On va vers l’embellissement de la Corniche Ouest de Dakar, qui reste encombrée de panneaux publicitaires.
Quelques semaines après sa déclaration fracassante à Dubaï, où il dénonçait l’encombrement de Dakar, la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (Dscos) et l’Ageroute ont décidé de sévir et, demandant aux régies publicitaires et autres agences ayant des panneaux sur la Corniche, de procéder à leur retrait avant le 8 novembre prochain. Il est vrai que cette route, fortement fréquentée, ressemblait à un salon de publicités, tant les affiches étaient installées dans un désordre indescriptible.
«Dans le cadre de l’exécution des travaux d’aménagement paysager entrepris sur la Corniche Ouest, pour l’amélioration de la fluidité de la circulation et du cadre de vie des populations et conformément aux directives du chef de l’Etat, relatives à la lutte contre la pollution visuelle et l’encombrement de la voie publique, la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (Dscos), en liaison avec l’Ageroute, compte procéder au désencombrement et à la libération, de part et d’autre, des emprises de l’axe routier allant de la plage de Koussoum à la Mosquée de la Divinité», annonce le commandant de la Dscos, Colonel Papa Saboury Ndiaye.
Il espère que tout sera nettoyé avant le début des opérations, prévu dans la période du 9 au 16 novembre 2021. «Passé ce délai, la Dscos se réserve le droit de mettre à la disposition de la Fourrière municipale de Grand-Yoff, le matériel enlevé, conformément aux textes en vigueur», prévient Colonel Papa Saboury Ndiaye.
LES ORGANISATIONS COMMUNAUTAIRES NE VEULENT PAS DU GAZ NON PLUS
Sur la lancée du Cop 26 en cours à Glasgow, des membres de la Société civile et d’organisations environnementales à base communautaire, implantées à Bargny et environs, ne veulent pas de la centrale de Bargny, qu’elle fonctionne au charbon ou au gaz. Ils l’ont affirmé dans une lettre ouverte adressée mardi au président de la République et publiée à l’intention de l’opinion, le même jour.
«Nous, membres de la Société civile et organisations environnementales à base communautaire basées à Bargny et environs, vous demandons de prendre la décision officielle de l’arrêt définitif de la centrale à charbon de Bargny, en respect à l’article 13 du Code de l’environnement et la Constitution du Sénégal, ainsi qu’à l’Accord de Paris ratifié par le Sénégal», a indiqué Daouda Guèye, président du Réseau des associations pour la protection de l’environnement et de la nature (Rapen), procédant à la lecture de la lettre lors d’un point de presse.
Ces organisations ont ainsi dénoncé le rôle des banques, comme la Banque africaine de développement, la Compagnie bancaire de l’Afrique de l’Ouest et la Fmo, qui ont financé un projet qui est en train de conduire à une mort lente de milliers de personnes, avec le passage au gaz annoncé. La vingtaine d’organisations signataires de la lettre ouverte n’en veulent pas non plus à cause des conséquences néfastes. «Le gouvernement a annoncé la conversion au gaz pour la centrale à partir de 2023, mais ce choix demeure problématique car, autant que le charbon, le gaz est nuisible à l’environnement, et l’implantation de la centrale aurait des impacts négatifs sur l’économie locale et la santé des populations, compte tenu de sa proximité immédiate avec les lieux d’habitation et d’activités économiques des populations», ont-elles respectueusement fait savoir au destinataire de la lettre, qu’elles ont encouragé à s’engager dans la voie d’une économie basée sur les énergies renouvelables simples et décentralisées, gérées par les communautés au service du développement local et durable.
Le Plan d’action de Dakar (2022-2024), la vision 2035 de la coopération Chine-Afrique, la déclaration sino-africaine sur la coopération sur le changement climatique et la déclaration dite de Dakar, tels sont les quatre documents sur lesquels la 8e Conférence ministérielle du Forum sur la coopération Sino-Africaine (Focac) prévue du 28 au 30 novembre 2021, à Dakar, compte se pencher pour leur adoption.
«Approfondir le partenariat sino-africaine et promouvoir le développement durable pour bâtir une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique dans la nouvelle ère», tel est le thème de la 8e Conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine (Focac), prévue du 28 au 30 novembre 2021, à Dakar. Laquelle va réunir des centaines d’ambassadeurs africains et experts diplomatiques. Et ils adopteront, selon le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, quatre documents, à savoir la déclaration dite de Dakar de la 8ème conférence ministérielle du Focac, le Plan d’action de Dakar (2022-2024), la vision 2035 de la coopération Chine-Afrique et la déclaration sino-africaine sur la coopération sur le changement climatique. Mais également, ce sera l’occasion de faire le bilan de la coopération solidaire sino-africaine dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 en définissant les orientations de cette coopération pour les trois années à venir et au-delà. «Aujourd’hui, le Sénégal se prépare à accueillir, à Dakar, les ministres chinois et africains en charge des Affaires étrangères et du Commerce, dans le cadre de la réalisation de notre ambition commune de construire une communauté de destin encore plus solide avec la Chine», déclare Me Aïssata Tall Sall. Cette rencontre va se dérouler dans un contexte singulier lié au Covid-19 dans le monde, soutientle ministre sénégalais des Affaires étrangères, «nous devons renforcer notre cohésion. Nous devons également œuvrer pour une gouvernance inclusive, raffermir notre coopération et rester concentrés sur l’objectif d’un partenariat stratégique fort, offrant de nouvelles opportunités à nos populations et à nos entreprises».
