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23 juin 2025
LOCALES 2022, BARTHÉLÉMY DIAS TETE DE LISTE DE LA COALITION YEWWI ASKAN WI A DAKAR
C’est officiel ! C’est Barthélémy Dias qui va diriger la liste de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW), dans la capitale. Le choix des leaders de cette coalition vient d’être rendu public.
C’est officiel ! C’est Barthélémy Dias qui va diriger la liste de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW), dans la capitale. Le choix des leaders de cette coalition vient d’être rendu public. « La coalition Yewwi Askan Wi porte à la connaissance de l’opinion publique dakaroise, qu’après de larges consultations, M. Barthélémy Toye Dias Dias a été désigné comme tête de istes de la Ville de Dakar sur proposition de la coalition Taxawu Sénégal. YAW se félicite de ce choix, qui a été largement partagé et soutenu par toutes ses composantes », lit-on dans une note de la coalition,.
Cette décision fait suite à de nombreuses tractations surtout au sein de la coalition Taxawu Sénégal à laquelle appartient Barthélémy Dias et celle qui était sa concurrente directe, Soham Wardini, maire sortante de la capitale.
C’est finalement, Khalifa Sall, chef de file de Taxawu Dakar, qui a tranché en faveur de Barthélémy Dias.
LOCALES 2022, LE CNRA DEMANDE UNE SESSATION TEMPORAIRE AUX HOMMES DES MEDIAS
Les journalistes, animateurs, chroniqueurs candidats aux élections locales de janvier doivent se mettre en retrait de leurs médias durant toute la campagne électorale
Dakar, 2 nov (APS) - Les journalistes, animateurs, chroniqueurs candidats aux élections locales de janvier doivent se mettre en retrait de leurs médias durant toute la campagne électorale, a indiqué, mardi, le président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA).
’’Nous avons dit que tous les journalistes, animateurs, chroniqueurs qui sont candidats au poste de maire, président de conseil départemental ou conseiller municipal seront obligés de laisser tomber leur profession de journaliste et être des politiciens purs durant toute la campagne’’, a-t-il dit.
M. Diagne intervenait lors de la conférence de presse coanimée par le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) et la maison de production Even Prod productrice de la série à polémique ’’Infidèles’’.
Selon lui, toutes les les chaînes ’’qui ne respecteront pas cette directive seront sanctionnées’’.
Le CNRA va être ’’ferme’’ sur cette question, a dit Diagne, soulignant que plus de 99% des confrères qu’il a rencontrés ont reconnu que ’’non seulement le CNRA a raison, mais que les concernés auraient dû eux-mêmes prendre la décision de laisser tomber leurs émissions’’.
’’Certains s’obstinent encore, parce que j’en vois des gens qui continuent alors qu’ils sont candidats. Vous ne pouvez pas être candidat, être employé dans une chaîne et taper sur votre concurrent tous les jours. Il y a un problème d’équité, car votre adversaire n’a pas accès à la chaîne’’, a fait savoir Babacar Diagne.
Le CNRA se veut clair sur ce point, a-t-il dit, soulignant que ’’dès que les listes seront déposées et acceptées et que les concernés sont édifiés sur leur sort, ils seront obligés de laisser tomber leur travail’’.
’’Il nous faudra faire preuve d’équilibre. Nous sommes des professionnels et nous devons nous respecter, mais aussi faire respecter notre métier’’, a-t-il insisté.
Concernant la saison 3 de la série ’’Infidèles’’, le CNRA et le producteur ont estimé qu’elle ne sera pas conforme aux deux précédentes. Selon eux, il n’existe aussi pas de bande annonce au sujet d’une troisième saison.
LUTTE CONTRE LE VIH, MACKY PROMET DEUX MILLIARDS DE PLUS
Le chef de l’Etat, Macky Sall, a promis deux milliards de francs Cfa de plus dans la lutte contre le VIH /Sida à travers le prochain budget du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Diamniadio, 2 nov (APS) – Le chef de l’Etat, Macky Sall, a promis deux milliards de francs Cfa de plus dans la lutte contre le VIH /Sida à travers le prochain budget du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
’’Je vous engage à mettre deux milliards de plus dans le budget pour la lutte contre le VIH avec un milliard pour les organisations de la société civile pour la lutte communautaire et un milliard pour alimenter le budget du CNLS pour augmenter la part des personnes vivant avec le VIH pris en charge’’, a-t-il dit, s’adressant au ministre de la Santé et de l’Action sociale.
