La Caisse des dépôts et consignations (CDC) a prolongé, jusqu’à demain, mercredi, le dépôt des cautions pour les élections locales.
Ouverts depuis le 1e octobre 2021, ces dépôts devaient prendre fin le 30 octobre 2021. « La CDC informe que les partis politiques, les coalitions de partis politiques et les entités regroupant des personnes indépendantes, peuvent procéder au dépôt du montant de leur caution au niveau de ses guichets jusqu’au mercredi 03 novembre 2021 à minuit », lit-on sur leur communiqué rendu public.
LE PACASEN INVESTIT PLUS DE 700 MILLIONS DE FRANCS DANS LA COMMUNE DE KOLDA
Le programme d’appui au communes et agglomérations du Sénégal (PACASEN) a investi plus de 700 millions de francs dane Kolda, Bouraima Diao, en marge d’une viss la commune de Kolda (Sud) entre 2019 et 2020.
Kolda, 2 nov (APS) - Le programme d’appui au communes et agglomérations du Sénégal (PACASEN) a investi plus de 700 millions de francs dans la commune de Kolda (Sud) entre 2019 et 2020, a affirmé le secrétaire municipal de la commune de Kolda, Bouraima Diao, en marge d’une visite de terrain effectué ce mardi par les responsables du PACASEN.
’’Le PACASEN a investi plus de 700 millions de francs dans la commune de Kolda entre 2019 et 2020. Cet investissement nous a été d’un grand apport, notamment dans le cadre de la réalisation et de la réhabilitation d’infrastructures sociales dans les secteurs de la santé et de l’éducation, entre autres’’, a-t-il dit.
Selon M Diao, le partenariat entre le PACASEN et la commune de Kolda a permis la construction et la réhabilitation de salles de classe, de blocs sanitaires, murs de clôture, le curage des caniveaux, l’entretien du réseau de l’éclairage public, l’extension et l’adduction d’eau, etc. dans les quartiers de la commune.
Aussi, avec ce partenariat, la commune de Kolda envisage de réhabiliter l’esplanade de la commune qui fait face au pont Abdoul Diallo et le complexe du centre culturel de Kolda.
ACCIDENT DE LA ROUTE, MACKY SALL PRÉSENTE SES CONDOLÉANCES AU PASTEF-LES PATRIOTES
Le président de la République a fait part de sa ‘’compassion’’ à l’égard de Pastef-Les Patriotes, le parti de l’opposant Ousmane Sonko, après la mort de trois de ses militants dans un accident de la route, lundi, à Nioro (centre).
Dakar, 1er nov (APS) – Le président de la République a fait part de sa ‘’compassion’’ à l’égard de Pastef-Les Patriotes, le parti de l’opposant Ousmane Sonko, après la mort de trois de ses militants dans un accident de la route, lundi, à Nioro (centre).
‘’J’exprime ma compassion à la suite du terrible accident de la route survenu à quelques kilomètres de Nioro’’, a écrit Macky Sall sur son compte Twitter.
‘’Je présente mes condoléances aux familles des trois personnes décédées, au (…) Pastef, et souhaite un prompt rétablissement aux blessés’’, a ajouté le chef de l’Etat.
Plusieurs médias ont annoncé lundi la mort, dans un accident de la route, de trois militants de Pastef-Les patriotes.
Revenant ‘’de Ziguinchor, mon convoi a fait un accident, à trois kilomètres de Nioro. Pour le moment, nous déplorons trois décès et trois blessés’’, a déclaré le député Ousmane Sonko sur sa page Facebook.
Certains médias affirment que l’accident a coûté la vie à un photographe de Pastef-Les patriotes et à deux gardes du corps de M. Sonko.
L'AS SAINT ÉTIENNE VEUT S'ABREUVER A GUEDIAWAYE
L’AS Saint-Etienne va signer un accord de partenariat avec les Espoirs de Guédiawaye, agrandissant le contingent des équipes françaises liées à des clubs sénégalais.
Dakar, 2 nov (APS) - L’AS Saint-Etienne va signer un accord de partenariat avec les Espoirs de Guédiawaye, agrandissant le contingent des équipes françaises liées à des clubs sénégalais.
Avant même cet accord entre les deux parties, les Espoirs de Guédiawaye avaient transféré en janvier dernier le gardien de but international (U20) Boubacar Fall chez les Stéphanois, pour un contrat de trois ans.
