L'Organisation Mondiale de la Santé (Oms) s'inquiète du rythme très préoccupant de transmission du covid-19 en Europe actuellement. Selon l’institution onusienne en charge de la santé, les hospitalisations liées au coronavirus ont plus que doublé en une semaine et l'Allemagne, particulièrement touchée, a enregistré un record d'infections quotidiennes.
L'Organisation Mondiale de la Santé (Oms) s’est émue du rythme très préoccupant de transmission du Covid-19 observé actuellement en Europe. Une augmentation des cas que l’agence onusienne en charge de la santé explique par la combinaison d'une couverture vaccinale insuffisante et l'assouplissement des mesures anti-Covid. Une situation qui pourrait déboucher sur un demi-million de morts supplémentaires sur le continent d'ici février. «Le rythme actuel de transmission dans les 53 pays de la région européenne est très préoccupant. Si nous restons sur cette trajectoire, nous pourrions voir un autre demi-million de décès dus au Covid-19 dans la région d'ici février » a prédit le directeur Oms région Europe, Hans Kluge, lors d'une conférence de presse en ligne. D’après les données de l'Oms Europe, les hospitalisations liées au Covid-19 «ont plus que doublé en une semaine». Le nombre de nouveaux cas par jour est en hausse depuis près de six semaines consécutives en Europe et le nombre de nouveaux morts par jour est en hausse depuis un peu plus de sept semaines consécutives, avec environ 250.000 cas et 3.600 décès quotidiens», soutient-il.
RECORD D'INFECTIONS EN ALLEMAGNE ET EN RUSSIE
Cette quatrième vague frappe tout particulièrement l'Allemagne qui a battu jeudi son record d'infections quotidiennes datant de décembre 2020, avec 33 949 nouvelles contaminations en 24 heures, selon l'institut de veille sanitaire Robert Koch. Cette quatrième vague touche surtoutlesnon-vaccinés.
La Russie a enregistré un nouveau record de contaminations et décès liés au Covid-19 (8 162 décès ces sept derniers jours), signe de la violence de la vague épidémique qui frappe ce pays, contraignant la capitale Moscou à fermer ses services non essentiels. L'Ukraine (3 819 décès) et la Roumanie (3 100 décès) ne sont pas épargnées. La France, qui enregistre également une hausse de cas de Covid-19, va rétablir le port du masque dans une grande partie de ses écoles primaires à partir de lundi. Pour endiguer les contagions, l'Organisation mondiale de la Santé a appelé à continuer à utiliser massivement les masques face à la pandémie.
Selon le directeur de l'Oms Europe, des projections fiables montrent que si l’on parvient à un taux d'utilisation de 95 % des masques en Europe et en Asie centrale, on pourra sauver jusqu'à 188.000 vies sur le demi-million de vies qu’on risque de perdre d'ici février 2022.
FRAPP MET EN GARDE LES AUTORITES ET PREND L’OPINION A TEMOIN
«Assez ! C’est assez !» C’est ainsi qu’on pourrait décrire le cri du cœur de Guy Marius Sagna et ses camarades
Le Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine (Frapp) se dit victime d’un acharnement sans commune mesure. Il estime que depuis février 2021, ses militants et sympathisants font face à une chasse aux sorcières le poussant ainsi à appeler à la résistance.
«Assez ! C’est assez !» C’est ainsi qu’on pourrait décrire le cri du cœur de Guy Marius Sagna et ses camarades. Ils ne peuvent plus supporter les arrestations à toutva et sans réels motifs ainsi que les agressions répétées contre leurs membres.
Dans un communiqué parvenu hier à «L’As», ils n’ont pas raté les autorités. D’emblée, le secrétariat exécutif national (Sen) du Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine (Frapp) s’est désolé de l’emprisonnement pendant près de 10 jours à Sédhiou d’un certain Boubacar Faty pour des supposés faits ayant eu lieu pendant les événements de résistance des mois de février et mars 2021. Même si ce dernier a été finalement libéré, note-t-il, cet emprisonnement fait suite, pour les mêmes faits, à l’incarcération pendant près d’un mois de Sadio Seydi et Boubacar Seydi, tous membres du collectif pour La Défense des intérêts de Médina Wandifa. Frapp renseigne que le collectif pour La Défense des intérêts de Médina Wandifa se bat depuis des années contre la spoliation foncière et la gestion antidémocratique du député-maire Malang Seyni Faty de Médina Wandifa. Le Sen du Frapp exprime ainsi toute sa solidarité aux populations de Médina Wandifa et aux membres du collectif pour la Défense des intérêts de Médina Wandifa dont 07 de ses membres ont des plaintes suspendues sur leurs têtes telles des épées de Damoclès.
En outre, Guy Marius Sagna et Cie indiquent qu’à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), les sanctions de Khady Badiane et de Pape Abdoulaye Touré qui sont même empêchés d’entrer à l’université est la continuation de la vengeance politique du Président Macky Sall dans l’espace universitaire. «La tentative de liquidation et de décapitation du mouvement Y en a marre entre aussi dans cette perspective vengeresse élaborée par le Président Macky Sall», souligne Frapp dans la note parvenue à la rédaction.
Poursuivant, il soutient également que le récent emprisonnement de Guy Marius Sagna pendant 10 jours pour des faits inexistants, l’interdiction quasi systématique des manifestations des mouvements citoyens à Dakar, Diourbel, Kolda, Kounkané, Tivaouane, Guédiawaye…révèlent aussi un traitement particulier de ces mouvements citoyens par Macky Sall qui n’arrive pas à digérer l’implication supposée des mouvements citoyens dans la résistance de février et mars 2021.
