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11 août 2025
LES IMPACTÉS DES ÉMEUTES DE MARS ATTENDENT TOUJOURS DÉSESPÉRÉMENT L’ÉTAT
146 édifices publics dévastés et pillés ; des dégâts estimés à près de 15 milliards CFA rien que pour ce que l’Etat a subi. Le président de la République pourrait faire un geste
Dix mois après les émeutes meurtrières et dévastatrices ayant éclaté lors de ce qu’on a appelé l’ « affaire Adji Sarr », de nombreux impactés sont toujours laissés en rade par l’Etat, faute d’indemnisation. Des impactés dont les uns ont perdu leurs boutiques et entreprises pillées ou brû- lées ; les autres, leurs voitures incendiées ou détruites. Parmi les victimes symbolisant ces récentes violences urbaines, Dr Ghazy Yahya, médecin gynécologue dont le cabinet médical installé à Pikine-Icotaf a été dévasté. Aujourd’hui, il est…sans cabinet fixe. Selon Me Moussa Bocar Thiam, Agent Judiciaire de l’Etat, le président de la République est entrain de trouver les voies et moyens pour soutenir les victimes. Rien que les dégâts subis par l’Etat sont estimés à près de 15 milliards CFA. « Le Témoin » a enquêté.
En mars 2021, les émeutes survenues à Dakar et dans beaucoup de localités de notre pays dans le cadre de l’« Affaire Adji Sarr » avaient surpris tout le monde. Des émeutes d’une ampleur sans précédent au Sénégal tant par leur intensité meurtrière que par l’étendue des dégâts. Durant presque quatre jours d’affilée, le pays s’est trouvé au bord de l’apocalypse ! On avait assisté non seulement à des affrontements très violents ayant opposé des jeunes manifestants aux forces de l’ordre, mais surtout à des dégâts importants. Il y avait eu des édifices publics dégradés, des mobiliers urbains renversés, des boutiques et entreprises incendiées et pillées. Une quinzaine de morts et des dizaines de blessés avaient été enregistrées aussi bien du côté des manifestants que de celui des forces de sécurité.
Installé à Pikine, Dr Ghazy Yahya sans… cabinet médical fixe
Parmi les nombreuses victimes de ces événements de mars dernier, Dr Ghazy Yahya, médecin gynécologue installé à Pikine-Icotaf depuis plusieurs années. Ce au moment où la plupart des médecins spécialistes sénégalais d’origine libanaise sont concentrés au centre-ville de Dakar. Lui, il a préféré ouvrir son cabinet de gynécologie obstétrique dans la banlieue dakaroise pour y être plus proche des patientes aux grossesses à hauts risques. Malheureusement, le pauvre Dr Ghazy Yahya a payé les frais de cette proximité avec des zones chaudes lors de ces émeutes. Car, durant ces journées de folie, les policiers, gendarmes et militaires étaient plus déployés et concentrés à Dakar-Plateau regroupant des zones sensibles et stratégiques que dans la banlieue dakaroise. Les manifestants ont donc pu s’en donner à cœur joie dans ces quartiers de banlieue. Chez le Dr Ghazy Yahya, après avoir défoncé la porte du cabinet médical, ils avaient tout saccagé, tout pillé. « Une fois à l’intérieur, par groupes, ils ont emporté les meubles, les chaises, les tables, les documents, les ordinateurs, les médicaments etc. Et la nuit, ils sont revenus sur les lieux. Pour ce second assaut, ils ont emporté les chaises anglaises des toilettes, les appareils d’échographie, les armoires et tout ce qui leur semblait vendable. Une série de pillages à l’insu du Dr Ghazy, maitre des lieux ! Car il n’aurait jamais imaginé qu’en son absence, le cabinet médical allait être pillé » se désole un té- moin domicilié à Pikine-Icotaf. Après l’évaluation des experts et constaté d’huissier, les dégâts sont estimés à une vingtaine de millions cfa. Dix mois après ces scènes de violence et de vandalisme nous révèle-t-on, ce médecin-gynécologue est sans cabinet médical. Pour le suivi médical de ses malades, Dr Ghazy a loué une pièce à la rue Wagane Diouf à Dakar. Ce, le temps qu’il soit financièrement aidé par l’Etat pour pouvoir retourner dans le lieu à Pikine. Bien évidemment, le Dr Ghazy que nous avons choisi comme « symbole » des sinistrés, n’est qu’une parmi les centaines voire des milliers de victimes des émeutes de mars.
146 édifices publics dévastés, 150 milliards de dégâts rien que pour l’Etat
En dehors de la Santé, d’autres secteurs ont été également impactés par ces émeutes. Résultat : des grandes surfaces aux capitaux français (Auchan) défoncées et pillées, des guichets automatiques de banques (Gab) braqués, des boulangeries vandalisées, des stations services de différentes compagnies pétrolières saccagées etc. Sans compter les multiples dégâts corporels subis par des automobilistes et piétons agressés et dépouillés de leurs objets de valeur. Selon Me Moussa Bocar Thiam, agent judiciaire de l’Etat contacté, mercredi, par « Le Témoin », plusieurs personnes et entreprises privées ont payé les frais de ces événements douloureux. « Je suis au regret de vous préciser que l’Etat est la première victime de ces violences. Refoulés par les forces de l’ordre, les émeutiers se sont finalement défoulés sur les édifices publics qu’ils ont saccagés ou brûlés. En dehors des véhicules administratifs de l’Etat (Ad) brulés ou détruits, des brigades de gendarmerie, des commissariats de police, des mairies, des agences de la Senelec et autres infrastructures publiques ont été saccagés et vandalisés. Après constat, l’Etat a subi un préjudice estimé à 150 milliards CFA sur l’ensemble des 146 édifices publics endommagés à travers le Sénégal. Juste pour vous dire que l’Etat du Sénégal a souffert de ces dé- gradations publiques. Ce bien qu’on ne puisse comparer l’Etat avec les pauvres citoyens victimes » a expliqué l’Agent judiciaire de l’Etat.