En attendant l’officialisation de ce partenariat le 12 novembre prochain, le club stéphanois a travaillé pendant plusieurs années avec l’ASC Yeggo de la Sicap, avant qu’une crise n’éclate entre les deux partenaires.
Par ce canal, plusieurs joueurs sénégalais avaient rejoint le club français. Les internationaux Alassane Ndour et Frédéric Mendy, ainsi que l’international français Mouhamadou Dabo, pour ne citer que les plus connus, en font partie.
Pour cette même année 2021, le club de Pau FC (Ligue 2 française) s’est lié avec Demba Diop FC de Mbour, selon des médias sénégalais.
Si ces deux partenariats sont récents, celui entre Génération Foot et le FC Metz est certainement l’un des plus connus et a permis l’éclosion de plusieurs internationaux.
Dans l’actuel groupe de performance des Lions du Sénégal, on
peut citer Sadio Mané (Liverpool), leader technique de la Tanière mais aussi Ismaila Sarr (Watford, Angleterre), Habib Diallo (RC Strasbourg, France) et Pape Matar Sarr. Ils ont été transférés en Europe grâce à ce partenariat.
TOURNOI DE DUBAI, LE SENEGAL BAT LE PORTUGAL
L’équipe du Sénégal de beach soccer a battu celle du Portugal, 7-4, ce lundi, en match comptant pour le tournoi international de Dubaï (2-6 novembre), a appris l’APS auprès de la Fédération sénégalaise de football (FSF).
Dakar, 2 nov (APS) - L’équipe du Sénégal de beach soccer a battu celle du Portugal, 7-4, ce lundi, en match comptant pour le tournoi international de Dubaï (2-6 novembre), a appris l’APS auprès de la Fédération sénégalaise de football (FSF).
Les Emirats arabes unis et l’Espagne sont les deux autres équipes de la poule A, celle du Sénégal.
Dans la poule B, il y a la Russie (championne du monde en titre), l’Iran, le Japon et le Paraguay.
Malgré le fait que Pape Guèye était indécis dans l’idée de rejoindre la Tanière, Aliou Cissé n’a jamais voulu mettre fin à la chasse contre le jeune binational de l’Om. Une traque qui finalement a été fructueuse et qui permet au sélectionneur de s’offrir dans l’entrejeu des Lions, une paire de récupérateurs équilibrée.
Dans notre édition du 21 septembre 2021, nous évoquions les trois raisons qui devaient pousser Aliou Cissé à décrocher le binational de l’Olympique de Marseille, Pape Guèye. D’abord par rapport à son profil de milieu récupérateur gaucher de métier. Un profil inexistant dans la Tanière. Ensuite pour sa jeunesse (22 ans) ; une manière d’être en phase avec la politique de rajeunissement dans la Tanière prônée par la Fédération sénégalaise de football. Et enfin par rapport à la situation préoccupante de Nampalys Mendy. Après des débuts prometteurs, en association avec Gana Guèye à la récupération, le milieu de Leicester est depuis barré en club par son manque de temps de jeu.
Un profil rare de milieu gaucher atterrit dans la Tanière
Autant de raisons qui ont poussé Aliou Cissé à aller à la chasse à ce joueur formé au Havre, car conscient que son duo avec Gana Guèye, dans le cœur du jeu, va constituer une paire équilibrée par rapport surtout à son système de jeu à double pivot (4-2-3-1). Et malgré le fait que Pape Guèye était indécis dans l’idée de rejoindre la Tanière, le sélectionneur n’a jamais voulu mettre fin à la traque contre le jeune milieu récupérateur de l’Om. D’ailleurs, lors de son face-à-face avec la presse, à l’occasion de la publication de la liste pour la double confrontation contre la Namibie, en éliminatoires du Mondial 2022, il a été relancé par rapport à l’état d’avancement du dossier Pape Guèye. Dans sa réponse, Aliou Cissé a précisé être entré en contact avec le joueur «il y a deux ou trois mois». Et qu’il allait à nouveau relancer le Marseillais «pour les échéances à venir». Finalement, le coach des Lions a réussi à convaincre le natif de Montreuil à jouer sous les couleurs du Sénégal. Comme l’a révélé samedi L’Equipe. «Après une cour assidue de plusieurs mois de la part du sélectionneur, Aliou Cissé, Pape Guèye a finalement choisi de rejoindre le Sénégal, le pays d’origine de ses parents. Le milieu de terrain de l’Om (22 ans), sélectionné dans les catégories françaises de jeunes mais jamais convoqué avec les Espoirs, s’est laissé convaincre avec notamment la perspective de disputer la prochaine Can, au Cameroun, en janvier 2022», écrivent nos confrères.
