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11 août 2025
ALPHA CONDÉ AUTORISÉ À QUITTER TEMPORAIREMENT LA GUINÉE
En concertation avec la Cédéao, l'ancien président est autorisé à aller se faire consulter à l'extérieur pour une période d'un mois", indique un communiqué du gouvernement lu vendredi soir à la télévision publique
Le président déchu de la Guinée Alpha Condé, 83 ans, renversé par un coup d'Etat militaire le 5 septembre, a été autorisé vendredi à quitter le pays pour des examens médicaux.
"En concertation avec la Cédéao, l'ancien président Alpha Condé est autorisé à aller se faire consulter à l'extérieur pour une période d'un mois", indique un communiqué du gouvernement lu vendredi soir à la télévision publique. La date de son départ n'a pas été précisée.
La libération de M. Condé fait partie des exigences de la Communauté des Etats ouest-africains (Cédéao), avec la tenue d'élections dans les six mois. La Cédéao a suspendu la Guinée de ses instances et sanctionné individuellement les membres de la junte dirigée par le colonel Mamady Doumbouya, qui s'est fait investir président de transition.
M. Condé, à la tête du pays pendant près de 11 ans, a été détenu au secret pendant douze semaines, jusqu'à ce que la junte l'autorise à résider chez son épouse dans la banlieue de Conakry. Il est en résidence surveillée selon la presse. La junte avait affirmé dans un communiqué le 17 septembre qu'Alpha Condé "est et demeurera en Guinée". La junte n'avait pas précisé pas si le séjour de M. Condé chez sa femme était assorti de restrictions de la part des militaires. Le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), la junte qui a pris la direction du pays après le putsch, "continuera à assurer à l'ancien chef de l'Etat un traitement digne de son rang, et ceci sans aucune pression nationale et internationale", disait le communiqué.
Les Guinéens, exaspérés par la pauvreté, la corruption et la répression, ont globalement accueilli favorablement le coup d'Etat. Le colonel Doumbouya a promis de rendre le pouvoir aux civils après des élections dont la date reste inconnue. M. Condé avait fait adopter par référendum en mars 2020 une nouvelle Constitution et invoqué ce changement de loi fondamentale pour se représenter après deux mandats, malgré des mois de contestation réprimée dans le sang. Sa réélection en octobre 2020, vigoureusement contestée par l'opposition, avait été précédée et suivie par des dizaines d'arrestations.
LES PLUS GROS BUZZ DE 2021
Ils ont buzzé sur TikTok, Facebook, et autres réseaux sociaux l’année dernière. Pour le meilleur ou pour le pire
L’affaire a tenu le Sénégal en haleine pendant plusieurs semaines. Une brillante étudiante de 20 ans, inscrite en deuxième année de classe préparatoire scientifique au prestigieux lycée Louis-le-Grand de Paris, disparait du jour au lendemain sans donner signe de vie. Le 4 janvier, jour de rentrée, elle ne se présente pas en classe. Diary Sow, c’est son nom, devient un trending topics sur Twitter. Les internautes relaient les appels à témoignages et des alertes angoissées à la suite de la « disparition inquiétante » de la jeune femme. À Paris, le consulat diffuse un avis de recherche. À Dakar, l’affaire est scrutée avec attention jusqu’au plus haut sommet de l’État.
L’émoi est encore renforcé par le profil de l’étudiante : meilleure élève du Sénégal en 2018 et 2019, Diary Sow a pour parrain un membre du gouvernement, Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Eau et de l’Assainissement. C’est lui qui, le 21 janvier, va donner des nouvelles de la situation de sa filleule. Et confirmer l’hypothèse de la fugue qui commençait à prendre de l’ampleur, d’autant plus que les circonstances de sa disparition comportait nombre de similitudes avec Sous le visage d’un ange, un roman publié aux éditions L’Harmattan en août 2020 signé par… Diary Sow.
Serigne Mbaye Thiam publie sur les réseaux sociaux des extraits d’une lettre qu’elle lui a adressée, dans laquelle elle explique être une disparue volontaire. Elle assure avoir voulu « une sorte de répit salutaire », affirme s’être sentie « emprisonnée par l’opinion d’autres » et dit aussi regretter l’emballement provoqué par l’affaire. « Je n’aurais jamais cru que mon nom allait alimenter autant de débats, qu’autant de gens allaient s’inquiéter », écrit-elle à celui qu’elle nomme « tonton ».
Sur la toile, les internautes qui, quelques jours auparavant, relayaient des messages inquiets, appelant les autorités à agir ou les Sénégalais installés en France à se mobiliser, se déchainent contre la jeune femme. La colère s’exprime avec violence. Beaucoup affirment s’être sentis floués par leur compatriote et certains l’accusent d’avoir monté un « coup médiatique » pour se faire connaître.
