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21 juin 2025
SENEGAL-CONGO, SADIO MANE ET BALLO TOURE ABSENTS
Sadio Mané et Fodé Ballo-Touré seront indisponibles ce dimanche, à l'occasion de la rencontre opposant ce dimanche, le Sénégal au Congo, comptant pour la sixième et dernière journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2022.
iGFM (Dakar) Sadio Mané et Fodé Ballo-Touré seront indisponibles ce dimanche, à l'occasion de la rencontre opposant ce dimanche, le Sénégal au Congo, comptant pour la sixième et dernière journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2022.
Touché face au Togo, Mané est contraint de déclarer forfait. D'ailleurs, il devrait rentrer ce soir, en Angleterre, renseigne Aliou Cissé. Quant à Ballo Touré, il souffre d'une déchirure. (Nous y reviendrons).
TIVAOUANE SE DECONFINE
Avec l’ouverture de la Grande mosquée Serigne Babacar Sy pour la prière du vendredi, Tivaouane se déconfine petit à petit, après le renvoi de toutes les manifestations religieuses, deux ans de suite. Les choses s’accélèrent.
Avec l’ouverture de la Grande mosquée Serigne Babacar Sy pour la prière du vendredi, Tivaouane se déconfine petit à petit, après le renvoi de toutes les manifestations religieuses, deux ans de suite.
Les choses s’accélèrent. Après l’annonce de la reprise de la célébration du Mawlid en 2022, à l’occasion des 100 ans de la disparition d’El Hadj Malick Sy en octobre dernier, la Grande mosquée Serigne Babacar Sy a rouvert ses portes aux fidèles hier, pour la prière du vendredi dirigée par l’Imam Moussa Diop. Il s’en est suivi, dans l’après-midi, la «Hadratou Jummah», au grand bonheur des fidèles.
Cette réouverture marque la fin de la période de confinement de la Capitale de la Tidianiya, décidée par le Khalife Serigne Babacar Sy Mansour. En effet, 13 jours après l’annonce du premier cas au Sénégal, l’une des principales mesures prises par les autorités religieuses de Tivaouane pour faire face à la pandémie du Covid-19, c’est de suspendre la prière hebdomadaire du vendredi, les séances de «Hadratou Jumah», le confinement des talibés du daara de El Hadji Malick Sy, la fermeture de la Zawiya et les mausolées des Cheikh. Et ceci, jusqu’à nouvel ordre. Aussi, l’annulation de toutes les grandes manifestations religieuses.
Des mesures inédites. Les autorités avaient, en effet, manifesté leur inquiétude face aux proportions inquiétantes que prend la pandémie du Covid-19. Et depuis, la ville de Maodo est restée cohérente dans sa posture. Et ceci, malgré l’autorisation du chef de l’Etat, lors de son adresse le 11 mai 2020, de rouvrir les lieux de culte.
LUTTE CONTRE LA CRIMINALITE, LA GENDARMERIE RAFLE DANS LES QUARTIERS CHAUDS
La Gendarmerie nationale a engagé régulièrement d’importants moyens pour effectuer des opérations de sécurisation dans la capitale, notamment dans les zones criminogènes.
La Gendarmerie nationale a engagé régulièrement d’importants moyens pour effectuer des opérations de sécurisation dans la capitale, notamment dans les zones criminogènes. L’objectif étant de « renforcer le sentiment de sécurité des citoyens à travers une offre sécuritaire de proximité qui favorise une interaction positive avec les résidents, les autorités locales administratives, religieuses et coutumières ».
