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22 juin 2025
PAR Mamadou Ndiaye
DERIVATIFS
Alors que le monde entier célèbre un des leurs, les Sénégalais, eux, s’adonnent à leur jeu favori : la spéculation sur fond de guerre de tranchées derrière des lignes pour le moins fortifiées.
Alors que le monde entier célèbre un des leurs, les Sénégalais, eux, s’adonnent à leur jeu favori : la spéculation sur fond de guerre de tranchées derrière des lignes pour le moins fortifiées. Le Prestigieux Prix Goncourt gagné la semaine dernière par Mohamed Mbougar Sarr avec son ouvrage : « la plus secrète mémoire des hommes » éclipse d’un coup bien des conversations insignifiantes.
A l’international, le livre remporte les suffrages de la critique, les médias l’adoubent et le public se l’arrache dans des librairies très vite assaillies. Du jour au lendemain, le quotidien de ce jeune prodige se transforme : il dort peu, slalome dans Paris pour honorer des rendez-vous et serre de nombreuses mains qui se tendent sur son passage pour le féliciter pour son remarquable travail.
Mais au Sénégal, certains esprits maléfiques trouvent à redire et inondent les réseaux sociaux de balivernes et de bavardages sans consistance comme pour chercher à salir une œuvre déjà au pinacle. Peine perdue. Certains ignoraient jusqu’à son nom. D’autres n’ont lu aucune ligne de ses ouvrages. S’il a été par le passé (récent) primé dans son pays, sa figure n’était pas encore familière.
Un retour au réel nous plonge dans la perplexité d’une société en repli. De ce fait, les Sénégalais n’écoutent plus. Ils entendent. Ils ne jugent pas ils condamnent. Ils déprécient plus qu’ils ne valorisent. S’ils voulaient se projeter et ainsi se débarrasser des avatars d’une vie sans relief, les voilà servis avec cette pluie de distinctions honorant des compatriotes : l’écrivain Boubacar Boris Diop, l’universitaire Souleymane Bachir Diagne, la banquière Gnilane Guèye-Turpin, l’astronome Maram Kaïré ou le footballeur Sadio Mané.
Un dénominateur commun à ceux-ci : c’est de l’extérieur que vient la consécration ! Ce fait passerait pour anecdotique si leur mérite se circonscrivait à leur propre personne. Au contraire. Les succès remportés rejaillissent sur le pays désormais repérable sur la carte mondiale grâce justement aux performances de ses fils respectés et enviés.
De fait, le Sénégal revient de loin. Il s’est illustré par une démocratie solide mais bruyante. Son climat social alterne, par vagues répétitives, le chaud et le froid. Tandis que la pandémie du Covid-19 a douché l’élan de reprise amorcé puis qui replonge fâcheusement dans une courbe récessive. Le pessimisme ambiant avait fini par déteindre sur le moral des chefs d’entreprise et des investisseurs potentiels. Ce ciel orageux avait besoin d’éclaircie pour dégager, à l’horizon, une perspective. Un devoir moral devrait nous pousser à un sursaut d’orgueil pour surmonter les egos. Le pays perd de l’énergie dans des débats moribonds.
Pour en revenir au joli succès de Mbougar, il nous révèle le fossé qui nous sépare du mouvement du monde. Il se creuse davantage chez nous avec le constat amer d’une école publique qui se défigure et se délite. Plus grave, elle s’écaille. Et pourtant elle reste le gisement de l’excellence, le socle d’une nation éprouvée certes, mais vaillante pour se ressaisir et se redonner force, foi et supplément d’âme. La lecture abandonnée, se vide de toute substance pour laisser la place à l’arbitraire dans les échanges de propos invérifiables.
Autant le dire à haute et intelligible voix, notre pays manque de cohérence. Il reste vautré sur des certitudes chahutées par la conjoncture. Jadis connecté au monde, Dakar voit d’autres capitales lui disputer des privilèges acquis. Sa position géostratégique n’est plus un avantage comparatif, à fortiori distinctif. Toutefois, sa notoriété demeure intacte.
