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21 juin 2025
LES JEUNES REPORTERS RÉFLÉCHISSENT SUR LA RÉFORME DE LA PRESSE
La Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS) veut jouer pleinement son rôle dans le processus de réforme intervenant dans l’exercice du métier de journaliste
L’exercice du métier de journaliste est devenu un sujet qui interpelle les autorités et certains partenaires intéressés par la corporation. C’est dans ce sens que la Convention des jeunes reporters du Sénégal, grâce au soutien de la coopération allemande à travers le Giz et le ministère du Travail, veut renforcer les capacités de ses membres sur le cadre promotionnel du dialogue social et des négociations collectives dans le secteur de la presse.
La Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS) veut jouer pleinement son rôle dans le processus de réforme intervenant dans l’exercice du métier de journaliste. C’est dans ce sens qu’un atelier de renforcement des capacités des journalistes reporters se tient présentement à la Somone, en vue de mieux outiller les professionnels en la matière. Vingt-cinq journalistes venus des différentes régions du Sénégal sont ainsi en conclave depuis hier, pour réfléchir sur les enjeux et les défis qui les attendent, dans le cadre des relations professionnelles qu’ils auront à lier avec leur entreprise dans l’exercice de leur métier.
Dans ce cadre, explique Migui Marame Ndiaye, ‘’nous voulons mieux outiller les reporters, pas pour qu'ils s'engagent dans un bras de fer avec les patrons de presse, mais au moins qu'ils connaissent leurs droits et puissent s'acquitter de leurs devoirs convenablement’’. Et de poursuivre : ‘’Nous comptons multiplier ces actions à l'intérieur du pays, aller à la rencontre des correspondants pour mieux connaître les conditions dans lesquelles ils vivent et travaillent. Le mieux, c'est de privilégier le dialogue.’’
Selon Alioune Fall, le chef de la Division des négociations et des relations professionnelles au ministère du Travail, ‘’il y a une ambition de dialogue social, de négociation qu'on veut implanter dans le secteur. On note beaucoup de difficultés dans ce secteur. C'est pourquoi il est important d'être encore dans la formation, dans le renforcement des capacités des acteurs pour que les uns et les autres puissent comprendre la ligne de démarcation des droits et des obligations. Et à partir de là, le travail du ministère devient plus facile, parce que les travailleurs pourront connaître leurs droits et sauront à quoi s'en tenir, s'ils rencontrent des difficultés au niveau du secteur’’.
Il ajoute : ‘’On accompagne les partenaires à pouvoir se parler. Souvent, on aborde le travail dans un angle conflictuel, alors que c'est dans la prévention que c'est plus important. Parce qu'un travailleur peut aller réclamer ce qui ne lui revient pas. Mais est-ce qu'il sait que cela ne lui appartient pas ? Un employeur peut violer la loi de bonne foi.’’ Et de préciser : ‘’L’objectif du ministère, c'est d'être moins dans la résolution des conflits que dans la prévention de ces conflits et cela demande une posture d'anticipation. Mais surtout, la capacitation des acteurs qui sont dans le secteur.’’
Pour Mouhamadou Dièye, Conseiller technique du projet ’’Ensemble vers la réforme du travail’’ initié par le Giz, ‘’les discussions vont permettre de transmettre les éléments de langage qui peuvent permettre de pouvoir aborder un thème aussi complexe et technique de manière beaucoup plus accessible pour les cibles du projet’’.
LES ÉTATS AFRICAINS, ENTRE DÉFAILLANCES ET FAILLES
EXCLUSIF SENEPLUS - Comment en 2021, le président du Sénégal, chef de son parti, président du CSM peut-il pousser sa boulimie du pouvoir jusqu’à s’arroger le droit de choisir les candidats aux mairies dans un pays dit vitrine de la démocratie en Afrique ?
Plus de 61 ans après leur indépendance, l’évolution géopolitique actuelle des États africains fonde tout observateur à s’interroger aujourd'hui sur l’effectivité sociologique et la réelle nature républicaine et démocratique des pays de notre continent. La tradition populaire attribue à l’âge de 60 ans d’être celui de la sagesse, mais en fait le constat invite plutôt à qualifier celle-ci comme perdue au profit d’un conservatisme grégaire que maintiennent résolument bien des pouvoirs en Afrique. Plus adeptes d’une cosmétique institutionnelle dans leur gouvernance, les nations africaines ont connu et entretenu plusieurs phases historiques, pré-coloniales, coloniales et post-coloniales, dont les contours sont à redéfinir au profit de plus de clarté conceptuelle.
