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17 août 2025
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SIDY SAMB : JE NE M'ENFERME PAS DANS LE MBALAKH
Basé en Espagne depuis une trentaine d’année, l’artiste Sidy Samb se refuse de s’enfermer dans une musique exclusivement sénégalaise. Il mêle les sonorités sénégalaises aux sonorités andalouses et reste ouvert à toutes sortes d'expressions musicales
Basé en Espagne depuis une trentaine d’année, l’artiste Sidy Samb se refuse de s’enfermer dans une musique exclusivement sénégalaise. Étant donné l’universalité de la musique, il doit communiquer avec tous les peuples du monde. Du coup, il reste ouvert à toutes les formes musicales.
A Dakar dans le cadre de la cérémonie d’ouverture du centre culturel espagnol, Instituto Cervantes de Dakar par la reine Letizia Ortiz, AfricaGlobe a interrogé cet artiste éclectique. Son Album « IDA Y VUELTA», «DEM DIKK» qui dont la sortie est imminente, Sidy Samb mêle des sonorités, pular, mandingue au flamenco. Actuellement, l’artiste prépare la nouvelle édition de son festival afro flamenco qui sera la 4è édition.
Attiré par la musique andalouse, notamment le flamenco, c’est cette expression artistique que Sidy mêle au «mbalack» du Sénégal et qui notamment lui permet de sortir des sonorités qui vont intéresser aussi bien en Afrique (au Sénégal) qu’en Espagne (en Occident). "Je ne me considère pas comme un musicien sénégalais mais comme un Sénégalais qui fait de la musique" affirme Sidy Samb. La suite dans cet entretien
LE FAGOT DE MA MÉMOIRE
Le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne a rendu hommage à ses parents, principalement sa mère dans son livre ‘’Le fagot de ma mémoire’’, publié en mars dernier, aux éditions ‘’Philippe Rey’’
Dakar, 18 déc (APS) – Le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne a rendu hommage à ses parents, principalement sa mère dans son livre ‘’Le fagot de ma mémoire’’, publié en mars dernier, aux éditions ‘’Philippe Rey’’ (France), a appris l’APS de l’auteur.
‘’Ce livre est un hommage principalement à ma mère et à mon père’’, a-t-il dit, lors de la présentation de son œuvre, vendredi, au musée des civilisations noires à Dakar, à l’occasion du ‘’Book club’’, une cérémonie dédiée aux livres et organisée par la directrice de ‘’Intelligence magazine’’ Amy Sarr Fall.
‘’C’est aussi un hommage aux villes que j’aime, des villes auxquelles, je suis attaché ainsi qu’à mes amis et mes anciens étudiants’’, a-t-il ajouté.
Souleymane Bachir Diagne estime que ‘’notre époque est en train de mourir des ethno-nationalistes’’.
‘’Elle est en train de mourir des égoïsmes qui sont là, qui nous divisent et nous partagent en des tributs et qui s’expriment dans les inégalités profondes qui fragmentent l’humanité entre un nord et un sud’’, a déploré le philosophe sénégalais.
L’ouvrage ‘’Le fagot de ma mémoire’’ est un voyage qui retrace son parcours de Saint-Louis (Nord du Sénégal) à Colombia University (Etats-Unis) en passant par Ziguinchor (Sud), Dakar, Paris (France) entre autres.
Selon lui, ‘’ce fragment de l’humanité se voit dans l’injustice vaccinale avec la Covid-19, mais également à l’intérieur des Nations elles-mêmes qui partagent les peuples entre ceux qui sont riches et ceux qui sont pauvres créant des inégalités profondes’’.
’’Aujourd’hui, cela va être les grands défis des temps présents et c’est dans ces défis que la philosophie doit s’inscrire’’, estime M. Diagne, enseignant de Colombia University, en Amérique.
L’Universitaire, considéré comme ‘’l’un des grands penseurs’’ de cette époque, revient dans son ouvrage sur son parcours de jeunes sénégalais, élevé dans la tradition d’un islam soufi et lettré, a confié à l’APS, un participant à la cérémonie.