Me Augustin Senghor : «C’est important de compléter les chaînons manquants dans l’équipe»
Une info confirmée par le président de la Fédération sénégalaise de football, Me Augustin Senghor. «Oui, je confirme l’info pour Pape Guèye. Il faut savoir que c’est une continuité de notre politique consistant à aller chercher les meilleurs un peu partout. C’est important de compléter les chaînons manquants dans l’équipe», a soutenu le patron du football sénégalais, joint par Le Quotidien. C’est en tout cas un autre gros coup réalisé pour le staff technique national et la Fédération dans leur chasse en direction des binationaux. Après le défenseur-polyvalent Abdou Diallo et le latéral Bouna Sarr, il y a tout juste quelques semaines, la venue dans la Tanière du jeune milieu récupérateur, international français en U18 et U19, va donner plus de garantie à l’organisation et à l’animation défensive de l’équipe. Impressionnant par son abattage et ses qualités athlétiques (1,89m, 65kg), Pape qui, avec sa patte gauche, excelle dans les passes en profondeur et les transversales, va à coup sûr donner une autre touche à l’animation dans ce secteur-clé aux côtés de Gana. Pour avoir donc décroché la paire Guèye à deux mois de la Can, Aliou Cissé a bien le droit de se frotter les mains. En attendant sa prochaine liste où le milieu marseillais devrait être la grosse attraction en vue des deux derniers matchs, sans enjeu, contre le Togo à Lomé (11 novembre) et le Congo à Thiès (14 novembre).
RUÉE VERS LA VILLE DE THIÈS, CINQ CANDIDATS SUR LES RAILS
C’est un quinté ! Cinq à se lancer dans la course à la ville de Thiès. Cinq visages bien connus des Sénégalais, même si certains vont s’afficher en réels outsiders dans ces élections
Les élections territoriales du 23 janvier 2022 verront 5 candidats à la mairie de ville de Thiès. Il s’agit de Talla Sylla, le sortant, qui a lancé Waa Thiès, Yankhoba Diattara pour Bby, Thierno Alassane Sall pour Réewum ngor, Hélène Tine pour Wallu Senegaal et Babacar Diop pour Yewwi askan wi.
Mor-Talla combat avec Rewmi
C’est un quinté ! Cinq à se lancer dans la course à la ville de Thiès. Cinq visages bien connus des Sénégalais, même si certains vont s’afficher en réels outsiders dans ces élections. Et en premier lieu, le maire sortant souhaite briguer un second mandat, sous les couleurs de Waa Thiès. Elu pour la première fois en 2014 par le Rewmi, Talla Sylla a marqué sa nette distance avec Idrissa Seck en 2016, en créant son mouvement Fal askan wi. Il rejoint plus tard Macky Sall et s’oppose à Idy. Mais, à la faveur de cette fameuse alliance entre les deux ex-frères ennemis avec au menu un mbourou ak sow, l’ancien de Jëf Jël a été zappé pour la mairie au profit de Rewmi. Il a décidé alors de faire face au choix de Macky Sall, Yankhoba Diattara, investi à la Ville de Thiès.
Thierno Alassane veut faire de la Ville sa TAS de Thé
Autre fervent opposant du parti Rewmi, Thierno Alassane Sall. Cet ancien ministre de l’Energie, candidat pour la première fois à la Ville de Thiès, ne prend pas de gants à l’égard des maires rewmistes. Déclarant officiellement sa candidature lors du lancement des listes de son parti et ses alliés pour les élections municipales et départementales, sous la bannière de Réewum ngor, le leader de la République des valeurs a constaté que la Cité du Rail est «complètement déconsidérée par le clan politique aux commandes de la Ville, qui s’est particulièrement distingué par sa rapacité et son immobilisme». Définissant sa candidature comme un «signe d’espoir», il promet de «réhabiliter» la ville de Thiès.