«LE PRESIDENT MACKY SALL A UN PROJET DE HOLD-UP DES ELECTIONS LOCALES»
À cette traque à huis clos qui se déroule à Médina Wandifa, souligne Frapp, s’ajoutent les agressions répétées de ses membres à Médina Wandifa et Nianing ainsi que celles contre le Pastef à Ziguinchor. Face à cette situation, le Frapp interpelle l’opinion publique nationale et africaine sur la continuation de cette chasse aux résistants depuis février et mars derniers. L’organisation informe dans la foulée les religieux de ce pays que jamais le Président Macky Sall n’a arrêté de réprimer et d’opprimer de manière vindicative tous ceux qui sont membres de certains mouvements citoyens. Elle témoigne son soutien à toutes les victimes de cet acharnement vengeur contre les résistants de février et mars 2021. Dans la même veine, Guy Marius Sagna et Cie attirent l’attention du M2D sur son indolence, sa somnolence, son silence, son indifférence face à des faits qui continuent d’être de plus en plus graves. Ils indiquent que les différents actes de chasse à l’homme qui sont posés par le Président Macky Sall et ceux plus récents dans le cadre de l’organisation des élections locales montrent que le Président Macky Sall a un projet de hold-up des élections locales. «D’où son agitation à casser tout ce qui serait susceptible d’empêcher le vol électoral programmé», affirme Frapp qui appelle ainsi à la mobilisation, à la vigilance et à la résistance.
ENVIRONNEMENT, ET DIEU DANS TOUT ÇA ?
Jusqu’ici la problématique environnementale a été gérée sous les seuls prismes scientifiques et géopolitiques, dans le cadre d’une unique dualité: l’Homme et l’environnement
Les Cop se succèdent et se ressemblent avec comme principaux dénominateurs : un monde qui continue de se chercher sur les questions environnementales, des prédictions alarmantes souvent erronées et des engagements financiers mirobolants non tenus. La Cop 26 qui se déroule actuellement à Glasgow ne déroge pas à ces constats.
Jusqu’ ici, là problématique environnementale a été gérée sous les seuls prismes scientifiques et géopolitiques, dans le cadre d’une unique dualité: l’Homme et l’environnement. Sans prise en compte d’une troisième partie, la plus essentielle : Dieu. Les rapports qui lient l’Humain à la Nature ont jusqu’ici insisté sur les responsabilités et les devoirs de l’homme, sans évoquer les droits de ce dernier en matière environnementale, dans un contexte international pourtant caractérisé par une situation de pauvreté de plus en plus critique, avec comme corollaire un contexte d’insécurité très préoccupant.
Aussi, la pensée environnementale actuelle est uniquement focalisée, à ce jour, sur le rapport entre l’Homme et la Nature, sans tenir compte d’autres paramètres économiques et de domination, qui ont un impact certain sur la surexploitation des ressources mondiales dans les pays en développement. Le moment n’est-il pas enfin venu pour le monde de remettre en cause les postulats, poser le bon diagnostic afin de trouver les vraies solutions? Les causes des nuisances climatiques (je préfère cette expression à celle du dérèglement climatique) ne sont-elles pas à rechercher ailleurs ? A travers ces quelques lignes, nous souhaitons contribuer à la réflexion sur la problématique de l’environnement, en montrant en quoi, à mon avis, le thème relatif à la responsabilité économique des pauvres humains que nous sommes sur les changements climatiques n’est pas établi. En décidant d’écrire ces quelques lignes sur ce sujet d’enjeu stratégique majeur, certains diront vital pour l’humanité, je me servirais, autant que possible, du bon sens et de l’esprit critique. .
En effet, sur beaucoup de sujets qui ont traversé la vie de l’humanité, le fait que les problématiques n’ont toujours pas été posées de manière rigoureuse a naturellement biaisé parfois les solutions. Des analyses essentiellement basées sur le paradigme de l’analyse intellectuelle, élitiste, parfois sur des anticipations erronées. Je demeure convaincu que la problématique liée à l’environnement fait partie de ces errements dont l’humanité toute entière continue de subir les conséquences. La terre est le théâtre de phénomènes de plus en plus inquiétants qui ont pour noms : réchauffement, inondation pluviale, tsunami, dérèglement climatique, fonte de glaciers, tempête, désert, tremblement de terre, intempérie, etc.
Le cyclone de Bhola (12 novembre 1970, Asie), le plus meurtrier de l’histoire de l’humanité avec ses 400 000 victimes, semble avoir été un des détonateurs qui ont précipité la prise de conscience environnementale universelle. La terre ainsi que l’univers ont été créés, il y a des milliards d’années, selon un fonctionnement programmatique qui n’a rien laissé au hasard. Les planètes qui gravitent autour du soleil, la répartition spatiale harmonieuse des ressources du sous-sol (pétrole, gaz, manganèse, chrome, cuivre, etc…) et à la surface terrestre (fleuves, mers, végétation, climat) doivent assurément intriguer l’homme, qui ne cerne toujours pas, malgré des siècles de progrès techniques et scientifiques, les critères à l’origine d’une telle répartition ; encore moins pourquoi ces différentes ressources ont été déterminées avec mesure (alternance entre sècheresse et inondation, raréfaction saisonnière des ressources halieutiques, cantonnement de nos plans de production agricole à des moments prédéterminés de l’année, etc.. ).
