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12 août 2025
`TABLE RONDE SUR LA SAISON 2021-2022 DU THEATRE NATIONAL DANIEL SORANO
Les acteurs réclament une politique culturelle et de la formation - Les acteurs de la culture se sont penchés sur la question du spectacle sénégalais, sur la scène internationale
Pour développer le spectacle sénégalais à l’échelle internationale et faire en sorte que les gens réclament ce qui vient du Sénégal, en ce qui concerne la musique, le théâtre et la danse, les acteurs ont émis mercredi dernier, au cours d’une table ronde, dans le cadre du programme d’activités de la saison 2021-2022 du Théâtre national Daniel Sorano, des propositions et recommandations à l’ensemble des acteurs du secteur, mais aussi à l’Etat. Ils ont clamé tous, haut et fort, que la culture a besoin d’être soutenue, de la même manière que les autres secteurs, à savoir l’éducation, la santé, parce qu’il s’agit bien de représenter le Sénégal.
Les acteurs de la culture se sont penchés sur la question du spectacle sénégalais, sur la scène internationale. C’est dans ce cadre que la compagnie du Théâtre national Daniel Sorano a réuni les vedettes de la musique sénégalaise légendaire, comme Ismaïla Lô, Pr Ibrahima Wane, Gacirah Dia-gne, le Groupe Xalam, entre autres experts, autour d’une table ronde sur le «spectacle sénégalais», mais aussi la place de «Sorano, dans l’évolution artistique et culturelle du Sénégal ?»
Une occasion pour eux de faire l’état des lieux, mais aussi de proposer des solutions pour soutenir la production, afin de prospérer à l’échelle internationale. Ces propositions sont : d’abord, professionnaliser le secteur, ensuite demander à l’Etat du Sénégal de dédier 1% de son budget au ministère de la Culture, de plus le renforcement des moyens financiers des structures nationales en charge de la culture. Et enfin, inviter davantage les ambassadeurs à soutenir les artistes sénégalais quand ils se déplacent, en impliquant la diaspora et en organisant des semaines culturelles sénégalaises à travers le monde.
Les recommandations : régler la question de la qualité pour s’imposer ici et ailleurs, favoriser un dialogue entre générations, mais aussi entre artistes et managers. En effet, au cours de la table ronde qu’ils ont tenue devant le hall du bâtiment de Sorano, les vedettes de la culture sénégalaise ont relevé pas mal de freins pour vendre le spectacle sénégalais a l’international. «On ne peut pas dire que la création sénégalaise ou la créativité n’est pas appréciée à l’extérieur. Tout dépend à partir de quel angle, on analyse cela. Du point de vue du succès de la création, le plus souvent, ça vient d’initiative individuelle», révèle le professeur Maguèye Kassé. Pour Pr Ibrahima Wane, qui a dirigé le débat de la table ronde, «il faut une politique culturelle, mais aussi une formation».
Et pour le Directeur général de Sorano, Abdoulaye Koundoul, lui, il souligne qu’avant de s’imposer à l’extérieur, qu’«on commence par s’imposer ici et en qualité». Avant de préciser qu’il y a déjà certains qui se distinguent, mais la question est de savoir s’ils le font avec des productions de qualité, parce que «si ces productions n’ont pas de qualité, elles n’ont aucune chance de franchir nos frontières», a-t-il fait savoir.
Dans la même veine, il indique qu’il y a un élément qui manque dans le dispositif, et c’est la formation. «Nous avons l’Ecole nationale des arts, mais qui n’embrasse pas encore les métiers. Et le projet du ministère de la Culture, c’est de mettre en place l’Ecole nationale des arts et de la culture. Ce qui nous permettra de prendre en compte tous ces métiers-là. Le spectacle vivant est une dynamique et pour être au diapason, il faut être informé et savoir ce qui se passe à l’extérieur. Alors oui, il y a lieu de renforcer la formation.»
Ismaïla Lô, «le Bob Dylan africain», est revenu sur le succès international de sa chanson «Tajabone», et se réjouit de voir des gens reprendre cette chanson à travers le mon¬de. Sans être bavard, il estime que c’est une obligation pour l’Etat du Sénégal, de venir en aide aux acteurs de la culture. «L’Etat ne peut pas tout faire, mais il doit faire tout parce que la culture est le début de tout développement», a-t-il déclaré. Gacirah Diagne, chorégraphe, quant à elle, pense que la formation et le financement sont nécessaires pour aller à la conquête d’un imaginaire. Elle rappelle d’ailleurs que la seule compagnie qui s’exporte à l’international en ce qui concerne la danse, c’est celle de Ger¬maine Acogny.
Au terme de la rencontre, Maguèye Kas¬sé indique que la solution c’est de créer les conditions nécessaires d’accompagnement de toutes les initiatives, qu’elles soient privées ou publiques, pour que la culture sénégalaise soit mieux connue à l’extérieur et pas seulement par des singularités, mais que ce soit quelque chose de concerté pour faire connaître davantage la culture sénégalaise.
POUT DAGNE – L’ENTERREMENT REFUSE A UNE PERSONNE, A CAUSE DE SES ORIGINES : LA SOCIETE CIVILE DENONCE UN ACTE ILLEGAL
L’info révulse tout le monde. Elle révolte la Raddho, la Lsdh, Afrika jom center et Amnesty international Sénégal, qui dénoncent le refus du chef de village de Pout Dagné, situé dans la commune de Notto Diobass, d’autoriser l’inhumation de Khady Faye
L’info révulse tout le monde. Elle révolte la Raddho, la Lsdh, Afrika jom center et Amnesty international Sénégal, qui dénoncent le refus du chef de village de Pout Dagné, situé dans la commune de Notto Diobass, d’autoriser l’inhumation de Khady Faye dans le cimetière du village, décédée le 25 décembre 2021.