Le chef de l’Etat présidait, mardi après-midi, le panel de Haut niveau marquant la clôture du Sommet régional consacré à La riposte face à la double pandémie du VIH et de la Covid 19 en Afrique de l’Ouest et du Centre au Centre International Abdou Diouf de Diamniadio.
Macky Sall s’est engagé à faire le plaidoyer à l’Union africaine et auprès des partenaires pour que le financement de la lutte soit renforcé en faisant en sorte qu’il commence par les Etats africains
’’Le combat contre le VIH doit rester plus que jamais d’actualité même dans le contexte de la riposte anti-Covid-19’’, a-t-il souligné devant une quinzaine de ministres en charge de la Santé venus de pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre et de la Directrice exécutive de l’ONUSIDA.
’’Le VIH est toujours une réalité et mérite toute notre attention malgré la crise sanitaire de Covid-19’’, a dit le Chef de l’Etat, appelant toutes les parties prenantes à ’’rester mobilisées dans la prévention en mettant les moyens nécessaires pour la sensibilisation, le financement et la recherche’’.
Reprenant les chiffres mis en exergue durant le Sommet, le Chef de l’Etat a relevé que sur les 37 millions de personnes vivant avec le VIH, 84% connaissent leurs statuts, 73% ont accès à un traitement et 66% ont une charge virale indétectable.
’’Ces données cachent des disparités notamment chez les enfants en bas âge, les filles et les femmes qui constituent encore des catégories particulièrement vulnérables’’, a-t-il souligné.
En outre, les 25 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre concentrent à eux seuls 4,7 millions de personnes vivant avec le VIH, soit 12% des cas dans le monde et 22% des cas de décès dans le monde.
Pour le président Sall, la mobilisation doit être de mise autour de la nouvelle stratégie de lutte au niveau mondiale (2021-2026) visant entre autres l’accès égal et équitable aux services et solutions liés au VIH, l’élimination aux obstacles à l’obtention de financements adéquat.
’’C’est un défi qui nécessite un engagement renouvelé de tous les jours surtout en ces temps où l’attention est davantage portée sur la riposte anti-Covid’’, a dit le chef de l’Etat, relevant que le Sida est une pandémie et fait encore des centaines de milliers de morts.
Aujourd’hui, face à ces deux fronts, ’’nous devons poursuivre le combat contre toutes les pathologies, sans oublier le paludisme, la tuberculose’’, a dit Macky Sall.
Il a salué l’apport de l’ONUSIDA et du Fonds mondial qui ont accompagné le Sénégal dans la riposte pour arriver aujourd’hui à une baisse de la prévalence qui est passé 0,7% en 2005 à 0,3% en 2020.
par Trésor Kibangula
HOMMAGE AU VIEUX TSHITENGE LUBABU M.K
On gardera de lui l’image d’un spécialiste de l’Afrique centrale et, surtout aussi, celle d’un fin connaisseur de l’histoire subsaharienne, capable de passer des heures sur un plateau télé à commenter, en direct, un événement sur le continent
Jeune Afrique |
Trésor Kibangula |
Publication 02/11/2021
Élégance. C’est ce qui frappe lorsque l’on croise pour la première fois Tshitenge Lubabu M.K. dans les couloirs de Jeune Afrique, au 57 bis rue d’Auteuil, à Paris. Son style vestimentaire raffiné, ses cheveux toujours soigneusement peignés qui lui donnaient un air de dandy et, surtout, son langage soutenu.
En RDC, ceux qui sont nés au début des années 1980 connaissaient surtout son nom – mieux sa signature – grâce aux coulisses de ses reportages, à ses analyses sans concession des questions politiques et de société dans les deux Congo et à ses incontournables « Post-scriptum ». Très peu l’ont vu présenter son émission littéraire sur l’OZRT, la radiotélévision publique du Zaïre. Peu importe. Tshitenge Lubabu était un modèle pour beaucoup de jeunes qui aspiraient à faire ce métier. On l’a beaucoup lu et on voulait écrire comme lui.