Le poids de la terre, sa création programmatique en 6 jours et ses énormes capacités de stockage doivent amener tout esprit épris de raisonnement à admettre son caractère parfaitement apte à faire face à nos besoins de subsistance. Si l’on raisonne en termes de masse, le globe terrestre, avec ses 6.10²4 tonnes semble avoir été plus difficile à créer que l’homme. Même avec un poids moyen de 100 kg par habitant, la population mondiale, estimée à 7 milliards d’habitants, ne représenterait qu’une partie extrêmement infime de la masse terrestre.
Du reste, en incorporant à la démarche notre relativement insignifiante production industrielle, que beaucoup de scientifiques mondiaux accusent à tort d’être à l’origine des dérèglements climatiques, l’on s’aperçoit que les capacités de reproduction et de stockage de la terre sont, sans commune mesure, avec les besoins de la création. Ce raisonnement qui se focalise fondamentalement sur notre seul berceau naturel terrestre n’intègre même pas notre atmosphère, qui est par essence infinie. Il convient de rappeler, aux tenants du discours, la responsabilité de l’homme sur la dégradation des écosystèmes, que la terre ainsi que l’univers fonctionnent sur la base d’une logique de système, avec ses propres objectifs, mécanismes d’autocontrôle et d’autorégulation et, naturellement, ses pouvoirs de sanction à chaque fois que ses équilibres et son harmonie sont rompus.
Parmi les équilibres indispensables au fonctionnement du système, figurent quelques exemples : l’eau du fleuve et de la mer qui ne se mélangent pas, les éléments de la création produits tous en couple, l’alternance de la nuit et du jour, les montagnes positionnées à des endroits vulnérables de la terre pour les stabiliser, les créations biologiques (animaux, humains ou végétaux) qui obéissent à des normes et logiques bien définies, dont les vocations premières semblent être la régénération, la conservation de l’identité et le respect des cycles naturels programmés. Or, force est de constater que l’homme remet en cause fondamentalement le fonctionnement du système, par les organes génétiquement modifiés (Ogm), l’altération de diverses créations (cueillette prématurée de fruits et légumes, croisement d’animaux), la pratique d’actes contre nature (homosexualité), le libertinage sexuel, la corruption engendrant des déséquilibres fondamentaux dans l’allocation judicieuse des ressources au niveau planétaire et la perte d’éthique. Cette rupture dans l’harmonie crée des désordres nuisibles aux progrès économiques et sociaux de l’humanité. Et les phénomènes naturels nous le rappellent à chaque fois. Toutes nos difficultés en matière environnementale proviennent, à mon avis, plus de ces dysfonctionnements dans la cohérence du système, que d’un surplus de gaz carbonique rejeté dans l’atmosphère, dont l’étendue infinie permet l’absorption sans difficultés de notre Co2.
L’atmosphère est parfaitement ordonnée pour que nos maigres fumées la détruisent. La gestion du cycle de l’eau, de la végétation et des cultures obéissent à un ordre qui échappe à l’humanité. L’expansion permanente de l’Univers témoigne d’une force invisible qui détient les paramètres de gestion des cieux et de la terre. Il convient de revisiter l’histoire de notre humanité pour se rendre compte que nos difficultés environnementales contemporaines ont été expérimentées par d’autres générations avant nous. Ce fut le cas du premier déluge que l’humanité a connu à l’époque de Noé, de la disparition de divers peuples dans l’histoire : les Thamūd, les Aad et la communauté de Loth, pour ne citer que ceux-là, par des phénomènes climatiques violents. Il est grand temps que l’humanité change de paradigme dans sa façon d’appréhender les phénomènes environnementaux. Les données d’analyses et les hypothèses retenues semblent biaisées depuis le départ et il n’est pas superflu de s’interroger sur les vraies motivations qui ont amené un petit groupe de scientifiques et quelques leaders d’opinions mondiaux à «embarquer» l’humanité dans un combat vain, perdu d’avance, et fortement mobilisateur d’énergie.
En dépit du caractère peu fiable de nos outils de gestion prévisionnelle, le monde, à travers Climate action tracker (Cat), un organisme regroupant quatre centres de recherche, s’obstine, à quelques encablures du Sommet de Paris, de prédire un réchauffement de 2,4 degrés d’ici 2100. Très certainement, des arrière-pensées géopolitiques pourraient expliquer les prises de positions constantes et incompréhensibles sur les questions environnementales. En effet, la perte d’influence des pays du nord, consécutive à un vieillissement inéluctable de leur population, une perte de compétitivité et au déplacement progressif du centre de gravité industriel mondial du nord vers les pays émergents génèrent naturellement des réticences. Du reste, la question environnementale a été agitée, pour la première fois, en 1972, dans un contexte marqué par de profondes mutations en chine et au moment où les observateurs sérieux anticipaient des phénomènes de délocalisation industriels, avec ses conséquences sur l’emploi.
Future puissance économique planétaire, la Chine s’apprêtait à allumer le feu de son décollage économique irrésistible. Freiner l’élan industriel de ces pays, en les amenant à prendre des engagements en matière de réduction de Co2, devient une arme géopolitique. Tout autant inciter les pays pauvres à ne pas couper une ressource naturelle, les forêts, hypothéquer leur capacité à trouver des ressources financières internes nécessaires à leur développement et se lancer vers l’émergence. Pendant ce temps les efforts de compensations financières annoncés ne sont que des vœux pieux difficilement réalisables. Un jeu de dupe sans doute. Au moment où, selon la dernière évaluation de l’Onu, les engagements de réduction des émissions actuelles de gaz à effet de serre de près de 200 pays conduiraient à un réchauffement «catastrophique» de 2,7°C., il y a de quoi s’interroger sur le réalisme de tels engagements surtout en l’absence d’organisme de contrôles internationaux et de mécanismes de sanction.
