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21 juin 2025
MOUSSA SY DÉNONCE LES LENTEURS DES TRAVAUX DU STADE DES PARCELLES ASSAINIES
En visite de chantier vendredi, le maire des Parcelles Assainies, Moussa Sy, a déploré les «lenteurs» notées dans les travaux de finition du stade municipal de sa localité. Le ministre Matar Bâ et l’entrepreneur Mbaye Faye sont indexés
En visite de chantier vendredi, le maire des Parcelles Assainies, Moussa Sy, a déploré les «lenteurs» notées dans les travaux de finition du stade municipal de sa localité. Le ministre Matar Bâ et l’entrepreneur Mbaye Faye sont indexés.
«Depuis un mois et demi, nous avons constaté que l’entreprise Cstp n’est plus au rendez-vous. Elle traîne les pieds pour livrer le stade à la jeunesse des Parcelles Assainies. Le gazon synthétique est posé depuis deux ans, les lampadaires sont posés depuis deux ans. Pour deux ans de travaux de finition, nous avons perdu trop de temps», s’est plaint l’édile des Parcelles Assainies, vendredi, en remettant des subventions aux Asc de sa commune, après avoir fait un tour au stade municipal. «C’est pourquoi nous avons décidé, à partir de demain (samedi dernier), d’accélérer les travaux en mode fast track», ajoute le maire qui dit avoir entrepris les travaux de finition depuis un mois et quinze jours. «Vous avez vu nos agents, ils sont une quarantaine qu’on a mis ici depuis un mois quinze jours. Pavage, peinture, éclairage, plomberie, désherbage, enlèvement des gravats, tout y est pour permettre aux acteurs de bénéficier de cette infrastructure dans les meilleures conditions», souligne le maire qui explique le choix d’accélérer les travaux par sa volonté de permettre aux Asc de sa localité «de pouvoir jouer dans ce stade le plus rapidement possible».
Le maire accuse le ministre des Sports et l’entrepreneur Mbaye Faye
Revenant sur les raisons du retard des travaux de finition du stade, Moussa Sy, tout en indexant l’entrepreneur Mbaye Faye, responsable de la Cstp, n’a pas raté le ministre des Sports. «Je vous rappelle que le ministre, Matar Bâ, lors de l’inauguration du terrain de Niarry Tally en avril dernier, avait annoncé que le terrain des Parcelles sera livré dans un mois. Aujourd’hui, on est à 5 mois de cette promesse, toujours rien. On a été obligé de se substituer à l’entrepreneur pour prendre en charge les travaux de finition. Sinon on allait attendre les grandes vacances de l’année prochaine pour la livraison du stade», soutient l’édile des Parcelles Assainies. Qui précise que sa mairie a participé, avec une enveloppe de plus de 500 millions Cfa, à la construction du stade municipal. «Ce stade est un projet que nous avons démarré en 2014. En 2016, le président de la République, lors d’un Conseil des ministres décentralisé tenu à Pikine, avait demandé à ce que le gouvernement puisse terminer les travaux. A ce moment, les fondations étaient faites, les poteaux étaient sortis de terre, il restait qu’à faire le coulage. Mais malheureusement les travaux ont traîné par la faute du ministre des Sports et de l’entrepreneur. Sept ans après, la jeunesse des Parcelles voit le bout du tunnel.»
RACINE SY SUR LA FUSION ENTRE LA CSS ET L’IPRES : «ELLE EST DEJA FAITE, IL NE RESTE QUE SA MATERIALISATION»
La fusion entre l’Ipres et la Caisse de sécurité sociale est désormais effective, même s’il reste encore quelques détails à régler, selon Racine Sy. Il a demandé aussi aux travailleurs de l’institution, de se serrer la ceinture à cause de la diminution des cotisations provoquée par le Covid-19, qui a impacté de nombreuses entreprises. Lesquelles ont du mal à faire face à leurs charges sociales.
Dans l’air depuis plusieurs mois, la fusion entre l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres) et la Caisse de sécurité sociale (Css) est presque actée. «Elle est déjà faite ! Il ne reste que sa matérialisation», dévoile Mamadou Racine Sy, Pca de l’Ipres. Le processus est très avancé avec le projet de numérisation du système de prévoyance sociale qui va mettre les deux entités sur un même fichier, avec une plateforme technologique sécurisée et une banque de données commune.
Avec Ndamli, c’est une application qui va servir de guichet unique pour assurer une meilleure qualité de service et sécuriser les procédures. Racine Sy se félicite de l’exécution des orientations du Conseil d’administration, avec l’aboutissement de ce processus. «Nous avons réussi ce qu’aucune institution de prévoyance sociale n’a réussi en Afrique. Le Sénégal donne l’exemple, à travers ce projet. Nous n’avons plus le choix. Quand nous avons un même système d’informations, une même base de données, un recouvrement unique, un paiement unique et un numéro d’immatriculation unique, je pense que la fusion est déjà faite», enchaîne Racine Sy, devant les directeurs généraux des deux institutions. Pour lui, c’est une anomalie qu’ils viennent de corriger. «Le Sénégal est le seul pays d’Afrique où il existe deux caisses de sécurité sociale qui s’adressent à la même population (employeurs et salariés). Je reste convaincu que l’innovation Ndamli va faciliter le rapprochement qui est aujourd’hui inéluctable...», assure Racine Sy, faisant cette déclaration en marge d’un match de foot entre la Css et l’Ipres, tenu ce samedi.
D’après le Directeur général de l’Ipres, le processus de numérisation des cartes des pensionnés est quasiment parachevé. «La dématérialisation de nos procédures est aujourd’hui une réalité. Il est même à préciser que nous avons signé une convention avec un partenaire stratégique pour la généralisation des cartes à tous les participants. Ainsi, 500 000 cartes sont attendues pour satisfaire les pensionnés», annonce Amadou Lamine Dieng. Par ailleurs, le Pca de l’Ipres a demandé au personnel de l’Ipres et de la Css de se serrer un peu la ceinture, à cause de l’impact du Covid-19 sur les finances des deux institutions. «Il nous faut revoir notre train de vie au niveau de nos institutions. Il faut que nous puissions réduire notre train de vie.