Me Moussa Bocar Thiam révèle avoir reçu une centaine de demandes d’indemnisation. « Malheureusement, il n’y a aucun texte de loi au Sénégal qui prévoit une réparation ou une indemnisation relative à des dégâts provoqués par des violences ou des manifestations publiques. Il n’y a aucune loi qui engage les responsabilités systématiques et automatiques de l’Etat du Sénégal en cas de dégâts et dommages causés par des troubles à l’ordre public. Mais l’Agence judiciaire de l’Etat a saisi le président de la République pour qu’il cherche des voies et moyens à soutenir, je dis bien soutenir, ceux qui sont impactés par ces événements-là ! Donc pour des raisons politiques, sociales et humanitaires, je suis convaincu qu’au courant de l’année 2022, le président de la République fera quelque chose pour ces victimes » rassure Me Moussa Bocar Thiam.
Il a profité de l’occasion pour assener ses quatre vérités aux ennemis de la paix dès lors que l’État n’est pas civilement et pénalement responsable des dégâts et dommages résultant des attroupements, des rassemblements et des manifestations de nature à troubler l’ordre public. « Aujourd’hui, voilà les résultats de cette violence ! Dans ce genre de situations, les pauvres citoyens sont toujours les grands perdants. Sans oublier ces personnes qui ont trouvé la mort dans ces scènes de guérillas suite à des appels à manifester et à résister. Naturellement, ceux qui ont provoqué ces émeutes n’ont pas les moyens de les réparer. Et, après coup, ils se la coulent doucement chez eux et en toute sécurité après avoir mis à l’abri leurs enfants, frères et épouses. Mais rien ne sera plus comme avant car l’Etat va prendre toutes ses responsabilités pour prévenir et éviter de telles violences dans ce pays. Vous savez, le Séné- gal est leader en matière de démocratie, il faut qu’on soit aussi leader en matière de sécurité des personnes et des biens. Sans la paix et la sécurité, rien ne peut se développer dans ce pays. Même le secteur touristique est impacté par ces récentes violences dès lors que les journaux et images voyagent vite à travers le monde. Plus jamais ca ! » s’est étranglé Me Moussa Bocar Thiam, agent judiciaire de l’Etat.
Pour la petite et triste histoire, ces scènes d’émeutes à Dakar et dans plusieurs villes du Sénégal avaient commencé avec l’arrestation d’Ousmane Sonko dans le cadre de ce qu’on a appelé l’« affaire « Adji Sarr ». En trois jours d’émeutes, il y avait eu 14 morts et des dizaines de blessés par balles ainsi que des pillages massifs sur l’étendue du territoire national.
OUSMANE SONKO PROVOQUE UN RAZ-DE-MAREE A ZIGUINCHOR
Ce fut un raz de marée humaine sans précédent, le terrain de football jouxtant le côté sud du camp militaire de Ziguinchor étant rempli comme un œuf
Jean Diatta, Correspondant permanent à Ziguinchor. |
Publication 31/12/2021
Il était fortement attendu ce mercredi à Ziguinchor où il devait présenter son programme ‘’Burok’’ (travail en Joola) pour développer la ville éponyme s’il est élu maire lors des prochaines locales prévues le 23 janvier prochain. Il, c’est bien sûr Ousmane Sonko, le leader du Pastef. Ce programme est contenu dans un livre intitulé ‘’Les territoires du Développement’’ qu’il a co-écrit avec un certain Moussa Bala Fofana.
Ce fut un raz de marée humaine sans précédent, le terrain de football jouxtant le côté sud du camp militaire de Ziguinchor étant rempli comme un œuf. Le leader du Pastef, qui est le candidat de la coalition de Yewi Askan Wi pour la ville de Ziguinchor, est arrivé sur les lieux de la manifestation un peu après le crépuscule, accompagné d’une forte délégation composée, en autres, de Barthélémy Diaz, de Guy Marius Sagna (ces deux ont été vivement ovationnés par la foule), de Cheikh Tidiane Dièye (tête de la liste proportionnelle de Yewwi Askan Wi à Ziguinchor).
Le programme qu’il compte mettre en œuvre est évalué à 80 milliards de francs et le volet économie sociale et solidaire, qui le tient tant à cœur, y occupera une place importante, a confié Ousmane Sonko. D’ailleurs, 5 milliards seront consacrés à ce volet. Et pour mobiliser ce fonds qui permettra aux populations d’entreprendre de petites activités génératrices de revenus pour leur bien-être, il confie qu’il fera appel à 100 000 Casamançais nantis qui donneront, chacun, 50 000 francs. Personnellement, il promet de consentir une enveloppe de 10 millions de francs pour mettre en place ce fonds. Toujours pour mobiliser des financements, Ousmane Sonko promet de diminuera le train de fonctionnement de la mairie pour pouvoir économiser au moins 200 millions de francs. Il a tenu toutefois à préciser qu’il ne vient pas en messie. Autrement dit, les populations ne doivent pas penser que, s’il est élu, leurs problèmes seront terminés. Il est plutôt venu avec des propositions de solutions, a-t-il clarifié
SONKO : « Je ne viens pas en messie ! »
‘’Ne pensez que je viens en Casamance en messie, cette façon de faire la politique c’est fini, il ne faut pas penser que j’ai toutes les solutions et que donc nos problèmes sont terminés, il faut enlever ça des têtes. Ce que je veux que vous compreniez c’est que quand nous allons commencer, chacun de vous sera un maire, sera un président de conseil départemental. Nous avons juste une vision et cette vision c’est le travail’’, a-t-il voulu lever comme équivoque. S’adressant à ses adversaires pour la mairie de Ziguinchor, il les a invités à un débat public contradictoire pour que chacun décline ses propositions pour la ville. Il exige qu’avant cela, l’équipe sortante fasse son bilan. Il note que ce débat lui tient particulièrement à cœur. Sur un autre plan, il promet de faire un plaidoyer auprès des autorités de la commune de Niaguis pour l’extension de la ville de Ziguinchor qui étouffe à cause de l’étroitesse de sa superficie. ‘’Ziguinchor est totalement encerclée de part et d’autre par la commune de Niaguis de Djibélor à Boutoute. Niaguis fait 146 km2, Ziguinchor 9 km2. Je rassure mes parents de Niaguis que nous ne venons pas pour prendre leurs terres, nous sommes embarqués dans le même bateau. Ziguinchor doit être cette grande métropole comme l’ont voulu les colonisateurs qui savaient pourquoi ils ont transféré la capitale de la Casamance, à l’époque, de Sédhiou à ici. On doit s’organiser pour l’extension de Ziguinchor à l’est au-delà des marigots de Boutoute, à l’ouest au-delà de ceux de Djibélor et au sud un peu vers Mpack. Il faut que nous travaillions dans ça parce que Ziguinchor doit rester cette ville phare du sud ‘’, a expliqué le candidat de Yewwi Askan Wi.
