Victorieux à l’aller, Chelsea a encore dominé Malmo (1-0) lors de la quatrième journée de la poule H de la Ligue des Champions. Titulaire dans les buts, Edouard Mendy a encore été décisif en s’offrant un troisième clean sheet cette saison dans cette compétition. Dans l’autre rencontre, Villarreal de Boulaye Dia a battu Young Boys (2-0).
La quatrième journée de la Ligue des Champions a été marquée par la victoire de Chelsea devant Malmo (1-0). Au stade Eleda Stadion, le champion d'Europe en titre n'avait pas trop de soucis à se faire malgré ses absents. Avec un Edouard Mendy tranquille depuis sa ligne de but, les Blues se sont imposés chez les Suédois. Avec Loftus Cheek et Ziyech dans le onze de départ, les Anglais ont rapidement pris le contrôle des débats. Largement dominateurs en termes de possession, les coéquipiers du portier sénégalais ont manqué d’efficacité en première période. Il a fallu attendre jusqu’à la deuxième période pour que le Marocain Hakim Ziyech trouve la faille sur un magnifique centre de Callum Hudson (56’, 1-0). Les Blues avaient fait le plus dur et ne lâchaient pas le morceau. Les Suédois semblaient trop faibles pour revenir au score. Ils auraient même pu voir Havertz doubler la mise sans un arrêt de Dahlin (78e). Grâce à cette victoire, Chelsea occupe la deuxième place de la poule H avec 9 points.
A noter que le gardien sénégalais s’offre ainsi à nouveau un clean sheet en Ligue des Champions, sa 3ème de la saison dans cette compétition. Dans l’autre match de ce groupe, Juventus a dominé Zénith (4-2). Dans le groupe F, Villarreal a battu Young Boys (2-0). Titulaire en pointe, Boulaye Dia a livré une prestation correcte, même s’il n’a pas trouvé le chemin des filets. L’attaquant sénégalais a été remplacé à l’heure de jeu par Trigueros. Grâce à leur victoire, les partenaires de Boulaye Dia occupent la deuxième place de ce groupe F derrière Manchester United.
LIVERPOOL CROISE L'ATLETICO MADRID CE SOIR
Dans le groupe B, Liverpool de Sadio Mané accueille ce soir l’Atletico Madrid.Victorieux à l'aller (3-2), les Reds tenteront de confirmer à domicile. Mais en face, les hommes de Jürgen Klopp devront se méfier d’une belle formation des Madrilènes, toujours spectaculaire. Après une entame difficile en championnat, le club espagnol commence à trouver le bout du tunnel. Dans la poule A, le Paris Saint-Germain croise RB Leipzig. Le milieu de terrain sénégalais Idrissa Gana Guèye sera attendu dans cette rencontre avec l’absence de l’Italien Marcos Verratti, pour contrer les attaques des joueurs adverses.
Par El Hadj Hamidou KASSÉ
LA BATAILLE DE JANVIER
Une élection n’est gagnée, certes, qu’après la proclamation définitive des résultats. Mais une stratégie, c’est toujours une bonne part de calcul et d’expérience.
Une élection n’est gagnée, certes, qu’après la proclamation définitive des résultats. Mais une stratégie, c’est toujours une bonne part de calcul et d’expérience. Le passé ne se répète pas. Il est juste un détour qui nous permet d’envisager l’avenir d’un «long regard» et en toute confiance.
La grande coalition de la majorité présidentielle, principalement Benno Bokk Yaakar renforcée, en 2020, par de nouvelles forces, dont Rewmi, le Parti des libéraux démocrates/And Suqali, Osez l’avenir, et d’autres organisations citoyennes, s’appuie sur des atouts au nombre de quatre pour accentuer son hégémonie politique dans les collectivités territoriales.
1. Une majorité incontestable à l’épreuve du temps, lors de toutes les élections, de 2012 à 2019, fondant une tradition de victoire et une expérience en matière d’organisation et de mobilisation optimale de nos électorats. Inaugurale, la présidentielle de mars 2012 a consacré la rupture avec 65,8%. Sept ans après, en dépit de la forte cristallisation du fait du parrainage, notre candidat s’est largement détaché. Les législatives de 2012, les locales de 2014, le référendum de 2016 et les législatives de 2017 traduisent bien cette performance exceptionnelle. Nous avons développé, à travers toutes ces expériences, une forte intelligence des conditions de victoire à une élection.