Ainsi, c’est un plan d’économie à grande échelle que nous devons avoir», prévient Racine Sy, qui révèle la diminution des cotisations. Ce qui a entraîné, dit-il, la baisse des recettes à cause des difficultés rencontrées par les entreprises depuis bientôt deux ans. Il faut tenir un langage de vérité aux travailleurs de l’institution pour leur faire savoir que ce qui était possible, ne l’est plus. «L’idée est de rationaliser, mais pas question de se débarrasser des employés», poursuit-il, après avoir participé à la cérémonie annonçant la phase finale du grand Projet de modernisation et d’harmonisation des systèmes d’information des institutions de l’Ipres et de la Css.
Par contre, cette politique d’austérité annoncée ne va pas toucher les retraités. Il leur promet même un cadeau de fin d’année. «Nous allons vers son augmentation», promet le Pca de l’Ipres, qui va arracher des sourires aux nombreux retraités qui se plaignent souvent de la modicité de leur allocation.
Par Madiambal DIAGNE
DITES-MOI, C’EST BIEN SONKO, CE SPRINTEUR ?
On peut entendre l’analyse selon laquelle l’opposition chercherait, par des actes de provocation, à semer le chaos pour éviter la tenue des prochaines élections locales, dont l’issue est partie pour lui être défavorable
En mars 2021, une bourrasque avait soufflé sur la scène politique, avec des manifestations meurtrières, suite à une escapade de Ousmane Sonko, dans un salon de massage, ce jeune leader politique arrivé en troisième position lors de l’élection présidentielle de février 2019. La perspective d’une arrestation de Ousmane Sonko, pour viol présumé, avait mis le Sénégal sens dessus-dessous. Le Président Macky Sall avait accusé le coup et avait promis qu’on ne l’y prendrait plus à deux fois. C’est ainsi qu’il a immédiatement procédé à quelques réaménagements majeurs, dans le commandement des Forces de sécurité et leur a permis de mieux s’équiper pour pouvoir désormais maintenir l’ordre public, en cas de besoin.
L’occasion lui a été donnée, le 10 novembre dernier, de mesurer la capacité de ses troupes à empêcher la réédition de la casse des 6, 7 et 8 mars 2021. Il faut dire qu’il a été aidé en cela, non seulement par un contexte social fort différent, mais aussi par la circonspection des populations qui n’ont pas, cette fois-ci, voulu s’associer à des actions subversives menées par des hommes politiques, qu’ils apprennent à connaître un peu plus. Sans coup férir, les autorités de l’Etat ont su dompter la manifestation engagée notamment par Barthélemy Dias, Ousmane Sonko, Khalifa Ababacar Sall et El Hadji Malick Gakou. Ces leaders se sont montrés pleutres et pathétiques et ont sans doute érodé leur capital estime. Qu’il est bien drôle de voir les chefs prendre la tête de la débandade ! L’image est ravageuse.
Mais, c’est surtout l’irresponsabilité de leur provocation du 10 novembre 2021 qui a sidéré le monde. Comment lire autrement l’attitude de clamer, sur toutes les radios et télévisions, qu’ils se rendront, coûte que coûte, au Palais de justice, en dépit de la décision de renvoi de l’audience au cours de laquelle Barthélémy Dias devait être jugé ? Réagissant à la décision de renvoi de l’audience après le constat de l’absence des différentes parties (prévenus et parties civiles) à l’appel du dossier, ces opposants avaient tenu à aller «envahir le Palais de justice», comme ils l’avaient, du reste, annoncé des jours auparavant. Ils ont réussi à prouver qu’ils cherchaient la confrontation, la bagarre violente et même sont dans une logique insurrectionnelle. Et pour ce faire, Ousmane Sonko a repris sa casquette de meneur pour revisiter son lexique favori, demandant à ses partisans de faire «don de leur vie». Paradoxalement, à la première charge de la police, Ousmane Sonko a pris ses jambes à son cou, perdant, dans le tohu-bohu, sa casquette, bousculant ses compères, Malick Gakou et Barthélemy Dias, pour passer en premier sous le rideau à moitié baissé d’une échoppe et y trouver refuge. Les vidéos du sauve-qui-peut continuent de faire fureur sur les réseaux sociaux. Ils se sont ainsi rendus ridicules, se sont humiliés eux-mêmes. La police est restée dans son rôle régalien, car si les manifestants avaient réussi à accéder au Palais de justice, l’avaient mis à sac et laissé sur le carreau des juges ou auxiliaires de Justice, ç’aurait été une bien autre situation au Sénégal.
Dans de nombreux milieux, on redoutait la date du 10 novembre 2021, comme pouvant servir à Ousmane Sonko à faire oublier les émeutes de mars 2021. En effet, c’est du cynisme, mais un bilan plus macabre, avec plus de morts et de violences, lui permettrait d’effacer son sinistre record des tablettes de l’histoire politique du Sénégal. Mais on retiendra que le Président Macky Sall a quelque part bien manœuvré et la stratégie des Forces de sécurité a efficacement fonctionné. Elles ont bien réussi à couper la tête des manifestations, sans trop de dégâts. La facile arrestation des leaders a pu apparaître, pour nombre de leurs adversaires, comme une aubaine ou du pain béni. Il est presque assuré que, présentés devant les juges, ces leaders politiques n’auraient pu bénéficier du moindre cadeau, pour avoir appelé publiquement à envahir le Palais de justice et sans doute s’en prendre aux magistrats qu’ils ont voués aux gémonies, des jours durant. On ne voit pas un juge, dont la main aurait tremblé pour protéger l’institution judiciaire et d’ailleurs, sa propre peau et celle de ses collègues, face à de pareils fauteurs de troubles !
La dernière folle bravade de Barthélemy Dias
La décision de libérer les leaders politiques arrêtés, en ne retenant aucune charge contre eux, a pu paraître incomprehensible, pour bien d’observateurs et même des proches du Président Sall. Mais à y réfléchir, le chef de l’Etat a joué un excellent coup politique. Il a ainsi évité de tomber dans le piège de conforter la prétendue idée que le Sénégal est une dictature prompte à emprisonner des leaders d’opposition qui manifestent dans la rue. Macky Sall aurait été dans un réel inconfort, durant son séjour en France, où il devait parler de paix avec des pairs, notamment au Forum de Paris, pendant que ses adversaires politiques étaient en détention; même si, toutes choses égales par ailleurs, des leaders politiques français par exemple, qui auraient appelé à envahir un Palais de justice, subiraient, à coup sûr, toute la rigueur de la loi pénale.
