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21 juin 2025
DE LA DROGUE ET DES FAUX MÉDICAMENTS SAISIS PAR LA DOUANE
Les Douanes sénégalaises ont saisi de faux médicaments, de la morphine d’une valeur de 51 millions et 680 kg de chanvre indien entre Nioro, Kaolack (centre) et Sandiara (ouest)
Mbour, 12 nov (APS) - Les Douanes sénégalaises ont saisi de faux médicaments, de la morphine d’une valeur de 51 millions et 680 kg de chanvre indien entre Nioro, Kaolack (centre) et Sandiara (ouest), a appris vendredi l’APS du service des relations publiques et de la communication de la Direction générale des Douanes (DGD).
Dans un communiqué, ce service indique que les opérations de bouclage des réseaux de trafic international de stupéfiants et de médicaments se poursuivent sur toute l’étendue du territoire douanier.
Ces opérations ont permis à la Douane de saisir près de 700 kg de chanvre indien, de la morphine et divers autres médicaments, souligne-t-il.
La dernière saisie en date a été réalisée jeudi à 15 heures, entre Touba Saloum et Darou Salam Nioro, dans la forêt de Keur Madiabel, dans le département de Nioro.
Les agents des Douanes de la brigade commerciale de Keur Ayip engagés dans l’opération y ont intercepté d’importantes quantités de produits prohibés, dont quatre colis de chanvre indien d’un poids total de 400 kg. La contrevaleur de cette drogue est estimée à 48 millions de francs CFA.
Quatre sachets de 1000 comprimés, soit 4 mille comprimés testés positifs à la morphine, font aussi partie des marchandises saisies, pour une contrevaleur estimée à 51 millions de francs CFA.
Les douaniers ont également mis la main sur divers autres faux médicaments d’une contrevaleur de 6 millions 800 mille francs CFA, soit une valeur totale de près de 106 millions de francs CFA.
Le Groupement polyvalent de recherches et de répression de la fraude (GPRRF) de Thiès a, pour sa part, réalisé une saisie de 280 kilos de chanvre indien d’espèce ’’brown’’ à Sandiara, dans le département de Mbour.
Le produit est conditionné en 13 ballots contenant 152 paquets au total. Sa contrevaleur valeur est estimée à 41 millions 400 mille francs CFA. Le convoyeur a été appréhendé dans la forêt de Sandiara en possession de la marchandise prohibée.
Selon les premiers éléments de l’enquête, l’individu, de nationalité malienne, attendait vraisemblablement les commanditaires pour procéder à la livraison de la drogue.
L’enquête suit son cours en collaboration avec d’autres forces de défense et de sécurité pour appréhender les personnes impliquées et d’éventuels membres de ce réseau criminel.
’’Les Douanes sénégalaises sont plus que jamais déterminées à combattre le trafic illicite sous toutes ses formes, et restent mobilisées pour une surveillance efficace du territoire douanier, en vue du bouclage des couloirs et réseaux de trafics de produits prohibés’’, assure le communiqué.
PODOR, UN VÉHICULE DÉRAPE ET TUE TROIS COLLÈGIENNES
Un véhicule a mortellement fauché 3 filles qui se rendaient au College de Touldé Gallé, dans le département de Podor
Saint-Louis, 12 nov (APS) - Un véhicule a mortellement fauché 3 filles qui se rendaient au College de Touldé Gallé, dans le département de Podor, a appris l’APS.
Le drame s’est produit ce vendredi vers 7h 30 mn sur la RN2 quand le chauffeur a perdu le contrôle de son véhicule suite à l’éclatement d’un de ses pneus avant de heurter les collègiennes.
Les filles en classe de 4e sont toutes d’une même famille et avaient l’habitude d’effectuer ensemble le trajet de 3 trois kilomètres.L’accident a fait quatre blessées graves qui sont pris en charge à l’hopital de Ndioum.
Les 3 corps sans vie ont été déposés à la morgue de cet l’hôpital.
