Le ministre de l’Education nationale participe aux assises de la conférence générale de l’Unesco qui se tient à Paris du 9 au 24 novembre 2021. Sur cette tribune, Mamadou Talla a étalé les innovations de l’école sénégalaise.
Le Sénégal a alloué un financement substantiel au secteur de l’éducation pour faire face à la pandémie de Covid-19. Tel est le propos du ministre de l’Education nationale lors de son allocution à la Conférence générale de l’Unesco. Il a également constitué, selon l’autorité, un laboratoire pour des solutions viables et durables face aux nombreux défis auxquels le monde est confronté. Ce, notamment en cette période de crise sanitaire qui perdure.
C’est devant de nombreuses autorités composées, entre autres, de ministres, de chefs de délégation et sous l’œil de la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, réélue à la tête de l’Institution pour un second mandat de quatre ans, que Mamadou Talla a salué l’apport de l’institution onusienne aux multiples défis causés par la pandémie. «Le Sénégal, en rapport avec ses partenaires dont l’UNESCO, a pris des initiatives innovantes pour atténuer les effets néfastes de la crise, renforcer sa résilience et assurer la continuité pédagogique dans les institutions scolaires et universitaires», s’est-il réjoui avant d’ajouter «que l’atteinte des Objectifs de développement durable (Odd) a toujours constitué un enjeu majeur de la politique du Sénégal sous l’impulsion du Président Macky Sall».
A l’en croire, ces efforts sont accentués, dans le domaine de l’éducation en particulier, avec l’ODD4. D’autant que le Président a fait montre d’un volontarisme salutaire, en réitérant son engagement à maintenir le niveau de financement du secteur de l’éducation au-delà du seuil de 20%. «Cette volonté se traduit, au quotidien, par la mise en œuvre d’un programme d’amélioration substantielle de la qualité dans le système éducatif», souligne M. Talla. Il ne manquera pas d’ailleurs d’exposer les deux chantiers majeurs qui ont fortement contribué à ce processus constant de renforcement du système éducatif. Il s’est agi d’exploiter les potentialités du numérique avec l’initiative «Apprendre à la maison», visant à trouver une solution à la fermeture des écoles.
Cette résolution consiste à la mise en place du projet pour le développement du télé- enseignement (PROMET), afin de formaliser davantage la stratégie et mieux assurer le renouveau de l’école sénégalaise. «Le second chantier a porté sur le renforcement de l’inclusion et l’amélioration de l’équité par une meilleure prise en compte de la dimension genre, la diversification de l’offre éducative de qualité, l’utilisation des langues nationales dans les apprentissages, le déploiement des pôles d’éducation scientifique appelés LINEQ (Lycée d’Intégration nationale pour l’Equité et la Qualité) et enfin, récemment, la mise en place des classes préparatoires aux grandes écoles», vulgarise le ministre pour qui, ces initiatives ont permis, entre autres, de renforcer l’inclusion et la qualité de l’école et d’enclencher une dynamique continue, de performance, de réussite dans le système éducatif.
Toutefois, reconnaît-il, «malgré les avancées notées, des efforts énormes restent encore à faire pour assurer la réalisation d’une éducation de qualité pour tous d’ici à 2030», indique le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla.
LES SCENARII DES FUTURS POSSIBLES SCRUTES DE FOND EN COMBLE
Initialement prévu à Nairobi au Kenya, le 3e sommet AfricTivistes se tient finalement à Abidjan du 11 au 13 novembre 2021.
Seydina Bilal DIALLO (Envoyé spécial à Abidjan) |
Publication 12/11/2021
Les AfricTivistes se réunissent du 11 au 13 novembre 2021 à Abidjan pour célébrer leur troisième sommet, considéré comme celui de la maturité. L’occasion est saisie par ces activistes du numérique pour s’interroger sur les scénarii des futurs possibles pour le développement d’internet ainsi que les civic tech en Afrique.
Initialement prévu à Nairobi au Kenya, le 3e sommet AfricTivistes se tient finalement à Abidjan du 11 au 13 novembre 2021. A cause des mesures de riposte contre le Covid-19 prises par les autorités kenyanes, la ligue africaine des blogueurs et web activistes pour la démocratie (AfricTivistes) a changé le lieu pour organiser l’évènement en Côte d’Ivoire.
Cependant, l’organisation a opté pour un format hybride avec un nombre de participants réduit et la possibilité de participer en ligne. AfricTivistes marque toujours une réelle volonté d’intégration africaine et de mutualisation des compétences à l’échelle du continent et auprès des citoyens actifs.
Au-delà de la mise en réseau d’acteurs de changement et de la promotion de la démocratie participative, les Sommets des AfricTivistes symbolisent aussi une activité au titre d’un événement d’une “Union africaine” des peuples. Ainsi, de 2015 à 2020, des centaines de projets numériques et citoyens ont été portés par des netizens à travers des initiatives personnelles, citoyennes, volontaristes, sans toujours un appui institutionnel. Tous ces projets vont dans le sens d’aider les communautés, les populations et les administrations à mieux profiter de la démocratie et des espaces de liberté.
Certains projets civic tech sont devenus de véritables entreprises de fabriques citoyennes, d’autres ont inspiré au point d’être répliqués dans d’autres pays pour les mêmes objectifs. Le Sommet Abidjan 2021 est ainsi considéré comme le Sommet de la consolidation et de la maturité. Ce Sommet sera aussi l’occasion de s’interroger sur les scénarios des futurs possibles pour le développement d’internet ainsi que les civic tech en Afrique. Il permettra de réfléchir sur les différentes questions liées aux mécanismes systémiques et institutionnels de gouvernance d’internet pour un écosystème plus juste et plus respectueux des droits humains.
Venu représenter la Banque Africaine de Développement (Bad), le responsable principal de l’engagement avec les OSC de l’institution financière africaine, Luther Yaméogo a soutenu que la Bad est la première institution multilatérale de financement du développement en Afrique. Et qu’elle a la ferme conviction que la capacitation de la société civile est fondamentale pour réaliser ses priorités pour la transformation structurelle du continent de manière inclusive et durable.
Dans la foulée, Monsieur Yaméogo indique que le Président de la Bad Akinwumi Adesina a été clair depuis le début de son mandat. A l’en croire, il donne une importance particulière au partenariat avec la société civile. Il avoue en outre qu’il y a un gap d’informations entre les citoyens, les communautés et les populations au bas de la pyramide. C’est pourquoi il soutient que ce sommet est une opportunité pour la Bad afin de renforcer son partenariat avec AfricTivistes et de l’institutionnaliser.
Monsieur Yameogo indique ainsi que la Bad saisira l’opportunité du processus d’élaboration de la toute première stratégie d’engagement de la Banque avec la Société civile 2022-2027 pour féconder et systématiser la collaboration. «Nous allons également renforcer le plaidoyer pour vous inclure dans la stratégie dénommée Technologie de l’Information et de la Communication de la Bad et ses déclinaisons en politiques publiques Energie, Agriculture, Intégration régionale, Industrialisation, Santé, Education, Résilience…», a-t-il conclu.
