L’épouse de Racine Talla, Khadija Sall, n’oubliera pas de sitôt les huées qui lui ont été réservées dans la soirée du jeudi, lors d’une visite de proximité chez le délégué de quartier, Ablaye Diol, dans la commune de Wakhinane Nimzatt. Le délégué a eu la plus grande surprise de sa vie, en voyant son domicile pris d’assaut par des jeunes et femmes de Wakhinane 2, qui enjoignaient à Mme Talla de quitter les lieux illico presto. Il était 23 heures passées de quelques minutes lorsqu’une foule déchaînée la poursuit, ainsi que les conseillers municipaux qui l’accompagnaient dans une visite aux relents de précampagne pour les Locales du 23 janvier 2022.
La sortie de Mme Talla de chez le délégué Diol n’a pas était facile. Il a fallu que les véhicules foncent sur les jeunes, pour se tirer d’affaires. La visite, écourtée donc, a mis les proches du Directeur général de la Rts dans tous leurs états, puisqu’ils ont vite rallié le Commissariat de police pour faire le point. Les limiers ont fait un tour pour procéder à des arrestations. Mais c’était peine perdue car, à leur arrivée sur les lieux, la foule s’était déjà dispersée. «Cette situation est purement politique. Si les proches du maire croient, qu’avec l’appui de la police, ils vont nous faire reculer, qu’ils se détrompent. Il n’y a pas eu de blessés, ni de casse de véhicule. Le message que nous voulions lancer était de faire comprendre à Mme Khadjia Sall qu’elle n’est pas la bienvenue dans ce quartier qui a vomi son mari, le «maire fantôme». Le chef de l’Etat a commis l’erreur monumentale de confier notre commune à un maire invisible. Qu’on se dise la vérité : le cumul de fonctions a porté préjudice à plusieurs localités du pays», a dénoncé Chérif Diallo, porte-parole des jeunes, qui faisait face à la presse.
Selon lui, Racine Talla «n’a pas le temps de développer Wakhinane Nimzatt». Il ajoute : «L’éclairage public fait défaut. Une bonne partie de la commune est dans le noir. Si certains maires se battent pour bénéficier du programme de pavage, nous, c’est le contraire. Il y a aussi le problème de l’emploi des jeunes. Les financements se font sur une base clanique, au profit des femmes de l’Apr, et même les alliés sont laissés en rade. Au vu de tous ces maux, nous avons décidé d’opérer un changement en investissant Mamadou Yaya Ba.» C’est justement ce dernier qui est accusé d’être derrière les huées contre l’épouse du maire.
Le chef de Cabinet de Racine Talla annonce une plainte. «Après mûre réflexion et au vu de ce qui s’est passé, nous avons décidé de saisir le Procureur de Guédiawaye, pour situer les responsabilités dans cette affaire. Nous sommes dans un pays de droit, il faut que la justice fasse son travail», a dit Aliou Dia
6 JUGES DEVANT LE CONSEIL DE DISCIPLINE
Inspection générale des affaires judiciaires (IGAJ) Cour d’appel de Kaolack
A la suite d’un rapport de l’Igaj, 6 juges de la Cour d’appel de Kaolack seront traduits en Conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature, pour violation des règles d’éthique et actions concertées pour bloquer le fonctionnement de la juridiction.
Après le dossier du juge Yaya Abdoul Dia, la Cour d’appel de Kaolack avait été secouée, il y a quelques mois, par la gestion du dossier opposant l’homme d’affaires, Aly Roze, et la Banque atlantique. Elle était même bloquée à cause des «agissements» de certains magistrats, qui dénonçaient la gestion du premier président de la juridiction, Ousmane Kane. Ils avaient saisi la Cour suprême en ce sens et une mission de l’Inspection générale des affaires judiciaires (Igaj) a mené ses investigations à Kaolack, pour vérifier la véracité de ces allégations.
Au terme de sa mission, elle a blanchi le juge Ousmane Kane. Ce n’est pas tout : dans son rapport, elle a épinglé, par contre, les juges auteurs de la saisine pour leur attitude, qui serait une violation des règles d’éthique. En outre, l’Igaj parle d’actions concertées pour bloquer le fonctionnement de la juridiction. Et elle est allée plus loin dans son rapport : elle a demandé la traduction des 6 juges (4 présidents de chambre et 2 conseillers) devant le Conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature (Csm). Bien sûr, le Csm a été saisi, même si l’on ne sait pas encore la date de comparution de ces magistrats.
Cette affaire fait suite à la gestion du dossier opposant l’opérateur économique, Aly Roze, à la Banque atlantique du Sénégal. En colère contre le changement dans la composition de la cour qui devait vider ce dossier, deux présidents de chambre avaient saisi la Cour suprême pour dénoncer les agissements du Premier président de la Cour d’appel de Kaolack, en soutenant que le juge s’immisçait dans les procédures.
