SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
17 août 2025
VIDEO
LE JOURNALISME ÉCONOMIQUE, CE N'EST PAS SORCIER
Abdou Diaw a publié récemment un ouvrage dans le but d’aider les journalistes à mieux aborder les sujets ayant trait à l’économie et à la finance. L’ouvrage vise aussi à démythifier le journalisme économique .
Doctorant en sciences de l’information et de la communication, Abdou Diaw est journaliste économique et financier. Sensible au mésusage qui est fait des termes économiques et financiers, il s’est proposé de publier un ouvrage dans lequel il analyse les concepts économiques et financiers que les journalistes sont appelés à manipuler le plus souvent dans leur travail d’information.
Abdou Diaw nourrit une forte ambition de participer à la vulgarisation de l’information économique au Sénégal et en Afrique et récuse l’idée que le journalisme économique serait impénétrable à condition d’être économiste. C’est qui motivé la publication de son ouvrage «Comprendre les termes de l’économie et de la finance». Une œuvre grand public qui sera d’une grande utilité pédagogique.
L’ouvrage aborde les termes économiques courants qui ne sont pas forcément bien compris par des journalistes. Il s’agit des termes aussi ordinaires que l’on entend souvent comme le PIB, le taux de croissance, le budget programme, la fiscalité, la bourse, le marché des obligations …
Écrit dans un style accessible, l’ouvrage s’adresse au-delà des journalistes, des étudiants surtout ceux des écoles de journalisme, mais aussi des enseignants dans le cadre de la transmission de leur savoir.
Dans cet entretien avec AfricaGlobe Tv Abdou Diaw explique l’objectif de cet ouvrage ainsi que l’accueil qui a été réservé à ce manuel grand public. Chargé de Cours Centre d’Études des Sciences et techniques de l’Information et de la Communication (CESTI), il poursuit également sa carrière de jeune chercheur.
VIDEO
LE CLUB DES INVESTISSEURS SENEGALAIS DISCUTE DE LA FILIÈRE LAIT
Le Club des investisseurs sénégalais qui regroupe de grands hommes et femmes d'affaires du Sénégalais a tenu récemmment un forum afin de mieux s'organiser pour développer l'industrie sénégalaise
Le Club des investisseurs sénégalais qui regroupe de grands hommes et femmes d'affaires du Sénégalais a tenu récemment un forum afin de mieux s'organiser pour développer l'industrie sénégalaise, notamment la filière de l'élevage. Nous vous proposons de suivre le rendez-vous dans cette vidéo.
Le club des investisseurs Sénégalais a été créé le 02 Juin 2018 par un groupe de chef d 'entreprise sénégalais hommes et femmes d'affaires conscients qui veulent compter dans l'économie nationale alors des étrangers ont la main mise sur les secteurs stratégiques du pays.
LA FRANCE TIENT SA GRANDEUR DE SON INFLUENCE EN AFRIQUE
Depuis Washington, Rama Yade, ex-secrétaire d’État chargée des Affaires étrangères et des Droits de l’Homme sous Nicolas Sarkozy, conserve un regard affuté sur les débats qui animent la campagne présidentielle française - ENTRETIEN
Jeune Afrique |
Camille Lafrance |
Publication 18/12/2021
Passée par l’Union pour un mouvement populaire (UMP), le Parti radical et l’Union des démocrates et indépendants (UDI), elle a mis ses convictions à l’épreuve du pouvoir. L’ancienne secrétaire d’État sous Nicolas Sarkozy s’est démarquée par sa liberté de ton, dénonçant par exemple l’accueil en grande pompe de Mouammar Kadhafi à Paris en 2007, ou soutenant des squatteurs en passe d’être évacués à Aubervilliers.
Ex-aspirante à l’élection présidentielle, elle avait fini par créer son propre mouvement « La France qui ose », en 2017, mais n’était pas parvenue à rassembler le minimum requis de 500 parrainages d’élus pour se présenter. Très critique envers les contradictions de la droite française dans laquelle elle s’ancre pourtant, elle a récemment fait polémique en dénonçant l’abandon de l’antiracisme dans le camp républicain ou en comparant la statue de Colbert devant l’Assemblée nationale à une « micro-agression ».
