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21 juin 2025
par Jean-Claude Djéréké
MONSEIGNEUR PHILIPPE KPODZRO, L'INFATIGABLE LUTTEUR DU TOGO
EXCLUSIF SENEPLUS - Pour lui, se battre pour le respect des droits de l’homme est aussi important que recevoir la dîme. Il eut le courage de dénoncer ouvertement la dictature dans son pays et la Françafrique qui a fait trop de mal aux Africains
Le 20 mai 2021, Faure Gnassingbé, en visite officielle à Bruxelles, ne savait pas qu’une mauvaise surprise l’attendait. En effet, plusieurs dizaines de Togolais vivant et travaillant en France, en Allemagne, en Suisse, en Grande-Bretagne et en Hollande s’étaient donné rendez-vous dans la capitale de l’Europe pour protester contre l’Union européenne qui recevait le président togolais. Mgr Kpodzro s’était adressé à la représentation européenne en ces termes : “Le peuple togolais ne veut plus de Faure Gnassingbé, le peuple togolais ne l’a pas élu.” Exilé désormais en Suède, le prélat avait été exfiltré du Togo, le 28 avril 2021, par le Haut commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR) après que des gens proches du pouvoir avaient tenté de l’assassiner. On lui en voulait à cause d’une lettre ouverte qu’il avait publiée une semaine plus tôt. Dans cette lettre, Kpodzro interpellait Emmanuel Macron sur la visite à l’Élysée de Faure Gnassingbé qui, selon lui, n’était pas le vrai vainqueur de l’élection présidentielle du 22 février 2020. Une partie du peuple togolais avait voulu prendre la rue, le 28 février, pour contester les résultats de cette élection mais elle dut y renoncer, la mort dans l’âme, quand elle commença à être gazée, bastonnée et réprimée par les nervis du petit dictateur. Quant à Mgr Kpodzro, qui avait appelé les Togolais “à se lever, à ne pas avoir peur des fusils et à sortir massivement dans la rue pour arracher la victoire”, il ne put sortir de sa maison encerclée depuis plusieurs jours par des militaires.
Après Bruxelles, Mgr Kpodzro met le cap sur Paris. Lorsqu’il prend la parole, le 20 octobre 2021, devant l’Assemblée nationale française, le nonagénaire n’y va pas de main morte : il condamne aussi bien le pillage de l’Afrique par la France que le règne dynastique des Gnassingbé au Togo.
À cet âge, on est normalement chez soi, en train d’écrire ses mémoires ou en train de mettre de l’ordre dans ses affaires avant la rencontre avec le Créateur. Mgr Kpodzro a choisi, lui, de crier dans le désert comme Jean le Baptiste, de se battre pour le Togo et l’Afrique, parce que les plus jeunes, qui devraient mener ce combat, ont été incapables de résister aux séductions, aux compromissions et au gain facile, parce qu’il est désorienté par cette jeunesse qui, tout en fustigeant l’aide française, accepte que Macron finance la démocratie en Afrique, parce qu’il a dû mal à suivre les “intellectuels” africains qui, tout en invitant à oublier la France qui n’a plus rien à offrir à l’Afrique, courent à Montpellier pour discuter avec un président qui, 4 ans durant, a soutenu des dictateurs violents et incompétents en Afrique. Mgr Kpodzro aime l’Afrique et, parce qu’il l’aime, il souffre ("patire" en latin) de la voir dans cet état. C’est cette double passion pour une Afrique libre et souveraine, pour plus de liberté et de justice dans les pays africains, qui le fait courir. C’est uniquement cela qui explique son engagement et sa détermination et non un quelconque désir de conquérir le pouvoir d’État qui donne si facilement accès aux honneurs et à l’argent dans une Afrique francophone qui tourne en rond depuis 6 décennies malgré ses énormes potentialités. Il l’avait déjà fait savoir en 1991 aux opposants togolais quand il fut sollicité par ces derniers pour diriger la Conférence nationale togolaise. Il leur répondit que seul le bien du pays l’avait amené