A l’époque, l’Union des magistrats sénégalais était aussi alertée par les plaignants. Il faut noter que ce contentieux a connu plusieurs décisions, avant d’être clos définitivement par l’arrêt de la Cour suprême, rendu par les chambres réunies en audience le 7 avril 2020. Il a confirmé le verdict rendu par le Tribunal de grande instance de Kaolack, qui s’était déclaré incompétent. Il faut savoir que le juge du Tribunal des référés de céans avait condamné la Banque atlantique, le 8 janvier 2013, à payer la somme de 150 millions, à l’homme d’affaires établi à Kaolack et rétabli le crédit de 400 millions qu’il avait contracté auprès de la banque. Elle avait, par la suite, fait une demande de rétraction avant d’être déboutée pour absence de circonstances nouvelles, en mars 2013.
Plus tard, cette décision avait été infirmée par la Cour d’appel de Kaolack qui a rejeté les demandes de M. Aly Roze, en les qualifiant de non fondées. Mais, il y aura encore un nouveau rebondissement, car cette ordonnance sera cassée par la Cour suprême, qui a renvoyé les parties devant la Cour d’appel de Dakar, dont l’arrêt rendu le 18 mai 2017 a été cassé, sans renvoi, cette fois-ci par la juridiction suprême, qui a déclaré l’affaire close, lors d’une audience tenue le 7 avril 2020.
Il faut rappeler que M. Aly Roze avait adressé une requête au Premier président de la Cour d’Appel de Kaolack, pour demander la récusation de quatre juges qui étaient, jusque-là, chargés de son dossier. Il avait fondé sa demande sur des supposées «suspicions légitimes et inimitiés» à l’endroit de certains juges, en invoquant les articles 222 à 239 du Code de procédure civile, ainsi que 654 du Code de procédure pénale.
TIVAOUANE SE DÉCONFINE
Avec l’ouverture de la Grande mosquée Serigne Babacar Sy pour la prière du vendredi, Tivaouane se déconfine petit à petit, après le renvoi de toutes les manifestations religieuses, deux ans de suite
Avec l’ouverture de la Grande mosquée Serigne Babacar Sy pour la prière du vendredi, Tivaouane se déconfine petit à petit, après le renvoi de toutes les manifestations religieuses, deux ans de suite.
Les choses s’accélèrent. Après l’annonce de la reprise de la célébration du Mawlid en 2022, à l’occasion des 100 ans de la disparition d’El Hadj Malick Sy en octobre dernier, la Grande mosquée Serigne Babacar Sy a rouvert ses portes aux fidèles hier, pour la prière du vendredi dirigée par l’Imam Moussa Diop. Il s’en est suivi, dans l’après-midi, la «Hadratou Jummah», au grand bonheur des fidèles. Cette réouverture marque la fin de la période de confinement de la Capitale de la Tidianiya, décidée par le Khalife Serigne Babacar Sy Mansour.
En effet, 13 jours après l’annonce du premier cas au Sénégal, l’une des principales mesures prises par les autorités religieuses de Tivaouane pour faire face à la pandémie du Covid-19, c’est de suspendre la prière hebdomadaire du vendredi, les séances de «Hadratou Jumah», le confinement des talibés du daara de El Hadji Malick Sy, la fermeture de la Zawiya et les mausolées des Cheikh. Et ceci, jusqu’à nouvel ordre. Aussi, l’annulation de toutes les grandes manifestations religieuses. Des mesures inédites. Les autorités avaient, en effet, manifesté leur inquiétude face aux proportions inquiétantes que prend la pandémie du Covid-19. Et depuis, la ville de Maodo est restée cohérente dans sa posture. Et ceci, malgré l’autorisation du chef de l’Etat, lors de son adresse le 11 mai 2020, de rouvrir les lieux de culte.
ANTONY BLINKEN A DAKAR POUR DISCUTER DES QUESTIONS REGIONALES
Le patron de la diplomatie américaine, Antony J. Blinken, est attendu à Dakar, dans une semaine, pour parler des questions liées à l’insécurité, de la lutte contre la crise climatique, des effets du Covid-19,…
Le patron de la diplomatie américaine, Antony J. Blinken, est attendu à Dakar, dans une semaine, pour parler des questions liées à l’insécurité, de la lutte contre la crise climatique, des effets du Covid-19,…
Washington fait son retour en Afrique, après la parenthèse Donald Trump qui avait accordé peu d’importance à ce continent. Joe Biden s’inscrit aussi dans le registre de ses lointains prédécesseurs, dans la gestion des affaires africaines. Le secrétaire d’Etat américain, Antony J. Blinken, va effectuer une tournée africaine du 15 au 20 novembre. Durant ce voyage, le secrétaire d’Etat «se rendra au Kenya, au Nigeria et au Sénégal».
Dans un communiqué, il est souligné qu’au «cours de la visite, le secrétaire fera progresser la collaboration américano-africaine sur les priorités mondiales partagées, notamment la fin de la pandémie du Covid-19 et le retour à une économie mondiale plus inclusive, la lutte contre la crise climatique, la revitalisation de nos démocraties et la promotion de la paix et de la sécurité». M. Blinken, qui va finir cette tournée à Dakar, va rencontrer le «Président Macky Sall et la ministre des Affaires étrangères, Aïssata Tall Sall, pour réaffirmer le partenariat étroit entre nos deux pays». Le secrétaire d’Etat américain en profitera pour «discuter des questions régionales et valeurs partagées», en tenant compte «de la prochaine présidence de l’Union africaine par le Président Sall».