Installée à Washington en tant que directrice Afrique du think tank Atlantic Council, elle ne perd pas de vue les enjeux et jeux de pouvoir de l’Hexagone, et n’exclut pas de se remonter sur le ring politique. Candidature de Zemmour, migrations, islam, rapport de la France à l’Afrique… Rama Yade revient pour Jeune Afrique sur les débats qui animent la campagne présidentielle française.
Jeune Afrique : La candidature d’Éric Zemmour à la présidentielle de 2022 est sous le feu des projecteurs. Que raconte son ascension ?
Rama Yade : Lui-même dit que c’est la baisse des standards et du niveau politique. Cela fait déjà quelques années que le débat se concentre sur les migrants, nouvelle expression qui couvre les immigrés et les réfugiés, sous l’angle de la menace.
A contrario, la question des banlieues, par exemple, a disparu de l’espace public. Ces évolutions et l’obsession identitaire sont la conséquence d’une impuissance politique sur tout le reste : pouvoir d’achat, réindustrialisation du pays, climat… Il profite de ce désordre pour s’imposer, en incarnant une espèce de pessimisme, sans perspectives. C’est dangereux, car ceux qui commencent par s’attaquer aux minorités finissent par s’en prendre à la démocratie.
Comment aborder le sujet de l’immigration plus sereinement ?
Le « grand remplacement » n’existe pas. Qui représenterait la menace ? Les Africains ? On sait que l’Afrique est sous-peuplée et que les Africains migrent d’abord chez eux, à 60 % dans les pays voisins sur le continent. Ce sont des données réelles, mais cela fait trente ans qu’on répète l’inverse. À partir de ces mensonges, on élit des gens, on change la vie politique française et le destin du pays.
Vous avez évoqué la « trahison des républicains qui n’ont pas conservé l’antiracisme au cœur de leur logiciel ». Comment expliquer ce glissement ?
Je parlais des républicains en général, avec un petit « r ». Il n’y a rien de plus républicain que « Black Lives Matter » ou « Me Too », qui poursuivent le combat pour l’égalité des droits. Qu’y a-t-il d’honteux à cela ? Il faut désormais s’excuser de lutter contre les discriminations ou le racisme, sujets qu’on pensait devenus consensuels. Ces fameux républicains étaient censés incarner ce combat. Peut-être ont-ils peur que le mouvement pour l’égalité menace leur position, c’est un révélateur de l’hypocrisie de leurs engagements.
Comment espérez-vous que les présidentiables se saisissent du sujet ?
Le débat tourne plutôt autour de la manière dont on peut éviter d’en parler. Les autres candidats n’en parlent pas. Ils ont peur de perdre des voix, car ils considèrent que le pays adhère aux idées de Zemmour ou de Le Pen. C’est aberrant ! Des histrions médiatiques font passer les Français pour des racistes. Ce décalage, entretenu par des idées rances, affaiblit notre pays sur la scène internationale. La France n’est pas seulement la cinquième puissance mondiale nucléaire, c’est son rayonnement culturel et la force de ses idées qui lui valent sa singularité.
LES VICTIMES DE SÉKOU TOURÉ REFUSENT QUE L'AÉROPORT DE CONAKRY PRENNE SON NOM
Des défenseurs des droits de l'Homme de Guinée ont demandé samedi à la junte de revenir sur sa décision de rebaptiser l'aéroport de la capitale Conakry du nom du père de l'indépendance Ahmed Sékou Touré, un "tyran" ayant fait des "milliers de victimes"
Ahmed Sékou Touré a dirigé la Guinée de l'indépendance en 1958 jusqu'à sa mort en 1984. Troquant ses premiers habits de dirigeant progressiste, il s'est mué en dictateur, gouvernant son pays d'une main de fer. Selon les organisations de défense des droits de l'Homme, son régime est responsable de la mort ou de la disparition de 50.000 personnes, pour la plupart au Camp Boiro, une base militaire de la capitale guinéenne. Au cours d'une conférence de presse à Conakry, Abdoulaye Conté, le secrétaire exécutif de l'association des victimes du Camp Boiro (AVCB), s'est dit "consterné" et "choqué" par la décision de rebaptiser l'aéroport.