Nos dernières fois dans la capitale congolaise, au restaurant et chez lui, furent troublantes. Cela faisait quelque temps déjà que « mkubwa » – le grand, l’aîné, voire le supérieur, en swahili, comme je l’appelais – avait décidé de rentrer en RDC après vingt-six années de riches expériences journalistiques, notamment au sein de L’Autre Afrique et de Jeune Afrique. Tshitenge Lubabu apparaissait changé, affaibli dans sa lutte épuisante contre la maladie.
Idéaliste
Son retour au pays ne s’était visiblement pas passé comme il espérait. Au sein de la rédaction du journal économique local dont il était devenu le rédacteur en chef en 2014, il travaillait avec des « journalistes mal formés » qui ne répondaient pas à ses attentes en matière de rigueur, et encore moins d’un point de vue déontologique. Il effectuait également des voyages dans le Maniema pour suivre les traces d’un politique sur lequel il écrivait un livre – c’est d’ailleurs dans cette province orientale du pays que sa santé a commencé à se dégrader. Le dimanche 31 octobre, Tshitenge Lubabu s’est éteint à Kinshasa, à l’âge de 66 ans.
Tout au long de son combat éprouvant contre la maladie, il a repris ses collaborations avec Jeune Afrique pour livrer, ponctuellement, ses post-scriptum. Plusieurs fois, certains hommes politiques aujourd’hui au pouvoir, admirateurs pour la plupart de sa plume parfois acérée, mais non sans une dose d’ironie, demandaient de ses nouvelles. D’autres l’auraient bien imaginé conseiller dans leur cabinet. Fidèle à ses convictions, « Tshi » n’a jamais voulu véritablement franchir le pas. « Ce n’est pas parce qu’un Kasaïen est président de la République, comme moi, que je devrais forcément rejoindre le navire du pouvoir », me confiait-il lors de l’un de nos derniers rendez-vous. Par idéalisme, il a parfois opéré des choix de vie ou de carrière difficiles ou intenables.
ACCIDENT MORTEL DU CONVOI DE SONKO, LES VICTIMES INHUMEES CE JOUR
Les trois personnes décédées, hier, lors de l’accident du cortège de l’opposant Ousmane Sonko seront enterrées ce mardi. La levée du corps du photographe, Ibrahima Fall est prévue à 14 heures à la mosquée de Gouye Senghor
Les trois personnes décédées, hier, lors de l’accident du cortège de l’opposant Ousmane Sonko seront enterrées ce mardi. La levée du corps du photographe, Ibrahima Fall est prévue à 14 heures à la mosquée de Gouye Senghor non loin de l’école Asselar. Il sera par la suite enterré au cimetière musulman de Yoff. Quant à Fifty et Moussa Camara, les levées des corps sont prévues ce soir à 17 heures à Rufisque. Pour rappel, l’accident s’est produit sur la route de Firgui où un véhicule de type 4x4 a dérapé avant de se renverser aux abords de la route...
BARTH INVESTIT CANDIDAT À LA MAIRIE DE DAKAR PAR YEWWI
Cette décision fait suite à des tractations au sein de Taxawu Sénégal entre l'élu de Sacre-coeur-Mermoz et sa concurrente Soham Wardini, actuelle édile de la capitale
C’est officiel ! C’est Barthélémy Dias qui va diriger la liste de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW), dans la capitale. Le choix des leaders de cette coalition vient d’être rendu public. « La coalition Yewwi Askan Wi porte à la connaissance de l’opinion publique dakaroise, qu’après de larges consultations, M. Barthélémy Toye Dias Dias a été désigné comme tête de istes de la Ville de Dakar sur proposition de la coalition Taxawu Sénégal. YAW se félicite de ce choix, qui a été largement partagé et soutenu par toutes ses composantes », lit-on dans une note de la coalition,.
Cette décision fait suite à de nombreuses tractations surtout au sein de la coalition Taxawu Sénégal à laquelle appartient Barthélémy Dias et celle qui était sa concurrente directe, Soham Wardini, maire sortante de la capitale.
PRESIDENTIELLE EN GAMBIE, BARROW DANS LA COURSE POUR SA REELECTION
Alors que l’heure est au dépôt de candidatures pour les 26 aspirants à la magistrature suprême, le président sortant est déjà entré de plain-pied dans la campagne en vue de sa réélection.