Lors de cette visite, il est également prévu «des rencontres qui mettront en évidence les solides relations commerciales des EtatsUnis avec le Sénégal». Celles-ci, informe le communiqué, «amplifieront le rôle des femmes entrepreneurs sénégalaises et mettront en valeur le partenariat américain pour lutter contre la pandémie du Covid-19». Avant l’étape de Dakar, le secrétaire Blinken commencera son voyage à Nairobi, où il rencontrera le Président kenyan, Uhuru Kenyatta. Il s’agira, lors de cette visite, d’aborder «les problèmes de sécurité régionale, tels que l’Éthiopie, la Somalie et le Soudan». De même, renseigne-t-on dans le document, «le secrétaire soulignera le soutien des Etats-Unis pour des élections kenyanes pacifiques et inclusives en 2022».
Le secrétaire Blinken se rendra ensuite à Abuja, où il rencontrera le Président Muhammadu Buhari. Au menu des discussions, «la poursuite de la coopération en matière de sécurité sanitaire mondiale, l’élargissement de l’accès à l’énergie et de la croissance économique et la revitalisation de la démocratie». D’ailleurs, c’est lors de cette étape que le secrétaire prononcera un discours sur la politique américano-africaine. Comme dans les autres étapes de cette tournée, il sera aussi question d’économie, avec la rencontre prévue «avec des entrepreneurs nigérians du secteur numérique».
La Maison blanche a envoyé, à Dakar cette semaine, une forte délégation composée du directeur adjoint du Conseil économique national américain, l’administrateur adjoint au Bureau pour l’Afrique de l’Usaid et la Directrice générale adjointe du Millenium challenge corporation, pour parler de la coopération entre les deux pays et surtout de l’initiative Build back better world (B3w-Reconstruire un monde meilleur) pour répondre aux immenses besoins des pays à revenu faible ou intermédiaire en matière d’infrastructures. Lancée en juin dernier par le Président Joe Biden et les partenaires du G7, elle va permettre à ces pays de résorber leur déficit en infrastructures de bénéficier de ce partenariat transparent.
MBOUGAR GAGNERAIT À CLARIFIER SA POSITION PAR RAPPORT À L’HOMOSEXUALITÉ
Waly Ba, critique littéraire et écrivain , revient dans cette interview accordée à «L’As» sur le talent du jeune lauréat, sa position «mitigée» sur l’homosexualité, analyse les niveaux de lecture d’une œuvre d’art.
Un critique littéraire, c’est une mémoire livresque considérable adossée à une vaste culture, à un esprit de découverte, à un fort pouvoir d’analyse et à un vrai talent d’écrivain. Pour séparer la bonne graine de l’ivraie par rapport à toutes les émotions suscitées par le prix Goncourt 2021 attribué à l’écrivain sénégalais Mohamed Mbougar Sarr, Waly Ba est comme Bernard Pivot une voix autorisée pour éclairer la lanterne des Sénégalais sur cette consécration littéraire qui a créé un malaise chez certains dans le pays. Professeur de français, éditeur, critique littéraire et écrivain, Waly Ba revient, dans cette interview accordée à «L’As» sur le talent du jeune lauréat, sa position «mitigée» sur l’homosexualité, analyse les niveaux de lecture d’une œuvre d’art. A ses yeux, il est «grossier de «brûler» une œuvre d’art, si l’on n’est pas sûr d’en avoir saisi la quintessence.
Lauréat du prix Goncourt, Mbougar Sarr fait l’objet de virulentes critiques de la part de certains Sénégalais qui l’accusent de faire la promotion de l’homosexualité. Quels commentaire faitesvous de ces attaques?
Dans un match de football, quand un joueur tire un penalty et le rate, les appréciations vont généralement dans deux sens : certains accablent le joueur en question, tandis que d’autres vanteront le talent du gardien. Pourtant, l’on doit aussi se demander si le penalty est bien tiré ou non. Si l’on déplace cette allégorie sur le terrain de la création, on peut rapidement retrouver l’essence même de l’œuvre d’art, qui est fondamentalement esthétique. Malheureusement, pour Mbougar Sarr comme pour autant bien d’autres artistes confrontés circonstanciellement à la clameur publique à cause du contenu de leurs œuvres, on a souvent eu tendance à faire l’économie de l’importance de ce mythe fondateur de l’œuvre d’art. Je ne suis pas d’accord qu’on ramène tout l’art de ce garçon à des considérations purement morales. Tout comme je suis absolument contre le fait que l’œuvre d’art ignore effrontément la Morale ou qu’elle se permette de la sabrer à dessein.
Certains de ses détracteurs soupçonnent des lobbies LGBT d’être derrière lui. Cette hypothèse est-elle compréhensible ?