Hélène Tine, pour venir au secours de Thiès avec Wallu Senegaal
En lice également, Hélène Tine est un profil qui peut être compté parmi les expérimentés de cette course à la mairie Ville de Thiès. L’ancienne parlementaire a été investie par la coalition Wallu Senegaal. C’est l’autre coalition de l’opposition, avec le Pds comme locomotive. Une femme dans ce lot d’hommes politiques. Elle y croit, mais elle devra faire face à l’hyperpuissance de Benno bokk yaakaar.
Dr Babacar Diop de Yewwi askan wi pour «libérer» Thiès
Le leader des Forces démocratiques du Sénégal (Fds/Les Guelwaars) a été choisi par la coalition Yewwi askan wi (Yaw) comme candidat à la mairie de Ville de Thiès. Réagissant sur sa page Facebook, après le choix porté sur sa personne, Babacar Diop estime que «cette candidature est celle de l’espoir et du renouveau» parce que portée par «la jeunesse, les femmes et le Peuple oublié de Thiès qui rêve d’un changement radical». Lui veut une autre philosophie pour Thiès.
ISMAÏLA MADIOR FALL SUR UN TERRAIN MINÉ
A qui profitera alors l’éclatement des candidatures à Rufisque ?
Les mises en garde et menaces proférées par des responsables de la majorité présidentielle n’ont pas fait flancher Macky Sall. Ismaïla Madior Fall a finalement été choisi par le président Macky Sall parmi les nombreux candidats à la candidature au sein de Benno Bokk Yaakaar pour diriger la liste de la ville. «Son excellence monsieur le président de la République, Macky Sall, m’a fait l’honneur de porter son choix sur ma modeste personne, pour conduire la liste de Bby à Rufisque Est et à la Ville», a annoncé l’intéressé sur les réseaux sociaux.
«Cette aventure ne saurait être un cheminement solitaire mais plutôt la conjugaison d’efforts communs», a insisté le constitutionnaliste, lançant dans la foulée un appel fraternel à ses camarades de Bby, pour une synergie des forces pour une victoire éclatante au soir du 23 janvier 2022. Un vœu qui risque, toutefois, de demeurer à l’état pieu. Si le député et président du Conseil départemental, Souleymane Ndoye, s’est rétracté après avoir déposé sa caution et mis en place sa coalition, le maire de Rufisque Est, Boubacar Albé Ndoye, le député Seydou Diouf et le Pca de la Sogip Meissa Ndao Wade campent encore sur leur position de départ.
Tous comptent aller à l’assaut de la Ville, hors des rangs de Bby. Sans oublier l’ancien allié, Alioune Mar, maire de Rufisque Ouest, qui sera de la partie pour la conquête de la Ville. IMF devra donc compter d’abord sur son capital-sympathie mais aussi sur l’apport de Souleymane Ndoye et Mame Omar Mané. Le premier nommé est revenu dans les rangs et conduit la liste de Rufisque Ouest, et le second est le candidat de Bby pour Rufisque Nord.
Son parti, l’Alliance pour la République et la citoyenneté (Arc), du défunt Badara Mamaya Sène, vit cependant une dissidence avec la candidature à la commune du Nord de Djiby Sow, soutenu par une frange importante du parti. A qui profitera alors l’éclatement des candidatures pour la Ville ? En tout cas, la dispersion des forces de Bby avait été fatale lors des locales de 2022.
MAME BOYE DIAO TRACE UNE LISTE PARALLELE A CELLE DE BIBI BALDE
Zappé par le Président Macky Sall, Mame Boye Diao déclare sa candidature au poste de maire de kolda. Sous la bannière de la liste Ndiadène, le directeur des Domaines veut défier Bibi Baldé et Moussa Baldé
Zappé par le Président Macky Sall, Mame Boye Diao déclare sa candidature au poste de maire de kolda. Sous la bannière de la liste Ndiadène, le directeur des Domaines veut défier Bibi Baldé et Moussa Baldé.