Alors que l’heure est au dépôt de candidatures pour les 26 aspirants à la magistrature suprême, le président sortant est déjà entré de plain-pied dans la campagne en vue de sa réélection. Entre tournées à l’intérieur, inauguration tous azimuts, le président Barrow multiplie ses opérations séduction pour maximiser ses chances d’être réélu. Cinq ans après l’alternance politique inattendue, il est loin l’époque où l’opposition faisait front commun pour détrôner le réputé indéboulonnable Jammeh, en 2016. L’opposition part au scrutin dans un rang dispersé, faisant le jeu du président sortant. A un mois juste de la présidentielle et à une semaine de l’ouverture officielle de la campagne électorale, quelles sont les chances du président Barrow d’être réélu ?
Un récent sondage effectué par une équipe de chercheurs de l’Université de Gambie l’a donné vainqueur dès le premier tour, flattant les égos dans son camp, mais le président sortant fait outre, il continue son opération séduction. Entre tournées à l’intérieur du pays durant lesquelles il a multiplié les promesses et inaugurations tous azimuts, l’heure n’est pas à l’autoglorification pour le président Barrow. Une source au palais confie que même si la confiance règne, les chances de gagner du président sont 50/50.
Elu par une coalition de l’opposition et désigné par concours de circonstances, Barrow a eu du mal à s’affirmer au début de son mandat. Il lui a fallu se séparer de son mentor politique, Ousseynou Darboe pour voler de ses propres ailes. Depuis lors, il a lancé son propre parti, le National People’s Party et fédère autour de lui plusieurs figures de l’arène politique gambienne. Récemment, le président a poussé loin l’outrecuidance en n’hésitant pas à nouer une alliance avec le parti de Jammeh, s’attirant les foudres de l’opinion et de la société civile. Mais finalement Yahya Jammeh a rejeté le fameux protocole d’accord avec son successeur et une partie de ce qui reste de son parti a rejoint un autre candidat de l’opposition.
Redoutables adversaires
Le bilan de Barrow ne plaide pas trop en sa faveur. Economiquement, le pays peine à sortir du marasme hérité de la fin de règne de Jammeh. Et la pandémie n’a pas contribué à améliorer les choses pour un pays dont plus de 20 % du PIB provient du tourisme. Dans le chantier des réformes où il était le plus attendu, il aura un bilan également pour le moins terne. La réforme constitutionnelle et de l’armée a été un flop. Les recommandations de la Commission de réconciliation tant attendues par les victimes se font toujours désirer.
Le pays s’achemine vers un scrutin à majorité simple qui pourrait jouer en sa faveur même si le président sortant fait face à des adversaires redoutables comme Ousseynou Darboe plus populaire que jamais et qui pourrait lui donner du fil à retordre.
L'AMIS ANNONCE UNE REDUCTION DE LA PRODUCTION DU PAIN
L’association des meuniers industriels du Sénégal (Amis) a annoncé avec regret qu’elle engage ses 7 membres dans une démarche de survie sans précédent dans l’histoire industrielle du Sénégal.
L’association des meuniers industriels du Sénégal (Amis) a annoncé avec regret qu’elle engage ses 7 membres dans une démarche de survie sans précédent dans l’histoire industrielle du Sénégal. « Les Meuniers ne peuvent plus continuer de vendre à perte et déclare officiellement leur situation de faillite programmée. Nous rappelons que l’article 30 de la loi du N°94-63 du 22 août 1994 (sur les prix, la concurrence et le contentieux économique) nous interdit formellement de vendre à perte. Et nous rappelons que le décret du 14 janvier 2021 impose un prix de vente à 16 600 F par sac sachant que le prix du blé était de 270 euros par tonne », a-t-elle indiqué dans un communiqué parvenu à Emedia.
Les meuniers ont alerté sur la flambée des prix du blé qui est ignorée, selon eux, par nos autorités. Mais malgré ces alertes, renseigne le document, le prix de revient de la farine vendue au Sénégal est bien au-dessus du prix de vente imposé par les autorités gouvernementales. « Les industries meunières ne peuvent se laisser mourir, prises dans l’étau, entre des cours mondiaux des céréales en hausse constante et un blocage anormal des prix de vente de produits finis. Cette situation oblige indirectement les meuniers à subventionner le prix du pain. Une situation qui indubitablement mènera toute la filière à une crise encore plus grave quand les meuniers auront disparu du jeu économique national. Les emplois, les taxes, le pouvoir d’achat seront absorbés au profit de quelques importateurs », dénoncent-ils.