Ainsi, à Dakar, au cours du dernier trimestre, plusieurs localités comme Hann Bel Air, Maristes, Cité Mermoz, Ouakam, Almadies, Ngor, Yoff, Rufisque, Mbao, Keur Mbaye Fall, Keur Massar et Tivaouane Peulh ont été visités. « Les résultats enregistrés témoignent de la pertinence de ces opérations dont l’impact infléchit considérablement la perception de l’insécurité auprès des populations », s’est réjouie la Gendarmerie nationale. Elle informe à cet effet qu’au total, cent quatre-vingt-treize (193) personnes dont quatre (04) femmes ont été interpellées, pendant cette période, pour diverses infractions : exploitation illégale d’hydrocarbure, de débits de boisson, prostitution, usage et trafic de chanvre indien entre autres.
« Plusieurs matériels et produits ont fait également l’objet de saisies dont trois cent soixante-quinze (375) bidons de trente (30) litres de pétrole, cinq (05) bidons de vingt (20) litres d’essence, trois (03) bidons de 20 litres d’acide chlorhydrique, douze (12) bouteilles de diluant, un (01) fut et vingt-deux (22) bouteilles d’alcool, du chanvre indien et du matériel servant à son conditionnement. Vingt-six (26) motos et sept (07) véhicules ont été aussi immobilisés pour des infractions au code de la route ».
Pour l’exécution de ces services de proximité qui permettent de prévenir les activités criminelles, les unités territoriales ont été appuyées par le Groupement de cavalerie montée, de la section cynophile et du groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (Gign). Ces unités d’intervention spécialisées sont particulièrement efficaces dans la lutte contre la grande délinquance.
LE MARCHÉ DE L’ASSURANCE ESTIMÉ À 207 MILLIARDS DE FRANCS CFA
Le marché de l’assurance au Sénégal est estimé à 207 milliards de francs CFA, a révélé le secrétaire exécutif de l’Observatoire de la qualité des services financiers (OQSF), Habib Ndao.
Saly-Portudal (Mbour), 13 nov (APS) - Le marché de l’assurance au Sénégal est estimé à 207 milliards de francs CFA, a révélé le secrétaire exécutif de l’Observatoire de la qualité des services financiers (OQSF), Habib Ndao.
‘’Le marché de l’assurance au Sénégal se chiffre à 207 milliards de francs CFA. Je viens d’avoir les derniers chiffres auprès de l’Association des assureurs du Sénégal (AAS)’’, a précisé M. Ndao.
Il s’exprimait, vendredi, au cours d’un atelier technique de restitution des résultats d’une enquête menée par l’OQSF sur la banque-assurance.
Cet atelier, organisé à Saly-Portudal (ouest), regroupe l’ensemble des acteurs de l’écosystème, les régulateurs, les usagers des services financiers, les consommateurs, les associations professionnelles.
L’objectif consiste à trouver des voies et moyens permettant de lever les goulots d’étranglement à l’expansion de la banque-assurance au Sénégal, a expliqué M. Ndao.
‘’Nous avons jugé nécessaire, à partir des dossiers de médiation que nous avons par devers nous, (…) qu’il fallait faire une enquête sur cette activité spécifique qui est la banque-assurance’’, a-t-il expliqué.
Avec l’évolution des services financiers, M. Ndao relève qu’il y a de plus en plus de banquiers qui deviennent des assureurs et vice versa.
‘’Maintenant, il y a des polices d’assurance relatives à la demande de crédit qu’exigent les banques et souvent, nous avons des problèmes avec les usagers qui estiment qu’ils ne sont pas obligés de prendre une police d’assurance pour demander un crédit, alors que c’est devenu obligatoire’’, a précisé Habib Ndao.
Il estime qu’il est nécessaire de promouvoir l’inclusion financière, qui est le cœur de métier de l’OQSF qui se doit de faire des enquêtes en vue de ramener la confiance des populations vis-à-vis des compagnies d’assurance et du secteur bancaire.
DIOURBEL, DAME DIOP ORIENTE LES JEUNES VERS L'ENTREPRENARIAT
Le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, Dame Diop, a exhorté samedi les jeunes diourbellois à s’investir davantage dans l’entreprenariat, en vue de contribuer à la création d’emplois au niveau local
Diourbel, 13 nov (APS) - Le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, Dame Diop, a exhorté samedi les jeunes diourbellois à s’investir davantage dans l’entreprenariat, en vue de contribuer à la création d’emplois au niveau local.