En d’autres termes, si le gouvernement avait voulu priver des opposants de leur liberté, l’occasion aurait été belle pour le faire. Une simple procédure de flagrant délit aurait suffi et, pendant qu’il serait en détention, il aurait été loisible au Parquet de demander la révision en détention provisoire de la situation de contrôle judiciaire de Ousmane Sonko, dans laquelle il se trouve depuis son inculpation dans l’affaire du présumé viol dont se plaint Adji Sarr.
Les autorités sénégalaises ont donc apprécié l’inopportunité des poursuites pénales pour la manifestation du 10 novembre 2021. C’est de bonne guerre. Elles n’ont pas, cette fois-ci, eu besoin d’une demande ou d’une intercession quelconque de milieux religieux ou autres. C’est en quelque sorte un signe d’apaisement, de conciliation. Une prochaine fois, le régime de Macky Sall pourrait avoir le beau rôle de dire avoir accepté l’inacceptable, avoir toléré l’intolérable, avoir fait toutes les concessions possibles, toujours au nom d’une volonté de paix civile, mais que, devant la surenchère ou l’escalade sans fin de cette opposition, l’Etat ne pourrait que finir par y mettre un terme et restaurer l’autorité de l’Etat et la sécurité publique.
L’affaire de la comparution avortée de Barthélemy Dias a été aussi une occasion, de plus, pour mettre à nu les manœuvres de manipulation de l’opinion publique. L’opposition s’était fait fort de vouloir lier la date de l’audience du 10 novembre 2021 au dépôt de la candidature de Barthélemy Dias pour briguer le fauteuil de maire de Dakar. Mal leur en a pris, car il a été très rapidement rétabli que la date de l’audience était connue depuis le 7 juillet 2021, de Barthélemy Dias et ses conseils. Le prévenu avait participé au choix de cette date, alors qu’à ce moment-là, nul n’était encore candidat pour briguer la mairie de Dakar. Mieux, plusieurs médias, au lendemain de l’audience du 7 juillet 2021, avaient indiqué la date de renvoi du procès. Tout cela a pu participer à discréditer les appels à manifester et à braver les Forces de l’ordre. On n’aura reculé devant aucune manipulation, comme celle de chercher à chauffer à blanc les manifestants, en annonçant, à travers des médias bien choisis, qu’un garde du corps de Ousmane Sonko avait été grièvement blessé par balle. A l’heure du bilan de la manifestation, ce cas est oublié, comme par enchantement.
Barthélemy Dias devrait d’ailleurs se demander où se trouvaient les Dakarois sur lesquels il compte s’appuyer pour gagner, au soir du 23 janvier 2022. En tout cas, il n’y avait pas foule pour répondre à ses appels à l’accompagner au Tribunal. Là aussi, on ne devrait pas oublier, qu’encore une fois, les 6, 7 et 8 mars 2021, il y avait dans les rangs des manifestants, tout le monde et peut-être n’importe qui, et ce serait une grave erreur que de vouloir considérer que les rangs des émeutiers de mars 2021 n’étaient constitués que par des partisans politiques.
Macky Sall se serait-il fait violence pour en arriver à cette décision de faire relâcher les opposants arrêtés ? En tout cas, l’enjeu en vaudrait bien la chandelle. En effet, ce serait une tache noire pour le système démocratique sénégalais d’organiser les prochaines élections locales, après avoir mis sous les verrous les deux principaux candidats déjà investis par l’opposition, à savoir Barthélemy Dias (candidat à Dakar) et Ousmane Sonko (candidat à Ziguinchor). Assurément, les élections du 23 janvier 2022 perdraient de leur intérêt si les candidats de l’opposition, dans les deux localités qui restent les plus disputées, étaient ainsi empêchés de battre campagne. On peut entendre l’analyse selon laquelle l’opposition chercherait, par des actes de provocation, à semer le chaos pour éviter la tenue des prochaines élections locales, dont l’issue est partie pour lui être défavorable. D’ailleurs, la promptitude avec laquelle certains milieux de la Société civile, bien connus pour leur proximité avec l’opposition, demandent le report des élections locales, est assez étonnante.
Au demeurant, Barthélemy Dias, en particulier, semble, lui, ne rien perdre pour attendre. Il poursuit son outrance verbale, comme un enfant mal élevé, et sa dernière bravade risque de le jeter dans la gueule du loup. Il annonce qu’il ne comparaîtra pas le 1er décembre 2021, date à laquelle son procès est renvoyé par la Cour d’appel de Dakar. Ignore-t-il que si l’affaire est retenue à cette date, le verdict rendu sera réputé contradictoire pour lui et il aura raté l’occasion de se défendre ? Le cas échéant, les juges d’appel confirmeraient fatalement le verdict de première instance, le condamnant à une peine d’emprisonnement ferme. On peut augurer que l’Etat ne devrait pas avoir grande difficulté à faire exécuter la condamnation. Qui Barthélemy Dias pourra-t-il mobiliser, après coup, pour empêcher l’exécution d’une décision de justice devenue définitive ? Du reste, il est on ne peut plus absurde de braver la rue (en risquant sa vie ou sa liberté) pour vouloir se rendre à une audience, que l’on sait déjà renvoyée, pour exiger d’être jugé hic et nunc et dire, dans le même temps, refuser de se rendre à l’audience de renvoi prévue dans moins d’un mois. Barthélemy Dias ne pourra se plaindre que de sa propre turpitude, en refusant d’aller à l’audience prochaine de la Cour d’appel qui aura à examiner l’affaire du meurtre par balle du nervi Ndiaga Diouf. C’est dire que la nouvelle campagne, née sur les réseaux pour supplier Barthélemy Dias de se rendre à l’audience, apparaît comme cousue de fil blanc. Personne ne s’y trompe, l’homme cherche à sauver la face, pour se résoudre à se présenter devant les juges
Ah, les juges ! Ils sont de bons juges quand ils rétablissent les listes de l’opposition lésée par les préfets, et ils sont de mauvais juges quand ils statuent en faveur du pouvoir !
"Notre pays, le Sénégal, est une république dont le fonctionnement repose sur des principes majeurs que sont la séparation des pouvoirs, le respect du calendrier électoral qui permet au peuple notamment, de choisir librement par la voie des urnes
iGFM - (Dakar) "Notre pays, le Sénégal, est une république dont le fonctionnement repose sur des principes majeurs que sont la séparation des pouvoirs, le respect du calendrier électoral qui permet au peuple notamment, de choisir librement par la voie des urnes, son président, ses représentants à l’hémicycle, et ses élus locaux.