Le motif invoqué pour lui refuser une sépulture ? Elle appartiendrait à la caste des griots. «Ce même village avait défrayé la chronique en 2019, avec un fait similaire, resté sans conséquences de la part des autorités étatiques», rappellent les quatre organisations, qui ont signé un communiqué conjoint pour condamner «fermement cet acte illégal du chef de village de Pout Dagné». Elles «appellent les autorités étatiques compétentes à trouver, sans délais, une solution définitive à la situation qui prévaut dans ce village».
«Nos organisations rappellent que la Constitution du Sénégal et les traités internationaux de droits humains dont l’Etat du Sénégal est partie, posent le principe de l’égalité des cito¬yens en dignité et en droits, et interdisent la discrimination sous toutes ses formes», poursuivent Alioune Tine et Cie, qui «exhortent les autorités religieuses du pays, musulmanes et chrétiennes, à continuer la sensibilisation en vue de l’éradication de la discrimination basée sur les castes et l’ascendance, qui est contraire aux préceptes prônés par ces religions et les lois de la Répu¬blique».
LE SUDES/ESR VENT DEBOUT CONTRE LE RECTEUR DE L'UCAD
La démission du Recteur de l’Ucad, Ahmadou Aly Mbaye, de la présidence du Jury d’agrégation de sciences économiques : c’est la demande formulée par le Sudes/Esr
La démission du Recteur de l’Ucad, Ahmadou Aly Mbaye, de la présidence du Jury d’agrégation de sciences économiques : c’est la demande formulée par le Sudes/Esr.
Dans leur lettre adressée au Recteur de l’Ucad, les membres dudit syndicat soutiennent que leur demande est motivée par le fait «qu’à la suite du dernier concours d’agrégation de sciences économiques du Cames, il a été soupçonné à tort ou à raison, de prise illégale d’intérêt».
Le Sudes/Esr qui s’adresse au Recteur, explique : «C’est à dire de vous être servi de votre position de président du Jury, pour faire échouer des candidats de votre propre institution.
Le Sudes/Esr n’ose pas croire en la véracité de ces soupçons qui, au-delà de votre personne, portent atteinte à l’honneur de l’Université sénégalaise elle-même.» Donc soulignent-t-ils, dans le document, «le syndicat ne se prononcera pas sur les suites éventuelles que vous pourriez donner à ces soupçons, qui ont été au centre du débat public ces dernières semaines».
Toutefois, ajoutent les auteurs de cette lettre, «quoique se refusant de se prononcer sur la véracité ou non de ces soupçons, le Sudes-Esr estime cependant qu’ils découlent du fait que l’honneur de vous nommer président du jury d’agrégation, qui vous est fait par vos pairs, crée de facto une situation de conflit d’intérêts».
LE PDCEJ ANNONCE LA CONSTRUCTION DE TROIS CENTRES DE FORMATION AUX METIERS DU PETROLE
Moustapha Cissé, chef du Projet d’appui au développement des compétences des jeunes dans les secteurs porteurs (Pdcej), annonce le lancement en janvier prochain, des travaux de construction d’un centre de formation aux métiers du pétrole et du gaz
Moustapha Cissé, chef du Projet d’appui au développement des compétences des jeunes dans les secteurs porteurs (Pdcej), annonce le lancement en janvier prochain, des travaux de construction d’un centre de formation aux métiers du pétrole et du gaz à Saint-Louis. Aussi deux autres centres de formation pour les métiers en peaux et cuirs et en agroalimentaire, seront érigés à Ngaye et à l’Ita.
«Le projet va construire trois centres de formation à Saint-Louis, Ngaye et Dakar, dans l’enceinte de l’Institut de technologie alimentaire (Ita).» «Aujourd’hui, toutes les entreprises ont été sélectionnées. Elles ont même reçu leurs notifications, ça veut dire que dès le mois de janvier, les travaux vont démarrer. Nous allons mettre à la disposition de jeunes Sénégalais, des centres de formation de dernière génération», confie Moustapha Cissé, chef du Pdcej, qui intervenait hier lors du Comité de pilotage de la structure. Selon lui, les travaux des trois centres vont durer 18 mois.
Financés en grande partie par la Banque africaine de développement (Bad), ils seront réceptionnés entre juin et décembre 2023. «Vous comprenez pourquoi Saint-Louis ? Parce qu’il y a des découvertes de pétrole et de gaz à Saint-Louis», souligne M. Cissé, en parlant de centre de formation aux métiers du pétrole et du gaz, qui «aura une vocation sous-régionale». «Nos voisins de la Mauritanie nous ont contactés, pour qu’ils puissent utiliser ce centre pour la formation des jeunes Mauri¬taniens sur les métiers du pétrole et du gaz. C’est un centre qui sera connecté au centre de l’Inpj qui sera construit au niveau de Diamniadio, qui sera un centre de référence», précise-t-il. M. Cissé table déjà sur la formation de «2000 jeunes», et déjà «650» ont été déjà formés.
