants lancent un cri du cœur aux plus hautes autorités du pays. Ils se disent encore plus outrés par le fait que les factures servies deviennent de plus en plus salées au moment où, paradoxalement, la fourniture d’eau fait des caprices.
Les populations assoiffées désavouent SEN’EAU
Ce calvaire n’est pas l’apanage des populations de Thiocé Ouest. Car, dans la commune de Saly Portudal voisine, la pénurie d’eau trouble le sommeil des habitants de cinq quartiers depuis une dizaine de jours. De Saly Résidence à Saly Vélingara, en passant par Saly Diacksao, c’est la psychose chez les habitants, surtout chez les femmes qui sont déjà soumises aux corvées d’eau. A Saly Diacksao, justement, la population avait récemment fait face à la presse pour manifester son ras le bol face au manque d’eau, d’électricité et de sécurité auquel elle doit faire face. A entendre parler et dénoncer leurs porte-paroles, l’espoir qui avait accompagné l’avènement de la SEN’EAU est en train de se transformer en un véritable cauchemar.
« Nous avons des problèmes récurrents d’eau. Depuis 10 jours, nous ne voyons même pas une goutte d’eau », se désole Mamadou Mbodj, habitant du quartier. Pour faire face à cette situation, les habitants font appel à des distributeurs d’eau. « Notre routine ce sont les charretiers ou les camions citernes d’eau qui viennent de la commune de Malicounda. Et ces derniers nous vendent le mètre cube à 5000 cfa » déplore-t-il. Tacko Sow elle, la trentaine révolue, confirme cette situation pour s’en désoler. « Nous sommes très fatiguées par le manque d’eau. Nous ne pouvons ni nettoyer nos maisons, ni laver nos ustensiles, encore moins faire le linge. Ce qui est très dur surtout pour nous les femmes qui sommes obligées d’aller puiser l’eau des puits pour pouvoir faire nos tâches ménagères ».
Outre le manque d’eau à Saly Diacksao, située pourtant au cœur de la commune qui abrite la plus importante station touristique d’Afrique de l’Ouest, les habitants souffrent de la mauvaise qualité de la distribution du courant électrique. Revenant à la charge, Mamadou Mbodj éructe : « L’électricité fait des allers et retours. En cinq minutes, le courant peut être perturbé une vingtaine de fois », se désole-t-il. L’autre mal dont souffre le quartier, c’est l’insécurité avec des cambriolages à répétition. Face à ce condensé de maux, les habitants de cette localité invitent les autorités compétentes à tout mettre en œuvre pour leur offrir de meilleures conditions de vie.
LES SEPT MEUNIERS ROUVRENT LEURS USINES DE FARINE
Suite à des assurances d’Abdoulaye Daouda Diallo après médiation de Baidy Agne
Les sept (07) meuniers industriels du Sénégal vont reprendre à partir de ce matin leur production de farine. Cette décision, prise hier par l’Association des meuniers industriels (AMIS), fait suite à des assurances reçues du ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, démarché par le président du Conseil national du patronat (CNP) Baïdy Agne.
La production de farine, suspendue jusqu’à nouvel ordre par l’AMIS qui n’a cessé de réclamer la hausse du prix du sac de 50 kg de farine, va reprendre à partir de ce jeudi 11 novembre 2021. L’information a été donnée à travers un communiqué de presse par le président de l’AMIS, Claude Demba Diop.
Le 02 novembre dernier, les sept meuniers (GMD, NMA, FKS, OLAM, SEDIMA, MDS, BASMALA), pour contraindre l’Etat à appliquer la vérité des prix, avaient tout simplement décidé d’une réduction de leur production les mardi 03, mercredi 04 et jeudi 05 novembre. Seulement, n’ayant alors enregistré aucune réaction officielle de l’Etat, ils avaient décidé de passer à la vitesse supérieure en arrêtant carrément leurs usines. C’est ainsi que, pendant près d’une semaine, il n’y a pas eu un seul kilogramme de farine produit au Sénégal. C’est alors que la Fédération nationale des boulangers et l’Association des boulangers du Sénégal sont entrées dans la danse en décrétant un arrêt national et collectif de la fabrication du pain du mardi 09 novembre à ce jeudi 11 novembre. Les boulangers font valoir de leur côté qu’ils réclament depuis près de quatre ans la hausse du prix du pain. Une revendication qui se heurte à un refus catégorique de l’Etat qui, par le biais du directeur du Commerce intérieur, estime qu’il n’est pas question d’une hausse du prix du pain.
La médiation de Baïdy Agne et les assurances d’Abdoulaye Daouda Diallo
Face à une situation de blocage total à tous les niveaux, le président du Conseil national du Patronat, Baïdy Agne, a pris son bâton de médiateur pour essayer de dénouer la crise. Il est parvenu, hier, à provoquer une rencontre entre les dirigeants de l’AMIS et le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo. « Nous portons à votre attention que suite à la médiation initiée par le Président Baïdy AGNE du Conseil National du Patronat du Sénégal (CNP), le mardi 9 novembre 2021 auprès du ministre des Finances et du Budget, M. Abdoulaye Daouda DIALLO, l’Association des Meuniers Industriels du Sénégal (AMIS) salue les efforts et la mobilisation de toutes les parties prenantes » écrit d’emblée dans un communiqué publié hier le président de l’AMIS Claude Demba Diop.