Par Abdoul Aly KANE
RELANCE DES INVESTISSEMENTS PAR PPP, LES ERREURS A EVITER
Dans le cadre du Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP 2A), le Gouvernement envisage de relancer l’économie par les investissements, afin de retrouver la trajectoire de croissance initiale d’avant pandémie.
Dans le cadre du Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP 2A), le Gouvernement envisage de relancer l’économie par les investissements, afin de retrouver la trajectoire de croissance initiale d’avant pandémie. Si l’on sait qu’au-delà du secteur minier et celui des services, le taux de croissance a été essentiellement tiré par les investissements d’infrastructures, on comprend bien que, pour maintenir cette dynamique de croissance dans un contexte de frilosité des « Investissements directs étrangers » (Ide), il faille en recourir à une stratégie de financement bénie par les institutions financières internationales (Banque Mondiale), en l’occurrence le Partenariat public privé ou PPP.
Concernant le mode de gestion et la technique de financement PPP, les institutions financières internationales ou gouvernementales comme l’USAID en font la promotion et expriment leur volonté d’en étendre l’usage bien au-delà des secteurs jusque-là investis (eau potable, électricité, transport routier et ferroviaire). Dans cette perspective, l’Etat a initié des reformes du cadre juridique et institutionnel d’origine (loi et décret d’application) pour rendre possible une implication plus forte du secteur privé.
Pour rappel, le Partenariat public privé est d’abord un mode de financement par lequel une autorité publique fait appel à des prestataires privés pour financer et gérer un équipement assurant ou contribuant au service public. Le partenaire privé reçoit en contrepartie un paiement du partenaire public ou des usagers du service qu’il gère.
Le gouvernement du Sénégal avance la définition suivante : « le partenariat public-privé peut se définir comme tout accord entre la puissance publique et un ou plusieurs partenaire(s) privé(s) visant à mettre à contribution les ressources et/ou l’expertise de ce(s) dernier(s) pour la fourniture et ou la gestion de services et/ou d’infrastructures d’intérêt public ou d’intérêt général, avec l’objectif final d’atteindre un niveau d’extension et de qualité du service public conforme aux attentes des autorités publiques ».
Dans cette définition du gouvernement, l’expertise et les ressources financières s’équivalent. Au Sénégal, le PPP est essentiellement utilisé, comme mode de financement et mode de gestion, dans l’exploitation de services publics de l’eau (affermage), de l’électricité et du transport routier et ferroviaires (concession autoroute à péage, ligne ferroviaire Dakar- Bamako).
Dans le domaine des transports ferroviaires, les États du Sénégal et du Mali ont réalisé, en 2003, la mise en concession du chemin de fer Dakar/ Bamako avec Transrail S.A. L’autoroute à péage Dakar/Diamniadio a été réalisée en 2009 sur la base d’un contrat de concession pour le financement, la construction, l’entretien et la maintenance de l’infrastructure avec SENAC S.A.
Dans le secteur de l’énergie électrique, de nombreux projets de production indépendante d’électricité ont été réalisés, tels la centrale à cycle combiné GTI (52 MW), la centrale diesel de Kounoune (67,5 MW) etc. Toutefois, le PPP le plus emblématique parce qu’étant considéré comme symbole de réussite dans la durée, est « l’affermage » du service public d’approvisionnement en eau potable, mis en place dans le cadre de la réforme de 1995 instituant un fermier, la SDE, et une société de patrimoine, la SONES.
Dans les contrats PPP, l’Etat est un élément central en ce qu’il lui revient de réaliser les investissements et de gérer le patrimoine (conseil dans le choix des investissements, la maintenance des équipements et des ouvrages).
Dans le sous-secteur de l’eau potable, l’Etat a délégué à la Société Nationale des Eaux du Sénégal (SONES) son rôle de puissance publique en matière de gestion du patrimoine, via un contrat de concession. Sur la base d’un contrat d’affermage, le privé ou fermier se voit assurer la mission de gestion ou d’exploitation du service à savoir la gestion technique, administrative et commerciale. Il est donc requis que le fermier soit un partenaire technique évoluant dans le secteur de l’eau au niveau mondial afin de fournir une expertise de pointe dans la fourniture du service et la gestion courante, dans le choix des investissements.
Last but not least, de promouvoir les meilleures pratiques en matière de formation du personnel local. Un PPP où aucun risque financier ne pèse sur le privé !
Au plan financier, nous ne sommes pas dans une configuration où le « privé » prend en charge le financement des investissements ; il s’agit d’un PPP où le risque pris par le secteur privé est circonscrit à la gestion du service public. Les infrastructures sont contractuellement réalisées par le secteur public, généralement sur ressources levées auprès des institutions financières internationales.
Par conséquent, aucun risque financier ne pèse sur le privé. En termes de bilan, de 1995 à 2021, la SONES a financé ses infrastructures avec des ressources financières longues à taux concessionnel et autres subventions levées auprès de la coopération financière internationale (Banque Mondiale, KFW allemande, AFD française, Coopération Japonaise, BEI, BAD etc.). Cela dit, il faut convenir que, dans la pratique, le contrat PPP d’affermage a permis d’assurer la production et la distribution de l’eau potable sans rupture totale dans l’approvisionnement en eau.
En termes de développement, faute d’une répartition équitable des revenus d’exploitation de l’eau, le déploiement de la SONES sur d’autres missions n’a pu être réalisé. La redevance perçue du fermier en contrepartie de la mise à disposition des infrastructures hydrauliques a juste permis d’honorer les échéances de prêts des bailleurs, d’effectuer un apport en fonds propres pour les réhabilitations de forages, et d’assurer la couverture des charges de fonctionnement du détenteur du patrimoine.
Le développement de la SONES était espéré en termes d’accroissement de cash-flow à la hauteur des exigences de sa mission, de déconcentration pour la protection de la ressource en eau sur l’espace affermé, de mise en place de services connexes (laboratoires d’analyses, institutions de formation aux métiers de l’eau etc.). Il faut également noter que les lenteurs de mobilisation de ces ressources financières auprès des partenaires financiers ont pu gêner la réalisation en temps utile des infrastructures de rattrapage de la demande en eau. Ces lenteurs sont à relier aux exigences des financiers d’élaborer au préalable des programmes d’investissements à moyen terme, et à la longueur des procédures d’instruction des demandes de crédit au niveau de ces institutions (avis de non objection et procédures d’attribution des marchés) avant mise à disposition des fonds. On peut aussi incriminer le défaut de mobilisation de ressources financières alternatives pour combler en temps réel un gap d’investissement, et éviter ainsi le décrochage périodique « Offre et Demande en eau ».
Faute de capacité d’autofinancement suffisante, la SONES est demeurée en situation de dépendance vis-à-vis des bailleurs pour la réalisation en temps voulu, d’infrastructures hydrauliques de base. En définitive, notre conviction est que le PPP étendu à d’autres secteurs doit faire l’objet de contrats permettant au plan financier un partage équitable des revenus sectoriels, un contrôle de l’exploitation rigoureux privilégiant la mise en état régulière du patrimoine via des inventaires périodiques permettant de connaître à tout instant sa valeur marchande.