«Aujourd’hui, nous avons démarré les formations sur les métiers du gaz et du pétrole, parce que le ministre a un tissu de structures de formation qui nous accompagne. Nous sommes en train de faire le recensement du taux d’insertion, pratiquement plus de la moitié (des jeunes) sont déjà insérés. Le ministre nous a instruit de pouvoir insérer au moins 70% des jeunes qu’on forme. On est sûr qu’avec la qualité des formations et le suivi que nous faisons, on devrait s’approcher des 90 %», admet M. Cissé.
Par ailleurs, il annonce qu’une demande a été adressée au comité de pilotage, pour qu’il revoie «le plafond de financements» des jeunes et des Pme, des cibles du projet. Lequel a accepté la demande, en le haussant à 15 millions F Cfa. Conseiller technique au ministère de l’Emploi, Soulèye Kane ne cache pas sa satisfaction : «Le bilan pour les deux ans est globalement satisfaisant, il y a beaucoup de jeunes qui ont été formés.»
POUR LEUR ATTITUDE A LA COUR D’APPEL DE KAOLACK, SIX MAGISTRATS FACE A LEUR DESTIN
C’est le jour de vérité : les six magistrats de la Cour d’appel de Kaolack traduits devant le Conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature (Csm), seront entendus aujourd’hui
A la suite d’un rapport de l’Igaj, 6 juges de la Cour d’appel de Kaolack avaient été traduits devant le Conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature, pour violation des règles d’éthique et actions concertées pour bloquer le fonctionnement de la juridiction. Ils seront entendus aujourd’hui.
C’est le jour de vérité : les six magistrats de la Cour d’appel de Kaolack traduits devant le Conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature (Csm), seront entendus aujourd’hui. Même si les quatre présidents de chambre ont quitté la juridiction du centre du pays, valsés entre les cours d’appel de Tambacounda, Ziguinchor, mais la procédure était bien sûr restée en cours pour violation des règles d’éthique et actions concertées pour bloquer le fonctionnement de la juridiction.
Après le dossier du juge Yaya Abdoul Dia, la Cour d’appel de Kaolack avait été secouée il y a quelques mois, par la gestion du dossier opposant l’homme d’affaires, Aly Roze, et la Banque atlantique. Elle était même bloquée à cause des «agissements» de certains magistrats, qui dénonçaient la gestion du premier président de la juridiction, Ousmane Kane. Ils avaient saisi la Cour suprême en ce sens et une mission de l’Inspection générale des affaires judiciaires (Igaj) a mené ses investigations à Kaolack, pour vérifier la véracité de ces allégations. Au terme de sa mission, elle a blanchi le juge Ousmane Kane.
Dans son rapport, elle avait épinglé, par contre, les juges auteurs de la saisine pour leur attitude, qui serait une violation des règles d’éthique. En outre, l’Igaj parle d’actions concertées pour bloquer le fonctionnement de la juridiction. Et elle est allée plus loin dans son rapport : elle a de¬mandé la traduction des 6 juges (4 présidents de chambre et 2 conseillers) devant le Con¬seil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature (Csm).
Cette affaire fait suite à la gestion du dossier opposant l’opérateur économique, Aly Roze, à la Banque atlantique du Sénégal. En colère contre le changement dans la composition de la cour qui devait vider ce dossier, deux présidents de chambre avaient saisi la Cour suprême pour dénoncer les agissements du premier président de la Cour d’appel de Kaolack, en soutenant que le juge s’immisçait dans les procédures. A l’époque, l’Union des magistrats sénégalais était aussi alertée par les plaignants.
Il faut noter que ce contentieux a connu plusieurs décisions, avant d’être clos définitivement par l’arrêt de la Cour suprême, rendu par les chambres réunies en audience le 7 avril 2020. Il a confirmé le verdict rendu par le Tribunal de grande instance de Kaolack, qui s’était déclaré incompétent.
Il faut savoir que le juge du Tribunal des référés de céans avait condamné la Banque atlantique, le 8 janvier 2013, à payer la somme de 150 millions, à l’homme d’affaires établi à Kaolack et avait rétabli le crédit de 400 millions, qu’il avait contracté auprès de la banque. Elle avait, par la suite, fait une demande de rétraction avant d’être déboutée pour absence de circonstances nouvelles, en mars 2013. Plus tard, cette décision avait été infirmée par la Cour d’appel de Kaolack qui a rejeté les demandes de M. Aly Roze, en les qualifiant de non fondées. Mais, il y aura encore un nouveau rebondissement, car cette ordonnance sera cassée par la Cour suprême, qui a renvoyé les parties devant la Cour d’appel de Dakar, dont l’arrêt rendu le 18 mai 2017 a été cassé, sans renvoi, cette fois-ci par la juridiction suprême, qui a déclaré l’affaire close, lors d’une audience tenue le 7 avril 2020.
Il faut rappeler que M. Aly Roze avait adressé une requête au premier président de la Cour d’Appel de Kaolack, pour demander la récusation de quatre juges qui étaient, jusque-là, chargés de son dossier. Il avait fondé sa demande sur des supposées «suspicions légitimes et inimitiés» à l’endroit de certains juges, en invoquant les articles 222 à 239 du Code de procédure civile, ainsi que l’article 654 du Code de procédure pénale.