Dix mois après l’affaire Diary Sow, qui a fait l’objet d’articles dans toute la presse internationale, la jeune femme a publié Je pars, un roman édité par la maison d’édition parisienne Robert Laffont. Le récit – annoncé comme fictionnel – retrace l’histoire de Coura, « jeune fille modèle », qui décide de fuguer. « N’importe quelle publicité est une bonne publicité », disait l’artiste américain Andy Warhol…
L'INDUSTRIALISATION EST UN PHÉNOMÈNE BEAUCOUP PLUS COMPLIQUÉ
L’économiste Demba Moussa Dembélé, par ailleurs Directeur du Forum africain des alternatives et membre du Conseil du Forum social africain à Dakar, revient sur quelques événements marquant de 2021
L’année 2021 a été marquée, dans le domaine économique, par des faits majeurs sur le plan national comme à l’international. Dans un entretien accordé à ‘’EnQuête’’, l’économiste Demba Moussa Dembélé, par ailleurs Directeur du Forum africain des alternatives et membre du Conseil du Forum social africain à Dakar, revient sur quelques événements.
Le lancement des travaux pour le développement de l’industrie pharmaceutique pour la production de vaccins et produits pharmaceutiques au Sénégal :
Peut-on le considérer comme un pas vers l’industrialisation du pays ?
C’est certainement un pas dans la bonne direction, vers la souveraineté pharmaceutique. L’une des leçons majeures de la Covid-19, est que la souveraineté dans le domaine alimentaire et celui de la santé est une question de sécurité nationale pour un pays.
Donc, que le Sénégal se lance dans la mise sur pied d’une industrie pharmaceutique est une très bonne chose. Mais l’industrialisation est un phénomène beaucoup plus compliqué que cela. Elle doit procéder d’une stratégie à moyen et long terme. Ce ne sont pas par des mesures conjoncturelles qu’on industrialise un pays. Je ne pense pas que le Sénégal puisse réunir les conditions d’une industrialisation, dans le cadre de son marché national. Ce serait plus favorable dans le contexte de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Un autre handicap majeur pour l’industrialisation du Sénégal dans le contexte actuel : les programmes avec le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale. Ces deux institutions ne conseilleront jamais des politiques d’industrialisation au Sénégal.
La reprise des sommets entre l’Afrique et les pays développés dont la Chine, la Turquie et la France :
Quelle est la pertinence de ces rendez-vous sur le développement économique du continent ?
Ces sommets peuvent être utiles, si l’Afrique y va avec un agenda continental et régional bien ficelé. Déjà, ces sommets démontrent la diversification des partenaires ; ce qui est une bonne chose pour l’Afrique. Pour ce qui concerne le sommet avec la Chine, c’est dans le cadre du Focac (Forum de coopération Afrique-Chine) qui se tient tous les trois ans, alternativement en Chine et en Afrique, depuis une vingtaine d’années. Aussi bien avec la Chine qu’avec la Turquie, ces rencontres se situent dans le cadre de la coopération Sud-Sud, qui est aujourd’hui est un des piliers de la coopération internationale. Cette coopération Sud-Sud comporte beaucoup d’avantages qui permettent aux pays africains de desserrer l’étau des partenaires traditionnels et de réduire la dépendance à leur égard.
Le débat sur l’endettement des pays africains avec l’ISSD et l’IADA :
Peut-on parler d’échec de l’appel de Dakar pour l’annulation de la dette ?
On peut affirmer que l’Appel de Dakar pour l’annulation de la dette n’a pas été entendu par les pays du G20, qui ont plutôt proposé l’Initiative pour la suspension du service de la dette (ISSD). Mais la lutte continue, étant donné que l’Initiative pour l’annulation de la dette africaine (Iada) reste toujours d’actualité et bénéficie d’un très large soutien en Afrique et sur le plan international. Je crois comprendre qu’il y a une grande conférence sur le sujet qui serait organisée en 2022 à Dakar.
En outre, les organisations de la société civile et les ONG continuent de réclamer l’annulation de la dette des pays dits les plus ‘’pauvres’’, pour qu’ils puissent faire face aux conséquences de la pandémie. Donc, on peut peut-être parler d’un échec relatif pour l’Iada.
Par contre, l’ISSD a été un fiasco total. Sur les 35 milliards de dollars que les pays du G20 devaient suspendre entre mai 2020 et juin 2021, seuls 10,3 milliards avaient été suspendus au mois de juin 2021, c’est-à-dire le tiers de ce qui était promis. La Chine a suspendu plus de la moitié de ce montant, avec 5,7 milliards de dollars. Elle est suivie par la France, avec 900 millions de dollars et du Japon et de l’Arabie saoudite, avec 500 millions de dollars chacun. Sur les 46 pays qui avaient demandé la suspension du remboursement du service de leur dette, 16 ont eu moins de 10 % du montant demandé et plus de la moitié a eu une suspension de 20 % ou moins, selon l’ONG britannique Jubilee Debt Campaign.
L’allocation des DTS aux pays en développement :
Est-ce que cela aura un impact sur les économies comme le Sénégal ?
Les allocations de Droits de tirage spécieux (DTS) sont des monnaies de réserve allouées selon le poids des pays au sein du FMI, appelé quote-part. Généralement, elles visent à renforcer les réserves de change d’un pays.