LE PIT POUR LA PRÉSERVATION DE LA PAIX CIVILE ET DE LA STABILITÉ SOCIALE
Le Parti de l’indépendance et du travail (PIT), évoquant la "surenchère" et "la violence" politique de ces derniers jours, dit militer pour "la préservation de la paix civile et de la stabilité sociale" du Sénégal.
Dakar, 11 nov (APS) - Le Parti de l’indépendance et du travail (PIT), évoquant la "surenchère" et "la violence" politique de ces derniers jours, dit militer pour "la préservation de la paix civile et de la stabilité sociale" du Sénégal.
"Ensemble, il nous faut maintenir ce pays dans sa trajectoire ascendante lui valant respect et considération", plaide cette formation politique membre de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (BBY) regroupant le parti au pouvoir et ses alliés.
"Les divergences sont normales ; elles sont même utiles voire nécessaires au progrès et à la consolidation du vivre ensemble. Ce qui est inadmissible, c’est que certains s’arrogent tous les droits et s’autorisent toutes les permissivités, n’ayant manifestement cure de ceux qui, au quotidien, s’emploient, à la dure, à trouver leur pain du jour".
Des heurts ont opposé mercredi les forces de l’ordre à des militants de l’opposition, rassemblés pour soutenir le maire de Mermoz-Sacré-Cœur, Barthélémy Dias.
Ce dernier devait se présenter dans la matinée au Tribunal de Dakar pour son procès en appel, dans le cadre de l’affaire Ndiaga Diouf, du nom d’un jeune tué en décembre 2011.
Des "nervis" dont il ferait partie avaient alors attaqué la maire de Mermoz-Sacré-Cœur. M. Dias, qui dirigeait cette mairie, avait fait usage de son arme en direction des assaillants qui avaient fait irruption dans les locaux de l’institution municipale.
Outre Ndiaga Diouf, deux autres personnes avaient également été blessées lors de ces évènements pour lesquels Barthélémy Dias avait été condamné, en 2017, à 2 ans de prison dont 6 mois ferme.
Il avait fait appel de ce verdict et devait donc se rendre au tribunal mercredi pour ce procès dont l’audience a finalement été renvoyée au 1er décembre prochain.
Les trois responsables politiques, unis dans le cadre de la coalition Yewwi Askan Wi, avaient été arrêtés lors de heurts entre leurs militants et la police.
Selon le PIT, le moment est venu de dire que les citoyens sénégalais "méritent la préservation de la paix civile et de la stabilité sociale de leur pays", en allusion aux violences notées en lien avec cette affaire.
Les forces de l’ordre ont fait usage de grenades lacrymogènes pour disperser la foule venue soutenir Barthélémy Dias, investi par la coalition Yewwi Askan Wi (opposition) comme tête de liste pour la mairie de Dakar, en vue des élections territoriales du 23 janviers 2022.
M. Dias, de même que le leader de Pastef - Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité -, Ousmane Sonko, ainsi que Malick Gackou, du Grand parti, avaient été interpellés lors de ces échauffourées avant d’être relâchés quelques heures plus tard.
Dans sa déclaration, le PIT appelle à "fédérer, au-delà de BBY, toutes les femmes et tous les hommes de ce pays désireux d’œuvrer pour sa sauvegarde et son entrée davantage significative dans le concert des nations".
Les opposants, au-delà de ces évènements violents, accuse le pouvoir d’instrumentaliser la justice pour se débarrer de ses opposants les plus gênants, parmi lesquels on compterait Barthélémy Dias mais également Ousmane Sonko.
Ils citent également les ennuis judiciaires de l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall, qui n’a pu participer à la dernière présidentielle de 2019 après avoir été condamné pour escroquerie sur deniers publics.
JE ME SUIS SENTIE EMPRISONNÉE
Sa disparition volontaire en janvier en France, où elle étudie, a provoqué un tsunami médiatique au Sénégal. Dix mois plus tard, Diary Sow publie un roman sur une jeune femme prenant la fuite, afin de répondre aux critiques et se réapproprier son histoire
"Je pars" raconte celle de Coura, Française d'origine sénégalaise qui décide d'échapper à sa vie.Elle quitte Paris sans prévenir personne, puis revient des semaines plus tard, changée à jamais.