NON AUX DISCRIMINATIONS FONDÉES SUR LA CASTE
Une ancienne croyance populaire au Sénégal, qui survit encore dans le pays, assimilait les griots à des "êtres impurs". Le cadavre d'une femme en a fait les frais ces derniers jours à Pout Dagné, au grand dam des défenseurs des droits de l'homme
Des défenseurs des droits de l'homme au Sénégal ont appelé à la fin de la discrimination fondée sur les castes, après le refus de populations dans l'ouest du pays d'inhumer dans leur village une griotte, pour ne pas "attirer le malheur".
Cette femmme, membre de la caste des griots, décédée le 25 décembre, a été finalement inhumée mardi dans un village voisin après plusieurs jours de tensions, a indiqué la presse locale mercredi. Une vidéo virale depuis quelques jours relate les propos d'une habitante de Pout Dagné se plaignant du refus par les notables de ce village, à une centaine de km de Dakar, d'y enterrer cette femme membre de sa famille parce qu'elle serait griotte. Elle en appelle à l'intervention du président Macky Sall. Les notables du village "estiment que son enterrement dans le village attirerait le malheur. Pourquoi n'aurions nous pas le droit d'inhumer nos morts dans notre propre pays comme si nous n'étions pas Sénégalais ?", dit-elle dans la vidéo, en langue ouolof.
Plusieurs organisations des droits de l'homme "condamnent fermement cet acte illégal du chef de village de Pout Dagné et appellent les autorités étatiques compétentes à trouver sans délai une solution définitive à cette situation", dans un communiqué publié mardi soir. Elles "exhortent les autorités religieuses du pays, musulmanes et chrétiennes, à continuer la sensibilisation en vue de l'éradication de la discrimination basée sur les castes et l'ascendance qui est contraire aux préceptes prônés par ces religions et les lois de la République", souligne le communiqué signé par la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (Raddho), la Ligue sénégalaise des droits humains, Amnesty International Sénégal et Africajom Center. Le chef de village de Pout Dagné n'était pas immédiatement joignable. Les autorités ne se sont pas publiquement exprimées sur le sujet.
Une ancienne croyance populaire au Sénégal, qui survit encore de manière isolée dans le pays, assimilait les griots à des "êtres impurs". Pour cette raison, ils n'étaient pas dans le passé inhumés dans la terre mais dans le creux des baobabs, "pour éviter de causer un malheur au village", selon des historiens. Cette pratique est interdite depuis plusieurs années par les autorités étatiques. Les griots sont considérés en Afrique de l'Ouest comme les dépositaires et les gardiens de la tradition.
par Madiambal Diagne
AU CAMEROUN, SEULE LA VICTOIRE SERA BELLE POUR LES LIONS DE LA TERANGA
Il nous faudra afficher de manière claire et précise nos ambitions. La victoire au soir du 6 février 2022, sera encore plus belle, gagnée au nez et à la barbe d’autres Lions qui ont la prétention d’être indomptables
Nous étions rentrés de l’expédition de la Coupe d’Afrique de football organisée au Caire en 2019, avec une grosse frustration dans nos valises. Dans une chronique en date du 22 juillet 2019 intitulée : «Panser nos plaies d’Egypte», nous écrivions : «Nous y avions cru. Tout le Sénégal pensait que cette fois serait la bonne, car nous tenions le bon groupe et les étoiles semblaient s’aligner pour nous donner le graal. Le Sénégal n’avait qu’un objectif en allant au Caire, c’était celui de gagner la coupe. Nous ne voulions nous suffire de rien d’autre. (…) Depuis plusieurs années, les footballeurs ne rentrent plus de compétitions internationales en ruminant leur colère pour n’avoir pas été mis dans des conditions de performance ou que l’Etat a failli à telle ou telle mesure pour garantir le succès. Le Sénégal a fini de régler les petites querelles des vestiaires, jadis minés par des problèmes de primes, d’ego, de filles ou de sorties nocturnes de joueurs en virée dans les boîtes de nuit. Tout ce dont l’équipe aurait pu avoir besoin avait été mis à la disposition des responsables, par l’Etat du Sénégal. Le Sénégal qui n’était pourtant pas le pays le plus nanti des 24 pays nations dans la compétition, a mis ses joueurs et encadreurs dans des conditions que leur auraient enviées toutes les autres équipes. Le Sénégal devra aller chercher cette coupe en 2021, au Cameroun. Il faudra se préparer pour cet objectif et on ose espérer, une fois de plus, que les prédicateurs à la petite semaine se tairont. (…) Est-ce que les sacrifices recommandés çà et là et les prédictions et autres assurances ont permis aux joueurs de Aliou Cissé de soulever le trophée continental ? (…) Il nous faut nous préparer, il nous faut travailler, il nous faut être résilients, en mettant encore davantage de moyens à la disposition de l’Equipe nationale de football. Les résultats sont acquis avec de la chance, du talent mais sans les moyens rien ne sera possible.»
«On cesse toujours d’être le numéro un mais on ne cesse jamais d’avoir été le premier» (Frédéric Dard)
Le président Macky Sall, qui aura à recevoir la délégation sénégalaise avant le départ pour aller prendre part à la Coupe d’Afrique des nations (Can) de football du Cameroun, ne devrait avoir qu’un seul et unique mot à la bouche : «La gagne.» Aucun scrupule, aucune convenance ne devrait être de mise. Il nous faudra afficher de manière claire et précise nos ambitions. Le Sénégal ne devra pas aller à la Can avec l’esprit que l’essentiel sera de participer, pour paraphraser le Baron Pierre de Coubertin, père de l’idéal olympique. L’objectif pour aller au Cameroun, plus que jamais, est de gagner. Nous avons tout pour le faire et franchement, «y’en a marre» d’avoir toujours à applaudir les autres alors que nous avons tout pour être applaudis à leur place.
