Me Augustin Senghor a rappelé les ambitions du Sénégal à la CAN de football qui s’ouvre dans quelques jours au Cameroun. Invité de l’émission Jury de dimanche d’hier, 26 décembre de Iradio, il a rappelé cet objectif majeur contenu dans son dernier programme de campagne à une quatrième mandat à la tête de la Fédération sénégalaise de football. En sa qualité de premier vice-président de la Confédération africaine de football, il s’est aussi prononcé sur l’organisation de la CAN, sur les relations avec la FIFA, les rumeurs qui ont circulé sur le report ou encore sur une probable pression des clubs sur la libération des joueurs évoluant en Europe.
«JE CONFIRME CETTE AMBITION DE «MANKO WOUTI NDAMLI»
A moins d’une quinzaine de jour de l’ouverture de la CAN 2021, Me Augustin Senghor a réitéré hier, dimanche 26 décembre, son crédo «Manko Wuuti Ndamli» lancé lors de sa campagne pour un quatrième mandat à la tête de la fédération sénégalaise de football. Invité de l’émission Jury du dimanche de la radio Iradio, le président de la Fédération sénégalaise de football a confirmé cette ambition de fédérer tout le pays en direction d’un premier trophée à la CAN au Cameroun. «Je confirme cette ambition. Nous devons avoir l’ambition de retourner en finale et de remporter le trophée Gagnerla CAN. C’est un objectif qui est clair dans nos têtes. Aliou Cissé a cette ambition. Il a travaillé depuis quelques années à faire progresser l’équipe. La finalité c’est toujours d’aller plus loin. Quand on est finaliste, c’est de gagner le trophée. C’est notre objectif et celui de tous les Sénégalais. Nous voulons mettre fin à cet anachronisme. On est à la tête du classement Fifa depuis trois ans, mais on n’a pas gagné de trophées. Nous voulons combler ce vide qui est une réalité. Nous voulons également être régulièrement présents parmi les pays africains qui vont aller en Coupe du monde», a-t-il annoncé.
«ETRE POSITIF ET RESTER DANS LA DYNAMIQUE DE VICTOIRE»
Vers cet objectif, le président de la FSF estime qu’il faudra être positif et rester dans la dynamique de victoire car toutes les conditions sont réunies pour que le Sénégal remporte le trophée. «On prépare souvent la débâcle que la victoire quand on va dans les campagnes. Dans cet état d’esprits, il sera difficile à quiconque de gagner dans une telle ambition. Il faudra être positif et rester dans la dynamique de victoire. Nous nous sentons capables et nous avons une bonne génération. Elle a fait ses preuves. Nous avons la confiance des autorités et une fédération qui est près de son équipe. Nous avons un entraîneur qui nous avons gardé longtemps (depuis 2015). Car, nous pensons que c’est en acquérant de l’expérience qu’il pourra nous vouloir des satisfactions. Toutes les conditions sont réunies pour gagner le trophée», dira-t-il, ajoutant qu’il sera important de se mettre derrière le sélectionneur Aliou Cissé et les Lions dans la quête de ce succès majeur attendu partout un pays. «Aliou Cissé a renouvelé son contrat pour deux ans. On ne peut mettre en avant un entraîneur et lui mettre une épée de Damoclès. C’est la meilleure manière de lui mettre la pression. Nous allons vers cette compétition et parlons de ce qui peut nous faire gagner. Nous faisons du football. Si nous citons les pays qui n’ont pas gagné, ils ne sont pas plus de dix. Si c’est pour mettre toutes les conditions, la Fédération sénégalaise s’y engage. Il est important que tous les Sénégalais soient derrière cette équipe, derrière l’entraineur, la fédération, l’Etat du Sénégal et pousser l’équipe à la victoire », lance-t-il.
S’IL FAUT PERDRE GORÉE…
Interpellé sur sa campagne pour la municipalité qui interviendra en pleine Coupe d’Afrique, le candidat à la mairie de l’Ile de Gorée est catégorique. «Quand nous aurons la possibilité de venir et de faire campagne pour les municipalités de Gorée, nous serons là. Les Goréens le savent, c’est un de leur ambassadeur qui se bat pour apporter au Sénégal ce que nous recherchons depuis toujours. Ils comprendront certainement que pendant cette campagne que je ne sois pas là. Si je dois perdre les élections parce que je ne suis pas venu battre campagne, que j’aille ramener le trophée, qu’il me soit ne pas gagné. Je sais que si je gagne la Coupe, ce sont les Goréens plus que Sénégalais, qui seront les plus heureux qu’un de leur fils le leur apporter le premier trophée», assure t-il.
«LE MAINTIEN DELA CAN EST IMPORTANTE POUR LA CONFÉDÉRATION ET POUR TOUT UN CONTINENT»
Me Augustin Senghor en a profité pour éclairer la lanterne sur l’organisation de CAN et sur les menaces qui ont pesé sur la tenue de la compétition africaine. «Au sein de l’instance, on a constaté certaines rumeurs. Certains membres étaient d’avis que compte tenu du développement de la pandémie avec le nouveau variant Omicron, mais aussi des difficultés que pouvaient rencontrer certains joueurs. Il fallait envisager ce report. Au sortir de cette réunion, nous avons tous été d’accord que la Can ne pouvait être reportée que s’il y avait des raisons dirimantes. Notre délégation a rencontré les autorités sportives, gouvernementales et le chef de l’Etat camerounais pour échanger sur les garanties supplémentaires qui pouvaient être données pour la tenue de la compétition. C’est comme cela que nous avons maintenu la Can qui est importante pour la confédération mais aussi pour tout un continent», renseigne-t-il avant de poursuivre : «On nous a donné des garanties d’une Can après avoir rencontré les sommités médicales du Cameroun. L’argument selon laquelle une organisation de la CAN était un danger ne tenait pas. Parce que partout dans le monde les gens étaient en train de jouer et même dans les contrées où la Covid sévit plus qu’en Afrique. Ma position était nette : la CAN pouvait se tenir et c’était la position majoritaire au sein du comité exécutif de la CAF».