"Faillite"
Ils rappellent que dans tous les pays de la sous-région et du monde, les gouvernants ont réagi vite et bien, pendant qu’au Sénégal les 7 meuniers sont conduits à leur perte. « Il y va de la préservation de notre autosuffisance en farine, du maintien de nos 1350 emplois directs et 15 000 indirects, de la sauvegarde de notre modèle industriel et social. Il y va du sauvetage de l’industrialisation d’une filière garante d’un avenir pour nos jeunes », disent-ils. Avant de dire : « il est décidé, à compter de ce jour, une réduction périodique et collective de production permettant de freiner le niveau des pertes enregistrées quotidiennement, ce jusqu’à ce qu’une réponse assurant la survie des meuniers soit clairement apportée. Pour la semaine en cours, la production nationale est arrêtée du mardi 2 au jeudi 4 novembre 2021.
Par ce procédé nous assurons à nos concitoyens et partenaires un accès raisonnable à la farine qui reste un produit de première nécessité et une production vitale pour tous. Par ce procédé, nous ralentissons le chômage technique, inéluctable dans les prochaines semaines au regard des enjeux de sauvegarde de l’emploi préalable aux options de licenciement économique. Par ce procédé, nos partenaires boulangers sont invités à s’approvisionner auprès de leurs distributeurs habituels dans la limite des stocks disponibles. Par ce procédé, nous rappelons que les distributeurs de farine ne peuvent légalement apporter une augmentation du prix du sac de 50kg compte tenu du prix de vente pratiqué à ce jour par les Meuniers Industriels ».
A les croire, les mesures qu’ils viennent d’annoncer ont vocation à être reconduites à l’initiative des Meuniers Industriels du Sénégal tant qu’une réponse définitive n’est pas trouvée. Il est à présent urgent de statuer sur l’ultime levier d’ajustement en révisant le prix du sac de 50 kg de farine de blé. Suivant la structure des prix, la farine se vendra à 19 193 FCFA par sac. Cependant, afin de garantir une stabilité du prix du marché, en complément de la TVA à 0% et des droits de douane sur le blé à 0%, les autorités doivent prendre la décision additionnelle de diminuer les impôts afin de compenser les pertes entre le prix de 19 193 F et celui qui est pratiqué depuis début Octobre. « Nous restons convaincus que seule une industrie forte et dynamique peut apporter du développement, de l’emploi et des recettes fiscales nécessaires au devenir du Sénégal », estiment les meuniers.
EMPREINTE CARBONE
La planète voit rouge. La menace se précise. A tue-tête, l’humanité crie pour attirer l’attention sur son sort, peu enviable. Les dirigeants, eux, voient chacun midi à sa porte
La planète voit rouge. La menace se précise. A tue-tête, l’humanité crie pour attirer l’attention sur son sort, peu enviable. Les dirigeants, eux, voient chacun midi à sa porte : de la Chine aux Etats-Unis, du Brésil au Népal, de l’Antarctique à l’Afrique du Sud, de Casablanca à Caracas, le Katmandou ou au Vanuatu.
Une certaine cacophonie règne cependant. Chaque pays estime avoir raison. Peu d’écoute et moins de dialogue, malgré les apparences. Avec ce ballet interminable de limousines et d’avions entre Rome (G20) et Glasgow (COP26). Ces rendez-vous internationaux aussi polluent sans en avoir l’air. Surtout lorsqu’il est question d’évoquer le climat, la pollution, l’écologie, les dérèglements et les outrages infligés par l’homme à la nature. Celle-ci finit toujours par se venger.
Les incendies, les inondations, l’aridité des sols, les baisses ou les hausses de température sont le lot quotidien aux quatre coins de notre monde en perpétuel changement. Même la saisonnalité subit des variations : ici l’hivernage arrive tard quand ailleurs, il s’installe sans discontinuer. Ailleurs encore les perturbations de cycles entraînent des déboussolements avec des pertes irrémédiables de repères. Pour peu cet univers serait sens dessus dessous.
La lucidité et la sérénité cèdent la place à la démesure qui révèle une forme de fragilité de ce monde. La Conférence des Parties (COP) existe depuis 1992. Placée sous l’égide des Nations Unies, elle planche sur les changements climatiques grâce à l’appui scientifique du GIEC (groupe d’experts de haut niveau) et au soutien politique du Secrétaire Général des NU. Cette double caution donne du crédit et de la voix aux travaux de la COP dont celle tenue à Paris en 2015, la 21ème édition en l’occurrence, alertait sur la réalité du réchauffement et fixait un seuil à moins 2 degrés Celsius.