Une fois de plus, le gouvernement du Sénégal est au rendez-vous. Le Sénégal dispose, de toutes les nations engagées, du plus confortable budget de participation à la Can avec une enveloppe de plus de 10 millions de dollars. Des pays plus riches, n’ont pas autant mis la main dans les coffres de leur Trésor public pour fournir les moyens d’une brillante participation à leur Equipe nationale. Le Cameroun, pays organisateur, affiche un budget officiel de 13 milliards de francs Cfa pour la Can mais quand on examine les différentes rubriques, on se rend compte que le Sénégal a fait mieux que tout le monde pour la prise en charge de ses joueurs.
Sur le plan sportif, le Sénégal se présentera à la Can avec le statut de première nation africaine du classement Fifa. Depuis de nombreuses années, le Sénégal est à la tête de ce classement international. Les statistiques de ses différentes équipes nationales de football pour les qualifications aux compétitions internationales et les matchs amicaux font du Sénégal le mastodonte d’Afrique. De ce point de vue, le Sénégal a battu tous les records de longévité africaine à un tel niveau de classement. Mais jamais nos footballeurs n’ont encore eu à soulever le trophée collectif continental de la Can séniors. Le Sénégal va présenter l’équipe la plus complète, sur toutes les lignes et qui fait rêver. Aliou Cissé a une constellation d’étoiles qui devraient illuminer la participation sénégalaise. Aucune équipe ne déplacera au Cameroun deux gardiens de buts du niveau de Alfred Gomis ou Edouard Mendy. Toutes les équipes du monde aimeraient par exemple avoir un Kalidou Koulibaly dans leur défense ou un Idrissa Gana Guèye dans leur milieu de terrain ou un Sadio Mané ou un Ismaïla Sarr ou un Bamba Dieng en attaque. Les yeux fermés, tout entraîneur de football devrait pouvoir sortir du groupe-Sénégal une équipe performante. Il appartiendra à ces joueurs de tenir leur rôle et de faire honneur à leur belle réputation. Il ne saurait être concevable qu’ils ne montrent pas en Equipe nationale le même niveau d’engagement ou d’investissement personnel dont ils font régulièrement montre dans leurs clubs professionnels. Le Sénégal, avec pratiquement le même groupe de joueurs que lors de la Can du Caire en 2019, avec le même sélectionneur (Aliou Cissé), le même ministre des Sports (Matar Ba) et la même équipe à la tête de la Fédération de football (Augustin Senghor et compagnie) devra avoir appris de ses erreurs, de ses turpitudes et de ses déconvenues. Aucune excuse ne saurait être admise en cas de nouvel échec.
On ne leur apprendra rien en leur disant qu’en sport, l’histoire ne retient que le nom des vainqueurs. «Seule la victoire est jolie», clamait le navigateur Michel Malinosky, après le final de la Route du Rhum en 1978. Certaines catégories de footballeurs sénégalais comme les joueurs du beach soccer ou les footballeurs malentendants ont remporté, au courant de l’année 2021, des trophées continentaux. Que Dieu fasse que l’équipe A de football suive leurs pas ! La victoire au soir du 6 février 2022, sera encore plus belle, gagnée en terre camerounaise, au nez et à la barbe d’autres Lions qui ont la prétention d’être «indomptables» ! Les Ivoiriens avaient, en 1992, d’autant plus savouré leur première victoire en Can, qu’elle avait été acquise à Dakar. N’est-ce pas que la rivalité sportive donne une saveur singulière à certaines victoires ?
Une coupe pour enfin croire en nous-mêmes
Pendant la campagne décevante de la Coupe du monde de football de 2018 en Russie, nous écrivions, le 26 juillet 2018, dans une chronique intitulée «Les Lions, l’image séduisante du Sénégal», que les performances sportives devraient nous permettre de nous libérer d’un certain mauvais caractère, le «Sénégal bashing». Nous avons cette manie ou cette tare à nous auto-flageller ! Ce n’est pas fermer les yeux sur ce qui ne va pas, mais il faudrait reconnaître qu’il nous arrive assez souvent de faire la fine bouche. 52 autres pays africains auraient véritablement aimé être à la place du Sénégal, alors que si on en juge par les infrastructures sportives, les investissements publics comme privés dans le domaine du sport, la taille de l’économie ou la démographie, le Sénégal n’aurait pas pu jouer les premiers rôles en Afrique».
Aujourd’hui, force est de reconnaître que c’est au Sénégal où se fait le meilleur du continent. Tous les autres Africains envient les efforts prodigieux réalisés par le Sénégal, en si peu d’années, pour se doter d’infrastructures publiques (autoroutes, trains, aéroports, hôpitaux, stades, compagnies aériennes, production énergétique). Les succès en matière sécuritaire et de paix sociale et de stabilité politique continuent de faire la réputation du Sénégal. Nous autres sénégalais, sommes assez conscients de pouvoir faire mieux mais on ne taira pas l’émerveillement de nos amis africains qui nous demandent avec un brin d‘admiration : comment avez-vous pu réaliser tout cela sans pétrole ni gaz ? Il ne se trouve pas un Africain qui n’aimerait pas avoir un pied à terre dans ce pays ! Le Sénégal a sans doute besoin d’une liesse populaire, célébrant une grande victoire sportive, pour continuer de croire à son unité, à sa spécificité et à la communion populaire. C’est le lieu d’appeler à une meilleure démocratisation des conditions de déplacement des supporters de l’Equipe nationale. En effet, le sens de l’équité devrait faire qu’il ne doit plus être observé que le gros des supporters transportés, logés et nourris exclusivement aux frais du contribuable sénégalais provienne du fief politique ou des coteries politiques de tel ou tel autre responsable de l’Etat ou de la Fédération sénégalaise de football.