Toutefois, on peut les utiliser pour des dépenses décidées par un pays bénéficiaire. Mais pour cela, il faut que sa Banque centrale transforme les DTS en devises en les achetant, moyennant un intérêt payé au FMI, actuellement fixé à 0,05 %, mais qui peut changer. Même si un pays développé veut donner ses allocations de DTS à un pays moins développé, le pays donateur doit payer des intérêts au FMI.
Comme quoi, l’utilisation des DTS n’est pas tout à fait gratuite. Mais leur utilité est qu’ils ne constituent pas une dette pour un pays.
L’opérationnalisation de la Zlecaf :
Peut-on parler d’opportunités de cet accord pour un pays non-industrialisé comme le Sénégal ?
La Zlecaf ne peut être utile à l’Afrique qu’à deux conditions. La première est qu’elle serve à stimuler les investissements africains pour construire des capacités de production et transformer les produits de base dans la zone. C’est de là que découle la deuxième condition, à savoir servir de rampe de lancement pour l’industrialisation du continent. Si elle se situe dans cette optique, elle peut être utile à tous les pays africains, y compris au Sénégal. Elle pourrait contribuer à diversifier les économies africaines et à renforcer leur intégration.
Mais si elle est conçue dans une optique purement néolibérale, à savoir favoriser le ‘’libre-échange’’ entre pays africains, il y a fort à parier qu’elle risque tout simplement de servir de réceptacle pour les multinationales qui viendront capter le marché africain. Ce qui renforcerait ainsi la dépendance extérieure du continent.
Donc, son utilité ou non pour l’Afrique dépendra de l’orientation donnée à cette zone.
L’accord sur la fiscalité internationale conclu le 1er juillet dernier, sous l'égide de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et qui instaure un impôt mondial d’au moins 15 % sur les bénéfices des multinationales, à verser aux pays où elles réalisent leurs activités :
Est-ce une opportunité pour nos économies ?
C’est un problème plus compliqué que cela. Il faut d’abord attendre de voir comment les pays vont s’y prendre pour mettre en œuvre cette décision. Ensuite, nos pays n’ont pas les moyens de contraindre les multinationales, notamment les géants de l’Internet, à payer des impôts. La possibilité pour des pays comme le Sénégal, d’en bénéficier est que des pays plus puissants arrivent à taxer ces géants et décident d’allouer une partie aux pays comme les nôtres. Ou alors, au niveau régional (CEDEAO, par exemple) les pays se mettent d’accord pour taxer certaines entreprises qui jusque-là ont échappé à l’impôt. A mon avis, je pense que ce sont les pays de l’OCDE, notamment ceux du G7, qui bénéficieront de cette fiscalité internationale.
HAÏTI CELEBRE SA FETE NATIONALE SOUS FOND DE TENSIONS POLITIQUE
Ce samedi 1er Janvier, Haïti célèbre sa fête nationale qui commémore sa prise d’indépendance sur la France et par la même occasion, la première abolition de l'esclavage de l'histoire de l'humanité.
Ce samedi 1er Janvier, Haïti célèbre sa fête nationale qui commémore sa prise d’indépendance sur la France et par la même occasion, la première abolition de l'esclavage de l'histoire de l'humanité. Mais 218 ans après sa fondation, le pays n’a jamais été confronté à une telle crise politique et les difficultés d’organiser les cérémonies officielles ce samedi révèlent ces grandes tensions.
Aller aux Gonaïves le 1er janvier est un enjeu de pouvoir. En 1804, c’est là que les pères de la nation haïtienne avaient signé l’acte d’indépendance et c’est donc traditionnellement dans cette ville, à 150 km au nord de Port-au-Prince, qu’est prononcé le discours du chef de l’État pour le premier jour de l’année.
Mais depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse, le 7 juillet, Haïti est confrontée à une profonde crise de gouvernance. De facto, le Premier ministre Ariel Henry gère les affaires. Mais dans la cité de l’indépendance, plusieurs citoyens dont des groupes armés lui ont signifié qu’il n’était pas le bienvenu ce samedi.
Jovenel Moïse avait renoncé à se rendre aux Gonaïves
Il y a quelques jours, des membres de gangs des Gonaïves ont tiré sur les ouvriers qui s’affairaient à construire le stand qui doit être utilisé pour la cérémonie officielle. Prononcer son discours du 1er janvier sur la place d’Armes de la ville serait pour le Premier ministre un signe de son pouvoir.
Mais il faut rappeler qu’avant son assassinat, face à des contestations similaires, Jovenel Moïse avait renoncé au voyage et commémorait la fête nationale, en 2020 et en 2021, depuis la capitale.
AFFAIRE FAUX BILLETS, LES FAUSSAIRES DERRIERE LES BARREAUX
Après trois retours de parquet, les faussaires présumés, Ablaye Bâ et Cheikh Kane vont passer leur première nuit en prison.
Après trois retours de parquet, les faussaires présumés, Ablaye Bâ et Cheikh Kane vont passer leur première nuit en prison. Ils ont été placés sous mandat de dépôt ce jeudi, pour détention de faux billets de banque portant sur près de 5 milliards de francs, tentative d’escroquerie et blanchiment de capitaux. Les mis en cause ont été interpellés par les éléments du commissariat de la Médina dans la nuit du 22 au 23 décembre derniers. Abdoulaye Bâ avait en sa possession près de 2 milliards de FCfa en faux billets et billets noirs. Et comme si cela ne suffisait pas, près de 3 milliards de FCfa ont également été retrouvés chez Cheikh Kane, présumé cerveau de cette affaire, mais aussi un lot de passeports, des chèques et des documents administratifs.