Personne n’ignore plus aujourd’hui la puissance tentaculaire des lobbies LGBT ; tout le monde sait aussi qu’ils n’hésitent plus à trouver des relais partout, dans tous les domaines d’activités où ils espèrent trouver une oreille attentive, un regard sympathique, un bras armé ou quelque chose de ce genre. Mais objectivement, je n’ose pas penser que notre jeune compatriote puisse se laisser aussi facilement manger à cette sauce. Mbougar Sarr est issu de bonne famille, et je crois que son passage au Prytanée militaire a aussi dû contribuer à consolider son éducation morale. Mieux encore, nous ne devons pas perdre de vue qu’il y a de beaux esprits, des intellectuels très responsables, qui ont pris ce garçon sous leur aile. J’ai nommé Felwine Sarr et Boubacar Boris Diop. Et franchement, je n’ose pas croire que ces deux éminents intellectuels, très attachés aux valeurs profondes du terroir, vont pousser leur poulain dans la gueule du loup. J’ai l’intime conviction que tout ce qu’il a écrit ces dernières années, ils l’ont vu et l’ont lu avec un œil critique avant publication ; et que s’ils ont validé, c’est parce qu’ils ont eu l’intime conviction que ce n’était pas impropre à la consommation. Par ailleurs, je crois quand même que Mbougar Sarr gagnerait à clarifier sa position par rapport à cette triste réalité des temps modernes qu’est l’homosexualité. Ce que je veux dire par là est que, au-delà de Mbougar Sarr l’artiste, le créateur et le romancier, il y a l’autre Mbougar, l’homme social. Celui-là doit se donner la peine et les moyens de rassurer la communauté à laquelle il appartient en lui donnant notamment la preuve que certains délires déviationnistes et transgressifs de certains de ses personnages ne l’engagent pas ; qu’il n’a fait que monter des scènes dérangeantes et tumultueuses pour «saigner» les consciences, pour forcer la réflexion sur des sujets catalogués «tabous». Moi, j’aime bien la belle littérature, la belle écriture, le beau style ; autant de qualités que Mbougar Sarr possède définitivement. Cependant, il cesserait d’emporter ma sympathie si le Sénégalais qu’il est, l’Africain, le Musulman qu’il est, s’était clairement déterminé en faveur de l’homosexualité. Je l’aurais tout bonnement «abandonné» et aurais sans doute cessé de le lire. Mais en l’état actuel des choses, je ne peux pas me permette de jeter l’opprobre sur lui en me fondant sur des extraits coupés de leur relation organique avec l’ensemble de ses œuvres auxquelles ils sont empruntés. Malheureusement, vous avez dû le constater, c’est l’exercice auquel se sont prêtés un certain nombre de maîtres-censeurs, qui ne semblent pas, d’ailleurs, comprendre grand-chose à la littérature et aux impératifs esthétiques qui la sous-tendent. Quand un d’entre eux traite les Sénégalais de complexés en déclarant trouver anormal et insensé qu’ils se bousculent dans les librairies pour s’arracher le livre de Mbougar Sarr, moi je dis qu’il y a danger. C’est vraiment là une «défaite de la pensée», pour reprendre le titre mythique du chef d’œuvre d’Alain Finkielkraut. C’est plutôt le contraire qui devrait étonner, c’est-à-dire le fait que prix lui soit attribué et que ses compatriotes ne fassent pas montre d’une telle bruyante curiosité.
Certains décrient les scènes érotiques qui parsèment son œuvre. Vous, personnellement, qu’est-ce que cela vous fait ?
C’est Sartre, je crois, qui disait que la littérature mène à tout, à condition d’en sortir…Quand on est lecteur, on doit aussi se préparer à affronter des bourrasques. On n’entre pas dans un livre en se disant qu’on ne veut y trouver que ce qu’on aime, que ce que l’on désire voir et entendre. Il est plus sage de se mettre dans les mêmes dispositions qu’Henri Michaux et Michel de Montaigne qui avaient une poitrine assez large pour accueillir tous les souffles de l’univers, même les plus contrariants. Le premier, d’ailleurs, disait ricaner en voyant certains de ses compatriotes «voyager contre un pays». Les scènes érotiques dans un roman, c’est la récréation de l’auteur. Ce sont des espaces de défoulement, les seuls où il peut libérer ces genres de fantasmes. Non, que cela soit chez Mbougar ou chez quelque autre romancier, les scènes érotiques dans un roman ne peuvent pas me choquer outre mesure, parce que je sais qu’une œuvre littéraire n’est pas un film…Vous voyez ce que je veux dire ? L’auteur, faut pas l’oublier, écrit dans la plus grande des solitudes ; tout comme le lecteur lit dans la plus grande des solitudes. Des répercussions fâcheuses peuvent difficilement découler de ces conditions de consommation d’un produit d’art, parce que la transmission immédiate n’est presque jamais garantie. Et puis, je vais vous le dire : la littérature narrative en cours, celle qui se publie ces dernières années dans nos éditions locales, sont remplies de lubricités. Donc, pour respecter un certain parallélisme des formes, nos maîtres débroussailleurs devraient aussi faire irruption dans ces champs-là…
Où s'arrête la liberté de l’écrivain ? A-t-il toujours besoin d'une dose d'imprudence et de folie pour exceller?
Il faut qu’on se le tienne pour dit : la grande littérature ne s’est jamais accommodée et ne s’accommodera jamais peut-être d’une politesse à toute épreuve. «Un livre doit remuer des plaies, en provoquer même. Un livre doit être un danger». J’ai cité Cioran. Le vrai écrivain est censé habiter un désir ardent : celui de faire bouger des lignes. Et pour cela, il ne doit pas avoir peur d’assigner aux mots des tâches inhabituelles. Parce que l’écrivain visionnaire, comme le soutient si pertinemment André Gide, c’est celui qui «nage à contre-courant». Moi, je crois qu’il est insensé de vouloir imposer des directions thématiques à des auteurs au nom d’une morale, fut-elle religieuse. Si l’œuvre d’art doit s’entourer de limites, c’est l’artiste lui-même qui doit les fixer ; et c’est justement pourquoi, il doit se forger une éducation à la responsabilité.
