Lors de sa session ordinaire tenue le 27 décembre dernier, en présence des membres de toutes les entités et de 42 conseils syndicaux départementaux, le Conseil Syndical National Unitaire (CSNU) du SUDES a donné ses appréciations sur les deux rapports d’activités et sur les élections professionnelles en perspective dans le courant de 2022.
«Dans ce cadre, appréciant la rentrée scolaire et universitaire, le CSNU a constaté une fois de plus, que celle-ci reste marquée par le déficit chronique de classes et d’équipements scolaires mais aussi d’enseignants en dépit du recrutement exceptionnel, dans des conditions peu transparentes de 5 000 enseignants et du plan quinquennal de recrutement annoncé par le MEN », lit-on dans un document qui nous est parvenu hier, jeudi 30 décembre. La même source d’ajouter, « il en résulte d’une part, la persistance et l’aggravation des mauvaises conditions de travail avec des effectifs pléthoriques et des abris provisoires, d’autre part, l’insuffisance de l’offre éducative publique dans de nombreuses zones urbaines et périurbaines ».
Poursuivant ses observations, le Conseil Syndical National Unitaire dit « constater les mêmes conditions de travail et d’étude catastrophiques dans nos universités publiques et ISEP où l’année académique 2021/2022 est loin de commencer dans de nombreuses facultés et UFR ». Le CSNU a fustigé l’absence de mise en œuvre de points d’accord importants du protocole de 2014. « Il s’agit principalement de l’ouverture de négociations sérieuses et inclusives sur le système indemnitaire et de rémunération dans la FP, de la fin des lenteurs administratives par la mise en place du dispositif pour la dématérialisation de toutes les opérations de gestion de la carrière des agents de l’Etat, de la mise à disposition de parcelles viabilisées dans les ZAC de Louga, de Tivaouane, de Thiès, de Kaolack et de Ziguinchor conformément aux accords signés depuis 18 ans, de la dotation insuffisante du fonds mis en place pour l’apurement des dettes de rappels aux enseignants », rapporte le document.
En effet, le Conseil Syndical National Unitaire dit « prendre acte de la signature de la convention Etat/banques pour l’externalisation des prêts DMC, de la signature du décret de reversement des MEPS dans le corps des PCEMG mais aussi, de l’ouverture de bureaux-relais de la FP dans plusieurs capitales régionales ».
En ce qui concerne la mise en œuvre des points d’accord restants et à l’exigence de poser de nouvelles revendications, « le CSNU donne mandat au Secrétariat exécutif national pour le dépôt d’une plateforme revendicative minimale assortie d’un préavis de grève couvrant l’année 2022 ». Le CSNU a profité de l’occasion pour féliciter ses camarades de l’UCAD dans leur lutte pour le respect des textes dans la nomination des membres de la direction de l’Institut de Français pour les Etrangers (IFE).
LITIGE FONCIER DANS LA COMMUNE DE SANGALKAM
Le site où est implantée présentement la Fédération des producteurs maraichers de la zone des Niayes (FPMN), dans la commune de Sangalkam, département de Rufisque, fait l’objet d’une convoitise sans précédent
Le site où est implantée présentement la Fédération des producteurs maraichers de la zone des Niayes (FPMN), dans la commune de Sangalkam, département de Rufisque, fait l’objet d’une convoitise sans précédent. Si du côté des maraichers, par la voix de leur président Ibrahima Mbengue, l’on accuse le maire Oumar Gueye de jouer sur ses rapports avec l’État pour récupérer le lopin de terre de 6 ha qui leur a été confié par l’État sur la base d’un contrat, le mis en cause non moins ministre porte-parole du gouvernement précise qu’il est question d’un projet de la collectivité visant à délocaliser ladite fédération pour en faire une gare routière et un centre artisanal. Du côté des populations, plus précisément le chef de village de Sangalkam, Soukeu Diouf, l’on persiste à affirmer que les populations récupéreront vaille que vaille cet espace.