Dans le cadre des PPP, les structures délégataires de la puissance publique dotées de l’autonomie financière devraient diversifier leurs sources de financement (levée de fonds sur les marchés financiers) afin de réagir en temps réel à leurs besoins d’investissement, et par conséquent éviter de s’en tenir aux procédures de financement « bailleurs » qui peuvent ne pas être en adéquation avec les urgences du moment. L’implication du secteur privé… Les contrats de partenariat doivent être renouvelés par appel d’offres à terme échu, et non par tacite reconduction ou par prorogation de fait. L’implication du secteur privé national doit aller au-delà de la simple prise de participation au capital et d’attribution du poste de Président du Conseil d’Administration. Il devrait être associé à la gestion courante via l’attribution d’un poste de DGA, pour acquérir le savoir-faire nécessaire et faire face aux enjeux de l’exploitation.
Pour la partie commerciale, il s’agit d’encourager les bonnes pratiques de gestion du privé en ne laissant aucunement la place aux sollicitations d’une tutelle technique encline à satisfaire les demandes de sa clientèle politique (non-paiement de factures, gratuité de certains services, entre autres) qui ont compromis dans un passé récent le bon fonctionnement du service public. Le partage des revenus d’exploitation d’un service public ou d’une entité à vocation marchande doit tenir compte, au-delà du remboursement de la dette, de la nécessaire constitution d’une capacité d’autofinancement pour le détenteur du patrimoine, afin de stimuler une dynamique de croissance vertueuse de l’activité permettant le développement progressif du secteur. Il revient enfin à l’Etat d’instituer un contrôle rapproché des structures délégataires via les corps de contrôle usuels (IGE, Cour des comptes), et de décélérer la valse des ministres de tutelle.
Le dispositif PPP étant en voie de renouvellement pour son extension à d’autres secteurs, un décret d’application y relatif semble indiquer une rapide mise en branle. Les remarques supra devraient pouvoir être prises en compte dans ce renouvellement institutionnel afin de tirer les leçons des dysfonctionnements mis en exergue dans le domaine de l’eau potable.
Ramatoulaye Sisokho est une figure connue du stylisme. Curieuse et ouverte, elle est convaincue que le stylisme ne se limite pas seulement à l’habillement.
Vous êtes très présente sur le réseau culturel dakarois ?
Je suis styliste et j’ai été formée à l’Institut de coupe couture et de mode de Dakar. J’ai pratiqué la couture comme tout le monde en faisant des défilés et en réalisant des modèles pour des clients. En un moment donné, je me suis retirée pour pouvoir m’occuper de ma famille. Mais là, je suis revenue autrement.
Vous venez de lancer la mode « Bàjjan wax ma » qui a été très bien accueillie sur les réseaux sociaux. Comment est né ce concept ?
Avec «Bàjjan wax ma », les réseaux sociaux ont massivement et positivement réagi. Le concept a été très bien accueilli. « Bàjjan wax ma », parce qu’elle est la pièce maîtresse de toute éducation en Afrique et même ailleurs. La bàjjan est d’abord une femme doublée d’un homme. Dans le langage wolof, on dit : « Bàjjan mooy Baay ». Cela veut tout dire. Elle est incontournable dans l’éducation. Elle transmet la tradition. Elle est à la fois régulatrice et bouclier pour toute la famille. Donc, vêtue de son habit de femme, elle est aussi mère. Je pense qu’il y a beaucoup de choses à reprendre de nos jours. Car elles sont toujours d’actualité. La bàjjan nous permet de connaître toutes nos traditions familiales du côté paternel. Donc, elle est à la fois mère et père. Elle est habilitée à nous révéler ce qu’il y a de mieux dans notre tradition et notre culture. C’est un prétexte pour amener les gens à se parler, à se poser les bonnes questions sans pointer du doigt personne. Ce concept parle de toutes les ethnies du Sénégal. Mais aussi de toutes les races qui vivent au Sénégal. « Bàjjan wax ma », c’est aussi le partage, la sensibilisation, sur les comportements relationnels vestimentaires et alimentaires. Il s’agit de vivre en utilisant ce qu’on a pour ne pas dire favoriser le Consommer local.
Vous êtes très active et vous lancez souvent de nouveaux concepts d’où tirez-vous les moyens ?
Je réalise tout avec mes propres fonds. Parce que j’ai l’amour de ce que je fais et c’est ma façon de contribuer au développement de mon pays en apportant ma pierre à l’édifice. Je n’ai pas de subventions qui me soient venues de la Direction des Arts ou du Ministère encore moins ailleurs. Je n’ai pas de mécènes et j’utilise mes fonds propres par amour de ce que je fais. Les subventions seraient bienvenues car tout le monde sait que ce n’est pas facile.
Le secteur est aujourd’hui plus ou moins en léthargie. Il y a une époque où chaque grande styliste avait son événement annuel. Toutes ces manifestations ont pratiquement disparu…. Vous avez une explication ?
Honnêtement, je n’ai pas d’explications. Je salue ces grandes dames de la couture qui continuent de faire la fierté de tout un pays. Même si c’est moins exposé. Peut-être que les choses se passent ailleurs. Cela signifie qu’avant, il n’y avait pas autant de visibilité et les gens étaient obligés de faire recours à ces grands moments pour vendre et montrer au reste du monde ce qu’ils faisaient. Maintenant, avec Internet et les réseaux sociaux, les gens peuvent organiser des défilés de manière virtuelle sans pour autant organiser ces véritables grandes messes. Bien qu’elles étaient très belles et grandioses. Mais actuellement, on peut tout organiser à partir de son salon et toucher le plus grand nombre.
Avec l’avènement des Grands prix du chef de l’État pour les Arts, votre secteur n’a jamais brillé ?
Tout est dans le style. Il ne se lève pas un jour sans qu’une personne ne sorte habillée. Cela fait partie de notre vie et nous ne pouvons pas être laissés en rade. Je reste optimiste et je pense que les choses vont revenir à leur place. On est présent dans la vie de tous les citoyens du monde
DES ENSEIGNANTS DU PUBLIC DEMANDENT PLUS DE TRANSPARENCE DANS L'ORGANISATION DU CONCOURS D'ENTRÉE À MARIAMA BA
La colère est grande surtout chez les enseignants-syndicalistes qui pensent à une volonté de privatisation de l’école sénégalaise
Les résultats issus du concours d’entrée à la Maison d’Education Mariama Ba de Gorée pour l’année académique 2021- 2022 suscitent de nombreuses réactions de contestations. Pour cause, le privé s’est taillé la part du lion dans ce concours au détriment du public. La colère est grande surtout chez les enseignants-syndicalistes qui pensent à une volonté de privatisation de l’école sénégalaise. Du coup, ils demandent de mener une étude scientifique beaucoup plus rigoureuse sur les conditions d’organisation et d’admission des élèves dans les écoles et lycées d’excellence de notre pays…
Pour cette année scolaire 2020-2021, les premiers résultats du concours d’entrée à la Maison d’Education Mariama Bâ de Gorée (Memba) inquiètent les acteurs de l’école sénégalaise, notamment ceux du public. En effet, seule une élève de l’école publique est admise contre 25 candidats issus du privé ! Ces premiers résultats, s’ils étaient confirmés, seraient une hécatombe pour l’école publique sénégalaise, selon des syndicalistes enseignants comme le secrétaire national à la presse et à la communication du Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (Saemss).