Limite qui, une fois franchie, expose nos vies sur terre et anéantit nos efforts de riposte. Il devrait découler de cet avertissement une large prise de conscience et des mesures hardies pour retarder l’échéance aux conséquences inéluctables. Que constatons-nous de nos jours ? Au rythme actuel, « nous allons droit vers le désastre », prévient sans autre forme de procès le patron des Nations Unies, le Portugais Gutierrez à l’ouverture lundi de la COP26 à Glasgow en Ecosse.
Il a fallu la récente crise énergétique pour s’apercevoir que les engagements des grandes puissances ne tiennent qu’à un fil. Car nombre d’entre elles ont vite fait de retourner au nucléaire, d’autres au charbon, alors que les énergies fossiles étaient pointées comme les vraies causes de la pollution mondiale. Or les options étaient prises de « verdir les économies. »
Cette soudaine volte-face conforte Chinois, Indiens, Russes ou Brésiliens, autrefois accusés de « mauvaise foi » dans leur mol engagement en faveur des énergies propres. Ces pays réfutent l’accusation, estimant que les Occidentaux ont forgé leur puissance industrielle sur le gaz, le pétrole, le charbon et le méthane. Pourquoi nous refusent-ils cette trajectoire ? S’aperçoivent-ils du resserrement des gaps de progression ? Veulent-ils nous contraindre à l’abandon de nos politiques de prospérité et d’expansion économiques ?
Dans un humour froid, les puissances montantes somment les Occidentaux de les laisser atteindre d’abord les sommets industriels avant de discuter ensuite d’égal à égal des avantages collatéraux. L’argument séduit donc. Mais il se détourne du danger qui guette. Déjà que la guerre commerciale fait rage entre les Etats-Unis et la Chine.
Les deux géants s’épient du regard, s’observent et ne se font pas de cadeaux. Si la crise s’était exacerbée du temps de Donald Trump, l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche devrait infléchir quelque peu la radicalité de Washington vis-à-vis de Pékin. La bataille est féroce dans l’avènement de la 5G avec une vitesse accrue de connectivité.
A ce jeu, les Chinois mènent au point. Mais les Américains ne s’avouent pas vaincus, plutôt convaincus qu’en baissant pavillon, la Chine va contrôler l’immense marché des données (envoi, réception et stocks) ! En clair se joue l’avenir du monde avec un basculement vers l’Asie qui reprendrait de ce fait l’initiative face à un Occident à la traîne. Autant dire que le sujet est omniprésent. Partout.
Seulement voilà : l’évolution de la technique et de la science plaide pour une reconversion des approches de développement basées sur ce qu’il est convenu d’appeler « l’empreinte carbone ». Chaque pays déploie un volume d’activités proportionnées à son niveau industriel. Cela se traduit par une émission de gaz carbonique ou gaz à effet de serre qui augmente à mesure qu’il se concentre dans l’atmosphère avec comme conséquence immédiate le réchauffement de la surface terrestre.
Voilà pourquoi, les pays du sud réclament, sans être entendus toutefois, des « économies décarbonées ». Ainsi, préconisent-ils la réduction de la consommation des énergies primaires. Dès lors, ils se montrent favorables aux énergies renouvelables, solaire, éolien ou biomasse notamment. Leurs voix restent inaudibles cependant. Parce qu’elles ne parviennent pas -alors pas du tout- à convaincre du nécessaire renversement de l’ordre des facteurs qui induirait de nouveaux modes de consommation dans les pays du Nord.
Et pourtant, de larges franges de l’opinion publique occidentale épousent ces thèses et plaident pour des économies plus vertes débouchant sur des capacités accrues de résilience des écosystèmes. Il s’agit d’apporter « dans l’urgence » une réponse à un impératif planétaire pour sauver des civilisations qui risquent d’être englouties. A cet égard, les attentes sont immenses : restaurer la crédibilité des approches et tenir les promesses, surtout celle de délivrer un chèque annuel de 100 milliards de dollars destinés aux pays impactés afin d’atténuer les effets du changement climatique.