Le dernier sommet Afrique-France tenu à Montpellier a parfaitement illustré et confirmé la faillite des États post-coloniaux avec la décision de l’ancien colonisateur de créer un fonds pour la démocratie et l’innovation sous l’insistante pression d’une agissante société civile africaine, lassée de constater que les coups d’état se multiplient dans l’arrière - garde de la France Afrique. Les thèses de Cheikh Anta Diop sur l’antériorité des civilisations noires et l’État fédéral africain nous interpellent donc plus que jamais et résonnent en nous quant à la nature profonde des États : « L’impérialisme, tel le chasseur de la préhistoire, tue d’abord spirituellement et culturellement l’être, avant de chercher à l’éliminer physiquement. La négation de l’histoire et des réalisations intellectuelles des peuples africains noirs est le meurtre culturel, mental, qui a déjà précédé et préparé le génocide ici et là dans le monde ».
La politique cosmétique de nos États
Depuis l’introduction du terme « État » par Machiavel au XVI ème siècle, qui se définit comme un type d’organisation ou de structure diffèrent de l’ordre familial ou de l’ordre religieux. L'État se définit comme un territoire délimité par des frontières et régi par des lois qui lui sont propres, et il est considéré comme une personne morale de droit public instituant ses lois et garant du bien-être des populations.
Tout est parti en Afrique de la conférence de Berlin (15 Novembre 1884 au 15 février 1885) lors de laquelle 14 pays européens ont décidé de régler les litiges relatifs aux conquêtes coloniales.
L’État post-colonial a donc pris les formes d’un implant posé depuis cette conférence en délimitant les États sans aucune cohérence sociopolitique.
L’État en Afrique a ainsi subi et continue de subir le contexte géopolitique international au gré de la guerre froide d’alors et ensuite du mouvement des non alignes, lequel a perdu de sa saveur et conséquemment de son intérêt. La situation actuelle qui prévaut au Soudan, en Ethiopie, dans la corne de l’Afrique, au Maghreb et dans le Sahel central renvoie au contexte d’un plus que sensible réchauffement de l’ancienne guerre froide et s’accentue par la violente globalisation des GAFAM (Google, Apple, Face book, Amazon, Microsoft) entraînant, voire imposant, une perte de souveraineté. Nous assistons avec l’État post-colonial à une sorte d’implant juridico-politique, à l’image des greffes de cheveux, avec des greffes constitutionnelles (constitution française de 1958, code Napoléon, Commonwealth) et des greffes de régimes politiques. Concernant les institutions et les principes de la séparation des pouvoirs, en référence au code civil français ou aux Law act chez les anglophones, on assiste à de récurrentes opérations de cosmétique étatique pour maintenir le statut et les vestiges de l’état colonial, pourvu que les classes dominantes continuent de spolier les peuples d’Afrique au service des grandes puissances quelles qu’elles soient et qui pratiquent leurs activités en Afrique comme des privilégiés sur un terrain privatif de golf.
Cette greffe comme par mimétisme de l’État colonial, ressemble à une comédie de bas étage jouée devant les peuples africains qui voient en leurs chefs d’États de dévoués commis de la coloniale.
Le rituel de l’investiture de nos chefs d’État africains est identique à celui « intronisant » les présidents français, le Premier ministre britannique ou le président américain. Citons entre autres symboles, le collier de la grande croix de l’ordre de la légion d’honneur (avec 16 anneaux en or massif) posé sur un coussin de velours rouge et accouplé soit avec une rosette de la grande croix du Sénégal soit par d’autres honorables distinctions comme constaté récemment en Guinée, Côte d’ivoire ainsi qu’au Togo, au Gabon et au Benin, etc. Une célébration élitiste évidemment relevée par un fastueux décorum dans un stade ou une salle de conférence pour y associer le folklore africain et le prestige cérémonial occidental afin de marquer l’événement comme partagé et approuvé par le peuple. Enthousiaste bien sûr !
Quand on observe les symboliques dans l’administration post-coloniale on retrouve les mêmes signes avec les tenues du gouverneur, du préfet, du sous-préfet, de la douane, de la gendarmerie, de la police. Il en est de même pour l’administration de la justice avec les tenues des juges, ceux aussi de la cour suprême, des procureurs, des avocats, sans oublier les coiffes notamment des magistrats kenyans avec leurs perruques blondes.
Les palais de la République, les gouvernances régionales, les commissariats de police, les assemblées nationales et territoriales africaines, les hôpitaux militaires français et anglais sont aux mêmes lieux hérités de la colonisation. On singe le même schéma institutionnel en le dénaturant de son sens et son esprit profonds, pour ne pas dire en en adaptant les usages ou applications dans ce qui s’apparente à des royaumes où règnent, comme incarnés divinement, nos présidents de la république dans une forme de syncrétisme magico-religieux. À l’épreuve des faits, si les fondations de l’État ne sont pas solides, les pays succombent à de graves déficits avec une fragilité sans précédent. La banque mondiale ne les nomme-t-elle pas de ‘Fragiles States’ ?