On applaudit les histoires loufoques et on descend en flamme les œuvres abouties, fruit d’un travail de labeur. On raille le mérite. On pourfend la droiture. Salle comble pour les guignols de la moquerie, vide pour les « têtes d’œuf » en mal d’audience. Un comble, assurément !
Le Goncourt 2021 fera-t-il de l’effet en vue d’inverser la tendance ? Il faut continuer d’y croire. Ce jeune et brillant intellectuel, infatigable, personnifie la rupture qui s’annonce. Pour lui, la société sénégalaise ne doit pas être un lieu de mort mais plutôt de vie et d’envie. Or les perversions auxquelles elle est assujettie rendent possibles les abus.
Seulement lui Mbougar, désabusé, choisit la fiction pour souligner les travers sociaux. Sa narration, par un judicieux choix des mots, jette une scintillante lumière sur nos contradictions, nos immobilismes, nos conservatismes de mauvais aloi mais aussi et surtout nos aveuglements. Mieux, il interroge la société et sans doute cherche-t-il à comprendre les ressorts de ce déficit d’audace et de culot.
A sa façon, il offre, par l’ellipse, des pistes de réflexion devant déboucher sur une réflexion salvatrice au fondement de la rupture qu’invoquent les nouvelles générations exaspérées par des lenteurs destructrices d’énergies. Mbougar Sarr s’écarte des chemins de la facilité. Il privilégie le labeur, première source de mérite. Seul le travail paie. Et c’est bien connu. Dès lors, qu’à-t-on à reprocher à ce garçon authentique dans son être intrinsèque ?
Pour avoir soumis son œuvre à la critique, il est préparé à aborder les récifs et les écueils, à voile et à vapeur, la horde et la houle, la clameur et la fureur mais aussi et surtout à faire face à ceux qui cherchent des dérivatifs. Notre jeune lauréat du Prix Goncourt dont rêvent tous les intellectuels de renom prend de la hauteur et de la distance. Ainsi s’oblige-t-il à l’exemplarité afin de diffuser à une vaste échelle une conduite, un comportement en adéquation avec les exigences d’une époque en quête de sens et d’identité.
Sur ses frêles épaules reposent des espoirs d’une jeunesse africaine impatiente. Une volonté se lit sur son visage. Sa silhouette dégage une timidité feinte mais dès la prise de parole transparaît une brillante mécanique intellectuelle. Il a du répondant. Aidé par sa fraîcheur juvénile, il allie le verbe et la verve pour disséquer les traditions et les racines. Le Sénégal tien-il en lui un héraut ?
Lui l’ancien de Prytanée sait décoder la complexité d’un système dans lequel interagissent des forces contraires aux motivations diverses. Sans prétention aucune, il montre le chemin pour y arriver. Un chemin plein d’embûches. Il ne le sait que trop malgré son jeune âge. Le cumul de malaises expose le Sénégal à une kyrielle de risques de fragilité. L’enfer, c’est nos vies ! Pourrait-on dire. En prendre conscience suggère un besoin de connaissance à assouvir. Or reconstruire les bases revient à donner du poids à l’éducation, facteur déterminant d’une reprise en main du destin.
Le parcours de Mbougar le montre. Il peut devenir une force d’inspiration à défaut d’être celle d’une impulsion. Pourquoi pas les deux d’ailleurs ? Les balises d’orientation se mettent en place.
CAMPUSEN PROLONGE SON DELAI DE FERMETURE
Le délai de l’inscription des nouveaux bacheliers sur la plateforme Campusen, fixé initialement au lundi 8 novembre, est prolongé au jeudi 11 novembre à minuit,
Dakar, 8 nov (APS) – Le délai de l’inscription des nouveaux bacheliers sur la plateforme Campusen, fixé initialement au lundi 8 novembre, est prolongé au jeudi 11 novembre à minuit, annonce un communiqué du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
‘’L’inscription dans la plateforme Campusen, qui devait être fermée le 8 novembre à 23 h 59 mn, a été prolongée de façon exceptionnelle jusqu’au jeudi 11 novembre 2021 à minuit’’, affirme le communiqué.
Le ministère déclare qu’au-delà de cette date, aucune autre dérogation ne sera accordée aux étudiants.
A ce jour, quelque 60.000 bacheliers se sont déjà inscrits sur la plateforme Campusen, selon le communiqué.
