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23 juin 2025
LOCALES ET LÉGISLATIVES 2022, TEST PRÉSIDENTIEL
La sortie du théoricien des coups d’Etat rampant, debout et/ou couché, directeur de cabinet du président de la République, Mahmouth Saleh n’est pas anodine. Macky Sall se prépare à la conservation du pouvoir en 2024
La sortie du théoricien des coups d’Etat rampant, debout et/ou couché, directeur de cabinet du président de la République, Mahmouth Saleh n’est pas anodine. D’ailleurs, absolument rien n’est anodin dans les faits et gestes posés par le Chef de l’Etat et ses plus proches collaborateurs. Les absences d’Amadou Bâ, Idrissa Seck, Mimi Touré dans les investitures non plus. Le président Macky Sall se prépare à la conservation du pouvoir en 2024 pour lui ou son dauphin qu’il protège intelligemment. Quant à Khalifa Sall et autres Karim Wade, ils devraient jeter leur va-tout sur les prochaines Législatives en espérant imposer une cohabitation, seul gage pour leur amnistie. Sinon, ce sera Ousmane Sonko l’autre adversaire à abattre.
De Grand-Yoff à Kaolack, Aminata Touré continue à chercher sa voie. Thiès est et reste un «titre foncier» de Idrissa Seck qui, même s’il n’est pas candidat, dicte sa loi et la conduite à y tenir. Amadou Bâ, qui ne dispose toujours pas de fonction élective, nonobstant son apport incommensurable lors des Législatives de 2016 pour arrêter le tsunami déclenché par Khalifa Ababacar Sall depuis 2014, sans occulter la victoire de Macky Sall à Dakar en 2019, est devenu une réalité politique non négligeable, par son intrigant silence dans l’épreuve. Que dire aussi de Ousmane Sonko qui fait trembler plus d’un avec un discours qui hypnotise les jeunes !
IDY, LE PHENIX SENEGALAIS
Tel un phénix, Idrissa Seck renait toujours de ses cendres. Perdu par les rencontres de midi qui ont offert à un boulevard à Me Abdoulaye Wade pour la réélection en 2007, l’ancien Premier avait touché le fond en 2012 avec seulement 11 823 voix (5,73%) derrière le pape du Sopi (40,83 %), Macky Sall (28,88 %), Ousmane Tanor Dieng (12,04 %), Moustapha Niasse (6,29 %). Or, en 2007, Seck avait obtenu 510 922. Soit 14,92 % des suffrages exprimés, devant le candidat socialiste, Ousmane Tanor Dieng (464. 287 voix, soit 13,56 %). Alors que plusieurs observateurs avaient fini d’enterrer Idy qui était tombé du Charybde en Scylla en l’espace de 5 ans marqués par un jeu de yoyo donnant du tournis à plus d’un, le théoricien de la marche bleue de Me Wade en 2000, profite de la situation politique en 2019 (condamnation de Khalifa Sall, exil de Karim Wade) pour s’afficher comme le seul et unique chef de l’opposition capable de faire face à Macky Sall. Il ne sera pas le 4ème président de la République mais s’en sort avec un score plus qu’honorable. Sur les 4 386 139 suffrages valablement exprimés, il décroche 898.674 voix, soit 20,50% derrière Macky Sall, 2 554 605 voix (58,27 %). Ce qui fait du Chef des Rewmistes, le leader de l’opposition. Sauf qu’après avoir pourtant produit un livre blanc pour contester la victoire de Macky Sall, il finit par le rejoindre en occupant la présidence du Conseil économique social et environnemental (CESE) à la place de… Aminata Touré. Reste à savoir si cette énième volte-face va sonner le glas d’un des hommes les plus brillants du Sénégal, qui a même osé changer de confrérie dans un pays où même si les marabouts sont en perte de vitesse, gardent encore une influence sur certains talibés. En 2024, Idrissa Seck aura 65 ans. Pour l’heure, il semble avoir acquis une vertu qui lui manquait : le silence.