«JE N’AI JAMAIS SENTI CETTE PRESSION DELA FIFA !»
Le président Senghor a également écarté toute idée d’ingérence et de pression de la FIFA dans les décisions de l’instance africaine. «Nous sommes en parfaite collaboration avec la FIFA sur beaucoup de domaines pour l’organisation de cette CAN. J’ai côtoyé à Doha au Qatar des membres de la FIFA et il n’ y a pas un seul parmi eux qui soient venus me dire qu’il faut reporter. Non ! Le président de la FIFA Infantino n’a jamais fait pression sur nous. Je suis clair nette et précis. Il n’a jamais évoqué la question avec moi. Si nous devons démentir tout ce qui se passe, toutes les rumeurs, on ne s’en sortira pas. Nous avons à la CAF une instance qui sait prendre une décision. Je n’ai jamais senti cette pression de la Fifa ! Nous avons reçu aucune correspondance officielle », martèle-t-il.
«IL Y A UNE CONDESCENDANCE QUE LE FOOTBALL AFRICAIN, LA CAF ET LE SPORT AFRICAIN SUBI»
Le premier vice-président de la CAF a dans la même foulée, réfuté une quelconque pression venant des clubs européens. Même s’il note une certaine «condescendance» que la confédération africaine et le football africain continuent de subir sur certains de ses décisions. «L’association des clubs européens n’a jamais adressé ne correspondance officielle à la CAF. Elle s’est adressée à la FIFA pour émettre des réserves, ses inquiétudes par rapport à la pandémie. La presse a relevé cette contradiction sur le fait que l’on était en train de jouer en Angleterre. Il y a une condescendance que le football africain, la CAF et le sport africain subi depuis toujours. Que faire ? C’est de se battre et nous affirmer en respectant les autres. Mais aussi en nous faisant respecter. En tant que instance de décisions, nous nous sommes réunis pour prendre la décision qui nous paraissait la meilleure dans l’intérêt du football africain. Cette CAN devrait permettre au football africain de retrouver son lustre. Les clubs gèrent leurs intérêts», relève-t-il.
«IL EST POSSIBLE ENTRE LES CLUBS ET DES ASSOCIATIONS DE TROUVER DES ACCORDS»
Par rapport à la question de la libération des joueurs, le président Senghor souligne que la CAF ne s’en tiendra qu’aux règlements prévus par la FIFA et applicables à toutes les confédérations. «Quand l’Euro devrait se jouer, l’UEfa n’a pas eu de problèmes pour libérer les joueurs. Pour la Comebol qui organise la Copa America, les joueurs sont obligés de faire des distances plus longues, ils n’ont de problèmes pour libérer les joueurs. Pourquoi serait-il autrement pour l’Afrique ?», s’interroge-t-il. A ce sujet, il précise que d’après la réglementation Fifa, la mise à disposition doit se faire le 27 décembre. L’idée d’un accord entre les clubs et les Fédérations est pour dans l’ordre du possible. Ce qui, selon lui, suppose que des joueurs comme Sadio Mané et Edouard Mendy, puissent être mis à la disposition de leur club au-delà de cette date. «Aujourd’hui, il est possible entre les clubs etles Fédérations de trouver des accords, dans des situations particulières. On peut faire des arrangements sans violer les textes. La Fifa l’encourage. Ils sont convoqués à la même date. Depuis, nous discutons avec les joueurs pour savoir quelle est leur position. Ce qui est important est qu’ils puissent nous joindre dans les meilleures dispositions d’esprits. Nous impliquons le sélectionneur parce qu’il a son mot à dire dans la discussion pour trouver la meilleure solution. Le 2 janvier, il y a match important entre Chelsea et Liverpool où jouent deux de nos joueurs majeurs. Il s’agit de Sadio Mané et Edouard Mendy. Le moment donné, nous prendrons une décision et on informera», informe-t-il.
UNE COUPE DU MONDE TOUS LES 2 ANS ? «IL Y VA DE L’INTÉRÊT DE NOTRE CONTINENT»
Poursuivant son propos, Me Augustin Senghor affirme qu’il urge au football africain, qui a jusqu’ici subi «beaucoup d’injustices» de se battre pour augmenter son quota dans les grandes compétitions africaines. «Quand la FIFA prend des initiatives, on a toujours l’impression que les gens les prennent pour un diktat. Quand la FIFA pend des décisions, en Afrique, on ne doit pas avoir des postures de suivisme de l’opinion et des médias internationaux. Le football africain a subi beaucoup d’injustice. Personne ne se plaint que l’on a que 5 représentants pour 54 états, nous n’avons que 5 représentants. Alors que l’UEFA a 13 places. Il a fallu qu’Infantino vienne pour aller à 48 qualifiés. Nous avons trouvé en tant que confédération, il était de l’intérêt de notre continent d’aller dans vers une Coupe du monde tous les deux ans et une CAN à régler dans le cadre d’un réaménagement global du calendrier. Une fois que le principe de la Coupe du monde est arrêté à deux ans, la CAN peut être organisée tous les deux ans à intervalles réguliers entre les Coupes du monde (…). Aujourd’hui, avec 54 nations, avec un football africain qui progresse, nous devons aspirer à avoir 12 pays qualifiés à la Coupe du monde. C’est le combat pour augmenter notre représentation », soutient-il.
LIGUE1, LA CASA SPORT SE CONFIRME FACE AU CNEPS
Le Casa Sports, victorieux du CNEPS Excellence, 1-0, ce dimanche, lors de la 6-ème journée, s’est maintenu en tête de la Ligue 1.
Dakar, 26 déc (APS) – Le Casa Sports, victorieux du CNEPS Excellence, 1-0, ce dimanche, lors de la 6-ème journée, s’est maintenu en tête de la Ligue 1.