Macky Sall choisit Abdoulaye Bibi Baldé pour la mairie de Kolda et Moussa Baldé pour le Conseil départemental. Un schéma de la continuité qui avait remis en cause les ambitions de Mame Boye Diao. Depuis, le directeur des Domaines avait observé un silence de mort… politique. Mais, justement, le responsable de l’Apr refuse d’être enterré. C’est donc, avec surprise, qu’il est monté au créneau pour défier cette décision du président de l’Apr et de Bby. A moins qu’il ait obtenu le visa de Macky Sall à la dernière minute, il a en tout cas annoncé, samedi, qu’il va affronter le maire et le président du Conseil sortants sous la bannière de sa liste dénommée «Coalition Ndiadéne», qui signifie en langue peul Ensemble. «Nous allons concourir aux suffrages des populations dans la commune et partout dans le département. Vous m’avez convaincu d’aller aux élections pour être votre maire et au service des populations. Nous sommes candidats pour la mairie et pour le département», a précisé Mame Boye Diao. Une annonce qui a mis cette foule en délire dans un concert d’ovations et cris de joie. Devant ses militants et sympathisants, Mame Boye Diao a justifié sa candidature par son «amour profond» pour Kolda et sa population. Pour lui, le temps n’est plus à la parole, mais à l’action. Accueilli par ses militants et sympathisants sur une distance de plus de trois kilomètres, son cortège a fait plus de cinq tours d’horloge avant d’arriver à son point de chute. Du haut de son véhicule, le directeur des Domaines a plaidé pour un «Kolda de développement». «Kolda n’est pas encore développé, depuis son érection en région en 1986. Une honte pour ceux qui dirigeaient la ville depuis lors. La jeunesse et les femmes de cette localité méritent d’être accompagnées par des initiatives et programmes de développement soutenus, dans l’intérêt de tous», a-t-il lancé. Il s’engage à sortir des ténèbres «cette ville sombre» et «sans un bon réseau d’assainissement». C’est donc le scénario de 2014 qui se répète, puisque le même Mame Boye Diao n’avait pas suivi la liste dirigée par Bibi Baldé et avait déposé sa liste. Dans tous les cas, Mame Boye Diao compte sur son duo avec Fabouly Gaye, ancien président du défunt Conseil régional, et sur «l’engagement de la jeunesse et des femmes à ses côtés». Revanche ou confirmation entre Mame Boye Diao et Bibi Baldé ? Il sera difficile de pronostiquer.
Doura et Sanoussi Diakité aussi, l’opposition guette un vote-sanction
A côté, il y aura d’autres candidats, membres de la majorité, qui seront en lice, sauf rebondissement. Parmi eux, Abdourahmane Baldé alias «Doura» avec son Mouvement Kolda debout (Mkd). Considéré comme le plus jeune des candidats au fauteuil de maire de Kolda, il investit beaucoup dans le social, particulièrement l’éducation et la santé. Il y a aussi l’ancien Dg de l’Onfp qui est dans la course, Sanoussi Diakité, qui a dénoncé la rencontre au Palais entre Macky et les trois responsables de l’Apr Kolda que sont Bibi, Moussa Baldé et Mame Boye Diao, donc il maintient sa candidature. A Kolda, ce sera, rien que pour les dissidents de Bby, une sorte de «tous contre Bibi». Dans la capitale du Fouladou, sauf surprise, un candidat de la majorité devrait prendre la mairie, en dépit du vote-sanction. Même si l’opposition, incarnée par Yewwi askan wi et Wallu Senegaal, reste un outsider gênant.
Par Hamidou ANNE
LE PAYS DE SENGHOR
Depuis vingt ans, un projet est savamment exécuté, avec comme seul but : détruire son legs, qui tient en trois mots salvateurs et précieux : l’État, la Nation, la République. Ce pays doit se rappeler ce qu’il lui doit
J’ai quitté le domicile de mon défunt ami Alioune Badara Cissé pour rentrer, avant de subitement bifurquer à gauche et m’arrêter 200 mètres plus loin. Je ne connais pas très bien ce coin de Dakar d’où me parviennent les appels de la mer toute proche. Ces vents soufflent, ce samedi matin, profitant du silence inhabituel qui règne, à cette heure, dans notre capitale. Le silence n’est profané que par le bruit de moteur des camions qui, dans cet endroit, proche du port, rivalisent d’ardeur à la tâche et transforment la route en champ de désordre.