à accepter de rendre un tel service. Mgr Robert Dossey aurait pu jouer ce rôle mais, trop lié au régime Eyadéma, l’archevêque de Lomé n’offrait pas suffisamment de gages à l’opposition. À l’époque, Kpodzro venait de succéder à Mgr Bernard Atakpah à la tête du diocèse d’Atakpamé. Ce que l’ancien évêque et le nouveau avaient en commun, c’est qu’ils n’avaient pas leur langue dans leur poche et c’est pour cette raison que le président Eyadéma ne les portait pas dans son cœur. Les soldats d’Eyadéma ayant saccagé le dispositif préparé pour le “sacre” de Mgr Philippe Kpodzro, le 1er mai 1976 à l’évêché d’Atakpamé, l’ordination épiscopale dut se faire le 2 mai à Lomé. Le nouvel évêque passera 4 ans dans la capitale togolaise avant de regagner son diocèse. Si l’opposition togolaise porta son choix sur Kpodzro, c’est probablement parce qu’elle le savait courageux, incorruptible et tenace. Le 15 juillet 1991, dans son discours d’ouverture, Mgr Philippe Kpodzro confirme qu’il n’a peur de rien quand il déclare : “Nous sommes ici par la volonté du peuple, et nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes.” La conférence nationale souveraine sera effectivement interrompue par la soldatesque d’Eyadéma. Mgr Kpodzro et les délégués sont séquestrés pendant 24 heures. Le général Eyadéma fait couper l’électricité dans la salle de la conférence nationale. Et pourtant, raconte Kpodzro, “monsieur le ministre Gachin Mivédor envoyé par le président de la République, vint me demander de présider la Conférence nationale qui allait se tenir bientôt à Lomé”. Les ambassadeurs Hans Joachim Held (Allemagne), Harmon Kirby (USA) et Bruno Delaye (France) sont enfermés avec les délégués. Après une séance marathon de quinze heures, la conférence accouche d’un Premier ministre (Me Joseph Kokou Koffigoh) et d’un Parlement de transition de 70 membres dirigé par Mgr Kpodzro.
Comme on peut le constater, l’archevêque émérite de Lomé n’a pas eu un parcours facile. Des embûches se sont plusieurs fois dressées sur sa route. Comment a-t-il réussi à porter sa croix ? Qu’est-ce qui l’a aidé à tenir le coup ? Il affirme avoir gardé sa confiance en celui qui l’a appelé à le suivre et qui jadis demanda à Simon-Pierre de jeter le filet malgré toute une nuit de pêche infructueuse. Mgr Kpodzro explique que, comme Pierre, il a toujours répondu : “Mais, sur ta parole, je jetterai le filet (autem in verbo tuo laxabo rete).
Continuer à jeter le filet malgré l’échec et le mauvais temps, même quand tout s’effondre autour de nous et que la situation n’incite guère à l’optimisme, tel pourrait être le testament de cet infatigable lutteur et assoiffé de justice et de liberté. Inutile de dire que j’aime cet “homme de Dieu” qui ne se contente pas de dire des messes, de parler du ciel quand la terre se consume, qui est capable de se joindre à ceux et celles qui se battent pour l’avènement d’une Afrique où cohabitent liberté, justice et prospérité pour tous. Je l’aime parce qu’il ne s’est jamais enfermé dans la sacristie, parce qu’il a toujours souhaité que sa bouche devienne “la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche” (Aimé Césaire), parce que, pour lui, se battre pour le respect des droits de l’homme est aussi important que recevoir la dîme, le denier ou l’offrande des fidèles, parce qu’il eut le courage de dénoncer ouvertement la dictature dans son pays et la Françafrique qui a fait trop de mal aux Africains.
Mgr Kpodzro aimerait bien voir de ses yeux le nouveau Togo et la nouvelle Afrique. Si cette grâce lui était accordée, il pourrait alors entonner le cantique de Siméon (le nunc dimittis) : “Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole, car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples.” (Luc, 29-30)
LE RÉCENT SUCCÈS DE LA LITTÉRATURE AFRICAINE PEUT-IL DURER ?
