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21 juin 2025
LE CHEF DE LA DIPLOMATIE AMÉRICAINE ATTENDU LA SEMAINE PROCHAINE À DAKAR
Le Secrétaire d’Etat américain Antony Blinken est attendu la semaine prochaine à Dakar dans le cadre d’une tournée en Afrique, rapporte le département d’Etat.
Dakar, 12 nov (APS) - Le Secrétaire d’Etat américain Antony Blinken est attendu la semaine prochaine à Dakar dans le cadre d’une tournée en Afrique, rapporte le département d’Etat.
Le chef de la diplomatie américaine va effectuer du 15 au 20 novembre une visite au Kenya, au Nigeria et au Sénégal.
Selon le département d’Etat américain, Antony Blinken va rencontrer à Nairobi le président kényan, Uhuru Kenyatta, avec qui il discutera de la lutte contre la pandémie de coronavirus et des questions de sécurité.
Il se rendra ensuite à Abuja pour s’entretenir avec le président nigérian Muhammadu Buhari. La sécurité sanitaire internationale, l’accès à l’énergie et la revitalisation de la démocratie seront au menu des sujets de discussion entre les deux hommes.
A Dakar, Antony Blinken va encontrer le président sénégalais, Macky Sall, pour "réaffirmer’’ le partenariat entre le Sénégal et les Etats-Unis.
En février 2020, le prédécesseur de Blinken à la tête de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, avait effectué un déplacement à Dakar. Au cours de cette visite, cinq protocoles d’accord économiques avaient été signés.
Par Waly NDIAYE
SAUVER L’ECOLE PUBLIQUE, UN IMPERATIF QUI INCOMBE D’ABORD AUX SYNDICATS D’ENSEIGNANTS
Personne n’est plus interpellé, Personne n’est mieux placé que le Corps enseignant et ses Organisations professionnelles (syndicats) pour sauver l’Ecole publique et lui éviter le dépérissement progressif en faveur d’une privatisation souhaitée
Personne n’est plus interpellé, Personne n’est mieux placé que le Corps enseignant et ses Organisations professionnelles (syndicats) pour sauver l’Ecole publique et lui éviter le dépérissement progressif en faveur d’une privatisation souhaitée par un Ordre économique mondial néo-libéral fondamentalement mercantile, usurier et inhumain. Il n’y a pas non plus deux moyens, pour ces derniers, de peser de tout leur poids et infléchir cette trajectoire périlleuse pour un pays en développement et son Peuple tout entier, qu’un certain extrémisme ou maximalisme «syndical» cherche à imprimer au cours des choses dans un secteur aussi névralgique que l’Education et la formation de sa jeunesse.
Le premier acte à poser consiste donc à faire revenir la confiance et la crédibilité des acteurs de l’institution auprès des communautés, qui passe par la qualité des acteurs eux-mêmes, leur engagement sociétal soutenu qui débouchent sur la qualité des livrables de l’institution à la société. Dans ce cadre, il devient impérieux, la prise de conscience de la spécificité de son statut d’enseignant, de sa fonction dans la société, nulle part égalée, peu importe l’échelle par laquelle celle-ci est mesurée par l’Etat ou la société elle-même ( celle-ci ne peut être réelle), d’asseoir un rapport à la profession fondé sur la dévotion, un rapport à l’autre, à l’enfant, à la communauté, basé sur le principe de la modélisation, un rapport au métier, au contenu pédagogique innervé par la science et les nouvelles technologies et la soif d’une formation tout le long de la vie.
En un mot, il s’agit de faire revenir la qualité au sein de l’espace scolaire où l’enseignant reste le principal acteur et artisan, pour renouer avec la confiance. Au demeurant, l’ouverture des classes 2021- 2022, en chapeau de roues avec des conférences de presse alarmistes tout azimut de leaders syndicaux dans un contexte de cacophonie politicienne électoraliste, montre à suffisance la gravité de l’l’heure, l’approfondissement de la fracture sociale entre les acteurs de l’Ecole publique et les populations, au désarroi, rudement éprouvées par une crise économique et sanitaire sans précédent et qui perdure.