Selon Tamsir Bakhoum, la confirmation de ces résultats va montrer que l’école publique sénégalaise est non seulement en retard, mais qu’elle se trouverait aujourd’hui à un niveau agonisant qui devrait amener tout un chacun à avoir peur pour notre système. Pour sa part, son collègue, secrétaire général adjoint du même syndicat, El Hadj Malick Youm, estime qu’on ne peut pas se baser sur la publication de ces résultats pour confirmer le déclin de l’école public. Toutefois, dit-il, «s’il s’avère que le public fait moins de résultats que le privé, et que le privé fait de meilleurs résultats que le public, on devra se poser la question de savoir pourquoi. Parce que si le même enseignant qui fait d’excellents résultats dans le privé n’en fait pas autant au niveau du public, on doit interroger d’importants facteurs, et ne pas dire que c’est de sa volonté. Non assurément»! Et parmi ces facteurs que convoque El Hadj Malick Youm, il y a la motivation. «Si l’enseignant du public est totalement démotivé et assailli par des problèmes, il ne peut pas faire de performances. Mais s’il est dans une école privée et sent que le traitement y est meilleur, il est tenu de faire des performances qui déterminent la possibilité de continuer à pouvoir engranger cette source de motivation». C’est la première appréciation de M. Youm qui pense que ce serait une mauvaise lecture de vouloir dénigrer les enseignants du public. D’autant plus que, dans leur écrasante majorité, ils exercent dans le privé. Pour lui, donc, le problème se situe à un autre niveau.
Interrogations sur le profil des candidates sélectionnées
Relativement à Mariama Ba, Tamsir Bakhoum propose de s’interroger sur la transparence par rapport à la méthode d’organisation de ce concours, la façon dont les candidates sont sélectionnées au niveaux départemental et régional. Une façon qui, selon lui, «laisse à désirer». M. Bakhoum, en examinant les profils des candidates, se demande s’il n’y a pas de complaisance dans la sélection. Autrement dit, d’après le secrétaire à la presse et à la communication du Saemss, il faut poser le problème pour voir si réellement les élèves sélectionnées méritent leur sélection. Il nourrit les mêmes préventions concernant l’organisation de l’examen. «Pour l’organisation aussi, nous ne pouvons pas dire qu’il y a une transparence ou une équité dans la méthode ou la proposition des épreuves au niveau des candidates. Mais une chose est sûre, le privé a toujours eu des problèmes pendant les examens comme le bac de cette année avec la fraude. Nous ne sommes pas en train de remettre en cause cet examen de Memba, mais, quoi qu’il puisse advenir, au vu du nombre d’écoles qu’il y a au Sénégal, si les résultats montrent qu’une vingtaine d’écoles privées ont réussi à cet examen sélectif contre une seule école publique à Louga, on se demande si les autres écoles ont participé, en termes d’académie et d’inspection de l’éducation, dans l’organisation», se demande, dubitatif, notre interlocuteur.
Selon lui, on devrait analyser ces résultats d’une manière objective et sincère pour en connaitre les causes faisant que 25 écoles privées, d’après les premiers résultats, sortent la tête haute au détriment de l’école publique dans son ensemble. Ce alors que notre pays dispose de 16 académies. Si donc une seule école se distingue dans le public, c’est qu’il y a problème. C’est pourquoi, « il faut former des inspecteurs de qualité en nombre suffisant pour pouvoir prendre en charge l’encadrement pédagogique ou continu des enseignants dans le public pour de meilleurs résultats», suggère Tamsir Bakhoum.
Pour sa part, tout en soutenant que seul un expert en éducation pourrait faire une évaluation rigoureuse, sûre et fiable de ces résultats du concours d’entrée à l’école Mariama Ba, M. Youm soutient de son côté qu’il va falloir élargir l’éventail par rapport aux activités qui pourraient servir d’indicateurs pour pouvoir étayer les performances du privé sur une base scientifique. «Au-delà d’un seul concours, il faut aller vers l’appréciation des résultats du Concours général et d’autres concours comme ceux d’entrée dans les écoles d’excellence, mais aussi l’appréciation des résultats de fin d’année des examens tels que l’entrée en sixième, le Bac, le Bfem. Ce qui pourrait susciter un débat pour en arriver à une étude scientifique » d’après El Hadj Malick Youm. Toujours par rapport aux «résultats polémiques», le secrétaire général adjoint du Saemss considère que si réellement le privé a battu un record de performance, «il faudrait automatiquement renverser la tendance d’autant plus que, comme disaient les conclusions des Assises nationales de 2014, il faudrait qu’on comprenne que le nouveau citoyen qu’on veut bâtir devrait être le moteur du développement, acteur principal de l’émergence qui passe par cette transformation annoncée dans l’axe 2 du Pse (Plan Sénégal émergent) relatif au capital humain. Ce Sénégalais-là, si nous le voulons l’obtenir, il va falloir que l’école publique sénégalaise soit le premier pilier et levier de transformation des ressources humaines. Pour dire qu’on ne devrait même pas accepter qu’un secteur aussi souverain que l’Education soit laissé entre les mains de privés qui pourraient, demain, en faire ce qu’ils veulent. Ce serait une catastrophe», a-t-il prévenu. Oui, une catastrophe, confirme son collègue enseignant et camarade syndicaliste Tamsir Bakhoum qui craint une privatisation de l’école sénégalaise. Il est même très précis dans ses craintes. «La privatisation de l’école est en cours», martèle-t-il.
Redonner à l’école publique son lustre d’antan !
C’est pourquoi, il urge, selon lui, de «préserver la souveraineté de l’Education nationale à travers cette école publique qui, aujourd’hui, produit toutes les élites depuis l’indépendance de notre pays. Il y a nécessité de se réveiller et de reprendre le contrôle de cette école pour en faire ce qu’elle a toujours été», préconise M. Youm. Autrement dit, lui redonner son lustre d’antan! « Ce contrairement à cette école contemporaine où, dans le monde rural, les élèves du public ne sont pas dans des classes dignes et sont dans des abris provisoires avec des conditions d’enseignement-apprentissage inadaptées et inadéquates, sans compter le quantum horaire et le déficit d’enseignants. La non-harmonisation des curricula reste également un problème » ajoute le syndicaliste. Par rapport à l’encadrement dans l’école publique qui ne répondrait pas encore aux conditions d’admission à certains concours, M. Tamsir Bakhoum s’indigne surtout du gap énorme d’enseignants qu’il estime à 35 900 enseignants dans le système éducatif national particulièrement dans le public. Or dans le privé, dit-il, les enseignants sont en nombre suffisant et travaillent dans des conditions idoines. Il appartient donc, selon lui, à l’Etat de prendre toutes les dispositions pour aller vers la résorption du gap de 6000 classes se trouvant dans des pour que les élèves qu’elles abritent soient mis dans des conditions d’apprentissage aussi favorables que celles dont bénéficient les élèves du privé.