SONKO JOUE GROS A ZIGUINCHOR
La candidature d’Ousmane Sonko à la mairie de Ziguinchor était très attendue. Elle était scrutée comme une lune à la veille de la fin du mois de Ramadan. Le leader du Pastef/Les Patriotes n’a pas déçu. Mieux, il a eu le courage de se jeter dans la bataille. A ses risques et périls. L’ancien inspecteur des impôts et domaines semble avoir compris qu’un homme politique doit disposer d’une base. Lors de la Présidentielle du 24 février 2019, il avait réalisé le meilleur score dans sa Casamance natale ne faisant qu’une bouchée de la coalition Benno Bokk Yaakar nonobstant tous les leaders politiques issus de l’Alliance pour la République et des partis alliés dans cette partie du Sénégal. Sonko avait renflé les trois départements, récoltant 41.391 à Ziguinchor devant Macky Sall (32.846) ; à Bignona, il s’adjuge 51.438 (contre 27.398 à Macky) et 9.209 voix à Oussouye laissant 8707 voix au candidat de la coalition Benno Bokk Yaakar. Tel un ouragan, il avait tout balayé sur son passage. Mais, il s’agissait là d’une élection présidentielle. Donc d’une rencontre entre un homme et son peuple. Va-t-il confirmer cette performance ? Arrivé 3ème lors de la Présidentielle de 2019, avec 687.065 voix, soit 15,67%, le Leader de Pastef/Les Patriotes s’impose désormais comme le Chef de l’opposition sénégalaise, depuis que Idrissa Seck a rejoint le camp présidentiel. Par conséquent, il a plus que jamais besoin de conserver sa base, comme Macky Sall l’avait fait en 2009 quand il a été contraint de quitter le PDS pour fonder l’Alliance pour la République. Y arrivera-t-il ? Mystère et boule de gomme ! En cas de victoire, il va s’offrir un large boulevard pour la conquête du pouvoir en 2024. En revanche, en cas de défaite, il risque de perdre du terrain. Toutefois, il faut quand même reconnaître que le divorce entre le maire sortant Abdoulaye Baldé qui crie à la trahison en accusant le Président Sall de n’avoir pas respecté sa parole et la Coalition Benno Bokk Yaakar et surtout le choix porté sur Benoit Sambou qui peine à convaincre certains ténors de l’APR, à cause d’un manque de charisme supposé ou réel au vu des différentes défaites qu’il a essuyées, plaident en faveur du leader des Patriotes. A moins que l’électorat de Seydou Sané ne pèse au finish sur la balance. Mais, il ne faudrait pas oublier qu’il s’agit d’un suffrage universel à un seul tour. Ziguinchor comme partout ailleurs, les citoyens peuvent se retrouver avec des maires légaux mais illégitimes parce que n’ayant pas obtenu 50 % des suffrages. Ousmane Sonko joue donc gros.
AMADOU BA, LA BOTTE SECRETE ?
Plus d’un observateur peine à comprendre la désignation du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, au détriment de Amadou Bâ pour briguer la mairie de Dakar. Les faucons du Palais, s’ils existent d’ailleurs, sont accusés d’avoir influencé le choix du président de la République. Pourtant, l’histoire a montré que Macky Sall semble agir seul, soufflant souvent le chaud et le froid pour brouiller les cartes. Pour preuve, qui a vu venir la suppression du poste du Premier ministre ? Personne. Mais pour rester le seul maître à bord du navire en direction de la présidentielle de 2024, depuis son «ni oui, ni non», il a intelligemment évité d’exposer un seul de ses camarades. C’est ainsi que Mahammed Boun Abdallah Dionne a été logé au Palais avec le poste du Secrétaire général de la Présidence. Pis, tous les potentiels candidats sont retirés du gouvernement pour «délit d’ambitions». Amadou Bâ, Aly Ngouille Ndiaye, Mouhamadou Makhtar Cissé, puis Aminata Touré dont le seul et unique pêché serait son opposition à un 3ème mandat, sont renvoyés. Paradoxalement, il n’y a pas eu de tremblement de terre. Au contraire ! La seule bronca entendue ou rébellion menée, est venue de Mimi Touré avant qu’elle s‘estompe au détours de quelques rencontres avec le Chef pour éteindre le feu. Mais de tous les «bannis», seul Amadou Bâ s’est vu plus ou moins ressusciter. Comme nous l’avons écrit dans l’édition du week-end en s’affichant avec le président de la République lors des condoléances chez les Layènes et à Thiénaba Seck suite au rappel à Dieu de leurs Khalifes généraux. La presse relèvera aussi l’exposition de Ba-Sall à Dubaï. Mais au finish, l’ancien argentier de l’Etat et ancien Chef de la diplomatie sénégalaise devrait se contenter d’un titre pompeux de coordonnateur national de la coalition Benno Bokk Yaakar pour les Locales du 23 janvier 2022. Ce qui ne peut ne pas susciter des légitimes interrogations. Macky Sall protègerait-il son dauphin pour éviter qu’il ne soit déjà la cibles d’attaques devant le fragiliser en perspective de la Présidentielle de 2004 ? Chercherait-il à le tuer à petit feu ? Ou bien viserait à faire le vide autour de lui pour pouvoir se présenter en 2024 ? Aucune des interrogations ne devrait être écartée face au machiavélisme dont le patron de l’APR a fait montre depuis son accession à la magistrature suprême.