Les engagements financiers liés à la création d’un fonds de compensation de 100 milliards de dollars, à partir de 2020, semble tout aussi illusoire dans le contexte de crise mondiale et sanitaire actuel et au regard du peu de respect des engagements pris à Green eagles. Ne devrions-nous pas enfin faire notre propre introspection en tant qu’humains et faire preuve de plus de modestie et de sens de la mesure, dans l’appréciation des questions environnementales ; arrêtons ces initiatives empreintes de vanité et de naïveté et évitons de perdre du temps sur des enjeux incontrôlables; apprenons à être réalistes et pragmatiques. Concentrons-nous sur des enjeux réalisables et utiles à l’humanité. Focalisons nos énergies sur la croissance vertueuse et la solidarité.
LES FONCTIONNAIRES PAYÉS À LA POSTE CRIENT LEUR RAS-LE-BOL À VÉLINGARA
Retards de salaires récurrents, La Société nationale, La Poste, est mal en point. Elle ne parvient pas à payer les salaires des agents de l’Etat qui y ont domicilié leur argent.
La Société nationale, La Poste, est mal en point. Elle ne parvient pas à payer les salaires des agents de l’Etat qui y ont domicilié leur argent. Jeudi 4 novembre, des enseignants, des sapeurs-pompiers et autres agents de l’Etat ont fait le pied de grue au bureau des postes de Vélingara, situé dans le Sud du pays, pour voir s’ils peuvent enfin «toucher» le fruit mensuel de leur travail. Narcisse Lambal, enseignant, ne décolère pas, au sortir du bureau. Il dit : «C’est frustrant ce que nous vivons. Comment expliquer à nos familles que nous sommes des fonctionnaires au même titre que tous ces agents de l’Etat qui ont perçu leur argent dès le 26 du mois dernier. La Poste est tout de même un service public que l’Etat a le devoir de surveiller et d’accompagner. C’est une situation récurrente. Nous sommes payés à l’improviste, faute de liquidité, nous dit-on souvent.»
Angèle Mané, enseignante, enchaîne : «Je perçois mon salaire à La Poste depuis plus de 10 ans, mais c’est durant ces 3 derniers mois seulement que des retards sont constatés. Je suis patiente et comprends que ça puisse arriver. Pourvu que ça ne perdure pas.» Le syndicat, au niveau local, n’est pas organisé, confie un agent qui s’empresse de préciser : «l’Etat laisse La Poste sombrer dans la dérive. Nous ne parvenons même pas à payer de petites sommes d’argent, envoyées par des tiers. Nous dépendons exclusivement des dépôts effectués pour faire des prestations. Auparavant, des banques faisaient des versements, d’autres structures de l’Etat et des privés aussi. Ce n’est plus le cas.»
A quand le paiement des salaires des agents de l’Etat ? Sous couvert de l’anonymat, il répond : «Je n’ai pas compétence à répondre à vos interrogations. Je sais qu’il arrive que l’on appelle 1 à 2 salariés qui sont identifiés dans nos services, s’il y a un versement d’un montant d’argent équivalent à leur salaire. Nous-mêmes postiers percevons difficilement nos salaires.»
Et puis de s’inquiéter pour l’avenir de La Poste et surtout du sort de ses agents, surtout des contractuels. «Si des mesures ne sont pas prises par l’Etat pour redresser La Poste ou imaginer de nouveaux créneaux, la banqueroute est garantie», se plaint notre interlocuteur.
CONCURRENCE DELOYALE ET EXERCICE ILLEGAL DE LA PROFESSION D’EXPERT, L’ONES MENACE DE POURSUIVRE LES CONTREVENANTS
L’Ordre national des experts du Sénégal (Ones) constate, pour le dénoncer, que «depuis quelque temps, on assiste à des pratiques de concurrence déloyale et d’exercice illégal de la profession d’expert, dans les domaines relevant» de sa compétence
Des pratiques de concurrence déloyale et d’exercice illégal de la profession : c’est ce que dénonce l’Ordre national des experts du Sénégal (Ones). Dans un communiqué, son président menace de poursuivre les contrevenants au règlement régissant cette profession.
L’Ordre national des experts du Sénégal (Ones) constate, pour le dénoncer, que «depuis quelque temps, on assiste à des pratiques de concurrence déloyale et d’exercice illégal de la profession d’expert, dans les domaines relevant» de sa compétence.
Dans un communiqué, il fait savoir que ces pratiques de concurrence déloyale sont l’œuvre «d’organisations professionnelles, cabinets et particuliers, qui s’arrogent illégalement des prérogatives et compétences de l’Ones, auprès d’institutions et structures publiques et privées, nationales et supranationales, et même au niveau de la presse».
Fustigeant de telles pratiques, le président de cette corporation rappelle, dans son document, que «l’Ones prendra toutes ses responsabilités et se réserve d’exercer, contre tout contrevenant, le droit de poursuites que lui confère l’article 30 de la Loi n° 2017-16». Dans la même veine, il précise que «les démarches nécessaires seront entreprises, sans délai, auprès des autorités publiques, privées et judiciaires, ainsi qu’au niveau des instances sous régionales (Uemoa et Cedeao), pour le respect strict des législations régissant les compétences dévolues aux ordres professionnels nationaux existants et pour mettre fin aux amalgames distillés à des fins d’accaparement».