Pour le régime qui gouverne, le respect de ces principes ainsi que leur stricte observance doivent constituer une performance républicaine qui entretient et consolide la démocratie et la paix sociale.
Animés par le seul souci de préservation de la paix et de la stabilité sociales, la Fédération Générale des Travailleurs du Sénégal (FGTS-B), en sa qualité de partenaire social représentant des millers de travailleurs parmi lesquels les travailleurs des collectivités territoriales du Sénégal, estime devoir s’adresser à l’opinion nationale et internationale, au regard des récents développements observés dans le paysage politique, en prélude des échéances locales prévues le 23 janvier 2022.
En effet, au moment où bien des pays qui nous entourent connaissent des turbulences sociopolitiques, il nous paraît nécessaire, aujourd’hui plus que jamais, de redoubler notre sens de responsabilité, de quelque bord que nous nous trouvons, pour jalousement garder cette si précieuse valeur que constitue notre stabilité sociale, un bien que plusieurs nations du monde nous envient. De quoi s’agit-il ? Une affaire pendante à la justice et qui concerne un citoyen sénégalais et responsable politique, suit son cours.
Ce dernier devait donc tout naturellement aller répondre à une convocation de la justice suite à un appel qu’il avait lui même fait en plus de celui également fait par le procureur. Ce faisant, ne demande-t-il pas lui même que la justice soit rendue et que le droit soit dit ?. En tout état de cause, cela ne doit aucunement constituer un prétexte pour provoquer des turbulences inutiles.
Pourquoi vouloir politiser une affaire qui relève de la justice? Laissons à nos braves acteurs du système judiciaire qui sont aussi des travailleurs, faire leur travail sereinement. Et c’est cette même sérénité que la FGTS-B vous réclame, vous acteurs politiques.
Il n’est nullement profitable à nos populations et à la nation, de subir de telles subversions et dérives, entretenues par une confusion qui risque de menacer, sinon de saper notre démocratie et notre stabilité. La FGTS-B, a été particulièrement marquée par les préoccupations de jeunes élèves des collèges et lycées qui ont manifesté, sur les ondes des médias, leurs inquiétudes face au « comportement irresponsable de la classe politique », pour reprendre leurs propos, mentionnant par ailleurs « qu’ils ne trouvent plus en eux des références ».
La FGTS-B appelle à plus de retenue de la part du pouvoir comme de l’opposition, car, à l’aune desdites élections locales, l’image renvoyée par ces acteurs poltiques à notre jeunesse, ne nous rassure pas du tout quant à leur rôle d’éducateurs et de références devant inspirer les jeunes générations à cultiver de bons comportements dans l’excellence et la qualité.
Par ailleurs, les différents appels à la paix lancés par nos illustres guides religieux et coutumiers méritent d’être entendus et respectés par la classe politique et par tous, puisqu’à bien des égards, acteurs politiques et autres acteurs de développement font systématiquement recours à leur sagesse et leur leadeship pour dénouer différentes crises qui surviennent dans la vie de notre nation.
En notre qualité de partenaires sociaux, et d’acteurs du dialogue social national, nous sommes également assujettis à des élections nationales de représentativité, mais jamais, alors jamais, cela n’a valu de créer des troubles pouvant aller jusqu’à menacer la paix sociale. Notre pays s’efforce depuis plusieurs décennies de se mettre en orbite vers un développement harmonieux et durable.
Ce développement ne pourra pas cependant se faire sans sens de responsabilité de l’ensemble des acteurs politiques et sans confiance à notre système judiciaire. Alors nous réitérons notre appel. Oeuvrons tous en toute responsabilité. Aidons ce pays qui est le nôtre à aller de l’avant en restant collés aux valeurs républicaines et cardinales qui caractérisent notre nation, notre cohésion sociale, et qui fondent notre système démocratique. Le « pouvoir à tout prix » ne peut être que source de violences et d’instabilité rendant notre cher pays vulnérable à toute forme d’agressions."
VILLAGE DE DJILASS: L’EXPLOITATION DE L’OR BLANC NE NOURRIT PAS SON HOMME
Le village de Djilass (arrondissement de Fimela, région de Fatick), riche de son potentiel salicole, présente d’importants atouts pour promouvoir son développement local endogène
Le village de Djilass (arrondissement de Fimela, région de Fatick), riche de son potentiel salicole, présente d’importants atouts pour promouvoir son développement local endogène. Mais l’exploitation de cet or blanc se heurte à plusieurs difficultés qui ont pour noms absence de matériels, difficultés d’écoulement de la production….
FATICK – À Djilass, un village de la région de Fatick situé dans l’arrondissement de Fimela, l’exploitation salicole est l’une des activités majeures des populations. La plupart des familles disposent de puits sur le site des tannes situé au sud du village sur une distance de 3 à 4 km. « Ici, le potentiel est énorme mais les exploitants, qui sont pour la plupart des femmes, éprouvent beaucoup de difficultés pour exploiter de manière optimale le sel », explique Arfang Birame Sène, un professeur de français natif du village. Parmi ces difficultés évoquées par notre interlocuteur, « c’est l’exploitation de manière archaïque en plus des conditions de travail pénibles des femmes». Selon lui, avec de nouvelles techniques d’exploitation des puits de sel, ce potentiel peut devenir le moteur du développement de la localité. « Tout le monde en est convaincu », note-t-il.
Selon Mamadou Ndiaye, président du Gie « Wague Thialèle » (pouvoir travailler en sérère), met l’accent sur le manque de matériel de protection, causant des dommages aux mains et aux yeux, entre autres. « Cela constitue un véritable goulot d’étranglement pour les exploitants de sel du village de Djilass. Il s’y ajoute l’insuffisance de machine à iode et dont celle existante est très lente pour satisfaire l’iodation. D’ailleurs, c’est une machine qui tombe le plus souvent en panne alors que, comme vous le savez, la vente du sel non iodé est interdite », soutient M. Ndiaye.