Avec ce succès, l’équipe fanion du sud du pays compte désormais 12 points, soit un point de plus que le Teungueth FC qui a réussi l’un des cartons de la soirée contre le Guédiawaye FC battu 0-3.
L’US Gorée a réussi une véritable démonstration de force en
dominant Mbour Petite Côte au stade Maniang Soumaré.
Les résultats suivants ont été enregistrés :
Dakar SC-Ndiambour 2-0
Casa Sports-CNEPS : 1-0
Génération Foot-AS Douanes : 1-0
Guédiawaye FC-Teungueth FC : 0-3
Mbour PC-US Gorée : 1-4
Linguère-AS Pikine : 2-1
Jaraaf-Diambars : 2-0.
CAN, LES JOUEURS CONVOQUÉS PEUVENT ÊTRE RETENUS JUSQU’AU 3 JANVIER (FIFA)
Les internationaux africains convoqués pour la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2021 qui démarre le 9 janvier, peuvent être retenus par leurs clubs jusqu’au 3 janvier, a annoncé la Fifa, dans un communiqué.
Dakar, 26 déc (APS) – Les internationaux africains convoqués pour la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2021 qui démarre le 9 janvier, peuvent être retenus par leurs clubs jusqu’au 3 janvier, a annoncé la Fifa, dans un communiqué.
Un courrier signé du secrétaire général adjoint de la FIFA, Mattias Grafström, indique que la Confédération africaine de football a pris ’’un engagement de solidarité concernant la libération des joueurs par leurs clubs respectifs dans certaines circonstances’’.
Si la réglementation autorise les Fédérations nationales à demander la mise à leur disposition des joueurs, le 27 décembre, ces derniers peuvent finalement rester jusqu’au 3 janvier, ont décidé la Caf et la Fifa après des discussions, a dit l’officiel de l’instance dirigeante du football.
Invité du Jury du dimanche sur Iradio, le président de la Fédération sénégalaise de football, Augustin Senghor a déclaré que ce débat s’est posé et que des discussions sont menées avec des joueurs notamment Sadio Mané (Liverpool, Angleterre) et Edouard Mendy (Chelsea, Angleterre) qui auront un match de championnat le 2 janvier.
Dans le communiqué, il est rappelé que ’’la CAF a décidé que pour les joueurs qui ont des matchs officiels de club entre le 27 décembre 2021 et 3 janvier 2022, les associations membres participantes en
question doivent être informées que ces joueurs peuvent rester avec leurs clubs pour participer à ces matches et être libérés après le dernier match de cette période’’.
Outre Mané et Mendy, Cheikhou Kouyaté (Crystal Palace) et Sény Dieng des Queens Park Rangers qui évoluent en Angleterre où les championnats ne sont pas arrêtés sont concernés par cette disposition.
Le Sénégal démarre son stage ce lundi et prévoit à partir du 30 décembre un stage à Kigali (Rwanda) d’où il rejoindra Bafoussam (Cameroun), son camp de base, à partir du 5 janvier.
CAN 2021 : RETENTION DES JOUEURS JUSQU’AU 3 JANVIER, LE COUP DE JARNAC DE LA FIFA !
La Fifa n’a pas totalement cédé à la pression de l’Association européenne des clubs (abréviation ECA)
La Fédération internationale de football (Fifa) vient d’administrer un véritable coup de Jarnac à différents sélectionneurs d’équipes africaines qualifiées à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations prévue au Cameroun du 9 janvier au 6 février 2022. Alors que la plupart d’entre voulaient démarrer leur regroupement ce lundi 27 décembre, l’instance faitière du football mondial a décidé d’autoriser les clubs employeurs de retenir leur joueurs jusqu’au 3 janvier 2022. Ce qui n’est pas sans conséquences sur la préparation de plusieurs sélections, notamment celle du Sénégal où l’étape de Kigali reste suspendue à la disponibilité des joueurs.
La Fifa n’a pas totalement cédé à la pression de l’Association européenne des clubs (abréviation ECA) qui, dans une lettre qui lui a été adressée l’avait fait part de sa volonté de ne pas libérer les joueurs africains retenus pour la CAN Cameroun 2021. Ce, en raison des «quarantaines et restrictions de déplacement» liées notamment à l’émergence du variant Omicron du coronavirus. Mais face à la bronca qu’une telle missive a soulevée sur le continent, sans occulter la position de l’écrasante majorité des membres du Comité Exécutif de la CAF de maintenir la CAN à date échue et l’implication personnelle du Président Paul Biya, la Fifa a décidé de couper la poire en deux. En bon stratège, Gianni Infantino n’a voulu fâcher ni l’Europe qui marque de plus en plus son désaccord avec l’avocat suisso-italien, encore moins que l’Afrique qui constitue un bastion électorale acquise ou presque à ses causes. Surtout en perspective d’un troisième mandat prévu en 2023 mais aussi et surtout son projet ultra-contesté de coupe du monde bisannuelle.
BOXING DAY ET COUPE DE FRANCE
Les camarades de Nasser al-Khelaïfi, président de ECA pourraient disposer de leurs joueurs africains dont les pays sont qualifiés à la CAN. Ils sont plus d’une quarantaine à évoluer en Premier League qui joue le Boxing Day. D’ailleurs plusieurs Fédération africaines étaient en train de négocier intelligemment avec les clubs anglais. Certains n’étaient pas contre l’idée de permettre à des joueurs comme Sadio Mané, Mohamed Salah et autres Naby Keïta à rester jusqu’au 2 janvier. L’Egypte était dans cette logique. La Guinée aussi. Au Sénégal, Me Augustin Senghor ne serait totalement pas contre. Mais, l’étonnement vient de cette décision de la FIFA d’élargir la demande à tous les clubs employeurs. «Cette décision est prise dans un esprit de bonne volonté et de solidarité avec les clubs concernés compte tenu du fait qu’ils ont été affectés par la recrudescence de cas Covid», a écrit la Fifa dans son courrier adressé à l’Association européenne des clubs (ECA), aux ligues et aux fédérations européennes. Une telle décision maintient les joueurs africains pour le Boxing Day qui se joue jusqu’au 2 janvier 2022. D’autres évoluant aussi en Ligue 1 seront aussi contraints de rester pour livrer les matches des 16èmes de finale de la coupe de France, prévus les 2 et 3 janvier 2022.