KHALIFA SALL ET KARIM WADE HORS COURSE
Khalifa Ababacar Sall et Karim Meïssa Wade ne seront pas candidats pour la mairie de Dakar. Ce n’est pas parce qu’ils ne le veulent pas. Mais plutôt parce qu’ils ne le peuvent pas. Et pour cause, ils ne sont ni électeurs ni éligibles. Ne soyons non plus pas étonnés qu’il en soit ainsi jusqu’après la Présidentielle de 2024. Au moins pour deux raisons politiques. Si Macky Sall décide de se lancer dans la course nonobstant ses déclarations et écrits (son livre le Sénégal à cœur) et/ou celles de son ancien Garde des Sceaux, ministre de la Justice, non moins Professeur du droit constitutionnel, il va tenter un autre coup KO comme ce fut le cas en 2019. D’abord avec le système du parrainage. Un filtre qui a permis d’éviter l’éclatement des voix. Mais aussi et surtout, la mise à l’écart de Khalifa Sall et Karim Wade qui a évité tout ballotage et un éventuel second tour souvent fatal aux présidents sortants. Pour conserver le pouvoir, pourquoi est-ce que Macky Sall permettrait une amnistie à ses adversaires ? Et même si le Chef de l’Etat n’entend pas se présenter à la présidentielle, pourquoi devrait-il courir le risque de mettre en difficultés celui qu’il aura choisi pour lui succéder en permettant à Karim Wade et Khalifa Sall de retrouver leurs droits civiques ? C’est dire qu’aucun des scénarii ne plaide en leur faveur. Ils sont et resteront hors course ! C’est dire que la Présidentielle de février 2024 est déjà lancée !
LUTTE CONTRE LE CANCER, LES TRAVAUX DU CENTRE NATIONAL D’ONCOLOGIE DE DIAMNIADIO LANCES
Le Président de la République, Macky Sall, a lancé avant-hier, samedi 30 octobre, dans la nouvelle ville de Diamniadio, les travaux du futur Centre national d’oncologie de Diamniadio
Le Président de la République, Macky Sall, a lancé avant-hier, samedi 30 octobre, dans la nouvelle ville de Diamniadio, les travaux du futur Centre national d’oncologie de Diamniadio. Le projet est financé par l’Etat du Sénégal et le fonds de Coopération pour le développement économique de la République de Corée à travers la K-EXIM BANK.
« Avec ce centre d’oncologie, nous poursuivrons le travail d’élargissement de notre carte sanitaire et le relèvement de notre plateau médical. Nous posons, aujourd’hui, un acte fort de riposte contre le cancer, une pathologie redoutable pour la santé, financièrement ruineuse qui continue hélas de gagner du terrain », a déclaré le Chef de l’Etat, Macky Sall. Il procédait ce samedi 30 octobre à la pose de la première pierre du Centre national d’oncologie de Diamniadio, en présence des membres du gouvernement et des acteurs de la santé. « C’est donc tout à fait symbolique que nous lancions ce Centre au moment où Octobre Rose, mois de sensibilisation contre le cancer tire à sa fin », a ajouté le Chef de l’Etat. Le complexe sanitaire qui devra être réceptionné le 15 novembre 2023, a une capacité de 108 lits. D’un coût total de 105.500.000 de dollars (53milliards de FCFA) dont 85.000.000 de dollars (43 milliards CFA) de la Corée et 20.000.000 de dollars (10 milliards CFA) de contribution de l’État du Sénégal, le projet comprend, au-delà de la construction, la fourniture d’équipements médicaux, la mise en place d’un système d’information hospitalier ainsi que la formation et le renforcement des capacités du personnel. Et, selon le futur directeur du centre, Mamadou Lamine Mbow, « les médecins et corps administratif choisis pour la bonne gestion du centre vont suivre des stages d’études en République de Corée pour renforcer leurs capacités ». Pour sa part, l’ambassadeur de la République de Corée au Sénégal a souligné que « c’est dans ce contexte de développement condensé de projets et programmes économiques et sociaux devant permettre au Sénégal d’atteindre l’émergence à l’horizon 2035 ». TRAITEMENT DU CANCER : Gratuité de la chimiothérapie à partir de janvier
En effet, lors de cette cérémonie de pose de la première pierre du centre national d’oncologie de Diamniadio, le Président de la République, Macky Sall a annoncé la gratuité de l’ensemble des intrants qui entrent dans le cadre de la chimiothérapie à partir de janvier prochain. « J’ai une pensée pour tous les malades et leur exprime ma compassion et mes vœux de prompt rétablissement. Je voudrais, à ce propos, demander au ministère de la Santé et de l’Action sociale, d’étudier la faisabilité d’une prise en charge intégrale pour la chimiothérapie pour l’ensemble des malades du cancer. Mais en attendant, à partir de janvier, de rendre les intrants dans le cadre de la chimio, gratuits pour les cancers féminins », a fait savoir Macky Sall.