Lui-même, dans un entretien accordé à une télévision de la place, dit comprendre ces critiques, mais il a ajouté qu’il faut savoir le lire, et que lire ça s’apprend…
Si je me place du point de vue de ma posture d’homme de lettres, je ne peux qu’être totalement d’accord avec lui. Aimer un livre ou le détester, c’est facile. Mais le comprendre, c’est beaucoup moins évident. Et c’est un peu grossier tout de même de «brûler» une œuvre d’art, si l’on n’est pas sûr d’en avoir saisi la quintessence. Je n’en déduis pas cependant que la lecture doit être la chasse gardée d’une minorité d’experts. Mais, il y a forcément un seuil d’interprétation qu’un profane n’est pas en mesure de franchir.
Selon vous, que représente un Goncourt pour un auteur africain ?
Pour un écrivain qui veut aller à la conquête du monde – et je crois bien que c’est le cas de Mbougar Sarr– le Goncourt représente forcément quelque chose. Car, force est de reconnaître que le Goncourt est une véritable institution, une sorte de voie royale pour se faire entendre quand on a que la plume pour parler à l’univers. Il est indéniable cependant qu’il y a quelque chose de foncièrement cosmétique et mondain dans l’attribution de ce prix. Des auteurs qui ne le méritaient pas tout à fait l’ont remporté, là où d’autres qui le méritaient fort bien l’ont perdu. Et c’est sans doute pour ce genre de disparités qui l’entachent qu’un monstre sacré de la littérature, génie incomparable s’il en est, comme Julien Gracq, pour ne pas le nommer, l’a tout bonnement refusé en 1951. Il ne s’était pas d’ailleurs contenté de le refuser, il avait sorti un pamphlet d’une rare virulence : «La littérature à l’estomac» pour décrier ces ridicules fabriques d’auteurs que sont les prix littéraires et autant d’autres logiques grossières propres au monde de la création. Mais moi, je pense que les retombées du prix serontforcément bien plus importantes pour son pays d’origine le Sénégal que pour lui-même en tant que créateur solitaire. Car, en termes de vitalité et de performance littéraires, le Sénégal, durant ces dernières décennies, s’est fait plutôt discret. Et le fait qu’un Sénégalais (de cet âge ! ce n’est pas inutile de le rappeler) soit «goncourisé» va forcément remettre le pays de Senghor sous les feux de la rampe littéraire, en offrant aussi une belle occasion à d’autres auteurs ambitieux du pays de se surpasser. Est-ce que l’Afrique doittoujours attendre que ses plus brillants créateurs soient consacrés de l’autre côté, à l’étranger ? Question importante, j’allais dire essentielle. Cette situation est pour moi une anormalité qui n’a que trop durer. Il est inadmissible qu’il n’y ait pas en Afrique un prix digne de ce nom. Dans un passé qui va bientôt devenir lointain, on avait le Grand Prix Littéraire de l’Afrique Noire, qui a, pendant quelques décennies, été un beau stimulant pour la créativité dans nos pays. Il a consacré un certain nombre d’auteurs de talent comme BoubouHama, auteur du très bel ouvrage «Kotia Nima». Qu’est-ce qui s’est passé pour que ce prix disparaisse comme ça un jour, comme par enchantement ? Je ne saurai le dire. Quoi qu’il en soit, ce prix doit être restauré. Et mieux, l’on doit rapidement songer à en créer d’autres. Car on a beau dire, mais les prix ont un côté très avantageux, aussi bien pour les auteurs que pour le royaume des écrivains. Leur existence impose par exemple à tous ceux qui rêvent d’intégrer le cercle restreint des grands auteurs le culte de la perfection et du surpassement de soi. Quand vous participez à un prix sérieux et que vous ne le gagnez pas, vous vous dites inévitablement que ce que vous avez proposé n’a pas été sublime. Que vous êtes peut-être en train de boiter, ou tout au mieux de marcher, mais que vous ne courez pas encore. Tant que les auteurs africains chercheront à savoir ce qu’ils valent et ce qu’ils pèsent en acceptant de monter sur des balances situées de l’autre côté de l’Atlantique, les jugements portés de part et d’autre sur leurs créations seront toujours faussés. Si le Goncourt crée en France par des Français s’est ouvert à l’espace francophone, ce n’est pas à vrai dire par philanthropie. Car nous savons tous que de l’autre côté, l’industrie des prix littéraires obéit à des logiques impitoyables auxquelles aucune velléité d’indépendance ne peut résister. Je veux dire par là que pour le cas de Mbougar Sarr par exemple, si le prix lui a été décerné ce n’est pas seulement parce que «La plus secrète mémoire des hommes» est bien écrite ; loin s’en faut.
Le prix Goncourt a été décerné à Mbougar dans un contexte où le l’Etat du Sénégal promeut les matières scientifiques. Est-ce un paradoxe ?