Dans la même foulée, il a déclaré ceci : Nous savons tous ce qui a été fait comme banditisme foncier à Niaguis, il y a eu un lotissement de 10 000 parcelles, mais jusque-là il n’y a pas eu d’attribution. Je connais des directeurs généraux qui ne connaissent même pas où se trouve Niaguis, ils sont dans leurs bureaux à Dakar, on leur a dit que 50 parcelles sont à eux. Après, il demandent à des courtiers de leur vendre ces parcelles parce qu’ils ne connaissent pas cette brousse’’. Concernant le foncier dans la ville de Ziguinchor, Ousmane Sonko y est allé de ses révélations : « On le sait très bien, beaucoup de poches qui étaient réservées pour des espaces publics, des gens se sont empressés de les morceler et de les vendre. Il y a des lotissements qui ont créé beaucoup de litiges fonciers, à Djibok, Kantène, Diabir... des lotissements qui n’ont même pas fait l’objet de délibérations mais les gens qui les ont faits ont déjà vendu les terrains. Dès les premiers jours de notre mandat communal, il y aura un audit foncier complet. Ce ne sera pas une chasse aux sorcières, mais il faudra faire l’état des lieux pour situer les responsabilités’’ a promis Ousmane Sonko.
Par Moussa KAMARA
GRIVÉLÉRIE
Quand le prédécesseur de Macky Sall nous vendait son projet, il nous assurait que nos poches ne seraient jamais trouées
Pendant un grand nombre d’années, j’ai emprunté ou plutôt « loué » mes passages sur l’autoroute de l’Avenir que nous a léguée Me Wade.
Quand le prédécesseur de Macky Sall nous vendait son projet, il nous assurait que nos poches ne seraient jamais trouées. Vous savez sans doute que les promesses politiciennes n’engagent que ceux qui y croient. Et quelle n’a été ma sidération quand j’ai appris que les gérants de l’autoroute ne nous fourguaient que mille francs CFA sur leurs bénéfices phénoménaux.
Et si donc aujourd’hui ils consentent à réviser ce prix très symbolique pour des millions de francs, ils doivent être vraiment bien repus ou tout comme. Nous savons tous que ces investisseurs ne sont point des enfants de chœur. Pour gagner des marchés, ils sont prêts à tous les arrangements avec des décideurs locaux ; ce qui a le don d’alourdir les coûts finaux de ces projets. Aux cris de l’opposition qui s’indigne de ces coûts exorbitants, des panacées de réponse sont servies pour les justifier par les gouvernants. Et vogue la galère ! Est-il normal que nos dirigeants se sucrent sur tous les projets à réaliser dans ce pays ?
La réponse coule de source évidemment ! Une explication entre autre de la volonté farouche d’être Président ou ministre de nombre de nos politiciens. Parce que l’exercice du Pouvoir transforme un politicien. L’argent qui venait de l’extérieur est maintenant à portée de main. La race de hauts fonctionnaires incorruptibles a tendance à disparaitre avec les délits signalés tous les jours dans la presse. Longtemps, nous entendions dire que ceux qui voulaient faire fortune devaient partir dans le privé et que la fonction publique accueillait des personnes qui faisaient de leur métier un sacerdoce.
Force est de constater qu’on l’a bien changée et chargée, notre administration. Avec des syndicats à tout bout de champ dont la principale revendication est l’augmentation des salaires. Apparemment, la frontière entre le privé et le public est bien ténue maintenant. On a même vu des ministres administrateurs de sociétés privées dans ce pays ! Comme si les concepts de privé et de public étaient du toc.
La mondialisation a fini de transformer ce monde et notre pays n’y échappe pas du tout. Les Américains sont les maitres du monde ce que leurs contestent la Chine et la Russie. En attendant d’être bouffés à la sauce ricaine ou russe ou chinoise, il nous faut bien vivre avec nos voleurs, de poulets et à col blanc, qui nous dérangent et nous stressent plus que les insulteurs et influenceurs du Net !
Par Mamadou Oumar NDIAYE
COMME UN AIR DE CAMPAGNE ÉLECTORALE
Si vous avez cru l’entendre, non, vos oreilles ne vous jouent pas un tour : le 23 janvier prochain, c’est bien des locales qui seront disputées. Simplement voilà : elles ont des enjeux de présidentielle et, plus précisément, de troisième mandat
En cette fin d’année 2021, le président de la République semble avoir bouffé du lion, si ce n’est de la vache enragée. Il enchaîne les inaugurations, les poses de premières pierres, les annonces de bonnes nouvelles comme d’autres enfileraient des perles. Il est partout à la fois, sur tous les fronts et accélère la cadence des réalisations. Bref, comme disent ses thuriféraires et laudateurs, il est « dans le temps de l’action ». Bigre ! En conseil présidentiel à Diamniadio, au coeur du Turkestan sénégalais, il annonce des recettes supplémentaires de 700 milliards de francs par année à partir de 2023 provenant de l’exploitation de nos hydrocarbures. On est sonnés, KO debout. A peine le temps de reprendre notre souffle et il inaugure un Train Express régional (TER) qui va rouler à 160 kilomètres à l’heure et parcourir 36 kilomètres en 20 minutes ! Bien évidemment, rien à voir avec ce train dont Lat Dior, notre héros national, ne voulait pas qu’il traverse son Cayor. Un train, surtout, qui a coûté 780 milliards de nos francs. Les mauvaises langues — comme nous ! — pourront toujours trouver tout cela trop cher pour parcourir une si courte distance mais enfin quand on aime son peuple on ne compte pas les milliards pour le rendre heureux ! Un tel moyen de transport de dernière génération, cela méritait bien non pas une mais deux inaugurations… En attendant, jamais, deux sans trois, d’inaugurer la deuxième tranche qui va relier Diamniadio à l’Aéroport de Diass, sur 19 kilomètres, dont le financement est déjà bouclé.
Ce sera alors la troisième inauguration. Vous en voulez encore des réalisations et des cadeaux de fin d’année ? Je réceptionne un Airbus A 220-300 acquis par le Sénégal pour sa compagnie nationale qui étrenne donc déjà neuf appareils. Tous acquis en France de même que ce train de dernière génération à 780 milliards mais on ne va pas s’arrêter à ces détails… C’est les jaloux qui vont mourir !