par Yoro Dia
MACKY SALL ET LA BOÎTE DE PANDORE DE L'HUBRIS
Où sont les bâtiments ou monuments qui incarnent le Sénégal indépendant ? Nulle part, à part les traces laissées par Wade, comme le monument de la Renaissance. Diamniadio ne doit pas être une finalité, mais la porte qui s’ouvre sur le pays et le continent
Napoléon Bonaparte disait : «Ce que je cherche, c’est avant tout la grandeur, tout ce qui est grand est beau.» D’où la beauté des pyramides, au pied desquels il a eu sa célèbre formule : «Soldats, songez que du haut de ces pyramides, quarante siècles d’histoire vous contemplent.» Aujourd’hui encore, les pyramides d’Egypte continuent de contempler le monde du haut de leurs quarante-deux siècles, avec autant de majesté et de beauté, parce qu’elles sont grandes donc belles, comme le Parthénon au sommet de la colline à Athènes, dont les ruines majestueuses rappellent la grandeur de la civilisation grecque, mais aussi celle du monument et sa beauté, comme c’est aussi le cas à Rome avec le Colisée, ou le Taj Mahal en Inde, la Grande muraille de Chine ou Petra, la ville bâtie dans la roche en Jordanie, qui sont autant de vestiges mais aussi incarnations de grandes civilisations et de grands pays.
Aujourd’hui, où sont les bâtiments ou monuments qui incarnent le Sénégal indépendant ? Nulle part, à part les traces laissées par Wade, comme le monument de la Renaissance. Où est-ce que le jeune Sénégalais peut rencontrer un symbole, un bâtiment ou un monument qui incarne la grandeur du Sénégal indépendant puisque Dakar-Plateau, le cœur de l’Etat, est un hymne architectural à la grandeur de la France coloniale, avec le Palais présidentiel (ancienne résidence du Gouverneur général), l’Assemblée nationale (ancienne assemblée territoriale de l’Afrique occidentale française) et le ministère des Affaires étrangères (le Tribunal de l’Aof). Puisque «l’architecture est de la musique figée», comme disait Goethe, la France coloniale a joué sa partition et a figé l’architecture de Dakar, ce qui fait que le Sénégal indépendant y est absent, d’où l’impossibilité pour des jeunes, d’y rencontrer leur Sénégal. Il est urgent de bâtir, mais surtout de bâtir grand. Le président Macky Sall a raison de voir grand avec le Ter. Ce que les Grecs appellent l’hubris, la démesure, folie des grandeurs, qui est un défaut pour un homme ordinaire, est la plus grande qualité d’un homme politique.
Heureusement que le Sénégal a eu en 2000, un Président comme Wade, qui a ouvert la boite de Pandore de l’hubris d’Etat, après quarante ans de manque d’ambition et de sobriété socialiste, qui s’est contentée de la rente architecturale coloniale. En 2000, à part l’encombrement, si Mesmer revenait à Dakar, il ne serait point dépaysé. Diamniadio ne doit pas être une finalité (désengorger Dakar), mais le début, la porte qui s’ouvre sur le pays et le continent, contrairement à Dakar qui est la porte qui s’ouvre sur l’Atlantique. Diamniadio est la première vraie ville bâtie par le Sénégal indépendant qui, par manque d’ambition, s’est contenté de bidonvilles, et Diamniadio n’est pas sur la côte comme l’aéroport de Diass, car petit à petit, le Sénégal déconstruit sa logique atlantiste pour regarder vers le continent, qui est notre avenir. Cette logique atlantiste, qui voulait qu’il soit beaucoup plus facile d’aller à Paris qu’à Kédougou.
C’est pourquoi le Ter à Diamniadio, qui n’est qu’un début, doit aller jusqu’à Tamba, qui est la porte qui nous ouvre le continent. Le Ter Diamniadio-Tamba. Quel grand projet ! Quelle grande querelle, mais comme disait Napoléon : «L’impossible est le refuge des poltrons… Etre grand, c’est soutenir une grande querelle.» Nous préférons des querelles politiques sur de grands projets, plutôt que les petites querelles sur le fichier électoral, qui ne font que l’affaire des rentiers de la tension électorale ou les armes de distraction massive de rentiers de la tension religieuse, comme la loi sur l’homosexualité, qui n’arrange que certains Ong en quête de financement occidental et des associations religieuses musulmanes, en quête de financement arabe.