"Disparaître, certains en rêvent.Elle l'a fait", souligne Robert-Laffont, un important éditeur français, qui publie le livre, faisant de la confusion entre le réel et l'inventé un croustillant argument de vente.Une courte vidéo de promotion montre l'autrice faisant sa valise, avant de s'éclipser dans la nuit.
Car Diary Sow a connu une expérience similaire en janvier dernier.Un demi-mois de "pause", selon son expression, ayant mis aux aguets les autorités sénégalaises, jusqu'au président Macky Sall, qui donna des instructions pour qu'on la retrouve.
"Mon expérience m'a beaucoup inspirée" pour donner du corps au personnage principal, "mon alter ego", explique-t-elle à l'AFP, refusant toutefois de raconter sa longue fugue, un moment "strictement personnel"."Je ne suis pas Coura et elle n'est pas moi", insiste-t-elle.
Si Coura a grandi riche, Diary Sow a connu une enfance humble, sur la petite côte sénégalaise, où elle est née il y a 21 ans.Contrairement à son héroïne, l'écrivaine put toutefois compter sur un père aimant, décédé l'an dernier, "qui me disait d'élever la voix au lieu de la brimer", se souvient-elle.
- "Butin de guerre" -
"S'il était resté vivant, je ne pense pas que tout ceci serait arrivé", observe la longiligne jeune femme au regard intense, dont le parler ciselé, toujours précédé de courts instants de réflexion, dénote une grande maturité.
Brillante, Diary Sow est couronnée deux fois meilleure élève du Sénégal, en 2018 et 2019, une distinction aussi prestigieuse que commentée dans ce pays pauvre ouest-africain.
Le bac en poche, cette boursière d'excellence part étudier dans une prestigieuse classe préparatoire scientifique parisienne.Elle publie en 2020 un premier roman, renforçant sa notoriété nationale.
Mais en janvier dernier, Diary Sow s'éclipse, ne donne plus de nouvelles à quiconque.Une enquête pour disparition "inquiétante" est ouverte en France.Le Sénégal craint le pire, jusqu'au sommet de l'Etat.
"On a eu l’impression d’avoir perdu un butin de guerre, un trophée", se souvient Zoubida Fall, autrice de nouvelles sénégalaise."Au milieu de Paris, on voyait des gens la chercher avec des pancartes : +On cherche la meilleure élève du Sénégal+.Il n'y avait même pas son nom."
Lorsque l'étudiante réapparaît, les commentaires affluent, souvent "vils", poursuit Mme Fall : "Quand dans notre société on prend quelqu’un en exemple et ce quelqu’un sort des clous, nous avons des réactions qui peuvent être extrêmement violentes."
- Se "réinventer" -
Le poète sénégalais Amadou Lamine Sall se veut moins clément.Diary Sow "a pris du plaisir à être connue, à être photographiée.Elle se prêtait à ce jeu, donc elle en paie le prix", tranche-t-il, quand d'autres lycéens primés au Sénégal "n'ont pas connu ces aventures".
Et de citer Mohamed Mbougar Sarr, meilleur élève de terminale du pays en 2009, qui après "beaucoup de travail", s'est vu décerner début novembre le prestigieux Prix Goncourt français : "Si elle prend le temps de travailler, peut-être pourra-t-elle aussi devenir dans vingt ans un grand écrivain."
Mais la Sénégalaise, qui dit être parfois arrêtée dans la rue par des compatriotes lui affirmant qu'elle "ne vaut rien", ne veut pas attendre.
"Je pars" est en ce sens une réponse romancée aux critiques."J'ai écrit ce bouquin pour régler quelques comptes", reconnaît la jeune femme "emprisonnée par l'opinion des autres", dont l'identité a selon elle "tellement été déformée qu'(elle) n’arrive plus à coller à ce personnage".