C’est à peine si l’on n’assiste pas au sauve-qui-peut, pour le Privé, de ceux qui en ont les moyens, l’Ecole publique se vide et est en passe d’amorcer l’autre versant abyssinal de la montagne. Pour la plupart de ceux qui restent, ils sont la proie de la désillusion, le désenchantement, la lassitude des débrayages intempestifs, le désamour avec l’Ecole, les études et finissent par s’enrôler dans les contingences du désespoir. Ainsi, tous les marqueurs sociaux et économiques seront impactés : taux d’abandons ou d’échecs scolaires, taux brut de scolarisation, seuil de pauvreté, Indice de développement humain, taux de chômage, délinquance, violences, criminalité, niveau des investissements, de la productivité et de la production nationale, de la capacité de consommation du pays.
Le pays piétine. Chers collègues, l’heure est grave, même nos propres enfants ne fréquentent plus nos propres établissements. Seuls ceux qui n’ont pas le choix et, encore avec un supplément de surcharge pour répétiteur à la maison, et les ressortissants des pays limitrophes sont encore dans nos établissements publics. Ceci doit-il ou peut-il continuer ? Nous sommes tous interpellés. En outre, le deuxième acte pour réconcilier l’Ecole et les communautés, l’Ecole et la Société et qui dépend exclusivement des Syndicats d’Enseignants et des Enseignants euxmêmes, qui les mandatent (s’il y a encore mandat), c’est de couper le mal à la source et la source du discrédit de l’Ecole publique et des syndicats d’enseignants aux yeux de l’opinion, ce qui n’est pas débat aujourd’hui, c’est l’instabilité chronique pour des questions souvent accessoires par rapport à d’autres et qui n’auraient jamais dû être mises en balance avec l’avenir d’une âme en construction.
Bannissons à jamais l’extrémisme et l’opportunisme avec la surenchère syndicale, l’étroitesse de la perception corporatiste dans l’espace scolaire. Bien sûr des facteurs conjoncturels et structurels (Plans d’ajustements structurels), endogènes et exogènes (Jomtien 1992 et Plans décennaux de l’éducation) avec leur cortège de précarités ont été à la base de cet enrôlement corporatiste débridé, mais aujourd’hui il faut aller vers de grands ensembles, plus crédibles, capables de pacifier le secteur et restaurer la stabilité dans l’espace scolaire, sans laquelle il est illusoire de pouvoir semer autre chose que du vent. Loin de moi de renoncer à la revendication qui est très utile, constructive, si elle est pertinente, fédératrice et mesurée.
Il s’agit donc, en tout temps et en tout lieu, pour le syndicaliste, de pouvoir faire preuve de discernement entre l’essentiel et l’accessoire, le global et le particulier, l’opportunité ou non de faire à chaque fois preuve de dépassement, de violences sur soi pour s’’arrêter, à chaque fois que l’impact de l’action syndicale risque de créer plus d’effets dommageables pour l’institution, la société, que le bien aléatoire, partiel et parcellaire auquel il aspire, si légitime soit-il.
L’enseignant n’est pas n’importe qui et ne doit pas se permettre de faire n’importe quoi, c’est là le sacerdoce immuable. Aujourd’hui, il serait incompréhensible, au regard de tout ce que ces syndicats d’enseignants ont engrangé comme acquis depuis cette deuxième alternance ( passifs et actifs réunis) et au regard du traitement de toutes les questions qui figuraient dans le protocole de 2014, traitées à 98%, seules deux questions n’ont pas été vidées, «le système de rémunération », une véritable boîte de Pandore qui n’est pas du ressort de syndicats sectoriels mais des centrales syndicales, et là un subterfuge de correction a été trouvé en faveur des enseignants après avis de techniciens, même si beaucoup ne comprennent pas et la question des Administrateurs scolaires où le débat n’était pas achevé au sein des organisations d’abord et ensuite entre l’Etat et celles-ci, il serait donc incompréhensible de trouver des prétextes sérieux autour de «lenteurs administratives», dont on n’ignore pas les raisons profondes (extinctions de corps et basculement de certains corps dans d’autres et leurs conséquences administratives et financières, ou les passerelles entre corps où les décrets ont été pris, mais où le pragmatisme et la vigilance syndicale ont fait défaut face à une instabilité institutionnelle, pour ainsi menacer une année scolaire et ajouter au traumatisme Covidien des Etats et des Familles.
Avant que la Terre ne cède sous les pieds de ces leaders syndicaux, non seulement du fait du digital, du progrès technologique mais surtout de l’évolution de la gouvernance des organisations et des nouvelles dynamiques des relations professionnelles, nos jeunes syndicalistes doivent se rendre à l’évidence des mutations incontournables du syndicalisme revendicatif vers un syndicalisme de responsabilité sociétale.