Parallèlement à cette rencontre, selon Aïssata Tall Sall, la 7e Conférence des entrepreneurs chinois et africains va se tenir au Centre d’exposition de Diamniadio. «Elle va se dérouler en visioconférence et en présentiel», a-t-elle précisé. Pour sa part, Han Xiao, l’ambassadeur de la République Populaire de Chine, a ajouté que cette rencontre sera historique et renforcera la solidarité et la coopération sino-africaine. Et d’assurer : «Nous allons continuer à travailler de concert avec nos partenaires africains, en particulier avec nos frères et sœurs sénégalais, pour que cette rencontre soit couronnée de plein succès…»
Avec la mise en service de la troisième usine de Keur Momar Sarr (Kms3), les Dakarois pensaient conjuguer au passé le calvaire vécu sous l’ère de la Sénégalaise des eaux (Sde). Malheureusement, ils ont très vite déchanté. Les pénuries ont repris de plus belle. Depuis quatre jours, plusieurs quartiers de la capitale sénégalaise et sa banlieue sont sans eau. Des Parcelles assainies aux cités Golf, en passant par la cité Fadia, Hamo 5 ; Hamo 6…, des femmes dégoulinant de sueur, sillonnent les quartiers, bidons en bandoulière ou bassine à la tête. «Depuis lundi, l’eau n’a pas coulé des robinets. Les populations se démènent comme de beaux diables pour trouver le liquide précieux. Pour atténuer la souffrance des populations, des citernes sont mobilisées, mais cela ne règle pas l’affaire…», déplore un habitant des Hamos.
Dépité, le quadragénaire ajoute : «Avec l’arrivée de Sen’Eau, aucun changement positif n’a été noté. On dirait que c’est la Sde qui est toujours là. On se demande même pourquoi l’Etat a attribué la gestion à Sen’Eau ? La société nous de prive d’eau sans prévenir. Et l’Etat laisse faire.»
Dans un document, la société Sen’Eau, qui gère la distribution en eau potable de l’agglomération de Dakar, invoque des travaux de confortement et de maintenance sur la conduite Alg3. «L’usine Kms3 est donc indisponible en ce moment. Par conséquent, plusieurs perturbations sont toujours notées dans plusieurs quartiers de Dakar, et sa banlieue, Thiès, Kébémer, etc. Toutes les équipes sur place travaillent depuis lors pour finaliser les travaux dans les meilleurs délais», note Sen’Eau.
SENEGAL TALENTS CAMPUS DEMARRE AVEC 375 JEUNES
Sénégal talents campus a ouvert ses portes pour la formation des professionnels dans les métiers de l’art et de la culture
Pour répondre aux besoins et favoriser l’innovation et la compétitivité des jeunes, Sénégal talents campus offre aux acteurs de la culture, une formation dans les métiers de l’art et de la culture. La cérémonie de lancement a été effectuée hier. 26 agents de la première cohorte ont reçu leur attestation. Les partenaires comme 3fpt et l’Unesco promettent d’accompagner l’initiative d’un coût d’environ 800 millions de francs.
Sénégal talents campus a ouvert ses portes pour la formation des professionnels dans les métiers de l’art et de la culture. Une phase-pilote de 375 apprenants et apprenantes qui se fera à Ziguinchor, Kaolack et dans les communes de Guédiawaye, Pikine et Dakar. Elle comporte 4 brevets de technicien supérieur (administration culturelle, régie de production, régie son, régie lumière) et 7 certificats de spécialité (gestion de projet culturel, sonorisation, chargé de production, création lumière management et gestion de carrières artistiques, installation des équipements de sonorisation, d’éclairage). Un accent est mis sur le diplôme du Bts qui requiert deux ans de formation et valorise plus les métiers.
D’après Amadou Fall Ba, Coordonnateur général de Sénégal talents campus, un travail basé sur 11 référentiels de formation, encadrés et validés par l’Etat dans chaque domaine, a été effectué par les inspecteurs généraux de l’éducation et de la formation. C’est pour «montrer le sérieux qu’on a voulu imposer dans ce pays», dit-il, en relevant les difficultés que connaît souvent le domaine de la culture, et qui empêchent son épanouissement. «Je coordonne des activités de hip-hop depuis 15 ans, mais à chaque fois, il y a eu un problème de son. Nous voulons d’abord régler les problèmes dans notre secteur», explique Amadou Fall Ba, pour justifier l’initiative de cette formation.
Selon lui, le problème des acteurs se situe aussi au niveau de la régie lumière. «On n’avait pas beaucoup d’experts, mais là on est en train de faire une formation de formateurs pour booster les gens qui sont là sur le terrain, les encadrer afin qu’ils deviennent des formateurs. Nous sommes entrés en discussion avec une école pour mettre en place un programme qui s’appelle Passeport compétence. Nous allons prendre nos meilleurs apprenants en lumière. Nous allons ajouter 3 ans, ainsi ils auront Bac plus 5 et ils vont retourner à l’école pour devenir des formateurs», promet le coordonnateur de Sénégal talents campus.
Après avoir reçu l’agrément, les acteurs de la culture ont vite démarré la formation en installation des équipements d’éclairage et de sonorisation. D’ailleurs, la première cohorte de 26 jeunes ont reçu hier leur attestation. Deux Bts ont démarré avec une cohorte 100% féminine et une cohorte mixte en administration culturelle. Au mois de décembre, «on va démarrer la régie et production et, fin décembre, nous ferons un tronc commun en Bts son et lumière», informe, en outre, M. Ba. Les acteurs de la culture veulent aller aussi vers une autre dynamique plus locale, voire régionale et même continentale. «On va travailler avec la Mauritanie sur un autre projet similaire qui s’appelle Mauri talents campus», dit-il.
L’équation de l’insertion
Interpellé sur la question de l’insertion, le coordonnateur a précisé qu’il s’agit d’un centre de formation dont la base n’est pas la recherche d’emploi pour les jeunes. Toutefois, ils choisissent une personne dont le poste est intitulé «développement des carrières», afin de lui apporter leur aide, si possible. «On va faire une cartographie des besoins d’emplois dans les cinémas, les salles de spectacles, la radio, la télé, le Magal, Popenguine, l’Appel des Layènes, les mariages, etc. Nous ne sommes pas obligés d’accompagner, mais ce sera en amont, pendant et après», ajoute-t-il.