A l’en croire, « cette réunion de concertation a permis à l’AMIS d’exposer les difficultés majeures auxquelles sont confrontées les Meuniers-Industriels, suite à la flambée du cours mondial du blé et la hausse du taux de fret maritime. De présenter les pertes financières substantielles consenties par les Meuniers-Industriels depuis le début de l’année 2021 pour contenir lesdites hausses, étant particulièrement soucieux du pouvoir d’achat des citoyens sénégalais et de la sensibilité du prix du pain. De résumer les travaux menés par le Ministère du Commerce et des PME sur la situation de la filière confirmant que le prix minimum d’équilibre de la farine est de 19.193 FCFA.
Nous avons noté avec satisfaction toute l’importance et l’urgence que le ministre des Finances et du Budget accorde à cette nécessité de permettre la poursuite de l’activité industrielle en procédant à des ajustements n’engendrant pas de surcoûts financiers à la charge des meuniers ». « Au regard des engagements et assurances du ministre des Finances et du Budget portant sur les préoccupations soulevées ainsi que sur la fixation du prix de la farine, les Meuniers Industriels ont décidé de reprendre provisoirement la production nationale et les livraisons aux clients à compter du Jeudi 11 novembre 2021.
L’AMIS remercie le ministre des Finances et du Budget de sa compréhension et renouvelle au CNP ainsi qu’à l’ensemble des acteurs concernés, sa disponibilité à la recherche de solutions consensuelles durables de sortie de crise pour la filière. Le sauvetage, la stabilité et la durabilité de la filière, ainsi que l’accès des denrées de première nécessité aux populations restent nos principaux objectifs » conclut Claude Demba DIOP président de l’AMIS. Tout est bien qui finit bien, donc, et vivement le retour du pain dans nos kiosques, boutiques et boulangeries !
MORT DE FREDERIK DE KLERK, DERNIER PRÉSIDENT BLANC D'AFRIQUE DU SUD
Le 2 février 1990, cet apparatchik du Parti national, contre toute attente, annonce devant le Parlement, la libération inconditionnelle de Nelson Mandela, en prison depuis 27 ans, ainsi que la levée de l'interdiction des partis anti-apartheid
Il a officiellement mis fin à l'apartheid et libéré l'icône Nelson Mandela: Frederik de Klerk, dernier président blanc sud-africain et prix Nobel de la paix, est mort jeudi à 85 ans.
"C'est avec la plus grande tristesse que la Fondation FW de Klerk annonce le décès de l'ancien président FW de Klerk paisiblement ce matin à son domicile de Fresnaye", une banlieue du Cap, a annoncé sa fondation dans un communiqué.
Il avait dit souffrir d'un mésothéliome, un cancer qui affecte les tissus entourant les poumons en mars, le jour même de son 85e anniversaire.
"Il laisse derrière lui son épouse Elita, ses enfants Jan et Susan, et ses petits-enfants", ajoute le texte rédigé en anglais et en afrikaans.
Avec la réputation d'un grand conservateur, De Klerk succède au président PW Botha en 1989, affibli par un infarctus.
Le 2 février 1990, cet apparatchik du Parti national, contre toute attente, déclare devant le Parlement: "L'heure des négociations est arrivée".Il annonce la libération inconditionnelle du leader de l'ANC Nelson Mandela, en prison depuis 27 ans, ainsi que la levée de l'interdiction des partis anti-apartheid.
- "Esprit de réforme" -
Cette décision lance véritablement le processus de transition qui débouche quatre ans plus tard sur l'organisation des premières élections multiraciales dans l'histoire du pays, remportées par Mandela.
Les deux hommes reçoivent conjointement le prix Nobel en 1993, pour "leurs efforts visant à la disparition pacifique du régime de l'apartheid et pour l'établissement d'une nouvelle Afrique du Sud démocratique".
Vingt ans plus tard, FW De Klerk a estimé que sa décision avait permis d'éviter "une catastrophe", sortant les Blancs de leur "isolement et de leur culpabilité" et permis aux Noirs d'accéder à "la dignité et à l'égalité".
Il accompagne pendant deux ans la jeune démocratie en devenant vice-président du premier président noir dans le pays.Mais en 1996, il démissionne, reprochant à la nouvelle constitution de ne pas garantir aux Blancs qu'ils puissent continuer à partager le pouvoir.
L'année suivante, il abandonne la présidence du Parti national et entame son retrait de la vie politique.
Né le 18 mars 1936, De Klerk a toujours évolué dans les milieux nationalistes afrikaners, descendants des premiers colons européens qui parlent une langue dérivée du hollandais.