‘’La voie du salut, [c’est] l’entreprenariat. Et ce que nous avons fait, c’est pour montrer la voie aux autres jeunes diourbellois dans divers segments, pour qu’ils comprennent que si nous devons régler la question de l’emploi, il nous faut obligatoirement passer par l’auto-emploi’’, a-t-il expliqué.
Dame Diop s’exprimait au cours d’une cérémonie de remise de diplômes à deux promotions d’élèves en couture, formées grâce au GIE (groupement d’intérêt économique) des jeunes couturiers professionnels de Diourbel.
Cette cérémonie a été couplée avec le lancement d’un atelier de couture dédié aux six meilleures élèves de ces deux promotions, permettant ainsi à ces dernières de trouver leur premier emploi.
Le local, qui va abriter cet atelier, a été loué par le ministre de l’Emploi pour une durée d’un an. Il est doté de ‘’tout le matériel’’ et des ‘’accessoires nécessaires’’ au démarrage effectif des activités.
‘’Nous avons pensé que c’était stimulant pour les autres qui doivent venir encore pour comprendre qu’au bout de l’effort il y a la récompense’’, a-t-il fait valoir.
Le partenariat entre le ministère de la Formation professionnelle, à travers l’Office national de formation professionnelle (ONFP), et le GIE des jeunes couturiers professionnels de Diourbel a été scellé en 2015, afin de promouvoir la couture dans cette commune.
‘’C’est ainsi que nous les avons accompagnés pour la création d’un centre de formation dédié aux jeunes diourbellois et particulièrement aux filles déscolarisées et sorties des daara [écoles coraniques] pour leur apprendre le métier’’, a expliqué Dame Diop.
LES SIGNARES OU LA MÉMOIRE MALMENÉE DES MÉTISSES QUI ONT RÉUSSI
Rencontre avec Aminata Sall qui, grâce à son musée, lutte pour que ces illustres femmes ne soient pas réduites à des élégantes tropicales dont de lointaines et séduisantes doublures agrémenteraient les visites de ministre
Aminata Sall ne s'en cache pas: elle demande "pour quoi faire" à quiconque approche son musée dans le nord du Sénégal pour piocher dans la spectaculaire collection de robes traditionnelles qu'il recèle.
Un professeur lui avait répondu que ces tenues renvoyant à l'histoire unique des femmes métisses de Saint-Louis serviraient lors d'une remise de diplômes.Elle lui a dit: "Si c'est juste pour le décor, je ne vous les loue pas", relate-t-elle dans son bureau aux fenêtres ouvrant sur le fleuve Sénégal, non loin des réserves sombres dans lesquelles une centaine de toilettes théâtrales or, grenat ou vert d'eau attendent l'occasion de sortir de leurs cartons.
Aminata Sall est la conservatrice d'un musée dédié à l'histoire et aux traditions.Elle fait aussi partie d'une association qui préserve la mémoire de Saint-Louis et de certaines de ses filles illustres, les signares.
Elles sont un certain nombre comme elle à faire en sorte que, malgré les siècles, les signares soient reconnues comme des femmes entreprenantes et souvent puissantes, et non pas réduites à des élégantes tropicales dont de lointaines et séduisantes doublures agrémenteraient les visites de ministre.
Il y a une "perte de sens", déplore la conservatrice.
L'ascension des signares épouse l'histoire de Saint-Louis, poste créé par des Français au XVIIème siècle, devenu un important comptoir du commerce de la gomme arabique, de l'or, de l'ivoire et des esclaves, et la capitale de l'ensemble colonial français en Afrique de l'Ouest.
A Saint-Louis ou plus au sud, sur l'île de Gorée, émerge alors un groupe à la croisée des cultures européennes et africaines, métissage longtemps distinctif de Saint-Louis, "laboratoire d'une nouvelle société différentielle" selon l'Unesco qui a inscrit la ville au patrimoine mondial.