2. Une coalition raffermie, ayant développé une culture de gestion et de résolution des contradictions (toujours considérées comme des contradictions au sein du peuple, donc non antagoniques), qui se renforcée de nouvelles adhésions politiques et citoyennes. Beaucoup d’observateurs et d’analystes politiques ont trop souvent et hâtivement rangé Benno Bokk Yaakaar dans le registre des antiquités politiques. A l’approche de chaque élection, la conclusion est la même : la majorité présidentielle va exploser à l’épreuve des ambitions plurielles. Et pourtant! Les organisations développent aussi leur propre mécanisme de gestion des crises, qu’elles soient d’ordre pathologique ou névrotique. La méthode des trois C, à savoir la consultation, la concertation et le consensus, a été systématiquement utilisée par le Président Sall pour atténuer les contradictions au sein de son parti et avec ses alliés, pour circonscrire les démons de la division et reconstituer, toujours sur de nouvelles bases, l’unité essentielle des forces vives de la nation. Si la majorité présidentielle continue de vivre contre les vents de prévisions pessimistes et les marées des augures sinistres, c’est bien parce que cette méthode efficace a permis la coexistence au sein de la vaste majorité présidentielle aux diverses idéologies.
3. Une expérience pertinente de gestion des collectivités territoriales en dépit des difficultés qu’explique un déficit de moyens. Notre gouvernance a enregistré des réalisations tangibles au point de changer le visage de nombreuses localités à travers le pays. Les programmes d’urgence pour corriger les inégalités sociales et territoriales ont impacté positivement et de manière incontestable la vie de nos concitoyens, notamment du monde rural.
Dans les domaines de la santé, de l’accès à l’eau potable et à l’électricité, du désenclavement, de la protection sociale, une véritable révolution s’est opérée. Plus éloquents que toutes les démonstrations, les témoignages des populations des quatre coins du pays suffisent pour preuve de nos performances. La meilleure manière de rendre visibles les bonds qualitatifs, qui se situent certes dans la continuité de l’Etat du Sénégal, est de considérer les trois grandes séquences de notre gouvernance : de 1960 à 2000, soit 40 ans; de 2000 à 2012, soit 12 ans et de 2011 à 2021, soit 9 ans.
Dressons le tableau : dans l’axe horizontal, les séquences et dans l’axe vertical les domaines d’action. Dans tous les secteurs et dans tous les domaines, le changement d’échelle est net et se passe de commentaires. Le Président Sall a toujours considéré, le principe d’humilité chevillé à l’intelligence de l’Etat, qu’une nation est une succession d’héritages et non l’exclusion au nom de la vaine quête de l’originalité.
4.Des réalisations exceptionnelles du pouvoir central dont le coefficient du chef rejaillit sur celui de nos listes dans les différentes collectivités territoriales. Si nous considérons les trois séquences temporelles dans la gouvernance de notre pays, on peut convenir aisément que les 9 ans (de 2012 à 2021) ont été marqués par des progrès exceptionnels de notre pays. Cela est d’autant plus vrai que l’opposition ne s’est jamais hasardée à attaquer notre bilan, mis à part les campagnes vaines de fake news et de dénigrement.
Les bases objectives d’une victoire large et incontestable sont donc réunies. Il reste à développer les conditions subjectives, celles qui dépendent de nous et qui nous donnent les clés de l’avenir. Je rappelle que le Président de Benno Bokk Yaakaar et de notre grande coalition de la majorité présidentielle, M. Macky Sall, a partagé, lors de la Conférence des leaders, le 25 août 2021, les cinq principes et valeurs qui doivent guider notre action et nous accompagner vers la victoire à la bataille de janvier : « primauté de l’intérêt général, solidarité, unité, discipline, mobilisation». Nous venons de sortir globalement en rangs serrés de la zone de tempêtes : les investitures ont été ardues mais, sur la base de critères retenus et de la confiance au leader de notre coalition, le seuil de contestation est plutôt satisfaisant. Il faut féliciter tous les protagonistes, ceux qui ont été choisis comme têtes liste comme ceux qui ne l’ont pas été. L’esprit de responsabilité qui a prévalu, dans la plupart des cas, doit se poursuivre : par la solidarité active de tous, mais surtout par l’humilité des têtes de listes qui doivent fédérer, rassembler et mobiliser autour de notre projet de ville. Nous aurons alors conjugué les conditions objectives et subjectives d’une large victoire le 23 janvier 2022.
El Hadj Hamidou KASSÉ
Militant Benno Bokk Yaakaar
PS: Alors que j’écrivais cet article, la nouvelle est tombée du décès de notre ami et camarade Abdourahmane Ndiaye. Militant pionnier de l’APR, compagnon constant du Président Macky Sall, Ndiaye fut à la fois solaire et exemplaire dans le village pas toujours apaisant de la politique. Je salue ici, dans le «souvenir poussiéreux» du politique, de l’intellectuel et de l’écrivain, notre défunt compagnon et présente mes condoléances à sa famille, au Président Macky Sall, dont il était un Conseiller spécial, et à tous les camarades de l’APR et de Benno Bokk Yaakaar.