Dans la même veine, 3Fpt, dont la mission est de financer la formation professionnelle, promet d’accompagner les jeunes, les femmes, les groupements en quête de qualification, de développement de compétences, a rassuré Dr Mame Aby Sèye, la Directrice générale. La raison, dit-elle, «c’est l’inclusion pour gommer les disparités, permettre à des milliers de jeunes, où qu’ils soient à travers tout le Sénégal, de pouvoir bénéficier de toutes ces formations et de se professionnaliser». Sénégal talents campus a besoin de ses partenaires, si l’on sait que, pour la seule année de formation, il lui faut 800 millions de francs.
Par Moustapha DIAKHATE
STATION PETROSEN ... ENCORE UNE FUTILITE
Il y a exactement six jours, Petrosen Holding, via sa filiale services et trading, a inauguré sa première station de services
Il y a exactement six jours, Petrosen Holding, via sa filiale services et trading, a inauguré sa première station de services. En soi, l’événement, ou ce qui fut une festivité grandeur nature, devrait passer inaperçu, juste dans l’ordre normal des activités de vente de carburant aux automobilistes.
En effet, le Sénégal compte pas moins de 30 compagnies de distribution de carburant, avec des stations sur tout le territoire national, même dans les coins les plus reculés, comme les corridors, vers les pays voisins et les zones frontalières. De ce point de vue, les Sénégalais savourent et apprécient un secteur où des compatriotes se sont particulièrement bien illustrés, tels que les fondateurs des stations-services Elton et, plus récemment, le travail remarquable de branding d’Edk ou Entreprise Demba Ka.
Mon intention n’est point de faire de la pub, mais ces compatriotes méritent notre respect et considération. Edk a bien conçu et relooké le concept du one stop, avec des méga-stations où même les lieux de prières et d’ablutions sont prévus. Eydon Oil, mis en place par l’un des fondateurs d’Elton, centralien et un des meilleurs Cv du secteur, apporte finesse urbanistique et meilleure conformité environnementale dans le choix des sites de ses stations-d ‘essence et de services. A côté de ces entreprises créées et dirigées par des fils de ce pays, il y a les majors comme Total et Shell qui instillent efficacité et innovation dans le secteur, car adossés à des maisons-mères aux activités bien intégrées dans le secteur pétrolier et gazier.
Le maillage national en stations-services, la présence massive de nationaux dans le secteur du carburant et bien sur les majors qui sont bien implantés dans le secteur permettent légitimement de se poser des questions sur l’opportunité et la pertinence de l’irruption de Petrosen trading et Services dans la vente de carburant, surtout dans un contexte de transition énergétique où la voiture électrique devra remplacer le moteur essence ou diesel, et de diminution tendancielle des marges dans la distribution de l’essence et du gasoil, surtout par les Pme, avec un petit nombre de stations-services.
Je considère, pour ma part, que c’est une mauvaise lecture par le top management de Petrosen de la vision du président de la République qui encourage des synergies et partenariats entre acteurs du secteur privé et du public et surtout le fait que nos espaces urbains, comme Dakar, comptent trop de points de vente de carburant et que cette coexistence ou cohabitation entre des produits pétroliers et des habitations peuvent engendrer l’irréparable. D’ailleurs, la Deec et la Protection civile doivent être plus regardants dans la délivrance des autorisations d’implantation de stations-services surtout à Dakar. Petrosen n’a aucun intérêt, même pour les besoins d’assurer un service public dans le secteur, à concurrencer le secteur privé local et national.
Si Petrosen a les coffres pleins de ressources, au point de se lancer dans les stations d’essence, la holding peut bien prendre des participations dans le capital des sociétés sénégalaises bien établies dans le secteur et qui ont pignon sur rue. Aussi la Holding peut s’allier avec les dizaines de Pme dans la distribution de l’essence, pour solidifier leurs capitaux propres et leur permettre ainsi de créer des postes d’emploi en droite ligne avec l’ambition du président de la République de créer des opportunités pour la jeunesse.
Les startups dans le secteur sont là et méritent d’être accompagnées, mais pas d’être concurrencées par une holding qui a des défis et challenges plus cruciaux. Après soixante ans d’indépendance, c’est navrant de voir un Directeur d’une société nationale friand de bling bling et de buzz, entouré d’un aréopage de lutteurs et chanteurs, inaugurer ce qui n’est ni innovation ni avancée, car Eydon Oil or Edk ouvrent chaque semaine des stations-services sans tambour ni trompette. D’ailleurs, les autorités de ce pays l’ont bien compris. Je n’ai vu, durant le show de Petrosen Trading et Services, aucune autorité administrative d’envergure, juste la jet-set. La vision du président de la République, qui est issu lui-même du secteur, n’est pas cela.
Le pétrole et le gaz sont des produits trop stratégiques pour faire juste de l’événementiel. Ce gaspillage de ressources, dans un pays endetté en proie à une demande sociale et sanitaire explosive du fait du Covid et l’arrêt des transferts des émigrés, pose le débat sur la priorisation de l’investissement, surtout dans le secteur public. Petrosen Trading et Services nous aurait beaucoup plus et mieux rassurés, s’il mettait en place la première borne et station de recharge pour voitures électriques d’Afrique de l’Ouest, au moins pour nous faire entrer dans le futur et nous faire rêver. Partout dans le monde, les chaînes de montage de véhicules classiques se reconfigurent au tout nouveau moteur électrique. Ainsi doit-on attendre que les majors du secteur parmi nous implémentent ces innovations à notre place, comme c’est toujours le cas.
Autre piste pour Petrosen Holding, c’est la mise en place d’activités de trading ou de courtage, comme c’est le cas à Singapour ou même dans les pays du Golfe persique, surtout que notre pays, avec des écoles d’ingénieurs et les universités, l’Institut des mathématiques de la Petite côte, sans oublier notre diaspora, compte une masse critique de mathématiciens pour une salle de marché des produits pétroliers et gaziers au sein de l’opérateur national publique. Ce qui n’est pas trop demandé, vu que partout sur la planète, des Sénégalais bon teint travaillent déjà dans ces trading desks.