(Voir l’historique des coups d’État en Afrique des années 1950 à nos jours en illustration)
Le délitement des États africains
Trois séquences temporelles ont marqué l’évolution des États africains et des régimes politiques sans compter les secousses « telluriques socio-économiques » qui ont frappé des zones d’influence et d’intérêt géopolitiques.
Des indépendances aux années 90 se bâtissent les monopoles des partis uniques sous forme de Parti-État avec une confusion des genres qu’incarne le père fondateur qui veut construire « l’État nation ». C’est au nom de cet idéal que les libertés ont été confisquées avec des dictatures féroces qui méritent une relecture critique avec un rôle déterminant de la police post-coloniale, orchestrées avec la France-Afrique, la Belgique-Afrique, le Royaume-Uni Afrique, le Portugal-Afrique et l’Espagne-Afrique. C’était l’ère heureuse et permissive des Foccart, Bob Denard, des coups d’États, des assassinats politiques et de l’apartheid.
Les années 90 virent éclore des conférences nationales, des sommets internationaux ou binationaux (ex : la Baule) et des plans d’ajustement structurels. Le mouvement social revêt des formes post-mai 1968 contre les plans d’ajustement structurels et la fin de l’État providence qui a démontré toutes les limites des partis États avec l’irruption de la société civile à travers les syndicats indépendants des pouvoirs, notamment les syndicats ouvriers, les enseignants, les lycéens, le mouvement paysan, les coups de boutoirs contre l’apartheid et les mouvements confessionnels en Afrique centrale et au Maghreb, et l’avènement de la liberté de la presse. La géopolitique mondiale trace alors les nouveaux contours de la realpolitik et détermine une nouvelle politique d’adaptation par les puissances coloniales et les états post-indépendance pour «sauver les meubles…et les ressources-bijoux» (sommet de la Baule, fin de l’apartheid, indépendance des derniers pays lusophones, conférences nationales). Le tableau est assombri par des guerres civiles et des conflits politiques qui sapaient les bases même de ce semblant d’équilibre des blocs.
Forcé par le cours de l’histoire des peuples, l’ère du multipartisme s’ouvre un peu partout en Afrique mais sans ancrage sociologique. Une démocratie s’initie pas à pas, mais sous puissant contrôle des mêmes précédentes institutions et conférant les mêmes attributions aux chefs démiurges des États dans un contexte post guerre froide. Les règles du jeu sont identiques : un pouvoir centralisé et omnipotent organise, voire manipule, les élections en présence d’observateurs internationaux, les gagne haut la main - le bon bulletin dans l’urne, celui de l’opposition évaporé - proclame sans vergogne qu’elles ont été transparentes et crédibles à un tel point qu’elles anoblissent ipso facto l’autorité qui a mis en œuvre cette légitime mascarade électorale. L’Afrique centrale se singularise dans sa capacité d’adaptation avec des dinosaures comme la famille Bongo (54 au total avec 42 ans au pouvoir pour le papa) pour Théodore Obiang Nguema (42 ans au pouvoir) Paul Biya (39 ans au pouvoir) du fait des ressources illimitées.
Les élections avec des résultats soviétiques ne sont certes plus acceptables au plan du système politique international, mais sans surprise, beaucoup de chefs d’États se maintiennent cependant au pouvoir, des fils héritent du même pouvoir que leurs pères avec l’onction des grandes puissances. Plus respectables, certains chefs d’États acceptent l’alternance selon la maturité démocratique des pays, et plus retors, d’autres (re)viennent au pouvoir par la guerre civile.
L’ambivalence des États, mais que de défis à relever
Nous assistons aujourd’hui à un mouvement ambivalent des États africains avec un second souffle démocratique notamment avec la faillite des partis politiques traditionnels, des syndicats, et l’émergence d’une société civile éco-responsable, la vigilance d’activistes des droits des peuples, l’entrée en scène d’une jeunesse urbaine décomplexée et courageusement mobilisée contre les injustices, les corruptions et les inégalités. Ce mouvement ambivalent se traduit aussi par une hypercentralisation du pouvoir se voulant insatiable, contrôlant les organes exécutifs et administratifs ainsi que les voies judiciaires avec des conseils constitutionnels et des cours suprêmes assujettis, maîtrisant le pouvoir législatif en transformant le parlement en simple chambre d’enregistrement des volontés autocratiques du pouvoir suprême.