Pour Seynabou Ndong, trésorière du groupement des exploitants de sel de Djilass, cette absence de matériel constitue un manque à gagner énorme pour elles. « Or, soutient-elle, le sel récolté à Djilass est un produit de qualité. Mais, les pertes énormes notées depuis l’extraction du sel, à l’entretien des puits jusqu’à la vente, ont occasionné la démission de plusieurs femmes alors qu’elles n’ont pas d’autres sources de revenus ».
Pour autant, Arfang Birame Sène note avec satisfaction la réalisation d’une piste qui relie le village au site rendant l’accès facile aux femmes qui font quotidiennement des allers et retours.
L’équation de la commercialisation
En plus du manque de matériels, l’écoulement du sel reste une difficulté. « Le problème de la commercialisation du produit est causé par un manque de partenaires pouvant acheter le sel », soutient Mamadou Ndiaye, qui ajoute que les femmes éprouvent beaucoup de difficultés pendant l’hivernage à stocker du sel. « Avec les pluies, le sel s’effondre rapidement. Dans ce cas, nous souhaitons l’obtention d’un magasin de stockage ou à défaut des bâches pouvant servir de couverture », sollicite Mamadou Ndiaye. Selon Mme Ndong, actuellement, le sac de 50 kg est vendu à 300 à 400 FCfa. Celui de 25 kg est cédé entre 150 et 200 FCfa. Et, malgré ces faibles prix, le sel ne se vend pas.
L’agriculture et l’élevage, encore à la traîne
Entre autres potentialités à Djilass, il y a l’agriculture et l’élevage. Mais, faute de moyens, ces activités traînent les pieds. De grands agriculteurs et éleveurs se sont installés à Djilass. Cela est favorisé par la fertilité des sols. « Tous les villageois s’adonnent à ces activités pendant l’hivernage. Mais, à cause du manque de moyens comme des motoculteurs et tracteurs, l’hivernage est souvent plombé par cette situation », lâche M. Arfang Séne, qui profite actuellement des vacances scolaires pour se ressourcer.
Cette situation reste, selon lui, un goulot d’étranglement qui freine le développement de la localité. « Il est inacceptable que dans toute la commune, il n’existe pas un seul tracteur. Et, il s’y ajoute qu’un seul sac d’engrais est distribué à chaque chef de ménage alors que ces derniers cultivent généralement plusieurs hectares ; ce qui est encore inacceptable », dénonce M. Sène.
SANTÉ, JEUNESSE ET LOISIRS :Des préoccupations pour les populations
Djilass compte six quartiers dont Thioupane, Ndiémane, Ndorong, Saguenéen, Transcap et Garage. Mais la localité manque d’infrastructures. « Dans le secteur de la santé, le village ne compte qu’un poste de santé qui souffre de son manque d’ambulance. Dans le domaine des sports et loisirs, les jeunes manquent subvention », souligne M. Sène. Il s’y ajoute le seul terrain municipal construit n’est pas aux normes requises.
« Rien n’a changé dans la commune à travers des projets de la mairie. Par contre, nous avons constaté un début de réalisation dans certains domaines comme l’électricité, avec son extension, malgré ses coupures intempestives de l’éclairage public qui continue de hanter le sommeil des populations. L’adduction d’eau a également connu des débuts de réalisation avec des branchements sociaux ; ce qui est salutaire ».
Pourtant, Djilass a joué un grand rôle dans l’histoire coloniale. « C’est là que les colons ont utilisé, pour la première fois, lors de la bataille de Djilass, un canon », raconte Argfang Birame Sène, qui ajoute que le village a été fondé par Sara Menguègne. Selon lui, la devise des forces armées – on nous tue mais on ne nous déshonore – est bien partie de Djilass d’après certaines sources de l’histoire. L’armée du Sine qui était dirigée par le lieutenant Salmone a livré une grande bataille contre le colon à Djilass.
YOUSSOU NDOUR REHAUSSE LA MUSIQUE SENEGALAISE
Youssou Ndour a pris le temps de mûrir son projet artistique, à travers lequel il montre la force de la musique sénégalaise. ‘’Mbalax’’, le nouvel album marquant le retour du leader du Super Etoile qui avait marqué une pause
Youssou Ndour a pris le temps de mûrir son projet artistique, à travers lequel il montre la force de la musique sénégalaise. ‘’Mbalax’’, le nouvel album marquant le retour du leader du Super Etoile qui avait marqué une pause, est un opus riche, mais aussi profond. Écrit par le Roi du mbalax, il est personnel, mais se veut universel. C’est un appel à la paix, à l’amour, à la tolérance et au dépassement.
Sur la pochette de son nouvel album, Youssou Ndour, assis sur une chaise comme un souverain, arborant un look tradi-moderne chic, est entouré d’instruments de musique. Écrit en majuscules et tout en blanc, ‘’Mbalax’’ est le titre de l’opus. Ainsi dominée par la couleur jaune, la couverture de cette œuvre, qui sort officiellement aujourd’hui, en dit long sur son contenu. Le choix du titre peut se justifier par le fait que le leader du Super Etoile est la personne qui a osé imposer ce genre musical pendant que d’autres n’y croyaient pas, selon le producteur et frère de l’artiste Bouba Ndour.
’’C’est une manière pour Youssou Ndour de revendiquer la paternité du mbalax’’, a-t-il estimé en marge d’une séance d’écoute. Qui ose douter de son statut de ‘’père du mbalax’’, a-t-on envie de lui demander ?
Ce choix de l’appellation est déterminé, en grande partie, par la volonté de la star planétaire, qui chante ce genre de musique percussive depuis 40 ans, de la mettre en valeur. D’ailleurs, pour le producteur, le nom de Youssou Ndour est plus connu que le genre de musique qu’il fait. Ainsi, il pense que titrer ‘’Mbalax’’ pourrait conduire les gens à faire des recherches sur la musique sénégalaise et, par conséquent, découvrir d’autres chanteurs du pays. C’est un opus très personnel que Youssou Ndour a lui-même rédigé. Le compositeur et producteur Bouba Ndour n’a fait que mettre les choses en boîte, en collaboration avec d’autres professionnels du secteur, comme ses frères Ibou et Ndiaga Ndour. Et le chanteur, qui veut exporter davantage la musique sénégalaise, a voulu que cet album soit d’abord sénégalais.