Cette fumisterie d’État est franchement une bonne malheureuse initiative, et nous en vivrons les mortels contrecoups pour longtemps encore. L’homme est une créature cosmopolite par essence et il faut un peu de tout pour lui tirer le meilleur de lui-même. Si on veut faire la promotion des sciences au nom d’un prétendu réalisme pédagogique, tant mieux ; mais qu’on n’essaye pas de mettre dans la tête des enfants l’idée selon laquelle c’est avec une prédominance fabriquée des disciplines scientifiques dans notre système scolaire qu’on arrivera à accélérer le processus de mutation de notre pays en une réalité émergente. Les meilleurs d’entre nous ne sont ni totalement blancs ni totalement noirs, mais gris (Je reprends là une belle formule du poète Samba Ndiaye). Pascal, sans doute le plus bel esprit de l’ère classique, inventeur de la machine à calculer, était à la fois redoutable scientifique et un incomparable littéraire et philosophe. Notre État ne réussira pas sa politique de promotion des sciences auprès de nos apprenants tant qu’il n’aura pas réinstauré en eux le goût de l’imaginaire et la fréquentation du «MOT» comme source d’imagination et de perpétuelle réinvention du monde.
Quel avenir imaginez-vous pour Mbougar Sarr ?
Je ne crois pas que Mbougar Sarr soit entré en littérature pour être ou rester un auteur de seconde zone. Je crois qu’il a très tôt su où il voulait aller et où son art devait le mener. A 31 ans, il est déjà au sommet. Je crois que s’il garde la tête sur les épaules, cette culture littéraire éclectique qu’il possède et qui manque tellement à tant d’auteurs, l’y maintiendra. Mbougar, nous l’avons tôt vu venir. En 2015, à la parution de «Terre ceinte», nous avons longuement parlé au téléphone à son père. C’était pour un entretien que nous souhaitions avoir avec le jeune auteur dans le journal que je venais de fonder, «Expressions Littéraires». Il nous confiait, la mort dans l’âme, que ce roman, il n’y avait pas une des personnalités littéraires de ce pays à qui son fils n’avait pas remis son manuscrit, ne serait-ce que pour avoir un retour. Mais personne n’avait jamais réagi. Et il nous avait beaucoup remercié de nous intéresser déjà à lui. Aujourd’hui, en pensant à cet entretien, je suis triste de voir autant d’agitation et de volonté tacite de récupération autour de ce garçon. Je ne saurai terminer sans m’adresser à l’autorité académique suprême pour lui dire qu’au-delà du tollé qui entoure pour l’instant son œuvre, Mbougar Sarr doit être traité comme une chance pour résoudre trois problèmes majeurs qui commencent à nous peser : la désertion de la lecture, la floraison d’une littérature kleenex et le déclin du culte de l’excellence.
PLUS DE 4 MILLIONS DE M3 DE BOIS PRELEVES AU SENEGAL CHAQUE ANNEE
Au Sénégal, les 86% de la population rurale dépendent du bois pour leurs besoins domestiques en énergie. D’après les statistiques, plus de 4.000.000 m3 sont prélevés chaque année, pour les besoins énergétiques ligneux, ce qui constitue une terrible pression sur les ressources forestières. L’alternative des foyers améliorée est déclinée comme une réponse durable. C’est ainsi que l’Ong Enda Ecopop a initiée à Thiès, le Forum des Entrepreneurs Jambars (Fej Sénégal) dans le cadre du projet de Renforcement de la vente des Foyers Améliorés (Rfa)
Le processus de déforestation au Sénégal est accentué par l’utilisation du bois de chauffe, pour les besoins énergétiques ligneux. Ainsi, plus de 4.000.000 m3 sont prélevés chaque année dans notre pays, pour satisfaire ces besoins. Par conséquent, les ressources forestières nationales sont à la merci de cette pression, avec des conséquences graves sur l’environnement. En effet d’après les statistiques, 86% de la population rurale dépend du bois pour les besoins domestiques en énergie, et cette sur exploitation engendre annuellement une perte de plus 40 000 ha de forêts. Le charbon de bois demeure la première énergie domestique avec 53,3% devant le bois, 28,4% dans les consommations domestiques en énergie.
Les foyers améliorés sont définis comme une alternative crédible pour réduire considérablement ce phénomène. D’où l’objectif d’injecter dans les familles pas moins de 8,4 millions d’unités de foyers améliorés d’ici 2030. C’est dans ce cadre que la coopération allemande (Giz) a initié le projet de Renforcement de la vente des Foyers Améliorés (Projet Rfa) articulé au programme de Promotion d’une Cuisine respectueuse du Climat Kenya – Sénégal, une initiative financée par les Fonds Verts pour le Climat et la Bmz et dont la mise en œuvre au Sénégal est coordonnée par Endev/Giz. «Le projet Rfa qui couvre la période 2021-2024 cherche à soutenir la croissance de la vente des foyers améliorés dans les 14 régions afin d’accélérer la transformation du marché actuel, faciliter leur accès aux ménages ruraux et contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (Ges)», souligne Oumar Tandjan responsable du bureau régional Enda Ecopop de Thiès .