Le président de la République, à l’occasion de ces voyages, rencontre toujours nos meilleures têtes dans le pétrole et le gaz. D’ailleurs, des compagnies comme Vitol, Trafigura et Glencore se sont taillé des niches lucratives dans l’activité de trading. Ces activités de l’aval rapportent souvent plus d’argent que l’exploitation de certains gisements offshore. Les découvertes de Sangomar pour le pétrole et les méga-gisements de gaz de Gta augurent des lendemains prometteurs pour notre pays. Il appartient à l’opérateur national qu’est Petrosen Holding de tirer toutes les leçons de pays comme le Nigeria ou l’Angola et, en même temps, de capitaliser sur l’expérience de la Norvège et des pays du Golfe, afin que nos ressources puissent contribuer à nous hisser sur la rampe de l’émergence. Ceci ne s’accommode ni au tâtonnement ni au dilettantisme. Il faut une feuille de route claire, des objectifs précis et surtout une équipe décomplexée au top, capable de défendre nos intérêts face aux majors qui sont chargés de l’exploitation de ces ressources.
Moustapha Diakhate
Expert en Infrastructure
Ex Conseiller Spécial PM Ex Membre Cabinet Présidente Cese Co
Procès : Mame Mbaye Niang débouté
Le chef de cabinet du président de la République perd son procès contre l’activiste Karim Xrum Xaax qu’il avait traîné en justice pour diffamation. La première chambre correctionnelle du tribunal hors classe de Dakar a débouté Mame Mbaye Niang et relaxé purement et simplement Karim Xrum Xaax. L’information est de l’avocat de l’activiste, Me Cheikh Koureyssi Ba. Mame Mbaye Niang qui poursuivait l’activiste pour diffamation avait réclamé la somme de 10 millions de Fcfa pour laver son honneur.
Le Directeur de cabinet du ministre de la Justice limogé
Le Directeur de cabinet du ministre de la Justice, Souleymane Nasser Niane, investi par la coalition «Kanel Rendi Jaabi», vient d’être limogé de son poste. Son tort, selon des sources de Emédias, sa détermination à prendre le fauteuil du maire sortant et candidat de Benno Bokk Yaakaar (Bby), Haymouth Daff. Ce dernier est, toujours selon notre source, connu pour être un protégé de Farba Ngom qui aurait pesé de tout son poids pour que le garde des Sceaux Me Malick Sall se sépare de son Directeur de cabinet. Dans tous les cas, Souleymane Nasser Niane avait, dans un entretien accordé à un quotidien, affirmé sans ambages que renoncer à sa candidature au profit du maire sortant est quelque chose qu’il n’envisage pas. Sans doute, s’attendait-il à son limogeage.
La mairie de Saint Louis convoitée par 8 candidats
Le combat politique sera épique à Saint-Louis aux prochaines élections locales. Au total, ce sont 08 candidats et pas des moindres qui vont à l’assaut de la mairie de Saint-Louis. Il s’agit du maire sortant Mansour Faye, candidat de Benno Bokk Yaakaar (Bby), de Ameth Fall Braya de la coalition Gueum sà bopp, de Mayoro Faye de Wàllu Sénégal, de Abba Mbaye de Yewwi Askan wi, de l’ex-rewmiste Aliou Abatalib Guèye, du Pr Mary Teuw Niane, de Moussa Diop et de Pr Abdoulaye Sène.
08 candidats à l’assaut de la mairie de Louga
Restons avec les investitures pour les élections locales pour dire que les électeurs auront de réels problèmes à cause de la pléthore de listes. A l’instar de Saint-Louis, la commune de Louga aura 08 candidats dont deux issus de la mouvance présidentielle. Après la reconduction du maire sortant Moustapha Diop, son challenger au sein de l’Alliance pour la République, en l’occurrence Mamour Diallo, a déposé sa candidature sous la bannière de la coalition Jammi Sénégal. Fallou Galass Mbodji conduit la liste de la grande coalition Wàllu Sénégal, Abdou Lahad Ndiaye dirige la coalition Yewwi Askan wi. Baye Dame Khoulé est candidat de la coalition Gueum sà bopp, Abdoulaye Diop est tête de liste majoritaire de la coalition Gox you Bess, Fallou Diop pilote la coalition Jammi Gox yi. Enfin, il y aura El hadji Sidy Diop du mouvement citoyen Digne and ci Ngor.
Possibles poursuites contre des mandataires de la coalition YAW
Les mandataires de la coalition Yewwi Askan wi qui se sont enfuis avec les documents, entraînant la forclusion des listes dans le département de Matam, à Sandiara et Niaming dans le département de Médina Yoro Foulah pensent que rien ne leur arrivera. Pourtant, ils peuvent faire l’objet de poursuites judiciaires, selon le constitutionnaliste Mouhamadou Ngouda Mboup. A l’en croire, les mandataires qui auraient substitué le choix d’un candidat légalement désigné par un parti ou une coalition pourraient être visés par des plaintes pour fraude. Selon l’universitaire, tout électeur concerné ou encore tout candidat légalement choisi et frauduleusement évincé peut saisir le préfet et viser comme objet : cas d’inéligibilité d’un candidat tête de liste pour fraude. Aussi, ajoute-t-il, les coalitions lésées peuvent désigner un mandataire pour vérifier le contenu des listes. Ce mandataire pourrait s’attacher les services d’un huissier pour constater un cas de fraude, indique M. Mboup. Cependant, il est inadmissible, aux yeux du constitutionnaliste, que des gens qui aspirent à diriger des collectivités territoriales procèdent, avant même le scrutin, à des fraudes.
Bby divisé à Yeumbeul nord
A Yeumbeul Nord, trois candidats de la mouvance présidentielle vont croiser le fer lors des élections locales. Le maire Daouda Ndiaye a été désigné par Macky Sall pour diriger la liste de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby). Mais ses adversaires au sein de Bby, Matar Diop responsable de l’Alliance pour la République (Apr), et Ndary Aïdara militant de Ldr/Yesal investi par la coalition «Garap gui Teddungal», ont également déposé leurs listes. C’est dire que la bataille politique de Yeumbeul Nord aura lieu.