Va-t-on un jour revivre un « Sangalkam bis », du nom de l’affaire qui avait défrayé la chronique en mai 2011, avec notamment la mort de Malick Ba, suite à une manifestation des jeunes de la Communauté rurale contre le découpage administratif de la localité, décidé par le régime libéral ? Le moins que le puisse dire, même si pour le moment, les acteurs autour du problème foncier qui entoure le site de 6 ha, où se trouve la Fédération des producteurs maraichers de la zone des Niayes (FPMN), disent suivre la procédure administrative qui sied pour tenter de récupérer et/ou de garder ledit espace, il n’en demeure pas moins que tous ont les yeux rivés sur le site. Rencontré au niveau dudit terrain abritant leur siège, le président de la FPMN, Ibrahima Mbengue précise d’emblée que l’espace appartient à l’État du Sénégal qui y a construit des infrastructures, à savoir le mur de clôture, ainsi que des chambres froides d’une capacité de 240 tonnes. « Après la construction de ces infrastructures, l’État s’est désengagé pour le confier à des privés. C’est ainsi que le ministre des finances a lancé l’appel d’offre. Nous nous sommes procuré le cahier de charge pour soumissionner et gagner. C’est ainsi que le site nous a été donné par l’État sous contrat », rappelle Ibrahima Mbengue qui déplore les agissements du maire de la collectivité. «Mais, un beau jour, l’actuel maire de Sangalkam, Oumar Guèye nous a dit que nous devons quitter le site. Nous avons demandé les raisons de cette décision. Cela a démarré depuis l’avènement de Pape Abdoulaye Seck, ministre de l’Agriculture qui avait refusé. Avec l’actuel ministre de l’agriculture (Moussa Baldé), il est revenu à la charge et nous lui avons opposé un refus », se désole le président de la FPMN. Ne s’en limitant pas là, le patron des agriculteurs dans la zone des Niayes informe que l’actuel Ministre porte-parole du gouvernement a une fois fait venir ses bulldozers pour faire tomber les murs du site, sous le prétexte qu’ils étaient les siens. Pis, enfonce-t-il le clou, il accuse le maire de Sangalkam d’avoir bloqué les travaux de construction de « Keur Baykat Yi » (Maison des agriculteurs) alléguant d’une absence de titre foncier. Un blocage de l’ensemble des initiatives de la fédération, à savoir la construction de « Keur Baykat Yi », le projet de construction d’une chambre froide d’une capacité de stockage de 15.000 tonnes, sans oublier cette tentative de récupérer le site, appréciées comme un abus de pouvoir par M. Mbengue. « C’est parce que Oumar Guèye est au pouvoir. C’est pour cela qu’ils lui laissent faire », s’est-il offusqué, tout en informant que le dossier serait en instruction au niveau des services de l’urbanisme.
OUMAR GUEYE PARLE DE DÉLOCALISATION POUR UN PROJET DE LA COLLECTIVITÉ
De son côté, le Ministre maire a tenu à faire quelques précisions sur les allégations du président de la FPMN. Retrouvé dans son fief à Sanglkam, plus précisément au niveau du siège de leur parti, Oumar Gueye informe qu’en réalité, la collectivité est partie d’un constat. «Je pense que l’évolution de la zone fait qu’aujourd’hui, Sangalkam s’est beaucoup agrandit. Sanglakam n’a pas de gare routière. Sangalkam n’a pas de centre commercial. Sangalkam n’a pas de centre pour l’artisanat. Si vous vous promenez à l’intérieur du village, les rues sont occupées par les artisans : par des mécaniciens, par des tôliers, par des menuisiers, etc », fait-il la cartographie de sa commune, tout en estimant qu’il fallait vaille que vaille trouver un espace pour tout réorganiser, afin de permettre à ces derniers de continuer à exercer leurs métiers sans encombrer. « Quand on a regardé l’environnement, on a vu qu’il n’y a que cet espace-là (siège de la FPMN) qui nous permettrait d’avoir ces infrastructures. On ne demande pas ces espaces pour en faire des maisons ou des lotissements. Mais, il y a un besoin pressant, depuis plusieurs années pour pouvoir avoir ce minimum : une gare routière, un espace dédié aux artisans, etc. », fait-il constater. Mieux, le Ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires, Porte-Parole du Gouvernement, explique que l’idée n’est pas leur prendre le site. « Le problème, ce n’est pas de prendre, mais c’est plutôt de délocaliser. On ne prendra pas. C’est de les délocaliser et l’espace pour délocaliser existe. L’État même pourrait les aider à s’implanter en termes d’eau, d’intrants, etc. Mais, ce besoin crucial, il n’y a que cet espace qui peut le régler», a-t-il indiqué, allant même jusqu’à confier que personnellement, il va accompagner les producteurs au niveau du Domaine agricole communautaire (DAC) de Sangalkam, grand de 500 ha, qui pourrait accueillir la fédération. Ainsi donc, à l’image du président de la FPMN, le maire de Sangalkam qui dit avoir écrit et demandé à l’État la désaffection dudit terrain au profit de la collectivité, informe attendre le dossier qui « suit son cours », non sans assurer que la commune a un projet «noble» à cet endroit pour les populations.