A l'époque, les arrivants européens se mettent en ménage avec des autochtones.Certaines sont des esclaves que leur maître affranchit.Ils ont des enfants métis.Le "mariage à la mode du pays" s'institutionnalise, bien que réprouvé par l'Eglise, et sert d'ascenseur social.
- Un rituel sorti de l'oubli -
Des fortunes métisses se constituent, par le truchement de l'héritage, et grâce à l'opportunisme de ces femmes que les maris avaient associées à leurs affaires.
Apparaît un "nouveau mode de vie qui n'a rien à voir avec la tradition sénégalaise", selon les mots de la chercheuse Aissata Kane Lo.Les témoignages locaux et les récits de voyageurs dépeignent une bourgeoisie féminine agissante.A heures fixes, les signares sortent faire étalage d'un raffinement synthétisant traits européens et africains.
A partir du milieu du XIXème, l'empreinte des signares s'estompe sous l'effet de l'abolition de la traite, de la colonisation qui défavorise le commerce local, et des transformations sociales.
Marie-Madeleine Valfroy Diallo, 73 ans, journaliste, actrice, entretient la flamme.A la tête d'une société de production, elle a tiré de l'oubli en 1999 le fanal, fête populaire saint-louisienne qui aurait pour origine la procession des signares à la lumière des lanternes.
Depuis, "tout le monde vient et nous dit: +ah!on a une grande fête, on a des hôtes de marque, est-ce que Marie-Madeleine peut nous envoyer des signares+", revendique-t-elle.
Lors du fanal, les signares chatoient parmi les figurants en costume, robes cintrées au-dessus de la taille, bouffantes en dessous, parées de fronces, de voiles et de dentelles, avec la coiffe et le châle assortis.
Cet engouement fait travailler les artisans de la place.
Ndéye Diop Guissé, 42 ans, deux fois vainqueure du concours national des couturiers, confectionne des robes de signares sur commande, en plus de ses activités de styliste.Elle recrute comme mannequins les jeunes femmes qu'elle forme par ailleurs à la couture dans son modeste atelier d'un quartier populaire.
- "Un patrimoine" -
"Nous sommes vraiment fières de mettre ces tenues", dit l'une d'elles, Awa Marie Sy, après avoir consacré beaucoup de minutie et d'excitation à s'apprêter pour une démonstration sur les anciens quais de Saint-Louis.
"Ces tenues étaient portées par nos aïeules, qui étaient comme des reines, aimables, accueillantes, toujours le sourire au visage", dit-elle.
Des mots propres à piquer la conservatrice Aminata Sall."Les gens oublient ou font semblant d'oublier.Il faut qu'ils comprennent qu'elles ont joué un grand rôle, comme les colonisateurs.On ne peut pas l'effacer, c'est l'histoire", s'enflamme-t-elle.
Les signares ont inspiré Léopold Sédar Senghor, le musicien Youssou Ndour et des stylistes contemporaines.
Mais "seuls quelques notables s’en réclament encore.A Saint-Louis, mis à part le costume folklorisé à l’occasion d’événements culturels ou politiques, la mémoire des signares a disparu", dit l'universitaire Aissata Kane Lo.
"Il reste quelques noms (de signares), d'autres ont disparu parce qu'il y avait beaucoup de filles", relate Ariane Réaux, une hôtelière qui propose des conférences sur les signares et des mariages à la mode du pays dans son établissement au bout d'une étroite langue de sable entre océan et fleuve.
"Il y a beaucoup de choses que les gens ne comprennent pas trop", concède-t-elle.Mais elle rapporte une fascination répandue pour la rencontre impossible de deux mondes il y a des siècles de cela.
"C'est pas du spectacle, c'est un patrimoine, les signares.Cela fait partie d'une histoire entre la France et le Sénégal.Rien de tel ne s'est produit ailleurs", dit-elle.