‘’La génération de Bachir et notre propre génération ont l’obligation de transmettre à nos enfants, nos propres parcours intellectuels et humains’’, a pour sa part indiqué El Hadj Hamidou Kassé, ministre-conseiller à la Présidence de la République.
’’On ne peut pas se mouvoir dans la société, si on n’a pas de maître, qui est pour nous une boussole, un conducteur, quelqu’un de qui on s’inspire pour bien maîtriser sa société et pouvoir se construire soit même une belle trajectoire et un bon parcours’’, a-t-il conseillé aux élèves, venus assister à la présentation du livre.
Selon lui, tout le travail de Souleymane Bachir Diagne consiste à dire que ‘’le monde en général est un monde de différence, de disparité et de diversité’’.
Il pense que ‘’notre tâche en tant qu’humain est de construire l’humanité, c’est-à-dire construire un être ensemble, un vivre ensemble’’.
‘’On a tous vu la beauté de la philosophie, on a vu à quel point, c’est beau d’écouter des personnes partager leur savoir’’, s’est réjoui Amy Sarr Fall.
Elle a appelé les jeunes à s’adonner à la lecture en période de vacances. ‘’Reconnectez-vous davantage à la lecture, profitez de ces quelques jours de vacances pour lire l’œuvre du professeur Souleymane Bachir Diagne +Fagot de la mémoire+’’, leur a-t-elle lancé.
Le professeur Souleymane Bachir Diagne entreprend de publier au mois de mars prochain, son prochain livre intitulé : ‘’De langue à langue, tradition et hospitalité langagière’’.
Né le 8 novembre 1955 à Saint-Louis, il a enseigné à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) avant d’aller donner des cours à Colombia Université aux USA.
LE DYNAMISME DU PARTENARIAT SÉNÉGALO-TURC
‘’Je dois témoigner ici du dynamisme du partenariat sénégalo-turc. Depuis près de dix ans la Turquie et le Sénégal ont considérablement intensifié leurs relations politiques et diplomatiques’’, a déclaré Macky Sall sur twitter
Dakar, 18 déc (APS) – Le chef de l’Etat sénégalais a témoigné, samedi à Istanbul, du ‘’dynamisme du partenariat sénégalo-turc’’, soulignant que les deux pays ont réalisé de grands projets depuis près de dix ans.
‘’Je dois témoigner ici du dynamisme du partenariat sénégalo-turc. Depuis près de dix ans la Turquie et le Sénégal ont considérablement intensifié leurs relations politiques et diplomatiques’’, a déclaré Macky Sall sur twitter à l’occasion du sommet Turquie-Afrique qui s’est tenu à Istanbul.
Le président sénégalais a remercié son homologue turc Recep Tayyip Erdogan ‘’pour l’accueil chaleureux et l’hospitalité généreuse’’ qu’il a offerts aux dirigeants africains ‘’dans cette belle cité d’Istanbul, carrefour historique d’échanges et de rencontres’’.
’’Je pense que nous pouvons davantage relever le niveau de nos échanges commerciaux et l’investissement pour la réalisation conjointe de projets d’infrastructures de développement en Afrique d’infrastructures routières, autoroutières, portuaires, aéroportuaires, ferroviaires…’’, a dit Macky Sall.
Il a souligné que le Sénégal et la Turquie ont ‘’réalisé de grands projets, dont un Centre de conférences internationales, un parc des expositions, une gare pour gros porteurs, un marché d’envergure nationale une plateforme sportive multidisciplinaire appelée Dakar Arena et un stade moderne de 50 000 places’’.
L’agence de presse turque Anadolu, citant le président Recep Tayyip Erdogan, rapporte qu’une feuille de route pour le renforcement des relations avec l’Afrique a été convenue lors du troisième sommet du partenariat Turquie-Afrique.
‘’C’est ce qui ressort d’une conférence de presse conjointe tenue, samedi, avec le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, qui assure également la présidence tournante de l’Union africaine, et le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, à Istanbul’’, a précisé l’agence de presse turque.