L’argent du pétrole doit en grande partie, être consacré aux infrastructures et non pas à faire du social car, comme disent les Chinois, «quand vous faites du social, vous créez plus de social». En tout cas, depuis que les Chinois ont commencé à faire moins de social avec Deng Xiaoping et son slogan : «Enrichissez-vous !», la Chine a trouvé le chemin de l’émergence en fast-track. Je suis de ceux qui pensent qu’il est préférable d’avoir tort avec Deng, plutôt que d’avoir raison avec Mao. Napoléon a donné à la France le Code civil, la Cour des comptes, les préfets, le juge d’instruction, mais a surtout laissé des traces indélébiles dans l’architecture de Paris, comme l’Arc de Triomphe, une preuve par le béton que : «Tout ce qui est grand est beau.» Macky Sall a eu son deuxième mandat parce que, entre autres, il a remporté la bataille de la surenchère de la construction, qui l’opposait à Wade. Le Sénégal ne remerciera jamais Wade d’avoir ouvert la boite de Pandore de l’hubris, qu’aucun de ses successeurs ne pourra fermer.
Par Soro DIOP
LES ANTI-TER…À TERRE !
Qui l’eût cru ? Pas en tout cas une certaine opposition. Mais qui diantre a pu croire que certains opposants ne sont pas des terriens ? Quand même !
Oui, que l’on nous permette donc de rugir, de pincer nos Koras, de frapper nos balafons ! Après avoir longtemps ouï, jusqu’à la surdité, les tambours de la mort, naguère annoncée du projet-phare du Sénégal Emergent : la réalisation du TER portée par le Président de la République Macky Sall.
L’essentiel a été dit sur les atouts immenses que le TER, en tant que transport rapide de masse, apportera en termes de mobilité urbaine, en tant qu’accélérateur économique et d’autres plus-values socio-économiques, touristiques et d’opportunités d’emplois en faveur de nombreux Sénégalais. Il reste que ce lundi 27 décembre 2021est une date. Plus qu’une date. C’est une odyssée fantastique. C’est « l’aube d’une ère nouvelle » pour taquiner les hégéliens. N’en déplaise à l’orchestre tropical, genre Mody’Blues, qui mélange Pop et Rock d’une furieuse tabula rasa. Le TER a sifflé. Il a roulé sur les rails d’un magnifique chemin d’avenir.
Qui l’eût cru ? Pas en tout cas une certaine opposition. Mais qui diantre a pu croire que certains opposants ne sont pas des terriens ? Quand même ! Sauf qu’ils avaient prédit, avec bien sûr les limites de leurs sombres analyses, leurs approximatives sciences, leurs prospectives biaisées par une obscure adversité, que le destin du projet du TER, c’était le cimetière des éléphants blancs. Ils avaient dressé leur corbillard. Préparé leurs clous. Taillé le linceul pour enterrer d’avance le projet du TER du Président Macky Sall. Ils se sont trompés de terre. De terrain. De territoire. Leur funeste prévision, au lieu d’une raisonnable et raisonnée ambition patriotique en partage, leur secret désir de voir anéanti ce TER, de boucher par la bouche les rails de l’émergence, tombent aujourd’hui complètement à terre. Tout aujourd’hui sous terre. Enterré !
Pendant des années, des opposants, à propos du TER, ont clapoté dans le déni pour nous annoncer un néant. Pour nous proposer rien d’autres, avec un populisme braillard, qu’un enfermement obstiné dans la cage des âges farouches mâtinés de misérabilisme improductif. L’absence est leur résidence. Tout rêve de progrès, un cauchemar. Le négationnisme, leur pain quotidien. Le nihilisme, leurs « hosties noires ». On dit qu’Ousmane Sonko se serait autorisé l’audace de renier jusqu’à son nom, si le TER sifflait. Décidément, ça commence à devenir un opposant des bobos à qui il ne reste que des bobards. En permanence ! Certains opposants n’ont comme alternative attrayante et proposition comestible que la désespérante banalité du radicalisme outrancier. Les vespérales méthodes de revendications et de protestations. Hourra, les intermittents du spectacle ! Du projet du TER, il n’y a eu, au fond, côté d’une opposition imprudente et aveuglée par le criticisme, que des festivals de billevesées pessimistes. Aujourd’hui, tous aux abris ! A la gare ! Les anti-TER…à terre !
Ce 27 décembre 2021 témoigne et illustre que le peuple n’a jamais vraiment validé les dérives verbales et verbeuses de certains opposants dit radicaux. Un peuple qu’il convoque pourtant à tort et à travers. Au nom duquel ils commettent outrages et font dans l’outrance. Le populisme en bandoulière. Or, la popularité ne se gagne pas à grands coups de populisme. Même face à leurs campagnes aux effluves haineuses où l’envie obstrue et oblitère toute vision, tout raisonné raisonnement, le Président Macky Sall a gardé une posture haute, semblable à celle d’un Jean Jaurès ou d’un Léon Blum : la réponse par le respect et par la considération. Chez lui, jamais un écart de langage. Toujours par un silence olympien comme réponse au langage des démagogues et autres sycophantes.
«LE REVE DESSINE LE CHEMIN, LA VOLONTE L’OUVRE…»
A ces opposants, et même à tous les acteurs politiques qui fonctionnent sur le registre de la grossièreté et de la vulgarité en pensant combler leur déficit politique par une attirance flatteuse du côté du peuple, il faut réfléchir à ce que disait le psychanalyste Michel Schneider : « les humbles ne sont pas des bêtes et ne souhaitent pas de chefs qui leur ressemblent ». Ils aspirent tout simplement avoir des hommes politiques qui incarnent le leadership performant, les avant-gardistes qui les électrise et portent leurs aspirations et leurs rêves. Il ne faut jamais l’oublier ; chez les Sénégalais, il y a encore et toujours un trésor de résilience, de bon sens et de courage. Parce qu’ils sont républicains. Ils sont dans une nation. Ils sont réfractaires aux nuisances sonores de politiciens et aux nuisibilités qui se réduisent à des adversités stériles. Même si les turbulences politiques sont inhérentes et même nécessaires à la vie de la démocratie ; ils sont jaloux de leurs prérogatives. Ils sont surtout intelligents. Ils écoutent bien, au-delà des clameurs assourdissantes. Ils savent parfaitement discerner les bonnes graines dans les paroles des ivraies dans les manipulations.