LA CITÉ RELIGIEUSE DE CAMBERENE IMITE TOUBA
Des violences et des invectives sont déjà notées dans le paysage politique et laissent entrevoir des élections locales qui seront âprement disputées dans toutes les collectivités, sauf à Cambérène
La présentation d’une liste unique pour les élections locales à Touba commence à faire tache d’huile dans les autres foyers religieux. En effet, sous la supervision de la communauté layène, les acteurs politiques, toutes obédiences confondues dans cette localité, présenteront une liste unique pour les prochaines joutes électorales dans la commune de Cambérène.
Des violences et des invectives sont déjà notées dans le paysage politique et laissent entrevoir des élections locales qui seront âprement disputées dans toutes les collectivités, sauf à Cambérène. En effet, dans cette cité religieuse, les autorités sont visiblement parties faire du ‘’benchemarking‘’ à Touba pour proposer aux acteurs politiques et aux mouvements citoyens de la cité de Seydina Issa Lahi une liste unique.
Ainsi, après avoir convié toutes les forces vives de cette commune comme Benno Bokk Yaakaar, Taxawu Sénégal, Wàllu Askan Wi, à une rencontre pour échanger sur les moyens mis en œuvre pour atteindre cet objectif ‘’unitaire‘’ et ‘’salutaire‘’ pour la communauté, les autorités religieuses ont proposé une liste unique. «La mise en œuvre de ce projet ambitieux a été confiée au comité des sages du village. Suite à différentes réunions tenues avec les organisations politiques et citoyennes, un partage des 66 conseillers que devra compter la commune a été fait », souligne un communiqué parvenu à «L’As» avant d’ajouter aussi qu’en plus des formations politiques, certaines compétences de la société civile de Cambérène seront coptées sur la liste du conseil municipal.
Consensus autour l’administrateur civil Doune Pathé Mbengue
A l’issue de ces concertations, l’administrateur civil Doune Pathé Mbengue a été retenu comme tête de liste. Directeur du Partenariat et des ONG au ministère de l’Intérieur, Doune Pathé Mbengue est un fils de la localité qui œuvre depuis une décennie pour le bienêtre des populations avec à ses côtés plusieurs personnes ressources et compétentes qui veulent faire sortir Cambérène de l’ornière. Solidement armé en diplômes et en expérience dans la haute administration puisqu’il sorti de la promotion 2007-2009 de la prestigieuse École Nationale d’Administration (ENA), il a le vent en poupe et semble faire l’unanimité autour de sa personne.
Récemment par l’entremise de la dynamique And Suqali Cambérène pour une municipalité plus forte avec une équipe municipale de qualité et représentative de toutes les forces vives, il avait initié une action d’envergure en faveur de l’éducation à Cambérène. Il s’agit d’un don de 300 tables bancs distribués à toutes les écoles publiques et franco-arabes de Cambérène pour une valeur de plus de 12 millions de francs. D’aucuns disent qu’il est très adoubé par la famille de Seydina Limamoulaye.
«KEUR KHALEYI» VEUT UN ACCOMPAGNEMENT PLUS CONSEQUENT
La prise en charge scolaire des enfants déficients mentaux préoccupe la présidente de l’Association des parents des enfants de «Keur khaleyi» qui souffrent d’insuffisance intellectuelle, Khadidiatou Thiam
L’association de parents des enfants de «Keur Khaleyi» qui souffrent d’insuffisance intellectuelle a procédé, hier, à l’ouverture du 5e colloque international francophone de psychiatrie infanto-juvénile de Dakar. Cette rencontre de deux jours, organisée avec des partenaires belges, permet d’échanger sur la santé mentale de ces enfants ainsi que sur leur scolarité. Déplorant les nombreux manquements liés à leur prise en charge scolaire, la présidente de la structure, Khadidiatou Thiam, plaide auprès des autorités pour un accompagnement beaucoup plus conséquent afin que ces enfants puissent bénéficier d’une éducation de qualité.
La prise en charge scolaire des enfants déficients mentaux préoccupe la présidente de l’Association des parents des enfants de «Keur khaleyi» qui souffrent d’insuffisance intellectuelle, Khadidiatou Thiam.
Consciente de la situation socio-économique de certaines familles au Sénégal, elle exhorte les autorités à accompagner les enfants atteints de handicap mental afin qu’ils puissent bénéficier d’une éducation de qualité. « Les enfants rencontrent beaucoup de problèmes dans leur scolarité, surtout au niveau des écoles publiques parce qu’en général, nos structures ne sont pas adaptées pour les accueillir dans l’enseignement général. C’est pourquoi, ils sont obligés d’aller vers le privé et à condition qu’ils soient issus de familles nanties, celles qui ont les moyens de les inscrire dans ces écoles privées», a souligné Khadidiatou Thiam, lors de la cérémonie d’ouverture du 5ème colloque international francophone de psychiatrie infanto-juvénile de Dakar. Elle estime en effet que leur prise en charge est difficile pour les parents et requiert des moyens énormes. C’est pourquoi, dit-elle, des familles se regroupent en association pour trouver des moyens afin de pouvoir prendre en charge ces enfants.