Il estime que cette procédure concerne 68.548 nouveaux étudiants.
‘’Pour valider sa première proposition d’admission, le bachelier devra s’acquitter de ses frais d’inscription, dans la période qui lui sera notifiée’’, ajoute la même source.
Par MADY IBRAHIM KANTÉ
QUE LAISSE LA FRANCE AU MALI ?
Le contingent actuel sera toutefois réduit, passant de 5,100 soldats français à environ 3,000. Adejuwon Soyinka a demandé à Mady Ibrahim Kanté d'expliquer l'importance des ces changements
La France a commencé à retirer ses troupes du nord du Mali dans le cadre de la réorganisation de ses forces anti-insurrectionnelles, déployées dans la région du Sahel au titre de l'opération Barkhane. Les bases de l'armée française à Kidal, à Tessalit et à Tombouctou seront fermées d'ici la fin de l'année et remises à l'armée malienne, mais le soutien aérien sera maintenu. Le contingent actuel sera toutefois réduit, passant de 5,100 soldats français à environ 3,000. Adejuwon Soyinka a demandé à Mady Ibrahim Kanté d'expliquer l'importance des ces changements.
QU'EST-CE QUI A CHANGE DEPUIS LA PREMIERE INTERVENTION DE LA FRANCE EN 2013 ?
La France est intervenue au Mali en 2013, « suite à la demande » du gouvernement de transition du président Dioncounda Traoré de l’aider à combattre le terrorisme. Le président français alors en exercice, François Hollande, avait déclaré que l'objectif de l'intervention était de « lutter contre le terrorisme ». L'intention déclarée était de déployer des troupes françaises au Mali aux côtés de l'armée malienne pour empêcher les forces islamistes d'aller vers le sud. On pourrait, cependant, faire valoir que l'objectif stratégique de l'intervention était d’assurer la protection de la sécurité et des intérêts économiques français dans la région du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest. Au départ, l’intérieur du Mali était le centre d’intérêt, mais la réalité a montré que le terrorisme est un phénomène transfrontalier. En fait, le but de l’intervention de la France était de parvenir à inverser l'effet domino qui lui permettrait de faire face aux groupes terroristes de la région et de s'imposer à nouveau au Sahel. Mais il y a peu de résultats manifestes ou effectifs sur le terrain après huit ans de guerre au Mali. En outre, l'opinion publique a commencé à voir les choses autrement au fur et à mesure que les Maliens et l'autorité de transition du pays ont vu la situation sécuritaire du pays se dégrader de jour en jour. Alors que l'intervention française était censée aider le Mali dans sa lutte contre le terrorisme, la crise dans la région s'est transformée en conflit ethnique interne. Dans la région de Mopti, des conflits opposent les Peuls aux Dogons et les Bambaras aux Peuls.
À Tombouctou et à Gao, il y a des conflits entre les Touaregs et les Arabes, d'une part, et entre les Touaregs et les Songhaïs, d'autre part. Selon un récent rapport de la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), les forces françaises sont confrontées à de nombreux défis en matière de protection des civils. La France est, par ailleurs, accusée par de nombreux Maliens, de protéger et de soutenir des groupes armés séparatistes à Kidal, une des régions désertiques du nord. Il est donc clair qu’elle a perdu le soutien du gouvernement malien, qui a accusé Paris de former les terroristes responsables de l'instigation et de l'exacerbation de l'ethnicisme dans le pays. En outre, devant le mécontentement exprimé par la population face à la présence des forces françaises au Mali, la France n'a eu d'autre choix que de réduire ses effectifs militaires.
LA FRANCE LAISSE-T-ELLE LE MALI EN MEILLEUR ETAT ?
Il faut d’abord savoir que le Mali a des liens historiques forts avec la France puisqu'il s'agit d'une ancienne colonie française. Dans l’ensemble de la région du Sahel, la France reste la première puissance occidentale. Mais la plupart des Maliens ont commencé à douter de la sincérité de cette dernière, et cette méfiance n'a eu de cesse de gagner du terrain. L'autre fait nouveau est l'intérêt grandissant de la Russie pour la région. Si toutes les troupes françaises devaient s’en aller demain, les forces russes – sous l'égide du groupe Wagner – seraient prêtes à combler le vide, la Russie ayant la capacité de le faire. La Russie en a la capacité et a démontré récemment en République centrafricaine sa capacité de faire face à l'une des plus graves menaces de ce pays. De plus, l'opinion publique malienne est favorable à l'arrivée des Russes.