"Il semblait être la quintessence de l'homme d'appareil (...) Rien dans son passé ne semblait indiquer l'ombre d'un esprit de réforme", avait écrit Nelson Mandela dans son autobiographie.
En 2020, il a déclenché une vive polémique en niant que l'apartheid ait été un crime contre l'humanité, avant de présenter des excuses.
LE SECTEUR DE L'ÉLEVAGE A BESOIN D’INVESTISSEMENTS
Le ministre de l’Elevage Aly Saleh Diop a souligné la nécessité d’investir dans ce secteur pour disposer d’une alimentation du bétail en quantité et en qualité
Le ministre de l’Elevage Aly Saleh Diop a souligné la nécessité d’investir dans ce secteur pour disposer d’une alimentation du bétail en quantité et en qualité et pouvoir aller vers une autosuffisance alimentaire.
En prélude de la Journée de l’élevage, le ministre de l’Elevage Aly Saleh Diop a souligné la nécessité d’investir dans ce secteur ’’Il nous faut une alimentation du bétail en qualité et en qualité pour accroitre la productivité de notre cheptel et cela passe par la mise en œuvre de certains projets et programmes et par la santé animale. Pour cela, il nous faut avoir une masse critique d’entrepreneurs pour porter l’ensemble des projets et programmes dans ces domaines’’, a déclaré, mardi à Dahra, le ministre qui s’exprimait au terme d’un Comité régional de développement (CRD) avec l’ensemble des acteurs de l’élevage sur les modalités de l’organisation de la Journée nationale de l’élevage prévue le 27 novembre à Dahra.
Cet événement qui sera présidé par le chef de l’Etat Macky Sall a pour thème : ’’Entreprenariat et investissement pour un élevage moderne et durable’’. ’’Nous en appelons à la formalisation des acteurs, mais surtout à ce que la conduite des systèmes d’élevage puisse épouser les conduites d’un entreprenariat pouvant garantir la durabilité de cette activité économique’’, a t-il plaidé. Selon lui, c’est suivant cette logique que le thème de cette édition a été choisi car, dit-il, les investissements réalisés jusqu’à présent, dans le secteur de l’élevage, ont été faits par l’Etat. ’’Les bailleurs ne sont pas très présents dans le secteur, mais nous estimons que le secteur privé national doit prendre le relais pour réfléchir, ensemble, sur comment appuyer l’Etat dans ce domaine pour arriver à augmenter notre production nationale et aller vers l’autosuffisance alimentaire’’, a-t-il souhaité.
Revenant sur la célébration de la Journée de l’Elevage, Aly Saleh Diop a annoncé l’organisation, en marge de l’événement, des rencontres B to B pour permettre aux acteurs d’échanger sur l’ensemble des sujets qui touchent le secteur. Il a annoncé des expositions pour les fournisseurs de matériels. ’’Le volet économique va être très présent et cela va aider et motiver les opérateurs à venir à Dahra’’, selon le ministre. Le ministre de l’Elevage et des Productions animales a invité les populations du Djolof à ’’relever le défi organisationnel de cette Journée’’.
POUR UNE MEILLEURE PRISE EN CHARGE DE L'ENFANT EN SITUATION DE HANDICAP
Des spécialistes réfléchissent sur un projet d'intégration de l'enfant handicapé à l'école classique
Le colloque international francophone, qui a réuni pendant trois jours à Dakar des spécialistes de l’enfant venus d’horizons divers, a consacré un panel à l’intégration des enfants en difficultés à l’école classique. Ce, dans le but de leur faciliter l’accès au monde du travail. Pour la réussite d’un tel projet, neurologues, pédiatres, psychiatres... demandent à l’Etat de former d’abord les enseignants. Et aux parents, d’emmener ces enfants en consultation pour un diagnostic avant de les inclure à l’école classique pour éviter la stigmatisation.
Quelles stratégies et quel type de projet à mettre en place pour la prise en charge des enfants en situation de handicap notamment leur accueil à l’école classique? Quelles pourraient être les stratégies de collaboration entre les ministères de la Santé et de l’Education pour un meilleur accompagnement de ces enfants différents de leurs autres camarades ? Telles sont, entre autres, les questions sur lesquelles des spécialistes nationaux et internationaux ont discuté en plénière lors du colloque international francophone de psychiatrie infanto-juvénile tenu à Dakar pour la mise en place d’une plateforme d’avenir à proposer aux autorités étatiques dans le but d’harmoniser des actions autour de ces enfants certes différents, mais avec des potentialités, des ressources, des spécificités et des besoins qui leur sont propres.
Pour y arriver, psychiatres, neurologues, neuro-pédiatres ... ont réfléchi sur le sujet et échangé sur les obstacles. Des réflexions et échanges à l’issue desquels ils ont surtout donné des propositions qui pourraient aider à réussir un tel projet d’inclusion de l’enfant différent dans les écoles classiques. La position du pédopsychiatre à l’hôpital des enfants de Diamniadio et chef du service de pédopsychiatrie de l’hôpital de psychiatrie de Thiaroye est radicale.