LES POPULATIONS TIENNENT TOUJOURS À CET ESPACE
A noter, par ailleurs que la mairie et la municipalité ne sont pas les seuls acteurs autour de ce dossier qui ne date pas d’aujourd’hui. En effet, le village de Sangalkam, ou plutôt le chef de village, Soukeu Diouf est catégorique. « C’est nous qui avons demandé à ce qu’on nous restitue cette surface que la population a besoin. La population a besoin de ce site pour des investissements sur place », dira d’emblée M. Diouf qui revient sur « l’illégitimité » de la FPMN sur cet emplacement. En effet convoquant l’histoire, Soukeu Diouf renseigne que la fédération a occupé ledit site sous le magistère de Me Wade, sur la base d’un contrat de 10 ans. « C’est en 2002, avec le président Abdoulaye Wade. En ce moment, il y avait Pape Diouf Ministre de l’Agriculture, qui a fait un contrat avec la fédération. Mais, un contrat de 10 ans. Le contrat est caduque, mais il s’entête aujourd’hui pour rester sur place », estime M. Diouf qui a tenu à avertir. « Nous avons fait 2 marches pour le réclamer. Malheureusement, ils nous ont amené des gendarmes ici. Mais, le maire nous a dit, «ne faites rien, parce qu’il y a un antécédent ». Vous vous souvenez de l’affaire Malick Ba ? Il nous a dit qu’on va passer par la voie hiérarchique pour le récupérer. Mais les populations, aujourd’hui, veulent récupérer ça. J’ignore comment, mais ils vont le faire», a-til conclu. Une affaire qui mériterait, au regard de la convoitise notée autour de cet espace, une attention particulière et une diligence de la part du chef de l’État, Macky Sall.
CES FAITS QUI ACHÈVENT L’ANNÉE
2021 a été marquée par une forte actualité judiciaire, la récurrente question des inondations, la grève des transporteurs et la perte de plusieurs personnalités. Rétrospective
L’actualité judiciaire a été très fournie en cette année 2021 qui s’achève. Il y a eu également le retour des inondations et la grève des transporteurs qui a vu Dakar et le reste du Sénégal rouler en Thiak-Thak, Taf-Taf et en charrettes pendant 72 heures. L’année a été aussi marquée par la disparition de certaines personnalités publiques.
L’année 2021 qui se termine a été marquée par une forte actualité judiciaire. A l’instar des années précédentes, l’éternel débat sur l’indépendance de la justice et la nécessite de réforme judiciaire, qui devrait voir l’exécutif, notamment le Chef de l’Etat (président) et le Garde des Sceaux ministres de la Justice (vice-président), ne plus présider le Conseil supérieur de magistrature (Csm), et le Statut des magistrats a longtemps occupé les devant de l’actualité. Pendant ce temps, le magistrat Souleymane Téliko, alors président de l’Union des magistrats sénégalais (Ums), suite à un différend avec la tutelle, a été attrait devant la Commission de discipline du Conseil supérieur de la magistrature (Csm). Il a écopé d’un blâme.