QUEL AVENIR POUR LE MALI ?
Abandonnée par ses anciens alliés, l'armée malienne est désormais sur le terrain sans drones militaires français ni soutien logistique américain. À cela s'ajoute la situation politique précaire du pays, avec un changement de gouvernement à la suite du coup d'État en fin mai. Un mois plus tard, le 20 juillet, le nouveau président du gouvernement de transition, le colonel Assimi Goïta, était la cible d'une tentative d'assassinat à la Grande Mosquée de Bamako. Deux scénarios sont alors possibles : Le premier serait que le Mali signe un nouvel accord de coopération avec puissances mondiales, comme par exemple la Russie et son groupe Wagner. Aux yeux de certains Maliens et du gouvernement, ce sont les mieux placés pour gérer la situation. Quant au second scénario, il consistera à entreprendre des négociations avec les djihadistes, une démarche purement et simplement rejetée par la France. Je pense, toutefois, que le gouvernement malien privilégiera les négociations avec les deux terroristes maliens Iyad Ag Ghali et Amadou Koufa, avec lesquels ils pourraient alors mener une bataille commune contre l'État islamique et les groupes terroristes non maliens dans le pays. Mais, la France n'a pas quitté la région et par extension le Mali. Elle maintiendra sa présence par le biais de l'Alliance pour le Sahel, qui a été lancée en 2017 par la France, l'Allemagne et l'Union européenne. Elle travaille en étroite collaboration avec le G5 Sahel mis en place par le Burkina Faso, le Tchad, le Mali, la Mauritanie et le Niger dans le cadre d'actions conjointes pour lutter contre le crime organisé et le terrorisme.
La stabilité n'est cependant pas pour demain. Un récent rapport sur la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) fait état de sérieux défis à relever pour ce pays et indique : Dans une situation de plus en plus difficile sur le plan de la sécurité, des moyens aériens additionnels sont de toute urgence nécessaires pour permettre à la Mission de continuer à assurer la bonne mise en œuvre de son mandat.
MADY IBRAHIM KANTÉ
LECTURER, UNIVERSITÉ DES SCIENCES JURIDIQUES ET POLITIQUES DE BAMAKO
KAOLACK, NOUVEAU COACH, NOUVEAU DEFI POUR L'ASC SALOUM
L’ASC Saloum veut retrouver l’élite du football sénégalais. Selon le président du club fanion de la région de Kaolack, qui évolue en National 1, l’ambition est de retrouver la Ligue 2 ‘’d’ici les deux prochaines saisons’’.
L’ASC Saloum veut retrouver l’élite du football sénégalais. Selon le président du club fanion de la région de Kaolack, qui évolue en National 1, l’ambition est de retrouver la Ligue 2 ‘’d’ici les deux prochaines saisons’’. Pour cela, les dirigeants du club ont misé sur Moustapha Seck pour les deux prochaines années. ‘’Il y a un mois, on a organisé des élections à Kaolack. Dans le consensus, j’ai été élu président de l’ASC Saloum. C’est pour avoir de la qualité sur le banc raison pour laquelle j’ai choisi Moustapha’’, a indiqué Fallou Kébé, samedi dernier.
Pour sa part, l’ancien sélectionneur national de l’équipe locale du Sénégal n’a pas caché son plaisir de retrouver le club de ses débuts. ‘’Je connais Kaolack où je passais mes vacances durant ma jeunesse. L’ASC Saloum est mon premier club, parce que j’y étais entraineur en même temps directeur technique régional de Kaolack, entre 2004 et 2009’’, a confié Moustapha Seck. Après des discussions qui ont duré ‘’un mois’’, le technicien est assuré d’obtenir les garanties lui permettant d’atteindre la mission qui lui est assignée. ‘’On a discuté sur des points essentiels. Il a fait savoir au président de la section de football que le choix des joueurs est du ressort exclusif du staff technique’’. Le nouveau coach de l’ASC Saloum est convaincu que l’organisation autour du club doit être la condition sine qua non pour réussir ce projet. ‘’Il y a l’organisation du club. Si nous voulons que le football de Kaolack aille de l’avant avec l’ASC Saloum comme locomotive, il va falloir que les autres clubs acceptent de travailler en synergie pour que Kaolack, qui a toujours servi des joueurs dans les élections nationales, retrouve son lustre d’antan’’.