Sékou Touré a été "le premier président de la Guinée indépendante, c'est vrai", mais "nous parlons d'un tyran qui laisse derrière lui des milliers de victimes dans les fosses communes". "Comment la Guinée peut oublier son histoire ?", a-t-il poursuivi. Cette décision du chef de la junte, "le colonel Mamadi Doumbouya, vient faire passer aux oubliettes les victimes, vient banaliser les crimes". Il a réclamé le "retrait pur et simple" du décret rebaptisant l'aéroport, lu jeudi soir à la télévision publique et qui selon lui "divise la Guinée". D'autres représentants de victimes du régime de Sékou Touré ont pris part à la conférence de presse. Tierno Monénembo, un écrivain guinéen, s'est dit "écoeuré de cet acte ignoble qui est un coup de poignard dans le dos de la démocratie guinéenne" et un "puissant facteur de division".
Le Premier ministre Mohamed Béavogui, un civil nommé par les militaires ayant pris le pouvoir le 5 septembre, a déclaré vendredi à un site internet d'information guinéen être "surpris et mécontent" de la décision de la junte. Le colonel Doumbouya, 37 ans et ancien chef des forces spéciales, a renversé avec ses hommes le président Alpha Condé, avant de se faire investir président de la transition le 1er octobre. Il a promis de rassembler les Guinéens au-delà des appartenances politiques ou ethniques et de rétablir un régime civil après une période de transition d'une durée indéterminée.
Ahmed Sékou Touré divise les Guinéens qui, selon les cas, voient en lui un héros tiers-mondiste ayant tenu tête à l'ancienne puissance coloniale française ou retiennent son exercice autoritaire du pouvoir, marqué par des purges et des tortures.
Le colonel Doumbouya a récemment restitué à la famille de Sékou Touré le vaste domaine des cases de Bellevue, une résidence saisie par une autre junte arrivée au pouvoir après la mort du père de l'indépendance.
L'INCROYABLE ROMAN-FEUILLETON DE LA CAN AU CAMEROUN
Depuis son attribution en 2014, cette CAN camerounaise aura subi quatre changements de date, dont un report, et un incroyable nombre d’embûches
Cette Coupe d’Afrique des nations (CAN) au Cameroun devait avoir lieu début 2019 avec 16 équipes. Elle se disputera finalement avec 24 pays du 9 janvier au 6 février 2022. Depuis son attribution en 2014, cette CAN camerounaise aura subi quatre changements de date, dont un report, et un incroyable nombre d’embûches. Retour sur un véritable roman-feuilleton.
Le 20 septembre 2014, la Confédération africaine de football (CAF) annonce fièrement que les Coupes d’Afrique des nations (CAN) 2019, 2021 et 2023 seront respectivement organisées par le Cameroun, la Côte d’Ivoire et la Guinée.
Le président de la CAF, le Camerounais Issa Hayatou, est évidemment heureux que la compétition ait été attribuée à son pays, pour la première fois depuis 1972. Celui qui dirige depuis 1988 l’instance basée au Caire songe alors à un huitième mandat. Cela lui permettrait de fêter la CAN 2019 au Cameroun, en tant que patron du foot africain.
La défaite d’Issa Hayatou rebat les cartes
En mars 2017, l’omnipotent Hayatou est pourtant battu à la surprise générale par le Malgache Ahmad, pour la présidence de la CAF. Ce dernier a la réputation d’être soutenu par la Fédération internationale de football (FIFA). Il a surtout plein d’idées de réformes pour le ballon rond continental.