Cet engagement des pays pollueurs qui tarde à se matérialiser abîme la confiance des pays du sud. Les mêmes rengaines de ce sud décidément trop pavlovien. Quoi attendre de l’Occident si l’hémisphère sud ne compte pas d’abord sur ses propres forces pour amorcer son décollage économique ! Il est navrant de constater, génération après génération, que les mêmes formules lapidaires sont répétées à tout propos.
Qui plus est, l’Europe, pour ne parler que d’elle, vante les mérites de la neutralité carbone. Cette trouvaille européenne célèbre avec malice l’équilibre entre l’émission et l’absorption de carbone. Elle souligne néanmoins la perte d’initiatives de Bruxelles face aux enjeux actuels sur lesquels l’UE accuse un fâcheux retard accentué par le manque d’harmonie des pays membres et la récente sortie de l’Angleterre (Brexit).
Le vrai pouvoir des lobbys opère encore et toujours, non sans efficacité d’ailleurs. Les « représentants d’intérêts » n’ont jamais été aussi présents que depuis la COP21. Ils fréquentent les grands dirigeants. Ils interfèrent dans les prises de décisions majeures. Ils court-circuitent les accords. Ils influencent. En un mot ils défendent bec et ongles des intérêts vitaux d’organismes et de multinationales qui avancent « masqués » !
Finalement, difficile de savoir qui dépend de qui dans cet univers indéchiffrable.
Par Abdou Aziz Faye
ENTRE CONFLIT ET POUVOIR, PROBLEME COMPORTEMENTAL OU STRATAGEME POLITIQUE ?
Les mers à mères, une boulimie pour le trône. N’est-il pas urgent de redéfinir la cartographie de nos responsabilité face à une société où les valeurs, les liens sociaux s’étiolent avec l’ascension fulgurante de l’échiquier ?
Les mers à mères, une boulimie pour le trône. N’est-il pas urgent de redéfinir la cartographie de nos responsabilité face à une société où les valeurs, les liens sociaux s’étiolent avec l’ascension fulgurante de l’échiquier ?
Les affabulations persistantes, les gémonies en ébullition, les discours fallacieux font de notre arène politique un lieu de mystère ambigu. Plusieurs marées se croisent avec des idéaux opiniâtres basculant les unes contre les autres dans des cirques de conflits incessants et/ou pernicieux. Les identités s’effritent, les hiatus se pullulent laissant des souillures et un peuple désemparé. Nous assistons donc à une situation de transformation du comportement de « l’homosenegalensis ».
Les sacralités saillantes incluses au cours de notre socialisation sont à la dérive à tel enseigne qu’on serait tenté de dire que la soif de pouvoir et la pénurie de repères semblent être les éléments constitutifs de la déperdition sociale existante. Les boussoles de valeurs qui devraient être des facteurs d’orientations psycho-sociales sont devenues des outils de stigmatisation à approche sénile remplie d’élucubration conflictuelle tournées vers le dysfonctionnement du tissu sociétal.
Cette transformation du comportement de « l’homosenegalensis » dans cette dynamique de changement de paradigme ne trouve-t-elle pas sa réponse dans le stratagème politique? Est-elle un problème sociétal tourné vers une relation stimuli/réponse et non posture/solution? Observant cette situation inamovible on constate que les leviers de développement socioéconomique, d’équité et de justice sociale passant par l’accalmie, la cohésion et la consolidation de la patrie, deviennent en retour un moyen d’ascension, de roublardise, de gabegie et de lutte sociétale de nos jours.
En faisant une analyse exhaustive sur cette forme d’orientation nouvelle qui laisse paraitre des inepties et une défense aride de niaiseries, il semble opportun de souligner que le pays bivouaque dans un ombrage politique invectivé de métastase. Une telle proxémie sociale en phase d’apostasie, se cogne à des groupuscules funéraires ressemblant aux rites d’initions des tribus multiséculaires à l’aune des mouvements protestataires.
Le pays est ainsi squatté dans une lutte éternelle entre deux choses le conflit et le pouvoir. Face à ce constat, l’urgence nous interpelle à prendre en considération la vie dédiée au bien public, à la société. Aidons notre société à émerger des cendres de cette pandémie. Tout ce qui compte maintenant c’est de mener au mieux la bataille post catastrophique qui s’annonce.
Abdou Aziz Faye
Doctorant en sociologie.
Master en socio-anthropologie du travail et des organisations
L'UGB de Saint Louis.