De nombreux prix littéraires ont été remis à des auteurs d'origine africaine cet automne. L'Occident reconnaîtrait-il (enfin) la littérature africaine? Pourquoi tout à coup un tel engouement ? Réponses en compagnie d'auteurs et d'experts
Mohamed Mbougar Sarr a reçu cette année le prix Goncourt, l’un des prix les plus prestigieux de la littérature francophone. D’autres prix ont été remis à des auteurs d’origine africaine cet automne, comme le prix Nobel de littérature pour l’écrivain tanzanien Abdulrazak Gurnah. Le Sénégalais Boubacar Boris Diop a remporté le prestigieux prix international Neustadt, tandis que la Mozambicaine Paulina Chiziane a reçu le prix Camoes, récompensant les auteurs et autrices de langue portugaise. Au point que certains parlent d'un "automne africain" pour la littérature.
Une reconnaissance dans l’air du temps
La reconnaissance de la littérature d’Afrique répond à l’attente d’une plus grande diversité dans la culture. Le mouvement Black Lives Matter, mais aussi les réflexions sur la décolonisation de l’art et de la littérature ont rendu cette question plus sensible. Il s’agit de donner plus de place à une littérature jusqu’ici sous-représentée. Une chose est sûre: le regard de l'Occident commence (enfin) à changer sur la littérature africaine.
Il y a aussi eu quelques changements du côté de la littérature africaine elle-même. Pour Christine Le Quellec, professeure de littérature francophone d'Afrique subsaharienne à l'Université de Lausanne, il s’agit d’une "diffusion plus large et d’auteurs plus internationaux. Il y a de fortes différences entre les Anglo-saxons et la France par rapport aux auteurs qui produisent depuis l’Afrique. Dans le cas de Mohamed Mbougar Sarr, c’est intéressant car il y a une co-édition entre les éditions Philippe Rey en France et Jimsaan au Sénégal. Son livre va sans doute aussi paraître en wolof"".
Un succès favorisé par la diaspora et internet
Être édité sur le continent africain, c'est aussi un élément essentiel de la reconnaissance pour Max Lobe, auteur genevois d'origine camerounaise. "Pour le texte 'Confidences', nous avons tout fait avec mon éditeur genevois pour qu’il soit publié au Cameroun. C’est un parcours du combattant! On ne veut pas reconnaître une littérature qui fait partie du patrimoine d’un pays étranger."
Comme Max Lobe, deux lauréats des grands prix font partie de la diaspora. Le prix Nobel Abdulrazak Gurnah vit depuis cinquante ans en Grande-Bretagne, tandis que le Goncourt Mohamed Mbougar Sarr vit en France, ce qui facilite leur reconnaissance.
Pour Bakary Sarr, professeur de littérature comparée à l'Université Cheikh Anta Diop à Dakar, d’un point de vue global, les mouvements entre Nord et Sud favorisés par internet jouent un rôle dans la créativité de la littérature africaine. "Cette circulation a permis de déconstruire les choses et apporté une meilleure fluidité dans la créativité. Il y a aussi des espaces critiques importants. Je cite l’exemple des Ateliers de la Pensée, qui ont eu un écho auprès des chercheurs et de la manière dont le devenu de l’Afrique est interrogé."
LE PR BUUBA DIOP PRÉCONISE UNE "MEILLEURE CONNAISSANCE" DES TEXTES SUR LES FRANCHISES UNIVERSITAIRES
Le chargé des questions scientifiques de l’association des professeurs et chercheurs retraités des universités et institutions de recherche, Pr Babacar Buuba Diop prône une ‘’meilleure connaissance des textes régissant les franchises universitaires’’.