Par ailleurs, l’Ordre national des experts du Sénégal a rappelé, dans son document, qu’il est «un établissement public à caractère professionnel, régi par la Loi n° 2017–16 du 17 février 2017 et son Décret d’application n° 2020-2421 du 31 décembre 2020». Ainsi, souligne-t-il, «conformément aux dispositions des textes précités, l’Ones est la seule corporation réglementée qui est autorisée à exercer l’assistance, le conseil et l’expertise, dans les domaines de spécialité technique suivants : expertise fiscale, commerciale, automobile, expertise corps et machines, cargaison (aérienne, maritime et terrestre), expertise immobilière, industrielle, expertise incendie».
En conséquence, renseigne le président de cette structure, «seuls les experts de l’Ones, dûment inscrits au Tableau dans l’une des sections susvisées, sont autorisés à exercer au Sénégal les missions de conseil, assistance, expertise et représentation, dans les domaines sus indiqués, tant auprès des institutions publiques que privées (sociétés, entreprises, Ong, particuliers...)».
LES COMPTES DE L’UGB GELÉS PAR LE FISC, LE SAES EN ROGNE
Le Saes est agacé par le gel des comptes de l’Ugb par le bureau de recouvrement du Centre des services fiscaux de Saint-Louis à la suite d’un avis de tiers détenteur d’un montant de plus de 7 milliards F Cfa
Le Saes est agacé par le gel des comptes de l’Ugb par le bureau de recouvrement du Centre des services fiscaux de Saint-Louis à la suite d’un avis de tiers détenteur d’un montant de plus de 7 milliards F Cfa.
Après le groupe D-média, l’université Gaston Berger de Saint-Louis est aussi dans le viseur des services fiscaux. Selon le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes), les comptes de l’Ugb ont été gelés par le Fisc et la Bicis a notifié ce blocage à l’Agent comptable principal à la suite d’un avis de tiers détenteur d’un montant de sept milliards quatre-vingt-dix-sept millions neuf cent soixante-dix-sept mille cinq cent quatre-vingt-deux (7 097 977 582 Cfa) émis par le bureau de recouvrement du Centre des services fiscaux de Saint-Louis.
Cette mesure administrative met en rogne le Saes. «Malgré les gros efforts consentis, les assauts répétés du chef de Centre fiscal de Saint-Louis plongent l’Ugb dans une asphyxie financière qui anéantit tous les sacrifices du personnel d’enseignement et de recherche, du personnel administratif technique et de service, et des étudiants», indique le Bureau national du Saes, qui annonce des mesures pour faire annuler cette décision. «Le Bn attire l’attention sur les graves conséquences de cette situation handicapante qui, depuis un certain temps, commence à s’ériger en règle. Il s’agit là d’une vraie action de chantage qui pend comme une épée de Damoclès et remet en cause le fonctionnement des universités, particulièrement en ce qui concerne le paiement régulier des salaires des personnels ainsi que les dépenses pédagogiques, de recherche et d’administration», regrette le Saes. Il poursuit : «Au-delà de l’Ugb, tous les acteurs de l’Université publique sénégalaise sont interpellés afin de faire face à ces actions d’un maître-chanteur mu par des intentions inavouées.»
Face à cette affaire, le syndicat de l’enseignement supérieur recommande «à tous les militants de toutes les coordinations de rester alertes pour dérouler les stratégies de lutte élaborées aux fins de faire cesser ces actes de défiance ; demande aux recteurs et au ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (Mesri) d’agir afin que ce problème soit immédiatement et définitivement réglé». Sinon, les universités publiques risquent de connaître des «perturbations, qui sont consécutives à cette attitude va-t-en-guerre du chef de Centre fiscal de SaintLouis».
CHEIKH OUMAR ANNE PROMET SON APPUI AUX CHERCHEURS
Le gouvernement sénégalais compte davantage appuyer la recherche sur les membranes, domaine «très peu connu du grand public», mais dont les résultats peuvent «fortement contribuer à l’amélioration de la qualité de l’eau, de l’air et des aliments»
Le gouvernement sénégalais compte davantage appuyer la recherche sur les membranes, domaine «très peu connu du grand public», mais dont les résultats peuvent «fortement contribuer à l’amélioration de la qualité de l’eau, de l’air et des aliments», a déclaré le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. «Très peu connu du grand public, le domaine des membranes, de par ses résultats, peut fortement contribuer à l’amélioration de la qualité de l’eau, de l’air et des aliments», a dit Cheikh Oumar Anne.
Il intervenait à l’occasion d’un dîner de gala organisé par la Société africaine des membranes, en partenariat avec l’Ecole supérieure polytechnique de Dakar (Esp) et l’université de Ziguinchor. Ce dîner de gala s’inscrit dans le cadre du troisième Congrès de la Société africaine des membranes qui s’est tenu à Dakar (2 au 5 novembre), sur le thème : «Technologies membranaires & filtration pour un développement durable»
En perspective du Sommet mondial de l’eau, également prévu dans la capitale sénégalaise en 2022, ce congrès a pour objectif de mettre en exergue l’impact de la recherche scientifique et technologique sur le développement durable et l’évolution des bonnes pratiques à travers le monde.