En définitive, la finalité de toute l’action humaine et celle des Organisations ne se mesurent qu’à l’aune de la responsabilité sociétale, fruit d’un dialogue inclusif et fécond. Cheveu dans la soupe dira la jeune génération, oui pour avoir été formé à une Ecole syndicale, qui tout le long de l’histoire du mouvement syndical enseignant de ce pays a prôné sans complexe l’intérêt de l’Ecole avant celui de la corporation, et non pour les plus anciens avec qui j’ai partagé la coordination technique des plateformes de coalitions et d’intersyndicales par le passé, et qui savent que je ne faisais jamais dans la langue de bois sur certaines questions très sensibles et où l’on n’hésitait pas à freiner avec les quatre fers quand la situation l’exigeait. L’Ecole publique est en danger et nul autre que les acteurs eux-mêmes et leurs organisations ne sont en mesure de la sauver, l’Etat ne devrait être que la main invisible et l’Autorité dissoute en chacun de nous, car avec l’ordre mondial en cours dans le secteur, il lui sera très difficile de résister aux assauts des tentations de la Privatisation.
Waly NDIAYE
Ancien SGA-Coordonnateur des Revendications du SUDES
Ancien CT Ministère Fonction publique et du Travail
QUOI QU’IL EN SOIT, LA JUSTICE VA FAIRE SON TRAVAIL
Le ministre de la Justice sur une éventuelle non comparution de Barth dans le cadre de l'affaire Ndiaga Diouf
Le maire de Mermoz-Sacré Cœur a confirmé qu’il ne comparaîtra pas le 1er décembre, après le renvoi de son procès en Appel. Le ministre de la Justice le lui déconseille mais précise que son absence n’empêchera pas la justice de faire son travail.
Barthélemy Dias a décidé, comme il l’avait promis, de ne pas comparaître à son procès renvoyé au 1er décembre prochain. Ce n’est pas une bonne idée, selon le ministre de la Justice qui assistait hier à la cérémonie de remise d’un chèque de 50 millions de F Cfa aux avocats, afin de les accompagner dans le processus de dématérialisation des procédures au niveau du Tribunal de commerce de Dakar.
Me Malick Sall qualifie les propos du candidat de la coalition Yewwi askan wi (Yaw) à la mairie de Dakar de «simple déclaration politique». Il ajoute : «Quoi qu’il en soit, la justice va faire son travail. Le Tribunal va statuer et rendre son verdict. C’est clair. Monsieur Dias est un citoyen comme tout le monde. La justice va faire son travail. Pour un procès, si une partie convoquée ne répond pas, le Tribunal a la possibilité de statuer en l’absence de cette personne et de rendre sa décision, et celle-ci sera exécutée.»
Mais le Garde des Sceaux conseille à Barthélemy Dias d’aller «répondre présent pour pouvoir être bien défendu par son avocat». Barth’ a persisté et signé, à la fin de la chaude journée de manifestations, qu’il ne sera pas au Palais de justice le 1er décembre. Comme il l’avait dit, lors de son point de presse qu’il avait organisé à la veille de son procès en Appel retenu le 10 novembre. «Je vais au Tribunal avec mes enfants pour être jugé et non pour un autre renvoi. Si j’en sors avec un renvoi, je ne reviendrai plus. Et s’ils ne sont pas prêts, le juge sait ce qu’il doit faire : classer le dossier sans suite. Qu’on arrête de penser qu’on peut nous donner une peine un peu moins grave que je laisserai faire. Je dis qu’un jour de sursis avec même un franc symbolique à la famille de Ndiaga Diouf, qui était un nervi de son état, je continuerai en cassation», avertissait-il encore.
Toute cette tension est partie de la convocation de M. Dias par la Cour d’appel pour son procès dans l’affaire du meurtre de Ndiaga Diouf en 2011. Une convocation que l’opposant lie à sa candidature à la mairie de Dakar. Ce que le Procureur général a démenti.
PECHE INN DANS LES PAYS MEMBRES DE LA CSRP , LES PERTES ESTIMEES A 1,9 MILLIARD D’EUROS PAR AN
Les sept pays de l’Afrique de l’Ouest, regroupés autour de la Commission sous-régionale des pêches (Csrp), perdent annuellement 1,9 milliard d’euros à cause de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (Pêche Inn).
Par Alioune Badara NDIAYE Correspondant |
Publication 12/11/2021
Les sept pays de l’Afrique de l’Ouest, regroupés autour de la Commission sous-régionale des pêches (Csrp), perdent annuellement 1,9 milliard d’euros à cause de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (Pêche Inn).