Toutes les ressources sont ainsi accaparées par un chef d’État qui agit comme un préfet, autrefois le chef de canton colonial, et nomme aux postes majeurs et stratégiques civils et militaires « partisans ou courtisans ». C’est un État dans l’État qui s’instaure dès lors sous forme d’une coalition présidentielle structurée autour de groupes d’intérêts « économico–politico- religieux » sous le regard bienveillant des grandes puissances. Comment en 2021 le président du Sénégal, président de la République, président de son parti et président de la coalition Ben Bokk Yaakar, président du conseil supérieur de la magistrature peut-il ainsi pousser sa boulimie du pouvoir jusqu’à s’arroger le droit de designer les candidats aux mairies (557) et les présidents des conseils régionaux (46) dans un pays jadis vitrine de la démocratie en Afrique ? Les lobbies pour l’accaparement des ressources s’organisent autour des marchés d’État pour les travaux publics, les infrastructures (autoroute, aéroport, les centres internationaux de conférence) les transports (TER, BRT), l’électricité, l’eau potable, les semences, les engrais, le ciment, les fournitures de bureaux, et la publicité d’état j’en passe. Les nominations hautement politiciennes à la tête des institutions, des grands services de l’État, des agences d’exécution des programmes de l’État comme au Sénégal, comme presque partout en Afrique, sont décrétées en fonction de leur filiation au parti, aux coalitions au pouvoir et à la famille présidentielle. Cette boulimie dont la base reste la légitimité de la violence d’État et le contrôle exclusif de l’exécutif révèle aujourd’hui la fragilité des États post-coloniaux qui sont menacés par leur vulnérabilité politique. Élu en août 2018 à 67,20% IBK sera renversé par un mouvement social d’importance récupéré par les militaires. Alpha Conde réélu pour son troisième mandat le 18 octobre 2020 à 59,9% des voix sera débarqué le 5 Septembre 2021. Ben Ali, El Bechir, Blaise Compaore, Bouteflika, Yaya Jammey, Bozize, Condé, IBK, Abdoulaye Wade sont tous passés à la trappe pendant que d’autres sont sauvés provisoirement par l’immobilisme politique et les forces tapies dans l’ombre pour préserver leurs intérêts.
Les résultats des urnes sont construits autour de logiciels électoraux - aux algorithmes secrets - avec l’appui des cartes d’identité biométriques toutes conçues par des firmes multinationales, mais ne garantissent plus une stabilité politique tant fleurissent les coups d’États militaro-civils et les assassinats politiques comme au Mali, au Tchad, en Guinée, au Burkina Faso, en Algérie, au Soudan et en Tunisie. Une donnée essentielle devrait amener tout dirigeant à réfléchir : la jeunesse de la population constitue inéluctablement une bombe démographique avec son back ground BAC (Born After Computer). Son urbanité et sa maîtrise des technologies et des réseaux constituent un enjeu politique majeur qui vaut exigence de nouvelles et profondes transformations de nos États. Son sentiment d’appartenance à un État dépasse la géographie physique. Cette jeunesse embrasse désormais le monde, ses défis, ses cultures, ses possibles, etc. Elle n’est plus dans notre temporalité et notre perception des territoires et des dangers terroristes. Elle vit, grandit et ose dans le village planétaire et se reconstruit par ses propres moyens dans la diaspora comme dans nos pays. La question centrale en Afrique c’est sa refondation dans une perspective fédérale des États-Unis d’Afrique ou périr avec ces micro-États.
par Jean Pierre Corréa
ON SE CROIRAIT EN AFRIQUE
Nos virtuoses de la rodomontade orgueilleuse et du fier mouvement de menton, n’ont su transporter Dias, Sonko et Gackou, … qu’au Camp Abdou Diassé. Avouez tout de même qu’à côté de Tazmamart, ils jouent un peu « petit bras »
Bon, au risque de passer pour un vieux con, nostalgique du bon vieux temps, et quitte à vous bassiner avec ma litanie du « c’était mieux avant », il faut bien reconnaître que nos apprentis dictateurs n’ont vraiment pas le niveau. Quand même, on avait Houphouët Boigny jetant ses opposants dans la fosse aux crocodiles, Mobutu les rassemblant en des fosses communes, et Hassan 2 les oubliant sous le soleil incandescent de la prison de Tazmamart, ça avait vraiment, comme on dit « de la gueule » non ?
Chez nous, nos virtuoses de la rodomontade orgueilleuse et du fier mouvement de menton, n’ont su transporter Barthelemy Dias, Ousmane Sonko et Malick Gackou, … qu’au Camp Abdou Diassé. Avouez tout de même qu’à côté de Tazmamart, ils jouent un peu « petit bras ». Ils nous font regretter ces temps où nous nous savions vraiment en Afrique, dont les présidents autocrates assumaient leurs excès de suffisance, adossés qu’ils étaient à cette futile idée néocoloniale que, ma foi, les africains n’étaient pas encore prêts pour jouir des bienfaits de la démocratie.
Franchement, vous imaginez ces grandes figures de l’autocratie, entasser leurs plus virulents opposants dans un car de police, et leur laisser leurs smartphones, avec lesquels ces vilains garnements ont pu s’enivrer de selfies rigolards et les balancer tout autour de la planète, via CNN, France 24, ABC news, et autres networks influents, donnant de notre pays, jadis havre de paix politique, une image peu rassurante pour ceux que notre état drague avec assiduité, afin qu’ils investissent dans notre avenir et dessinent notre destin de pays « pétrolier et gazier ».