Le ministre sénégalais de l’Enseignement supérieur a dit avoir fait ses premiers pas dans la recherche des membranes il y a trente ans, à travers la mise en place du premier laboratoire membranaire au Sénégal. Aussi a-t-il assuré que le gouvernement prendra «toutes les mesures nécessaires» pour appuyer ce secteur, avant d’annoncer la mise en place d’un Fonds africain pour la recherche.
Selon Cheikh Oumar Anne, ce fonds est appelé à mettre en exergue l’impact de la recherche scientifique et technologique sur le développement durable et l’évolution des bonnes pratiques à travers le monde. Il a toutefois souligné que le modèle économique actuel des universités sénégalaises, et africaines en général, ne permet pas un financement adéquat de ce secteur par l’Etat. Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation a plaidé pour un changement de paradigmes qui permettrait aux privés et autres industriels de participer au financement de la recherche scientifique.
Créée en 2014 à Bamako, au Mali, la Société africaine des membranes compte plus de 150 membres, dont 54 vivent en dehors de l’Afrique. Elle est membre de l’Association mondiale des membranes et a principalement pour mission d’organiser des congrès et autres rencontres internationales sur le continent africain.
La Société africaine des membranes fait également des plaidoyers pour l’avancement des femmes dans les sciences de la filtration, sans compter qu’elle contribue à mettre en œuvre des programmes pratiques pour former des techniciens professionnels. Certaines de ses activités concernent la publication de bulletins d’informations et la mise en place de cours d’enseignement supérieur membrane/filtration, embrassant la vision des communautés africaines en lien avec le développement durable en Afrique et dans le monde.
LES PLANTS DE «PODOR VERT» CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE
Pour la deuxième édition des Journées de reboisement du département, l’Association «Podor vert» avait ciblé des localités dans cinq communes. Deux journées de reboisement, sous le parrainage du chanteur Baba Maal, où 2 mille arbres ont été plantés. Appuyée par le Conseil départemental et la Saed, l’association était accompagnée, dans sa tournée départementale de reboisement, d’agents du Service régional des eaux et forêts qui se battent pour limiter l’impact de l’avancée du désert.
Très loin de Glasgow où se déroule la Cop-26 qui doit sauver la planète de la menace climatique, les Podorois organisent une campagne de reboisement dans ce département, touché de plein fouet par l’avancée du désert.
Pour sa deuxième édition, elle a démarré à l’hôpital de Ndioum qui doit retrouver un cadre vert, digne d’un centre hospitalier. Après la commune de Ndioum, c’est le village de Ndiayène Peindao qui a reçu les défenseurs de l’environnement, l’Association «Podor vert». Ainsi, le collège et le poste de santé de la localité ont été repiqués de petits plants et le personnel des structures, après sa participation active au reboisement, a promis la prise en charge des plants jusqu’à maturation. Les responsables s’étaient déjà offert un grillage pour la protection des plants, mis en place en présence des membres de «Podor vert».
Les membres de l’association qui n’avaient à leur disposition que trois voitures, dont deux prêtées par le Directeur général de la Saed, ont sillonné des localités comme Nguéndar, Thiangaye (commune de Fanaye), Ouro Madiw, Donaye (commune de Guédé Village), Touldé Gallé (commune de Dodel), Guédé Chantier pour le reboisement de plusieurs lieux publics. Le deuxième jour, c’est au tour des villages de la commune de Méry comme Thioubalel, Souraye, Dioudé Diabé et Fondé Gandé, localités situées dans l’Ile-Amorphil, où les populations se sont fortement mobilisées pour accueillir l’équipe dirigée par Mamadou Amadou Ba (président de la Commission de reboisement et de suivi).
Dans ces quatre villages, les lieux devant être reboisés étaient déjà préparés, avant l’arrivée des membres de «Podor vert» et des agents des eaux et forêts. Les populations de cette partie de la commune de Méry, dont le maire soutient les journées de reboisement depuis la première édition, sont enthousiasmées par cette opération. A l’heure du bilan, Mamadou Amadou Ba ne cache pas sa joie : «A part quelques difficultés liées à la logistique, c’est une réussite pour une deuxième édition, malgré nos maigres moyens. Le soutien du parrain de ces journées et de nos partenaires nous ont valu ce succès.»
L’implication des populations trouvées sur place et leur promesse de préservation de ces arbres ont donné espoir aux organisateurs de ces journées de la survie des arbres et l’envie de programmer une troisième édition. La protection et la survie des arbres revenaient constamment dans le discours de M. Ba, et ce, dans toutes les localités.
Le président de la Commission de reboisement et de suivi insiste : «Ces journées seront couronnées de succès, si vous entretenez ces arbres plantés jusqu’à maturation. Nous les avons plantés ensemble, mais c’est grâce à votre effort qu’ils grandiront.» Le clou de ces journées de reboisement est le passage de la caravane à Diagnoum où Baaba Maal, parrain des journées de reboisement, était en concert.
En plus d’un soutien de 250 mille francs, le chanteur a salué cette initiative de l’Association «Podor vert» qui a décidé de reverdir un département touché par la sécheresse depuis des décennies.