D’ailleurs, la présidente de l’association de «Keur khaleyi» renseigne qu’avec la pandémie, beaucoup d’enfants n’ont pu aller à l’école faute de partenaires. «C’est la raison pour laquelle, nous invitons les autorités, notamment le ministère de l’Education nationale, à accompagner les associations comme les nôtres afin de permettre à ces enfants atteints d’insuffisance intellectuelle de bénéficier d’un enseignement de qualité comme tous les autres enfants», insiste-t-elle.
Abondant dans le même sens, le pédopsychiatre à «Keur khaleyi», Lamine Fall, pense que le ministère de la Santé et le ministère de l’Education nationale devraient s’associer davantage afin de mieux diagnostiquer la problématique de la prise en charge. D’autant que, souligne-t-il, ces enfants ont le droit à la santé et à l’éducation qui sont liées. « L’école constitue un lieu où l’enfant développe un niveau très global qui lui permet d’entrer dans la socialisation», souligne Dr Fall qui considère qu’il y a lieu d’attirer l’attention des autorités en leur demandant de mettre en place des équipes qui réfléchissent sur la question de leur prise en charge et surtout de mettre en place des mesures nécessaires pour régler cette question.
S’agissant du colloque, il renseigne que ces deux jours de travaux permettront non seulement d’échanger sur la santé mentale mais d’offrir aux enseignants une formation leur permettant de recevoir ces enfants dans les écoles publiques. «Dans le contexte actuel, il est difficile dans notre pays de faire la part des choses entre le handicap fixé et ce qui est une pathologie non fixée. Cela nécessite des évaluations qui, malheureusement, ne se font pas, par exemple par un directeur d’école ou par un enseignant qui décide de considérer un enfant comme un handicapé et de l’exclure du système scolaire. C’est ce à quoi on assiste actuellement dans les établissements», se désole le pédopsychiatre.
MACKY SALL ANNONCE LA CREATION D’UN INSTITUT NATIONAL DU PETROLE ET DU GAZ
La sixième édition du Salon International Minier (Sim) du Sénégal lancée hier sous la thématique : «Promotion et développement du contenu local, levier pour une optimisation des retombées socioéconomiques dans le secteur extractif» a servi de tribune au chef de l’Etat pour annoncer la création d’un Institut National du Pétrole et du Gaz (Inpg). Par ailleurs, Macky Sall a fortement insisté sur l’adoption d’un code minier continental.
Pendant deux jours, des acteurs du secteur minier devront échanger sur les enjeux, les défis et les perspectives de l’industrie minière en Afrique de manière générale et au Sénégal en particulier. Lors du lancement hier de la sixième édition du Salon International Minier (Sim) du Sénégal, le Président Macky Sall a annoncé la création très prochainement d’un Institut National du Pétrole et du Gaz (Inpg) afin d’améliorer la formation des ressources humaines de qualité. Selon le chef de l’Etat, cet institut est une nécessité d’autant que la formation des ressources constitue un défi pour le Sénégal. «Nous allons lancer un Inpg et je souhaiterais qu’il y ait une synergie entre l’Inpg et l’Isp de façon à ce que le secteur minier puisse pleinement participer dans ces formations pour la qualité», a-til déclaré. Précisant que les mines sont une source de recherche et de prospérité, le chef de l’Etat indique que leur exploitation doit être régie et encadrée de façon équilibrée, protégeant à la fois les droits des investisseurs et des intérêts des populations locales.
Pour lui, cet équilibre est fondamental parce qu’il conditionne la justice et l’équité nécessaires à une prospérité partagée. «Autrement, quand les contrats miniers sont déséquilibrés ou que les pratiques d’exploitation sont inégales, les ressources minières n’engendrent que des impacts socio-économiques néfastes voire un risque d’instabilité et déstabilisation des pays», dit-il. L’autre défi pour le Président Macky Sall demeure celui de la formation et des ressources qualifiées qui permettront, selon lui, la négociation des accords souvent complexes dans le secteur de l’industrie extractive mais également la recherche d’exploitation de ces ressources.
«L’AFRIQUE DOIT ADOPTER UN CODE MINIER CONTINENTAL»
Saluant la présence des femmes dans le secteur extractif, le président de la République s’est réjoui par ailleurs de voir la qualité de leur participation dans les entreprises minières, les sociétés de services et dans la recherche. En outre, il a insisté sur la nécessité pour les pays africains d’harmoniser les textes relatifs à l’industrie minière de manière générale. «Il est hautement souhaitable que nos pays harmonisent leur législation en matière d’extraction minière, à défaut d’adapter un code minier continental. Ceci pourrait éviter une concurrence lumineuse entre les États à partir d’un code minier», souligne le chef de l’Etat. Pour ce faire, il a invité l ‘Union Africaine (Ua) en collaboration avec la société civile à porter ce combat et à le promouvoir.