YEWWI ASKAN WI OUT POUR LA COMMUNE ET LE DEPARTEMENT DE DIOURBEL
Si la Coalition Yewwi askan wi (Yaw) a obtenu gain de cause dans nombre de localités où ses listes avaient été rejetées par les préfets et sous-préfets, avant d’être validées par les cours d’appel, elle n’a pas eu autant de chance dans le Baol
La Coalition Yewwi askan wi (Yaw) ne participera pas aux élections municipales et départementales à Diourbel. Son recours devant la Cour d’appel de Thiès a été rejeté.
Si la Coalition Yewwi askan wi (Yaw) a obtenu gain de cause dans nombre de localités où ses listes avaient été rejetées par les préfets et sous-préfets, avant d’être validées par les cours d’appel, elle n’a pas eu autant de chance dans le Baol.
En effet, la coalition de Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie ne sera pas de la course pour la mairie et le Conseil départemental de Diourbel. Le Préfet, qui a affiché les listes retenues, est revenu sur la situation. «C’était un long processus et nous venons de prendre deux arrêtés : l’un portant sur la publication départementale et l’autre sur les élections municipales de la commune de Diourbel. Il y avait une coalition (Yewwi askan wi) qui avait procédé à un recours devant la Cour d’appel de Thiès, mais elle a été déclarée irrecevable. Nous avons eu à la rejeter parce que les listes étaient incomplètes», a précisé Ibrahima Fall. Au total, il ne reste que 5 candidats dans la course à la mairie de Diourbel et 4 pour le Conseil départemental. L’autorité a également informé que And-Jëf/ Pads, qui a fait l’objet d’un rejet parce que ses listes étaient incomplètes, n’a pas jugé nécessaire d’interjeter appel.
Selon lui, l’Administration a pris les dispositions nécessaires pour un «bon déroulement» du processus, dans le département de Diourbel. Alors que les préfets et souspréfets sont la risée de l’opposition, celui de Diourbel ne pense pas qu’il y a eu une faute de la part de l’Administration territoriale. «Le processus va continuer parce que d’ici le 23 janvier, il y aura d’autres étapes. Et nous pensons tenir la même chose sur d’autres points, notamment la campagne électorale, pour que cela puisse se faire dans le respect des lois et règlements, en évitant toute violence physique ou verbale», a-t-il ajouté.
De son côté, le Secrétaire général de la Commission électorale départementale autonome (Ceda) de Diourbel a rappelé que la Cour d’appel de Thiès a demandé la validation des listes de Defar sa gokh, dans les communes de Ndindy et Ndank Sène, où elles avaient été rejetées à cause de la ressemblance supposée entre ses couleurs et celles de Benno bokk yaakaar. Malick Ciré Sy a souligné leur désaccord avec le ministère de l’Intérieur sur ce point, parce qu’il considère qu’il n’y a pas de ressemblance entres les couleurs.
L’EPOUSE DE RACINE TALLA POURCHASSÉE ET HUÉE À WAKHINANE NIMZATT
Le chef de Cabinet du maire compte saisir le procureur
L’épouse de Racine Talla, Khadija Sall, n’oubliera pas de sitôt les huées qui lui ont été réservées dans la soirée du jeudi, lors d’une visite de proximité chez le délégué de quartier, Ablaye Diol, dans la commune de Wakhinane Nimzatt. Le délégué a eu la plus grande surprise de sa vie, en voyant son domicile pris d’assaut par des jeunes et femmes de Wakhinane 2, qui enjoignaient à Mme Talla de quitter les lieux illico presto. Il était 23 heures passées de quelques minutes lorsqu’une foule déchaînée la poursuit, ainsi que les conseillers municipaux qui l’accompagnaient dans une visite aux relents de précampagne pour les Locales du 23 janvier 2022.