LUTTE CONTRE LA COVID-19 Macky Sall vote l’obligation vaccinale dans certains lieux
« La prévention la plus sûre, c’est d’aller se faire vacciner. Que les gens aillent prendre leurs doses de vaccin. J’ai dit au ministre qu’il faut commencer à instaurer dans certains lieux publics la carte de vaccination sanitaire. Que ce soit les universités ou les autres services, les stades, on doit voir avec le comité national de gestion des épidémies pour qu’il nous propose des mesures parce que ce n’est pas normal que l’Etat fait tout pour acquérir des vaccins et les gens refusent de se faire vacciner. Ce n’est pas normal », a déclaré Macky Sall en wolof.
LE CRITIQUE BABA DIOP REÇOIT UN TANIT D’OR EN HOMMAGE A SON "PARCOURS EXCEPTIONNEL"
Il a reçu sa distinction des mains du directeur général des JCC Ridha Behi et de la ministre des Affaires culturelles, Hayet Guettat Guermazi, samedi à Tunis, lors de la cérémonie officielle de la 32e session (30 octobre-6 novembre).
(APS) - Le journaliste et critique de cinéma sénégalais Baba Diop a reçu, samedi dernier, un Tanit d’or des Journées cinématographiques de Carthage (JCC), en récompense de son "parcours exceptionnel" et pour services rendus au cinéma africain.
Il a reçu sa distinction des mains du directeur général des JCC Ridha Behi et de la ministre des Affaires culturelles, Hayet Guettat Guermazi, samedi à Tunis, lors de la cérémonie officielle de la 32e session (30 octobre-6 novembre). "Je suis comblé pour cette reconnaissance des JCC. J’ai été honoré au cinquantenaire du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) en 2019, je ne peux qu’être fier si les deux grands festivals du continent africain m’honorent", a déclaré Baba Diop. Il dit dédier son trophée à "l’ensemble des critiques africains, à tous les journalistes culturels sénégalais et au peuple sénégalais". "C’est une reconnaissance que je partage avec la Fédération africaine de la critique cinématographique (FACC) créée ici aux JCC en 2004, avec l’Association sénégalaise de la critique, avec mon pays le Sénégal. C’est un hommage rendu à l’ensemble des critiques d’Afrique", a-t-il ajouté. Baba Diop a été président de la FACC de 2009 à 2013. Il a été aussi président de l’Association sénégalaise de la critique cinématographique de 2007 à 2009. M. Diop, journaliste au groupe Sud Communication (privé), enseigne le cinéma à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis et à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Il estime que cette distinction "marque l’intérêt" que le secteur du cinéma porte à son travail, lui qui fréquente depuis plusieurs années les Journées cinématographiques de Carthage. "C’est une vieille affaire entre Carthage et moi’’, a lancé Baba Diop, remerciant les pères fondateurs des JCC, premier festival africain créé en 1966 par le Tunisien Tahar Cheriaa, avec les Sénégalais Sembène Ousmane et Ababacar Samb Makharam, ainsi que l’Ivoirien Timoté Bassolé qui ont œuvré à son développement. "Carthage m’a permis d’être en rapport avec d’autres cinématographies du Moyen-Orient, le Liban, la Palestine, l’Arabie Saoudite, la Jordanie, des cinémas qu’on n’a pas l’habitude de voir au Sud du Sahara et aussi les cinémas de la Libye, du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie", a souligné Baba Diop. "Cela vous ouvre des horizons quant à l’Afrique et les différents types de cinématographies qui se côtoient ici aux JCC", ajoute Baba Diop. Il affirme porter Carthage et son festival dans son cœur. "Carthage et son festival font partie de ma géographie sentimentale, j’y compte aujourd’hui des amis, j’ai eu des discussions plusieurs fois avec des journalistes, des réalisateurs, des acteurs et des producteurs. Je suis connu dans ce festival et forcément je le soutiens", insiste Baba Diop.