Mes chers compatriotes,
Hôtes étrangers qui vivez parmi nous,
A la veille du nouvel an, je suis heureux de m’adresser à vous pour vous présenter mes vœux.
Ce soir, mes pensées vont d’abord vers les êtres chers qui nous ont quittés. Je prie avec vous pour qu’ils reposent en paix.
J’exprime ma compassion à nos malades et leur souhaite prompt rétablissement.
Pour la deuxième année consécutive, je m’adresse à vous dans le contexte difficile de la pandémie COVID-19. Le virus est toujours là, et le nombre de cas positifs est en nette augmentation depuis quelques semaines.
Une fois de plus, j’appelle au respect des règles sanitaires, au port du masque et à la vaccination ; surtout que le vaccin est disponible, avec plus de 5 millions de doses reçues à ce jour, et que c’est le seul moyen de prévenir les cas graves.
A l’épreuve de la crise, notre système de santé reste résilient. Nous le devons au dévouement et à l’expertise de notre personnel de santé, que je salue et encourage.
Nous le devons aussi aux importants investissements consentis par l’Etat.
Ainsi, les unités de test PCR que nous avons installées dans nos 14 régions, et les kits de test rapide, dénommés Saytu, mis au point par l’Institut Pasteur de Dakar, contribuent à faciliter le diagnostic.
En outre, cette année encore, nous avons considérablement élargi notre carte sanitaire et relevé le niveau de notre plateau médical, avec, entre autres réalisations :
5 hôpitaux dotés d’équipements de dernière génération, à Sédhiou, Kaffrine, Kédougou, Touba, et Agnam ;
la mise aux normes de 9 Services de réanimation et 12 Services d’accueil des urgences ;
l’acquisition de nouveaux équipements : scanners, IRM, appareils d’endoscopie et de mammographie, et accélérateurs de particules pour le traitement du cancer.
Nous avons également lancé le chantier du Centre national d’oncologie, dédié à la lutte contre le cancer, et celui de la Polyclinique moderne de l’hôpital Principal de Dakar ; ce qui contribuera à réduire sensiblement les évacuations sanitaires couteuses.
S’agissant des ressources humaines, 500 médecins et 1000 personnels paramédicaux ont été recrutés, en plus de la contractualisation de 45 médecins, 400 infirmiers et 400 sages-femmes.
Nous déployons tous ces efforts dans un contexte mondial difficile, marqué par le renchérissement des importations à cause de la perturbation des chaînes de logistique, du coût élevé du fret et des restrictions sévères sur l’offre de biens et services.
En dépit de cette conjoncture économique défavorable, nos finances publiques restent performantes. Ainsi, les recettes budgétaires de 2021 ont enregistré une hausse de 139 milliards, soit un accroissement de 5, % par rapport à l’année 2020.
C’est ce qui nous a permis de couvrir les dépenses de résilience liées à la COVID-19, aux inondations, au Programme Xëyu ndaw ñi et aux subventions du secteur de l’électricité.
De plus, l’Etat continue de déployer d’importants efforts pour contenir la flambée des prix.
Ainsi, pour la farine, le taux de la TVA a été ramenée de 18 à 0%, et celui des droits de douane de 5 à 0%.
Sur l’huile, la taxe d’ajustement a baissé de 5%.
Pour le riz, la suspension de la TVA reste maintenue.
En outre, les prix homologués du gaz butane sont restés stables, alors que ceux du carburant n’ont pas connu de hausse.
Les mesures de résilience face aux chocs extérieurs montrent aussi notre vulnérabilité vis-à-vis de l’étranger, et la nécessité de réaliser au plus vite notre souveraineté alimentaire, à la faveur du Plan d’Action Prioritaire Ajusté et Accéléré, dont l’agriculture, la pêche et l’élevage restent les piliers majeurs.
C’est pourquoi l’Etat a consenti un investissement de 60 milliards de F CFA en matériels et intrants agricoles pour la campagne hivernale, qui a généré des récoltes en hausse notamment pour le riz, l’arachide, le manioc, le niébé et le coton, entre autres spéculations.
En soutien aux producteurs, le prix plancher du kilogramme d’arachides a été maintenu à 25O FCFA.
Afin de moderniser davantage le secteur agricole et booster ses chaines de valeurs, nous porterons en 2022 les fermes naataangué à 1 044 unités, en plus de la finalisation du programme d’acquisition de 700 tracteurs, 50 moissonneuses-batteuses, 400 kits d’irrigation, 100 magasins de stockage et 20 chambres froides.
S’agissant de l’élevage, la subvention de l’achat de génisses laitières à haut potentiel génétique a été portée à 50%, sur une durée de dix ans.
S’y ajoutent 8,5 milliards du Projet d’appui et de valorisation des initiatives entrepreneuriales, en faveur des femmes et des jeunes actifs dans les filières de l’élevage.