JUSTICE, MACKY REORGANISE TOUT
La décision de l’affecter à Tambacounda a été aussi prise par cette instance suprême de la magistrature. En effet, après deux années «blanches», le Conseil supérieur de la Magistrature, qui s’est réuni le lundi 22 novembre 2021, a décidé du redéploiement de l’ancien président de l’Ums à la Cour d’Appel de Tambacounda comme président de Chambre, donc en gardant son grade. Jusque-là présidence de Chambre à la Cour d’Appel de Thiès cette affectation a été perçu comme une sanction, pour certains, contre un «magistrat indépendant» et qui a toujours porté le combat pour une autre gestion de l’appareil judiciaire, l’indépendance de la Justice et de la carrière des magistrats. Pour d’autre, notamment la tutelle, cette mutation à pour but une mise sur les rails de cette juridiction du Tribunal de Tambacounda, nouvellement créée. Pour le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Malick Sall, ce Tribunal de grande instance (Tgi) a besoin de magistrats expérimentés pour parvenir aux résultats escomptés. L’actualité judiciaire est aussi marquée par le départ de Serigne Bassirou Gueye de la tête du Parquet du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar après huit (8) années et huit (8) de service. Serigne Bassirou Gueye affecté au Palais de la République, comme conseiller juridique du Chef de l’Etat, Macky Sall, est remplacé par le juge Hamady Diouf. L’ancien doyen des juges, Samba Sall, au cœur de plusieurs dossiers dont celui du Sweet Beauty mettant en cause Ousmane Sonko Adji Sarr a été rappelé Dieu. Il est remplacé au dernier Conseil supérieur de la magistrature (Csm) par Oumar Maham Diallo.
PLUSIEURS VILLES PATAUGENT ENCORE, MALGRE LES ASSURANCES DU GOUVERNEMENT
En 2021, le Sénégal a encore replongé dans les inondations, malgré les assurances du gouvernement dont les plus en vue sont celles d’Oumar Gueye, ministre Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires, qui vantait les mérites du dispositif mis en place pour prévenir ces inondations dans la banlieue dakaroise, notamment à Keur Massar. Les premières pluies ont replongé Keur Massar, nouvellement érigé en département, dans le spectre sinistre des inondations. Un plan national d’Organisation des secours (Orsec) est vite déclenché, le dimanche 22 août 2021, par le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome, pour venir en aide à la localité mais également à d’autres zones qui ont été touchées comme ce fût le cas de la cité religieuse de Touba.
LE SENEGAL ROULE EN CHARRETTES, THIAK-THIAK... PENDANT 3 JOURS
La forte actualité de l’année 2021, sur le plan sociétal, c’est aussi la grève de 48h, devenue illimité parce que bien suivie, des syndicats des transports qui a paralysé le pays. Pendant trois (3) jours, Dakar et le reste du Sénégal, notamment les grandes villes, zones périurbaines et les agglomérations, ont roulé en Thiak-Thak, Taf-Taf, motostaxis Jakarta et en charrettes. Les quelques bus de la société de transport public Dakar Dem Dikk (DDD) et les rares particuliers qui en ont profité pour se faire de l’argent en se reconvertissant en «taxis-bokkoo», moyennant des tarifs élevés, n’y auront rien fait. Les populations ont galéré pendant 72 heures. Le Cadre unitaire des transporteurs routiers du Sénégal, regroupant 14 syndicats des transports a déposé un préavis avec une plateforme revendicative comportant 11 points dont les tracasseries routières, avant de décréter un mot d’ordre de grève de 48 heures, à compter du mercredi 1er décembre dernier. Mais ce mouvement d’humeur sera prorogé en illimite (le jeudi 2 décembre 2021), suite à l’échec des premières négociations avec le gouvernement qui, par la voix du ministre Infrastructures, des Transports terrestres et du désenclavement, Mansour Faye, a dénoncé le manque de volonté de négocier des syndicalistes. Ce n’est que tard dans la nuit, le lendemain vendredi 3 décembre, que les deux parties parviendront à un accord qui a résulté sur le retour à de meilleurs sentiments des transporteurs. Gora Khouma et compagnie ont enfin levé le mot d’ordre après d’après négociations avec les autorités.