En juillet 2017, il convoque un grand symposium au Maroc. A l’issue de tables rondes, la CAF décide notamment que la CAN se disputera avec 24 équipes (contre 16 depuis la CAN 1996) et que le tournoi aura lieu de préférence en juin-juillet. Les Camerounais sont priés de dire s’ils acceptent ce changement dans le cahier des charges de la compétition. Les autorités camerounaises acceptent le challenge.
MODOU LÔ-AMA BALDÉ, L'ARÈNE NATIONALE COMME SEULE OPTION
L’affiche programmée pour le 13 mars 2022, pourrait battre le record de mobilisation, vu la popularité des deux lutteurs. De nombreux amateurs restent convaincus que l’Arène nationale risque d’être très exiguë pour contenir ce choc fort attendu
L’affiche Modou Lô-Ama Baldé, programmée pour le 13 mars 2022, pourrait battre le record de mobilisation, vu la popularité des deux lutteurs. De nombreux amateurs restent convaincus que l’Arène nationale risque d’être très exiguë pour contenir ce choc fort attendu. Pour le Cng, elle reste la seule option.
Modou Lô et Ama Baldé ont un point en commun : leur popularité. Ils ont une très grande capacité de mobilisation et drainent du monde à chacun de leurs combats. Leur confrontation ne va certainement pas déroger à la règle. Initialement prévu le 25 décembre 2021, le choc, organisé par la structure Luc Nicolas and Co, se tiendra finalement le 13 mars 2022. Pour nombre d’amateurs et d’observateurs de la lutte, l’Arène nationale ne pourra pas contenir ce choc. Une idée que ne partage pas le président du Cng de lutte. Pour Bira Sène, les promoteurs se rabattaient sur Iba Mar Diop ou Demba Diop dont la capacité est inférieure à celle de l’Arène nationale. Tout est, à son avis, un problème de marketing, de casting. « Quand on a un programme, il faut un bon montage, une étude. Le promoteur doit avoir l’intelligence de se faire un chiffre d’affaires, et savoir comment utiliser l’Arène nationale, parce qu’on ne peut pas avoir 22.000 places et vendre 25.000 billets », indique-t-il. Pour Bira Sène, le promoteur a une option et un choix qu’il demande à exécuter après avoir fait un bon planning. D’ailleurs, a-t-il relevé, de très grands évènements sont organisés partout dans le monde, mais dans un espace très réduit.
Le président du Cng est formel. La seule option, c’est l’Arène, il n’y a pas d’autres solutions. « Si un promoteur monte un combat sans savoir où le faire, c’est de l’amateurisme. Le combat ne peut se tenir à Léopold Sédar Senghor, encore moins à Demba Diop ou Iba Mar Diop. Le site idéal, c’est l’Arène nationale, sinon ce sera un travail d’amateurs. On n’a pas ailleurs pour l’organiser. Au Sénégal, le meilleur site, c’est l’Arène nationale. C’est pourquoi nous l’avons demandée et nous l’avons eue », a indiqué Bira Sène. Pour le président du Cng, il n’y a pas un stade au monde qui peut contenir un million de personnes. Tout est question d’option et de choix, dit-il. Le promoteur qui a monté ce grand combat n’est pas un amateur. « Il a l’habitude des grands évènements. Il saura utiliser à bon escient l’Arène nationale », assure-t-il en précisant que le site est unique au monde. « Lors du dernier congrès mondial de la lutte à Belgrade, le président national a cité l’exemple du Sénégal en construisant une arène de 15.000 places alors que la capacité de notre arène est de 22.000 places. On nous imite au niveau mondial. Cela veut dire qu’on est en avance. La lutte sénégalaise est vantée partout dans le monde, c’est pour cela que nous devons donner d’elle une meilleure image », a-t-il fait savoir.
DOUDOU, L'AUTRE WADE
Neveu d’Abdoulaye, cousin de Karim, Amadou Moustapha Wade a été choisi par sa coalition pour disputer la bataille de Dakar, la plus importante du scrutin du 23 janvier. Ce briscard du Parti démocratique sénégalais peut-il faire la différence ?