Par ailleurs, l’entraineur estime que le travail doit être collégial. ‘’C’est aussi un travail de groupe. Il y a de l’expertise à Kaolack, si nous parvenons à fédérer la population de kaolackoise, cela va porter ses fruits.’’ C’est dans ce sens que le président de l’ASC Saloum a invité tous les Kaolackois ‘’à venir soutenir leur club’’.
Le nouvel entraineur de l’ASC Saloum ne manque pas d’ambition. ‘’Nous avons signé deux ans et l’objectif est très clair : faire tout pour que Kaolack retrouve le football d’élite, la Ligue professionnelle. C’est sur deux ans, mais si on peut le faire à mi-chemin, ce serait une très bonne chose’’.
Moustapha Seck est connu pour son succès dans la promotion des équipes dans l’élite du football. Il a réussi le pari avec Niary Tally, en 2009, puis avec Guédiawaye FC, en 2014. Trois ans après, il est parvenu à hisser Teungueth FC en Ligue 1. Sous sa conduite, le champion du Sénégal en titre est passé du National 1 à la Ligue 1 en deux saisons. Sa dernière prouesse est la montée du National 1 à la Ligue 2 d’Oslo FA, la saison dernière.
Il va tenter de confirmer son surnom de ‘’spécialiste des montées’’ avec son nouveau club. L’ASC Saloum a joué en 1re division entre 2004 et 2010. A la fin de la saison 2009-2010, le club kaolackois a été relégué en Ligue 2 où il a évolué jusqu’en 2015. Depuis six ans, l’équipe du Saloum évolue en National 1, dans le championnat amateur.
YEWWI CHERCHE LA BETE NOIRE DANS LES LISTES DE BENNO
Riposte contre le rejet en cascade de ses dossiers de candidature
La coalition Yewwi Askan Wi est sur le qui-vive pour faire rétablir ses dossiers de candidatures pour les élections locales de 2022 rejetés par les autorités administratives. Après avoir mobilisé un pool d’avocats pour déposer des recours au niveau des six Cours d’appel, Déthié Fall chargé des opérations électorales et mandataire national de Yewwi Askan Wi et compagnie ont instruit tous leurs mandataires à fouiller au niveau de leurs préfectures et sous-préfectures les listes de la coalition majoritaire en vue de vérifier le contenu des déclarations et pièces afférentes.
Les responsables de la coalition Yewwi Askan Wi passent à l’acte. Victimes du rejet de leurs listes dans plusieurs localités du pays par les autorités administratives (préfets et sous-préfets), chargées selon les dispositions du Code électoral de la réception et du contrôle des dossiers de candidatures pour les élections municipales et départementales, les responsables de la coalition qui avaient accusé le régime du président Macky Sall d’être derrière ces « rejets systématiques » lors d’une conférence de presse tenue, le samedi 5 novembre dernier, ont engagé hier, lundi 8 novembre, la course contre la montre pour faire rétablir leurs dossiers rejetés. Deux fronts ont été ainsi ouverts dans le cadre de cette riposte initiée par Déthié Fall, chargé des opérations électorales et mandataire national de Yewwi Askan Wi et compagnie.
Tenu par un collectif d’avocats, le premier front se joue auprès des six Cours d’appel que compte notre pays. Aidés par le constitutionnaliste Mouhamadou Ngouda Mboup, enseignant-chercheur en droit public à l’Université Cheikh Anta (Ucad), ces avocats ont d’ailleurs déjà adressé les dossiers de recours contre les décisions de rejets prises par les autorités administratives au niveau de toutes les localités concernées. Le dernier mot revient donc aux présidents de la Cour d’appel qui devront confirmer ou infirmer les rejets et autres forclusions décidés par les préfets et sous-préfets.