L’annonce a été faite hier, à l’ouverture d’une rencontre portant sur les thèmes «Gestion concertée des stocks partagés» et «Contrôle-suivi surveillance (Csc) et la lutte contre la pêche Inn». «Les pertes, attribuables à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, sont de 1,9 milliard d’euros par an », a en effet indiqué le Capitaine de vaisseau, Mamadou Ndiaye, chef de la Direction de la protection et de la surveillance des pêches (Dpsp). Il a, dans sa présentation sur la pêche Inn dans la zone de la Csrp, aussi fait état de 57% des stocks halieutiques pleinement exploités et 30% surexploités.
Le chef de la Dpsp a expliqué que 1000 navires de pêche industrielle et 40 000 voire 50 000 pirogues s’activent dans la zone qui couvre une superficie de 1 million 224 mille Km2 de Zones économiques exclusives (Zee) et s’étire sur une façade maritime de 3411 km. La Csrp est une organisation intergouvernementale de coopération halieutique créée en 1985. Elle regroupe le Sénégal, la Gambie, la Mauritanie, le Cap-Vert, la Guinée-Bissau, la République de Guinée et la Sierra-Leone.
La rencontre a été présidée par le ministre des Pêches et de l’économie maritime, Alioune Ndoye, et ses homologues de la Gambie et de la Mauritanie. Pour Alioune Ndoye, il s’agira, à travers cette rencontre de Dakar, de poser les bases d’une fondation solide pour une meilleure connaissance de l’état et de la dynamique des stocks, pour une exploitation optimale et durable. «L’objectif est de trouver une vision commune pour une meilleure gestion de la ressource et un bon contrôle de gestion», a-t-il dit.
«La rencontre de Dakar revêt une importance particulière face aux enjeux actuels de notre secteur. Le monde traverse des changements majeurs, aussi bien dans le domaine environnemental que relationnel, qui pourraient impacter négativement tous nos efforts consentis individuellement dans le cadre des ressources durables», a mis en exergue le ministre sénégalais. «Je me réjouis de cette rencontre avec mes collègues du Sénégal et de la Mauritanie pour échanger sur la démarche à adopter. Tous les partenaires qui viennent, veulent négocier séparément avec nos états et cela ne nous arrange pas forcément. Faire en sorte de parler d’une seule voix avec tous les négociateurs», a noté James Gomez, ministre gambien chargé des Pêches. «Avec les échanges, je suis sûr qu’on va trouver une formule qui va nous satisfaire tous», a-t-il poursuivi.
«Il nous faut un effort commun de gestion, un effort commun de surveillance et une synergie des moyens. Nous avons tous la volonté d’y aller ensemble dans l’intérêt de nos pays», a indiqué Dy Ould Zein, ministre mauritanien de la Pêche et de l’économie maritime. «Les gouvernements devront notamment se pencher sur trois questions importantes pour assurer une gestion durable des petits pélagiques», a exhorté le document présenté sur la gestion concerté des stocks partagés de petits pélagiques. Partage de mise en œuvre des orientations stratégiques régionales, érection de critères pour le partage du Total admissible de capture (Tac) entre les pays et une plus grande coopération et collaboration dans le suivi, le contrôle et la surveillance sont les trois questions importantes évoquées à cet effet.
40 MILLIARDS POUR LA TROISIÈME PHASE DU PAPRIZ
Financé à hauteur de 40 milliards de francs Cfa par le gouvernement japonais, le lancement de la mise en œuvre du Papriz 3 est envisagé dans le premier trimestre de l’année 2022
La 2e phase du Projet d’amélioration de la productivité du riz dans la vallée du fleuve Sénégal (Papriz 2) a été clôturée hier, avec des résultats jugés «satisfaisants». Pour le financement du Papriz 3, dont le démarrage est attendu dans le premier trimestre de l’année 2022, le gouvernement du Japon compte décaisser 40 milliards de francs Cfa.
Le gouvernement sénégalais peut compter sur la 3e phase du Projet d’amélioration de la productivité du riz dans la vallée du fleuve Sénégal (Papriz3) pour consolider les acquis de la 2e phase qui a été clôturée hier.
Financé à hauteur de 40 milliards de francs Cfa par le gouvernement japonais, le lancement de la mise en œuvre du Papriz 3 est envisagé dans le premier trimestre de l’année 2022, a annoncé hier l’ambassadeur du Japon au Sénégal, lors de la restitution des résultats du Papriz 2. Ce qui, d’après Araï Tatsuo, «aura un impact certain dans la production rizicole, parce qu’il est prévu la réhabilitation et l’exécution de périmètres irrigués sur une superficie d’environ 9000 ha sur la vallée du fleuve Sénégal».