Comme disent nos amis ivoiriens qui, c’est sûr, vont nous envier un président si dynamique et si dans le temps de l’action. Mais attention, ce n’est pas fini car j’ai gardé le meilleur pour la fin — à partir de la, c’est Macky Sall qui parle — : lundi prochain, 3 janvier, je vais poser la première pierre des travaux du Port de Ndayane qui, avec un coût de 800 milliards, rien que pour la première tranche est le plus gros investissement de l’histoire du Sénégal indépendant. Les records sont faits pour être battus, voyons : je vous avais dit que l’autoroute Ila-Touba, avec ses 400 milliards, était le plus gros investissement à avoir jamais été effectué dans ce pays jusqu’au jour de sa réalisation. Depuis lors, j’ai pulvérisé ce record : 780 milliards pour le TER, 800 milliards pour Ndayane sans compter d’autres surprises que je vous réserve. Je suis dans le temps de l’action, je vous dis ! Bien sûr, j’ai fait exprès de regrouper toutes ces inaugurations, cette réception d’aéronef, cette pose de première pierre et cette annonce de milliards comme s’il en pleuvait à partir de 2023 : la campagne pour les élections locales du 23 janvier débute le 08 janvier et puisque la propagande électorale est interdite durant cette période, alors je montre tout ce que j’ai réalisé et ce que j’envisage de faire juste avant. Histoire de dire aux électeurs que le bon choix, ce sont les listes que je parraine. Car ces élections, voyez vous, ne concernent pas que les élus locaux. C’est ma réélection qui est en jeu et mon directeur de cabinet ainsi que mon chef de cabinet ont eu tort de vendre la mèche car c’est bien d’un premier tour pour 2024 qu’il s’agit. Si je les gagne haut-la-main, ces locales, nul ne pourra m’empêcher de briguer un troisième mandat. Car ce serait bien dommage que juste au moment où le pétrole et le gaz sortent de terre — des richesses que mon génie d’ingénieur a aidé à dé- couvrir — que je quitte le pouvoir pour laisser à un autre le soin d’en jouir.
Après le 23 janvier, donc, j’actionnerai ma machine à propagande et lâcherai ma meute de flagorneurs envahir les médias sur le thème de « un si bon président qui a à son actif autant de réalisations, on ne le laissera jamais partir ! » ou encore « Il faut qu’on le laisse terminer ses chantiers ! » Fin de citation imaginaire… Et tant pis si, en démocratie, les présidents inaugurent des infrastructures ou des ouvrages qu’ils n’ont pas construits et construisent des ouvrages ou des infrastructures qu’ils n’inaugureront pas !
Retour à la citation imaginaire : « Moi, Macky Sall, je pose des premières pierres, donc j’inaugurerai ! Heureusement d’ailleurs que certains de mes mercenaires constitutionnalistes ont déjà commencé à dire au bon peuple que le premier mandat n’entre pas en ligne de compte ». Fin de citation ! Mais bon, nous n’en sommes pas encore là ! Contentons-nous tout simplement de constater qu’en cette fin d’année 2021 souffle un doux air de campagne électorale dans notre pays. Un air qui va se poursuivre durant la première semaine de la nouvelle année et qui ressemble à s’y méprendre à celui d’une présidentielle… Si vous avez cru l’entendre, non, vos oreilles ne vous jouent pas un tour : le 23 janvier prochain, c’est bien des élections locales qui seront disputées. Simplement voilà : elles ont des enjeux de présidentielle et, plus précisément, de troisième mandat sur le mode du à quitte ou double !
PS : Excellente analyse du président de la République : « Cette vision part du constat qu’avec moins de 0,3 % du territoire national, la région de Dakar concentre 25 % de la population sénégalaise et près de 70 % de l’activité économique du pays. Dakar concentre également l’essentiel du parc automobile national et enregistre environ 40.000 nouvelles immatriculations par an… » (Une explosion des immatriculations à laquelle, soit dit en passant, sa décision de faire passer de cinq à huit ans l’âge limite des véhicules admis à pénétrer au Sénégal a grandement contribué !) Où donc pensez-vous que le président de la République a investi les 780 milliards de francs nécessaires à la réalisation du TER ? Eh bien, dans les limites exiguës de ce même 0,3 % du territoire national ! Et bonjour l’équité territoriale…
Bonne et heureuse année 2022 aux lecteurs et partenaires
L’année 2021 tire à sa fin avec son cortège de bonheurs et de malheurs. Malgré la morosité économique et le renchérissement du coût de la vie, chers fidèles lecteurs et partenaires, vous avez toujours accompagné votre canard préféré. Soyez-en remerciés. Car sans vous, le journal n’existerait pas. L’année 2022 pointe à l’horizon. Qu’elle soit merveilleuse et nous fasse oublier la précarité dans laquelle la pandémie de covid-19 a plongé tout le monde sans exception. L’espoir est permis. A «L’As», l’espoir et le challenge rythment le quotidien avec l’innovation en bandoulière. Votre canard vous réserve d’agréables surprises durant toute l’année 2022. En attendant, le Directeur de Publication et l’ensemble du personnel de «L’As» souhaitent une bonne et heureuse année 2022 aux lecteurs, aux partenaires et à tous les Sénégalais sans exception
Le maire de Mbour et le promoteur édifiés le 13 janvier 2022
Le maire de Mbour Fallou Sylla et le promoteur Ndatté Dieng seront édifiés sur leur sort le 13 janvier prochain. Poursuivis par les membres du mouvement «Mbour justice» pour construction illégale sur le site qui abritait la place publique de la commune, Fallou Sylla et son acolyte ont été attraits hier devant la barre du tribunal des référés pour l’arrêt immédiat des travaux. Durant l’audience, le premier magistrat de la ville, Fallou Sylla et le promoteur Ndatté Dieng ont été représentés par leur avocat.Lors des plaidoiries, Me Souleymane Diallo a demandé l’arrêt immédiat des travaux en attendant que le tribunal rende une décision définitive. Et le conseil de «Mbour justice» de trouver anormal que quelqu’un qui a été condamné pour faux et usage de faux en document administratifs puisse donner l’ordre au promoteur de poursuivre les travaux. Pour sa part, l’avocat du maire Me Moïse Ndior a réfuté de telles allégations, estimant que le Conseil municipal est dans ses droits. Surtout que, poursuitil, Fallou Sylla n’a commis aucun acte illégal dans cette procédure. Le maire de Mbour et le promoteur qui n’ont pas assisté à l’audience vont attendre deux semaines pour connaître leur sort. En effet, le maire de Mbour avait fait l’objet d’une condamnation en février 2020 par le tribunal de grande instance pour faux et usage de faux en document administratif. Fallou Sylla avait présenté un délibéré du conseil municipal qui n’avait pas de procès-verbal. L’édile de Mbour a été condamné à 2 ans de prison dont 3 mois ferme.