INCERTITUDE SUR L’ÉTAPE DE KIGALI
Si les clubs membres de l’ECA applaudissent timidement, en Afrique, les sélectionneurs de plusieurs équipes nationales vont perdre le sommeil en voyant leur programmation complètement tronquée. C’est le cas du Sénégal dont l’étape pour Kigali reste désormais suspendue au nombre de joueurs devant pouvoir se libérer. «Très franchement, on s’attendait à ce que la Fifa autorise les clubs anglais à garder les joueurs. En revanche, nous sommes surpris de la généralisation de la décision à tous les clubs d’Europe», confie à Sud Quotidien, un membre du staff technique des Lions.
C’est dire que cette concession ne sera pas sans conséquences surla programmation de l’équipe nationale qui devrait se rendre à Kigali le 30 ou 31 décembre 2021 avant de quitter la capitale rwandaise le 4 janvier 2022 pour se rendre à Bafoussam, après un match amical contre les Amavubi (les Guêpes). Sauf que présentement, Aliou Cissé va devoir faire sans ses trois gardiens convoqués (Seyni Dieng, Alfred Gomis et Edouard Mendy). Il devrait aussi faire sans ses «Anglais» voire quelques joueurs évoluant en Ligue 1. Ce qui fait dire à notre source «si nous ne disposons que de 10 joueurs, l’étape de Kigali risque d’être compromise. Mais nous gardons espoir d’avoir au moins 18 joueurs. Le cas échéant, nous allons devoir prendre trois gardiens locaux». C’est dire que cette concession donne du tournis aux sélectionneurs, qui ne savent plus à quelle sauce ils seront mangés. Il ne leur reste qu’à s’adapter.
LANCEMENT DU TER, LA FIN D'UNE ATTENTE
Le Sénégal ouvre une nouvelle ère de son histoire ferroviaire moderne avec la mise en service, ce lundi, du Train express régional (TER), 5 ans après le lancement des travaux de ce projet qui a mobilisé des énergies locales
Dakar, 26 déc (APS) – Le Sénégal ouvre une nouvelle ère de son histoire ferroviaire moderne avec la mise en service, ce lundi, du Train express régional (TER), 5 ans après le lancement des travaux de ce projet qui a mobilisé des énergies locales et sur le site du groupe Alstom à Reichshoffen (France).
Le Train express régional (TER), un des projets phares du Plan Sénégal Emergent (PSE), doit relier le centre ville de Dakar au nouvel Aéroport international Blaise Diagne situé à 57km, en 45 minutes.
Le projet est réalisé en deux phases : une première phase allant de la gare de Dakar à Diamniadio (36km) et une seconde phase allant de Diamniadio à l’aéroport AIBD (19km).
Le coût du TER est de 780 milliards FCFA en hors taxes, hors Douanes dont 76 milliards pour la libération des emprises et 10 milliards d’accompagnement pour les projets sociaux, selon les chiffres obtenus auprès de l’Agence pour la promotion des grands travaux de l’Etat (APIX).
Le Train express régional ’’est le fruit d’un montage financier innovant sur la base d’un crédit à taux concessionnel de 2% étalé sur 25 ans’’, indique le Bureau d’information gouvernementale (BIG).
Le financement provient de la Banque islamique de développement (BID), 197 milliards FCFA, de la Banque africaine de développement (Bad), 120 milliards, de la France, 196,6 milliards FCFA (Agence française de développement : 65 milliards FCFA, Trésor public : 53,6 milliards FCFA, Appui budgétaire : 65 milliards FCFA, Banque publique d’investissement-Bpifrance : 13 milliards FCFA)
L’Etat du Sénégal a fourni le complément, selon le BIG.
’’Le Sénégal est le leader de ce financement avec 250 milliards (...)’’, a indiqué le Directeur général de la Société nationale de gestion du TER (SEN TER), Abdou Ndéné Sall, dimanche, à l’émission Grand Jury sur la RFM.
Selon le BIG, ’’8 500 Sénégalais ont travaillé dans la phase construction du TER ; 1 000 employés directs ont été recrutés pour l’exploitation du TER dans le cadre d’une sélection rigoureuse, découlant d’une mise en compétition de 68 500 curriculum-vitae (CV) ; 2 000 employés indirects ont travaillé pour les services annexes et hors trafic’’.
Le TER fait 160km/h sur deux voies standards et une voie métrique de 36 km pour chacune, soit 108 km, 14 gares et plusieurs ponts et passerelles.
L’infrastructure a été réalisée par des entreprises françaises dont Engie, Thales, SNCF. Quatre grandes entreprises sénégalaises ont participé dans le cadre de Consortiums aux travaux, avec des marchés gagnés directement : CSE, GETRAN, CDE, EIFFAGE SENEGAL, SERTEM, selon toujours l’APIX.
Les députés ont voté, en 2019, le projet de loi portant autorisation de la création de la Société nationale de gestion du patrimoine du Train express régional (SEN-TER S.A).
Le gouvernement a mis en place la SETER – Société d’Exploitation du TER, une filiale de la SNCF (France).
Sur les 1000 employés dans le cadre de l’exploitation, 984 sont des Sénégalais et les 16 autres des expatriés.
Les tarifs vont de 500 FCFA à 1.500 FCFA jusqu’à Diamniadio en deuxième classe contre un tarif unique de 2.500 FCFA en première classe.
Le ministre des Transports a annoncé, qu’à partir de lundi, ‘’les Sénégalais pourront emprunter le train pendant une période d’essai en gratuité sur une quinzaine de jours’’.