Jeune Afrique |
Marième Soumaré |
Publication 18/12/2021
« Bonjour, nous avons rendez-vous avec M. Wade. » Le responsable de l’accueil répond du tac au tac – « Il n’est pas là » – avant d’aussitôt se reprendre : « Attendez, quel M. Wade ? » Il est vrai qu’il aurait été de bon ton de préciser le prénom. Car au siège du Parti démocratique sénégalais (PDS), immanquable sur la Voie de dégagement nord (VDN) de Dakar, M. Wade c’est d’abord Abdoulaye Wade, le fondateur du parti et ancien chef de l’État. Ou à la rigueur son fils, Karim Meïssa Wade, candidat débouté à la présidentielle de 2019 et déjà déclaré à celle de 2024. Pour pénétrer dans l’imposant bâtiment, paré des flamboyantes couleurs du parti, il faut d’ailleurs passer entre les portraits souriants du père et du fils.
Mais celui qui fait l’actualité, ce 3 novembre, c’est le neveu de l’ancien président, Amadou Moustapha Wade, dit Doudou. Secrétaire général adjoint du PDS « chargé des conflits », il a été investi par la coalition Wallu Sénégal pour mener sa liste aux locales du 23 janvier à Dakar. En ce début de mois de novembre, alors que tous se pressent pour déposer leurs listes avant le délai final (le 3 novembre à minuit), l’ancien député a pris le temps de nous recevoir au siège de son parti. Car le voilà désormais propulsé dans la bataille la plus importante de ce scrutin municipal.
À Dakar, tous en sont conscients : la lutte pour la capitale, aux mains de l’opposition depuis 2014, sera rude. À l’époque, la victoire du socialiste Khalifa Sall contre Aminata Touré avait coûté à cette dernière son poste de cheffe du gouvernement. Depuis, Macky Sall rêve de récupérer le contrôle de la ville. Du côté de la majorité, on se frotte les mains en voyant que la grande coalition de l’opposition, à laquelle devait participer le PDS aux côtés de Khalifa Sall et d’Ousmane Sonko, a volé en éclats. Six candidats – deux pour la majorité et quatre pour l’opposition – sont d’ores-et-déjà déclarés. Parmi eux, le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr et l’opposant Barthélémy Dias sont donnés favoris. Mais Doudou Wade veut croire en ses chances.
Bataille capitale
Cette mairie, cela fait longtemps qu’il en rêve. En 2002 déjà, simple député à l’Assemblée nationale, il espérait être investi par le PDS pour diriger la capitale. C’est finalement Pape Diop, un proche d’Abdoulaye Wade qui l’a débauché du secteur privé à son arrivée au pouvoir en 2000, qui sera sélectionné. En militant « discipliné », Doudou Wade se rangera à l’avis du parti. Il deviendra l’adjoint de Pape Diop jusqu’en 2009. Depuis, celui-ci a quitté le PDS et créé son propre parti, Bokk Guiss Guiss. Un temps membre de Wallu Sénégal aux côtés du PDS, il en a claqué la porte fin octobre et a présenté sa propre candidature. Il n’a pas supporté que le PDS tente de s’imposer à la tête de la coalition.
Doudou Wade l’assure : sa propre candidature lui a été « annoncée » lundi 1er novembre, et il a eu un peu de mal à s’en remettre. Depuis quelques jours, la rumeur courait dans la capitale que c’était son oncle, Abdoulaye, qui allait être tête de liste. Mais « on » en a décidé autrement. Qui est ce « on » ? Doudou Wade répond « le parti », mais on peut comprendre « Abdoulaye ». Ou peut-être Karim, qui passe pour être le véritable chef du PDS.
Andy Demetriou, directeur pays Sénégal de la Société d’exploration et de production pétrolière Woodside, a présenté hier, à la Conférence-exposition Msgbc oil, gas and power, une vue d’ensemble détaillée des derniers progrès du développement du champ offshore Sangomar qui, avec une première production de pétrole prévue pour 2023, devrait constituer le premier projet pétrolier offshore des pays d’Afrique de l’Ouest. «La partie centrale de nos efforts à Sangomar, est structurée autour de notre grande campagne de fourrage.