’’Nous nous sommes mis d’accord sur une feuille de route qui permettra d’approfondir nos relations avec l’Afrique grâce à la déclaration finale et au plan d’action conjoint qui ont été adoptés lors du sommet’’, a déclaré Recep Tayyip Erdogan cité par Anadolu.
Selon l’agence turque toujours, ‘’Erdogan s’est dit convaincu qu’un nouveau cap important dans les relations turco-africaines avait été franchi grâce à ce sommet’’.
Le président turc a indiqué que le sommet a donné lieu à des sessions conjointes au niveau ministériel dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’agriculture et des industries de défense.
Partant du principe que "le monde est plus grand que cinq", le président turc a exprimé son soutien à l’augmentation des représentants des pays africains au Conseil de sécurité de l’ONU, rapporte Anadolu.
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LE JOURNALISME ÉCONOMIQUE, CE N'EST PAS SORCIER
Abdou Diaw a publié récemment un ouvrage dans le but d’aider les journalistes à mieux aborder les sujets ayant trait à l’économie et à la finance. L’ouvrage vise aussi à démythifier le journalisme économique .
Doctorant en sciences de l’information et de la communication, Abdou Diaw est journaliste économique et financier. Sensible au mésusage qui est fait des termes économiques et financiers, il s’est proposé de publier un ouvrage dans lequel il analyse les concepts économiques et financiers que les journalistes sont appelés à manipuler le plus souvent dans leur travail d’information.
Abdou Diaw nourrit une forte ambition de participer à la vulgarisation de l’information économique au Sénégal et en Afrique et récuse l’idée que le journalisme économique serait impénétrable à condition d’être économiste. C’est qui motivé la publication de son ouvrage «Comprendre les termes de l’économie et de la finance». Une œuvre grand public qui sera d’une grande utilité pédagogique.
L’ouvrage aborde les termes économiques courants qui ne sont pas forcément bien compris par des journalistes. Il s’agit des termes aussi ordinaires que l’on entend souvent comme le PIB, le taux de croissance, le budget programme, la fiscalité, la bourse, le marché des obligations …
Écrit dans un style accessible, l’ouvrage s’adresse au-delà des journalistes, des étudiants surtout ceux des écoles de journalisme, mais aussi des enseignants dans le cadre de la transmission de leur savoir.
Dans cet entretien avec AfricaGlobe Tv Abdou Diaw explique l’objectif de cet ouvrage ainsi que l’accueil qui a été réservé à ce manuel grand public. Chargé de Cours Centre d’Études des Sciences et techniques de l’Information et de la Communication (CESTI), il poursuit également sa carrière de jeune chercheur.
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LE CLUB DES INVESTISSEURS SENEGALAIS DISCUTE DE LA FILIÈRE LAIT
Le Club des investisseurs sénégalais qui regroupe de grands hommes et femmes d'affaires du Sénégalais a tenu récemmment un forum afin de mieux s'organiser pour développer l'industrie sénégalaise
Le Club des investisseurs sénégalais qui regroupe de grands hommes et femmes d'affaires du Sénégalais a tenu récemment un forum afin de mieux s'organiser pour développer l'industrie sénégalaise, notamment la filière de l'élevage. Nous vous proposons de suivre le rendez-vous dans cette vidéo.
Le club des investisseurs Sénégalais a été créé le 02 Juin 2018 par un groupe de chef d 'entreprise sénégalais hommes et femmes d'affaires conscients qui veulent compter dans l'économie nationale alors des étrangers ont la main mise sur les secteurs stratégiques du pays.
LA FRANCE TIENT SA GRANDEUR DE SON INFLUENCE EN AFRIQUE
Depuis Washington, Rama Yade, ex-secrétaire d’État chargée des Affaires étrangères et des Droits de l’Homme sous Nicolas Sarkozy, conserve un regard affuté sur les débats qui animent la campagne présidentielle française - ENTRETIEN
Jeune Afrique |
Camille Lafrance |
Publication 18/12/2021
Passée par l’Union pour un mouvement populaire (UMP), le Parti radical et l’Union des démocrates et indépendants (UDI), elle a mis ses convictions à l’épreuve du pouvoir. L’ancienne secrétaire d’État sous Nicolas Sarkozy s’est démarquée par sa liberté de ton, dénonçant par exemple l’accueil en grande pompe de Mouammar Kadhafi à Paris en 2007, ou soutenant des squatteurs en passe d’être évacués à Aubervilliers.