Division au parti d’Aminata Lo
Le parti Appel/3 que dirige l’ancienne ministre du Tourisme Aminata Lo est secoué par les démons de la division. Car si Aminata Lo a choisi le camp de l’opposition, notamment la coalition Yewwi Askan wi où elle y est investie comme tête de liste dans la commune de Guinaw Rails Nord, certains responsables de son parti dont Arame Samba Fall, Diasse et Abdourahmane Touré ont préféré cheminer avec le pouvoir. C’est dire qu’Aminata Lo doit reprendre en main son parti pour éviter l’implosion. Déjà que certains de ses proches lui reprochent une gestion solitaire de du parti qui, selon eux, a pourtant un maillage national.
Attaques contre la Caps et Alioune Ndoye La journée d’investissement humain organisée au Marché Central au poisson de Pikine a servi de tribune aux responsables de la Coalition des Acteurs de la Pêche du Sénégal (Caps) pour sonner la fin de la récréation. Ils mettent en garde les détracteurs du ministre de la Pêche Alioune Ndoye et ceux du président de leur organisation Alioune Thiam. Pour leur coordonnateur Djiby Ndiaye, ces attaques sont encouragées par des lobbyings et des ONG dans le but de déstabiliser leur secteur. Ils promettent de riposter désormais à la hauteur de l’attaque.
Un nouveau lycée et un stade pour Thiaroye Sur Mer
Les populations de Thiaroye Sur Mer veulent que l’un des Collèges d’Enseignement Moyen (Cem) soit transformé en lycée. Le plaidoyer a été fait par le maire de Thiaroye Sur Mer, Ndiaga Niang et toute la communauté éducative au cours d’une cérémonie de remise de fournitures scolaires et de subvention aux Asc, d’un montant total de 13 millions Fcfa. Les acteurs sportifs ont saisi l’occasion pour réclamer aussi un stade municipal. Une demande partagée par le maire qui a demandé à l’Etat d’appuyer l’institution municipale pour la matérialisation de ce projet.
Accidents : L’Etat mise sur les brigades routières
L’Etat mise sur les brigades routières pour faire reculer le sentiment d’insécurité sur les routes, a indiqué, jeudi, le ministre des Forces armées Me Sidiki Kaba. «Au plan organisationnel, la mise en place des brigades routières, d’un dispositif performant de surveillance des routes et des autoroutes, contribue à faire reculer le sentiment d’insécurité», a dit le ministre lors de la cérémonie officielle de baptême de la 52e promotion de l’Ecole des sous-officiers de la Gendarmerie nationale (ESOGN) de Fatick forte de 990 élèves-gendarmes. Selon nos confrères de l’ «Aps», Me Sidiki Kaba a rappelé que la police et la gendarmerie ont un double rôle à jouer sur la problématique de l’insécurité routière. A l’en croire, ce rôle, c’est d’assurer la prévention des accidents et la répression des infractions routières. En présence du gouverneur de la région de Fatick, Seynabou Guèye, et du Général de Division, Haut commandant de la Gendarmerie nationale, Moussa Fall, le ministre des Forces Armées a réitéré la volonté de l’Etat du Sénégal de lutter contre les accidents de la route à travers une amélioration des capacités d’intervention de la gendarmerie nationale. Cette promotion a pour parrain le gendarme Mamadou Diémé, décédé le 16 décembre 1997 à Bignona, après 23 années de service. Il était de la 15e promotion d’élèves gendarmes.
05 nouveaux cas de covid-19 enregistrés
Le Sénégal a enregistré de nouvelles contaminations liées au coronavirus. Sur 1 213 tests réalisés hier, 05 cas ont été déclarés positifs, soit un taux de positivité de 0,41%. Les nouveaux cas sont composés de 01 cas contact et de 04 contaminations issues de la transmission communautaire. Ces dernières sont détectées dans les régions de Dakar (02), Kaolack (01) et Kolda (01). 03 patients suivis sont déclarés guéris et 02 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation. Selon les autorités sanitaires, aucun décès n’a été enregistré le mercredi 03 novembre 2021. Depuis le 02 mars 2020 date d’apparition de la maladie au Sénégal, 73.931 cas de covid-19 ont été signalés sur l’étendue du territoire national dont 72.036 guéris. Le pays compte actuellement 1.879 morts causés par la maladie et 15 patients sous traitement.
Les commerçants du marché Thiaroye poursuivent leur grève
Les commerçants du marché de Thiaroye Gare maintiennent leur bras de fer contre le maire de la commune. Ils ouvrent leurs boutiques, mais refusent de payer les taxes municipales journalières. Ils exigent la réhabilitation de leur espace de travail, l’assainissement et la réfection de la route 103 qui est devenue impraticable.
Embouteillage à Yeumbeul
S’il y a une localité où les populations souffrent des embouteillages, c’est bien Yeumbeul. Dans cette partie de la banlieue, y circuler relève d’un véritable parcours du combattant. Car, l’unique voie d’accès est trop étroite. Ce qui crée des embouteillages, obligeant parfois les automobilistes à emprunter les ruelles. Ce qui constitue un danger surtout pour les enfants qui jouent dans les rues.