Pour Dr Ndèye Awa Dièye, avant d’inclure ces types d’enfants à l’école, il faut d’abord savoir de quoi ils souffrent. C’est pourquoi, elle encourage les parents et les écoles à envoyer ou emmener les enfants se faire consulter. Car, dit-elle, «il arrive qu’un enfant vive avec un handicap pendant 10 ans alors qu’il pourrait pourtant être pris en charge à l’hôpital pour une amélioration de sa situation de handicap». Encore que le diagnostic doive se faire en fonction de sa pathologie avant d’élaborer un projet autour de lui parce que, indique encore Dr Dièye, les handicaps sont différents, tout comme leur prise en charge. «Le handicap visuel étant donc différent du handicap mental, Dr Dièye considère que si on met un handicapé visuel, un sourd muet et un autiste dans une même classe en pensant qu’on fait de l’inclusion, «on ne fait pas de l’inclusion, en réalité, mais de la stigmatisation» par rapport à ces enfants.
Fort de ce constant et pour pouvoir repenser la problématique de l’intégration des enfants ayant des difficultés comme la déficience intellectuelle, les troubles de l’apprentissage... dans le système scolaire classique, un projet d’accompagnement, de prise en charge et d’inclusion des enfants en difficultés est en cours d’élaboration. D’ailleurs, le colloque international francophone de spécialistes de l’enfant, qui vient de se tenir à Dakar, a permis de discuter sur la problématique de l’intégration des enfants en difficultés. Ce qui a été le premier pas de ce projet d’accueil universel de tous les enfants (normaux comme anormaux) à l’école classique. Le neurologue, psychiatre spécialisé en neuropsychologie à l’hôpital d’enfants Albert Royer de Dakar, Pr El Hadj Makhtar Bâ, mise sur l’approche multisectorielle incluant tous les acteurs concernés à tous les niveaux. «La solution doit se coconstruire dans le stand de l’approche multidisciplinaire notamment les ministères en charge de l’Education et la Santé. Il faudra déjà que les acteurs, qui établissent les lois, puissent interpeler les autres acteurs concernés.
Au Sénégal, avec la loi d’orientation, il y a des choses qui ont été mises en place. Mais aujourd’hui, on sait qu’il manque un décret d’application. Il reste beaucoup à faire dans ce sens surtout par rapport au renforcement des spécialistes, parce qu’il y a un déficit terrible en spécialistes. Actuellement, il faut que les ministères de la Santé et de l’Education travaillent ensemble pour renforcer les capacités des enseignants, lesquels, dans les écoles ordinaires, vont recevoir ces enfants différents».
Par rapport à cette formation, explique le Pr El Hadj Makhtar Ba, «si on met un enfant qui, par moments, va faire des crises ou des attitudes particulières, si vous n’avez pas été formé, comment vous allez réagir s’il n’y a aucune formation qui accompagne le projet d’inclusion ?», s’est-il interrogé tout en soulignant que l’enfant différent est un enfant «normal», mais avec ses spécificités et besoins à lui. Un enfant qui fonctionne différemment par rapport aux autres enfants dans le sens commun, et qui a ses compétences et ses ressources mais qui, comme tout enfant, a aussi droit à l’éducation et à pouvoir bénéficier d’une scolarité qui va lui permettre d’accéder au monde professionnel.
En cela, il est important, selon le neuropsychologue à l’hôpital d’enfants Albert Royer de Fann, qu’il n’y ait pas une séparation entre les gamins « normaux » et leurs camarades « anormaux ». Seulement voilà, l’école ordinaire peut avoir ses limites. Dans ce cas de figure, qu’est-ce qu’il faudrait donc faire ? «Il faut aller dans la réflexion de classes spécialisées à l’intérieur de ces écoles ordinaires. Parce que cela donne l’avantage que, au moins durant la récréation, l’enfant aura à côté de lui d’autres modèles d’enfants comme lui. Cela va le stimuler davantage. Aussi, si on considère que le Sénégal est en voie de développement — comme on aime bien le dire alors qu’on a des ressources limitées et qu’on n’a même pas assez d’écoles ordinaires —, si on va dans le sens de vouloir créer des écoles spécialisées, je pense que cela va être très compliqué. On doit plutôt aller dans le sens de voir comment l’école classique pourrait-elle accueillir ces enfants ? Si on y arrive, je pense qu’on va acquérir une belle réussite», a soutenu le Pr El Makhtar Ba. Certes, mais tout doit reposer sur une synergie d’actions, à en croire le chef du service de neuro-pédiatrie à Albert Royer, le Pr Moustapha Ndiaye. «D’abord si les professionnels de la santé, ceux qui travaillent autour de ces questions, arrivent à se rencontrer, à identifier les problèmes, à se constituer en réseaux par de meilleures compréhensions de la réalité publique, aller vers les autorités publiques, discuter avec elles et faire en sorte que les conventions ratifiées par le Sénégal, que les lois en vigueur puissent avoir une certaine effectivité, je pense que c’est le premier pas, et j’espère qu’on y arrivera».