Ex-aspirante à l’élection présidentielle, elle avait fini par créer son propre mouvement « La France qui ose », en 2017, mais n’était pas parvenue à rassembler le minimum requis de 500 parrainages d’élus pour se présenter. Très critique envers les contradictions de la droite française dans laquelle elle s’ancre pourtant, elle a récemment fait polémique en dénonçant l’abandon de l’antiracisme dans le camp républicain ou en comparant la statue de Colbert devant l’Assemblée nationale à une « micro-agression ».
Installée à Washington en tant que directrice Afrique du think tank Atlantic Council, elle ne perd pas de vue les enjeux et jeux de pouvoir de l’Hexagone, et n’exclut pas de se remonter sur le ring politique. Candidature de Zemmour, migrations, islam, rapport de la France à l’Afrique… Rama Yade revient pour Jeune Afrique sur les débats qui animent la campagne présidentielle française.
Jeune Afrique : La candidature d’Éric Zemmour à la présidentielle de 2022 est sous le feu des projecteurs. Que raconte son ascension ?
Rama Yade : Lui-même dit que c’est la baisse des standards et du niveau politique. Cela fait déjà quelques années que le débat se concentre sur les migrants, nouvelle expression qui couvre les immigrés et les réfugiés, sous l’angle de la menace.
A contrario, la question des banlieues, par exemple, a disparu de l’espace public. Ces évolutions et l’obsession identitaire sont la conséquence d’une impuissance politique sur tout le reste : pouvoir d’achat, réindustrialisation du pays, climat… Il profite de ce désordre pour s’imposer, en incarnant une espèce de pessimisme, sans perspectives. C’est dangereux, car ceux qui commencent par s’attaquer aux minorités finissent par s’en prendre à la démocratie.
Comment aborder le sujet de l’immigration plus sereinement ?
Le « grand remplacement » n’existe pas. Qui représenterait la menace ? Les Africains ? On sait que l’Afrique est sous-peuplée et que les Africains migrent d’abord chez eux, à 60 % dans les pays voisins sur le continent. Ce sont des données réelles, mais cela fait trente ans qu’on répète l’inverse. À partir de ces mensonges, on élit des gens, on change la vie politique française et le destin du pays.
Vous avez évoqué la « trahison des républicains qui n’ont pas conservé l’antiracisme au cœur de leur logiciel ». Comment expliquer ce glissement ?
Je parlais des républicains en général, avec un petit « r ». Il n’y a rien de plus républicain que « Black Lives Matter » ou « Me Too », qui poursuivent le combat pour l’égalité des droits. Qu’y a-t-il d’honteux à cela ? Il faut désormais s’excuser de lutter contre les discriminations ou le racisme, sujets qu’on pensait devenus consensuels. Ces fameux républicains étaient censés incarner ce combat. Peut-être ont-ils peur que le mouvement pour l’égalité menace leur position, c’est un révélateur de l’hypocrisie de leurs engagements.
Comment espérez-vous que les présidentiables se saisissent du sujet ?
Le débat tourne plutôt autour de la manière dont on peut éviter d’en parler. Les autres candidats n’en parlent pas. Ils ont peur de perdre des voix, car ils considèrent que le pays adhère aux idées de Zemmour ou de Le Pen. C’est aberrant ! Des histrions médiatiques font passer les Français pour des racistes. Ce décalage, entretenu par des idées rances, affaiblit notre pays sur la scène internationale. La France n’est pas seulement la cinquième puissance mondiale nucléaire, c’est son rayonnement culturel et la force de ses idées qui lui valent sa singularité.