Toutefois, il faut dire que la décision du juge d’appel est très attendue notamment pour le cas de la région de Matam ou le préfet a refusé de recevoir les dossiers du nouveau mandataire de Yewwi Askan Wi suite à la désertion du coordonnateur de ladite entité dans le département Djibril Ngom. Chargé du dépôt de la liste des mandataires des 9 communes, ce dernier a roulé dans la farine ses camarades en trafiquant les listes avant de prendre le chemin de la prairie marron beige de l’Apr. Le juge d’appel va-t-il décider de rétablir ou non Yewwi Askan Wi de Matam dans ses droits ?
La réponse sera connue d’ici après demain, au plus tard. Outre ce levier juridique, les responsables de la coalition Yewwi Askan Wi ont également décidé d’ouvrir directement des hostilités avec la coalition majoritaire Benno Bokk Yaakaar du président Macky Sall, leur principal adversaire lors de ces élections locales du 2022, qu’ils avaient d’ailleurs accusé, lors d’une conférence de presse tenue le samedi 5 novembre dernier, d’être derrière ces « rejets systématiques » de leurs dossiers dans plusieurs communes. Ainsi, à travers une circulaire rendue publique hier, Déthié Fall, mandataire national de Yewwi Askan Wi, se fondant sur l'article L.284, alinéa 5 du Code électoral, a signifié à ses camarades mandataires « de se rendre au niveau des préfectures et sous-préfectures en vue de vérifier le contenu des déclarations et pièces qui accompagnent les listes de candidatures de la coalition Benno Bokk Yaakaar ».
Ces vérifications, poursuit ce document «concernent notamment le respect de la règle de la parité, les candidatures individuelles et les signatures, l'éligibilité des personnes investies sur les listes, la validité des pièces d'identité, la présentation des listes majoritaires et proportionnelles ainsi que les suppléants ». La coalition Yewwi Askan Wi, à travers ces démarches, semble annoncer les couleurs. Tout porte ainsi à croire que Khalifa Ababacar Sall et compagnie sont déterminés à ne rien laisser aux partisans du chef de l’Etat.
BENNO DECLENCHE LA GRANDE OFFENSIVE
Sortie médiatique de ses avocats contre Yewwi Askan Wi
Benno Bokk Yaakaar n’entend pas laisser libre cours à l’opposition dans la bataille préélectorale liée aux listes de candidatures et, vraisemblablement, à la convocation de Barthélémy Dias devant la Cour d’Appel demain, mercredi 10 novembre.
Dans la foulée de la sortie musclée de son pôle de communication samedi dernier pour fustiger Khalifa Sall et cie, c’était au tour hier, lundi 08 novembre, de son pool d’avocats de tirer à boulets rouges sur Yewwi Askan Wi, relativement à l’affaire Barth et le rejet de certaines listes de la coalition Yewwi Askan Wi.
Pour le collectif des avocats de la coalition BBY qui a fait face à la presse hier, lundi, il était surtout question de «rétablir la véracité de certains faits et rappeler les dispositions pertinentes du Code électoral que l’administration territoriale applique dans toute sa rigueur et avec pertinence ». C’est ainsi que Me Ousmane Sèye, porte-parole du jour du collectif composé en outre de Mes Samba Bitèye, Baboucar Cissé et Amadou Sall, il y a beaucoup d’amalgames et de contrevérités entretenus autour du rejet de certaines listes de candidatures. Aussi ont-ils tenu à faire savoir que la direction générale des élections a confectionné pour tous les mandataires une carte électorale par région dans laquelle figurent tous les départements et communes avec le nombre de lieux de votes, de bureaux de votes et d’électeurs. Qui plus est, dira le collectif, elle a ensuite confectionné un guide pratique a l’attention des mandataires dans lequel figurent toutes les déclarations de candidatures de partis, de coalitions de partis, de déclarations individuelles de candidatures, de spécimens de bordereaux et de dépôt, de maquettes de bulletins de vote etc. « Par voie de conséquence, ont fait savoir les avocats de Benno, les mandataires n’avaient qu’à remplir des fiches mises gratuitement à leur disposition par la Direction générale des élections ». Si donc les investitures et les dépôts des listes de candidature ont connu des rejets, diront Me Ousmane Sèye et cie, c’est que « les mandataires qui ont présenté des listes incomplètes sont d’une carence et d’une incompétence notoires, ce qui est grave car des responsables politiques qui ne savent pas remplir des listes de candidatures et les déposer régulièrement ne peuvent pas prétendre à diriger une municipalité ou une ville encore moins un pays ». Pis, ont-ils fait savoir, il est aussi possible que « certains responsables politiques aient volontairement rendues irrecevables leurs listes de candidatures pour ne pas se présenter aux élections de peur d’être battus à plate couture et perdre ainsi toute légitimité, préférant le clair-obscur pour exister politiquement ».