Par ailleurs, affirme le diplomate, «l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica) va se déployer dans la région sud à travers la mise en œuvre du projet de renforcement de la production de riz au Sénégal oriental et en Casamance, à partir de l’année prochaine». Sur le Papriz2, l’ambassadeur pense qu’il peut être considéré comme «un projet de référence de la coopération japonaise dans le domaine de l’agriculture ; de par son ancrage dans la vallée du fleuve Sénégal et sa contribution dans la mise en place d’un plan directeur de la riziculture, pris en compte dans les perspectives de développement de la Saed».
Lancé en mai 2016, le Papriz 2 avait pour objectif d’améliorer la production et la qualité du riz dans la vallée du fleuve Sénégal. Et selon le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural, «pour l’essentiel, les activités, qui étaient prévues et qui touchaient tous les maillons de la chaîne de valeurs riz dans la vallée du fleuve Sénégal, de l’amont à l’aval de la production de riz, ont été conduites en parfaite intelligence et à la satisfaction des diverses parties prenantes».
Parmi les motifs de satisfaction, Pr Moussa Baldé a cité «la conduite des activités par des équipes composées d’experts japonais et sénégalais dans les divers domaines, comme l’irrigation, la production, le machinisme agricole, la commercialisation et le marketing, qui ont travaillé en parfaite intelligence et dans la plus grande complémentarité ; l’appui à l’élaboration d’un Plan directeur de développement de la riziculture dont l’élaboration s’est faite de manière inclusive et qui, aujourd’hui, constitue, le principal document de référence du secteur rizicole dans la vallée du fleuve Sénégal….».
La Saed, qui est l’agence d’exécution du projet, s’est inscrite dans la capitalisation des acquis du Papriz 2, en vue de la mise à l’échelle sur le reste de la vallée. En effet, le Papriz 2 s’est juste limité aux délégations de Dagana et Podor où l’ambassadeur du Japon, Araï Tatsuo, compte effectuer une visite ce samedi, pour s’enquérir des différentes réalisations
Avec 5 pays sur les 10 les plus vulnérables aux changements climatiques, l’Afrique de l’Ouest subit les chocs liés à ce phénomène avec la dégradation des ressources naturelles et de la biodiversité, les conflits grandissants entre les usagers de l’eau et de la terre, les migrations internes et externes plus abondantes, l’accentuation de l’insécurité alimentaire et de la pauvreté dans certaines zones. Face à cette situation, elle appelle les grandes puissances qui traînent encore les pieds, comme le montre la dureté des négociations au niveau de la Cop 26, et demande plus d’effort pour finance.
Alors que la Cop 26 a baissé ses rideaux à Glasgow, l’Afrique essaie de faire entendre sa voix au milieu de la bataille des grandes puissances, les plus grandes émettrices de gaz à effet de serre. Dans une déclaration conjointe, la Cedeao, le Cilss et l’Uemoa ne cachent pas leurs préoccupations que les 5 pays les plus vulnérables aux changements climatiques se trouvent en Afrique de l’Ouest, après avoir rappelé qu’un réchauffement climatique de +1,5°C comme de +2°C sera dépassé au cours du XXIe siècle, à moins que des réductions importantes d’émissions de dioxyde de carbone (Co2) et d’autres gaz à effet de serre ne se produisent dans les prochaines décennies, et une température estimée à la fin du siècle à +2,7 °C est prévue par tous les experts.
Selon ces trois organisations sous-régionales, l’Afrique de l’Ouest subit «déjà des impacts visibles et fait face à des enjeux colossaux tels que les dégradations des ressources naturelles et de la biodiversité, les conflits grandissants entre les usagers de l’eau et de la terre, les migrations internes et externes plus abondantes, l’accentuation de l’insécurité alimentaire et de la pauvreté dans certaines zones». «Nous sommes maintenant en état d’urgence climatique», indiquent le Cilss, la Cedeao et l’Uemoa, qui appellent la Cop 26 et la Cma 3 «à reconnaître cet état d’urgence et à souligner l’urgence d’une action accrue pour lutter contre le changement climatique». Ils affichent aussi l’engagement des pays d’Afrique de l’Ouest dans la lutte contre le changement climatique et déclarent que «leurs Cdn (Contributions déterminées nationales) ont été revues et mises à jour».