La sortie de Mme Talla de chez le délégué Diol n’a pas était facile. Il a fallu que les véhicules foncent sur les jeunes, pour se tirer d’affaires. La visite, écourtée donc, a mis les proches du Directeur général de la Rts dans tous leurs états, puisqu’ils ont vite rallié le Commissariat de police pour faire le point. Les limiers ont fait un tour pour procéder à des arrestations. Mais c’était peine perdue car, à leur arrivée sur les lieux, la foule s’était déjà dispersée. «Cette situation est purement politique. Si les proches du maire croient, qu’avec l’appui de la police, ils vont nous faire reculer, qu’ils se détrompent. Il n’y a pas eu de blessés, ni de casse de véhicule. Le message que nous voulions lancer était de faire comprendre à Mme Khadjia Sall qu’elle n’est pas la bienvenue dans ce quartier qui a vomi son mari, le «maire fantôme». Le chef de l’Etat a commis l’erreur monumentale de confier notre commune à un maire invisible. Qu’on se dise la vérité : le cumul de fonctions a porté préjudice à plusieurs localités du pays», a dénoncé Chérif Diallo, porte-parole des jeunes, qui faisait face à la presse.
Selon lui, Racine Talla «n’a pas le temps de développer Wakhinane Nimzatt». Il ajoute : «L’éclairage public fait défaut. Une bonne partie de la commune est dans le noir. Si certains maires se battent pour bénéficier du programme de pavage, nous, c’est le contraire. Il y a aussi le problème de l’emploi des jeunes. Les financements se font sur une base clanique, au profit des femmes de l’Apr, et même les alliés sont laissés en rade. Au vu de tous ces maux, nous avons décidé d’opérer un changement en investissant Mamadou Yaya Ba.» C’est justement ce dernier qui est accusé d’être derrière les huées contre l’épouse du maire.
Le chef de Cabinet de Racine Talla annonce une plainte. «Après mûre réflexion et au vu de ce qui s’est passé, nous avons décidé de saisir le Procureur de Guédiawaye, pour situer les responsabilités dans cette affaire. Nous sommes dans un pays de droit, il faut que la justice fasse son travail», a dit Aliou Dia
6 JUGES DEVANT LE CONSEIL DE DISCIPLINE
Inspection générale des affaires judiciaires (IGAJ) Cour d’appel de Kaolack
A la suite d’un rapport de l’Igaj, 6 juges de la Cour d’appel de Kaolack seront traduits en Conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature, pour violation des règles d’éthique et actions concertées pour bloquer le fonctionnement de la juridiction.
Après le dossier du juge Yaya Abdoul Dia, la Cour d’appel de Kaolack avait été secouée, il y a quelques mois, par la gestion du dossier opposant l’homme d’affaires, Aly Roze, et la Banque atlantique. Elle était même bloquée à cause des «agissements» de certains magistrats, qui dénonçaient la gestion du premier président de la juridiction, Ousmane Kane. Ils avaient saisi la Cour suprême en ce sens et une mission de l’Inspection générale des affaires judiciaires (Igaj) a mené ses investigations à Kaolack, pour vérifier la véracité de ces allégations.
Au terme de sa mission, elle a blanchi le juge Ousmane Kane. Ce n’est pas tout : dans son rapport, elle a épinglé, par contre, les juges auteurs de la saisine pour leur attitude, qui serait une violation des règles d’éthique. En outre, l’Igaj parle d’actions concertées pour bloquer le fonctionnement de la juridiction. Et elle est allée plus loin dans son rapport : elle a demandé la traduction des 6 juges (4 présidents de chambre et 2 conseillers) devant le Conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature (Csm). Bien sûr, le Csm a été saisi, même si l’on ne sait pas encore la date de comparution de ces magistrats.
Cette affaire fait suite à la gestion du dossier opposant l’opérateur économique, Aly Roze, à la Banque atlantique du Sénégal. En colère contre le changement dans la composition de la cour qui devait vider ce dossier, deux présidents de chambre avaient saisi la Cour suprême pour dénoncer les agissements du Premier président de la Cour d’appel de Kaolack, en soutenant que le juge s’immisçait dans les procédures.