Des opposants n’ont eu cesse de dire, de débiter à longueur d’ondes et d’images que Macky Sall n’a rien réalisé, rien réformé. Et en même temps, ils passent leur temps d’oisiveté politique à vitupérer, râler, protester, pétitionner sur ses projets, ses programmes, ses réalisations. Cherchez donc les contradictions ! Alors là, on aimerait bien comprendre : ils sont myopes ou bien c’est nous qui sommes daltoniens ? Ils devraient aller d’urgence se faire consulter par des psychanalystes. As des mauvaises annonces ; piètres dans le jeu de carte. C’est leur façon de jouer au bridge…politicien. Ils ne savent pas que leur baratin numérique, leur « dégagisme » qui pavoise la toile deviennent de plus en plus insupportables pour les citoyens normaux. Allergiques à l’écrasante majorité des Sénégalais. Ils inventeront d’autres acrobaties verbales pour se remettre de leur catastrophisme catapulté par la réalité d’un Ter aujourd’hui en marche. Du plombage, ils peuvent passer aisément au sauvetage. Plus ils se trompent, plus ils persisteront.
Hélas, reconnaître ses erreurs suppose un courage. Un grand courage. Le Président Macky Sall donne une leçon de courage et d’ambition très haute pourtant à portée de notre si grand petit pays. Il a montré et démontré ce 27 décembre, comme le disait la poète et romancière Marie Guillon, que « le rêve dessine le chemin, la volonté l’ouvre, le cœur lui donne sa couleur ». La réalisation du TER, en rêvant que le Sénégal entier soit désenclavé par les rails, fixe les horizons pour lesquels il faut se battre. Ils offrent un meilleur avenir que les petites querelles sans grands enjeux, les nouvelles furieuses stratégies intolérantes qui se voilent derrière une prétendue défense de la pureté de l’islam. Le Sénégal, vieille terre de confréries fraternelles, de diversités religieuses et ethniques, a toujours conjugué le bon vivre-ensemble au temps et au mode de l’harmonie, de l’entente et de la considération réciproque. C’est aussi ce chemin que vient baliser le TER qui, au-delà des aspects économiques, siffle l’hymne d’une nécessaire transformation sociale et convie à la cohésion pour bâtir une Cité heureuse. Faire naître dans le cœur des générations présentes et futures, des ambitions qui enchantent le pays et des conquêtes de la modernité qui le placent parmi les grandes nations.
DES MILITANTS DE BBY AURAIENT MENACÉ SERIGNE MBOUP AVEC UN PISTOLET
Elections locales sous haute tension à Kaolack
Alioune Badara Diallo (Correspondant à Kaolack) |
Publication 29/12/2021
Une arme à feu dans la scène politique ! C’est le scénario qui vient de se produire dans la sphère politique « Hollywoodienne » de Kaolack. Les partisans de Modou Ndiaye Rahma, selon le camp de Serigne Mboup qui a fait face à la presse, se seraient introduits au domicile du coordonateur du mouvement « And Défar Kaolack », pour le menacer nuitamment avec une arme à feu. Benno Bok Yakaar a nié ces allégations.
Qui l’aurait cru ? Sans doute personne. Toutefois, en politique, toutes les surprises sont permises. Pour les élections locales à Kaolack, deux grosses pointures se disputent le fauteuil municipal. Il s’agit de l’homme d’affaires Serigne Mboup et du marabout politicien Modou Ndiaye Rahma qui porte les couleurs de la majorité présidentielle. Dans la nuit du dimanche 26 décembre 2021, des partisans du candidat Modou Ndiaye Rahma se seraient introduits à visages découverts au domicile du coordonnateur du mouvement And Défar Kaolack. Cette nuit-là, relate le mandataire de la coalition « And Nawlé And Ligueye », Mbaye Ngom, « les éléments de Modou Ndiaye Rahma ont envahi la maison de Dr Mbaye Gueye, sise à Bongré. Ils étaient clairement identifiés sur les images que nous détenons et ont menacé avec une arme à feu et des gourdins les membres de la famille ».
Selon les proches de Serigne Mboup, il ne s’agissait pas là du premier acte hostile posé par le camp d’en face. Dans le même sillage, Ndèye Lobé Lam, responsable féminine de la coalition soutenant le candidat milliardaire, a profité de la rencontre avec la presse organisée à cet effet, pour rappeler que depuis toujours des élections territoriales ont été disputées à Kaolack. Selon elle, elles n’ont jamais pris une tournure violente. C’est la première fois, dit-elle, dans l’histoire politique kaolackoise qu’une arme à feu est utilisée pour menacer un adversaire politique. Du jamais vu, selon elle. D’ailleurs, les membres de « And Nawlé And Liguéye » invitent le chef de l’Etat Macky Sall à appeler ses partisans à la raison pour pacifier la sphère politique du Saloum. Bien entendu, les partisans de Serigne Mboup ont nié les faits par le biais de leur cellule de communication.