C’est dans cette dynamique qu’Enda Ecopop, qui fait partie des trois entités d’exécution du projet, a initié un Forum des Entrepreneurs Jambars (FEJ Sénégal) dans ses régions d’intervention, en l’occurrence Thiès, Louga, Matam, Tambacounda et Kédougou. Cet événement, selon Oumar Tandian, s’inscrit dans le cadre de la Semaine Internationale de l’Entrepreneuriat et vise fondamentalement à valoriser et promouvoir la filière des foyers améliorés comme étant une opportunité d’insertion socio-économique pour les jeunes. «L’objectif est d’asseoir une forte visibilité et promotion de la filière des foyers améliorés à l’échelle de chaque région et auprès des cibles jeunes et femmes prioritairement ».
D’après Oumar Tandian, le projet est financé par le fonds vert climat et l’Etat du Sénégal y a joué une partimportante à travers ses ministères de souveraineté comme le Ministère du Développement Durable.
BANCARISATION ET FACILITATION DE L’ACCES AU CREDIT, LE MINISTERE DES FINANCES PLAIDE POUR LES PETITES BOURSE
La couverture des banques est jugée trop faible au Sénégal
La couverture des banques est jugée trop faible au Sénégal. Une situation qui a poussé le ministère des Finances et du Budget, à travers l’Observatoire de la Qualité des Services Financiers (OQSF) et la Direction des Assurances (DA), à organiser un atelier technique de restitution des résultats de l’enquête sur la bancassurance. Au sortir de cette rencontre qui se tient du 12 au 15 novembre à Saly, il sera mis en place une nouvelle feuille de route pour aller à la conquête du marché.
Le secteur de la banque est un marché qui suscite beaucoup de convoitises puisqu’il concentre 70% du marché à gagner. Au Sénégal, le ministère des Finances et du Budget compte mettre fin au faible taux de la bancarisation. C’est dans ce cadre que l’Observatoire de la Qualité des Services Financiers (Oqsf) et la Direction des Assurances (DA) ont organisé un atelier technique de restitution des résultats de l’enquête sur la bancassurance.
Selon El Hadj Ousmane Sy, membre de la DA, «au niveau de la banque assurance, il y a beaucoup à faire. L’enquête va ressortir le niveau de satisfaction des clients, mais aussi nous souhaitons qu’il y ait une extension de ce secteur vers les populations défavorisées. Nous allons donc partager les résultats pour voir ce qu’il y a lieu de retenir».
Pour assurer l’extension de la bancarisation et faciliter l’accès au crédit, l’Oqsf exige un changement de politique en favorisant les nouvelles cibles. Selon son secrétaire exécutif, Abib Ndao, il est bon de faire une extension du marché en touchant toutes les couches de la population en vue de conquérir un nouveau marché. «Grâce aux dossiers de médiation et à partir de régulateurs de l’assurance, nous savons nécessairement qu’il fallait faire une enquête sur cette activité spécifique qui est la banque assurance. Il y a de plus en plus des banquiers qui deviennent des assureurs et vice-versa. Maintenant sur le plan micro, il y a des polices d’assurances qu’exigent les banques de crédit. Aujourd’hui, c’est devenu une obligation de prendre une police d’assurance pour contracter du crédit pour qu’en cas de défaillance, il y ait des garanties pour payer la dette», explique M. Ndao qui ajoute que le marché de l’assurance est estimé aujourd’hui à 207 milliards Fcfa.
Cet atelier qui a vu la participation de représentants des sociétés d’assurances, des banques, des SFD, de la Bceao, de l’Association des Assureurs du Sénégal (Aas), de l’Association Sénégalaise des Assureurs Conseil (Asac), du Centre Professionnel de Formation en Assurance (Cpfa) et des associations consuméristes, va permettre de mettre une nouvelle feuille de route pour aller vers les finances de bas revenus.
KEDOUGOU, YEWWI ASKAN WI RENVOYÉE À LUNDI ET DEFAR SA GOX ADMISE
La décision de la Cour d’appel attendue jeudi tombera finalement le lundi 15 novembre prochain, du moins si l’on en croit Moustapha Mamba Guirassy
Finalement, ce sera le lundi 15 novembre prochain que les membres de la coalition Yewwi Askan Wi de Kédougou connaîtront le sort réservé à leur liste dans la commune de Kédougou. En revanche, la Cour d’appel a validé les listes de la coalition Defar sà Gox tant au niveau de la commune que celui du département.
L’attente va se prolonger pour les membres de la coalition Yewwi Askan Wi de Kédougou. En effet, la décision de la Cour d’appel attendue jeudi tombera finalement le lundi 15 novembre prochain, du moins si l’on en croit Moustapha Mamba Guirassy.
“Notre mandataire nous a confirmé le report et l’attente devient de plus en plus longue, même si je dois à la vérité de dire que le temps de la justice n’est pas celui des politiques”, a relevé le candidat tête de liste de Yewwi Askan Wi pour la commune de Kédougou. M. Guirassy poursuivra en avouant ne pas être au parfum du motif du renvoi de la décision et il soutient espérer que c’est lié aux nombreux dossiers devant être traités par la Cour d’appel.
En revanche, l’on affiche le sourire du côté de Saraya avec la validation des listes de la coalition Defar sà Gox au niveau de la commune et du département de Saraya. Joint par nos services, Sambaly Biagui, le porte- drapeau communal de ladite coalition dans la commune de Saraya, confirmera cette information et dira attendre incessamment la livraison d’une attestation par l’instance judiciaire.