UN SENEGAL ENDEUILLE
Le Sénégal aura été très endeuillé durant l’année qui s’achève. Des autorités et personnalités ont perdu la vie durant l’année 2021. L’ancien président de l’IAAF, Lamine Diack est décédé au début de ce mois de décembre. L’artiste Thione Ballago Seck est rappelé à Dieu, le 14 mars. Le Khalife de la famille de Serigne Abass Sall, en l’occurrence Serigne Mansour Sall est a vécu en août. Le Khalife général des Layennes, Serigne Abdoulaye Thiaw Laye est lui aussi rappelé à Dieu en ce mois d’août 2021. Entre autres personnalités d’envergure !
VERS UNE PARALYSIE DE LA COLLECTE ET DU RAMASSAGE DES ORDURES MÉNAGÈRES
10 milliards de dette due par l’Ucg aux concessionnaires du nettoiement
Au moment où le président de la République ordonne la relance des activités du programmes des «Cleaning Days», reprise sous le vocable «Bësup Setal» dans tout le Sénégal, le Collectif des concessionnaires décident d’un arrêt de travail à partir du début du nouvel an, pour faute de carburants. A l’origine de cette situation, le non-respect, par les autorités étatiques de leur engagement de faire un acompte durant ce mois de décembre.
«Nous, les concessionnaires, tenons à informer l’opinion nationale que les activités de collecte et de ramassage des ordures ménagères seront paralysées à partir du 05 janvier 2022, pour faute de carburant». Ce sont les concessionnaires du secteur du nettoiement qui préviennent ainsi de perturbation dans le ramassage et la collecte des ordures ménagères notamment dans la capitale sénégalaise, Dakar et sa banlieue. En assemblée générale, le mardi 28 décembre dernier, pour statuer sur la situation financière de leurs entreprises, les concessionnaires du secteur du nettoiement ont révélé qu’ils croulent sous le poids de dette. Une importante somme d’argent que doit honorer l’Unité de coordination de la gestion des déchets solides (UCG).
A en croire Ndongo Fall, un des membres du collectif des concessionnaires, l’ardoise s’élève à 10 milliards FCFA. «Il a été relevé que la dette due par l’UCG à nos entreprises est évaluée à 10 milliards. Nous signalons qu’une lettre d’alerte a été adressé monsieur le ministre Abdoulaye Saydou Sow, depuis le 16 novembre 2021, à la suite d’une réunion avec les concessionnaires», a alerté ce dernier. Il poursuit : «Le ministre avait pris des engagements, séance tenante, pour donner une avance conséquente au courant du mois de décembre et jusque-là rien n’a été faite», renseigne Ndongo Fall qui dévoile la résolution des concessionnaires d’arrêter la collecte des ordures, «à partir du 05 janvier 2022, pour faute de carburant», indique ce membre du collectif qui estime que les fournisseurs qui accompagnaient les concessionnaires ont décidé de leur fermer les robinets, avant d’exiger le payement intégral des factures.
BALLA GAYE 2-BOMBARDIER, LA REVANCHE
Les adeptes de la lutte vont vivre de grands moments en ce nouvel An avec la grande affiche qui oppose ce samedi 1er janvier 2022 à l’arène nationale, Serigne Dia Bombardier à Balla Gaye 2
L’arène va renouer avec les grands évènements de lutte avec le combat vedette qui oppose, ce samedi 1er janvier 2022 à l’arène nationale, Balla Gaye 2 à Bombardier. Pour le Lion de Guédiawaye, l’heure de la revanche a sonné contre son adversaire. Le Géant de la Petite côte ne s’était pas seulement contenté de le battre mais il lui avait en même dépossédé de sa couronne de Roi des arènes qu’il avait conquis en 2014. Cette affiche qui ouvre le nouvel An est dotée du drapeau du grand communicateur El hadji Mansour Mbaye. C’est également une occasion pour le promoteur Gaston Mbengue de fêter ses 30 ans de présence dans l’arène.