Alors Diary Sow veut "choquer".Elle fait découvrir à Coura sa sensualité, quand l'on discourt rarement sur l'intimité féminine au Sénégal."J'ai voulu provoquer de la répulsion, de l’incompréhension, du dégoût, peu m’importe tant que ce n’est pas de l’indifférence."
Elle espère ainsi, au rythme des frasques de Coura, "réinventer" sa vie.Et d'oser : "Peut-être qu’un jour je parviendrai à être celle qui définit ma propre image."
Diantre!!! qu'a fait ou écrit Mohamed Mbougar Sarr pour mériter ce "lynchage" qui ne dit pas son nom. Un imaginaire bad buzz dans le dessein inavoué d'inhiber ou d'annihiler du Roc, du Real. Un Goncourt acquis brillamment et sans complexe grâce à une plume avec une mine d'or. Une plume qui fait jaser partout dans le monde.
Mais qui sont ces bouches qui piaillent plus fort que la musique littéraire ou qui valsent à contre temps sur un tempo qui dépasse leur entendement. Au vu des réactions polémiques qui ont contre toute attente suivi la proclamation des résultats du Prix Goncourt, il y a de quoi vraiment s'interroger sur la sécrète mémoire des uns et des autres. Mbougar a vraiment raison de revisiter le «labyrinthe de l'humain». Il faut avoir l'esprit tordu ou ne pas voir plus loin que le bout de son nombril pour saliver ou débiter des inepties.
Mais bon, difficile d'exceller dans une meute de médiocres qui se débattent dans une jalousie débordante qui cache mal un complexe d'infériorité.
Comment peut-on dans un ouvrage d'environ 460 pages, ne retenir qu'un seul mot "Nampalma"? Il faut vraiment être sournois ou déséquilibré intellectuellement pour tenter de dérouter tout un monde tout aussi instruit et averti.
Les chiens aboient la caravane passe disait l'autre. Malheureusement ces pourfendeurs sont dépassés par le train de l'histoire. Aujourd’hui qu'ils sachent une fois encore que cela n'est que littérature.
De ce livre que j'ai lu dès les premières heures de sa parution après l'avoir reçu de l'auteur, je retiens seulement ce qui a été tellement bien dit par mon frère et confrère éminent journaliste Yoro Dia. Avant même la publication des résultats du Prix Goncourt 2021, le journaliste, séduit par la profondeur de la plume du très Senghorien Mbougar, tant par les origines sérères que par l'écriture, avait prévenu.
Dans une chronique dans un quotidien de la place, il écrivait ceci : "Le quatrième Roman de Mbougar Sarr se lit d’une traite, comme Cent ans de solitude, parce que l’auteur ne vous laisse pas le temps de reprendre votre souffle entre la quête du livre, le Labyrinthe de l’inhumain de l’amour par Diégane Faye, sur la littérature, la réflexion sur le rôle de l’écrivain, quelques réflexions politiques sur l’Afrique et l’Amérique latine. Non seulement Mbougar Sarr ne nous laisse pas de répit, mais il déroute souvent le lecteur, qu’il trimbale d’un continent à l’autre pour mieux relancer et donner un nouveau souffle à l’histoire".
Il faut le dire et le reconnaître, ce livre est tout simplement un régal. "La plus secrète mémoire des hommes" est un chef d'œuvre qui nourrit l'esprit et non l'instinct et les errements libidinaux.
Le Goncourt, cette prestigieuse distinction, n'est pas une offrande encore moins une faveur comme le jeune écrivain Mbougar l'a si bien dit devant le parterre d'hommes et de femmes de lettres, qui le 03 novembre dernier étaient en compagnie de l'académie Goncourt pour célébrer la plus belle plume en langue française au pays de Marianne en 2021.
100 ans après René Maran (Batouala en 1921), Mohamed Mbougar Sarr devient le deuxième écrivain noir à accrocher sur son tableau de chasse un Goncourt.