‘’Les Sénégalais auront l’opportunité de voir réellement ce que représente ce Train express régional’’, a dit Mansour Faye au micro de la RFM.
Les trains desserviront 14 stations, sur une distance de 57 km, qu’ils effectueront en 45 minutes. Le nombre de voyageurs par jour est estimé à 115.000.
Selon Abdou Ndéné Sall, des simulations ont permis d’aboutir à ces ’’tarifs abordables’’. ’’C’est un train populaire, il y aura de l’engouement’’, a t-il assuré.
Quelque 260 gendarmes seront chargés d’assurer la sécurité de l’infrastructure.
C’est en décembre 2016 que l’Etat du Sénégal a signé avec le groupe ferroviaire français Alstom un contrat "pour la fourniture de 15 trains" à moteurs à la fois diesel et électriques.
Un contrat officialisé le lundi 19 décembre avec la visite du président de la République Macky Sall sur le site du groupe Alstom à Reichshoffen, en Alsace, pour soutenir le projet.
Cinq autres sites en France participeront à ce projet : Saint-Ouen pour le design, Le Creusot pour les bogies, Ornans pour les moteurs et alternateurs, Tarbes pour les chaînes de traction et Villeurbanne pour l’informatique embarquée et l’information voyageurs.
Le train Coradia Polyvalent destiné au Sénégal est un train à grandes lignes bimodes (diesel et électrique – 25 kV), qui circule à une vitesse de 160 km/h.
Lors de sa visite, le chef de l’Etat, Mcky Sall, avait insisté sur le respect des délais de livraison, précisant que ‘’les délais sont incompressibles’’.
S’exprimant devant les salariés de l’usine Alstom en présence du PDG de l’entreprise, Henry Poupart Lafarge, du Secrétaire d’Etat français chargé de l’Industrie, Christophe Sirugue, des élus locaux et régionaux, le président Sall a rappelé le délai de fabrication de deux ans, répétant à trois reprises : ‘’Les délais sont incompressibles’’.
Avant de prendre la parole devant le personnel, le chef de l’Etat a visité le site chargé de la fabrication des 15 trains. Il avait notamment visité l’atelier de garnissage puis est monté à bord d’un train.
Le PDG d’Alstom, Henry Poupart Lafarge, avait dit sa ‘’fierté’’ de ‘’participer au développement du Sénégal et de Dakar’’ et de ‘’servir le peuple sénégalais’’.
L’octroi de ce marché permet de maintenir un bassin d’emplois sur le site Reichshoffen, avait déclaré le Secrétaire d’Etat français chargé de l’Industrie, Christophe Sirugue, soulignant le dynamisme économique du Sénégal.
Sous le titre ’’un ballon d’oxygène’’, le quotidien Dernières nouvelles d’Alsace avait salué, ’’un partenariat Sud-Nord’’, soulignant que ‘’le contrat remporté par Alstom (…) pour équiper les lignes ferroviaires en banlieue dakaroise, est aussi vu comme un +geste+ du Sénégal en faveur de la France de François Hollande’’.
’’Le président du Sénégal, Macky Sall, est aujourd’hui à Reichshoffen, où il visite une usine d’Alstom à laquelle son pays vient d’apporter un ballon d’oxygène’’, écrivait encore la publication.
En octobre 2018, la société Alstom commence à expédier les 15 trains ’’Coradia Polyvalent’’, suite à l’achèvement de la production, des essais et à la validation du client APIX sur le site de Reichshoffen (Bas-Rhin).
Les bogies et les voitures sont de nouveau assemblés sur le site de maintenance du matériel roulant dans le dépôt de Colobane, avant le lancement des essais statiques et dynamiques.
En janvier 2019, un mois avant l’élection présidentielle, le chef de l’Etat procède à l’inauguration technique du TER.
Ce jour là, Macky Sall et d’autres personnalités sénégalaises et françaises prennent le TER, qui les conduit de Diamniadio à Dakar, soit une trentaine de kilomètres.
Trois années se sont écoulées avant la mise en circulation du Train express régional qui vise ’’en effet à désengorger Dakar, qui concentre sur 0,3 % du territoire le cinquième des 17 millions de Sénégalais et la quasi-totalité des activités économiques du pays’’, selon le BIG.
’’Les embouteillages coûtent officiellement à la ville 152 millions d’euros soit 99.705.500.000 CFA par an, selon une étude récente’’, souligne le bulletin d’information gouvernementale.
INCENDIE DE DEUX MEULES D’ARACHIDE DE 27 HECTARES À KOCOUMBA
Le sinistre a lieu dans les champs du sieur Mamadou Papiya Badji, un jeune agriculteur de 46 ans qui venait de mettre en pile ses récoltes d’arachide issues de 27 hectares d’emblavure. La piste criminelle privilégiée, des appels à la solidarité lancés
Le réveil a été brutal, le vendredi dernier 24 décembre, et sous le crépitement des flammes au village de Kocoumba Manjaque dans la commune de Djirédji. Les deux grandes piles d’arachide mises en séchage traditionnel venaient d’être incendiées. L’ampleur du sinistre a plongé tout le village et le voisinage dans une profonde consternation assortie de pleurs de la famille des victimes. Les éléments de la brigade de gendarmerie étaient sur les lieux et ont procédé au constat. La piste criminelle est privilégiée.
Le spectacle était manifestement très étrange ce vendredi matin à la découverte des meules d’arachide en feu au village de Kocoumba Manjaque dans la commune de Djirédji. Le sinistre a lieu dans les champs du sieur Mamadou Papiya Badji, un jeune agriculteur de 46 ans qui venait de mettre en pile ses récoltes d’arachide issues de 27 hectares d’emblavure.