En revanche, ils ne cachent pas leur déception en constatant que le financement de l’action climatique cumulé est de 79,6 milliards de dollars en 2019, loin derrière l’objectif collectif de 100 milliards de dollars par an d’ici 2020, d’après le dernier rapport de l’Ocde. «Nous appelons à ce que la Cop 26 se concentre sur le financement de l’action climatique et la mobilisation effective de 100 milliards de dollars par an, jusqu’à ce qu’un nouvel objectif collectif très ambitieux de financement de l’action climatique soit adopté d’ici 2025 et réitérons l’idée que le processus de négociation sur la finance-climat doit être inclusif et bien informé, en particulier par le Comité permanent du financement sur les besoins des pays en développement», expliquent les pays de l’Afrique de l’Ouest.
Par ailleurs, ils demandent que le nouvel objectif de financement de l’action climatique «soit fixé à un niveau cohérent, avec les trajectoires requises pour atteindre l’objectif de l’Accord de Paris», l’établissement d’un calendrier commun de 5 ans pour les Cdn afin d’éviter une ambition et une flexibilité faibles, l’opérationnalisation de l’Objectif mondial d’adaptation en vue de fournir un financement adéquat, l’opérationnalisation du Réseau de Santiago et des recommandations claires pour financer les pertes et dommages et une approche équilibrée de l’atténuation, l’adaptation et l’inclusion dans le cadre du Bilan mondial contre les réchauffements climatiques (Gst, renforcement des capacités des pays en développement).
«LES RAPPORTS DE 2015, 2016 ET 2017 DE LA COUR DES COMPTES SERONT DISPONIBLES D’ICI AU PREMIER TRIMESTRE 2022»
Le président de l'institution indique que le retard est en partie dû aux rapporteurs
Interpellé sur le retard de la publication des rapports de la Cour des comptes de 2015, 2016 et 2017, le premier président de ladite institution, Mamadou Faye, annonce qu’ils seront disponibles d’ici au premier trimestre de l’année 2022.
«Le rapport de 2018 est déjà prêt. C’est imprimé. Il est sur ma table. Celui de 2019 est en impression. Pour le rapport de 2020, les chambres vont se réunir, bientôt, pour adopter le rapport provisoire. Nous faisons tout pour qu’au plus tard, au mois de mars, ces rapports soient remis à monsieur le président de la République. C’est un engagement que j’avais pris depuis mon installation», a-t-il indiqué lors de la cérémonie du lancement officiel du jumelage entre les Cours des comptes du Sénégal et la France.
Poursuivant, il indique que le retard est en partie dû aux retards qu’accusent les rapporteurs. «Pour avoir un rapport général public, il faut avoir les insertions du rapport particulier», se dédouane le boss de la Cour des comptes.
Toutefois, Mamadou Faye rassure que les stratégies permettant d’apporter des solutions définitives à ce problème de retard ne manquent pas. «En dehors de la production du rapport général public, nous comptons publier des rapports particuliers. Il y a également les rapports d’activités que nous allons produire, parce que les corps de contrôle administratifs, on ne leur demande pas de rapport général public. On leur demande un rapport d’activités», affirme le premier président de la Cour des Comptes, Mamadou Faye.
NDIAGA SYLLA DIAGNOSTIQUE LES FAILLES DU PROCESSUS ELECTORAL
Six des dix listes de la coalition Wallu réhabilitées par la Cour d’Appel de Thiès
La Cour d’appel de Thiès a ordonné la réception de six listes de candidature sur dix de la coalition Wàllu à Thiès et à Diourbel ainsi que celles de la république des valeurs (rv), rejetées après le dépôt des listes de candidature. Une occasion saisie par l’expert électoral Ndiaga Sylla pour relever les failles d’un processus électoral caractérisé par une imperfection et une impréparation.
Au lendemain des dépôts des listes de candidature pour les élections locales du 23 janvier 2022, la polémique ne cesse d’enfler. Plusieurs coalitions de l’opposition ont vu leurs listes rejetées par les préfectures de différentes localités.
De Dakar à Saint-Louis en passant par Thiès, Mbour, Kédougou entre autres localités, plusieurs listes de l’opposition ont été rejetées. Accusant les autorités préfectorales d’être de connivence avec le pouvoir, certains responsables de l’opposition ont dénoncé la légèreté des motifs avancés.