Selon ce neuro-pédiatre à Albert Royer, les réalités, les normes juridiques et les conventions ratifiées par le Sénégal, la loi d’orientation et les réalités sociales font qu’aujourd’hui, l’ambition de faire de l’Education au Sénégal quelque chose d’inclusif a du mal à se traduire en actes. D’où l’importance de ce panel sur le projet d’élaboration d’une plateforme d’avenir pour une harmonisation des actions autour des enfants en situation de handicap à l’école classique !
BARRAGES ZONE AFRIQUE EN MARS, L’EQUATION DES CARTONS JAUNES
La bande à Kalidou Koulibaly va livrer deux «finales» dont, la dernière doit se tenir au Sénégal. Or, six joueurs de l’équipe nationale sont sous la menace d’une suspension à cause de cartons jaunes. Et pas n’importe quels joueurs.
Déjà qualifié pour les barrages des éliminatoires Zone Afrique, prévus au mois de mars 2022, le Sénégal affronte, ce jeudi 11 novembre, à partir de 19 heures (GMT), le Togo, au stade Kégué de Lomé, pour le compte de la 5ème journée. Numériquement, c’est un match sans enjeu puisque le Sénégal a fini de décrocher le seul ticket du groupe H. Toutefois, comme le soutiennent certains observateurs, il devrait servir au staff technique de tremplin pour la préparation de la coupe d’Afrique des nations prévue du 9 janvier au 6 février 2022 au Cameroun. A cet effet, Aliou Cissé dispose de deux fenêtres pour tester, faire un turnover si nécessaire. Mais, il ne devrait pas non plus perdre de vue qu’aussitôt la CAN terminée, un autre challenge non moins important se dresse sur le chemin des Lions : la coupe du monde Qatar 2022.
La bande à Kalidou Koulibaly va livrer deux «finales» dont, la dernière doit se tenir au Sénégal. Or, six joueurs de l’équipe nationale sont sous la menace d’une suspension à cause de cartons jaunes. Et pas n’importe quels joueurs.
Il s’agit Sadio Mané, Kalidou Koulibaly, Ismaïla Sarr, Abdou Diallo, Fodé Ballo Touré et Ibrahima Mbaye qui sont sous la menace d’une suspension en cas de nouvel avertissement. Voilà pourquoi, Cissé et son staff n’oublieront pas de sitôt le Nigérien Mohamed Ali qui a distribué huit cartons jaunes lors du déplacement des Lions au stade Massamba Debat de Brazzaville dont Sadio Mané, Kalidou Koulibaly, Fodé Ballo Touré et Ibrahima Mbaye. Souvent pour le simple plaisir parce qu’il fallait démontrer à la face du monde que c’est lui le maitre du jeu (tyrannie de bas étage). Contrairement en Europe où, on protège des stars de la trempe de Lionel Messi et/ou Cristiano Ronaldo, en Afrique, on n’a comme l’impression que l’arbitre se glorifie d’avoir expulsé un Sadio Mané ou encore Mo Salah.
A titre illustratif, CR7 a craqué lors du derby Man U-Liverpool (0- 5). Son «pétage» de plombs sur Curtis Jones qu’il a roué de coups de pied était total. Mais, l'arbitre, M. Taylor ne sort qu'un petit carton jaune. Ça aurait dû être certainement pire s’il s’agissait d’un autre joueur. Au Sénégal, Aliou Cissé et ses joueurs avertis courent un énorme risque. Surtout pour Sadio Mané et Kalidou Koulibaly qui sont des pièces maitresses dans le dispositif de l’équipe nationale. Si la Fifa ne décide pas d’effacer l’ensemble des cartons jaunes écopés au deuxième tour, il faut prier pour qu’un éventuel deuxième avertissement arrive ce soir plutôt qu’après. Parce qu’un carton pour Sadio Mané, Kalidou Koulibaly, Ismaïla Sarr, Fodé Ballo Touré ou Ibrahima Mbaye, face au Congo à Thiès, est synonyme de suspension pour le barrage aller. Koulibaly avait déjà manqué la finale de la CAN 2019 à cause d’un carton jaune. Chat échaudé devrait craindre l’eau froide.
LES IMPACTÉS DE LA CITÉ APIX RÉCLAMENT LEURS TITRES DE PROPRIÉTÉ
Le Collectif inter-ilot des habitants de la cité APIX a organisé un sit-in lundi pour réclamer ses titres de propriété sur le site de recasement de Keur Massar – Tivaouane Peul
Le Collectif inter-ilot des habitants de la cité APIX a organisé un sit-in lundi pour réclamer ses titres de propriété sur le site de recasement de Keur Massar – Tivaouane Peul. Ces impactés dénoncent les «délinquants fonciers» qui sont en train de morceler les espaces réservés aux infrastructures sociales de base et aux aires de jeu.