Sollicité souvent pour partager son expérience aussi bien dans "La quotidienne" (le journal du festival) que lors des tables-rondes, le critique sénégalais estime que les Journées cinématographiques de Carthage reste "un festival majeur sur le continent qui a fait émerger beaucoup de cinématographiques africaines et de réalisateurs". Baba Diop dont la passion pour le cinéma remonte au début des années 1970, au ciné-club du lycée Charles De Gaulle à Saint-Louis et bien avant, avec le Père Jean Vast (1921-2005), dans la vieille ville tricentenaire, estime que les politiques doivent aider davantage les cinématographies africaines.
Le cinéma, argue-t-il, est "le reflet d’un pays" et constitue "une source de réflexion, ce n’est pas seulement la distraction, c’est la connaissance aussi, c’est l’éducation, c’est un lieu d’humanisme, on emmagasine les mémoires avec beaucoup de cinéastes rencontrés". Il a fait part de sa fierté de voir que "beaucoup de jeunes aujourd’hui s’intéressent à la critique cinématographique", notant que le cinéma offre la possibilité de "suivre l’évolution d’un pays à travers son cinéma et ses préoccupations à travers les thématiques développées dans les films".
Des hommages ont été rendus aussi à d’autres professionnels du cinéma tunisien, arabe et africain. Il s’agit de l’actrice égyptienne Nelly Karim, du producteur Anwar Sadek Sabbah et du critique de cinéma et journaliste Khamais Khayati (Tunisie). La Libye et la Belgique sont les pays invités d’honneur de cette 32e session des Journées cinématographiques de Carthage
JUDO- COUPE DE L’AMBASSADEUR DU JAPON, LES COMBATTANTS DU DUC RAFLENT LA MISE
Forcés d'observer un long break à cause de la pandémie, les judokas sont montés sur le tatami lors de la traditionnelle Coupe de l'ambassadeur du Japon disputée ce dimanche 31 octobre, au stadium Marius Ndiaye.
Après une pause de quelques mois, les judokas ont repris le chemin des tatamis avec la traditionnelle Coupe de l'ambassadeur du Japon disputée ce dimanche 31 octobre, au stadium Marius Ndiaye. Avec six médailles, les tireurs du Dakar université club sont sortis du lot de cette compétition qui permet aux combattants sénégalais de répéter les gammes en direction de l'open de Yaoundé et ensuite celui de Dakar prévu du 6 au 7 novembre prochain.
Forcés d'observer un long break à cause de la pandémie, les judokas sont montés sur le tatami lors de la traditionnelle Coupe de l'ambassadeur du Japon disputée ce dimanche 31 octobre, au stadium Marius Ndiaye. Une compétition non-stop qui a donné de belles empoignades dans les tableaux hommes et dames.
Au bout des combats, les tireurs du Dakar Université club (DUC) sont restés maîtres du tatami. Chez les dames, les Etudiantes ont raflé les trois médailles d'or en lice avec Khadija Sonko (moins 66kg), de Ndéye Oumy Kamara (moins 63kg) et Leïla Sonko (moins 52 kg deux de bronze. Dans les trois catégories du tableau masculin, les débats ont été dominés par chez les +81kg par Modou Fall (Amajelo), Gorgui Sarr (ASFA), chez les (-81 kg) et Mouhamed Mboup (BSK), chez les (66 kg). Avec ces résultats, le Duc confirme la domination qu'elle avait réussi lors des derniers championnats du Sénégal avec dix titres sur les 14 mis en jeu. Satisfait du déroulement de la compétition dont il est le parrain, Arai Tatsuo, ambassadeur du Japon s'est également réjoui de la reprise des activités du judo suite à une longue pause pour cause de la pandémie de la Covid 19. «Je suis heureux d’être à vos côtés aujourd’hui pour prendre part à ce grand événement sportif après la pause de l’année dernière, due à la pandémie de Covid 19. Ce programme constitue assurément l’un des plus importants pour le judo sénégalais. Je voudrais exprimer ma gratitude à la Fédération de judo pour l’honneur qu’elle me fait, en dotant ces compétitions de la Coupe de l'ambassadeur du Japon. Cela contribue assurément à raffermir les liens d’amitié entre la Fédération et l’ambassade, mais également entre nos deux pays», déclare t-il.