A l’époque, l’Union des magistrats sénégalais était aussi alertée par les plaignants. Il faut noter que ce contentieux a connu plusieurs décisions, avant d’être clos définitivement par l’arrêt de la Cour suprême, rendu par les chambres réunies en audience le 7 avril 2020. Il a confirmé le verdict rendu par le Tribunal de grande instance de Kaolack, qui s’était déclaré incompétent. Il faut savoir que le juge du Tribunal des référés de céans avait condamné la Banque atlantique, le 8 janvier 2013, à payer la somme de 150 millions, à l’homme d’affaires établi à Kaolack et rétabli le crédit de 400 millions qu’il avait contracté auprès de la banque. Elle avait, par la suite, fait une demande de rétraction avant d’être déboutée pour absence de circonstances nouvelles, en mars 2013.
Plus tard, cette décision avait été infirmée par la Cour d’appel de Kaolack qui a rejeté les demandes de M. Aly Roze, en les qualifiant de non fondées. Mais, il y aura encore un nouveau rebondissement, car cette ordonnance sera cassée par la Cour suprême, qui a renvoyé les parties devant la Cour d’appel de Dakar, dont l’arrêt rendu le 18 mai 2017 a été cassé, sans renvoi, cette fois-ci par la juridiction suprême, qui a déclaré l’affaire close, lors d’une audience tenue le 7 avril 2020.
Il faut rappeler que M. Aly Roze avait adressé une requête au Premier président de la Cour d’Appel de Kaolack, pour demander la récusation de quatre juges qui étaient, jusque-là, chargés de son dossier. Il avait fondé sa demande sur des supposées «suspicions légitimes et inimitiés» à l’endroit de certains juges, en invoquant les articles 222 à 239 du Code de procédure civile, ainsi que 654 du Code de procédure pénale.
TIVAOUANE SE DÉCONFINE
Avec l’ouverture de la Grande mosquée Serigne Babacar Sy pour la prière du vendredi, Tivaouane se déconfine petit à petit, après le renvoi de toutes les manifestations religieuses, deux ans de suite
Avec l’ouverture de la Grande mosquée Serigne Babacar Sy pour la prière du vendredi, Tivaouane se déconfine petit à petit, après le renvoi de toutes les manifestations religieuses, deux ans de suite.
Les choses s’accélèrent. Après l’annonce de la reprise de la célébration du Mawlid en 2022, à l’occasion des 100 ans de la disparition d’El Hadj Malick Sy en octobre dernier, la Grande mosquée Serigne Babacar Sy a rouvert ses portes aux fidèles hier, pour la prière du vendredi dirigée par l’Imam Moussa Diop. Il s’en est suivi, dans l’après-midi, la «Hadratou Jummah», au grand bonheur des fidèles. Cette réouverture marque la fin de la période de confinement de la Capitale de la Tidianiya, décidée par le Khalife Serigne Babacar Sy Mansour.
En effet, 13 jours après l’annonce du premier cas au Sénégal, l’une des principales mesures prises par les autorités religieuses de Tivaouane pour faire face à la pandémie du Covid-19, c’est de suspendre la prière hebdomadaire du vendredi, les séances de «Hadratou Jumah», le confinement des talibés du daara de El Hadji Malick Sy, la fermeture de la Zawiya et les mausolées des Cheikh. Et ceci, jusqu’à nouvel ordre. Aussi, l’annulation de toutes les grandes manifestations religieuses. Des mesures inédites. Les autorités avaient, en effet, manifesté leur inquiétude face aux proportions inquiétantes que prend la pandémie du Covid-19. Et depuis, la ville de Maodo est restée cohérente dans sa posture. Et ceci, malgré l’autorisation du chef de l’Etat, lors de son adresse le 11 mai 2020, de rouvrir les lieux de culte.