LES VICTIMES DE SÉKOU TOURÉ REFUSENT QUE L'AÉROPORT DE CONAKRY PRENNE SON NOM
Des défenseurs des droits de l'Homme de Guinée ont demandé samedi à la junte de revenir sur sa décision de rebaptiser l'aéroport de la capitale Conakry du nom du père de l'indépendance Ahmed Sékou Touré, un "tyran" ayant fait des "milliers de victimes"
Ahmed Sékou Touré a dirigé la Guinée de l'indépendance en 1958 jusqu'à sa mort en 1984. Troquant ses premiers habits de dirigeant progressiste, il s'est mué en dictateur, gouvernant son pays d'une main de fer. Selon les organisations de défense des droits de l'Homme, son régime est responsable de la mort ou de la disparition de 50.000 personnes, pour la plupart au Camp Boiro, une base militaire de la capitale guinéenne. Au cours d'une conférence de presse à Conakry, Abdoulaye Conté, le secrétaire exécutif de l'association des victimes du Camp Boiro (AVCB), s'est dit "consterné" et "choqué" par la décision de rebaptiser l'aéroport.
Sékou Touré a été "le premier président de la Guinée indépendante, c'est vrai", mais "nous parlons d'un tyran qui laisse derrière lui des milliers de victimes dans les fosses communes". "Comment la Guinée peut oublier son histoire ?", a-t-il poursuivi. Cette décision du chef de la junte, "le colonel Mamadi Doumbouya, vient faire passer aux oubliettes les victimes, vient banaliser les crimes". Il a réclamé le "retrait pur et simple" du décret rebaptisant l'aéroport, lu jeudi soir à la télévision publique et qui selon lui "divise la Guinée". D'autres représentants de victimes du régime de Sékou Touré ont pris part à la conférence de presse. Tierno Monénembo, un écrivain guinéen, s'est dit "écoeuré de cet acte ignoble qui est un coup de poignard dans le dos de la démocratie guinéenne" et un "puissant facteur de division".
Le Premier ministre Mohamed Béavogui, un civil nommé par les militaires ayant pris le pouvoir le 5 septembre, a déclaré vendredi à un site internet d'information guinéen être "surpris et mécontent" de la décision de la junte. Le colonel Doumbouya, 37 ans et ancien chef des forces spéciales, a renversé avec ses hommes le président Alpha Condé, avant de se faire investir président de la transition le 1er octobre. Il a promis de rassembler les Guinéens au-delà des appartenances politiques ou ethniques et de rétablir un régime civil après une période de transition d'une durée indéterminée.
Ahmed Sékou Touré divise les Guinéens qui, selon les cas, voient en lui un héros tiers-mondiste ayant tenu tête à l'ancienne puissance coloniale française ou retiennent son exercice autoritaire du pouvoir, marqué par des purges et des tortures.
Le colonel Doumbouya a récemment restitué à la famille de Sékou Touré le vaste domaine des cases de Bellevue, une résidence saisie par une autre junte arrivée au pouvoir après la mort du père de l'indépendance.
L'INCROYABLE ROMAN-FEUILLETON DE LA CAN AU CAMEROUN
Depuis son attribution en 2014, cette CAN camerounaise aura subi quatre changements de date, dont un report, et un incroyable nombre d’embûches
Cette Coupe d’Afrique des nations (CAN) au Cameroun devait avoir lieu début 2019 avec 16 équipes. Elle se disputera finalement avec 24 pays du 9 janvier au 6 février 2022. Depuis son attribution en 2014, cette CAN camerounaise aura subi quatre changements de date, dont un report, et un incroyable nombre d’embûches. Retour sur un véritable roman-feuilleton.
Le 20 septembre 2014, la Confédération africaine de football (CAF) annonce fièrement que les Coupes d’Afrique des nations (CAN) 2019, 2021 et 2023 seront respectivement organisées par le Cameroun, la Côte d’Ivoire et la Guinée.
Le président de la CAF, le Camerounais Issa Hayatou, est évidemment heureux que la compétition ait été attribuée à son pays, pour la première fois depuis 1972. Celui qui dirige depuis 1988 l’instance basée au Caire songe alors à un huitième mandat. Cela lui permettrait de fêter la CAN 2019 au Cameroun, en tant que patron du foot africain.