A cet effet, même si You collabore avec Universal Music Africa, tout le travail a été fait au Sénégal. Côté international, le chanteur a collaboré, à distance (virtuel), avec d’autres artistes comme Toumani Diabaté avec qui il a beaucoup échangé. De plus, la fraîcheur se dégage dans cette nouvelle production, avec la participation de jeunes artistes du Sénégal et d’ailleurs. Le talentueux Balla Diabaté, frère de Sidiki Diabaté, y a joué sa partition.
Une écriture profonde et ‘’douce’’
Très profond, l’opus est composé de 12 titres dont ‘’ Waññi Ko’’, seul morceau qui est jusque-là connu du grand public. Il n’y a pas de remake. Bien qu’il ait l’habitude d’en servir à ses aficionados, Youssou Ndour a décidé de changer de cap. N’ayant plus rien à prouver, il a quand même la ferme volonté de maintenir le flambeau et de relever la barre plus haut. Les morceaux qui composent ‘’Mbalax’’ sont colorés et dansants. Mais il faut plutôt les écouter avec son esprit et son cœur. Il y a un rapport intime entre la musique et les mots. Dans son album, abordant des thèmes actuels qui parlent aux Sénégalais, mais aussi au monde entier, Youssou Ndour appelle, dans un premier temps, à la tolérance, à l’amour et à la paix. ‘’Ganggantiko’’, le premier morceau, est une chanson d’amour dans lequel il demande aux amoureux, surtout à l'homme, d’avoir un esprit de dépassement. Invitant le couple à privilégier le dialogue, le chanteur y dénonce les violences conjugales, qu’elles soient physiques ou verbales. Pour lui, la communication peut régler bien de choses. S’entretuer ne règle absolument rien, dit-il. Il ne le dit pas que pour les couples.
Les jeunes Africains, Sénégalais engagés pour le bien-être de leur peuple, le développement de leur continent, sont interpellés. Les manifestations de mars dernier l’ont surement inspiré. Son discours est responsable, surtout sur le plan politique, puisqu’en Afrique, en période électorale, diverses violences se produisent. Youssou Ndour invite également les citoyens à travailler davantage au lieu d’être dans le discours, les disputes, dans le morceau ‘’Wax Ju Bari’’. Cette chanson est un hommage, en outre, à feu Ibra Kassé. Le tube ‘’Fay Bor’’ est un appel à la citoyenneté et au respect de son prochain.
Le changement climatique et ses répercussions sur la nature, l’environnement préoccupent Youssou Ndour. Il chante dans ‘’Ndox’’ l'importance de l'eau pour l’agriculture et l’élevage, conseillant son utilisation responsable par les populations. L'une des principales exigences de la vie terrestre est l'économie d'eau. Elle est, au même titre que l'air, un élément primordial à la vie. De plus, l’eau représente 60 % du poids de l’être humain, soit 50 litres pour un individu de 70 kg (avec des différences liées au sexe, à l'âge et à la masse grasse). Dans une autre chanson ‘’Zéro déchets’’, Youssou Ndour montre la nécessité de faire des ‘’set-setal’’ (opération de salubrité). Il interpelle ses concitoyens pour vaincre l’insalubrité. L’on se rappelle qu’en janvier 2020, le président Macky Sall avait initié le ‘’Cleaning Day’’, une opération visant à bâtir ‘’un Sénégal propre’’ sur toute l’étendue du territoire national.
Dans un autre registre, il faut souligner que le leader du Super Étoile a rendu un hommage poignant au défunt père de Wally Seck, à travers la chanson ‘’Ballago Ndoumbé Yatma’’. Venu quelques minutes avant la fin de la séance d’écoute, le musicien, déclare avec émotion : ‘’J’ai parlé de lui comme il aurait parlé de moi. Cette année, beaucoup de personnes qui nous sont chères sont parties. J’ai aussi voulu rendre hommage à tous ces disparus.’’ Et ajoute : ‘’Il est parti et ça aurait pu être moi. Il a laissé derrière lui un immense vide, car il était un monument de la musique sénégalaise. J’ai repris, à travers cette chanson, les termes qu’il nous a fait connaître comme ‘Faramareen’, ‘Ballago Ndoumbé Yacine’ et beaucoup d'autres.’’
Période propice à la création
Il faut dire qu’à travers la qualité exceptionnelle (comparée à certaines productions locales et non aux anciens albums de l’artiste) de cet opus, le Roi du mbalax honore Thione Seck, Ismaël Lo, Baaba Maal, Touré Kunda, Meissa Mbaye, Omar Pène, Lemzo Diamono, Alioune Mbaye Nder, Coumba Gawlo Seck, etc. La valeur qu’a cet album est égale au temps que l’artiste lui a consacré. Bien qu’angoissante, la situation sanitaire actuelle, qui avait poussé les autorités à prendre certaines mesures contraignantes, et qui a engendré un bouleversement, est source d’inspiration pour beaucoup de créateurs. Youssou Ndour fait partie de ceux-là qui ont su profiter de cette période propice à la réflexion.
En effet, en début mars 2020, le Sénégal signale son premier cas de Covid-19, devenant le quatrième pays africain à confirmer le virus. Bloqué à Dakar à cause de cette pandémie, l’homme aux innombrables casquettes se consacre pleinement à sa passion, à écrire des chansons. Youssou précise que ‘’cette sombre période - que nous continuons de vivre d’ailleurs avec des remous - est difficile. On s’est ré-écouté, on a replongé notre mémoire dans l’histoire de la musique’’. ‘’C’est la première fois que je fais un album qui m’a pris deux ans d’écriture. Deux ans pendant lesquels je ne suis pas sorti du pays, je n’ai pas donné de concert. Ça donne plus de temps. On peut, en cinq minutes, trouver une idée géniale’’, poursuit l’artiste qui signe son come-back avec cet album.
En effet, il avait observé une pause musicale, après le décès de Thione Seck survenu le 14 mars dernier. Mais étant donné que la menace (Covid-19) est toujours présente, le retour sur la scène n’est pas encore envisageable.
Par Abdoulaye THIAM
LE SÉNÉGAL N’A PLUS LE DROIT D’EXTERNALISER SES MATCHES
Nous estimons que ce serait une excellente idée si la Guinée et le Sénégal acceptaient pour une fois de taire leurs querelles pour unir leur force. Une CAN Guinée-Sénégal ?
Au mois de mai dernier, la Fifa et la CAF ont été contraintes de reporter les éliminatoires sur le continent parce que plus de la moitié des pays ne disposait pas de stades aux normes. Le Sénégal, malgré son statut de meilleure sélection africaine au classement Fifa depuis bientôt 3 ans, figurait malheureusement sur cette honteuse liste.