Le Fpso ocean black rhino, exploité par Diamond Offshore, fait des fourrages à ce même moment dans une des plus grandes campagnes de fourrage au monde aujourd’hui. Vingt-trois puits sont forés par lots. Différentes actions se déroulent simultanément, sur quatre puits à la fois, afin de maximiser l’efficacité du fourrage. D’ici à mi-2022, nous espérons avoir deux navires de forage de Diamond Offshore travaillant en parallèle, forant à des profondeurs de 2000 mètres, avec des opérations fonctionnant 24h/24 et 7j/7, avec des équipes de soutien actif à Dakar et Perth», a-t-il expliqué.
Et d’ajouter : «Ciblant environ 230 millions de barils de pétrole brut, la première phase de développement du champ Sangomar, permettra de développer les réservoirs du complexe et tester leur capacité à soutenir l’exportation de gaz vers la côte.
Le développement du champ comprendra une unité flottante de production, de stockage et de déchargement (Fpso), 23 puits sous-marins et une infrastructure de soutien. Le navire Fpso sera amarré à une profondeur d’eau d’environ 780 m et pourra traiter 100 000 barils de pétrole brut par jour, 130 millions de pieds cubes standard de gaz par jour, et aura une capacité minimale de 1 300 000 barils de pétrole brut.»
Situé à 100 km au sud de Dakar, dans les blocs Rufisque, Sangomar et Sangomar Deep (Rssd), le champ Sangomar contient à la fois, du pétrole et du gaz, et couvre une superficie totale de 7490 km2 dans la partie sénégalaise du bassin Msgbc, Woodside jouant un rôle majeur dans son développement.
Woodside, responsable du développement du champ Sangomar, est l’opérateur de la co-entreprise Rssd, avec une participation de 82%, tandis que la participation restante est détenue par la société pétrolière d’Etat du Sénégal, la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen) (18 %).
PLUS DE 15 MILLE TONNES D’ARACHIDES COLLECTÉES À DIOURBEL
Le Directeur général de la Sonacos, Modou Diagne Fada, s’est dit satisfait du déroulement de la campagne de commercialisation de l’arachide dans l’usine de Diourbel où plus15 mille tonnes d’arachides en coque ont été collectées
Diourbel, 17 déc (APS) - Le Directeur général de la SONACOS, Modou Diagne Fada, s’est dit satisfait du déroulement de la campagne de commercialisation de l’arachide dans l’usine de Diourbel où plus15 mille tonnes d’arachides en coque ont été collectées en 22 jours.
’’La campagne marche bien pour la Sonacos. Nous sommes à près de 145 camions avec plus de 15 mille tonnes de graines déjà collectées contrairement à l’année dernière où l’usine a eu 9 mille tonnes’’, a-t-il déclaré, vendredi, lors d’une visite des seccos (aires de stockage) de l’usine de Diourbel.
Selon lui, ces résultats ont été obtenus grâce à ‘’la création d’une direction achat-graine dotée de moyens logistiques et financiers qui s’est déjà déployée (…) depuis la distribution des semences jusqu’à la récolte’’.
A en croire Modou Diagne, si ce rythme se maintient, le site de Diourbel pourrait atteindre ses objectifs.
’’Nous lançons un appel aux opérateurs et producteurs pour livrer leurs meilleures graines à la Sonacos pour satisfaire les besoins des Sénégalais en huile et en tourteaux’’, a plaidé le DG de la Sonacos.
Pour y parvenir, il a invité opérateurs et producteurs à fournir des graines de bonne qualité dans la mesure où l’Etat ’’a fait des efforts’’ avec la hausse du prix du kilogramme d’arachide.