CISSE CONVOQUE 25 JOUEURS, UNE PREMIERE POUR PAPE GUEYE
Le sélectionneur Aliou Cissé qui était en conférence de presse hier, vendredi 5 novembre, a opté pour la continuité en reconduisant la quasitotalité du groupe ayant fait le déplacement en Namibie à l'exception de Diao Baldé Keita
Aliou Cissé a publié hier, vendredi 5 novembre, la liste de 25 joueurs devant prendre part aux deux derniers matches qui opposeront le Sénégal au Togo et ensuite au Congo Brazzaville comptant pour la cinquième et la sixième journée des éliminatoires de la Coupe du monde zone Afrique «Qatar 2022». Si le sélectionneur des Lions a joué la continuité, il a tournoi ouvert la tanière au milieu de terrain de l’Olympique de Marseille, Pape Alassane Guèye qui a reçu sa première convocation. Ce face à face avec la presse a été mis à profit pour revenir sur ses choix.
Annoncé depuis quelques jours, la présence du milieu de terrain Pape Alassane Guèye a été confirmée sur la liste des joueurs convoqués pour les deux dernières rencontres du Sénégal face au Togo et au Congo Brazzaville, comptant pour la cinquième et la sixième journée des éliminatoires de la Coupe du monde Zone Afrique «Qatar 2022». Le sélectionneur Aliou Cissé qui était en conférence de presse hier, vendredi 5 novembre, a opté pour la continuité en reconduisant la quasitotalité du groupe ayant fait le déplacement en Namibie à l'exception de Diao Baldé Keita.
"PAPE GUEYE UN BON PEDIGREE POUR NOTRE MILIEU"
Aliou Cissé estime que le choix du marseillais se justifie par ses qualités, son talent mais le profil du joueur qui évolue dans des championnats de haut niveau. "Les mentalités ont changé, les joueurs en ont conscience. Les garçons sont là. La seule chose qui les intéresse c'est que l'équipe nationale aille de l'avant. Nous savons dans un groupe, il y a des joueurs qui jouent, et des joueurs qui jouent peu et d'autres qui ne jouent pas du tout. Ça, c'est la réalité d'une équipe nationale ou d'un club. Les joueurs doivent avoir un état d'esprit. Mais, je crois que ce qui se passe en interne, la quiétude, le professionnalisme et la solidarité nous poussent en tout cas à bien travailler. Oui ce choix (Pape Guèye) tout comme celui de Loum quand je l'appelais, les gens doutaient de ses qualités. Mais, ce qui nous intéresse c'est de regarder vers le futur. Pape Guèye c'est un bon pedigree pour notre milieu de terrain. Nous sommes très contents et très satisfaits de l'avoir avec nous. Comme vous le savez, le football de haut niveau c'est la concurrence. Il n'y a aucune place qui est réservée à qui que ce soit. C'est une réalité qui est toujours là. Les places ne sont réservées à personne et les joueurs qui sont là aussi savent qu'ils doivent se battre pour les maintenir", confie-t-il.
"PREPARER LA CAN A TRAVERS CES DEUX MATCHS"
Au-delà de cette ambition de terminer en beauté, ces deux dernières sorties permettent, selon Aliou Cissé, de préparer la CAN qui se profile. "On aura la possibilité de préparer la Can à travers ces deux matchs. On a envie de terminer premier sur le continent africain. Que des enjeux, que des matchs importants. Et il faudra les préparer avec beaucoup de détermination", note-t-il.
A propos de la concurrence et les postulants qui se sont déclarés aux différents postes, le sélectionneur des Lions a répondu qu'il faudra redoubler d’efforts pour jouer avec le Sénégal. «Comme je le dis, aujourd’hui, on a un groupe compétitif. Pour y entrer, il faut être très fort. Mais, nos portes ne sont fermées pour aucun joueur. Lys (Mousset), on le connaît, Ilimane (Ndiaye) aussi. Je peux citer qu’eux mais nous suivons tout le monde. La coupe d’Afrique des nations va démarrer le 9 janvier prochain. Ces joueurs peuvent toujours garder l’espoir de jouer. Il reste encore un mois de compétition. Entre le mois de novembre et le mois de janvier, beaucoup de choses peuvent se passer. Nous sommes attentifs et nous continuons à travailler sur ces dossiers là», souligne-t-il.
TANDEM KOULIBALYDIALLO : «LA DEFENSE EST EQUILIBREE ET SOLIDE»
Aliou Cissé est aussi revenu largement sur l'axe central de sa défense composée de la paire Kalidou Koulibaly– Abdou Diallo et sur sa prestation lors des derniers matchs des Lions. "Au niveau défensif, l’équipe est assez équilibrée et solide. Sur les derniers matchs, c’est vrai, nous avons pris deux ou trois buts dans l’ensemble. Ce n’est pas une raison de remettre tout en question. J’ai énormément confiance à cette défense composée de Kalidou Koulibaly–Abdou Diallo, même si nous avons d’autres garçons qui sont capables de jouer à ce poste. Je pense que nous avons constitué une équipe pour avoir plus de possibilité mais la réalité aujourd’hui, c’est Abdou et Koulibaly. Je ne suis pas insatisfait du tout. Ce sont deux garçons qui sont pétris de talent et de qualité. J’ai tendance à parler de plus de systèmes défensifs que de parler individuellement d’un joueur. Tous les jours, les garçons le montrent dans leurs clubs.