Mais, entre-temps, l’Etat et la Fédération ont mis les bouchées doubles pour éviter l’externalisation des matches des Lions, évitant ainsi, de nous rappeler les douloureux événements survenus en octobre 2012, au stade Léopold Sédar Senghor, lors de la rencontre entre le Sénégal et la Côte d’Ivoire. La suspension de notre seul et unique stade répondant aux normes, avait contraint notre sélection à l’errance. Nous avons été obligés de recevoir l’Ouganda à Marrakech, l’Angola à Conakry et la Côte d’Ivoire à Casablanca. Pour beaucoup d’observateurs, si ce dernier match entre Eléphants amenés à l’époque par Didier Drobga et autres Yaya Touré et le Sénégal porté par une talentueuse et insouciante jeunesse composée de Kara Mbodji et autres Papy Djilobodji, auteur d’une excellente prestation avec une défense à 3, s’était joué dans l’antre du stade Léopold Sédar Senghor, devant un public chauffé à blanc, les Lions d’Alain Giresse allaient danser la «Samba» au Brésil en 2014. Hélas !
CONTINUER A JOUER A LAT DIOR
Toutefois, il faut relever que nous sommes encore en sursis. Pour cause, confie une source fédérale, l’homologation du stade Lat Dior de Thiès n’était que temporaire. Ce qui nous a permis de livrer nos trois matches du deuxième tour au stade Lat Dior. Contrairement à la Guinée, le Mali, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, etc., qui ont tous étaient contraints d’externaliser leur match. Pour rappel, il y avait 150 critères dont 20 obligatoires pour les stades de catégorie 3. Et sur les 20, il y avait 8 points qui étaient éliminatoires. Il s’agit de l’état du terrain, l’éclairage, les bancs des remplaçants, le tunnel des joueurs, les sièges des joueurs, les sièges individuels dans les tribunes, les vestiaires, les installations sanitaires et le certificat de sécurité et d’incendie. Si un seul de ces huit points n’est pas respecté, aucune homologation n’est possible.
Pour les 12 points restants, la CAF avait offert une remédiation assortie d’un délai de mise en conformité. Par conséquent, pour obtenir une homologation définitive du stade Lat Dior, le Sénégal doit, selon notre source, améliorer la luminosité. Pour l’heure l’éclairage ne répond pas aux normes. Il n’est perceptible que sur le terrain. Résoudre un tel «manquement» ne relève pas des 12 travaux d’Hercule. Surtout, si c’est une condition sine qua none pour continuer à jouer à Thiès qui est devenu l’épicentre du football sénégalais ; confirmant la nécessité d’avoir des Lions du Sénégal et non des Lions de Dakar. Après Kaolack dans les années 70 et Ziguinchor dans les années 90, la capitale du Rail a été la troisième ville à accueillir notre équipe nationale. Lat Dior est devenu un chaudron, un bastion imprenable.
STADE DU SENEGAL POUR UNE PLACE AU MONDIAL
Faire du Sénégal un hub sportif. C’est l’ambition clairement affichée par l’Etat du Sénégal. Ce qui est loin d’être une chimère. C’est réalisable. Notre pays a accueilli le tournoi qualificatif de boxe pour les Jeux olympiques de Tokyo 2020. Nous avons abrité l’Afrobasket féminin, la coupe d’Afrique de handball. Toutes ces compétitions ont eu lieu dans l’irréel Dakar Arena. Un vrai chef d’œuvre. Demain, mardi 16 novembre, le ministre des Sports, Matar Bâ, annonce une visite au stade de Sénégal, dont l’inauguration est prévue le 20 février 2022. Avec ces 50.000 places assises, ce nouveau joyau devant abriter les Jeux olympiques de la jeunesse de 2026, serait un cadre idéal pour abriter le match retour que les «Lions» doivent livrer en mars 2022. 50.000 spectateurs, pour une place à la coupe du monde, l’équipe nationale ne devrait avoir aucune difficulté pour se transcender.
ALLER PLUS LOIN ENCORE
Dans cette même dynamique, le Sénégal devrait se projeter davantage sur l’organisation des grandes compétitions. Quelles soient zonales, continentales, voire internationales. Pour y arriver, il n’y a pas trente six (36) solutions : il faut construire des infrastructures sportives et hôtelières. Rien que la ville de Marrakech par exemple, compte 15 parcours de golf de 18 trous chacun. Le Qatar mise sur le sport pour son rayonnement diplomatique dans le monde. Il est talonné par les Emirats Arabes Unis et même, l’Arabie Saoudite.
La Principauté de Monaco est dans cette même dynamique. Notre pays ne dispose certainement pas des mêmes moyens. Mais, nous sommes déjà sur la bonne voie. Le stade Amitié, ancêtre du stade Léopold Sédar Senghor a été construit en 1985, en perspective de la seule et une coupe d’Afrique des nations (CAN), que notre pays a abrité en 1992. Le stade Demba Diop va être transformé en stade Fédéral sur financement de la Fifa. Sans occulter les réhabilitations des stades avec le programme chinois qui a juste été freiné par ce fichu covid.
D’ailleurs, les travaux de LSS devraient démarrer incessamment. L’espoir peut être permis. Surtout au moment où la CAN est désormais passé de 16 à 24 pays. C’est du lourd. Du très lourd. La co-organisation devrait être une panacée. Le Cameroun ne nous démentira pas. La Côte d’Ivoire qui abritera la CAN en 2023 non plus. Idem pour la Guinée en 2025. Voilà pourquoi, nous estimons que ce serait une excellente idée si la Guinée et le Sénégal acceptaient pour une fois de taire leurs querelles pour unir leur force. Une CAN Guinée-Sénégal ? En tout cas, pour le Mondial, Gianni Infantino a déjà annoncé les couleurs : il plaide pour la co-organisation des coupes du monde. Surtout qu’elles vont passer de 32 à 48 équipes, après Qatar 2022. United2026 (Canada-Etats-Unis-Mexique) va ouvrir le bal. Nous aussi, visons la lune pour atteindre le soleil sans nous brûler les ailes.