EN PASSANT A L'OPEN DE DAKAR
Tout en se félicitant de cette reprise, le président de la Fédération sénégalaise de judo Me Babacar Wade n'a pas manqué de relever la qualité des combats. Ce qui selon lui est de bon augure pour l'open de Dakar prévu dans dix jours à Dakar. L’équipe nationale du Sénégal est attendue au Cameroun où elle prendra part à l’Open de Yaoundé prévu les 6 et 7 novembre prochain. Elle enchainera la semaine d’après avec l’Open de Dakar prévue les 13 et 14 novembre. "C'était une occasion pour la Fédération sénégalaise de judo de reprendre les activités sportives qui étaient relativement en stand by depuis le dernier championnat d’Afrique qui se sont déroulés en mai dernier. Ce, du fait de la pandémie de la Covid 19, de la réparation des Jeux olympiques et bien d’autres choses. Globalement tout s’est bien passé. On a assisté à de très beaux combats qui augurent de bonnes choses pour l’Open de Dakar prévu dans dix jours. Pour des combattants qui ne sont pas montés sur le tatamis depuis le mois de mai, c'est une grosse satisfaction pour la Fédération", a-t-il confié.
Dans sa politique de massification de la discipline, le patron du judo sénégalais annonce que l'ambassadeur nippon a mis à la disposition de la Fédération sénégalaise de judo d’un lot de 250 kimonos. «C’est une bonne nouvelle que l’ambassade du Japon accompagne le judo sénégalais à travers la Fédération nippone de judo. Ce, par la disposition d’un lot de 250 judogi. Cela va nous permettre d’aider à massifier davantage le judo notamment hors de Dakar. Parce que dans l’absolu, on a assez de dojos. D’un point de vue socio économique, les pratiquants de Dakar ont les moyens de le faire. Donc, il faut doter les zones les moins favoriser à ce que la massification de la discipline soit effective" a indiqué le président Wade.
HABIB DIALLO RAVIVE LA CONCURRENCE CHEZ LES ATTAQUANTS, EN CLUB ET CHEZ LES LIONS
Titularisé dimanche en l’absence de son coéquipier Kevin Gameiro, qui est blessé selon le club, Diallo a joué un rôle décisif, permettant à son coéquipier Ludovic Ajorque d’ouvrir le score à la 28e minute.
Dakar, (APS) – Habib Diallo, l’attaquant sénégalais du RC Strasbourg, a donné plus de vigueur à la compétition des attaquants en équipe nationale et en club en marquant un doublé lors de son match contre Lorient, 4-0, pour la 12e journée de Ligue 1.
Titularisé dimanche en l’absence de son coéquipier Kevin Gameiro, qui est blessé selon le club, Diallo a joué un rôle décisif, permettant à son coéquipier Ludovic Ajorque d’ouvrir le score à la 28e minute.
Il a ensuite marqué deux buts et devient le meilleur buteur de son club, avec six réalisations. Habib Diallo met ainsi la pression sur son entraîneur Julien Stéphan, qui ne fait pas encore de lui un titulaire indiscutable.
Sa performance a été saluée par le public du RC Strasbourg qui lui a réservé une standing ovation lors de sa sortie à la 84e minute, au stade de la Meinau, selon le compte rendu donné du match par le quotidien L’Equipe dans son édition de ce lundi.
Le journal français l’a sélectionné pour son équipe type de la 12e journée de Ligue 1 française.
En sélection nationale, où Aliou Cissé a régulièrement fait appel à lui, il se signale au bon moment. L’attaquant du RC Strasbourg et des Lions du Sénégal n’a pas été titularisé en équipe nationale depuis le début des éliminatoires de la Coupe du monde 2022.
Lors de la double rencontre avec la Namibie (3-1) et (4-1) en octobre dernier, Cissé a entamé les matchs avec Famara Diédhiou, qui remplaçait le titulaire du poste, Boulaye Dia.
Auteur de quatre buts dont un triplé lors du match joué à l’Orlando Stadium de Soweto, Diédhiou a donné entière satisfaction au sélectionneur national. Ce dernier n’avait pas fait jouer Habib Diallo lors de ces deux rencontres. Il avait préféré donner ses premières minutes au jeune attaquant Bamba Dieng, de l’OM.
Diallo se fait remarquer au bon moment, à deux mois de la Coupe d’Afrique des nations (9 janvier-6 février 2022) et à quatre jours de la publication (vendredi 5 novembre) de la liste des joueurs sélectionnés pour les matchs contre le Togo et le Congo.
Déjà qualifiée aux barrages de la Coupe du monde 2022, l’équipe du Sénégal pourrait faire des essais de joueurs et de combinaisons en perspective de la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations, selon certains observateurs.