Quant au secteur de la pêche, il a bénéficié d’importants investissements dont :
l’acquisition d’un aéronef et la réhabilitation de 6 vedettes pour la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée ;
la distribution, à ce jour, de 2 257 moteurs au titre du Programme de soutien à la pêche artisanale ;
un programme test de 269 balises pour la géolocalisation des embarcations de pêche artisanale dans les régions de Dakar, Thiès, Louga, Saint-Louis, Fatick et Ziguinchor ;
et l’acquisition de 55 camions frigorifiques.
C’est dire que le gouvernement reste dans le temps de l’action et du travail qui façonnent le visage du Sénégal émergent, par la réalisation d’infrastructures de développement.
Sur l’étendue du territoire national, notre pays est en plein chantier.
Le 27 décembre dernier, nous avons inauguré la première phase de la ligne du TER, de Dakar à Diamniadio, qui sera prolongée jusqu’à l’Aéroport International Blaise Diagne.
D’autres projets, également importants dans l’amélioration de la circulation des personnes et des biens, ont été finalisés ; notamment :
les routes Fadiara-Bakel ; Tambacounda-Goudiry ;
la Boucle du Blouf, entre Tendieme, Thionck Essyl, Balinghor et Koutenghor ;
la route Kaffrine-Nganda ;
les emblématiques ponts de Foundiougne et Marsassoum ;
ainsi que les autoponts du Rond-Point de Yoff et de la cité Lobath FALL.
Trente chantiers sont actuellement en cours, dont :
la ligne du Bus Transit Rapide (BRT) qui reliera Guédiawaye à la gare de Petersen ;
l’autoroute Mbour-Fatick-Kaolack ;
l’axe routier Sénoba-Ziguinchor-Mpack ;
la route Goudiry-Kidira-Bakel ;
les ponts de Baïla et Diouloulou ;
et les autoponts de Keur Massar et Cambérène.
En outre, le montage technique et financier de l’autoroute du Nord Dakar-Tivaouane-Saint-Louis, et du chemin de fer Dakar-Tambacounda est en cours.
Conformément à notre politique d’équité territoriale -le Sénégal de tous-, nous avons aussi démarré un Programme spécial de désenclavement portant sur plus de 2500 Km de routes sur l’étendue du territoire national, pour une durée de trois ans.
Les chantiers de ce Programme spécial mobiliseront 60 entreprises sénégalaises, plus de 300 sous-traitants, et génèreront plus de 50.000 emplois.
Ce Programme comprend, entre autres chantiers :
le Dandé Mayo, sur 150 Km, avec une dizaine de ponts ;
la 2ème Boucle du Boudier, sur plus de 80 km ;
la Boucle du Fogny ;
Mekhé-Pékesse-Darou Marnane ;
Bambey-Baba Garage-Keur Samba Kane-Touba Toul ;
Baba Garage-Mékhé-Diogo-Fass Boye ;
Khombole-Thiadiaye-Nguéniène ;
Bandafassy-Dindéfelo ;
Kédougou-Fongolembi.
Sur le transport urbain et interurbain, nous avons procédé au rééquilibrage de la concession de l’Autoroute à péage Dakar-Diamniadio-AIBD, après deux années de renégociation du contrat initial qui remonte à 2009.
Désormais, la société concessionnaire est ouverte à l’actionnariat national.
La redevance domaniale annuelle, qui était de 1000 FCFA seulement dans l’ancien contrat, est maintenant fixée à 2% du chiffre d’affaires de la société, avec un minimum de 800 millions de FCFA par an à payer au Trésor public.
En outre, les clauses et échéances de partage des revenus tirés de la concession sur la période 2021-2044 ont été révisées, et l’Etat percevra à ce titre 13 milliards de FCFA par an.
Enfin, l’autoroute sera éclairée de bout en bout ; et pour 5 ans il n’y aura pas de hausse des tarifs du péage.
Je suis également heureux d’annoncer que nous engagerons en 2022 la modernisation du réseau de transport en commun de la région de Dakar.
La première phase portera sur l’acquisition de 400 bus sobres en carbone, pour desservir 14 lignes.
Dans le domaine portuaire et du transport maritime, notre pays change de niveau pour se hisser aux meilleurs standards internationaux, avec deux investissements majeurs :
le port minéralier et vraquier de Bargny-Sendou dont le chantier sera bientôt achevé ;
et le port du futur à Ndayane, dont nous lancerons les travaux le lundi 3 janvier.
Au-delà de ces infrastructures lourdes, nous poursuivons également les politiques novatrices d’équité territoriale et d’inclusion sociale dans nos villes et nos campagnes, parce que tout le Sénégal mérite de vivre dans des conditions décentes.
C’est pourquoi, le PUDC, le PROMOVILLES, le PUMA et le PACASEN, réalisent des infrastructures et services sociaux de base de Wakhinane Nimzat à Keur Massar ; de Ouakam à Mboubane ; de Keur Bara Tambédou à Walidiala, Fourdou, Dialambéré et Bagaya.
Ils aident à moderniser nos villes et désenclaver nos localités isolées, installent des forages et des structures de santé, apportent la lumière et équipent les femmes pour alléger la pénibilité de leur travail.