Dakar, 14 nov (APS) – Le chargé des questions scientifiques de l’association des professeurs et chercheurs retraités des universités et institutions de recherche, Pr Babacar Buuba Diop prône une ‘’meilleure connaissance des textes régissant les franchises universitaires’’.
’’Il faut une meilleure connaissance des textes régissant les franchises universitaires. Il faut aussi donner à ces dernières les moyens nécessaires pour assurer la police administrative et mettre en place un comité d’éthique et de déontologie sur ces questions’’, a-t-il déclaré, à la première grande conférence sur les franchises universitaires et les libertés académiques, qui s’est tenue ce samedi à Dakar.
Il a aussi souligné l’importance de la communication et de l’anticipation en direction des étudiants nouvellement orientés.
’’Il faut connaître les textes existant actuellement et les respecter tout en les améliorant, car ces derniers ne règlent pas tous les problèmes’’, a-t-il insisté.
Il estime également que l’animation culturelle fait partie des éléments favorisant l’épanouissement dans les universités.
’’Le respect des franchises demeure un impératif pour avoir la paix, le progrès et le développement’’, a-t-il ajouté, rappelant aussi l’importance de négocier avec les parties prenantes.
Dans le cadre des réformes à entreprendre, dit-il, il est nécessaire de pas seulement considérer l’espace pédagogique, mais il faut aussi tenir compte de l’espace social, car les étudiants passent une grande partie de leur temps dans le campus social.
Il estime en revanche que les libertés académiques ne doivent pas amener à enseigner n’importe ni à bloquer l’esprit de la science.
Il a regretté le fait que les différents régimes qui se sont succédé à la tête du pays ont violé les franchises universitaires, tout en fustigeant l’attitude de certains étudiants et enseignants.
’’On peut faire respecter les lois sans utiliser la violence et malheureusement, cela n’est pas encore rentré dans l’esprit des gens’’, a-t-il déploré.
FATOU LAMINE LO, MISS SENEGAL 2021
C'est désormais elle, la plus belle femme du Sénégal en 2021. Un titre décroché à l'issue du concours de beauté édition 2021, tenue ce samedi 13 novembre au Grand Théâtre. Fatou Lamine Lo succède ainsi à Alberta Diatta, Miss Sénégal 2019
iGFM- Miss Dakar. C'est désormais elle, la plus belle femme du Sénégal en 2021. Un titre décroché à l'issue du concours de beauté édition 2021, tenue ce samedi 13 novembre au Grand Théâtre. Fatou Lamine Lo succède ainsi à Alberta Diatta, Miss Sénégal 2019.
L'écharpe de 1ère Dauphine est portée en 2021 par Miss Saint-Louis, Gladys Mouna. Et la 2ème Dauphine est Miss Kaolack, Sande Coumba. La nouvelle Miss représentera le Sénégal au concours Miss Afrique Cédéao en 2022.
CONSTRUCTION D'UN CENTRE AERONAUTIQUE, L'AIBD VEUT SE HISSER A LA POINTE
L’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) va se doter d’un Centre de maintenance aéronautique. Il sera construit par l’entreprise marocaine, Inter Tridim sa, sur une durée de 18 mois, à partir de novembre. Le contrat a été signé hier au Maroc.
L’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) va se doter d’un Centre de maintenance aéronautique. Il sera construit par l’entreprise marocaine, Inter Tridim sa, sur une durée de 18 mois, à partir de novembre. Le contrat a été signé hier au Maroc.
L’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) va se doter de moyens supplémentaires pour devenir le hub aérien et logistique de la sous-région. Hier vendredi, Doudou Ka, le Directeur général d’Aibd sa, a signé un contrat avec l’entreprise marocaine, Inter Tridim sa, pour la construction d’un Centre de maintenance aéronautique. Dans une note d’information publiée par l’Aibd sa, il est dit que «l’infrastructure comportera un hangar propre aux avions, une partie abritant les ateliers pour stocker les pièces et les éléments pour faire une révision générale. Un autre bâtiment abritera l’Administration et les avionneurs. Il sera possible de procéder à l’extension du bâtiment, sans arrêter les activités, selon l’architecte».