La piste criminelle est privilégiée selon les témoins. Birame N’diaye était sur les lieux et raconte avoir trouvé des gens en pleurs sur le site. «J’ai en effet trouvé des gens notamment ses proches et sa famille en pleurs devant de gigantesque sinistre. C’est une catastrophe car, pour 27 hectares de récolte d’arachide tout est parti en fumée. Les meules d’arachide pouvaient faire 32 mètres sur 18 mètres avec une hauteur de près de quatre mètres c’est grave. Le feu a été allumé semble-t-il la nuit précédente c’est-à-dire de jeudi jusqu’à ce vendredi matin. Il dit avoir semé 16 barils d’arachide. Cela me fait vraiment mal. On doit tout faire pour arrêter les criminels» recommande-t-il avec insistance.
Le maire de Djirédji qui était également sur les lieux atteste de la bravoure de cet homme et appelle à l’aide publique. Selon Mamadou Lamine Diawara «c’est sans doute une situation chaotique et catastrophique que nous avons trouvée sur place ici. La famille de Badji n’a que ses yeux pour pleurer». «Ce jeune est d’une bravoure extraordinaire et il emploie une bonne vingtaine de journaliers dans ses champs qu’il paie à ses frais. Nous allons lui apporter notre maigre soutien mais je demande surtout à l’Etat, à travers le ministère de la solidarité, de l’aider pour lui remonter le moral» dixit l’édile de Djirédji lui-même promoteur de jeunes entrepreneurs locaux.
Il sollicite dans le même temps des équipements pour booster l’agriculture qui est le moteur de l’économie locale du Boudié. «Nous avons des terres mais aujourd’hui le plus grand problème que nous avons ici c’est un manque de moyens mécaniques modernes pour faire face aux enjeux de l’autosuffisance alimentaire et de la valorisation des produits de cru. Nous sollicitons des équipements agricoles pour rentabiliser le secteur agricole qui mobilise plus de personnes dans le terroir du Boudié», a notamment souligné M. Diawara.
Les éléments de la gendarmerie de Sédhiou se sont transportés sur les lieux du sinistre pour les besoins de constat d’usage et une enquête est ouverte pour mettre la main sur les éventuels pyromanes qui auraient mis le feu à cette récolte d’arachide.
SCANDALES FINANCIERS AU SEIN DES STRUCTURES PUBLIQUES, ALIOUNE TINE INDEXE L’INCURIE DU SYSTÈME DE CONTRÔLE
Les détournements et autres manifestations de corruption annoncés dans certaines directions générales de sociétés publiques ne font rien d’autre que traduire l’échec et la faillite totale de tout le système de contrôle et de la justice
Les détournements et autres manifestations de corruption annoncés dans certaines directions générales de sociétés publiques ne font rien d’autre que traduire l’échec et la faillite totale de tout le système de contrôle et de la justice.
C’est là la conviction d’Alioune Tine qui reste d’avis, dans Objection de Sud Fm du dimanche 26 décembre 2021, que ce phénomène a empiré sous Macky Sall. Très inquiet de la situation, le fondateur d’AfrikaJom Center impute de fait cette responsabilité au Chef de l’Etat. « A quoi servent l’Ofnac, la Cour des comptes, l’Inspection générale d’Etat, y compris les autres inspecteurs des finances qui font des contrôles internes ? », a déploré Alioune Tine qui fait état d’une faillite totale de tout le système de contrôle mis en place suite aux nombreux cas de corruptions et de détournements dans l’Administration. Invité de Sud Fm, le patron d’AfrikaJom Center a également pointé du doigt une faillite de la justice sénégalaise. Avant de dire dans la foulée : «Et la première des responsabilités, à qui cela incombe, c’est le président de la République ».
Toujours, dans l’émission Objection de Sudfm, Alioune Tine a fait savoir que le cumul de fonctions administratives et politiques est l’un des plus grands maux pour ce pays. Selon le droit-de-l’hommiste d’asséner sans fioritures : « Senghor et Abdou Diouf interdisaient aux agents des finances de faire de la politique. Au sein de l’Administration, il faut faire des appels d’offre pour certains postes ».
EXCLUSIF SENEPLUS #SilenceDuTemps – En Algérie, j'ai souvent été traitée de « négresse » et associée à « Rasde ». Enfin c’est ce que j’entendais. Il s’agissait de R.A.S.D. Noire, je ne pouvais être qu’une Sahraouie, à leur entendement
D’où vient donc ce nom ? Apparemment les Romains appelaient Afrique, le nord du continent uniquement, le mot provenant d’une tribu berbère vivant près de Carthage !
Ironie du sort, cette partie-là qui se sent la moins concernée … Les Tunisiens rêvent d’être de l’Europe, « lorgnant » sur cette mer Méditerranée qui aujourd’hui les en sépare, les Marocains bien que de retour dans l’Union Africaine depuis peu, gardent cette « mesure de distanciation » avec l’Afrique. Qui n’a pas entendu un, deux, mille … millions de Marocains dirent « nous et les Africains… », jurant la main sur le cœur qu’ils sont africains !
Durant mes vacances en Algérie (voir la J 58) souvent traitée de « négresse » et associée à « Rasde », enfin c’est ce que j’entendais persuadée que c’était la traduction de négresse en arabe. Eh bien non, il s’agissait de R.A.S.D. Noire que j’étais, je ne pouvais être qu’une Sahraouie. Dans la bouche de ceux qui me l’envoyaient était-ce du racisme, de l’ignorance. Quo iqu’en dise Charles de Praia, je ne pouvais passer pour une Algérienne.
Oui, aujourd’hui c’est la journée Internationale de l’Afrique. Et d’ailleurs qu’est-ce que cela signifie vraiment ? Existe-t-il une journée internationale de l’Amérique, ou de l’Europe ou de … ? Les informations du 13h 00 à la radio se sont contentées de signaler que c’était aujourd’hui. Aucun commentaire ! Ne lisant pas les journaux, je ne saurai pas si un média s’en est saisi, en tout cas rien dans la revue de presse. Attendons les journaux TV du 20h 00 !
« Afrique mon Afrique … », celle des fiers guerriers, évoquée par notre grand poète David Diop en 1956 et « dont les fruits ont peu à peu l’arrière saveur de la liberté ». Un « peu à peu » toujours pas vraiment au rendez-vous.