La qualité de Koulibaly qu’il joue à gauche ou à droit, pour moi, il n’y a aucun problème. Parce qu’il a la qualité de jouer sur les deux côtés. Maintenant, il faut être juste vigilant. Nous savons que si nous voulons aller loin, il nous faudra un système défensif très solide. C’est la condition sine qua non en Afrique pour pouvoir exister", indique-t-il, avant de poursuivre : "Si vous regardez les équipes qui vont au bout, ce sont des sélections qui prennent peu de buts. Koulibaly jouera sa troisième Can, à ne pas oublier sa Coupe du monde, il joue aujourd’hui à Naples et pour moi, c’est un garçon qui est amené à jouer partout. Si j’ai besoin de lui au poste d’arrière gauche, il a les qualités de réussir cette tâche et je suis sûr et certain qu’il fera pareil au poste d’arrière droit si j’ai besoin de lui. Ils sont capables techniquement et tactiquement de nous sortir les ballons, parce qu’ils ont des qualités très intéressantes. Je pense qu’il faut juste continuer à travailler. Ces derniers temps, nous n’avons pas beaucoup de temps pour le faire, les matchs s’enchaînent. Mais, nous avons espoir avec cette Can qui va s’approcher et avec les matchs qu’ils vont jouer ensemble, qu’il y aura plus d’entente et beaucoup plus de communication», soutient-il.
Le Sénégal qui occupe la tête du groupe H, rappelle-t-on, fera le déplacement pour affronter le Togo le 11 novembre 2021 à 19h00 (GMT) au stade de Kégué (Lomé). Il boucle les éliminatoires le 14 novembre à 19h00 (GMT) au stade Lat Dior de Thiès avec une ultime confrontation contre le Congo comptant pour la sixième journée. Pour éliminatoires de la Coupe du Monde zone Afrique «Qatar 2022».
LISTE DES JOUEURS
Gardiens : Alfred Gomis – ́Edouard Mendy – Seny Dieng
LA PAUVRETE, LE CHOMAGE ET L’EXCLUSION SOCIALE, LES RACINES DU TERRORISME AU SAHEL
Le directeur de Timbuktu Institute, Bacary Samb, a révélé hier, vendredi 5 novembre 2021, le contenu d’une étude réalisée par sa structure, en 2020, sur les facteurs de radication à Kédougou
Les nombreuses causes de la radication des jeunes sont, entre autres, la pauvreté et l’exclusion sociale. C’est ce qui ressort des différentes études réalisées par Timbuktu Institute et rappelées par son directeur, Bacary Samb. Il a pris par hier, vendredi 5 novembre, au déjeuner avec les éditeurs de presse, organisé dans le cadre des activités préparatives du Forum sur la Paix et la Sécurité de Dakar.
Le directeur de Timbuktu Institute, Bacary Samb, a révélé hier, vendredi 5 novembre 2021, le contenu d’une étude réalisée par sa structure, en 2020, sur les facteurs de radication à Kédougou. C’était lors d’un déjeuner avec les éditeurs et responsables des organes de presse, organisé par le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, dans le cadre des préparatifs du Forum de Dakar sur la Paix et la Sécurité. Cette enquête signale que la pauvreté est à l’origine de 35% de la radication, le chômage en est pour 30%. Les avantages financiers causent 9% de l’engagement des jeunes dans les mouvements djihadistes. Le rejet des politiques est à l’origine de 5% de ces cas de radicalisation et l’adhésion à l’idéologie djihadistes 5%.
S’agissant des pratiques religieuses et locales, ils en sont pour 4% la cause. Une autre enquête réalisée dans le Sud du pays, en 2018, notamment à Vélingara, fait ressortir quant à elle, que la pauvreté cause 37%, le chômage 35%, l’exclusion sociale 10% des cas de radicalisation des jeunes. L’endoctrinement est à 7% ; l’engagement politique 6% ; la question d’interprétation des textes 5%.
En 2016, une autre enquête de Timbuktu Institute avait, elle aussi, fait ressortir la pauvreté et le chômage (45%) comme les deux principales causes de la radication des jeunes dans la Banlieue de Dakar.
Face donc à ces causes sociales de radicalisation, Bacary Samb juge que les Etats africains, dont le Sénégal, doivent changer d’approche. «Généralement, on confond la lutte contre le terrorisme avec la prévention de l'extrême violence. La lutte contre le terrorisme vise à éliminer les cibles qui peuvent se régénérer. La prévention de l'extrême violence s'attaque aux causes culturelles. Il faudrait être dans cette double approche : ne pas négliger le militaire pour gérer les urgences sécuritaires récurrentes et de ne pas négliger toute la dimension préventive au niveau de l'inclusion sociale, économique des jeunes, lutter contre la marginalisation.
En faisant cela, les États vont s'attaquer aux racines du mal», a-t-il soutenu. Mieux, le Sénégal doit faire du terrorisme une menace pressente, déclare-t-il. «Nous devons prendre nos précautions et de ne pas être dans une forme de déni de la réalité. Mais il faut s'inscrire, dès à présent, dans la prévention qui est très importante. Il faut des politiques préventives claires, en renforçant la sécurité et surtout aller vers la coopération régionale. Les pays doivent mutualiser leurs compétences pour s’attaquer à ce phénomène. Le système préventif fonctionne très bien ; mais le Sénégal ne doit pas se considérer comme un îlot de stabilité dans un océan d'instabilité».
Aussi notre pays doit-il être vigilant. «Le Sénégal doit assumer une forte politique préventive ouverte, prenant en compte la régionalisation de la menace. Parce qu’il y a la fin des exceptions en Afrique de l'Ouest. Tous les pays doivent avoir à cœur la politique préventive mais aussi collaborer dans les cadres régionaux qui existent. La sécurité requiert une gestion collective», a conclu Bacary Samb.