Le Directeur général de Aibd est revenu sur les raisons qui ont décidé du choix de Inter Tridim sa : «Depuis quelques mois, nous avons entamé des recherches de partenariats, avons reçu plusieurs offres et visité plusieurs centres de maintenance aéronautique dans le monde, et nous avons finalement fait le choix, pour le volet lié à la réalisation du hangar en structure métallique en acier, sur le leader marocain en construction métallique Tce, qui connait déjà le Sénégal pour y avoir réalisé des travaux de passerelles métalliques, et qui vient tout récemment de livrer un Centre de maintenance aéronautique à Châteauroux en France». Doudou Ka a aussi précisé que l’infrastructure va générer au moins 150 emplois directs.
Totalisant 40 ans d’expérience dans son domaine, Inter Tridim sa a remercié le Sénégal, pour l’avoir choisi. Yassine Assad, le Directeur général, a affirmé que son entreprise est capable de réaliser tout type d’ouvrage. «Dans le cadre des relations bilatérales entre les deux pays, nous avons pu nous entendre pour réaliser un hangar de maintenance d’avions sophistiqué, répondant aux normes internationales. Le hangar aura la capacité d’accueillir tout type d’avion, dans toutes les normes de sécurité requises. Il aura une surface de 10 mille mètres carrés, avec une hauteur de 33 mètres et une portée de 100 mètres», a dit le Directeur général.
CHALLENGE AND INNOVATION FORUM, NDÈYE FATOU MBOUP MÉDAILLÉE DE BRONZE AU QATAR
"Chaleureuses félicitations à notre jeune compatriote Ndèye Fatou Mboup, de Initiative Prospective Agricole et Rurale (IPAR), pour sa médaille de bronze au Challenge Innovation Forum du Qatar.
"Chaleureuses félicitations à notre jeune compatriote Ndèye Fatou Mboup, de Initiative Prospective Agricole et Rurale (IPAR), pour sa médaille de bronze au Challenge Innovation Forum du Qatar. Je félicite aussi l’Institut supérieur de Management (ISM) dont la lauréate est une diplômée", exulte le chef de l’État, Macky Sall, sur twitter.
Diplômée en Big Data au Digital Campus de ISM, Ndeye Fatou Mboup, qui représentait le Sénégal, s’est d’abord classée dans le Top 5, dans la catégorie Smart Agriculture, avant de remporter, au finish, la médaille de bronze, 3ème prix du concours, derrière la Malaisie et la Suède.
À 23 ans, Ndèye Fatou Mboup est chef de projet/programme - Responsable innovation et TiC à l’IPAR. Elle est également une entrepreneure en série spécialisée dans la création de solutions numériques pour la résolution de problèmes mondiaux (basés sur les ODD).
Elle a déjà été lauréate du Challenge des 1000 entrepreneurs d’Afrique, lors du sommet Afrique-France / Ville Durable en 2020. Elle a aussi remporté le concours national pour le Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI), organisé par le ministère des télécommunications et de l’économie numérique - finaliste SMSI mondiale organisé par l’IUT (WSIS Prizes)
Le Challenge and Innovation Forum (CIF) Qatar 2021 a réuni, du 7 au 11 novembre 2021, les 100 meilleures inventions sélectionnées sur plus de 6 mille candidatures venues des quatre coins du globe. Parmi les participants figuraient seulement deux africains.
SENEGAL-CONGO, DERNIER DEFI POUR LE SENEGAL
Le Congo au menu du Sénégal, ce dimanche 14 novembre, en match comptant pour la 6e et dernière journée des éliminatoires de la Coupe du monde Qatar 2022.
Le Congo au menu du Sénégal, ce dimanche 14 novembre, en match comptant pour la 6e et dernière journée des éliminatoires de la Coupe du monde Qatar 2022. Les Lions se sont emparés du premier ticket pour les barrages de la compétition dans la zone Afrique, depuis la 4e journée, face à la Namibie.