La journaliste Yandé Diop violentée par la garde rapprochée du ministre de la Santé
Notre consœur Yandé Diop de «Seneweb» a été malmenée hier par la garde rapprochée du ministre de la Santé et de l’Action sociale, lors de l’inauguration du poste de santé de Cambérène 02. Son seul tort est d’avoir filmé avec son téléphone portable une scène de pugilat entre le camp de Mame Guèye Diop, candidate à la mairie de Cambérène avec une liste dissidente, et le camp du maire investi par Benno Bokk Yaakaar, Doune Pathé Mbengue. Son téléphone a été confisqué par ces gros bras qui ne voulaient pas que cette bataille rangée se retrouve sur les sites internet. C’est ainsi qu’après avoir violenté la dame, ils ont effacé la vidéo avant de lui rendre son téléphone, alors qu’elle ne faisait que son travail. Plus jamais ça !
L’ancien maire des Hlm, Ali Diouf, dans la bataille
Ancien maire des Hlm (2009 à 2014), Ali Diouf dit avoir quitté l’institution municipale sur un goût d’inachevé. C’est pourquoi, il compte revenir pour, dit-il, consolider ses réalisations et terminer le travail qui avait été entamé pour le bien des populations. A l’en croire, depuis 2014, on observe une dégradation continue de la commune à tout point de vue. Il estime qu’avec son équipe, la commune des Hlm pourra exploiter les nouvelles opportunités offertes par la réforme de l’«Acte 3» de la décentralisation, notamment les nouveaux mécanismes de financement dont le Programme d’appui aux communes et agglomérations du Sénégal (PACASEN) et la contribution économique locale (CEL) qui devraient aider à mieux assurer la gouvernance locale, avec la mise en place de la fonction publique locale et des organigrammes types dans les communes et les départements. Revenant sur sa gestion, il renseigne que de 2009 à 2014, la commune a été inscrite dans la perspective d’une urbanisation maîtrisée, tenant compte des besoins des populations en matière d’espaces et de places publiques aménagées. En termes de gouvernance, il affirme aussi que beaucoup d’innovations ont été apportées dans les procédures de gestion sans oublier les différents programmes pour les jeunes et les femmes.
Le Cnra en guerre contre les injures dans des séries télévisées
Le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (Cnra) déclare la guerre aux séries télévisées dans lesquelles les acteurs tiennent des propos injurieux. Babacar Diagne met en garde les éditeurs et les promoteurs. L’organe de régulation menace de prendre des mesures pour mettre un terme aux propos injurieux notés dans certaines séries sénégalaises. Babacar Diagne constate pour le déplorer que «la dérive est devenue récurrente avec des séries télévisées infestées d’insanités allant jusqu’à des injures à ascendants. Une banalisation de la grossièreté qui impacte nettement le jeune public». Selon le président du Cnra, pour beaucoup de nos compatriotes, l’insulte semble n’avoir plus rien d’anormal. Mais, prévient-il, ces manquements constatés dans l’espace public sont de nature à consacrer la désacralisation de l’autorité parentale (et) nuire à la préservation des valeurs, sensibilités, identités culturelles et religieuses du Sénégal. Le Cnra rappelle aux éditeurs que doivent cesser les dérives dans les séries, entre autres contenus diffusés, en violation des règles d’éthique applicables aux médias audiovisuels. Ainsi, il appelle au sens de la responsabilité de tous les acteurs et prévient que les mesures nécessaires seront prises, conformément à sa mission de veiller au respect de la réglementation.
Généralisation de l’indemnité de logement à l’armée
Le chef d’état-major général des armées, le Général de corps d’armée Cheikh Wade a présenté hier les vœux de nouvel an des forces armées au ministre Me Sidiki Kaba, en présence du Général de Division, Moussa Fall Haut commandant de la gendarmerie et de plusieurs personnalités militaires. Occasion saisie par le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, pour annoncer la décision prise par le président de la République de généraliser l’indemnité représentative de logement, désormais versée aux conjoints militaires distinctement, aux veuves, veufs et célibataires ayant au moins un enfant à charge.
148 jeunes de la région de Ziguinchor recrutés
148 jeunes de la région de Ziguinchor, recrutés dans le cadre du programme «Xëyu Ndaw ñi» et affectés à la direction des Eaux et Forêts, à la Direction des Parcs nationaux, à la Division régionale de l’Environnement, à la Direction des Aires marines protégées et à l’Agence nationale de la reforestation et de la grande muraille verte, ont démarré à Ziguinchor une série de formations pour mieux aborder les défis de la protection de l’environnement. La première étape a été une initiation au comportement du volontaire. Ces jeunes vont appuyer ces différents services précités dans le reboisement, la lutte contre la coupe illégale de bois, la sensibilisation et la lutte contre les feux de brousse.
Morcellement injustifié du domaine du lycée Valdiodio Ndiaye
On grignote sans tambours ni trompettes le domaine du lycée Valdiodio Ndiaye. Le coordonnateur national du Forum civil, Birahime Seck, est monté au créneau pour interpeller les autorités. Dans un post, Birahime Seck estime que le morcellement injustifié du domaine du lycée Valdiodio Ndiaye de Kaolack doit interpeller les autorités étatiques locales, l’ensemble des filles et fils de la localité y compris le ministère de l’Education Nationale.