En sus, il a aussi insisté sur la nécessité de créer un cadre juridique et institutionnel permettant un épanouissement d’un écosystème local capable de s’insérer dans la chaîne de valeur de l’industrie extractive. Revenant sur le thème, Macky Sall annonce qu’il a entamé la mise en place d’un dispositif constitutionnel, légal et réglementaire dans le centre de la promotion du contenu local avec l’adaptation de la constitution de mars 2016 dont l’article 25 dispose que les ressources naturelles appartiennent au peuple et non à l’Etat comme ce fut le cas dans les constitutions antérieures. «Du reste, cette nouvelle formulation est plus conforme à la résolution 18-03 de l’assemblée générale des Nations unies du 14 décembre 1962.
Cette résolution comprend la souveraineté permanente des peuples et des nations sur leurs richesses et sur leurs ressources naturelles», a précisé le Président Sall. Il s’y ajoute en outre que cette souveraineté doit s’exercer dans l’intérêt du développement national de la population et de l’Etat. Ce cadre constitutionnel fixé, le chef de l’Etat révèle que son gouvernement a mis l’exigence de transparence et l’inclusion nationale au cœur de sa politique publique en matière d’exploitation minière.
«TOUT INVESTISSEUR DEVRA PAYER UNE SOCIÉTÉ DE DROIT SÉNÉGALAIS»
Conscient que le contenu local occupe déjà une place essentielle dans le domaine des hydrocarbures avec la loi 2019-04 du premier février 2019 et ses différents décrets d’application, le chef de l’Etat a fait part de sa décision d’étendre un nouveau cadre réglementaire au secteur minier.
En effet, il déclare que désormais, «tout investisseur désirant intervenir comme sous-traitant, prestataire de service ou fournisseur devra payer une société de droit sénégalais, ouvrir le capital aux investisseurs sénégalais et recruter un pourcentage déterminé de personnels locaux». En effet, renseigne Macky Sall, la mise en œuvre optimale du contenu local permettra ainsi aux entreprises locales de saisir des opportunités d’affaires qu’offrent les chaînes de valeur minières, pétrolières et gazières. Aussi, elle favorise la création d’emplois locaux pérennes, de transfert de technologie et surtout la formation des ressources humaines qualifiées. De plus, elle permettra aux populations locales de bénéficier des opportunités économiques y compris comme sous-traitant. En outre, il convient de rappeler que le royaume du Maroc est l’invité d’honneur de cette sixième édition du SIM Sénégal.
GONCOURT 2021, L'HEURE DU RENOUVEAU OU DE LA CONSÉCRATION ?
Le plus prestigieux prix littéraire français, le Goncourt, choisira-t-il le renouveau, avec son premier lauréat sénégalais ou haïtien ou consacrera-t-il un écrivain reconnu ?
Sarr, Dalembert, Angot ou Chalandon... À quelques heures de la remise de la récompense littéraire, deux éditeurs puissants, habitués aux récompenses, Grasset et Flammarion sont confrontés aux deux maisons d'éditions indépendantes, Philippe Rey et Sabine Wespieser.
Le plus prestigieux prix littéraire français, le Goncourt, choisira-t-il le renouveau, avec son premier lauréat sénégalais ou haïtien ou consacrera-t-il un écrivain reconnu? Réponse mercredi à la mi-journée.
Ce prix français est remis, comme le veut la tradition, à l'heure du déjeuner au restaurant Drouant, dans le quartier de l'Opéra, à Paris. Quatre auteurs sont finalistes du plus ancien prix littéraire français, qui récompense depuis 1903 «le meilleur ouvrage d'imagination en prose, paru dans l'année» et écrit par un auteur d'expression française. Désigné comme favori par les journalistes littéraires qu'a interrogés la revue Livres Hebdo, le Sénégalais Mohamed Mbougar Sarr, 31 ans, semble avoir séduit plusieurs jurés avec La plus secrète mémoire des hommes (éditions Philippe Rey). Milwaukee Blues (éditions Sabine Wespieser) du Haïtien Louis-Philippe Dalembert semble partir de plus loin.
Sinon, le jury pourrait couronner Christine Angot avec Le Voyage dans l'Est (Flammarion), récit percutant de l'inceste dont elle a été victime, ou Sorj Chalandon avec Enfant de salaud (Grasset), où il évoque les années sombres de son père sous l'Occupation allemande. Les deux romans sont considérés parmi les meilleurs de leurs auteurs respectifs. Les chances de Christine Angot semblent avoir été compromises par le prix Médicis qu'elle vient tout juste de décrocher.