En attendant, pour les matchs de ce mois, Aliou Cissé devrait pouvoir compter sur tous les attaquants puisque Boulaye Dia, qui a déclaré forfait en octobre à cause d’une blessure, a retrouvé la compétition et a d’ailleurs marqué son premier but contre Villareal (Espagne), le 26 octobre dernier, contre Cadiz, pour la 11e journée de la Liga.
iGFM (Dakar) La FIFA a sanctionné la France car une part de spectateurs présents au stade ne portait pas de masque lors du nul 1-1 face à la Bosnie en septembre.
Voilà une sanction qui ne devrait pas plaire à la Fédération Française de Football (FFF). Comme l'a informé l'AFP, la FIFA a infligé des amendes et des matches à huis clos à une cinquantaine de fédérations, dont la France, l'Argentine et le Mexique, en raison de différents incidents survenus lors des derniers matches de qualifications au Mondial 2022. En effet, l'instance mondiale a sanctionné la fédération française d'une amende de 1 895€ car une part de spectateurs présents au stade ne portait pas de masque lors du nul 1-1 face à la Bosnie en septembre.
Parmi les autres pays sanctionnés, l'Argentine a été épinglée pour comportement discriminatoire d'une amende de 28 430€ et d'une rencontre avec jauge limitée. Pareil pour le Mexique, sanctionné d'une amende de 95 000€ et de deux matchs à huis clos pour les mêmes raisons. Enfin, la Hongrie a écopé d'une amende de 266 000€, de deux matchs à huis clos et d'un déplacement sans supporters pour insultes racistes de supporters et entorses à la sécurité. Soit la plus lourde sanction.
Par Aïssa Kabo
LE CONSOMMER LOCAL AU SEIN DE L’UEMOA
Qui dit consommer local, dit produire local, un concept à multiples facettes dont la finalité est la compétitivité des économies
La décision prise par les Ministres du Commerce de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), de consacrer à partir de 2020, le mois d’octobre, « mois du consommer local au sein de l’UEMOA », imprime la volonté des pères fondateurs 27 ans plus tôt, de créer un marché commun, ouvert et concurrentiel basé sur la libre circulation des personnes, des biens et des capitaux en Afrique de l’ouest.
Aujourd’hui, avec 123,6 millions d’habitants, un PIB de plus de 88 000 milliards de FCFA et une superficie de 3,5 millions de km2, (source UEMOA 2020), l’UEMOA est riche de ses diversités culturelles, naturelles, climatiques et économiques.
La croissance affichée à plus de 6% dans la plupart des Etats membres au cours du dernier quinquennat, est principalement portée par le secteur tertiaire (55%).
Un défi endogène lié à la structure des économies de l’Union, auquel se confondent ceux plus récents et plus révélateurs sans doute :
• la crise sanitaire, qui a révélé la fragilité du système de production et d’approvisionnement des produits de base,
• l’avènement de la ZLECAF, une opportunité mais aussi un risque majeur si l’Union ne s’y prépare pas,
• l’impact irréversible de la mondialisation des échanges.
L’initiative des Ministres du Commerce fédère horizontalement les initiatives locales et verticalement les réformes communautaires d’amélioration de la compétitivité des économies de l’Union. Ses mots d’ordre intègrent une mise en œuvre rigoureuse des réformes entreprises par l’Union en application du PROTOCOLE ADDITIONNEL N°2 relatif aux Politiques Sectorielles ainsi qu’aux Politiques Commerciale et de libre circulation de l’UEMOA.
Les dispositions pertinentes de ces politiques s’impriment à travers trois dimensions majeures, objet de notre analyse et qui se confortent mutuellement : la production locale, la consommation locale, les échanges intra et extracommunautaires.
1. La production locale
Qui dit consommer local, dit produire local, un concept à multiples facettes dont la finalité est la compétitivité des économies, fondé sur :
• le principe des avantages, qu’ils soient absolus (Adam Smith) ou comparatif (David Riccardo), à condition qu’ils suscitent des échanges ;
• le principe de l’origine : ressources locales et forte valeur ajoutée locale ;
• la modernisation et l’efficience d’un secteur agricole pourvoyeur d’intrants de qualité à grande échelle et à moindre coût dans un contexte d’extrêmes climatiques: recherche sur la fertilité des sols, digitalisation du secteur, gestion durable de l’eau et des semences ;
• la gestion des chaînes de valeur par la transformation et l’industrialisation, à l’échelle des facteurs de production à travers des pactes facilitateurs et générateurs d’économies d’échelle : main d’œuvre qualifiée métier, énergie suffisante et accessible, équipements et infrastructures industriels rentables et technologie innovante ;
• un environnement juridique et financier propices aux affaires, à l’innovation et à la transformation structurelle des économies.