Bakhoum interroge aussi l’engagement des parents dans le public qui ne se soucient guère de leurs enfants alors qu’ils s’acquittent régulièrement du paiement de leurs frais de scolarité le privé tout en s’y rendant régulièrement pour voir comment se comportent leurs enfants. Depuis quelques décennies en tous cas, beaucoup pensent que l’école privée est meilleure que celle publique. C’est pourquoi il faut aussi élargir et bien affiner la mise en place des outils pédagogiques. «Des fois, les écoles privées sont bien dotées en matière d’outils pédagogiques avec un enseignant qui a tout ce dont il a besoin pour réussir des performances. Au même moment, il y a une école publique à côté, totalement dépourvue où il n’y a pas par exemple une carte pour les professeurs d’histoire et de géographie, pas d’outils scientifiques pour les enseignants des matières scientifiques. Cette école-là ne peut pas faire de la performance. Il y a aussi le cadre d’apprentissage avec des effectifs très réduits qui reste un facteur de performance. 25 élèves dans une classe de l’école privée, dans un cadre enchanteur avec toutes les commodités, sont capables de faire de meilleurs résultats qu’une classe du public à plus de 130 élèves entassés comme des sardines, sous la chaleur ou dans des abris provisoires » estime en conclusion le chargé de la communication du Saemss qui dit interpeller le ministre de l’Education nationale pour que le «Paquet» (Programme pour l’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence) puisse être mis en corrélation entre le public et le privé.
LA MENACE DE VOTES SANCTIONS CONTRE LA MAJORITÉ PRÉSIDENTIELLE SE CONFIRME À THIÈS
Dans le cadre des retrouvailles Macky-Idy, et au rythme où évoluent les choses dans la cité du rail, des acteurs de la première heure de la coalition présidentielle BBY disent avoir bien peur que le « Mbourou ak Soow » ne rate le train à la gare
Cheikh CAMARA, Correspondant permanent à Thiès |
Publication 12/11/2021
Dans le cadre des retrouvailles Macky-Idy, et au rythme où évoluent les choses dans la cité du rail, des acteurs de la première heure de la coalition présidentielle Benno Bokk Yaakar (BBY), tout en assumant leur appartenance pleine et entière à cette entité, disent avoir bien peur que le « Mbourou ak Soow » ne rate le train à la gare. Pour cause, ils déplorent la volonté boulimique du parti Rewmi de régner encore sans partage. Ce qu’ils assimilent à de la pure hypocrisie. Ils pensent également que les habitants de Thiès sont pris pour des canards sauvages. C’est comme si on décidait de les mépriser. Ils n’ont apparemment pas voix au chapitre. Pis, soutiennent ces membres du parti présidentiel, ceux qui ont géré leurs ressources durant des années — Ndlr, le trois communes de la ville ont à leur tête des maires de Rewmi — ont décidé de les sevrer de bilan.
« Si la formation politique au pouvoir, l’APR, accepte un consensus qui l’exclut des centres de décisions. Si elle baisse les bras, abandonnant son combat d’hier et capitule, elle scie volontairement la branche sur laquelle elle est assise. Et de la sorte, elle signe, in fine, son acte de décès politique et son effacement de la carte politique de Thiès ». L’alerte émane d’un haut cadre de l’APR selon qui « nul ne peut éviter au ‘’Mbourou ak Soow’’ un carnage électoral à Thiès ». A l’en croire, cette éventuelle débâcle résulterait de l’hypocrisie de certains responsables qui ne seraient mus que par des positionnements personnels. Et d’indexer un règne sans partage de Rewmi au détriment des autres partis de Benno Bokk Yakaar. Une hégémonie qui vient encore de s’illustrer à l’occasion des investitures pour les élections locales du 23 janvier prochain. Mais si certains responsables de l’APR contestent le « partage de Bouki » fait à cette occasion, c’est parce qu’ils estiment que le Rewmi serait en perte de vitesse du fait des nombreux départs notés dans ses rangs. Mieux, cette formation serait sur une pente descendante au vu de ses résultats lors des dernières consultations électorales. À la veille des investitures, Lamine Ngom, responsable politique et membre fondateur de l’APR à Thiès-Est, qui avait déclaré sa candidature à la candidature de Benno Bokk Yakaar à la mairie de Thiès-Est, avait tiré la sonnette d’alarme de peur que l’irréparable ne se produise. « Rewmi et ses acolytes dirigent les mairies de Thiès depuis bientôt 20 ans. Ceci à travers un règne hégémonique et solitaire. Cela, bien que les résultats de leur gestion soient loin d’être les meilleurs. Nous ne souhaitons nullement aller à l’encontre des consignes de nos leaders, mais on saura prendre nos responsabilités », avait prévenu le cadre de l’Apr.
Les bombes de Talla Sylla dans le Rewmi
De son coté, le maire sortant de la ville, Talla Sylla, leader de la coalition « Waa Thiès », qui ne rate aucune occasion pour larguer ses bombes sur le Rewmi à travers des révélations fracassantes, voit ses chances de rempiler optimisées par la décision de beaucoup de militants de Benno de le reconduire. Quant aux différents alliés de la grande coalition citoyenne « And Siggil Thiès », qui ont lancé officiellement leur alliance constituée de plusieurs formations politiques et de mouvements, ce week-end, en portant Abdoulaye Dièye à leur tête, ils se disent convaincus de la possibilité d’apporter le déclic face à un parti Rewmi qui devra confirmer son hégémonie dans la cité du rail.
THIES-NORD : La Cojer écœurée par l’investiture du maire rewmiste sortant Lamine Diallo
A la commune Thiès-Nord, la Cojer (Convergence des jeunesses républicaines) qui, par la voix d’un de ses responsables, Babacar Gueye Mbaye, pensait avoir de bons candidats à la candidature, manifeste sa déception de voir le maire rewmiste sortant, Lamine Diallo, investi. Une position confortée par la sortie à la veille des investitures de Mamadou Mbaye, président des anciens de l’Apr. Il alertait sur la situation politique préoccupante de la mouvance présidentielle dans la ville-aux-deux-gares. Le doyen Mbaye avait déploré le désarroi dans lequel se trouvent aujourd’hui les membres fondateurs et les plus anciens aperistes alors que leur parti serait dans une léthargie totale à Thiès. « C’est comme si l’Apr avait fait acte d’allégeance à Rewmi. A preuve, lors de la dernière visite du président Macky Sall à Thiès, c’est aux rewmistes qu’on avait donné des fonds. Ils en avaient fait ce que bon leur semble pour ensuite nous jeter des miettes. Nous disons clairement que nous ne reconnaissons pas le ‘’Mbourou ak Soow’’ », avait soutenu M. Mbaye tout en lançant un appel à l’endroit des « vrais aperistes ». Qu’il considère comme des hommes de valeur afin qu’ils refusent cette situation qu’on veut leur imposer.