Ismaila Lô, notre chanteur folk, crie haut et fort son sentiment pour l’Afrique « Jaam’U Africa ». J’arrive en 2005 à Jo’Burg, un soir dans un café-concert je suis « scotchée », cet air qui résonne m’est familier :« d’ici où d’ailleurs nous sommes les enfants d’Afrique … levez-vous enfants d’Afrique pour construire le pays … »
D’entendre ce chant à l’autre bout de l’Afrique me fait chaud au cœur et me conforte dans l’idée que la musique est un bon véhicule unificateur.
Avec le président-poète, l’Afrique est largement présente et transversale dans tous ses écrits. Une auteure dit de sa poésie qu’elle est « une intimité sensuelle et mythique que le poète communique à travers …et par des allusions historiques et ethnologiques… dans une connivence d’un savoir préalable de la réalité africaine ». Certes mais qui ou quoi croire ? l’Afrique qu’il nous livre à son départ, vient contrebalancer tout cela !
Christiane Taubira lors des « Ateliers de la pensée à Dakar 2019 » dit : « il s’agit de nous réparer nous-mêmes et de réparer ceux qui en ont besoin aujourd'hui dans la panique où ils se trouvent ». Madame Taubira qui durant des dizaines de minutes, sans notes a tenu en haleine un jeune (et moins jeune d’ailleurs) public dakarois sur la traite de l’esclavage et a expliqué pourquoi et comment les Africains doivent vaincre cette histoire. Sacrée bonne femme !
Un peu ce que dit Jean-Paul Sartre dans sa préface de « Orphée noir » publié en 1948 et s’exprimant en soutien au peuple noir d’Afrique : « … et puisque l’on opprime dans sa race et à cause d’elle, c’est d’abord de sa race qu’il lui faut prendre conscience … »
Alors il s’agit de nous, et rien que nous ! sinon… « Salut Afrique-mère ! »
Jour 64 et J-2
40 ans déjà …
« Une journée particulière » ce 26 mai 1980 … comme au cinéma !
Trois jours avant :
« Bien sûr Mamina, j’ai demandé à mon Docteur, pas de risque je peux y aller »
Je venais de faire le plus grand mensonge de ma vie !
Et me voilà donc partie en famille, mari et amis pour un long week-end de la Pentecôte à la Somone.
Une forme incroyable, j’avais. Tous installés dans cette magnifique maison de campagne pour 3 jours de « farniente »
Samedi et dimanche, très affairées mon amie Anta et moi, à gérer l’organisation. Je me souviens du fameux Yassa préparé la veille que nous avons dégusté dimanche au déjeuner.
Sûrement sieste pour les uns, balade sur la plage ou encore jeux de société pour les autres. Je me souviens surtout de certains d’entre-nous bien fatigués par ce repas très arrosé.
La forme ne m’aura pas quitté ces deux jours-là.
Je me suis couchée dimanche sans pouvoir dormir. Vers minuit quelques légères douleurs, je réveille Anta qui elle, venait d’avoir 8 mois plus tôt un bébé. Elle devait donc m’être de bon conseil, « tu calcules les espacements entre deux douleurset on avise en fonction »
Montre en main, me voilà concentrée à l’écoute de mon corps, tout semble s’accélérer.
On réveille les concernés avec beaucoup de difficultés, les filles décident de revenir sur Dakar malgré les idées tout aussi fumeuses les unes que les autres de « nos gars » complétement à l’ouest disant au contraire « il n’y a pas le feu, à la Somone c’est tout à fait possible… je connais la matrone … » ou encore « mon ami le Dr Le Blanc est là aussi … »
Bref, il est 3h. du matin, en route sur Dakar, directement à la « clinique Yamilé » ; le Dr de garde, un ami, m’examine :« pas de problème, c’est une fausse alerte » et je m’entends lui demander :« alors je peux retourner à la Somone ? ». Il est 5h.
Anta qui conduisait, propose quand même que nous rentrions chez nous et on verra ensuite dans la matinée.
Je rentre donc à la maison avec mon cher, tendre et…insouciant mari, qui dormait à l’arrière de la voiture durant tout le voyage.
Bien entendu, je perds les eaux vers 9h. Me revoilà de retour à la clinique, à 5 mn de la maison, où j’ai été littéralement séquestrée, Dr m’avouant qu’il avait ordre de mon Dr. Fredy de ne surtout pas me laisser partir au cas où je pointerai mon bout du nez.
Ce n’était point une fausse alerte et j’ai passé toute la journée à …attendre.
Mamina qui tenait à être présente dans tout le processus. Grand-mère et surtout infirmière sage-femme, pas question de ne pas y être.
Le moment venu dans la salle d’accouchement, elle est scandalisée de ces méthodes « modernes ». Elle qui a donné vie à de gros bébés, en pleine brousse, sans aucun moyen, juste de la méthode, sans aucune déchirure, elle est meurtrie mais ne dit mot, de voir que Dr. Fredy, particulièrement compétent au demeurant, qui me prévient qu’il va faire une épisiotomie pour ce petit bout qui arrive finalement à 21h ce lundi de Pentecôte et pèse 2, 300 Kg.
La délivrance, le bonheur, fatigue et souffrances … oubliées.
Yalis est là, toujours calme, si calme même que je demande au pédiatre si c’est normal. « En général on me consulte pour le contraire », me rassure-t-il.
De merveilleuses années que j’ai gérées en étant souvent papa et maman, mais c’est hélas le cas de tant d’entre nous.
Voyant s’annoncer un départ vers d’autres lieux pour la « bonne cause », voyant des mamans complètement effondrées après le départ de leur enfant, j’ai pris mon élan et m’y suis préparée deux ans avant, rompant petit-à-petit avec les habitudes de cohabitation étroite. J’ai mis surtout la mère Mich’ dans le dossier. Elle a su, grâce à sa personnalité grandement ouverte l’introduire au mieux dans sa nouvelle vie, à Toulouse en l’occurrence. Yalis y a trouvé tatas et amies qui l’ont aidée à faire son nid et toujours sans poser de problème.