Remous au quotidien «Le Soleil»
Le Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (Synpics) et le Syndicat des Travailleurs Libres du Soleil (Stls) ne veulent plus de Yakham Mbaye à tête de la Direction générale. Pour cause, ils accusent ce dernier d’user et d’abuser de son pouvoir pour faire mal et humilier les travailleurs de la boite. Cela, suite au renouvellement du collège des délégués. Ainsi, le Synpics et le Stls ont obtenu 06 délégués sur les 10 qui étaient en compétition dont 03 titulaires et autant de suppléants. Ayant perdu la bataille de positionnement de ses «amis» dans la désignation des délégués du personnel des listes Synpics et Stls, renseignent-ils, le Directeur général du «Soleil» s’est procuré, d’une manière frauduleuse, lesdites listes non encore déposées officiellement avec la complicité de ses taupes. A les en croire, il a fait une exploitation cynique de ces documents en les affectant tous le lundi 20 décembre 2021 à 20h18, par message WhatsApp et avec effet immédiat. Ainsi, les syndicalistes invitent le président de la République Macky Sall et le ministre de la Communication Abdoulaye Diop à trouver à l’entreprise «Le Soleil» un manager à la hauteur.
198 nouveaux cas de covid-19
Le variant omicron est en train de se propager de manière préoccupante. La courbe de la contamination a pris l’ascenseur dépassant le taux de 10%. Hier, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a dénombré 198 nouveaux cas sur 1 606 tests réalisés, soit un taux de positivité de 12,32%. Il s’agit d’un cas contact, 02 cas importés et 195 cas issus de la transmission communautaire. Le département de Dakar reste l’épicentre de la pandémie. Les autorités sanitaires ont recensé 149 cas dans le département de Dakar, 13 cas dans le département de Pikine, 07 cas dans le département de Guédiawaye, 06 cas dans le département de Rufisque et 02 cas dans le département de Keur Massar. Les autres régions ont enregistré au total 18 cas positifs dont 10 à Mbour, 06 à Thiès, 01 à Kaolack et 01 à Ziguinchor. Les services de réanimation qui n’avaient pas de patients ces jours-ci ont accueilli 04 cas graves. Par contre 60 patients suivis ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris. Aucun cas de décès n‘a été enregistré ce mercredi. A ce jour, 74 870 cas ont été déclarés positifs dont 72 482 guéris, 1 890 décédés et donc 497 sous traitement. Mercredi dernier, 3 864 personnes se sont vaccinées portant le nombre total à 1 358 026.
Plus de 250 personnes arrêtées à Mbour, Kaolack et Yeumbeul
Les forces de défense et de sécurité n’ont pas chômé dans la nuit du mercredi 29 au jeudi 30 décembre au cours de laquelle elles ont mené des opérations de sécurisation dans différentes localités du pays. C’est le cas à Mbour où 246 éléments ont été mobilisés, dont 105 policiers et 141 gendarmes. Ces derniers ont interpellé 161 individus dont 149 pour vérification d’identité, 03 pour ivresse publique manifeste, 02 pour conduite sans pièces, 01 pour vol avec violence, 01 pour abus de confiance, 03 pour offre et cession de chanvre indien (quantité 02 kilos, 10 cornets et 03 joints) et 02 pour vagabondage. Les hommes en tenue ont ainsi saisi 72 pièces ainsi que 29 motos et 13 véhicules mis en fourrière, récoltant 632 000 francs CFA en amendes forfaitaires. A Kaolack également, lors d’une opération conjointe, la police et la gendarmerie ont mis la main sur 45 individus et 30 tonnes d’engrais, mettant aussi en fourrière 5 véhicules, immobilisé 82 motos et saisi 90 pièces dont des permis de conduire. Elles ont versé dans les caisses du Trésor public 235 000 francs CFA en guise d’amendes forfaitaires. Durant la nuit du mercredi 29 au jeudi 30 décembre, les éléments du nouveau commissariat d’arrondissement de Yeumbeul Comico ont également interpellé 53 individus et saisi 1 kg de drogue
KEEMTAAN GI - LE DISCOURS
Ainsi donc, le Chef ne fera pas face à « sa » presse dans la soirée de ce vendredi 31 décembre 2021, marquant la fin d’une année si morose. Même si notre pays garde intacte sa belle identité avec ses élégantes femmes que l’on n’échangerait contre aucune autre au monde, elles ont été moins canailles qu’en 2020. Et ce même si, pour le c… d’une fripouille, le pays a failli plonger dans le chaos. Et puis, qu’est-ce qu’il aura bien à lui dire, le Chef, à « sa » presse locale qu’il n’ait déjà dit à celle française si chouchoutée sous nos cieux. Qui sait, un impertinent journaliste pourrait lui demander ce qu’il pense du savoureux «Teuyeukh » de son authentique épouse sénégalaise. Et, par ricochet, comment se passent les soirées au palais de l’avenue du Père « Seng » et à Mermoz. Bon, redevenons plus sérieux pour ne pas pousser l’affront jusqu’à zieuter par le trou de la serrure. Il a bien raison, le Chef, de ne pas s’adresser à cette presse que des internautes, qui ne lisent jamais l’intérieur des journaux, ont tendance à massacrer à longueur de journée sur la Toile. Il a bien raison donc de s’occuper de choses beaucoup plus sérieuses que de tailler bavette avec des journalistes qui chercheront à faire le « Buzz ». Qui lui rappelleront le dépeçage de nos sociétés publiques, jusqu’au cœur de l’Administration où des salauds se tapent des milliards sans qu’on l’entende, lui, le Chef. Des journalistes qui auraient sans doute eu l’insolence de l’interroger sur l’opportunité d’un Train Express Régional pendant que son peuple crève de faim. Et que des bambins s’entassent dans des abris provisoires, assis sur des nattes avec des briques en guise de tables. Qui sait ? Un journaliste infiltré pourrait encore l’interpeller à propos de ces hôpitaux inaugurés et non encore fonctionnels. Il ne voudra pas non plus qu’on lui parle de troisième mandat. Ça pourrait le rendre plus irascible lui qui est déjà si « Niangal ». Bref des questions qui fâchent qui le mettraient mal à l’aise. Mais, comme on l’a dit, il ne courait pas grand risque de se vouloir mis mal à l’aise avec « sa » presse. De son traditionnel discours de ce soir, également, il KACCOOR BI
ABDOULAYE DAOUDA DIALLO ET ALIOUNE NDOYE DANS LE TER
Si Amadou Hott a fini par être le premier de la classe à avoir emprunté le TER pour rentrer …à Yeumbeul, les ministres du Président Macky Sall continuent de suivre la voie indiquée par le patron qui leur a demandé de privilégier le TER dans leurs déplacements. Nos radars braqués sur la Gare de Diamnadio ont aperçu hier les ministres des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, et de la Pêche et de l’Economie maritime, Alioune Ndoye, descendre du Ter en provenance de Dakar. En fait, les deux ministres qui partaient en visite de prospection sur le site devant abritant la pose de la première pierre du Port multifonction de Ndayane ont préféré quitter Dakar par le TER pour Diamnadio. Attendus par leurs différents staffs, ils ont pu rallier tranquillement le site de Ndayane où les attendait le directeur général du Port autonome de Dakar Aboubacar Sédikh Bèye. Les deux ministres assurent l’un la tutelle financière (Abdoulaye Daouda Diallo) et l’autre technique (Alioune Ndoye) du Port autonome de Dakar.