Ce Goncourt est une confrontation entre deux éditeurs puissants, habitués aux récompenses, Grasset (groupe Hachette) et Flammarion (groupe Madrigall), et deux petits indépendants, novices dans ce domaine. Louis-Philippe Dalembert et Mohamed Mbougar Sarr ont pour point commun d'être défendus par une maison qui porte le nom de celui ou celle qui l'a fondée et la dirige encore. Pour ce type de maison, rivaliser avec les grands du secteur, «c'est extrêmement important à la fois sur le plan symbolique, et sur le plan économique», a dit l'éditrice Sabine Wespieser sur la chaîne de télévision France 24 vendredi. «J'ai un imprimeur qui est prêt à appuyer sur le bouton à 12h45 le mercredi 3 novembre, pour rouler 200.000 exemplaires».
Dix euros
Quant à Philippe Rey, il s'est fait discret sur sa manière d'appréhender le jour J. Mais il a travaillé intensément ces derniers mois pour faire connaître au grand public un jeune écrivain, adoubé par la critique. Le prix Goncourt, décerné par un jury de sept hommes et trois femmes, rapporte un chèque de dix euros, mais il garantit des ventes en centaines de milliers d'exemplaires. Le sacre en 2020 de L'Anomalie, roman fantasque d'Hervé Le Tellier, avait généré en librairie un engouement jamais vu depuis L'Amant de Marguerite Duras en 1984, avec plus d'un million d'exemplaires vendus.
Cette année, les thèmes sont plus graves: l'inceste chez Christine Angot, la mythomanie d'un père engagé avec les nazis chez Sorj Chalandon, le racisme et les violences policières chez Louis-Philippe Dalembert, et la difficulté de la littérature africaine à se faire reconnaître chez Mohamed Mbougar Sarr. Un autre prix littéraire, le Renaudot, est également remis mercredi au restaurant Drouant. Le plateau est relevé pour cette édition, avec en vedette parmi les quatre finalistes la Belge Amélie Nothomb, pour Premier sang (Albin Michel). Même si ce jury aime parfois surprendre, en allant chercher le consensus en dehors de ses sélections, il a retenu trois autres livres très appréciés de la critique: La Carte postale d'Anne Berest (Grasset), Murnau des ténèbres de Nicolas Chemla (Cherche-Midi) et Le Voyant d'Étampes d'Abel Quentin (L'Observatoire).
LA SOIF DES AGENTS DE… L’HYDRAULIQUE !
Des mois d’arrières de salaires, non versement des cotisations sociales depuis 9 ans, non-paiement des heures supplémentaires…
Les agents de l’Hydraulique ont soif. Ils ont la gorge sèche et leur premier responsable moral ne pose aucun acte concret pour étancher cette soif qui les tue à petit feu, occupé qu’il est dans la ferveur des investitures pour les élections locales. Une situation des plus cocasses quand on sait que le Sénégal s’apprête, en mars 2022, à organiser le 9e Forum mondial de...l’Eau.
Déjà, le 08 octobre 2021, Yély Coulibaly, le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l’Hydraulique (SNTH), avait fait une piqûre de rappel des conditions précaires de ses camarades au directeur de l’Hydraulique dans une correspondance dont nous avons copie.
En effet, lors d’une rencontre tenue le mercredi 25 août 2021 au ministère de l’Hydraulique, en présence de Mme Mbengue, CT1 du ministre Serigne Mbaye Thiam, du secrétaire général de l’Office des forages ruraux (OFOR), Amadou Bèye Ndiaye, et du bureau des syndicats, des engagements avaient été pris. Il s’agissait de payer les huit mois d’arriérés de salaires des chauffeurs (deux mois ont été payés durant le grand Magal de Touba 2021) et de payer les 30 chauffeurs de camions citernes durant le Dakka de Médina Gounass.
Outre ce rappel toujours d’actualité, les agents de l’Hydraulique attiraient l’attention de leur tutelle sur leur IPM inexistante et revendiquaient la régularisation des heures supplémentaires qui ne sont jamais payées, des indemnités de déplacement et de logement, des indemnités d’habillement et de pharmacie, des indemnités de risques et de salissure et la régularisation des cotisations à l’PRES et à la Caisse de sécurité sociale (CSS) qui n’ont pas versées de 2012 à 2021 soit depuis 9 ans.
Concernant les retraités, M. Yély Coulibaly et ses camarades demandent la régularisation de leurs pensions et le paiement de leurs indemnités de retraite qui est une obligation. Les retraités de l’Hydraulique, selon le syndicaliste, n’ont rien à envier aux mendiants du pays et sont dans le désarroi total. Yély Coulibaly et ses camarades envisagent des plans d’actions si aucune solution n’est trouvée à leurs revendications.
En attendant, ils ont introduit une demande d’audience auprès du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam auprès de qui ils espèrent s’abreuver à bonne source. Une demande introduite le 29 octobre 2021.
Osons espérer que la soif des agents de l’Hydraulique sera étanchée par le ministre Serigne Mbaye Thiam qui pourrait ainsi préparer sereinement ce 9e Forum mondial du précieux liquide qui se profile à l’horizon. En versant les liquidités qu’il faut aux travailleurs du secteur de l’Hydraulique. Tout simplement !