Le scénario que de distraits pieds nickelés ont élaboré, pour contrer les évidentes provocations de deux turbulents leaders politiques, qui savent exciter les neurones des agités d’en face, auxquels l’entêtement tient lieu d’intelligence, et les pousser à étaler un excès de zèle, propre d’une administration que le clientélisme et le « dividendisme politicien » auront métamorphosée en exécutrice de basses œuvres, est cousu de fil blanc. Il n’en faut pas beaucoup de ces « kapos », une dizaine suffit, qui s’inventent un destin de croisés de la cause du chef, et mènent des actions aux allures de forfaitures, motivés par l’absurde idée que l’essentiel est de plaire au chef, sans même parfois imaginer qu’il est hasardeux de pisser face au ventilateur.
Cette affaire d’un procès qui traîne depuis 10 ans, et dont les faits ont coûté la vie à un homme tout de même, on a tendance à l’oublier, est le symptôme nauséeux des capacités d’un État à faire du chantage judiciaire une arme de destruction d’adversaires politiques. Il y a 10 ans, il a été décidé d’un non-lieu, pour écarter des foudres de la justice un personnage qui avait joué un rôle important pour emporter le combat contre Abdoulaye Wade. Le non-lieu avait des allures de blessures de guerre. Dans les démocraties consolidées, la justice s’interdit d’interférer dans les processus politiques. Et c’est à l’origine de cette affaire que le problème réside, et le non-lieu accordé au grand médaillé de l’alternance, s’est insidieusement transformé en fil à la patte d’un incontrôlable et charismatique caméléon.
Les joutes politiques, au lieu d’élever les débats, ressemblent à s’y méprendre aux sorties des matches de football navétanes, où il est gratifiant de se foutre sur la gueule, sans penser aux conséquences sur l’image de notre pays. Comment, comme à Kédougou, un préfet, peut refuser à un candidat, Moustapha Guirassy en l’occurrence, de récupérer son récépissé lui permettant d’introduire son recours pour invalidation, arguant je cite « qu’il lui est loisible d’interpréter comme il le veut les termes de la loi », jetant dans les rues de Kédougou des milliers d’enfants, dont l’un, pas le fils de Guirassy, c’est évident, se fera sauter une bombe non dégoupillée à la figure, le mettant au bord d’un pronostic vital engagé. Tout ça pour des promesses que les politiciens s'empressent d'oublier face au principe de réalité ? Ça fait bizarre comme sensation... Oui bizarre. Tout ça pour ça… On se croirait en Afrique…
D’ailleurs on est en Afrique… Au Sénégal en tous cas, ce pays qui se targue d’être à côté de la planète, avec cette punchline définitive affirmant que « fi Sénégal la », où il est impossible à un État de faire comprendre à ses habitants que l’économie demande des performances indépendantes du social et du sempiternel accompagnement octroyé par nos gouvernants en contravention totale avec la vérité du commerce, qui par ces temps de relance post-covid, asphyxie nos économies, avec l’explosion des prix des denrées, du transport, des containers, contraignant nos meuniers par exemple, à perdre leurs bénéfices sur l’autel du renoncement à pratiquer le juste prix…de revient.
C’est ainsi qu’au regard des engagements et des assurances du ministre des Finances et du Budget portant sur les préoccupations soulevées par la fixation du prix de la farine, les meuniers industriels ont décidé de reprendre provisoirement la production nationale et les livraisons aux clients.
Il est secondaire que les difficultés majeures auxquelles sont confrontés les meuniers industriels et les pertes substantielles consenties par les meuniers-industriels depuis le début de l’année 2021, soient sacrifiées au bénéfice d’une vraie réflexion sur notre niveau d’industrialisation, qui nous fait oublier que notre problème primordial est l’emploi et non le pouvoir d’achat, qui est souvent nul pour une personne qui ne travaille pas. On se croirait au Sénégal… Pays dans lequel tenir aux populations un langage de vérité, équivaut à subir illico-presto, un procès en sorcellerie, au bénéfice de tous les apprentis-sorciers, qui eux, savent surfer avec virtuosité sur le champ émotif des Sénégalais.
On a tellement mieux à faire. Mais c’est tellement plus buzz et divertissant d’exposer à la face d’un monde qui lui avance, nos vulgaires bagarres de rues. Tonton David chantait : « Chacun sa route…Chacun son destin ». Question de choix.