Se prononçant en outre sur la convocation de Barthélémy Dias devant la Cour d’Appel demain, mercredi, les avocats conseils de Benno Bokk Yaakaar ont déploré que l’opposition ait tenté de faire croire à l’opinion que « cette affaire est évoquée devant la 3e chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Dakar pour la première fois le 10 Novembre 2021 et ce, après l’investiture du candidat Barthélémy Dias pour la ville de Dakar ». Pour Me Ousmane Sèye et cie, « cela est totalement faux d’autant que la chronologie des faits de la procédure démontre que ceux qui véhiculent cette thèse sont manifestement de mauvaise foi et de gros manipulateurs ».
Rappelant de fait toute la procédure qui a abouti à cette audience de demain, le collectif des avocats de BBY a tenu à faire savoir qu’ « objectivement, il n’y a aucun lien entre la comparution du prévenu devant la Cour et les élections territoriales pour que certains leaders politiques appellent à l’insurrection populaire et à la violence ». Pour autant, les avocats ont appelé l’Etat du Sénégal à prendre toutes les dispositions pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens.
DIOURBEL, LES CANDIDATS A LA MAIRIE APPELLE A LA PAIX
Les élections municipales et départementales prévues le 23 janvier 2022, doivent se dérouler dans le calme, la paix et la concorde et la sérénité. C’est du moins la conviction des candidats au poste de maire de la commune de Diourbel.
Les élections municipales et départementales prévues le 23 janvier 2022, doivent se dérouler dans le calme, la paix et la concorde et la sérénité. C’est du moins la conviction des candidats au poste de maire de la commune de Diourbel. Ils l’ont tous réaffirmé lors du lancement du mouvement Gouddi Gouddi Baol.
Opposition et majorité présidentielle autour d’une seule et même tribune, le temps d’un meeting. C’est la prouesse réussie par la coordonnatrice du mouvement Gouddi Gouddi Baol dirigée par Penda Cissé. Lors de cette rencontre, les candidats au poste de maire de la commune de Diourbel se sont tous retrouvés au terrain des sapeurs-pompiers et ont chacun appelé à la paix.
Dame Diop, candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar : ‘’Nous appelons au calme, au fair-play et à la discipline. Après les élections qui vont se dérouler un seul jour, il faut se ceindre les reins et comme un seul homme, travailler pour le développement de cette commune qui nous est si chère et cela quelles que soient les chapelles politiques. Ne pas laisser le développement de la commune aux seuls politiciens, parce qu’il incombe à tous les enfants de la cité. Accepter les résultats, féliciter le gagnant et fédérer toutes les forces vives de Diourbel’’.
Candidat de la coalition Goxx Yu Bess, Mamadou Dioum a, lui, fait une esquisse de son programme. ‘’Nous allons faire une campagne axée sur notre programme. Lors de cette campagne que nous voulons civilisée, le bilan du maire ne sera pas occulté’’.
Présent à la rencontre, Me Ibrahima Guèye, candidat de la coalition Guem Sa Bopp, a déclaré : ‘’Ce qui est important, ce ne sera pas le maire, mais l’équipe qui sera mise en place. Cette dernière dépasse le cadre du conseil municipal. Je pense qu’un manager sera capable de réunir toutes les compétences pour que Diourbel amorce véritablement son développement.’’