La Toussaint fête de tous les Saints a été célébrée ce lundi 1er novembre par les catholiques du Sénégal mais aussi ceux du monde entier. Mais si nombre de nos compatriotes l’appellent la « fête des morts », c’est une erreur. La vraie « fête des morts » a lieu le lendemain, le 2 novembre, ce qui explique que le lundi d’après la Toussaint est devenu un jour férié dans plusieurs pays où le rite, copié sur la tradition romaine, a cours chez les populations catholiques locales. Et ce mardi 2 novembre était justement la fête où les chrétiens célèbrent les défunts qui ont été accueillis au Paradis par les Saints. Le 2 novembre, c’est Saint Hubert.
Selon les historiens de la religion chrétienne, le lundi d’après la Fête de tous les Saints est célébré pour les morts car les Saints qui ont accédé aux Cieux peuvent, par leurs prières de l’au-delà, intercéder auprès de Dieu pour que les défunts qui ont beaucoup pêché de leur vivant, qui n’ont pas accédé à la béatitude et qui sont destinés à durer en Enfer en soient extraits afin de rejoindre le Paradis éternel. C’est parce que le dimanche est un jour de repos, le Jour du Seigneur que les fidèles chrétiens, libres de toute activité professionnelle sont priés de profiter de cette journée pour visiter leurs défunts en leur apportant fleurs et guirlandes. Ceci expliquant cela, les profanes désignent donc le dimanche de Toussaint comme la fête des morts alors qu’il s’agit en réalité de la fête des Saints. Les prêtres et autres spécialistes de la religion en donneront des explications plus savantes (Ndlr : Voir texte sur l’origine de la Toussaint) mais, à l’occasion de cette célébration qui a eu lieu ce lundi 1er novembre 2021, votre journal préféré, Le Témoin s’est fait un devoir d’évoquer une des illustres personnalités historiques que l’on appelle Toussaint pour magnifier l’importance de cette date dans le culte chrétien. Il s’agit de Toussaint Louverture, à l’origine de l’indépendance de la Grande Île d’Haïti.
Toussaint Louverture, Général de France et libérateur d’Haïti
D’esclave affranchi, il se retrouve à la tête d’une armée
François-Dominique Toussaint Louverture s’appelait auparavant de Toussaint de Bréda à sa naissance comme esclave en 1743 dans une plantation sucrière du Cap Français, ville aujourd’hui connue sous le nom de Cap Haïtien. C’est la deuxième ville d’Haïti plus communément appelée Le Cap. On le présente comme le descendant d’un Roi du Dahomey, ce qui expliquerait sa vive intelligence et sa capacité à s’adapter aux situations les plus inattendues. Esclave domestique, il devient le cocher attitré de son maître, un anti-esclavagiste avant l’heure qui accepte sans trop se faire prier de l’affranchir alors qu’il avait 33 ans en 1776, année de l’Indépendance des Etats-Unis d’Amérique. Marié à une femme noire libre, il s’installe dans une plantation avec quelques esclaves et gagne sa vie en produisant de la canne à sucre. Alors que la Révolution française bat son plein, un grand nombre d’esclaves des Caraïbes, à Saint-Domingue (futur Haïti) surtout, se soulèvent et sont vite rejoints par des hommes de couleur qui ne supportaient plus la captivité et la docilité face aux maître blancs.
Toussaint Louverture en fait partie. Leur chef, Georges Biassou, le remarque assez vite pour ses talents de guerrier intrépide et de négociateur hors-pair. Il doit d’ailleurs son surnom de L’ouverture (Louverture) à sa réputation de bravoure et sa capacité extraordinaire à « enfoncer des brèches». Toussaint, qui souhaitait que tous les esclaves de l’île soient libérés, discute avec le gouverneur de la partie espagnole de l’île (aujourd’hui connue sous le nom de République dominicaine) mais se rend compte très vite que ce dernier n’était pas prêt à lui accorder cette exigence. Il rejoint alors les Républicains alors qu’au même moment la France était en guerre contre l’Espagne à Saint-Domingue. Il quitte alors Biassou, qu’il trouve trop conciliant avec les Espagnols, et, avec ses hommes qui ont rejoint le camp des Républicains, il chasse les Anglais. Avec le grade de général de division, il devient gouverneur de la colonie française de Saint-Domingue. Il enfile les succès, s’empare de la partie espagnole de l’île et s’autoproclame Gouverneur général à vie en juillet 1801 avec la prérogative de désigner son successeur le cas échéant. Il s’était quelque peu éloigné de la France et administrait Saint Domingue à sa guise sans en référer à la métropole. Il conclut même des accords de commerce avec les États-Unis et la Grande Bretagne au grand dam de la France qui était ainsi prise au dépourvu. À Paris, le Premier Consul Bonaparte n’accepte pas les velléités autonomistes de Toussaint Louverture. Il envoie contre lui une puissante armée de 25 000 hommes sous les ordres de son beau-frère Leclerc.