I ls ont été déplacés et relogés dans la zone de Keur Massar-Tivaouane Peul, suite aux travaux de l’autoroute à péage. Mais onze (11) années après, ces nouveaux habitants vivent dans l’inquiétude, la peur et la hantise des «prédateurs fonciers» qui rôdent autour de leurs habitations. En effet, ces pères et mères de famille courent toujours derrière leurs titres de propriété et indexent l’Apix et les autorités administratives qui tardent à les leur délivrer.
Conformément aux normes et standards internationaux sur les indemnisations et la réinstallation des personnes affectées par les projets (PAP), un site de recasement avait été retenu pour accueillir les impactés des travaux de l’autoroute à péage, avec 2039 parcelles qui leur étaient exclusivement réservées et des espaces prévus pour abriter les équipements sociaux de base, les aires de jeux et les espaces publics. Mais les habitants de la zone accusent l’Apix d’avoir autorisé le morcellement et la vente de ces espaces par des «délinquants fonciers détenant des baux de provenance douteuse, avec la complicité des services des impôts et domaines», cela après avoir «falsifié en catimini le plan directeur».
Ces habitants de la cité invitent les autorités, en particulier le président de la République ; Macky Sall, à mettre fin à cette «mafia» dont certains acteurs sont dits proches de son camp ou de sa famille. En effet, dans le communiqué rendu public par le Collectif inter-ilot de la cité, on peut lire : «un responsable politique proche du président a été le premier à se présenter, avec ses nervis, en voulant mettre la main sur nos 1000m2». Mais c’était sans compter avec la détermination de la population qui a fait échec à son projet. Mais, loin de désarmer, selon les populations, ces délinquants sont revenus à la charge avec un procédé beaucoup plus éprouvé, mené à partir d’un cabinet de promotion immobilière établi à la Médina. Aujourd’hui, révèlent-ils, les espaces réservés sont morcelés par ce cabinet et revendus à un prix variant entre 15 millions et 20 millions de francs Cfa.
Pour se mettre à l’abri de ces prédateurs fonciers, le Collectif inter-ilot en appelle au président de la République et exige que leurs titres de propriété leurs délivrés, avec une prise en charge de tous les actes administratifs par l’Etat et les partenaires parties prenantes au projet. Ils demandent aussi que le pouvoir de veille sur les espaces prévus pour accueillir les aires de jeu et les infrastructures de base leur soit transféré, entre autres doléances.
LE DIABÈTE ET LE COVID, DEUX FLÉAUX DANGEREUX POUR L'ENFANT ET L'ADOLESCENT
Les enfants et les adolescents vivant avec le diabète courent le risque de développer une forme grave en contractant le virus
Les enfants et les adolescents vivant avec le diabète courent le risque de développer une forme grave en contractant le virus de la covid-19. C’est ce qui a été annoncé hier, mercredi 10 novembre par les personnels de santé lors d’une conférence portant sur le diabète et la covid-19. Cette rencontre a été organisée par l’association sénégalaise pour le soutien aux diabétiques, présidée par Baye Oumar Guèye, par ailleurs Directeur général de Sud FM.
Certaines personnes sont plus à risque de développer des complications après une infection à la Covid19. C'est le cas des enfants et adolescents diabétiques. Lors d’une conférence axée sur l’impact de la covid-19 chez le diabète de l’enfant et de l’adolescent tenue hier, mercredi 10 novembre en prélude de la Journée mondiale du diabète prévue le 14 novembre prochain, la directrice du Centre anti-diabète Marc Sankalé du centre hospitalier Abass Ndao de Dakar, Pr Maïmouna Ndour Mbaye a fait le point sur la situation de la maladie et surtout en relief avec la pandémie de la covid-19. «Pour les diabétiques, c’est un fléau qui s’ajoute déjà à une situation difficile. Quand on parle de diabète et de covid-19, il est habituel de dire que c’est la rencontre de deux pandémies car, le diabète sucré est une pandémie mondiale», a-t-elle déclaré. Dès lors dans les pays en voie de développement, a-t-elle souligné, il est fait état d’une augmentation de prévalence et d’une augmentation du nombre de diabétiques.
Par ailleurs, une enquête nationale réalisée par l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) avait indiqué que la maladie avait touché depuis l’arrivée de la covid, 3,4 % des personnes âgées de 18 ans, 7,2% pour celles âgées de plus de 45 ans et 11,2% pour les plus d’une soixantaine. «Depuis l’arrivée de la pandémie, il est avéré que ce sont les diabétiques qui ont des maladies hyper-chroniques qui paient le plus lourd tribut face à la covid-19 parce que ce sont ces patients qui font plus de complications et sont susceptibles de décéder», a précisé Pr Maïmouna Ndour Mbaye.