Les adeptes de la lutte vont vivre de grands moments en ce nouvel An avec la grande affiche qui oppose ce samedi 1er janvier 2022 à l’arène nationale, Serigne Dia Bombardier à Balla Gaye 2. Pour marquer le 30e anniversaire de présence dans l’arène, Gaston Production a choisi le grand communicateur traditionnel El hadji Mansour Mbaye comme le parrain de cet événement phare de l’arène. Plusieurs fois reprogrammé à cause de la pandémie de la Covid 19, ce combat sera très attendu. Le verdict devra sans doute consacrer une nouvelle reconfiguration dans le cercle très fermé des ténors ou Vip. Balla Gaye 2 que l’on surnomme le Lion de Guédiawaye va toutefois se mettre dans la position de challenger pour ce second acte de son face à face avec le Mbourois.
Lors de leur première confrontation en 2014 au stade Demba Diop, le B52 ne s’était pas limité à terrasser son adversaire mais il avait, on le rappelle, réussi à détrôner le fils de l’ancien champion Double Less de sa couronne qu’il avait décroché deux ans plutôt de haute lutte face à Yakhya Diop Yékini. Une perte amère que Balla Gaye 2 et son camp avaient tout bonnement mis sur le compte d’une méforme et sans être mauvais perdant mis sur le compte d’une atteinte mystique. Quoiqu’il en soit, Balla Gaye 2 a aujourd’hui la ferme volonté de prendre sa revanche et remettre les pendules à l’heure. Sur cette lancée, la dernière sortie faite lors de son dernier open presse et tenue dans un stade Amadou Barry archi plein, donne déjà une idée sur la détermination du lutteur de Guédiawaye. « Je viendrai pour prendre ma revanche. S’il vient pour la lutte, je le battrais. Et s’il opte pour la bagarre, je le corrigerais. Je ne suis pas parti deux fois en France pour rien. Le Balla Gaye 2 qu’il a affronté en 2014 est différent de celui-ci. J’ai grandi en expérience et j’ai un meilleur encadrement. Je vais diriger le combat, puisque je ferai le nécessaire pour le battre», a-t-il confie. Ce combat sera un test majeur pour le Lion de Guédiawaye. Ce combat lui ouvre la voie à une autre revanche à mener contre sa «bête noire» Eumeu Sène qui lui a infligé deux de ses quatre défaites. Reste à savoir s’il va réussir à traduire en acte cette déclaration qui, on sait, est typique à beaucoup de lutteurs. Surtout si l’on tient compte de l’envergure de son adversaire qui n’est sans doute pas n’importe qui dans le milieu de la lutte.
Doté d’une bonne expérience doublée d’une puissance athlétique hors du commun, et animé d’une grande confiance, le mbourois n’est pas une proie facile. Il fait partie de ces lutteurs qui ne doute pas ou qui ne recule quel que soit l’adversaire. Autrement, Bombardier n’a rien perdu de son style de combat porté vers l’offensive. Huit ans après son succès contre Balla Gaye 2, il a besoin de rééditer son coup et donné en même temps un coup de fouet à sa carrière assombrie par une dernière défaite contre Eumeu Séne en juillet 2019. Mais également par ce cinglant revers par KO essuyé contre le polonais Mariusz Pudzianowski en octobre dernier dans la catégorie MMA.
1000 POLICIERS DÉPLOYÉS POUR LA SÉCURITÉ
Pour les besoins de cette grande affiche entre Balla Gaye 2 et Bombardier à l’Arène nationale, la structure Gaston Production a pris les devants en prévoyant un important dispositif pour assurer la sécurité de son évènement. Elle a informé qu’au minimum 1000 policiers va être déployé sur les lieux. Un contingent de gendarmes se déplacera également avec leurs chevaux et les chiens de garde pour jalonner les artères menant à l’arène. Les deux lutteurs seront également accueillis par la gendarmerie.