Pour le mandataire national de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw), Déthié Fall, il s’agit d’un «sabotage» organisé par le régime de Macky Sall. Pour sa part, le leader de Gueum Sà Bopp dont la candidature à la mairie de Dakar a été recalée, cette situation est regrettable. «Les préfectures ne nous ont pas donné les 48 heures prévues par la loi pour compléter les dossiers», s’était désolé Bougane Guèye Dany. Ayant déposé des recours, certaines coalitions de l’opposition ont été réhabilitées par les tribunaux. C’est le cas notamment des listes de la Coalition Wàllu Sénégal à Thiès et dans les communes de Bambey, Ndondol, Ndangalma, Ndindy…
Même sort pour la liste de la République des Valeurs à Mbour. Ces décisions sont jugées salutaires par l’expert Ndiaga Sylla qui a porté le combat à travers son cabinet d’expertise électoral (CEELECT). Mais au-delà de cette victoire, l’expert électoral indique qu’il serait judicieux «de se pourvoir devant la Cour Suprême afin que toutes les décisions puissent contribuer à modifier sans équivoque la loi électorale et faire abandonner certaines mauvaises pratiques».
Enumérant ces tares, Ndiaga Sylla recommande de revoir tout le processus électoral du pays qui connaît de véritables imperfections, mais également et surtout des impréparations. Il s’agit entre autres de la non disponibilité des actes préparatoires officiels.
Dans la mesure où, dit-il, les décrets et arrêtés ont été publiés à 15 jours du dépôt des candidatures. Il relève aussi un déficit de communication et de formation des acteurs, une méconnaissance des procédures de réception des candidatures, compte non tenu du manque d'harmonisation du fonctionnement des commissions de réception des candidatures, notamment les dispositions pratiques telles que les jetons de présence etc. «A cela s’ajoute la violation du code électoral à travers les exigences d'éléments non prévus tels que la version électronique des listes et le non-respect du principe d'égalité dans le traitement des listes de candidatures avec un traitement de faveur à la coalition de la majorité», décrie Ndiaga Sylla.
Et de rappeler par ailleurs que le droit de suffrage est un droit fondamental. «La constitution sénégalaise, en son article 4, stipule que les partis politiques et coalitions de partis politiques concourent à l’expression du suffrage dans les conditions fixées par la Constitution et par la loi. Ils œuvrent à la formation des citoyens, à la promotion de leur participation à la vie nationale et à la gestion des affaires publiques. Elle garantit des droits égaux aux partis politiques, y compris ceux qui s’opposent à la politique du gouvernement en place», indique Ndiaga Sylla.
DANS LE BUT DE REDUIRE LA MORTALITE MATERNELLE ET INFANTILE, LE SENEGAL SIGNE 6 ENGAGEMENTS
La Planification Familiale (Pf) constitue l’un des moyens de réduire la mortalité maternelle et infantile.
Pour se conformer aux engagements auxquels ont souscrits les chefs d’Etat en 2012 lors du sommet de Londres sur la planification familiale, le ministère de la Santé a pris six nouveaux engagements destinés à réduire la mortalité maternelle et infantile. Cela s’est passé hier en présence du ministre Abdoulaye Diouf Sarr.
La Planification Familiale (Pf) constitue l’un des moyens de réduire la mortalité maternelle et infantile. Avec le soutien du Partenariat de Ouagadougou et à travers la direction de la Santé de la mère et de l’enfant, le Sénégal a signé hier 06 nouveaux engagements sur la période de 2022-2026.
Ces engagements consistent d’abord à améliorer le taux de contraception de 25% à 46% en 2026 chez les femmes en union. Ils concernent également la signature du décret d’application de la loi portant sur la santé de la reproduction, sur la Pf, le renforcement de l’instance multisectorielle de coordination des actions liées à la Pf. A cela, s’ajoutent d’autres engagements programmatiques qui permettront de réduire les besoins non satisfaits chez les adolescents et jeunes mariés âgés de 20 à 24 ans, mais aussi d’assurer la continuité des services en période de crise sanitaire et même en période d’autres crises multiformes. Mais, il y a également l’engagement financier qui est de passer de 500 millions Fcfa à 1 milliard Fcfa d’ici 2026 pour l’achat de produits contraceptifs, afin d’assurer une souveraineté contraceptive au Sénégal.
Selon le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf, la planification familiale est l’une des interventions disponibles les plus efficientes pour sauver des vies et améliorer la santé de la femme, de l’enfant et de l’adolescent.