Et d’ajouter, «au-delà des impacts de la covid-19 sur les personnes diabétiques, celles affectées par des complications rénales et cardiaques ont des cas beaucoup plus critiques et sont dans des situations alarmantes». Elle en appelle ainsi à une sensibilisation afin que les diabétiques respectent un régime alimentaire très sain sans exclure les activités physiques et sportives. «On saisit l’opportunité ce mois du diabète, notamment le 14 novembre. Et, nous en profitons pour faire le maximum de sensibilisation afin d’attirer l’opinion publique sur cette maladie surtout vulgariser les moyens de la prévenir», a dit Pr Maïmouna Ndour Mbaye tout en incitant les personnes diabétiques à aller se faire vacciner.
«LA PLUPART DES ENFANTS ATTEINTS DE DIABETE VIVENT DANS LA PRECARITE»
Faire du diabète une maladie sociale est la conviction du président du Comité sénégalais des droits de l’homme, Me Pape Sène. En d’autres termes, dit-il, les enfants souffrants de la maladie devraient être assistés et soutenus par la société et les politiques gouvernementales tout en faisant savoir qu’il existe des défis à relever et des mesures fortes à prendre surtout avec la crise sanitaire. C’est dans cette perspective que l’Association sénégalaise pour le soutien aux diabétiques a décidé d’enrôler dans ses programmes des campagnes de soutien, d’aide et d’accompagnement pour les victimes du diabète sur toute l’étendue du territoire national. Car, d’après le professeur Babacar Niang, les enfants suivis dans le programme CDIC sont pris en charge grâce aux politiques d’éducation thérapeutique. «Notre objectif, c’est de donner les outils et les moyens nécessaires à l’enfant et à ses parents de se prendre en charges», a-t-il fait savoir. Les diabétiques ont ainsi magnifié le travail. «Le programme m’a beaucoup aidé. Je dis juste aux diabétiques de poursuivre leur rêve et ambition», conseille Coumba Guité, une bénéficiaire et étudiante en licence 3 à l’institut polytechnique de Dakar, à ses frères et sœurs malades. Pour des problèmes socio-économiques, le professeur dénonce le non respect de certains rendez-vous pour les patients. C’est dans cette perspective d’aide sociale que la mairesse de la ville de Dakar, Soham El Wardini, présente à la rencontre, s’est engagée à accompagner l’Association sénégalaise de soutien aux diabétiques.
Par Fadel DIA
NAME AND SHAME
Ce qui se passe aujourd’hui à la périphérie des pays européens et des Etats-Unis d’Amérique est proprement terrifiant et révélateur sur l’état d’esprit de ceux qui se considèrent comme la conscience universelle
Oseront-ils ? Les chefs d’Etat des pays dits pauvres, ceux d’Afrique, d’Amérique Centrale et des Caraïbes, ou ceux du Proche Orient, oseront-ils un jour tenir une sorte de G 100 pour mettre en œuvre cette pratique anglo-saxonne appelée « Naming and Shaming » et interpeller, nommément et solennellement, les nations qui trop souvent les accusent de tous les péchés d’Israël ?
Quand un président français prétend que l’Afrique n’a pas d’histoire, quand son homologue américain dit qu’elle est un « pays de m…», quand un Premier ministre européen tient des propos ouvertement racistes et fait de son pays le repaire de l’extrême droite mondiale, les Africains, notamment, n’ont pas le droit de se taire…
Il y a quinze ans déjà, dans un de ses derniers livres, Mongo Beti les interpellait par ce cri de colère : « Africains, si vous parliez ! » Cette injonction est plus que jamais d’actualité, mais il ne s’agit plus seulement de parler, il s’agit de passer aux actes et de proclamer qu’il existe des nations et des gouvernements qui méritent d’être mis au pilori, ce qui est le sens de l’expression anglaise citée plus haut, parce que leurs dirigeants, non contents de mettre en danger la survie sur terre de l’espèce humaine, bafouent la solidarité humaine, portent atteinte aux droits et à la dignité de milliers de personnes, tout en revendiquant leur appartenance à la seule civilisation qu’ils reconnaissent. Mais, comme le dit un de leurs philosophes, peut-on être civilisé si on ne sait même pas ce qu’est la civilisation ?
Sont-elles la marque de la « civilisation » ces images qui ont scandalisé le monde et qui montrent des policiers de la nation la plus riche du monde, les Etats-Unis, pourchasser à cheval et au lasso, comme au beau temps des westerns, des Haïtiens, des hommes ,des femmes et des enfants, pour les sommer de passer sur l’autre rive d’un fleuve! Ou celles, moins connues mais tout aussi inhumaines, de milliers de migrants servant de punching-ball entre les Biélorusses, qui les manipulent par de fausses promesses, et les Polonais et Lithuaniens, qui les repoussent, au fusil ou par des chiens, et les contraignent à survivre dans un no man’s land de boue et de glace. Ou encore celles de migrants en détresse dans la «jungle» de Calais, auxquels des policiers français arrachent, pour les déchirer, leur seul bien, les abris de toile qui les protègent du froid.