1. La consommation locale
L’économiste et philosophe Alfred Sauvy disait ‘le but de l’économie n’est pas le travail, mais la consommation’.
Dans le cas de figure, il s’agit pour l’Union, de nourrir l’Union, à l’image de la stratégie « Feed Africa » de la Banque Africaine de Développement qui appelle à déployer des technologies d’augmentation de la production agricole afin de satisfaire à la demande et de promouvoir la compétitivité des entreprises à travers le label « le made in UEMOA », à travers :
• un changement de paradigme et de comportement notamment dans les secteurs de l’alimentation et du textile, objet d’une consommation de masse, confrontées à une rude concurrence importée ;
• l’amélioration de « l’industrie des affaires »;
• une concurrence loyale et transparente ;
• la disponibilité des produits en temps, en quantité et en qualité, conforme aux normes d’accréditation ;
• la création de pôles industriels à géométrie variable aptes à absorber les intrants, l’industrie étant « la main droite de la richesse » ;
• la disponibilité des infrastructures et des règles de facilitation des échanges ;
• un accès aux financements innovants.
Le marché des échanges fait de plus en plus appel à des acteurs de changements culturels (traditionnels et émergents) … pour stimuler davantage le consommer local.
• Les échanges intra et extra-communautaires
Apres l’édition 2020 qui a permis de créer une plateforme d’expression de talents et de dialogue entre les consommateurs et les producteurs au sein de l’Union, la seconde édition ambitionne, à travers le thème : « Promotion du consommer local, une contribution à la mise en œuvre réussie de la ZLECAf », de relever le défi de la compétitivité des économies de l’Union, ainsi que celui de la faiblesse du commerce intracommunautaire (- de 15%) et des échanges avec l’extérieur.
Cette seconde édition intervient dans un contexte à multiples incertitudes et opportunités, qui conduisent à repenser et à redéfinir les concepts clés de production, de consommation et de commercialisation avec pour objectif la satisfaction des consommateurs par paliers : national, communautaire, africain et mondial.
C’est une opportunité pour l’UEMOA, partenaire clé dans la mise en œuvre de la ZLECAf, d’accompagner les Etats membres dans l’identification des produits et circuits à potentiel compétitif afin de tirer pleinement profit de l’accord.
1. Perspectives
L’initiative des Ministres du Commerce est une remise en selle approfondie des reformes contenues dans la Vision commune des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UEMOA. Elle symbolise une réelle volonté politique d’assurer un développement socio-économique inclusif et durable de l’espace sous régional.
Fortement tributaire de l’extérieur, l’Union s’inscrit désormais dans une dynamique d’exploitation optimale et responsable de ses ressources internes afin d’asseoir un modèle de développement innovant, fondé sur ses clés de succès.
Depuis la crise sanitaire, cette décision, est soutenue par des stratégies et politiques aussi bien nationales que communautaires afin de combler le vide inhérent à la rupture des chaines d’approvisionnement. Elle conforte par ailleurs les Etats dans leur engagement en faveur d’une ZLECAF.
Il y a lieu d’étendre l’initiative des Ministres du Commerce aux autres Centres économiques et aux autres secteurs clés de la vie socioéconomique afin de prendre un fort avantage sur les potentialités dont regorge l’Union à travers notamment la consommation locale des biens d’équipements, des contenus culturels et éducatifs, des services et expertises diverses, lesquels s’avèrent tous largement extravertis.
LUTTE : LE TOURNOI DE LA CEDEAO SE DEROULE DU 4 AU 6 NOVEMBRE A DAKAR
Le Tournoi de lutte de la Cedeao se déroulera du 4 au 6 novembre 2021 à Dakar, au Sénégal. Les équipes de lutte d’une dizaine de pays, dont le Sénégal organisateur, Nigeria, Niger, Burkina, Gambie, Guinée-Bissau, Bénin, Ghana, Sierra Leone, et Côte d’Ivoire, sont attendues pour la pesée ce mercredi 3 novembre à l’arène nationale à Pikine.
La Guinée et le Mali sont sous sanction de la Cedeao après les coups d’Etat survenus dans ces pays ; tandis que la participation du Togo et du Libéria à ce tournoi reste encore à confirmer. Tous les arbitres sont déjà à Dakar depuis le 31 octobre.
Pour sa part, l’entraîneur national de lutte du Sénégal, Ambroise Sarr a fini de mettre sur pied sa sélection, composée des lutteurs Moussa Faye (66Kg), Ngor Niakh (76 Kg), Abdou Khady Ndour (86Kg), Modou Faye (100 Kg) et Mouhamed Bousso (120Kg).