Face à la presse, le vendredi 5 novembre dernier, le sélectionneur des Lions du Sénégal, Aliou Cissé, qui procédait à la publication de la liste des joueurs pour les matchs internationaux Togo/ Sénégal du 11 novembre, à Lomé, et Sénégal / Congo, du 14 novembre, à Thiès, comptant pour les 5e et 6e journées des préliminaires, zone Afrique, de la Coupe du monde Qatar 2022, visait le carton plein pour aborder la CAN sereinement.
"Tout au début des éliminatoires, on avait dit qu’on souhaitait gagner les six matchs. Donc, pour nous, cela ne change rien du tout. D’autant plus que la préparation de la CAN risque d’être courte. On n’aura pas beaucoup de matchs amicaux, pas beaucoup de matches de préparation. Aujourd’hui, on a la possibilité et l’opportunité pour justement préparer la CAN", expliquait-il.
Pour lui, "il n’y a pas mal d’équipes africaines qui vont jouer leur survie pratiquement sur ces deux dernières journées. Nous nous sommes donnés la possibilité de pouvoir jouer ces deux matchs-là qui peuvent compter pour une préparation de la CAN mais surtout aussi qu’on a envie de terminer premier sur le continent, à la fin de l’année 2021. Que des enjeux et des matchs importants ! Il nous faudra les préparer avec beaucoup de détermination et d’ailleurs, j’ai envie de dire que les dangers de ces matchs-là résident là : à un moment donné que nos garçons pensent que ça y est, c’est déjà fait, qu’il n’y a plus rien à jouer, qu’on ne mette plus l’intention et l’intensité qu’il faut. C’est cela le danger qui nous guette."
Sans Sadio Mané, les Lions n’ont pas tenu leur rang de leader africain, face au Togo, jeudi dernier. Toutefois, ils ont refusé de perdre, arrachant le nul, in extremis, 1-1.
La manche aller, face aux Diables rouges, comptant pour la 2e journée des éliminatoires du Mondial, s’était soldée par une victoire de la bande à Sadio Mané, 3-1, á huis-clos au Stade Alphonse Massamba Débat de Brazzaville.
Les joueurs d’Aliou Cissé sont ainsi très attendus, ce dimanche. Ils devront convaincre dans le jeu surtout après la pâle copie rendue contre les Éperviers.
Un trio cap-verdien sera au sifflet, pour la manche retour.
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L'NFOBÉSITÉ, UN FLÉAU DE NOTRE TEMPS ...
Si le néologisme est étranger à la plupart d’entre eux, ce n’est pas le cas du phénomène en lui-même. Dans cette vidéo, l’homme et la femme de la rue explique comment il/elle vit ce fait social qui nous expose à l'infox et menace le cerveau humain.
Aujourd’hui avec l’avènement des technologies de l’information et de la communication, notamment internet, les humains sont littéralement envahis par un flux continu d’information, exposés bon gré mal gré à l’actualité y compris aux fakes news. Le cerveau humain est, du coup, hyper sollicité alors même qu’il ne peut pas tout traiter étant donné la vitesse à laquelle de nouvelles informations se succèdent aujourd’hui. Cette surexposition à l’information non seulement continue, mais diverses et variées, a donné naissance au concept d’ «Infobésité».
Avec la télévision numérique, matérialisée par les bouquets Tv, on a accès à une myriade de chaines Tv et surtout de chaines d’infos accessibles aux quatre coins du globe. Grace au web, on a des millions de site des informations, en plus des réseaux sociaux et les boites de messageries tels que WhatsApp, Messenger, Skype… Le cerveau humain qui a des capacités plus ou moins limitées dans le traitement de l’information ne supporterait tout traiter cette forte sollicitation, sans compter que les réseaux sociaux, des applications numériques sont chronophages. Ils vous accaparent et vous bouffent votre temps si vous ne savez pas vous disciplinez dans leur utilisation.