Njokondial Mbougar , le Sénégal est fier de toi.
Ndatté Diop
Journaliste, président de l'association de la presse culturelle du Sénégal
« CARABANE ILE MEMOIRE » : DR RAPHAËL LAMBAL RETRACE LE PASSE GLORIEUX D’UN TERROIR « OUBLIE »
Ancienne capitale administrative de la Basse-Casamance, l’île de Carabane, troisième porte de la Sénégambie, a toute une histoire. Mais, celle-ci est peu racontée.
Ancienne capitale administrative de la Basse-Casamance, l’île de Carabane, troisième porte de la Sénégambie, a toute une histoire. Mais, celle-ci est peu racontée. Dans son ouvrage « Carabane île mémoire », Dr Raphaël Lambal, enseignant-chercheur à l’Université Assane Seck de Ziguinchor (Uasz), met le curseur sur le passé glorieux de cette île pour impulser une dynamique de reconnaissance et de sa renaissance.
ZIGUINCHOR – Il était une fois, Carabane ! Une île sentinelle. C’est à partir de ce terroir, en pleine période coloniale, que l’on contrôlait tous ceux qui entraient sur le sol casamançais. Carabane, ancienne capitale de la Basse-Casamance, avec son peuple jadis réfractaire à toute occupation étrangère, a joué un rôle fondamental dans le Sénégal colonial. Cependant, l’histoire de cette île aux multiples facettes économiques et culturelles est peu connue des habitants du département d’Oussouye et du reste du Sénégal.
Dans son livre « Carabane île mémoire », l’auteur Dr Raphaël Lambal explique qu’il fallait se lancer dans ce travail de « fabrique de mémoire » en vue de permettre aux populations, au plan local, national et international, de s’approprier ce patrimoine de Carabane. Dr Lambal propose une promenade et un voyage à ses lecteurs dans cette île « porteuse » d’histoires au destin mitigé. Ses plages, ses monuments, ses maisons des esclaves et comptoirs, ses places publiques, ses rues, son port récemment rénové par l’État, le célèbre tombeau du capitaine Aristide Protêt qui, selon plusieurs témoignages, y avait été enterré debout…
Bref, l’enseignant-chercheur et directeur de la Presse universitaire de l’Université Assane Seck de Ziguinchor embarque son lectorat dans un endroit qui a joué les premiers rôles dans le Sénégal colonial, à l’image de Gorée. Toutefois, le voile de l’oubli s’empare de Carabane.
D’après l’auteur, c’est une nécessité de montrer que Carabane est un foyer où est né le Sénégal moderne au même titre que Saint-Louis et Gorée. « J’ai produit cet ouvrage pour étoffer cette mémoire. Ce qui m’a motivé dans l’écriture de cet ouvrage, je dirai que tout est parti d’une déception. Parce que les gens ne connaissent pas beaucoup cette troisième porte. Vu le statut de Carabane et l’importance de cette île dans l’histoire du Sénégal, il est important qu’il y ait un support imprimé, notamment un livre pour faire connaître l’histoire de cette île aux générations actuelles et futures », a expliqué Dr Raphaël Lambal. Cet ouvrage est à la croisée de plusieurs décennies. Car, il exhume la mémoire de l’esclavage et de la colonisation, symbole du rapprochement du Sénégal avec l’Occident, la France en particulier. Selon l’auteur, l’histoire de Carabane mérite d’être revalorisée afin que cette île soit classée patrimoine mondial de l’humanité. De plus, a-t-il indiqué, il faut réhabiliter Carabane et développer le tourisme dans la zone. Avec le rôle que cette île a eu à jouer, Dr Lambal pense qu’un nouveau jour va se lever dans cette partie de la commune de Diembéring (Oussouye) et que Carabane aura enfin sa place dans le patrimoine mondial de l’humanité.