Vers un détournement gravissime de suffrages et une manipulation flagrante et indécente de l’opinion publique
Suite au consensus entre Idrissa Seck, président du Conseil économique, social et environnemental, et le président Macky Sall, tous les candidats qui vont porter les couleurs de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar pour briguer les fauteuils de maires des trois communes Est, Ouest et Nord, ainsi que de la ville, avec le ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications, Yankhoba Diattara, sont issus du parti Rewmi. L’Alliance Pour la République a réussi à investir un seul responsable, l’ancien directeur général de La Poste, Ciré Dia pour briguer la présidence du conseil départemental. Une situation hégémonique que dénoncent des cadres de Benno. Selon eux, la majorité présidentielle va tout droit vers un détournement gravissime de suffrages et une manipulation flagrante et indécente de l’opinion publique. Le plus grave étant, selon eux, que l’on décide sans autre forme de procès d’exclure d’authentiques Thiessois qui ont fait preuve d’un engagement sans faille et d’une disponibilité totale à l’endroit des populations. Ceci, au seul motif que le ‘’Mbourou ak Soow’’ dispose du ‘’titre de foncier’’ d’affectation des responsabilités ». Pour dire qu’aujourd’hui, beaucoup de leaders et militants de la majorité présidentielle, mais aussi et surtout de frustrés du parti Rewmi, pour sanctionner le « Mbourou ak Soow », seraient prêts à accorder leurs suffrages à l’opposition.
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LES LIONS REVIENNENT DE LOIN
Déjà qualifiée depuis le mois dernier pour le troisième et dernier tour des barrages de la Coupe du monde 2022, l’équipe du Sénégal a arraché de justesse, jeudi 11 novembre le match nul face au Togo (1-1)
Déjà qualifiée depuis le mois dernier pour le troisième et dernier tour des barrages de la Coupe du monde 2022, l’équipe du Sénégal a arraché de justesse hier, jeudi 11 novembre le match nul face au Togo (1-1) dans le cadre de la 5e journée des éliminatoires. Les Lions sont revenus de loin et ont dû se reposer sur l’attaquant Habib Diallo pour égaliser dans les arrêts de jeu (93ème min). Après ce nul assez laborieux, le Sénégal va boucler sa campagne ce dimanche avec une ultime confrontation avec les Diables Rouges du Congo au stade Lat Dior.
L ’équipe du Sénégal est revenue de son déplacement avec le point du match concédé hier, jeudi 11 novembre du Togo (1-1) dans le cadre de la 5e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2022.
Déjà qualifiés depuis le mois, les Lions se devraient de conforter leur avance dans ce groupe H et surtout de préserver leur invincibilité. Dans cette optique, le sélectionneur Aliou Cissé a joué la continuité. Le seul «changement» a été celui de Pape Abdou Cissé titularisé dans l’axe de la défense suite au forfait de Abdou Diallo pour raison de covid-19.
La bande à Kalidou Koulibaly aura du mal à percer la défense des Eperviers malgré sa domination. Le jeu des Lions ne sera plus le même lorsque Sadio Mané sort à la 27ème minute sur blessure er remplacé par Boulaye Dia. Les Lions manquent de métronome qui leur permet d’avoir cette bonne animation en attaque. Ce qui se ressent au fil du jeu.
Pis, ils seront même surpris en fin de première période. Le Togolais Richard Nane va surgir pour ouvrir le score sur une action mal négociée par le défenseur Pape Abou Cissé, pour tromper la vigilance d’Edouard Mendy (1-0). En deuxième mi-temps, les Lions vont pousser et essayer de contourner le bloc bas de l’adversaire. A la 62e minute, le sélectionneur des Lions effectue ses premiers changements et renforce sa ligne d’attaque avec la sortie de Boulaye Dia et Pape Abdou Cissé et les entrées de Bamba Dieng et ensuite de Habib Diallo.
Les Lions tardent cependant à retrouver toute leur efficacité en attaque et s’exposent même au jeu de contre des hommes de Paulo Duarte. La bonne nouvelle du Sénégal viendra en toute fin de partie. Sorti du banc à la 75e minute, Habib Diallo permet aux Lions du Sénégal de revenir au score suite à une accélération et une pichenette de Idrissa Gana Guèye envoyée sur le dos de la défense des Éperviers. La déviation de la tête d’Ismaiïla Sarr trouve l’attaquant Strasbourgeois. Ce dernier sort le geste parfait en trompant le portier adversaire aux arrêts de jeu (90e+3, 1-1). Le Sénégal remet les pendules à l’heure et reste leader du groupe H avec 13 points. La qualification en poche, les Lions vont parachever leur parcours ce dimanche par une ultime confrontation avec les Diables Rouges du Congo au stade Lat Dior de Thiès avec pour objectif de terminer sa campagne des éliminatoires invaincus.
ALIOU CISSE, SELECTIONNEUR DES LIONS «ON A EU LA FORCE DE CARACTERE POUR REVENIR”
«Je ne crois pas qu’on a été en difficulté. Dans le football quand vous avez des occasions, il faut les concrétiser. Je pense que le match serait autre si le Sénégal parvenait à marquer sur les 15 premières minutes. (...). On a eu la force de caractère piour revenir dans un match très compliqué à l’extérieur, c’est ce qu’il faut retenir». «Pas une sanction» contre Pape Abou Cissé L’équipe nationale du Sénégal a fait un match nul d’un but partout à Lomé contre les Eperviers du Togo. Aliou Cissé, en conférence de presse post match, est revenu sur la sortie de Pape Abou Cissé.
Ecarté du onze des Lions depuis mars 2020 face au Maroc, Pape Abou Cissé a été titularisé aujourd’hui face au Togo suite à l’indisponibilité d’Abdou Diallo testé positif à la covid19. Cependant, le défenseur de l’Olympiakos de Pirée n’a pas disputé toute la rencontre puisqu’il sortait à la 71ème minute pour laisser sa place au milieu de terrain Nampalys Mendy. Fautif sur le but encaissé par les Lions en toute fin de première période, son coach Aliou Cissé a tenu à éclairer la situation sur sa sortie en deuxième période. «La sortie de Pape Abou Cissé n’est pas du tout une sanction, c’est juste un changement tactique», a fait savoir Aliou Cissé en conférence de presse. «On a voulu apporter autre chose et s’adapter à cette équipe togolaise. Ils étaient souvent en supériorité numérique au milieu de terrain et en ajoutant un 3ème joueur dans l’entrejeu, on a pu contrôler le milieu de terrain en seconde période, sortir sur les côtés et égaliser». «La sortie de Sadio Mané nous a déstabilisé»
Titulaire au Stade de Kégué, l’attaquant de Liverpool a cédé sa place peu après le demi-heure de jeu (28e) après un coup reçu puis une douleur ressentie en tentant une longue passe. En conférence de presse, Aliou Cissé a expliqué son remplacement et rassuré sur son état. «Sa sortie nous a déstabilisé un peu parce qu’avec lui, c’est différent. Mais, il n’y a rien de grave. On a voulu le sortir pour le préserver», a rassuré le sélectionneur national. Reste maintenant à savoir si le numéro 10 des Lions pourrait alors être disponible pour le dernier match de ses qualifications face au Congo, dimanche, au Stade Lat Dior de Thiès.