Les listes parallèles qui prolifèrent au sein de la majorité présidentielle Benno Bokk Yaakaar, en perspective des élections locales de janvier prochain, ne sont pas forcément des actes de rébellion contre l’autorité du président de la République. C’est qui ressort de la dernière sortie de Macky Sall, lui-même, qui était face à ses partisans en France. Le patron de la majorité a plus parlé de stratégie anti-dispersion des suffrages que de divergences, tout en confiant dès lors avoir autorisé des listes parallèles dans certaines localités.
Que ceux qui pensaient que toutes les listes parallèles notées au sein de la majorité présidentielle, depuis les investitures de fin octobre dernier, sont des actes de rébellion contre l’autorité du chef de l’Etat revoient leur copie ! Pour cause, beaucoup de listes parallèles, donc en lice contre les listes officielles validées par le président de la République et les leaders de Bennoo Bokk Yaakaar pour les élections locales, ont reçu l’autorisation de Macky Sall lui-même. Comme il l’a avoué face à des militants de l’Alliance pour la République (Apr) établis en France, lors du Forum de Paris sur la paix. « J’ai autorisé des listes parallèles dans certaines zones pour éviter la dispersion des voix. C’est le cas à Kolda, à Bignona et dans d’autres zones où nous sommes sûrs de gagner. Nous avons cautionné ces listes parallèles, puisque le gagnant sera toujours de Benno Bokk Yaakaar (Bby). En revanche, il y a d’autres listes parallèles qui n’ont pas reçu mon onction », a expliqué sans fioritures le chef de l’Etat face à ses souteneurs. Du coup, le chef de l’Etat clarifiait le jeu face à des candidatures locales qui semblaient contester son leadership, en décidant d’aller en compétition contre les listes de candidatures arrêtées par la majorité présidentielle.
La sortie du chef de l’Etat donnait aussi raison à tous ces observateurs de la scène politique qui soupçonnaient un double jeu du…maître du jeu dans cette affaire d’investitures et de listes parallèles. Reste maintenant à savoir si l’argument avancé par le chef de l’Etat, à savoir une volonté d’éviter la dispersion des voix est techniquement valable pour réfuter la volonté sous-jacente de Macky Sall de liquider tous ses partisans membres de l’Apr qui auraient la malchance de perdre les élections de janvier prochain dans leurs localités. Quoi qu’il en soit, Macky Sall semble lui déterminé à aller jusqu’au bout de sa logique. Quoiqu’il ait fini par inviter les militants apéristes de la diaspora qu’il rencontrait à Paris à s’impliquer pour faire triompher la majorité présidentielle lors des élections locales prévues en janvier 2022. « Vous de la Diaspora, vous n’êtes pas des acteurs directs de ces élections locales. Parce que vous ne votez pas, mais il faut vous mobiliser pour faire gagner les listes de Benno Bokk Yaakaar (Bby) dans vos communes d’origine. Il faut défendre nos listes et exhorter vos parents qui sont au Sénégal à voter pour nous », a dit le Président.
LA COUR SUPREME, DERNIER ARBITRE DES CONTENTIEUX PRÉÉLECTORAUX
La Cour suprême va avoir du pain sur la planche à partir de ce lundi 15 novembre, avec le dépôt des requêtes des coalitions Gueum sa bopp et Yewwi Askan Wi, en croisade contre le rejet de certains de leurs dossiers de candidatures pour les locales
La Cour suprême va avoir du pain sur la planche à partir de ce lundi 15 novembre, avec le dépôt des requêtes des coalitions Gueum sa bopp et Yewwi Askan Wi, en croisade contre le rejet de certains de leurs dossiers de candidatures pour les élections locales du 22 janvier 2022. Des listes n’ayant pas réussi à franchir l’épreuve de l’administration territoriale (préfets et sous-préfets), encore moins la validation des Cours d’Appel. Ultime recours, la Cour suprême devra pour de bon réhabiliter ou révoquer ces listes principalement à Dakar pour Gueum sa bopp et Diourbel pour Yewwi Askan Wi, entre autres localités.
REQUETE POUR REHABILITER SES LISTES REJETEES A DAKAR ET AILLEURS :Gueum Sa Bopp à la Cour suprême, ce lundi
La coalition Gueum Sa Bopp entend aller jusqu’au bout de toutes les possibilités que lui offre la loi pour valider ses listes de candidatures rejetées un peu partout au Sénégal. Bougane Guèye Dany et ses camarades qui étaient en réunion d’instance samedi ont décidé de jouer leur dernière carte à la Cour suprême pour que leurs dossiers soient acceptés.
«La conférence des leaders de la Grande coalition Gueum sa Bopp réaffirme sa détermination à tout mettre en œuvre pour la déroute de la coalition Benno Bokk Yakaar et se réserve le droit d’user de tous les moyens de droit pour rétablir nos listes à Dakar et dans le reste du pays », a annoncé ainsi la coalition. Et d’appeler dans la foulée à la mobilisation des leaders et mandataires de la région de Dakar pour accompagner le dépôt de sa requête à la Cour suprême le lundi 15 novembre. La Grande coalition Gueum sa Bopp se réunissait en effet samedi pour apprécier l’évolution des dépôts des listes de candidatures de la coalition à Dakar et dans le reste du pays, suite à la saisine de la Cour d’appel. Une rencontre au cours de laquelle elle a déploré le verdict rendu par la Cour d’appel. «Constatant l’adhésion massive de toutes les franges de la société à l’appel du Président Bougane Guèye Dany pour constituer une coalition large et diversifiée; appréciant la fulgurante ascension et le parfait maillage territorial du mouvement Gueum sa Bopp en seulement trois ans d’existence; se réjouissant de la présence des listes de la grande coalition Gueum sa Bopp partout à Dakar et dans le pays, la conférence des leaders constate pour le déplorer l’acharnement dont est victime son président et déplore le déni de justice rendu par la Cour d’appel de Dakar après les forfaitures de l’administration territoriale».
La conférence des leaders de la Grande coalition Gueum sa Bopp a dénoncé dans la même dynamique «la volonté de Macky Sall d’écarter une fois de plus un de ses adversaires le mieux placé pour la conquête de la ville de Dakar et dans les autres localités du pays». Non sans manquer de déplorer «la posture anti républicaine, soumise et partisane de certaines autorités administratives sous le diktat des hautes autorités politiques et qui, par une opération planifiée et calculée, ont honteusement rejeté près de 60 listes de candidatures sur 366 présentées à travers le pays».