MOHAMED MBOUGAR SARR FAIT COMMANDEUR DE L’ORDRE NATIONAL DU LION DU SENEGAL
En France depuis mercredi dans le cadre de la 4e édition du Forum de Paris sur la Paix, le président de la République Macky Sall a décoré vendredi cinq personnalités du pays, dont les célèbres écrivains Felwine Sarr et Mohamed Mbougar Sarr
En France depuis mercredi dans le cadre de la 4e édition du Forum de Paris sur la Paix, le président de la République Macky Sall a décoré vendredi cinq personnalités du pays, dont les célèbres écrivains Felwine Sarr et Mohamed Mbougar Sarr, vainqueur, la semaine dernière, du prestigieux Prix littéraire de l’académie Goncourt.
« Monsieur Mohamed Mbougar Sarr, nous vous faisons Commandeur de l’Ordre National du Lion », a notamment déclaré le Président Sall devant la foule, qui a remis la médaille au jeune écrivain. La cérémonie s’est déroulée dans les locaux de l’Ambassade du Sénégal à Paris.
« Je l’accueille avec beaucoup de joie, beaucoup de simplicité et beaucoup d’émotions parce que ma mère était là. Je suis extrêmement touché par cette attention », a réagi, sur la Rts, l’auteur de «La plus secrète mémoire des Hommes ».
Pour Mohamed Mbougar Sarr, au-delà de sa personne, c’est toujours la culture sénégalaise qui est récompensée et honorée par le chef de l’Etat Macky Sall.
«Le Sénégal est un pays de culture, de grande culture et depuis très longtemps c’est à travers la culture qu’on a reconnu et salué ce pays dans le monde entier et en ce sens c’est une tradition qui continue, un geste qui se perpétue », a ajouté le lauréat du Prix Goncourt 2021.
Ce dernier succède à Hervé Le Tellier (L’Anomalie, éd. Gallimard, 2020) et rejoint la liste d’illustres lauréats, parmi lesquels Proust (« A l’ombre des jeunes filles en fleurs, 1919), Malraux ( « La condition humaine », 1933), Modiano (« Rue des boutiques obscures », 1978) ou encore Duras (« L’Amant », 1984).
Pour la liste finale du Goncourt, Mohamed Mbougar Sarr était en lice face à Christine Angot pour « Le Voyage dans l’Est » (éd. Flammarion), Louis-Philippe Dalembert pour « Milwaukee blues » (éd. Sabine Wespieser) et Sorj Chalandon pour « Enfant de salaud » (éd. Grasset).
QUAND L’UGB « CONFISQUE » LES RETENUES SUR LES SALAIRES DES TRAVAILLEURS
Depuis 2016, informent des sources, l’UGB a opté de ne pas réserver les retenues prélevées sur les salaires des travailleurs pour le compte du Trésor public.
On en sait un peu plus sur le différend entre l’université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB) et le Centre des services fiscaux de Saint-Louis. En fait, selon nos sources, voilà maintenant plus de quatre ans que l’UGB ne reverse pas les sommes prélevées sur les émoluments des personnels administratifs et techniques, alors qu’elle se trouve être le plus grand contributeur du centre en matière de retenues à la source sur salaire, avec des montants moyens mensuels de l’ordre de 100 millions F CFA.
‘’Depuis 2016, souligne notre interlocuteur, elle a pris l’option de ne plus reverser les sommes prélevées sur les émoluments régulièrement payés aux personnels administratifs et techniques’’.
C’est dans ce cadre que le centre des services fiscaux compétent a initié une série de régularisation à son encontre, ‘’des raisons d’équité et de justice fiscale’’, tient à préciser la source. Ainsi, confient-ils, les redressements ont débouché sur diverses émissions de titres de perception d’un montant de plus de sept milliards F CFA à la fin du troisième trimestre de l’année en cours.
Et d’ajouter : ‘’Face à une telle attitude, le bureau n’avait d’autre choix que d’engager la voie du recouvrement forcé pour sauvegarder les intérêts du Trésor public. C’est dans ce cadre que deux ATD (avis à tiers détenteur) ont été adressés à la Bicis et à la CBAO.’’