ABOUBACAR SÉDIKH BÈYE ET ALIOUNE NDOYE AFFICHENT LA PAIX
Le projet du Port de Ndayane vaut toutes les paix possibles. Et cela, le président Macky Sall y tient absolument. Surtout qu’en termes d’investissements et d’impacts socio-économiques, c’est le plus grand projet de l’histoire du Sénégal. A terme, c’est un investissement de près de 3000 milliards de frs pour 100.000 à 150.000 emplois que Ndayane va générer. C’est pourquoi, Macky Sall, qui a avancé la date de la pose de la première pierre au 03 janvier au lieu du 06 prévu auparavant ne permettra pas à quiconque de jeter du sable sur son projet. En tout cas, les deux acteurs principaux du projet, le ministère de la Pêche et de l’Economie maritime et la direction générale du Port autonome de Dakar ont affiché une totale cohésion pour qu’aucun couac ne puisse se passer le 03 janvier. C’est ainsi qu’hier Alioune Ndoye, accompagné de Abdoulaye Daouda Diallo, a fait le déplacement sur Ndayane. Il a été reçu par le Dg du Port autonome de Dakar. Pendant près d’une heure, les trois hommes ont aux côtés des organisateurs et des populations, évoqué toutes les questions organisationnelles de l’événement. Une discussion à bâtons rompus qui a montré qu’entre Alioune Ndoye et Aboubacar Sédikh, dont on disait que les relations étaient difficiles, tout semble rentrer dans les rangs. Une entente de bon augure pour le projet de Ndayane, mais aussi pour toute la future politique portuaire du Sénégal dont les enjeux ont été bien rappelés par le président de la République lors du dernier Conseil des ministres.
CHEIKH TIDIANE SALL, LA DERNIÈRE DES DERNIÈRES
Cheikh Tidiane Sall a posé certainement hier l’un de ses derniers actes en tant que directeur du Protocole de la Présidence de la République. L’ambassadeur était à la tête de l’équipe de la Présidence qui s’est déplacée hier sur le site devant abritant la pose de la première pierre du Port de Ndayane ce lundi 03 janvier 2022. Très serein, Cheikh Tidiane Sall était au four et au moulin avec l’équipe de sécurité du président de la République pour discuter avec les dirigeants du Port autonome de Dakar des dispositifs sécuritaires, mais aussi protocolaires, devant être pris pour une bonne organisation de l’événement. En aucun moment, l’homme n’a montré qu’il ne sera plus le patron du protocole dans les jours à venir. Taquiné par un visiteur sur sa disponibilité et son ouverture d’esprit, il a répondu que c’est la somme de toutes les expertises qui concurrent à une cérémonie réussie. Il nous revient que c’est tôt le matin de mercredi dernier que le président de la République a fait part à Cheikh Tidiane Sall de sa décision de se séparer de lui. L’homme est alors retourné à son bureau où il a informé tous ses collaborateurs de son limogeage avant de les remercier de l’appui constant qu’ils n’ont cessé de lui apporter ainsi que pour leur loyauté. Ce n’est que le soir que l’information a été rendue publique.
ARMEE GÉNÉRALISATION DE L’INDEMNITÉ REPRÉSENTATIVE DE LOGEMENT
Le Chef de l’État Macky Sall, Président de la République, a signé hier, mercredi 29 décembre 2021, le décret modifiant le décret No 2006 -772 /PR /MFA du 14 août 2006, relatif aux conditions d’attribution de logement aux militaires ainsi que sur les modalités de paiement de l’Indemnité Représentative de Logement (IRL), modifié. Une annonce qui a été faite par le ministre des Forces Armées Sidiki Kaba lors de la traditionnelle cérémonie de présentation des vœux de Nouvel an. En effet, le Chef de l’État a pris la décision de généraliser l’indemnité représentative de logement, désormais versée aux conjoints militaires distinctement, aux veuves, veufs et célibataires ayant au moins un enfant à charge. « C’est une mesure spécifique et salutaire qui consacre la généralisation de l’IRL pour l’ensemble des personnels des Forces armées. Elle vient corriger une « discrimination faite aux personnels féminins », conformément à la réforme du Code de la famille. Désormais, la notion de père de famille n’est plus prise en compte dans l’attribution de l’IRL. Ainsi, l’IRL est dorénavant versée aux conjoints militaires distinctement, aux veuves et veufs ainsi qu’aux célibataires ayant au minimum un enfant en charge », a notamment expliqué le ministre.
ARMEE UN AÉRONEF OFFERT PAR L’ASECNA
Restons avec la Grande muette pour dire qu’elle reçoit aujourd’hui un aéronef offert par l’Asecna. La cérémonie de réception est prévue à l’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor. Aucune information n’a filtré sur le type d’aéronef et surtout ses missions. Me Sidiki Kaba, qui va réceptionner l’appareil, ne va pas manquer d’applaudir puisque l’aéronef va renforcer le potentiel de l’armée de l’air du Sénégal.