Ils revitalisent l’économie rurale et offrent des opportunités d’emplois à notre jeunesse.
La dynamique d’émergence, c’est aussi l’accès universel à l’électricité. Nous sommes sur la bonne voie avec 1600 MW de capacités installées, l’extension du réseau de transport et de distribution sur les axes Kaolack-Tambacounda-Kédougou, Touba-Linguère, et la poursuite du programme de 115 000 lampadaires solaires.
Nos performances seront encore meilleures avec l’exploitation de nos ressources gazières et pétrolières à partir de 2023.
Dans l’esprit d’une gestion transparente, prudente et solidaire de ces ressources, j’ai tenu, lors du Conseil présidentiel du 21 décembre dernier, de larges concertations sur le projet de loi relatif à la répartition et à l’encadrement de la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures.
Je salue la participation des représentants du secteur privé, de la société civile et de l’opposition à ces concertations.
Une fois adoptée, cette législation inédite contribuera à sécuriser l’utilisation optimale des recettes tirées des hydrocarbures pour les besoins de développement économique et social des générations actuelles et ceux des générations futures.
Nous traduirons ainsi en obligation légale l’exigence morale de solidarité intergénérationnelle.
Mes chers compatriotes,
Pour un Sénégal qui se développe en comptant sur toutes ses forces vives, les jeunes et les femmes restent au cœur de mes préoccupations.
Il nous faut davantage d’inclusion sociale par l’éducation, la formation professionnelle et technique, l’emploi et le soutien aux activités génératrices de revenus.
A ce titre, nous poursuivons la mise en œuvre du Programme d’urgence-Xëyu ndaw ñi- issu du Conseil présidentiel du 22 avril dernier, et doté de 450 milliards de FCFA sur trois ans, en soutien à l’emploi et l’insertion socio-économique des jeunes.
Dans ce cadre, 5 000 enseignants ont été recrutés à titre exceptionnel, en plus des 3100 sortants des Ecoles de formation.
En outre, nous avons réceptionné 14 Centres de formation de proximité, allant de Thioubalel à Bounkiling, Médina Gounas et Goudiry.
A ce jour, la DER/FJ a directement financé plus de 130 000 bénéficiaires.
Elle continue d’appuyer les populations cibles actives dans les secteurs de l’agriculture, de l’artisanat, de la pêche et du numérique, dont 192 start up ont bénéficié d’un financement de 5 milliards.
Avec l’innovation majeure du nano-crédit, la DER octroie, dans ses 65 points de service à travers le pays, des financements de proximité à des taux d’intérêt bas, en soutien à de braves femmes et jeunes.
En outre, la mise en œuvre du Programme Xëyu ndaw ñi au sein des Pôles emploi et entreprenariat ouverts dans les 46 Départements se poursuit, conformément à l’équité territoriale qui sous-tend ce Programme.
Je suis également heureux d’annoncer que nous livrerons à notre jeunesse sportive, le 22 février 2022 le stade du Sénégal.
Ce complexe moderne de 50 000 places, éclairé au solaire, est doté de commodités répondant aux meilleurs standards en la matière, y compris deux terrains d’entrainement, dont un de 2000 places, avec une piste d’athlétisme aux normes internationales.
Je saisis l’occasion pour encourager nos chers Lions du football et leur souhaiter bonne chance pour la Coupe d’Afrique des Nations.
Ce soir, je voudrais aussi redire combien je tiens à la poursuite des initiatives et programmes d’autonomisation et de protection des femmes, par la lutte contre toutes les formes de violence faites aux femmes et aux filles.
Parce que les femmes sont grand-mères, mères, épouses, sœurs, filles et nièces ; toute violence contre une femme est une blessure faite aux valeurs qui soutiennent l’harmonie de la famille et de la communauté.
En améliorant la condition féminine, nous aidons à transformer positivement notre société.
Mes chers compatriotes,
L’année qui s’annonce verra notre pays assurer la Présidence en exercice de l’Union Africaine.
C’est un honneur pour le Sénégal ; mais surtout une responsabilité que nous assumerons en ayant à cœur la défense des intérêts de notre continent, dans l’esprit panafricaniste qui a toujours animé notre diplomatie.
2022, c’est aussi l’année des élections locales en janvier, et législatives en juin.
En démocratie, une élection ne doit pas être source de violence, mais un éloge à la paix et un hymne à la liberté.
Une élection, c’est l’occasion pour les citoyens, seuls dépositaires de la légitimité populaire, de choisir ceux et celles qui assumeront pour un temps la charge des affaires publiques, en veillant sur le bien commun.
Nos convictions et nos choix peuvent être différents. Mais pour l’histoire et le destin qui nous unissent, nous sommes tenus de préserver la paix, la sécurité, l’unité et la stabilité de notre pays.
Ce sont là les fondements de la nation sénégalaise ; le socle sur lequel repose notre vivre ensemble dans la fraternité et la cohésion sociale.
Alors, allons aux élections dans le calme et la sérénité, et continuons ensuite ce vivre ensemble qui fait la force et la cohésion de la nation sénégalaise.