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’université ne manque pas de liquidités. Suite aux émissions de ces ATD, il a, en effet, été découvert que les comptes ouverts dans les livres de ces institutions financières affichent respectivement des soldes créditeurs de 866 millions pour la Bicis et plus de 140 millions pour la CBAO.
Ainsi, le fisc a pu mener des procédures de recouvrement partiel des montants dus, à concurrence de 150 millions au niveau de la Bicis ; 50 millions au niveau de la CBAO, soit 200 millions sur les plus de 7 milliards réclamés. A la suite de ce recouvrement partiel, les agents de la Direction générale des impôts et des domaines ont tout simplement desserré l’étau, pour permettre à l’université de continuer son fonctionnement.
Inspecteur des impôts contre professeurs d’université
Comme dans l’affaire D-média, il n’en fallut pas plus pour sonner la mobilisation du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes). Lequel, dans un communiqué intitulé ‘’L’UGB asphyxiée par les caprices d’un chef de centre fiscal zélé’’, tirait à boulets rouges sur le responsable du service. ‘’Malgré les gros efforts consentis, fulminait le syndicat dans un communiqué, les assauts répétés du chef de centre plongent l’UGB dans une asphyxie financière qui anéantit tous les sacrifices du personnel d’enseignement et de recherches, du personnel administratif, technique et de service, ainsi que des étudiants’’.
Aussi, appelaient-ils, au-delà de l’UGB, tous les acteurs de l’université publique sénégalaise à se tenir prêts pour faire face à ces actions de celui qu’ils considèrent comme un ‘’maitre chanteur mu par des intentions inavouées’’.
Pour le Syndicat autonome des agents des impôts et des domaines (SAID), cette attitude du SAES est tout simplement irresponsable et constitue une tentative de revendication d’un droit à la fraude fiscale permanente. ‘’Ces enfantillages d’un syndicat d’universitaires hantés non pas par le respect de la loi, mais par les salaires à recevoir à date échue, sont à déplorer vigoureusement. Le chantage dont il est question ici, porte assurément la marque du Saes qui, en parlant de ‘gros efforts de paiements consentis sur la dette fiscale’ reconnait à demi-mot la fraude fiscale dont est convaincue l’UGB, mais menace de paralyser les universités si l’administration fiscale continue de dérouler les actions de recouvrement que lui impose la loi. C’est ce ‘bridez votre agent ou nous faisons un malheur’ qui est constitutif d’un odieux chantage’’.
Très en verve, les agents des impôts et des domaines accusent : ‘’C’est une lâcheté majeure de se défausser, avec une mauvaise foi remarquée, sur un agent muselé par le devoir de réserve, en mentant d’une façon éhontée sur les faits’’. Selon les syndicalistes de la DGID, les professeurs ont tout simplement été manipulés par l’université Gaston Berger, dans une affaire qui ne les concerne nullement. ‘’Voilà pourquoi cette sortie sans discernement d’un syndicat d’universitaires manipulés par l’UGB, n’honore pas ses membres agissant par procuration dans une affaire loin d’être la leur’’. Tout au plus, renchérissent-ils, ‘’le Saes aurait dû réclamer que les retenues opérées sur les salaires de ses membres soient effectivement reversées au Trésor public. Sauf à se rendre complice de fraude’’.
Rappelant au Saes que les procédures d’établissement, de déclaration et de recouvrement des impôts et taxes relèvent uniquement et exclusivement de la loi, que les moyens de contestation contre lesdites procédures sont ouverts à tout contribuable dans les conditions définies par la loi, le SAID met en garde : ‘’Une ruée dans les brancards, par voie de presse, ne saurait ébranler la détermination des agents des impôts et des domaines à accomplir convenablement leurs missions. Le SAID témoigne sa totale solidarité et exprime son entier soutien à l’égard du chef du Centre des services fiscaux de Saint Louis et à l’ensemble de ses collaborateurs’’.