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VIOLENTE CHARGE D'IBOU FALL CONTRE MAME MAKHTAR GUEYE
Le patron du P'tit Railleur s'en prend aux détracteurs de Mbougar Sarr, récent lauréat du Goncourt. À l'en croire, le leader de Jamra serait un rigolo qui n'a jamais rien écris de sa vie
Le journaliste Ibou Fall s’en prend avec véhémence sur itv à Mame Makhtar Gueye qui selon lui n’a aucune idée de ce qu’est la littérature. “Il n’a rien écrit, rien produit”, affirme-t-il, indiquant que le leader de Jamra est “un rigolo”.
Parlant du livre de Mbougar Sarr primé au Goncourt, le patron du P'tit Railleur affirme que c’est de la vraie littérature, contrairement à certains ouvrages africains publiés il y a quelques décennies, dont “L’enfant noir” de Camara Laye. Il considère l'auteur de La plus secrète mémoire des hommes comme un grand écrivain annonciateur de la prochaine “cavalerie” avec un grand nombre de jeunes brillants écrivains au Sénégal, pays de Culture.
LOCALES 2022, 6 RIVAUX POUR LA MAIRIE DE DAKAR
A Dakar, le préfet a fait le point sur les dossiers de candidature pour les futures élections locales. Mortalla Gaye a publié la liste des formations dont les listes ont été jugées recevables.
iGFM - (Dakar) A Dakar, le préfet a fait le point sur les dossiers de candidature pour les futures élections locales. Mortalla Gaye a publié la liste des formations dont les listes ont été jugées recevables.
Ce sont six listes qui ont été jugées aptes à compétir pour la mairie de Dakar. Il s'agit de celle de la Convergence démocratique Bokk Gis Gis (candidat : Pape Diop), de Benno Bok Yakaar (candidat : Abdoulaye Diouf Sarr), de la grande coalition Wallu Sénégal (candidat : Doudou Wade), de la coalition Sénégal 2034 (candidat : Mame Mbaye Niang), de L’Union citoyenne Bunt Bi (Soham Wardini maire sortante) et deYéwi askan Wi (candidat : Barthélémy Dias). C'est parmi elles, normalement, que les dakarois vont devoir choisir pour élire le futur maire de la Ville.
PILLAGE DES FORETS EN CASAMANCE, GAMBIE LA BASE ARRIERE DES TRAFIQUANTS
Le long des frontières sénégalo-gambiennes, les trafiquants de bois entretiennent leur business à travers des pistes cachées dans les forêts. Le trafic y prend une ampleur inquiétante. La Gambie semble désarmée pour arrêter ce fléau.
Le long des frontières sénégalo-gambiennes, les trafiquants de bois entretiennent leur business à travers des pistes cachées dans les forêts. Le trafic y prend une ampleur inquiétante. La Gambie semble désarmée pour arrêter ce fléau. C’est un milieu où les interdits sont allégrement violés et des responsables de haut niveau cités comme les cerveaux de ce pillage des forêts de la Casamance.
«Lo beug timber timber ? (Est-ce que tu veux le bois rose ? en wolof).» Musa, subitement rattrapé par un sentiment de peur, se désintéresse de la discussion relative au bois rose transporté de la Casamance vers la Gambie. Les cernes sous ses yeux traduisent la fatigue qui se lit sur le visage de ce jeune docker qui parcourt le port de Banjul sans répit. «Si on t’attrape avec du bois rose, tu es foutu», lance le jeune homme d’une vingtaine d’années qui écarquille sous le regard de ses camarades à la recherche d’un travail dans les parages du port de Banjul. Dans la plateforme portuaire dénommée «Gambia ports authority», où les services de sécurité veillent au grain, une floraison de bateaux-containers décore le grand bleu. Que contiennent ces containers ? A cette question, personne ne veut se mouiller chez les centaines de dockers. «Parfois il y a du bois, mais c’est interdit», répond Turay, qui travaille sur la plateforme portuaire depuis 30 ans. Barbe blanche touffue, l’homme qui fait la navette Serrekunda-Banjul tous les jours se lâche : «Le bois vient de la Casamance, mais le gouvernement gambien a décidé d’interdire les exportations pour freiner le trafic du bois rose. Les gens l’entassent dans les maisons et une fois que la quantité peut remplir un container, il est acheminé nuitamment au niveau du port de Banjul. Avec des pratiques corruptrices, le bois est acheminé vers la Chine.» Son récit est entrecoupé tant il a peur d’être identifié.
Dans les rues de Banjul, en passant par Wesfil, Abuko, Soukouta, Kanifing, Brikama ou Mandiaye, camions et charrettes chargés de bois encombrent les routes étroites et cabossées. Placés un peu partout dans les coins et recoins, les scieries pullulent dans les villes. Les vrombissements des machines torturent l’organe de l’ouïe, sous un temps caniculaire.