Toutes ces images ne peuvent pas faire oublier celles, devenues si banales, de migrants dont les embarcations chavirent tous les jours en Méditerranée, qui sont rejetés de port en port et dont les sauveteurs eux-mêmes sont trainés devant la justice… Ce qui se passe aujourd’hui à la périphérie des pays européens et des Etats-Unis d’Amérique est proprement terrifiant et révélateur sur l’état d’esprit de ceux qui se considèrent comme la conscience universelle.
La majorité de leur l’opinion est indifférente à ces tragédies, quand elle ne les justifie pas, au point que dans un pays qui se dit être «la patrie» des Droits de l’Homme, un dangereux virus, le zemmourite, a déjà contaminé la droite classique et a commencé à gangrener la gauche, comme le montrent les récents propos tenus par un ancien ministre socialiste. Et comble de malheur, il n’y a plus, ni en France ni ailleurs , de grandes voix (Bertrand Russel, Jean Paul Sartre, Stéphane Hessel etc.,) pour s’ériger en barrières et offrir leurs voix, voire leurs corps, pour condamner toutes ces dérives C’est tout de même un paradoxe que des pays qui, pour, la plupart, ont bâti largement leur prospérité sur l’exploitation des richesses d’autres pays ,qui avaient fondé des colonies à des milliers de kilomètres de leurs frontières, qui avaient occupé des territoires en repoussant les populations autochtones vers les terres les plus hostiles ou simplement en les exterminant, érigent désormais des barricades de murs, de barbelés ou de fils électriques pour empêcher l’arrivée sur leur sol de populations «mises sur le chemin de l’exil» ,souvent par les interventions intempestives de leurs gouvernements .
On comprend encore moins qu’ils s’auto-séquestrent et oublient si facilement ce mot de Jean de La Fontaine :« la raison n’habite pas longtemps chez les gens séquestrés ». Car il s’agit bien de cela : de raison ! Sinon, comment expliquer que dans le pays le plus développé de la terre, les membres du Congrès relaient les messages des mouvements complotistes et que 15 % de la population, ce qui représente tout de même quelque 45 millions de personnes, soient convaincus que, dans le monde d’aujourd’hui, « les leviers du pouvoir sont contrôlés par une cabale d’adorateurs de Satan pédophiles » ? Comment comprendre que dans un pays qui vante souvent son esprit cartésien, il y ait des foules pour accueillir un homme déjà condamné pour incitation à la haine religieuse, et croire à la menace imminente d’une submersion de leur pays par des hordes de Musulmans sans bagages et les mains nues ! Et Eric Zemmour, car c’est de lui qu’il s’agit, qui n’est pas à une contradiction près et c’est cela qui rend son combat absurde, prêche pour une France«pure», jusqu’aux prénoms de ses citoyens, et sans immigrés, mais aussi pour le maintien de sa présence en Nouvelle Calédonie, à près de 20.000 km de ses cotes, là où s’opère précisément un «remplacement» qui lui n’a rien d’imaginaire !
Si pour mettre en place ce tribunal des puissants, il s’avère difficile de constituer un G 100 des bafoués, pourquoi ne pas faire appel au G 54 qui a le mérite d’exister ? Il s’agit, bien sûr, de l’Union Africaine, qui pourrait, en s’inspirant de l’expérience du Royaume Uni, « nommer, pour leur faire honte » les Etats ou gouvernements qui ont « agi de manière fautive ». Les accusés devront répondre de leurs promesses jamais tenues, d’un G 7 à un G 20, en passant par toutes les COP. Ils devront dire pourquoi ils laissent prospérer chez eux des régimes dirigés par des autocrates racistes et zénophobes, alors qu’ils se sont proclamés garants du respect de la dignité humaine. Pourquoi ils laissent une partie de leur « élite » politique multiplier, impunément, des propos portant atteinte aux droits de l’homme ou bafouer l’histoire ou la culture de communautés entières. Pourquoi ils prêchent la paix et s’enrichissent par la vente d’armes, n’hésitant pas à dresser des états les uns contre les autres pour alimenter leur sordide commerce…
Si cela ne suffit pas pour leur faire prendre conscience de leurs responsabilités, alors n’hésitons pas à sortir l’artillerie lourde. La traite négrière, l’esclavage outre Atlantique, les violences coloniales qu’on veut tellement nous faire oublier, c’est eux ! L’extermination de peuples entiers, illustrée par celle des peuples amérindiens, si brutale et si violente qu’elle aurait, selon un historien, élevé la température au sol dans la région, c’est encore eux ! Et si cela ne suffit toujours pas, alors revenons à ce qui est à la mode, à ce qui fait l’actualité, surtout après l’échec, prévisible, du Sommet de Glasgow. Car le réchauffement climatique, la fonte des glaciers, la montée des eaux marines, les émissions de CO2, Tchernobyl et Amoco Cadiz… c’est toujours eux ! Alors messieurs les donneurs de leçons, encore un effort ! Grouillez vous ! Si la terre va mal, c’est de votre faute, et si elle brûle vous serez les principaux perdants car c’est vous qui profitez le mieux d’elle !