Cette affaire de l’UGB remet au gout du jour la question de l’incivisme fiscal qui peut aller jusqu’à des niveaux insoupçonnés. Pour le SAID, cette tendance érigée en règle par des acteurs en conflit avec la loi fiscale, à cibler particulièrement des fonctionnaires tenus par le droit de réserve, ne saurait être tolérée. Interpellé sur ces bras de fer de plus en nombreux avec l’administration fiscale, cet expert en matière fiscale, qui a préféré garder l’anonymat, précise : ‘’Parfois, les gens sont surtout de mauvaise foi. Vous savez, chaque année, il y a beaucoup de procédures contentieuses ou de recouvrements forcés qui sont initiées contre des contribuables et cela n’engendre aucun bruit. Parfois, il y a des dénouements heureux ; d’autres fois, cela se termine par des saisines. Au nom de quoi certains employeurs prélèvent des sommes sur les salaires de leurs travailleurs pour le compte de l’Etat et refusent de le reverser ? C’est tout simplement du vol, il faut oser le dire.’’
Le président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Idrissa Seck, a présidé, hier, la séance plénière consacrée à l’examen et à l’adoption du projet d’avis sur le thème ‘’Erosion côtière’’, qui se tient dans le cadre de la deuxième session ordinaire de l’année 2021 en visioconférence, en raison des restrictions sanitaires liées à la Covid-19. L’annonce a été faite dans un communiqué de l’institution transmis à ‘’EnQuête’’.
‘’En présence de l’inter commission ‘Commission du cadre de vie, de l’environnement et du développement durable-Commission du développement territorial et local’, l’Assemblée consultative a étudié, sous tous les angles, la problématique de l’érosion côtière dans notre pays. Notamment ses causes naturelles et anthropiques, son étendue géographique transfrontalière, ses conséquences désastreuses aux plans social, économique et environnemental, les contraintes identifiées dans l’exécution des politiques, projets et programmes y afférents’’, renseigne le document.
...D’après la même source, le Cese a aussi évalué les nombreuses initiatives déjà déployées par le gouvernement et celles, nouvelles, envisagées pour lutter durablement contre l’avancée de la mer, financées sur ressources propres ou en collaboration avec ses partenaires. Conformément au calendrier, le communiqué informe qu’Idrissa Seck a annoncé la clôture de la deuxième session ordinaire, aujourd’hui, après la séance d’examen et d'adoption du projet d’avis sur le thème ‘’Révolution numérique et employabilité des jeunes’’, en présence du ministre de l’Économie numérique et des Télécommunications Yankhoba Diattara.
‘’Le secrétaire général du ministère de l’Environnement et du Développement durable a affirmé qu’avec le portage par le Cese du plaidoyer de la loi sur le littoral auprès du président de la République, ce projet fera l’objet d’un examen et d’une adoption par l’Assemblée nationale, puis par le Conseil des ministres. Il a rappelé que le président de la République a pris le décret n°2020-2391 du 30 décembre 2020 instituant le Grand Prix du président de la République pour le Reboisement et la Protection de l’environnement d’un montant de 30 millions de F CFA’’, rapporte la note.
AFFAIRE AGRESSION, AMINATA DIALLO QUITTE LA GARDE A VUE
La garde à vue d’Aminata Diallo, la footballeuse du Paris Saint Germain (PSG), a été levée, ce jeudi, en fin d’après-midi, par le parquet de Versailles (Yvelines), selon RTL.
La garde à vue d’Aminata Diallo, la footballeuse du Paris Saint Germain (PSG), a été levée, ce jeudi, en fin d’après-midi, par le parquet de Versailles (Yvelines), selon RTL. L’internationale française d’origine sénégalaise était entendue depuis mercredi matin après l’agression subie par sa coéquipière, Kheira Hamraoui, à coups de barre de fer.
Son présumé complice est également rentré chez lui. « Il n’y a pas de charge suffisante en l’état pour requérir une mise en examen. L’enquête se poursuit », précise une source judiciaire.