LUTTE CONTRE LE PLASTIQUE, LE SENEGAL N’Y ARRIVE TOUJOURS PAS
Des sachets d’eau vidés de leurs contenus et jetés à tout-va visibles partout dans les coins de rues, gares routières, arrêts-cars, marchés, espaces publics et autres
Depuis quelques années, le Sénégal a instauré des mesures et adopté une loi pour réduire les effets du plastique sur l’environnement. Hélas, malgré ce texte réformé (pour le rendre plus contraignant) et les décisions de l’autorité, le plastique continue d’être présent sur le marché, réduisant à néant le combat contre le péril plastique qui demeure toujours.
Des sachets d’eau vidés de leurs contenus et jetés à tout-va visibles partout dans les coins de rues, gares routières, arrêts-cars, marchés, espaces publics et autres. Des sachets à bretelles volants ou accrochés à des herbes ou se mêlant à des bouteilles en plastique et autres déchets solides et liquides dans les caniveaux à ciel ouvert. On les retrouve aussi dans des canaux d’évacuation d’eaux de pluie dont les couvercles continuent de faire l’affaire de ferrailleurs véreux (qui les volent), tout comme dans des maisons inondées abandonnées, aux eaux verdâtres, transformées en dépotoirs d’ordures et même dans des bassins de rétention où des herbes envahissantes (typhas, etc.) règnent en maître dans la banlieue. C’est le triste décor dans la capitale, Dakar et son agglomération, les grandes villes et les villages ; bref un peu partout dans le pays. Les efforts des agents de nettoiement, notamment de l’Unité de coordination de la gestion des déchets solides (UCG) dont les effectifs ont été renforcés dans le cadre du programme «Xeyu Ndaw Gni», qui sont désormais visibles au niveau de plusieurs artères de Dakar et sa banlieue, n’y feront pas grandchose.
Le mal persiste encore et toujours. Le Sénégal est fortement impacté par la pollution plastique ; d’où la prise de mesures jugées «fortes» afin de limiter les dégâts causés par ce produit nocif à l’environnement. La loi n°2020-04 du 8 janvier 2020 relative à la prévention et à la réduction de l’incidence sur l’environnement des produits plastiques a été votée en remplacement de celle antérieurement initiée (en 2015) et qui limitait l’interdit aux seuls sachets à faible micronnage.
«JE GARANTIS QUE NOUS ALLONS DONNER L’OCCASION A NOTRE PAYS DE SE DEBARRASSER DES DECHETS PLASTIQUES»
Outre l’interdiction des sachets plastiques de faible micronnage, la loi n°2015-09 du 04 mai 2015 prévoyait des dispositions destinées à promouvoir la gestion écologiquement rationnelle des déchets plastiques solides et flexibles. Ses articles 2 et 3 posaient le principe de l’interdiction des sachets plastiques de faible micronnage et celui de la fin de la gratuité pour les sachets plastiques d’une épaisseur supérieure ou égale à 30 microns. Les articles 4 à 7 visaient à standardiser la production des sachets plastiques et à promouvoir la gestion écologiquement rationnelle des déchets plastiques. Les articles 8 à 16, quant à eux, prévoyaient les infractions et les sanctions ainsi que le principe de la responsabilité pénale des personnes morales.
Toutefois, les résultats n’ont pas été à la hauteur des objectifs, après plusieurs mois de mise en œuvre, l’Etat ayant décelé des manquements qui entravent sa bonne mise en œuvre. La loi n°2020-04 du 8 janvier 2020 relative à la prévention et à la réduction de l’incidence sur l’environnement des produits plastiques est ainsi prise. Elle interdit les produits plastiques à usage unique comme les gobelets, couvercles, pipettes et tous sachets destinés à être utilisés pour conditionner l’eau ou toute autre boisson. Pour son effectivité, le ministère de l’Environnement et du Développement durable avait donné des assurances, faisant état de sa ferme décision d’appliquer les mesures allant dans le sens de bannir le plastique. «Ma conviction profonde, c’est que cette loi sera appliquée dans la rigueur. Je garantis que nous allons donner l’occasion à notre pays de se débarrasser des déchets plastiques», avait promis Abdou Karim Sall, lors du vote de loi à l’Assemblée nationale. Mieux, avait-il ajouté : «du producteur d’objets en plastique aux usagers, personne ne sera épargnée par cette interdiction», avait-il garanti. La consigne sur les bouteilles en verre devrait être aussi établie. Il était également prévu d’instaurer des taxes sur les produits plastiques non recyclables et l’obligation d’incorporer du plastique recyclé dans la fabrication de produits plastiques.
RELACHEMENT à CAUSE DE LA COVID-19, ET APRÈS !
La Covid-19 avait été à l’origine d’assouplissement des actions contre la présence du plastique sur le marché. «Dans ce contexte marqué par la pandémie du Covid-19, le ministère a jugé nécessaire d’assouplir l’application de certaines dispositions de la loi qui ont un fort impact économique et social», avait dit Abdou Karim Sall, en conférence de presse. Il s’agit notamment de l’interdiction de la production d’eau en sachets. «Il a été convenu que les unités régulièrement autorisées par le ministère en charge du Commerce seront recensées et accompagnées pour éviter que l’entrée en vigueur ne mette un terme à leurs activités. Ces unités pourront exceptionnellement continuer leurs productions jusqu’à la fin de cette pandémie du Covid-19», avait précisé le ministre. Depuis l’annonce de cette décision visant à permettre une résilience à la morosité économique causée par la Covid-19, aucune autre décision n’est annoncée. Il y a aussi le fait qu’il n’y pas beaucoup d’alternatives au plastique. A part les grandes surfaces, les produits de consommation continuent d’être emballés dans des sachets plastiques. Ce explique le foisonnement de ces déchets plastiques nés de l’usage unique de ces produits. Cependant, il est à signaler que des saisies sont faites de temps à autres. La Direction de l’Environnement et des Etablissements classés (DEEC), en collaboration avec la Brigade de l’Environnement a saisi, le 9 février 2021, un total de 9 tonnes de sachets dans une unité de fabrication. En décembre 2020 aussi, 15 tonnes ont été saisies à la rue Tolbiac. De même 25 tonnes de sachets ont été également pris au port autonome de Dakar.
LUTTE CONTRE LE PERIL PLASTIQUE AUX FORTUNES DIVERSES, EN AFRIQUE
Le Sénégal n’est pas seul dans cette «guerre» déclarée contre le péril plastique. De nombreux pays africains ont instauré des lois visant à réduire l’incidence du plastique sur l’environnement. Si certains ont réussi une rigueur dans l’application des lois sur ce produit (Rwanda, Mauritanie, la Gambie de Yahya Jammeh, etc.) d’autres sont, comme le Sénégal, toujours à la traine. Au Kenya, l’interdiction est entrée en vigueur en 2017 sur l’utilisation, la fabrication et l’importation de tous les sacs en plastique. Ensuite, de nombreux pays (Gabon, Somalie, Botswana, Tchad, Cameroun, RD Congo) ont suivi la tendance. Des pays d’Afrique de l’Ouest comme le Mali, la Mauritanie, le Togo, la Côte-d’Ivoire, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau, le Niger et la Gambie sont également impliqués dans le processus. C’est également le cas du Nigeria qui avait annoncé une interdiction des sacs en plastique en 2013 et du Cap Vert qui en avait fait l’annonce depuis 2015.