Malgré les progrès notoires, souligne-t-il, demeurent des défis parmi lesquels on peut citer la mobilisation d’un financement accru des donateurs et du secteur privé, l’accroissement des services de base communautaire. Pour sa part, le directeur de la santé de la mère et de l’enfant (Dsme), Dr Amadou Doucouré, affirme que la planification familiale est un sujet tabou dans notre pays. «Dans certaines régions du Sénégal, on a du mal à atteindre les taux de prévalence contraceptive, mais aujourd’hui, nous avons d’autres stratégies mises en œuvre. Nous avons impliqué les religieux tout en tenant compte du contexte de notre pays», soutient Dr Amadou Doucouré.
Cependant, il précise que l’un des défis est la mobilisation des ressources domestiques. Revenant sur la baisse du taux de mortalité néonatale, Dr Doucouré affirme : . «L’objectif qui nous est fixé en 2030, c’est d’atteindre un minimum de 12 pour 1000 naissances vivantes. Aujourd’hui, on est à 21 pour 1000 naissances vivantes. Il y a des déterminants qui l’expliquent et qui sont liés au système de santé, à notre mode de vie.
Certes cette diminution de la mortalité néonatale est lente, mais nous sommes en train de mettre en place des stratégies pour améliorer la santé néonatale», clame-t-il.
AWA CHEIKH MBENGUE VEUT UNE REFORME DE L’ARTICLE 277 DU CODE DE LA FAMILLE
Pour éviter d’autres drames comme celui impliquant le Dr Palla PAYE
L’article 277 du code de la famille sénégalais qui stipule que «durant le mariage, l’autorité parentale est exercée par le père en qualité de chef de famille» doit être réformé. C’est l’avis de Awa Cheikh Mbengue, membre du Conseil Economique, Social et Environnemental (Cese) et représentante de la Diaspora d’Espagne. Pour gagner ce combat, elle demande à toutes les associations féminines de se joindre à elle.
Awa Cheikh Mbengue reprend sa croisade contre l’article 277 du code de la famille sénégalais qui prévoit que «durant le mariage, l’autorité parentale est exercée par le père en qualité de chef de famille. En conséquence, l’autorisation parentale doit être signée par ce dernier».
C’est l’affaire du Dr Palla Paye, le médecin qui a tué ses trois enfants avant de se suicider, qui a poussé le membre du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) et représentante de la diaspora d’Espagne à reprendre ce combat. Selon elle, cet article enlève pratiquement à la mère toute responsabilité sur son enfant.
Réclamant ainsi la réforme de l’article 277 du Code de la famille sénégalais, elle précise que «cette disposition, qui donne le droit exclusif à l’homme est à l’origine de tragédies au sein des familles, notamment celles établies à l’étranger».
La troisième secrétaire élue des membres du bureau du Cese pense que l’article 277 du Code de la famille est en porte-à-faux avec la Charte fondamentale notamment sur le principe de l’égalité des citoyens devant la loi. «Je mène un combat depuis des années visant à modifier les dispositions sur l’autorisation parentale. La Constitution autorise toute femme sénégalaise à donner la nationalité à son fils, mais l’article 277 du Code de la famille, interdit à la femme de donner l’autorisation parentale à ce dernier», se désole-t-elle, rappelant qu’aujourd’hui, beaucoup de femmes abandonnées ou en instance de divorce butent souvent sur l’autorisation parentale quand elles souhaitent faire un passeport à leurs enfants ou simplement voyager avec eux. «Trois mères de familles sénégalaises tuées en Espagne»
Pour Awa Cheikh Mbengue, le drame survenu à Sacré-Cœur avec la mort de Dr Falla Paye et de ses enfants doit pousser les autorités à accélérer la réforme. «Ici, en Espagne que je connais pour y avoir passé plus de trois décennies, et dans pratiquement partout dans le monde, les femmes sénégalaises en souffrent beaucoup. Par exemple, après le divorce, l’homme prend l’autorisation parentale comme arme. En général, ce sont les enfants qui sont les principales victimes. Si la femme peut donner une nationalité à son fils, elle doit pouvoir exercer l’autorisation parentale sur ce dernier», indique la représentante de la diaspora d’Espagne. Pour que le combat réussisse, Awa Cheikh Mbengue lance un appel à toutes les associations féminines du pays et de la diaspora à adhérer à ce combat afin de «mieux protéger le sexe faible».
D’après elle, « pas moins de trois femmes sénégalaises ont été tuées en Espagne, dont le dernier cas remonte au mois de novembre 2019».