DOUZE LISTES VALIDEES A LA VILLE DE THIES, TROIS AU DEPARTEMENT
Le préfet du département de Thiès a publié hier les listes recevables dans le cadre des prochaines élections locales de 2022.Ainsi, 12 listes seront en compétition pour la conquête du fauteuil de maire de la Ville, tandis que 3 listes se lanceront à l’assaut du Département.
A la suite de la publication hier par l’autorité administrative des listes recevables, dans le cadre des prochaines élections territoriales du 23 janvier 2022, un avant-goût est donné sur les chaudes empoignades qui vont opposer les coalitions. Au niveau de la ville de Thiès, 12 listes seront sur le départ pour la conquête du fauteuil de maire de la ville de Thiès.
Il s’agit de la coalition Alliance pour les Valeurs Ethiques et Citoyennes (Avec/ Ligéey kat yi), de la République des Valeurs (Rv) Réewum Ngor, de la coalition Yewwi Askan Wi, de la coalition Gox yu Bees, de la coalition Waa Thiès, de la Convergence Patriotique pour la Justice et l’Equité (Cpje/Nay Leer), de la coalition Citoyenne And Siggil Thiès, de la coalition Benno Bokk Yaakaar, de la grande coalition Gëm sà Bopp, de la grande coalition Wàllu Sénégal, de l’Alliance Démocratique Pencoo et de la coalition And Nawle And Liguey.
Ainsi, douze (12) ténors de la vie politique locale vont se disputer le fauteuil de maire actuellement occupé par Talla Sylla. Les candidats sont respectivement le juge Ibrahima Hamidou Dème, Thierno Alassane Sall, Melèye Seck, Talla Sylla, Dr Babacar Diop, Sogui Sy, Abdoulaye Dièye, Yankhoba Diattara, Badara Diagne et Hélène Tine, Moussa Tine et Babacar Guèye. Pour ce qui est de la bataille du Département, elle opposera trois listes dirigées respectivement par Moustapha Mbaye du Parti de l’Unité et du Rassemblement (Pur) de la coalition Yewwi Askan wi, Pape Siré Dia de l’Alliance pour la République (Apr) de la coalition Benno Bokk Yaakaar et du député Alassane Ndoye du Parti Démocratique Sénégalais (Pds) de la grande coalition Wàllu Sénégal.
Pour les 3 communes de la ville, 14 listes ont été validées à Thiès-Nord, 12 à Thiès-Est et 14 à Thiès-Ouest.
GUEUM SA BOPP EN SIT-IN DEVANT LA PREFECTURE DE DAKAR
Invalidation de la candidature de Bougane Guèye Dany
Les membres de la coalition Gueum Sa Bopp vont tenir un sit-in devant la préfecture de Dakar. ce, pour dénoncer l’invalidation de la candidature de Bougane Guèye Dany à la Ville de Dakar.
Le rejet du recours introduit par Bougane Guèye Dany après l’invalidation de sa candidature pour la conquête de la Ville de Dakar révulse au plus haut point ses camarades de la coalition Gueum Sa Bopp. Ne comptant pas baisser les bras, ces derniers ont tenu une conférence de presse hier pour annoncer la tenue d’un sit-in devant la préfecture de Dakar pour montrer leur colère aux autorités étatiques, avec à leur tête le Président Macky Sall, qu’ils accusent de vouloir éliminer leur candidat afin de baliser le terrain à Abdoulaye Diouf Sarr. « Il y a une chose qu’il faut savoir.
En voulant éliminer des membres de la coalition Yewwi Askan Wi et le président de la grande coalition Gueum Sa Bopp, ils veulent tout simplement baliser le terrain à Abdoulaye Diouf Sarr. C’est tout simplement cela et tous les Sénégalais sont conscients de cette situation. Parce qu’il faut le rappeler, depuis que Macky Sall est venu au pouvoir en 2012, il n’a jamais gagné une élection sans faire de subterfuges ni de pièges. Aujourd’hui, il sait que notre candidat est le meilleur candidat de Dakar. Les sondages lui ont dit cela. Mercredi prochain, les jeunes de la grande coalition Gueum Sa Bopp vont organiser un sit-in devant la préfecture de Dakar pour dénoncer l’invalidation de notre candidature», ont-ils déclaré.
Ils ajoutent qu’ils vont tenir des manifestations dans les autres régions. Au-delà des recours devant la Cour suprême, les partisans du patron de D Media dénoncent également le fait que leurs listes soient rejetées dans plusieurs localités du pays. «Les listes de la coalition Gueum Sa Bopp sont rejetées presque dans toutes les grandes localités du pays. C’est l’exemple de Lambaye, Réfane, Gandiaye où Gueum Sa Bop est représentative. Ils ont rejeté les listes de la coalition Gueum Sa Bopp dans cette zone parce que Gueum Sa Bopp est très présent dans le Baol.
Son fief national présentement, c’est le Baol. Il faut que Macky Sall arrête ces calculs politiques. Gueum Sa Bop est un mouvement citoyen. Je tiens à le réitérer devant les Sénégalais. Bougane Guèye Dany n’est pas un politicien. Mais depuis qu’il est entré en politique, il subit un acharnement de la part de ce régime», s’offusquent-ils.