UN CENTRE POUR L'AUTONOMISATION DES FEMMES DANS LE DOMAINE DE L'ÉNERGIE SOLAIRE
Le Centre de formation Barefoot College International de Toubab Dialao fonctionnel depuis juillet, sera inauguré le 2 janvier 2022. Son objectif est d'outiller les femmes contre la précarité grâce aux ressources énergétiques solaires - COMMUNIQUÉ
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de l’ONG Barefoot annonçant l’inauguration, le 2 janvier 2022, du Centre dédié à la formation des femmes dans le domaine de l’énergie solaire en milieu rural, à Toubab Dialao.
« DP WORLD et l’ONG Barefoot College International procèderont le dimanche 2 janvier 2022 dans l’après-midi à l’inauguration du Centre de formation Barefoot College International de Toubab Dialao mis en place pour la formation dans le domaine de l’énergie solaire des femmes rurales dans les pays en développement.
Ce Centre financé à hauteur de 250 millions de FCfa, une subvention de DP WORLD, en partenariat avec Barefoot, existe depuis juillet 2021 ; il permet d’assurer la formation des femmes en milieu rural en Afrique de l’Ouest dans le domaine de l’énergie solaire ; elles pourront ainsi devenir elles-mêmes formatrices et micro-entrepreneures.
Le nouveau Centre de Toubab dialao est déjà fonctionnel et des formations s’y déroulent actuellement, menées par des femmes d’un certain âge qui sont restées au village et qui ont été initiées à la fabrication de panneaux solaires. Elles sont appelées « Solar Mamas ».
Cette formation innovante préconise des méthodes d’enseignement alternatives, adaptées pour les femmes ayant peu ou pas de formation académique. Ainsi elles seront en mesure d’installer, d’entretenir et de réparer des infrastructures solaires dans leurs communautés locales ; elles seront à même de créer des micro-entreprises rentables et de former d’autres femmes de la communauté.
Une communauté qui dispose d’énergie solaire peut elle-même devenir l’actrice principale de son émergence. En effet, cela facilitera l’accès à l’éducation, à des revenus additionnels et va contribuer à une amélioration économique durable à long terme pour tous.
Les résultats attendus de cette initiative sont l’atteinte aux objectifs de développement durable tels que : l’éradication de la pauvreté, l’égalité de genre, l’accès facile aux énergies renouvelables et l’indépendance financière des femmes. »
par Ibrahima Thiam,
LE TER DAKAR-DIAMNIADIO, LE POTEMKINE DE MACKY SALL
Le tracé de ce train express régional traversent les banlieues défavorises de Dakar, où fleurissent les taudis et les bidonvilles
Au Sénégal, en cette fin d’année, on ne parle que du petit train (TER) que le chef de l’État, Macky Sall vient de s’offrir en guise de jouet de Noël.
Cela dit, le cadeau est plutôt couteux, il n’a pas regardé la dépense le papa Noël de Dakar : pas moins de 780 milliards de Francs CFA !
Pour ce prix-là, il pouvait bien l’inaugurer en grande pompe, lundi dernier. Il en a profité pour demander à ses compatriotes d’en prendre soin et de veiller à sa propreté. Hors de question, comme dans les autres trains, de transporter dans les wagons du TER flambant neuf des moutons lors de la fête de Tabaski. Et pourquoi pas y faire un méchoui, pendant qu’on y est.
A l’origine, l’idée était de désengorger la capitale et de mettre fin aux bouchons monstrueux de Dakar. Et surtout de relier la ville nouvelle de Diamniadio, distante de 35 kilomètres, le plus vite possible. Résultat, le trajet par le rail s’effectue en vingt minutes. Le tout nouveau TER pourra ainsi transporter chaque jour quelques cent quinze mille passagers de cinq heures du matin à vingt-deux heures, grâce à quinze rames de quatre voitures chacune. Au passage, merci au constructeur français Alstom qui les a construites.