Quoi de plus rassurant pour nous ici.
Et cela continue et continuera sans aucun doute.
Je me réjouis de savoir combien son prénom, d’origine Sérére de la Petite côte a fait des petits. Yalis, déformation de « Yaye Lis » ou Yaye Louise » plutôt, comme beaucoup de nos prénoms d’origines diverses que nous avons sénégalisé.
On trouve les « tuurondo » chez les amis/familles Diatta, Ngom … dans les Pyrénées une Yalis blonde aux yeux bleus, une autre Gwada aux Antilles et la dernière d’une union Bambara et Bassa du Cameroun. Qui dit mieux !
Je me promets de faire un arbre généalogique des Yalis, ça devrait être sympa, non !
Cet arbre commencerait avec Yalis, prénom traditionnel d’une de mes belle-sœurs, que nous avons choisi sans hésiter, ton papa et moi.
On dit souvent que derrière les prénoms se cachent une personnalité. Toutes les Yalis ont vraisemblablement un point commun, à trouver alors ?
Jour 65 et J-1
Signé Réyane Deligné
Hier à Conakry, le « griot électrique » comme les Français l’appelaient avec affection, est entré en sa dernière demeure.
Mory Kanté, cher Mory, je suis triste, n’ayant pu te dire « au revoir » malgré les SMS whatsapp que nous avions pris l’habitude de nous envoyer, de temps en temps, que nous disions que même rares ces messages font du bien. Nous riions de tout et surtout de nous-mêmes !
Nous rappelant notre rencontre dans ce vaste temple des Beaux-Arts de Paris où tu m’as accueillie avec d’autres africains, étudiants plasticiens ou architectes.
Nous rappelant ces moments de joie où tu nous apprenais à chanter et surtout « à écouter différemment » la musique
Ton premier grand concert en France, j'y étais avec tous les potes. Nous avons fait « la claque » et sommes montés sur scène à la fin du spectacle, bousculant les conventions et les « gros bras » qui géraient la sécurité et tu les as invités à nous accepter. Quelle joie partagée !
Tu trouvais que j’avais quelques dispositions, tu m’as donc encouragée à faire en dilettante du théâtre, et surtout à commencer par prendre des cours de chant, cette voix dont on se sert comme d'un instrument.
C'était passionnant mais l'ambiance détestable car ces cours fréquentés par des jeunes qui se croyaient, se voyaient déjà en haut de l'affiche.
Je n’ai pas tenu deux mois, je t’ai senti déçu par mon manque de persévérance ; je ne sais quel « bobard » j’ai raconté, mais ce que je sais c’est que plus tard on en a bien ri !
Et puis rentré chez toi et moi, chez moi malgré la proximité, silence radio.
Quel plaisir d’entendre ta voix des années plus tard m’annonçant la naissance de ton premier enfant nommé Anna ! J’en ai encore les larmes aux yeux, ma première « Tuurondo ».
Et nos retrouvailles nous ont plus rapprochés. Mieux, nous avons trouvé une presque parenté. Te rappelant que j’étais un peu Guinéenne, je me souviens comment rapidement tu as retrouvé le village natal de mon arrière-grand-mère paternelle Yanconi, elle y avait encore de la famille. Ton village à toi étant très proche, t’engageant donc à t'occuper de temps en temps de cette descendance. Mieux cette histoire de famille aura inspiré certaines de tes belles mélodies. J’en suis très fière sans avoir fait grand-chose, et surtout touchée.
En fait, parenthèse de l'histoire familiale assez mystérieuse ici, peu glorifiante et ponctuée d'enlèvements, et même d'assassinats.
Chut, secret de famille.
Mes tantes ici nous ont toujours recommandé de ne surtout pas y aller ou sinon de ne pas se signaler au cas où.
Intriguée par tout cela, je profite d'un voyage d'études en Guinée pour y aller. Quel merveilleux pays, livré à lui-même…
Ne l’appelait-on pas la Suisse de l'Afrique ?
Le professeur qui m'accompagnait vers mon retour aux sources me fait remarquer que rien n'a vraiment bougé, belle nature inexploitée, pas valorisée, pas dominée lorsqu’elle déborde. « Scandaleux », me dit-il !
À elle seule elle aurait fait la richesse de toute notre région.
Faire 200 km dans un paysage sans infrastructures prend trois fois plus de temps…
Tant pis car je me délecte des paysages.
Et puis voilà notre histoire va s’arrêter, je garde en mémoire nos parties de rigolades, et surtout ta grande générosité, celle qui ne se voit pas mais se perçoit.
Mon « au revoir » sera posthume à travers cette belle prose « piquée » à Aimé Césaire que tu nous récitais des fois, lorsqu’empreint de nostalgie, tu avais l’impression qu’il parlait de ton chez toi.
« Au bout du petit matin, sur cette plus fragile épaisseur de terre que dépasse de façon humiliante son grandiose avenir – les volcans éclateront, l’eau nue emportera les taches mûres du soleil et il ne restera plus qu’un bouillonnement tiède picoré d’oiseaux marins – la plage des songes et l’insensé réveil ».
Au bout du petit matin … à nous revoir !
Jour 66 et J0
« Voilà, tu la connais l’histoire … »
Comme chantée par Barbara mais ici, tout autre chose. Juste 66 jours durant, parfois imposés, tous les jours depuis mardi 24 mars 2020.
Fini les envies, ma chère Geneviève de Marseille nous voilà rendu au même point.
Annie Jouga est architecte, élue à l’île de Gorée et à la ville de Dakar, administrateur et enseignante au collège universitaire d’architecture de Dakar. Annie Jouga a créé en 2008 avec deux collègues architectes, le collège universitaire d’Architecture de Dakar dont elle est administratrice.