Mbour : Armé, A. Sow oppose une résistance aux policiers
Fin de cavale pour le détenu Amadou Sow. Le fugitif a été mis aux arrêts dans un bar situé à Mbour par les policiers du poste de Diamaguène 2, selon des informations exclusives de Seneweb. Ce berger de 25 ans et d’autres détenus s’étaient fait la belle à la prison de Mbour, lors des événements de mars dernier. Les policiers du poste de Diamaguène 2 ont effectué une descente dans un bar. Sur place, le comportement suspect d’Amadou Sow a attiré l’attention des flics. D’après des sources proches du parquet, le berger armé d’un coupe-coupe opposera une farouche résistance aux limiers. Malgré tout, l’homme âgé de 25 ans a été finalement maîtrisé et conduit au poste de police. Lorsqu’ils ont fouillé dans son passé, les enquêteurs ont découvert que le quidam fait partie des évadés de la prison de Mbour lors des émeutes liées à l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr. Ce qui a corsé son cas. Déféré au terme de sa garde à vue pour évasion et détention d’arme blanche, le fugitif Amadou Sow a été placé sous mandat de dépôt. Il purgeait une peine de six mois de prison ferme pour coups et blessures volontaires avant son évasion.
Cybercriminalité à Guinaw rails
Le jeune activiste M. Nd. habitant au quartier Amadou Ndiaye de Guinaw Rails sud a été déféré au parquet pour insultes et accusations de mœurs légères portées à l’encontre de la dame P. S. En effet, la dame avait porté plainte contre M. Nd à la Police de Guinaw rails. Après audition, le bonhomme a été présenté au parquet avant d’être libéré par le procureur de la République, suite à une médiation des autorités municipales locales de Guinaw rails dont le premier adjoint. Ainsi, la plaignante a formulé une lettre de désistement.
Par Abdoulaye THIAM
FARBA NGOM, LE MAL-AIMÉ DE LA PRESSE
Farba Ngom apparaît aux yeux de beaucoup de jeunes du Fouta, de Oréfondé à Bondji comme un citoyen modèle, un patriote accompli, un amoureux du Fouta et du Poulagou
Mouhamadou Ngom dit Farba Ngom est l’un des plus proches collaborateurs du président de la République, Macky Sall. Le Chef de l’Etat semble lui vouer une confiance aveugle, qu’il lui rend sans réfléchir. Ce qui n’est pas sans créer une certaine jalousie particulièrement au Fouta où il reste encore quelques séquelles de féodalité.
Surtout quand Farba Ngom fait et défait les carrières politiques des hommes et femmes issus de cette région Nord du Sénégal. On comprend alors qu’il soit traité de tous les noms d’oiseaux et autres pêchés d’Israël. Mais le plus abracadabrant, c’est quand il est dépeint dans les médias comme un personnage sulfureux, mal poli, un gangster digne d’un film de «Far West» de Jacques Brel. Pis, certains journalistes n’hésitent pas à lui coller l’étiquette stigmatisante de «griot» du Chef de l’Etat pour lui rappeler ses origines sociales, tout en fantasmant sur sa fortune supposée ou réelle. Entre des articles sur commande et/ou attaques gratuites, Farba n’a pratiquement droit à aucune indulgence. Ses faits et gestes sont scrutés et traduits devant la vindicte médiatique où il est souvent matraqué comme un vulgaire délinquant poursuivi par la clameur publique. Et pourtant !
Farba Ngom apparaît aux yeux de beaucoup de jeunes du Fouta, de Oréfondé à Bondji comme un citoyen modèle, un patriote accompli, un amoureux du Fouta et du Poulagou. Des indépendances à nos jours, certaines personnalités confient que jamais Matam n’a eu un homme politique aussi important. Pas intellectuellement de la trempe d’un Mamoudou Touré, Abdourahim Agne et autres, mais, Farba Ngom n’hésite pas à peser de tout son poids pour changer le visage de cette partie du Sénégal, longtemps considérée juste comme un bétail électoral arrimé au régime en place. Les Agnams ne les démentiront pas. Le Bosséa non plus. Elèves, étudiants, diplômés, jeunes, vieux, hommes et femmes, tous, louent son amour pour son Fouta. Désormais les activités des chefs religieux et coutumiers de la région de Matam sont prises en compte par l’Etat.
Le Daaka de Madina Gounass aussi. Et Farba Ngom n’est pas étranger à cette reconnaissance. Il peut être un démon pour certains. Mais il ne fait l’ombre d’aucun doute qu’au Fouta, c’est cette partie ange qui est mise en exergue. Sauf pour ses détracteurs politiques. C’est de bonne guerre, dira-t-on. Evidemment ! Voilà pourquoi, nous ne pouvons pas comprendre le lynchage médiatique dont il est souvent victime. Peut être à juste titre et qu’on n’occulte pas non plus les actes de bienfaisance de l’homme. Malheureusement certains qui croient que le Sénégal s’arrête à Dakar, ne peuvent pas le comprendre. Ils restent dans la facilité et la recherche du buzz. Sans preuve aucune, Farba Ngom est aujourd’hui, accusé par les médias d’avoir corrompu Djibril Ngom, mandataire de Yewwi Askan Wi, qui a claqué la porte de cette coalition avant de rallier Benno Bokk Yaakar. Combien de fois dans l’histoire politique de ce pays, un scénario aussi honteux s’est-il produit ?
Des hommes politiques sans vergogne, telles des girouettes, ont souvent tourné casaque en ravalant leur vomi. Pis, ils sont promis à des postes de responsabilité au nez et à la barbe de l’éthique et de la morale. Ce sont ceux-là qui n’ont pas de place dans la politique si bien sûr elle est considérée comme l’art de gérer la cité et non comme un moyen d’ascension sociale. Alors ne nous trompons pas de cible !
BENNOO EN DANGER
Il sera très difficile pour Macky Sall et son camp de réaliser le coup KO qui avait laissé l’opposition groggy aux locales de 2014, aux législatives de 2017 et à la présidentielle de 2019
De Dakar à Ziguinchor, en passant par Kaolack, Kolda, Saint-Louis, Fatick, Mbour, Touba, Diourbel et autres, les investitures opérées par Macky Sall et son camp ont laissé moult séquelles au sein de la mouvance présidentielle. Des frustrations qui sont parties pour fragiliser Bennoo Bokk Yakaar qui fait pourtant face à une opposition ragaillardie depuis les évènements de mars. Et pour cause, la clôture du dépôt des candidatures pour les élections territoriales de janvier 2022 qui s’est opérée avant-hier, mercredi, a révélé l’existence de mille eu une listes parallèles à celles de la majorité présidentielle. Suffisant pour beaucoup d’observateurs de se convaincre qu’il sera très difficile pour Macky Sall et son camp de réaliser le coup KO qui avait laissé l’opposition groggy aux locales de 2014, aux législatives de 2017 et à la présidentielle de 2019. Zoom à titre d’exemple sur les villes de Rufisque et Mbour où la coalition majoritaire Bennoo Bokk Yaakaar devra d’abord guerroyer contre elle-même avant de songer à dompter son opposition.