ME CHEIKH KOUREYSSI BA, HOMME DE L’ANNÉE SELON XALIMA ET KIRINAPOST
Il est de tradition pour certains journaux ou sites Internet de désigner à la fin de chaque année l’homme ou la femme qui se sera le ou la plus illustré (e) au cours des douze derniers mois. Au Témoin, nous sacrifions peu à cette tradition mais ne pouvons rester indifférents quand c’est un des nôtres qui monte quelque part sur la plus haute marche du podium. Il s’agit, ni plus ni moins que de notre avocat attitré, Me Cheikh Koureyssi Ba, qui est désigné homme de l’année par les rédactions de Xalima et Kirinapost. Sur tous les fronts cette année, notre vaillant avocat a défendu le patron du Pastef, Ousmane SONKO dans l’affaire de la sulfureuse masseuse Adji Sarr, notre ami et confrère Adama Gaye, la belle et richissime Sokhna Aida Diallo, veuve de Cheikh Bethio Thioune, le maire de Sacré Coeur-Mermoz, Barthelemy DIAS, les activistes Guy Marius Sagna, Semi Kéba et Kilifeu entre autres. Des dossiers brûlants qu’il a plaidés avec une maestria certaine. Toutes nos félicitations à ce défenseur infatigable des droits de l’homme avocat attitré du « Témoin » à côté de notre défunt conseil et ami Me Khassim Touré Madamel ! Khassim pour le repos de l’âme duquel nous ne cessons de prier…
LA SAR OBTIENT LES 60 MILLIARDS DE FRS DE SA RECAPITALISATION
Les choses sont allées très vite du côté de la SAR (Société africaine de raffinage). Selon des informations exclusives obtenues par «Confidentiel Afrique», le Conseil d’administration et l’Assemblée générale extraordinaire tenus ce jeudi 30 décembre 2021, ont approuvé un package de résolutions. Locafrique supporte la position de l’État dans l’option de recapitalisation de la SAR. Selon nos informations, au lieu des 420 milliards FCFA qui constituaient le point de friction entre Locafrique et le reste des actionnaires, le Conseil d’administration s’est arrimé à la demande de Locafrique. Un bridge loan d’un montant de 90 millions d’euros (soit 60 milliards FCFA) a été approuvé. La Société africaine de raffinage a un besoin immédiat de 60 milliards FCFA pour oxygéner les turbines asphyxiées par ses fonds propres négatifs. Nos informations renseignent aussi que la banque multilatérale de financement AFC, est restée dans le pipe. Locafrique, pour sa part, n’a pas varié dans sa position d’accompagner le Président Macky Sall et de faire de la SAR, un levier stratégique de développement du secteur des hydrocarbures au Sénégal.
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SOUVENIRS MARQUANTS DE 2021, VŒUX ET RESOLUTIONS DE 2022
Des Sénégalais et d’autres Africains rencontrés dans la capitale sénégalaise relèvent les événements mémorables de 2021 qui ont retenu leur attention et donnent le tempo de l’année 2022 à travers leurs vœux.
Après deux années difficiles marquées par la pandémie de COVID-19, nous voici à nouveau, à quelques heures de la nouvelle année 2022. A cette occasion, AfricaGlobe Tv a promené sa caméra dans les rues de Dakar pour rencontrer des sénégalais et des Africains qui y vivent. Les citoyens rencontrés partagent avec vous des événements qui leur ont marqués en 2021, ilse parlent de leurs résolutions et adressent leurs vœux à leurs parents, amis et proches. Les détails dans les images ci-dessus.
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CONFIDENCES D'UNE IMPROBABLE AUDIENCE AVEC MACKY
En attendant son traditionnel message du nouvel à la Nation, voici le message que des Sénégalais adressent au président Macky Sall. Extrait d’une hypothétique audience au palais de la République
Chaque Sénégalais/ Sénégalaise dans son coin, est un potentiel conseiller qui aurait aimé avoir l’occasion de porter à la connaissance du président ce qui ne va pas dans le pays, attirer l’attention de Macky Sall sur telle ou telle autre situation que vivent les populations. De son piédestal, le président peut ne pas en avoir conscience, ses conseillers peuvent lui dire qu'une partie de la vérité.
Dans les rues de Dakar, AfricaGlobe a posé la question aux uns et aux autres sur ce que chacun aurait aimé présenter au chef de l'État comme urgence si une occasion unique lui avait été donnée de parler au président ne serait-ce que dans une entrevue expresse de 2 à 3 minutes. Les réponses recueillies sont sans appel. Regardez !
Lors de sa session ordinaire tenue le 27 décembre dernier, en présence des membres de toutes les entités et de 42 conseils syndicaux départementaux, le Conseil Syndical National Unitaire (CSNU) du SUDES a donné ses appréciations sur les deux rapports d’activités et sur les élections professionnelles en perspective dans le courant de 2022.
«Dans ce cadre, appréciant la rentrée scolaire et universitaire, le CSNU a constaté une fois de plus, que celle-ci reste marquée par le déficit chronique de classes et d’équipements scolaires mais aussi d’enseignants en dépit du recrutement exceptionnel, dans des conditions peu transparentes de 5 000 enseignants et du plan quinquennal de recrutement annoncé par le MEN », lit-on dans un document qui nous est parvenu hier, jeudi 30 décembre. La même source d’ajouter, « il en résulte d’une part, la persistance et l’aggravation des mauvaises conditions de travail avec des effectifs pléthoriques et des abris provisoires, d’autre part, l’insuffisance de l’offre éducative publique dans de nombreuses zones urbaines et périurbaines ».
Poursuivant ses observations, le Conseil Syndical National Unitaire dit « constater les mêmes conditions de travail et d’étude catastrophiques dans nos universités publiques et ISEP où l’année académique 2021/2022 est loin de commencer dans de nombreuses facultés et UFR ». Le CSNU a fustigé l’absence de mise en œuvre de points d’accord importants du protocole de 2014. « Il s’agit principalement de l’ouverture de négociations sérieuses et inclusives sur le système indemnitaire et de rémunération dans la FP, de la fin des lenteurs administratives par la mise en place du dispositif pour la dématérialisation de toutes les opérations de gestion de la carrière des agents de l’Etat, de la mise à disposition de parcelles viabilisées dans les ZAC de Louga, de Tivaouane, de Thiès, de Kaolack et de Ziguinchor conformément aux accords signés depuis 18 ans, de la dotation insuffisante du fonds mis en place pour l’apurement des dettes de rappels aux enseignants », rapporte le document.
En effet, le Conseil Syndical National Unitaire dit « prendre acte de la signature de la convention Etat/banques pour l’externalisation des prêts DMC, de la signature du décret de reversement des MEPS dans le corps des PCEMG mais aussi, de l’ouverture de bureaux-relais de la FP dans plusieurs capitales régionales ».
En ce qui concerne la mise en œuvre des points d’accord restants et à l’exigence de poser de nouvelles revendications, « le CSNU donne mandat au Secrétariat exécutif national pour le dépôt d’une plateforme revendicative minimale assortie d’un préavis de grève couvrant l’année 2022 ». Le CSNU a profité de l’occasion pour féliciter ses camarades de l’UCAD dans leur lutte pour le respect des textes dans la nomination des membres de la direction de l’Institut de Français pour les Etrangers (IFE).