1,6 million d’arbres extraits de la Casamance entre 2012 et 2020, le gouvernement de Barrow accusé
Sous le regard indifférent des populations, les jeunes Gambiens prennent ce raccourci qui mène vers la richesse : l’exportation du bois de la Casamance. A Brikama, deuxième plus grande ville du pays et peuplée de plus de 50 mille âmes, bercées par le souffle humide de la forêt, les charretiers trimballent leurs chargements de bois. Comme si de rien n’était. Le tapis herbacé a jauni. Les gazouillements des oiseaux violent la tranquillité dans cette zone forestière qui se dépeuple.
La Gambie a perdu ses forêts depuis le début des années 2000. Les trafiquants se sont engagés dans une déforestation massive des arbres de la Casamance. «Depuis 10 ans, je ne travaille que sur le bois», révèle un charretier transportant 3 gros troncs d’arbre vers la ville d’Abuko, située à 8 km de Banjul. Pour se faire une religion sur l’ampleur des dégâts causés par le pillage des ressources naturelles de la Casamance, Le Quotidien a pu consulter le rapport de l’Agence d’enquête environnementale (Eie).
Les enquêteurs révèlent «qu’environ 1,6 million de bois rose ont été coupés illégalement au Sénégal et introduits clandestinement en Gambie entre juin 2012 et avril 2020». Le document d’ajouter : «Le trafic de bois rose entre le Sénégal et la Gambie a été largement contrôlé par le groupe rebelle armé du Mouvement des forces démocratiques de Casamance et la principale source de revenus pour les rebelles de haut niveau.» Les conclusions du rapport mouillent aussi Lamin Dibba, actuel ministre de l’Environnement, du changement climatique et des ressources naturelles. Selon le rapport de l’Eie, ce collaborateur de Adama Barrow aurait violé la mesure d’interdiction du bois rose en vigueur depuis août 2019. D’après l’enquête, les trafiquants «utilisaient la société Jagne narr procurement & Agence de services pour acheminer le bois rose au Ghana, en Guinée Bissau, en Zambie ainsi qu’en Chine et au Vietnam, les deux principaux marchés du bois rose dans le monde».
Depuis ses débuts en Afrique, plus de dix ans, le pillage des espèces de bois rose réduit la majeure partie de la forêt ouest africaine, affectant des centaines de milliers de vies, menaçant les moyens d’existence et augmentant la désertification tout en contribuant à l’aggravation des effets du changement climatique. Le trafic de bois rose en Afrique de l’Ouest est devenu le plus important au monde, selon l’Eie.
Le quartier de Boffa Zone, endroit périphérique de la ville de Serrekunda, est un symbole. En février dernier, 22 containers contenant du bois et prêts à être exportés ont été découverts dans ce populeux bidonville fait de baraques et de culs de sac. Coupé et prêt à être utilisé, le bois en question, transformé en planches et poutrelles, vient de Bignona. Les trafiquants ont pu utiliser des astuces pour tromper la vigilance de la Brigade des Eaux et forêts de Diouloulou et du poste gambien de Brikama. Par quel circuit ? Y a-t-il eu des complicités ou les trafiquants ont-ils emprunté des voies officieuses dans la dense et vaste forêt ? Les fabricants de meubles attendaient ce bijou lorsque Kemo Faty, directeur de l’Ong Green up, a mis l’affaire jusqu’ici secrète sur la place publique.
22 containers de bois frauduleux saisis en février
Devant la tempête médiatique, le ministre de l’Environnement est convoqué par la commission de l’Assemblée nationale chargée de la question. «Après enquête des agents forestiers, il a été constaté que 22 containeurs étaient emballés dans la zone tampon. Sur ces 22, 5 étaient vides et 17 remplis de bois transformé. L’un des containeurs était chargé de billes rondes», s’est expliqué Lamin Dibba devant la représentation nationale gambienne. Accusé de promouvoir en sourdine le trafic, le ministre rejette et accuse des «hommes d’affaires sans scrupule qui veulent battre le système et faire leurs affaires comme ils le souhaitent». Le présumé propriétaire du bois est un certain Saikou Conteh, très connu dans le monde gambien du trafic du bois. Il est membre du Regroupement des exportateurs de bois de la Gambie.
Présentement sous les liens de la détention, Saikou «n’a obtenu aucun permis ou une licence pour continuer à se livrer à ce trafic», se dédouane le ministre Dibba. Le bois est actuellement entre les mains des agents forestiers de la Gambie. Il a remis au grand jour la difficulté de régler cette question, malgré l’avènement du Président Adama Barrow. «Notre Président est un pion de Macky Sall. Si le Sénégal voulait régler la question, ce serait le cas depuis très longtemps. Mais le Sénégal trouve son compte dans ce trafic», accuse Kemo Faty, directeur de l’Ong Green up/Gambie.