Malick Fall, le maire sortant et candidat de la grande coalition Wallu, de renchérir : ‘’Il faudrait que le 24 janvier, nous puissions nous congratuler et féliciter le vainqueur, parce qu’en définitive, c’est Diourbel qui gagne au change.’’
Revenant sur les objectifs de ce mouvement, la coordonnatrice Penda Cissé a confié : ‘’Il vise à accompagner les femmes dans la politique, car elles n’ont pas une bonne assise en politique dans le département. Il s’agira de rétablir les femmes à leur vraie place. Nous voulons accompagner les jeunes, à travers des actions de développement, en formation, pour gérer de façon pratique les affaires de la cité.’’
Ce mouvement, qui se veut une sentinelle de la bonne gouvernance, va, d’après sa coordonnatrice, ‘’être en alerte, et en veille par rapport à tout ce qui se passe dans la cité. Toutefois, ce mouvement n’exclut pas d’aller en appoint à un leader politique qui aura un engagement fort au chevet des populations’’.
Le Sénégal déjà qualifié affronte ce mardi à partir de 19 heures, le Togo pour le compte de la 5ème et avant dernière journée des éliminatoires de la coupe du monde Qatar 2022. Si les Lions ont tué l’enjeu de ce groupe H depuis la 4ème journée, le duel entre Aliou Cissé et Paolo Duarté reste encore vivace. Ce, depuis l’élimination du Burkina Faso par le Sénégal lors des qualifications au Mondial russe en 2018. Le match de Polokwane reprogrammé après une défaite des Lions marquée par une corruption avérée de l’arbitre ghanéen Lamptey, reste en travers de la gorge du technicien Portugais.
L ’équipe du Togo devant affronter celle du Sénégal ce jeudi pour le compte de la 5ème journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2022, sera amputée de plusieurs éléments, rapportent les médias locaux. L’attaquant Kodjo Laba (Al Ain, Emirats arabes unis), malade, a déclaré forfait de même que Barcola Malcolm (Lyon, France) et Gustave Akueson (FC Versailles, France). Les deux derniers joueurs cités ont déclaré forfait pour raison de blessures et seront remplacés par le gardien de l’ASCK (élite togolaise), Attissou Paroussie, et Balgou Yendoutie, le défenseur d’Arabia prêté à l’ASCK. Malcom Barcola avait été titularisé dans les buts des Eperviers lors de la rencontre aller remportée par le Sénégal, 2-0.
L’autre absent côté togolais est Elom Nya-Yedji (Suduva, Lituanie). Les médias togolais rapportent qu’il a été libéré par le sélectionneur, Paulo Duarte, parce que devant finaliser "les papiers administratifs pour obtenir son visa dans l’optique de sa signature de contrat". Nouvellement convoqué, le milieu de terrain Ouro Samsondin ne fera pas non plus le déplacement, retenu qu’il est par son club, le NS Mura (Slovénie), selon les mêmes sources.
Dans ce groupe H, le Sénégal qui a gagné ses quatre matchs, a validé sa qualification aux barrages à deux journées de la fin des éliminatoires. Quant au Togo qui court derrière une qualification à la CAN depuis l’édition 2017 jouée au Gabon, il est en phase de reconstruction, a expliqué son coach Duarte pour qui cela ne veut guère dire un manque d’ambitions.
D’ailleurs l’objectif des Eperviers et de leur sélectionneur "est de regarder le Sénégal dans les yeux", a prévenu le technicien portugais, ancien sélectionneur du Burkina Faso lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2018. Ce qui promet un bon duel des techniciens entre le Sénégalais Aliou Cissé et le Portugais, Duarte qui a encore en travers la gorge l’élimination des Etalons du Burkina Faso par les Lions lors de la coupe du monde Russie 2018. Ce, après le fameux match de Polokwane qui a été rejoué à cause d’une corruption avérée sur l’arbitre ghanéen, Lamptey. Les dirigeants burkinabé avaient criés au scandale accusant même la secrétaire générale de la Fifa, la Sénégalaise Fatma Samoura d’être derrière ce match à rejouer entre Lions et Bafana Bafana. Si les Lions avaient perdu lors de la première manche, ils avaient réussi à renverser la vapeur lors du match rejoué (2-0).