RUFISQUE - PLUS D’UNE DIZAINE DE LISTES EN COMPETITION : Ismaila Madior Fall, mis en défiance par son propre camp
Les élections locales à Rufisque s’annoncent rudes pour la mouvance présidentielle qui veut conquérir la ville. Les divisions et les listes issues des flancs de la coalition Bby risquent de compliquer la tâche à Ismaïla Madior Fall, tête de liste à la ville, et ses amis. Des failles que guettent également les coalitions Yeewi Askan Wi et Wallu Sénégal pour rééditer le coup de l’opposition en 2014.
La coalition Benno Bokk Yakaar ne souffle pas l’harmonie en son sein. Dans beaucoup de localités du pays, elle est en proie à la désunion suite aux choix des têtes de liste par le président Macky Sall. La ville de Rufisque n’échappe pas à la règle. Malgré les multiples concertations et rencontres, la coalition présidentielle partira aux élections en rangs dispersés. Pour le très convoité fauteuil de maire de la ville de Rufisque, le chef de l’État a porté son choix sur le ministre d’État, Ismaïla Madior Fall. Un choix qui n’a pas l’heur de plaire à ses adversaires du même camp qui ont pris la voie de la fronde. Mais avec le temps, il s’est imposé comme candidat crédible à même d’arracher la ville des mains de l’opposition. Ainsi, l’ancien Garde des sceaux, ministre de la Justice, dirigera la liste majoritaire de Benno Bokk Yaakar.
Malheureusement, il va devoir faire face à ses frères de parti. Parmi ceux-là, l’on peut citer le maire de la commune de Rufisque-Est. Boubacar Albé Ndoye a déjà déposé la caution de sa coalition, And Liggeuy Ci Deug, pour se présenter aux élections sous sa propre bannière. Ce dernier n’a pas voulu entendre raison après le choix porté sur le ministre d’Etat pour conduire le navire Benno Bokk Yaakar à la conquête de la grande mairie de la vieille ville. Malgré les concertations et rencontres, il n’a pas voulu s’aligner.
Contrairement à l’édile de la commune de Rufisque Est, Souleymane Ndoye qui s’était rebellé après la désignation d’Ismaïla Madior Fall, est revenu dans les rangs de la coalition présidentielle. Cela, après avoir été convaincu par le président Macky Sall. Mais, avant son retour, l’actuel président du Conseil départemental, avait mis en place sa propre coalition et avait même déposé la caution. « Bollo Deffar Tengueth », selon les dernières informations dont nous disposons, continue de fonctionner puisque certains responsables ne souhaiteraient poursuivre l’aventure jusqu’au bout.
Ainsi, le député Souleymane Ndoye, aura la lourde tâche de convaincre ses camarades de Bdt à renoncer. Mais aussi de déboulonner, à Rufisque Ouest où il a charge de diriger la liste de Bby, le baobab Alioune Mar qui ira sous la bannière Geum sa Bopp. La tâche ne sera pas facile pour le candidat de la liste majoritaire de Benno Bokk Yaakar lors de ces élections territoriales. En effet, outre Boubacar Albé Ndoye et une frange des anciens compagnons de Souleymane Ndoye, Ismaïla Madior Fall aura aussi en face de lui, une autre coalition. Celle de son frère de parti, Doudou Meïssa Wade, par ailleurs président du Conseil d’administration de la Sogip (Société de Gestion des Infrastructures Publiques dans les Pôles Urbains de Diamniadio et du lac Rose). Ce dernier, comme en 2014, partira aux joutes sous sa propre bannière. Il a mis en place sa propre coalition : « coalition de l’espoir. Takhawou Sa Gokh ». Lui aussi n’agrée pas le choix du ministre Ismaïla Madior Fall, à son détriment, pour diriger la liste majoritaire pour la ville de Rufisque. Le leader du Parti pour le progrès et la citoyenneté (Ppc) du défunt maire honoraire de Rufisque, membre de la coalition Benno Bokk Yaakar, ira cette fois sous sa propre bannière, aux élections locales. Son secrétaire général, Seydou Diouf, en a fait l’annonce lors d’une conférence de presse tenue la semaine dernière.
L’OPPOSITION EN ORDRE DE BATAILLE
A côté de cette opposition interne, la coalition présidentielle fera face à d’autres forces politiques d’envergure comme celle de Wallu Sénégal, Yeewi Askan Wi sans parler des autres. Dans la coalition dirigée par le PDS, le maire sortant de la ville conduit la liste au département tandis que son protégé Issa Paye dirige la liste pour la ville. Au nord, la coalition compte sur Amadou Sène Niang pour conduire ses troupes au nord. A l’Est, la tête de liste de Wallu Sénégal est le Dr Matar Cissé, pur produit du PDS et compagnon du maire Daouda Niang et à l’Ouest, c’est Cheikh Faye un autre libéral de souche qui va aller défier les ténors Alioune Mar, le maire sortant et Souleymane Ndoye, le président du Conseil départemental. La coalition Yeewi Askan Wi sera portée par Omar Cissé pour la ville du mouvement Vision Rufisque et de Takhawou Sénégal, au département c’est Assane Diop du Pastef qui dirige la liste départementale. Dans la commune de Sangalkam, le jeune ex-allié d’Oumar Guèye, sous la bannière de la coalition Yeewi Askan Wi, va défier son ancien mentor.