REPRESENTATIVITE DES FEMMES, ONUFEMME SATISFAIT DE L'AUDIT DU MINISTERE DE L'INTERIEUR
Le Sénégal est une bonne école en Afrique dans le domaine de l’institutionnalisation du genre dans les politiques publiques. C’est ce qu’assure la Directrice régionale d’ONUFEMMES en Afrique de l’Ouest et du centre, Oulimata Sarr
Le Sénégal est une bonne école en Afrique dans le domaine de l’institutionnalisation du genre dans les politiques publiques. C’est ce qu’assure la Directrice régionale d’ONUFEMMES en Afrique de l’Ouest et du centre, Oulimata Sarr, qui a assisté à l’atelier de restitution de l’audit genre du ministère de l’Intérieur. Elle a magnifié la représentativité des femmes dans ce département que dirige, Antoine Félix Diome. « Le Sénégal a réussi le pari d’avoir une représentativité des femmes dans les sphères de décision dont l’Assemblée nationale », a-t-elle souligné ce vendredi.
Au niveau du ministère de l’Intérieur, la DAGE est dirigée par une femme. Dans cette direction également, 25% des membres de l’équipe sont des femmes. Elles sont, par ailleurs, majoritaires dans les postes de coordination et d’assistance. Au niveau du Secrétariat général, il y a 4 femmes chefs de service, soit 55%.
Cette représentativité des femmes est également visible dans l’administration territoriale. L’audit genre initié par l’ONU Femmes a souligné la présence d’une femme gouverneur, qui officie dans la région de Fatick, mais aussi de 9 femmes adjointes gouverneur contre 19 hommes.
Dans les départements, on enregistre 4 femmes préfets contre 41 hommes. « Il me plaît de rappeler que la prise en charge des besoins spécifiques des femmes et des filles est d’une importance capitale dans les réponses de l’Etat pour améliorer les conditions de vie des populations, mais également assurer la sécurité des personnes et des biens. En effet, les femmes et les filles représentent plus de 50% de la population et en constituent donc la majorité. S’inscrire ainsi dans une trajectoire d’émergence signifie prendre en compte les besoins spécifiques de chaque groupe social dans la mise en œuvre des politiques publiques », a déclaré le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, qui a présidé la cérémonie de restitution.
Il a également rappelé « l’augmentation du nombre des femmes dans les corps traditionnellement dédiés aux hommes, notamment la police, les sapeurs-pompiers, l’administration territoriale. Ce qui constitue une avancée notable à saluer ».
L’HÔPITAL PSYCHIATRIQUE
Le Sénégal, ce pays de plus en plus fracturé. Les uns dressés contre les autres. Cette démocratie est nécrosée. Elle n’est même plus en trompe-l’œil. Nos œillères sont nos misères. Le pays renvoie une image rétrograde.
Le Sénégal, ce pays de plus en plus fracturé. Les uns dressés contre les autres. Cette démocratie est nécrosée. Elle n’est même plus en trompe-l’œil. Nos œillères sont nos misères. Le pays renvoie une image rétrograde. Mars dernier a donné la preuve qu’il existe des martiens. Toujours en apesanteur et en plein dans la banalité du mal. Le précipice démocratique impulse les combats de coqs et de rue. L’espace public est le pire des points de vue. Il endigue toutes perspectives et toute alacrité. Il ne faut pas s’y méprendre. Dans le chaos, l’insurrection, la violence, le bazar, la radicalité ou le complot ourdi, on laissera tous des plumes.
Comme Icare, nos ailes seront carbonisées. Les oiseaux de mauvais augure se promènent comme des poissons dans la rivière. Le cynisme est majoritaire. Aux antipodes du courage. La page du sage est tournée. La sagesse est cette aptitude à faire revenir le fleuve dans son lit. Le régalien, ce n’est pas rien. L’ascèse du pouvoir, c’est d’agir et permettre une plus grande aptitude pour tous à vivre le présent. L’opposition, quant à elle, est faite pour s’opposer. Dans le cadre de la République. Personne ne s’écoute. L’arrogance est partout. Gageons que le climat délétère ne sera pas la préfiguration de violences électorales. Pas de naïveté.
Les ingrédients sont réunis. Les foucades dans tous les sens rendent l’air crade et irrespirable. Ils ont oublié que le samouraï acquiert la sérénité à la veille du combat. La lumière intérieure soigne les tristesses du cœur. Comme s’opposent violence et démocratie, méchanceté et amitié, haine et amour.
Amour et folie barbare. Orages du cœur à Sacré Cœur. Non. Morceau de pierre à la place du cœur. Film d’horreur. Camp de la mort. Oui. Le pardon est mort dans les camps de la mort. Le sang se glace dans les veines à l’analyse des résultats des médecins légistes. Étranglés. Étouffés. Atrocement assassinés. L’on se demande encore comment la société a pu accoucher d’une telle monstruosité. Il n’y a pas de mots justes à mettre sur une boucherie à nulle autre pareille. Le loup habitait avec l’agneau. Les hommes viennent de Mars. Les enfants viennent du paradis. Ils retournent dans le jardin des délices.