La défaite d’Issa Hayatou rebat les cartes
En mars 2017, l’omnipotent Hayatou est pourtant battu à la surprise générale par le Malgache Ahmad, pour la présidence de la CAF. Ce dernier a la réputation d’être soutenu par la Fédération internationale de football (FIFA). Il a surtout plein d’idées de réformes pour le ballon rond continental.
En juillet 2017, il convoque un grand symposium au Maroc. A l’issue de tables rondes, la CAF décide notamment que la CAN se disputera avec 24 équipes (contre 16 depuis la CAN 1996) et que le tournoi aura lieu de préférence en juin-juillet. Les Camerounais sont priés de dire s’ils acceptent ce changement dans le cahier des charges de la compétition. Les autorités camerounaises acceptent le challenge.
MODOU LÔ-AMA BALDÉ, L'ARÈNE NATIONALE COMME SEULE OPTION
L’affiche programmée pour le 13 mars 2022, pourrait battre le record de mobilisation, vu la popularité des deux lutteurs. De nombreux amateurs restent convaincus que l’Arène nationale risque d’être très exiguë pour contenir ce choc fort attendu
L’affiche Modou Lô-Ama Baldé, programmée pour le 13 mars 2022, pourrait battre le record de mobilisation, vu la popularité des deux lutteurs. De nombreux amateurs restent convaincus que l’Arène nationale risque d’être très exiguë pour contenir ce choc fort attendu. Pour le Cng, elle reste la seule option.
Modou Lô et Ama Baldé ont un point en commun : leur popularité. Ils ont une très grande capacité de mobilisation et drainent du monde à chacun de leurs combats. Leur confrontation ne va certainement pas déroger à la règle. Initialement prévu le 25 décembre 2021, le choc, organisé par la structure Luc Nicolas and Co, se tiendra finalement le 13 mars 2022. Pour nombre d’amateurs et d’observateurs de la lutte, l’Arène nationale ne pourra pas contenir ce choc. Une idée que ne partage pas le président du Cng de lutte. Pour Bira Sène, les promoteurs se rabattaient sur Iba Mar Diop ou Demba Diop dont la capacité est inférieure à celle de l’Arène nationale. Tout est, à son avis, un problème de marketing, de casting. « Quand on a un programme, il faut un bon montage, une étude. Le promoteur doit avoir l’intelligence de se faire un chiffre d’affaires, et savoir comment utiliser l’Arène nationale, parce qu’on ne peut pas avoir 22.000 places et vendre 25.000 billets », indique-t-il. Pour Bira Sène, le promoteur a une option et un choix qu’il demande à exécuter après avoir fait un bon planning. D’ailleurs, a-t-il relevé, de très grands évènements sont organisés partout dans le monde, mais dans un espace très réduit.
Le président du Cng est formel. La seule option, c’est l’Arène, il n’y a pas d’autres solutions. « Si un promoteur monte un combat sans savoir où le faire, c’est de l’amateurisme. Le combat ne peut se tenir à Léopold Sédar Senghor, encore moins à Demba Diop ou Iba Mar Diop. Le site idéal, c’est l’Arène nationale, sinon ce sera un travail d’amateurs. On n’a pas ailleurs pour l’organiser. Au Sénégal, le meilleur site, c’est l’Arène nationale. C’est pourquoi nous l’avons demandée et nous l’avons eue », a indiqué Bira Sène. Pour le président du Cng, il n’y a pas un stade au monde qui peut contenir un million de personnes. Tout est question d’option et de choix, dit-il. Le promoteur qui a monté ce grand combat n’est pas un amateur. « Il a l’habitude des grands évènements. Il saura utiliser à bon escient l’Arène nationale », assure-t-il en précisant que le site est unique au monde. « Lors du dernier congrès mondial de la lutte à Belgrade, le président national a cité l’exemple du Sénégal en construisant une arène de 15.000 places alors que la capacité de notre arène est de 22.000 places. On nous imite au niveau mondial. Cela veut dire qu’on est en avance. La lutte sénégalaise est vantée partout dans le monde, c’est pour cela que nous devons donner d’elle une meilleure image », a-t-il fait savoir.