Dans les rues de Dakar, nous avons promené notre caméra pour savoir si l’homme ou la femme de rue connaît le phénomène ou du moins le concept tout court. S’il ou elle est victime de l’infobésité. Puisque vouloir vérifier toutes les notifications, chercher à voir à tous les partages de fichiers, cela à un coût en termes de temps et même en termes de santé du cerveau.
LES NUANCES DE NOIR DU PHOTOGRAPHE OMAR VICTOR DIOP
Retour provisoire au bercail pour le talentueux photographe sénégalais, consacré sur tous les continents et qui expose à Paris en novembre…
Depuis 2011, Jeune Afrique l’avait dans son objectif. À l’époque, Omar Victor Diop exposait à la Biennale de Bamako. Il venait de se lancer dans la photo et, déjà, ce jeune autodidacte détonnait et se faisait remarquer.
En 2013, le voilà de retour au pays natal, pour exposer à la Galerie Le Manège, qui dépend de l’Institut français : à Dakar, sa ville, où il vit toujours et qu’il ne compte pas quitter. C’est là qu’en octobre 2021, JA a renoué le contact. En quelques années, malgré une consécration internationale et les voyages qui vont avec, il n’aura pas migré de plus d’une poignée de kilomètres : de Ouakam aux Almadies, deux quartiers voisins de la capitale sénégalaise.
Certes, son actuelle demeure reflète le chemin parcouru : vaste et haute, confortablement meublée, baignée d’un puits de lumière, elle englobe son « chez lui » et son studio de photo. L’homme, quant à lui, a su rester modeste malgré la consécration et vous reçoit comme si de rien n’était. Comme avant.
Sur plusieurs continents
Figure emblématique de la photographie africaine contemporaine, représenté désormais par la galerie Magnin-A, à Paris, ce quadragénaire talentueux a su capter l’attention des critiques et des amateurs d’art photographique sur plusieurs continents. Au cours des dernières années, il a ainsi exposé de Porto Alegre (Brésil) à Marrakech (Maroc) et de Houston (Texas, USA) à Oslo (Norvège), en passant par Melbourne (Australie) et Daegu (Corée du Sud).
BARTHÉLÉMY DIAS, LE BOUILLONNANT CANDIDAT À LA MAIRIE DE DAKAR
Entre ironie grinçante et outrance, Dias entretient son image de jeune leader impétueux. De son père Jean-Paul Dias, le maire de Mermoz-Sacré-Coeur a hérité une certaine intransigeance dans les relations humaines. Portrait
TV5 Monde |
Matthieu Vendrely |
Publication 13/11/2021
Sa convocation par la justice le mercredi 10 novembre a provoqué d'importantes manifestations dans la capitale sénégalaise. Barthélémy Dias est le candidat de la principale coalition d'opposition pour l'élection municipale de Dakar, le 23 janvier prochain. Energique, voire bouillonnant, son caractère lui vaut de nombreux qualificatifs.
Un blouson de cuir, des lunettes noires et un revolver. Au milieu d’un chaos indescriptible, l’homme avance, le pas sûr et il tire sur ceux qui lui font face. Nous sommes en décembre 2011 à Dakar. Le tireur s’appelle Barthélémy Dias. A 40 ans, il est le maire de Mermoz-Sacré-Coeur, l’une des 19 communes de la capitale sénégalaise. A quelques mois de la présidentielle, le climat social et politique est alors explosif. Grèves dans les transports, l’éducation et la santé. Le président Abdoulaye Wade achève un deuxième mandat et, à 85 ans, il s’apprête à se faire désigner candidat à sa succession par son parti, le PDS (Parti démocratique sénégalais).
L’opposition conteste cette candidature. Dakar bouillonne et à Mermoz-Sacré-Coeur, des "nervis" du parti au pouvoir marchent sur la mairie pour en découdre avec le jeune maire socialiste. "J’avais un permis de port d’armes et j’étais en état de légitime défense", se justifiera Barthélémy Dias. Ce 22 décembre 2011, un homme est tué par balle.