Souvenons-nous, surtout, que les générations antérieures nous ont laissé en héritage une nation qui nous rassemble sous son aile protectrice.
Si nous voulons être dignes de nos anciens, notre responsabilité, ce qui fera notre mérite et notre honneur, c’est d’entretenir ce patrimoine commun, et de l’offrir en viatique à nos enfants, afin que, de génération en génération, cette nation reste toujours debout, plus unie et plus forte.
Pour ma part, je continuerai de d’y consacrer toutes mes forces, pour que vive le Sénégal, dans la paix, la stabilité et la prospérité.
A toutes et à tous, mes chers compatriotes, j’exprime mes sentiments affectueux.
Je vous adresse mes meilleurs vœux ; vœux de paix, de bonne santé, de bien-être et de réussite. Bonsoir et déwéneti.
DISCOURS A LA NATION, MACKY RASSURE SUR LA GESTION DES RECETTE DES HYDROCARBURES
La loi relative à la répartition et à l’encadrement de la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures va contribuer à l’utilisation optimale des ressources financières qui vont en émaner, a assuré vendredi le chef de l’Etat.
Dakar, 31 déc (APS) – La loi relative à la répartition et à l’encadrement de la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures va contribuer à l’utilisation optimale des ressources financières qui vont en émaner, a assuré vendredi le chef de l’Etat.
’’Dans l’esprit d’une gestion transparente, prudente et solidaire de ces ressources, j’ai tenu, lors du Conseil présidentiel du 21 décembre dernier, de larges concertations sur le projet de loi relatif à la répartition et à l’encadrement de la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures’’, a déclaré Macky Sall dans un discours prononcé à la veille du nouvel an.
’’Une fois adoptée, cette législation inédite contribuera à sécuriser l’utilisation optimale des recettes tirées des hydrocarbures pour les besoins de développement économique et social des générations actuelles et ceux des générations futures’’, s’est réjoui le président Sall en assurant que cela traduisait ‘’l’exigence morale de solidarité intergénérationnelle’’.
Le Conseil des ministres a adopté, mercredi, le projet de loi relatif à la répartition et à l’encadrement de la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures.
Les grands principes de ce projet ont été déclinés, le 21 décembre, à l’occasion d’un Conseil présidentiel.
Cette rencontre s’est tenue au Centre internationale de conférences Abdou Diouf de Diamniadio sous la présidence de Macky Sall. Elle a enregistré la participation de représentants de toutes les franges de la société, des bailleurs de fonds, etc.
Le projet stipule ’’l’interdiction de toute cession anticipée des ressources d’hydrocarbures et/ou toute sûreté anticipée sur ces ressources’’, ‘’la budgétisation intégrale des recettes fiscales et non fiscales tirées de l’exploitation des hydrocarbures’’.
Il est aussi question de la création d’un fonds intergénérationnel et d’un fonds de stabilisation.
Le projet de loi prévoit la création d’un fonds intergénérationnel et d’un fonds de stabilisation avec un maximum de 90% destiné au budget annuel et un minimum de 10% destiné au fond intergénérationnel.
MACKY GRACIE 818 DETENUS
Le président de la République, Macky Sall a accordé la grâce à 818 détenus qui avaient été condamnés pour diverses infractions, a-t-on appris du ministère de la Justice.
Dakar, 1-er janv (APS) - Le président de la République, Macky Sall a accordé la grâce à 818 détenus qui avaient été condamnés pour diverses infractions, a-t-on appris du ministère de la Justice.
Il s’agit de 786 personnes bénéficiant d’une remise totale de peine, dont 14 gravement malades, une autre âgée de 65 ans et 10 mineurs, 26 remises de peine de deux ans et six commutations de peine de perpétuité à 20 ans de réclusion criminelle, rapporte un communiqué du département de la Justice.
Il souligne que cette mesure du chef de l’Etat traduisait un engagement visant à donner une seconde chance à une catégorie de citoyens momentanément en conflit avec la loi.
LA TÊTE DE YAKHAM MBAYE RÉCLAMÉE PAR LES TRAVAILLEURS DU SOLEIL
Le quotidien de service public est trop sérieux pour être dirigée par un "emmerdeur", selon les syndicalistes
Le renouvèlement du Collège des délégués des travailleurs de la SSPP Le Soleil a été fait hier. Selon un communiqué parvenu à notre rédaction hier, le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) et le Syndicat des travailleurs libres du Soleil (STLS) réunis ont obtenu six délégués sur les 10 qui étaient en jeu dont trois titulaires et autant de suppléants.
Selon toujours la note, cette "brillante" victoire a été obtenue dans un contexte de "harcèlement", "d’arbitraire", de "menaces", "d’intimidation" du directeur général Yakham Mbaye.
En effet, poursuit le document, ayant perdu la bataille de positionnement de ses "amis" dans la désignation des candidats délégués du personnel des listes Synpics et STLS, M. Mbaye s’est procuré, d’une manière "frauduleuse", lesdites listes non encore déposées officiellement avec la complicité de ses "taupes". Puis, "faisant une exploitation cynique de ces documents et voyant en ces candidats, démocratiquement désignés par leurs collègues, des hommes dignes, capables de faire face à ses dérives managériales, il les affecte tous un soir de lundi 20 décembre 2021 à 20 h par message WhatsApp et avec effet immédiat. Parallèlement à cette affectation illégale et inopportune, Yakham Mbaye mobilise toute son énergie et ses faiblesses, et pèse de tout son poids pour faire gagner ses valets, mais sans succès’’.