Dans toutes les autres communes, les maires sortants ont été reconduits pour briguer un nouveau mandat. C’est le cas à Yenne avec Gorgui Ciss, à Diamniadio avec Moulaye Guèye, Bambilor avec Ndiagne Diop à Bargny, à Sendou et dans toutes les collectivités du département. Mais dans ces différentes communes, des velléités de fronde y sont notées avec des candidats sous les couleurs de la coalition « Defar Sa Gokh » dirigée par Adama Faye qui accueille tous les frustrés de l’APR au plan national.
L’ADMINISTRATEUR GENERAL DE L’INSTITUT PASTEUR DE DAKAR VALIDE LE PASS SANITAIRE
L’idée d’instauration d’un pass sanitaire dans la lutte contre le covid-19 fait son chemin
L’idée d’instauration d’un pass sanitaire dans la lutte contre le covid-19 fait son chemin. En effet, l’administrateur général de l’Institut Pasteur de Dakar, Dr Amadou Alpha Sall se dit favorable à cette mesure anti-covid du fait de son impact dans la riposte. Il l’a fait savoir hier, jeudi 4 novembre lors de la cérémonie de clôture d’un atelier de formation sur le séquençage du génome du SARS-CoV-2.
L’administrateur général de l’Institut Pasteur de Dakar (IPD), Dr Amadou Alpha Sall défend l’instauration du pass sanitaire dans la lutte contre la covid-19 dans certains lieux recevant du monde que le gouvernement souhaite mettre en place. Il s’exprimait hier, jeudi 4 novembre en marge de la cérémonie de clôture d’un atelier de formation sur le séquençage du génome et la bio-informatique du SARSCoV-2 qui a vu la présence de près de 15 pays africains. «Une des leçons importantes qu’il faut qu’on apprenne de la covid-19, est de voir qu’en terme de bonnes pratiques, ce qui a été vu dans les autres pays et qui a donné de l’importance dans cette lutte, doit être au mieux intégré et contextualisé dans notre système. C’est pour ça que, avoir ce pass sanitaire va avoir un impact important. Dans la plupart des pays, cela facilite les voyages. Cela permet de faciliter les regroupements. Ça facilite toute la vie sociale qui est perturbée par la circulation du virus», a déclaré Dr Amadou Alpha Sall. Poursuivant son propos, il ajoute : «à mon sens, c’est une très bonne opportunité qu’offre le gouvernement à travers le Président de la République de voir aussi le Sénégal comme il l’a fait partout, être pionnier dans certains standards et mieux d’améliorer notre processus de lutte». Selon l’administrateur général de l’IPD, le faible taux de vaccination ne doit pas empêcher la mise en place du pass sanitaire. «On sait que le niveau de vaccination est différent selon les endroits et donc, c’est un outil supplémentaire dans cette lutte», a-t-il soutenu. Pour accélérer la vaccination au Sénégal qui patine, le Chef de l’Etat, Macky Sall a agité l’idée d’instauration d’un pass sanitaire samedi dernier lors de la cérémonie de pose de la première du Centre national d’oncologie de Diamniadio. Une proposition qu’il a réitérée lors du conseil des ministres tenu avant-hier.
ALERTE SUR LES RISQUES D’UNE 4EME VAGUE
Le coronavirus n’a pas fini de jouer avec nos nerfs. Même s’il est en nette baisse au Sénégal depuis quelques semaines, une 4ème vague parait inéluctable. Des experts ont alerté sur la circulation du variant Delta et les risques de la reprise de l’épidémie avec un autre variant. «Si vous regardez les recettes des laboratoires, actuellement, le variant Delta est toujours là. Aujourd’hui, tout autre variant peut arriver et c’est grâce aux analyses des laboratoires qu’on saura quel est l’impact dans la transmission, dans la sévérité de la maladie», a fait savoir la représentante de l’OMS, Dr Berthe Marie Njanpop. Sur ce, le directeur d’Africa CDC, Dr John Nkengasong renchérit : «aujourd’hui, il y a sept pays en Afrique qui sont en train de subir une quatrième vague. Donc, c’est une question de temps. Pour éviter ça, il faut aller se faire vacciner». «C’est la seule façon d’éviter une 4e ou 5e vague», a-t-il dit. En effet, dans certains pays européens, le nombre de contaminations liées à la covid-19 est reparti à la hausse. D’ailleurs, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est dit «inquiète» du rythme «très préoccupant» de transmission du Covid-19 en Europe actuellement.
SEQUENÇAGE GENOMIQUE DU SARS-COV-2 : Dr Amadou Alpha Sall explique son importance dans la riposte
«On a une leçon importante qu’on a apprise de la covid-19. Pour vous donner un exemple, on va partir au début de cette épidémie. Les premiers cas qui ont été repérés en Chine, c’était en fin du mois de décembre. Le 12 janvier, la séquence de ce virus a été rendue disponible à tous les chercheurs du monde. Et c’est à ce moment-là qu’a commencé toute la dynamique pour faire du diagnostic et qui a permis que l’ensemble des différentes équipes produisent un test et des kits qu’on a pu, dès le mois de février, comme on le rappelait faire une formation sur cette méthode-là en moins d’un mois, le rendre disponible dans tous les pays en Afrique parce que la séquence a été publiée le 12 janvier. Deuxième élément, à partir de cette séquence, les gens ont commencé à travailler, à faire un vaccin. Vous savez que pour la covid-19, on n’a jamais fait un vaccin aussi rapidement. C’est grâce au fait qu’il y avait une séquence qui était disponible très tôt. Ce que ça veut dire par là, je vous dis qu’à travers cet exemple d’une séquence avec des informations qui sont disponibles, on a pu lutter très efficacement et très rapidement et donc, ça va devenir une norme en termes de santé publique. Dès qu’on aura un pathogène, qu’il soit nouveau, qu’il soit ancien, avec ces informations, on va aller très vite. C’est en ça que c’est important ce type d’informations puisse être disponible partout»