’’Nous avons noté que la densité est encore faible mais nous espérons que d’ici le mois de janvier les opérateurs, les producteurs vont nous apporter les graines issues des premières pluies qui sont stockées dans les magasins’’, a dit Modou Diagne Fada.
Il a promis des améliorations pour réduire le délai d’attente des camions à l’entrée de l’usine afin de recevoir le maximum de graines.
’’Pour accélérer la cadence de réception et de paiement, j’ai donné des instructions pour que le nombre de travailleurs soit augmenté d’ici la semaine prochaine au niveau de l’usine de Diourbel et un peu partout dans nos différents sites’’, a-t-il fait savoir.
Selon le DG, l’affluence notée cette année dans les différentes usines de la Sonacos est le résultat des efforts consentis par les autorités.
Cette année, un financement de 40 millions d’euros soit 26 milliards FCFA a été dégagé par l’ITFC (société islamique internationale de financement du commerce), un montant qui vient s’ajouter aux 6 millions 500 mille FCFA de la campagne précédente.
’’Nous attendons aussi une contribution des banques locales à hauteur de 15 milliards FCFA. Nous sommes prêts à acheter jusqu’à hauteur de 47, 5 milliards FCFA et c’est l’objectif qu’on s’est fixé à travers les sites de Diourbel, Louga, Kaolack, Tambacounda, Kolda et de Ziguinchor’’, a souligné Modou Diagne Fada.
Il a annoncé le projet de réalisation d’un mur de clôture d’une partie de l’usine de Diourbel pour mieux sécuriser les seccos où sont stockés les graines d’arachide en coque. Le coût de l’infrastructure est estimé à près de 35 millions FCFA.
«LA TUTELLE NE PREND PAS EN CHARGE LA DIMENSION MIGRATOIRE DANS SA DIVERSITÉ ET SA COMPLEXITÉ»
Boubacar Sèye, président d’Horizon sans frontières
Malick GAYE – Avec Seneweb) |
Publication 18/12/2021
Le président de l’Ong Horizon sans frontières (Hsf) veut la création d’une agence autonome rattachée à la présidence de la République, pour s’occuper des questions migratoires. Boubacar Sèye estime qu’il y a un «vide causé par le ministère des Affaires étrangères».
– 2021 a été une année macabre pour les Sénégalais de l’extérieur. 25 de nos compatriotes sont morts, dans la diaspora ! C’est ce qu’a annoncé Boubacar Sèye, le président de l’Ong Horizon sans frontières (Hsf) hier, lors de la cérémonie de la Journée internationale des migrants, au siège d’Amnesty international. Ces décès sont répartis comme suit : 60% en Europe, 24% aux Etats-Unis et 16% en Afrique.
Devant cette situation, le «mutisme de l’Etat» a été pointé du doigt par Boubacar Sèye. «On aurait souhaité qu’en de telles circonstances, le gouvernement se constitue en partie civile pour diligenter une enquête, mais tel n’est pas le cas. On ne reproche pas à l’Etat du Sénégal d’être à l’origine de ces crimes, mais on aurait voulu que la voix de l’Etat s’élève pour protester contre ces actes que subissent ses fils. Sinon à la longue, les ressortissants sénégalais risquent de devenir des cibles faciles», a déclaré en conférence de presse Boubacar Sèye. Qui, sans se substituer à l’autorité, plaide pour la création d’une «agence autonome rattachée à la présidence de la République. Cette agence va traiter ces questions migratoires dans sa diversité, sa complexité et sa transversalité».
Pour le président d’Horizon sans frontières, cette entité va combler le «vide causé par le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur». Selon Boubacar Sèye, une «cartographie de la diplomatie sénégalaise» s’impose, car explique-t-il, «le ministère ne prend pas en charge la dimension migratoire dans sa diversité et sa complexité. Pour preuve, quand des Sénégalais étaient bloqués au Niger, ils n’avaient aucun interlocuteur».
Boubacar Sèye qualifie le terme «Sénégalais de l’extérieur» de «caduc». Pour lui, il faudrait désormais parler de «migrations internationales».