Se sentant atteint dans son amour-propre, ajoutent les syndicalistes, le DG n’a pas trouvé mieux que de réactiver ses décisions d’affectation qu’il s’était, au cours d’une rencontre, engagé à abandonner, parce que simplement prises dans le but "d’emmerder". Des propos tenus à haute et intelligible voix au cours de ladite rencontre initiée à sa demande. ‘’Ainsi, il a activé, ce jeudi 30 décembre 2021, son administration pour intimider les travailleurs arbitrairement affectés et dont les dossiers liés à cette forfaiture sont à l’inspection du travail et à la Direction du travail, pour arbitrage. D’ailleurs, son chef de service des ressources humaines est en train de chercher activement des huissiers de justice dans les régions et départements pour faire constater l’absence des délégués du personnel et des syndicalistes arbitrairement affectés pour leur coller un motif en vue de les licencier. Son objectif inavoué est de faire tout pour empêcher aux nouveaux délégués d’avoir un regard sur son management et sa gestion catastrophique du Soleil’’, renseignent les syndicalistes.
Cette attitude, poursuivent les travailleurs, va crescendo depuis qu’il a déclaré, depuis la France, qu’il s’apprête à rentrer et qu’à son retour, "le sang va gicler".
On apprend que sept employés ont été licenciés, d’autres sous la menace de perdre leur travail. ‘’Un sinistre record depuis la création du Soleil en 1970’’, disent-ils.
‘’Nous invitons le président de la République, Macky Sall, et le ministre de la Communication, Abdoulaye Diop, à trouver à l’entreprise Le Soleil un manager à la hauteur de la qualité des hommes et des femmes qui y travaillent et les débarrasser de cet "emmerdeur" auto-proclamé. La SSPP Le Soleil est trop sérieuse pour être dirigée par un "emmerdeur". Elle est un patrimoine qui dépérit, malmené par un homme fantasque’’, terminent les syndicalistes.
Ils comptent organiser, dans les prochains jours, une conférence de presse et d’autres actions.
OÙ SONT DONC LES DESMOND TUTU D'AUJOURD'HUI ?
Que reste-t-il comme figure charismatique et autorité morale à l'Afrique, après la disparition du Prix Nobel de la Paix 1984 ? Ne pas se poser la question, c'est fuir la réalité
C’est donc la dernière grande figure de son histoire que le peuple sud-africain porte en terre, ce 1er janvier 2022. Desmond Tutu s’était, certes, effacé devant Nelson Mandela, mais il était d’une toute aussi grande envergure, dites-vous. En quoi donc était-il comparable à Mandela ?
On court toujours le risque de se perdre dans des considérations inconsistantes, lorsque l’on s’égare à vouloir comparer des personnalités d’une telle dimension. Desmond Tutu lui-même avait bien défini les rôles. A coups de références bibliques, il avait précisé, alors que Mandela venait de sortir de prison, que sa mission, à lui, était d’ouvrir la voie, d’aplanir le chemin, afin que puisse entrer en scène le véritable élu. Il n’empêche. Ce que le monde retient de l’unique mandat de Mandela, c'est le travail accompli par Monseigneur Tutu à la tête de la Commission Vérité et Réconciliation, pour panser les plaies, alors que l’on ne donnait pas cher de l’avenir de ce pays.
Puisque nous ne sommes pas loin du trop plein d’éloges, aussi avisés que dithyrambiques, et certainement très beaux, peut-être vaudrait-il mieux s’interroger sur l’après-Desmond Tutu, en Afrique du Sud et sur tout le continent. Qui donc pleureront, demain, les Africains, comme ils pleurent aujourd’hui Desmond Tutu ? Quels Africains rassemblent, aujourd’hui, les qualités qui ont fait de l’ancien archevêque du Cap une telle icône, respectée sur tous les continents ?
On trouvera bien quelques figures, même si elles n’ont pas toute la stature d’un Mgr Tutu !...
C’est bien là tout le problème. Ce n’est pas un luxe, pour un peuple, d’avoir, par génération, quelques personnalités de cette envergure. Lorsque l’on n’en trouve pas, et que l’on doit se contenter… de deux classes en-dessous, c’est que la société stagne, pire, qu’elle recule. On ne demande à personne d’avoir accompli l’intégralité de ce qu’a réussi l’archevêque. Mais des femmes et hommes qui contribuent à élever la conscience, la fierté nationale, il en faut, pour avancer.
Desmond Tutu avait à peine cinquante-deux ans lorsqu’il a reçu le Prix Nobel de la Paix pour son implication contre l’injustice que subissait son peuple, les innombrables sacrifices consentis au péril de sa liberté, parfois même de sa vie. Et jusqu’à son dernier souffle, il n’a cessé de mettre cette notoriété au service de l’Afrique.