La mort du jeune lutteur Ndiaga Diouf vaudra à Barthélémy Dias cinq mois de détention provisoire puis une condamnation à deux ans de prison dont six mois ferme en 2017. Immédiatement libéré, Barth pourrait tourner la page. Mais il fait appel, réfutant toute responsabilité dans la mort de Ndiaga Diouf.
Dix ans après les faits, l'affaire s'est bruyamment invitée dans la campagne pour les élections municipales du 23 janvier 2022. Après de multiples reports, l'appel de Barthélémy Dias court toujours. Convoqué par le juge ce 10 novembre 2021, il a décidé de jouer l'épreuve de force, accusant le pouvoir d'instrumentaliser la justice et appelant ses partisans à descendre dans la rue pour le soutenir.
Se pencher sur les messages de Barthélémy Dias postés ces derniers jours sur les réseaux sociaux donne une idée assez précise du personnage public qu'il souhaite incarner. "Le dictateur ne comprend que le rapport de force et le langage de la rue", "Pitié pour les Mackystrats". Entre ironie grinçante et outrance, Dias entretient son image de jeune leader impétueux. Y compris lorsqu'il exhume une vidéo de Macky Sall lui apportant tout son soutien lors de l'épisode de la mairie de Mermoz-Sacré-Coeur.
Car à l'époque, Dias et le futur président appartiennent au même camp. Socialistes, ils s'opposent l'un et l'autre au vieux président Abdoulaye Wade. Né en 1971, d'origine cap-verdienne, Dias a été élu en 2009 maire de Mermoz-Sacré-Coeur. Il est alors le plus jeune édile du Sénégal.
Etudiant aux Etats-Unis
Le jeune homme a passé plusieurs années aux Etats-Unis où il a décroché un master MBA en transports, mais il a aussi -et surtout- profité de ces années outre-Atlantique pour forger sa réputation. Jeune adhérent au Parti socialiste, il a choisi de s'exiler au moment de la défaite de son camp à la présidentielle de 2000, lors de l'élection d'Abdoulaye Wade et la fin de l'ère Abdou Diouf.
Paradoxalement, "c'est aux Etats-Unis qu'il va se faire connaître des Sénégalais", rapporte Ibrahima Kane, militant sénégalais des Droits de l'Homme au sein de la RADDHO et observateur attentif de la vie politique.
En Amérique, en effet, "il booste la section locale du Parti socialiste et surtout s'affirme comme quelqu'un qui n'a pas froid aux yeux, raconte Ibrahima Kane. Lors des visites du président Abdoulaye Wade, il n'hésite pas à aller à la charge, à dire au président que ce qu'il fait au Sénégal n'est pas bon. C'est aux Etats-Unis que beaucoup de jeunes vont commencer à apprécier ses talents d'orateur et son goût pour la bataille politique". Son mariage avec une Américaine octroie en outre à Barthélémy Dias une double-nationalité.
Energique, bouillonnant...
De retour au Sénégal, Barthélémy Dias s'attelle à remettre sur les rails le Parti socialiste alors emmené par Ousmane Tanor Dieng, incontournable figure du PS depuis de nombreuses années.
C'est à cette époque qu'il se rapproche encore davantage de Khalifa Sall, futur maire de Dakar, et lui aussi futur adversaire politique du président Macky Sall.
De son père Jean-Paul Dias, Barth a hérité une certaine intransigeance dans les relations humaines. Personnalité politique sénégalaise, Jean-Paul Dias a été compagnon de route d'Abdoulaye Wade avant d'être exclu du PDS en 1993 puis de se rallier à Macky Sall lors de la présidentielle de 2012. "Son père était à cheval sur ses principes et n'aimait pas se faire marcher sur les pieds, rappelle Ibrahima Kane. Je pense que ses problèmes avec Abdoulaye Wade sont davantage liés au comportement de Wade avec son entourage qu'à des désaccords politiques. Le père et le fils ont le même genre de caractères".