DOUDOU, L'AUTRE WADE
Neveu d’Abdoulaye, cousin de Karim, Amadou Moustapha Wade a été choisi par sa coalition pour disputer la bataille de Dakar, la plus importante du scrutin du 23 janvier. Ce briscard du Parti démocratique sénégalais peut-il faire la différence ?
Jeune Afrique |
Marième Soumaré |
Publication 18/12/2021
« Bonjour, nous avons rendez-vous avec M. Wade. » Le responsable de l’accueil répond du tac au tac – « Il n’est pas là » – avant d’aussitôt se reprendre : « Attendez, quel M. Wade ? » Il est vrai qu’il aurait été de bon ton de préciser le prénom. Car au siège du Parti démocratique sénégalais (PDS), immanquable sur la Voie de dégagement nord (VDN) de Dakar, M. Wade c’est d’abord Abdoulaye Wade, le fondateur du parti et ancien chef de l’État. Ou à la rigueur son fils, Karim Meïssa Wade, candidat débouté à la présidentielle de 2019 et déjà déclaré à celle de 2024. Pour pénétrer dans l’imposant bâtiment, paré des flamboyantes couleurs du parti, il faut d’ailleurs passer entre les portraits souriants du père et du fils.
Mais celui qui fait l’actualité, ce 3 novembre, c’est le neveu de l’ancien président, Amadou Moustapha Wade, dit Doudou. Secrétaire général adjoint du PDS « chargé des conflits », il a été investi par la coalition Wallu Sénégal pour mener sa liste aux locales du 23 janvier à Dakar. En ce début de mois de novembre, alors que tous se pressent pour déposer leurs listes avant le délai final (le 3 novembre à minuit), l’ancien député a pris le temps de nous recevoir au siège de son parti. Car le voilà désormais propulsé dans la bataille la plus importante de ce scrutin municipal.
À Dakar, tous en sont conscients : la lutte pour la capitale, aux mains de l’opposition depuis 2014, sera rude. À l’époque, la victoire du socialiste Khalifa Sall contre Aminata Touré avait coûté à cette dernière son poste de cheffe du gouvernement. Depuis, Macky Sall rêve de récupérer le contrôle de la ville. Du côté de la majorité, on se frotte les mains en voyant que la grande coalition de l’opposition, à laquelle devait participer le PDS aux côtés de Khalifa Sall et d’Ousmane Sonko, a volé en éclats. Six candidats – deux pour la majorité et quatre pour l’opposition – sont d’ores-et-déjà déclarés. Parmi eux, le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr et l’opposant Barthélémy Dias sont donnés favoris. Mais Doudou Wade veut croire en ses chances.
Bataille capitale
Cette mairie, cela fait longtemps qu’il en rêve. En 2002 déjà, simple député à l’Assemblée nationale, il espérait être investi par le PDS pour diriger la capitale. C’est finalement Pape Diop, un proche d’Abdoulaye Wade qui l’a débauché du secteur privé à son arrivée au pouvoir en 2000, qui sera sélectionné. En militant « discipliné », Doudou Wade se rangera à l’avis du parti. Il deviendra l’adjoint de Pape Diop jusqu’en 2009. Depuis, celui-ci a quitté le PDS et créé son propre parti, Bokk Guiss Guiss. Un temps membre de Wallu Sénégal aux côtés du PDS, il en a claqué la porte fin octobre et a présenté sa propre candidature. Il n’a pas supporté que le PDS tente de s’imposer à la tête de la coalition.
Doudou Wade l’assure : sa propre candidature lui a été « annoncée » lundi 1er novembre, et il a eu un peu de mal à s’en remettre. Depuis quelques jours, la rumeur courait dans la capitale que c’était son oncle, Abdoulaye, qui allait être tête de liste. Mais « on » en a décidé autrement. Qui est ce « on » ? Doudou Wade répond « le parti », mais on peut comprendre « Abdoulaye ». Ou peut-être Karim, qui passe pour être le véritable chef du PDS.