Je connais mal ce lieu ; aire curieuse où la vie, dynamique, s’immisce dans la majestueuse intimité de la mort. Les deux se joignent en une étrange symphonie qui interpelle le visiteur hésitant que je suis. La présence des élégantes femmes vendeuses de fleurs, alignées telle une belle mélodie de midi, n’est agressée que par les manœuvres aussi dangereuses que sottes afin de sortir du lieu, qu’opère un camion de l’Ucg. Son bruit enquiquine les vivants et trouble le sommeil éternel des locataires du lieu, à qui les vents marins offrent sûrement un zeste de fraîcheur dans la chaleur du jour. A l’intérieur, les agents de l’Etat désherbent, balaient, nettoient ; ils font montre d’une énergie dans ce lieu du repos éternel propice au silence et au recueillement. Je vois des femmes et parfois des hommes, dont certains accompagnés de leur progéniture, venir astiquer les tombes des proches en cette veille de la Toussaint. Les morts, dont certains dans leur long sommeil, reçoivent rarement de la visite. Certains oubliés par une descendance distraite. D’autres ont le privilège de profiter encore de la tendresse de ceux qui n’oublient pas ; qui ne renient pas le passé et rendent aux proches ce qu’ils ont reçu d’eux, avant à leur tour de les rejoindre. Tous les morts catholiques profitent dans la période de l’affection des croyants qui, en visitant les cimetières, prennent date avec l’immanquable.
Je me suis rendu compte que je ne connaissais pas ce lieu ; je n’y ai jamais mis les pieds. Les cimetières ne sont pas un endroit que j’aime visiter. Il y règne un rappel permanent de l’inanité de nos luttes, la fugacité de nos réussites et la banalité de nos ego devant ce quelque chose de plus grand que nous. Ce lieu nous ramène à la fatidique réalité : nous ne sommes rien que de la poussière polie appelée à redevenir infime poussière et dispersée dans l’immensité de l’univers.
Je sais que de toute façon notre bail est à venir avec ce lieu, et l’éternité est là pour en être le témoin privilégié ; témoin également de nos proches qui nous oublieront et marqueront un silence gêné, esquisseront un sourire tendre ou tairont une profonde animosité devant nos souvenirs communs.
Le cimetière de Bel Air est bien tenu ; un certain ordre y règne. On y observe une logique géométrique, rendant le décor des morts en phase avec une société qui sacralise la vie même dans son autre versant. Même un lieu aussi sinistre, qui ceint nos souvenirs douloureux, peut inspirer une poésie par la façon par laquelle on y apporte un certain soin.
Je prends presque mes aises dans un lieu dont rien que l’évocation m’inspirait l’effroi et le rejet. Comme si je luttais, à ma manière, pour ne jamais imaginer l’incontournable rendez-vous avec le Pays sans fin.
Je le cherche. Je parcours les allées bien dessinées à sa quête, refusant de demander. Une sorte de défi presque enfantin pour trouver moi-même son antre du sommeil. Puis, après avoir erré une demi-heure, je consens à demander mon chemin : «Bonjour, vous savez où se trouve la tombe du Président ?». Il comprendra. Un seul ancien locataire du Palais a rejoint les ancêtres. Peut-être que nous n’avons jusque-là eu qu’un seul Président…
Il m’indique le chemin. Le caveau est sobre, à l’image de l’homme, de sa vie, de sa gestion publique, de sa fin et de son souvenir. Il est aux cotés de sa chère Colette. Ils enlacent Philippe, le «souffle mêlé de (leurs) narines». Réunis enfin, ils savourent cette insondable – pour nous autres – poésie de l’Éternité.
À côté, des figures de ce que nous avons de plus précieux ; ce que nous nous transmettons dans une sacralité sans faille depuis 60 ans, certes de manière tumultueuse, mais jusque-là saine : la République. Le silencieux Bruno Diatta, le géant André Peytavin. Ce Sénégal est celui de mon hôtel de l’insomnie : ce Sénégal d’hier, qui se perd lentement, mais sûrement.
Une profonde émotion m’emplit devant la tombe du Président, le bâtisseur de notre pays ; celui qui a placé le Sénégal sur la carte du monde. Je suis contemporain de l’époque qui salit son œuvre. Depuis vingt ans, un projet est savamment exécuté, avec comme seul but : détruire son legs, qui tient en trois mots salvateurs et précieux : l’Etat, la Nation, la République. Ce pays doit se rappeler ce qu’il lui doit. On appartient au pays de ses morts. Ce pays est le sien. Léopold Sédar Senghor est l’homme d’un seul pays. Le Sénégal est le pays d’un seul homme.