Déjà, quelques esprits grincheux se sont fait entendre pour faire remarquer que comparativement à d’autres lignes comparables dans d’autres pays, celle-ci présente un coût démesurément élevé. Les mêmes affirment aussi qu’en fait d’Express, le nouveau joujou est plutôt lent, atteignant que sur de rares tronçons la vitesse de 160 km/h. Mais on ne va pas briser les rêves de ce président amoureux des trains, qui en avait fait l’un des projets phares de son Plan Sénégal Emergent (PSE).
Mais quand même, à y regarder de plus près, qu’aperçoit-ton ? Que le tracé de ce train express régional traversent les banlieues défavorises de Dakar, où fleurissent les taudis et les bidonvilles, Et surtout que de nombreux particuliers dont on a exproprié le terrain, ou la maison, n’ont toujours pas été indemnisés, ou le cas échéant, mal. Tel cet habitant qui se plaint de n’avoir reçu que deux millions pour une maison de 160 mètres carrés, de huit pièces habitables. D’autres qui s’estiment lésés, proclament que cette réalisation « pharaonique » les laisse sans « toit, sans terres et sans travail ». Tel est l’envers du décor, façon village Pontemkine.
Mais lundi dernier, lors de l’inauguration, Macky Sall, n’en avait cure, on n’allait pas lui gâcher la fête pour si peu. Il n’avait d’yeux que pour la jeune et jolie conductrice du TER, qui à défaut de l’emmener au 7ème ciel, allait le conduire, lui et sa délégation de personnalités, à Diamniadio.
Il sera toujours temps, plus tard, de faire les comptes. Et aux contribuables sénégalais de payer cette petite folie. Après tout, depuis quand un président n’aurait-il pas le droit d’entretenir une danseuse ?
Ibrahima Thiam est président du mouvement « Un Autre Avenir ».
par l'éditorialiste de seneplus, pierre sané
DESMOND TUTU, LE DERNIER DES GRANDS S’EN EST ALLÉ
EXCLUSIF SENEPLUS - Chacun de ses prêches était une explication de texte sur l’injuste. À chacune de nos rencontres, j’en tirais des leçons de la nécessité de fonder ses convictions sur les principes universels des droits humains
Lors de l’Assemblée Générale d’Amnesty International de 1999 tenue à Cape Town, l’Archibishop Desmond Tutu à introduit son adresse aux congressistes par une blague :
« Un conducteur à la suite d’une maladresse fait un accident, se trouve éjecté de l’automobile et par miracle réussit à s’accrocher à une branche d’arbre contemplant le ravin qui risque de devenir sa tombe. Il lève les yeux vers le ciel et implore Dieu de lui sauver la vie.
À sa grande surprise, il entend une voix tonitruante lui répondre : « lâche la branche et viens vers moi. Fais moi confiance . » Notre conducteur pas rassuré du tout, tourne son regard vers une autre partie du ciel et plein d’espoir dit : « Y a-t-il quelqu’un d’autre là haut ? »
Pendant des années nous avons essayé de décrypter le message et la leçon à en tirer.
L’Archibichop Desmond Tutu était un grand éducateur. Chacun de ses prêches était une explication de texte sur l’injuste. À chacune de nos rencontres en Afrique du Sud ou ailleurs, j’en tirais des leçons d’humanisme, d’humilité et de la nécessité de fonder ses convictions sur les principes universels des droits humains.
Desmond Tutu fait partie de ces grands hommes qui ont marqué l’imaginaire des peuples du monde. Les 3 autres sont Nelson Mandela, Martin Luther King et Malcom X.
Peu étonnant qu’ils aient émergé de la communauté noire. Communauté qui continue à souffrir du racisme et des injustices économiques et sociales. Après des siècles d’esclavage de colonialisme et maintenant de néocolonialisme et de racisme institutionnalisé. C’est l’injustice qui a fait émerger ces grands Hommes et leur rectitude morale a fait le reste. En retour, ils ont mobilisé des millions dans le combat pour la révolution des droits humains.
Desmond Tutu sera rassuré de constater que la lutte continue.