BABACAR DIOP ET LES FDS INDEXENT LES DERIVES DU POUVOIR
Agression des leaders de l’opposition par les forces de l’ordre
En conférence de presse hier, jeudi 12 novembre 2021, Docteur Babacar Diop, secrétaire Général du FDS/Les Guelwaars, est revenu en large sur l’actualité politique nationale, en particulier sur les dernières 72 heures. En effet, dans sa déclaration, il s’est focalisé sur la violence exercée contre des leaders de l’opposition par les forces de défense et de sécurité le mercredi dernier, lorsqu’ils accompagnaient Barthélémy Dias à sa convocation au tribunal de Dakar.
« Le mercredi 10 novembre 2021, les forces de défense et de sécurité ont exercé une violence inouïe et sauvage sur les populations de Dakar et sur les leaders de l’opposition sénégalaise qui n’ont commis que le crime d’accompagner Barthélémy Dias à son procès sur l’affaire Ndiaga Diouf. Ousmane Sonko, Malick Gakou et Barthélémy Dias ont été sauvagement agressés par la Police et la Gendarmerie avant d’être arrêtés comme des délinquants», fulmine Babacar Diop, leader de FDS/ les Guelwaars, qui animait une conférence de presse hier, jeudi.
A l’en croire « cette violence injustifiable et inqualifiable menace les fondements de l’Etat de droit dans notre pays. Le Rubicon est franchi. Il faut agir pour arrêter les dérives de Macky Sall qui a décidé d’installer au Sénégal un Etat de Police, c’est-à-dire un Etat barbare avec une Police barbare. Le peuple debout fera face avec détermination pleine et totale », poursuit-il. « La violence est le seul moyen dont dispose Macky Sall pour espérer se maintenir au pouvoir. Après avoir instrumentalisé la Justice pour empêcher Khalifa Sall et Karim Wade de se présenter à la présidentielle de 2019, il utilise les mêmes procédés pour liquider la candidature de Barthélémy Dias à la mairie de Dakar », relève-t-il.
Cependant, avertit Dr Diop, « ce nouveau coup ne passera pas. Le peuple de Dakar, mobilisé comme un seul homme, défendra son candidat. La coalition Yewwi Askan Wi servira de bouclier au candidat de l’opposition. C’est pourquoi, le 1er décembre prochain, nous serons encore là pour défendre la démocratie gravement menacée ».
Selon le secrétaire général des forces démocratiques du Sénégal qui met en garde, «Macky Sall doit comprendre qu’il n’a qu’un seul choix : organiser des élections libres et transparentes avec la pleine participation de tous les citoyens qui veulent être candidats et la validation de toutes les listes de l’opposition. Il n’y aura pas d’élection le 23 janvier 2022 sans la validation de toutes les listes de l’opposition ». Dans la foulée, il a demandé «aux magistrats d’assumer leurs responsabilités historiques afin de réhabiliter les listes de l’opposition rejetées par des préfets à la solde de la mouvance présidentielle ».
DAME JUSTICE CASSE L’AUTORITÉ DES PREFETS
Yewwi Askan Wi gagne une partie du bras de fer qui l’opposait à l’administration territoriale, notamment les préfets et sous-préfets de Saint-Louis, Matam, Mbour, Pikine qui avaient invalidé ses listes de candidats aux élections locales
La coalition Yewwi Askan Wi gagne une partie du bras de fer qui l’opposait à l’administration territoriale, notamment les préfets et sous-préfets des départements de Saint-Louis, Matam, Mbour, Pikine qui avaient invalidé ses listes de candidats aux élections locales. En effet, statuant sur les recours déposés par les responsables locaux de la coalition Yewwi Askan Wi qui s’attaquaient ainsi aux décisions de l’autorité administrative, les présidents des Cours d’appel de Saint-Louis et de Thiès ont douché les ardeurs des autorités administratives en validant toutes les listes ayant fait l’objet de rejet.
Un véritable camouflet pour l’administration territoriale. Moins d’une semaine après l’invalidation des listes de la coalition Yewwi Askan Wi pour les élections locales de 2022 décidée par les préfets et sous-préfets des départements de Saint-Louis, Matam et Mbour, ces décisions de rejet ont été tout simplement… rejetées par les Cours d’appel de Saint-Louis et de Thiès. En effet, statuant sur les recours déposés par les responsables locaux de la coalition Yewwi Askan Wi qui s’attaquaient ainsi aux décisions de l’autorité administrative, les présidents des Cours d’appel de ces deux régions ont tempéré les ardeurs des autorités administratives.
Dans un message partage sur son profil Facebook, Me Abdoulaye Tall, candidat de la coalition Yewwi Askan Wi pour la commune de Mbour, a informé ainsi que la Cour d’appel de Thiès que lui et ses camarades avaient saisie d’un recours contre l’invalidation de leur liste par le préfet de Mbour au motif « incomplet », a tranché en leur faveur.
Selon lui, cette juridiction a ainsi ordonné au «préfet de Mbour à recevoir» les listes de la coalition Yewwi Askan Wi qu’il avait rejetées. «Après plusieurs jours d’attente, la Cour d’appel de Thiès vient de dire le droit. Nos listes Yewwi Askan Wi pour les élections locales seront déposées devant la Commission de réception présidée par le Préfet de Mbour. », s’est réjoui Me Abdoulaye Tall par ailleurs porte-parole du parti Pastef/ Les patriotes d’Ousmane Sonko. La décision en question intervient quelques heures après celle prise en faveur de cette même coalition Yewwi Askan Wi par la Cour d’appel de SaintLouis.
Saisie également par les responsables locaux de cette coalition de l’opposition d’un recours suite au rejet de leurs listes pour les communes de Fass, Gandiol et Gandon, la Cour d’appel de Saint-Louis a tranché en leur faveur. Et c’est Déthié Fall, mandataire national de Yaw qui est monté au créneau pour porter cette nouvelle à la connaissance du public. «Après Matam, la coalition Yewwi Askan Wi obtient gain de cause à Saint-Louis. La coalition a aussi gagné le recours pour les communes de Fass, Gandiol et Gandon.», s’est-il réjoui dans un message. Il faut rappeler que ces décisions interviennent vingt-quatre heures après la validation par cette même Cour d’appel de SaintLouis de la nouvelle liste déposée à Matam par les nouveaux mandataires de Yewwi Askan Wi, suite à la désertion de l’ancien mandataire de ladite coalition qui avait rejoint la mouvance présidentielle dans le département de Matam.
Ces décisions qui sont survenues en outre vingt-quatre heures après la journée de confrontation dans certaines artères de la capitale entre des membres de l’opposition et les forces de l’ordre (gendarmes et policiers), suite au renvoi du procès en appel de Barthélémy Dias dans le cadre de l’affaire Ndiaga Diouf, redonnent un nouvel espoir à cette coalition de l’opposition initiée par les partis politiques Pastef d’Ousmane Sonko, Taxawu Dakar de l’ancien maire de Dakar et le Pur de Serigne Moustapha Sy.