Le 2 mai 1802, peu après la capitulation de la forteresse de Crête-à-Pierrot, Toussaint Louverture est battu et il accepte sa défaite. Il est arrêté le 7 juin suivant, à la suite d’une dénonciation de son lieutenant Jean Jacques Dessalines et déporté en France au fort de Joux, dans le Jura, l’un des endroits les plus froids de France. Victime du froid et du dénuement, il est victime d’une sévère maladie pulmonaire et il meurt en détention. Entretemps, à Saint-Domingue, les Noirs se sont une nouvelle fois soulevés et, sous la conduite de Dessalines et Christophe, vont avoir raison des troupes de Leclerc et Rochambeau.
Haïti proclame son indépendance le 1er janvier 1804 et devient ainsi la première République noire de l’histoire. Toussaint Louverture n’a pas eu le bonheur d’assister à cet événement historique, l’indépendance de sa chère île, mais c’est grâce à lui, à ses qualités de combattant et sa détermination à se détacher du joug colonial que cette occurrence est survenue.
LA 2EME EDITION DE NTA–AFRICA S’EST PENCHEE SUR LES IMPACTS NEGATIFS DE LA COVID -19
Etienne NDIAYE (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 03/11/2021
Les rideaux sont tombés à la Somone (Mbour) sur la 2ème édition de la Conférence NTA (Comptes Nationaux de Transfert) – AFRICA avec pour thème « Économie générationnelle dans un contexte de pandémie à COVID-19 : Implications pour les acquis des ODD en Afrique ». Cette Conférence avait pour objectif de créer un cadre de réflexion et d’échange d’idées innovantes entre les chercheurs, les acteurs de développement et les décideurs politiques pour adresser les questions de population et développement durable en Afrique dans un contexte de crise sanitaire mondiale.
Après une première édition tenue en octobre 2019 à la Somone, le Sénégal a été honoré encore d’accueillir sur appel d’offres la deuxième édition de la Conférence thématique africaine sur les Comptes nationaux de transfert (NTA)-Africa. Elle est initiée par le Bureau sous régional pour l’Afrique de l’Ouest de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), en collaboration avec le Centre Régional d’Excellence en Économie Générationnelle (CREG), le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), les Universités partenaires et les partenaires au développement
En termes spécifiques, cette rencontre de trois jours( 27 -29 octobre) visait à promouvoir la recherche en économie générationnelle en Afrique pour adresser les questions de population, de développer des approches et outils permettant d’intégrer les dynamiques démographiques aux stratégies de croissance dans une perspective de développement inclusif et résiliente, d’analyser les impacts de la COVID-19 sur la situation démographique et socioéconomique de l’Afrique et examiner les voies et moyens pour l’accélération de la mise en œuvre des Objectifs du Développement Durable(ODD) , dans le cadre de la Décennie de l’Action, de partager les résultats les plus récents sur les questions de population et développement avec la communauté de chercheurs et les décideurs et de favoriser des échanges entre le monde académique et les praticiens de développement sur les questions économiques et démographiques brûlantes de l’Afrique.
Venu représenter le Ministre Amadou Hott, le Secrétaire général du ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Aliou Ndiaye a indiqué à l’ouverture des travaux, que d’importants efforts ont été réalisés par le Sénégal pour une meilleure compréhension et une adoption du dividende démographique. « Le Sénégal, dans le Plan d’Actions Prioritaires (PAP 2) (2019-2023) du Plan Sénégal Emergent (PSE), à travers l’objectif stratégique n°7 de l’axe n°2 « accélérer le rythme de la transition démographique », accorde une attention particulière à la dynamique de la population et à son impact sur le développement », a dit Aliou Ndiaye.
Pour sa part, Ngoné Diop la Directrice du Bureau sous régional pour l’Afrique de l’Ouest de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), partenaire de cette conférence, a salué et jugé fécond le partenariat existant entre la CEA, le Centre Régional de Recherche en Économie Générationnelle (CREG) et le Fonds des Nations Unies pour la Population(UNFPA).« Analyser, comprendre comment la structure par âge de la population et ses différents changements influencent les flux économiques, et par ricochet, les implications en termes de politiques voire d’investissements publiques, aux fins d’y répondre efficacement, tel est l’objectif du partenariat entre nos trois institutions, partenariat que nous magnifions », a-t-elle affirmé. Le thème de cette édition est « Économie générationnelle dans un contexte de pandémie à Covid -19 : Implications pour les acquis des ODD en Afrique ».
Abordant la question de la pandémie de COVID19, Ngoné Diop a indiqué : « En impactant fortement les dimensions clefs de l’économie générationnelle, en l’occurrence le travail, la consommation, le partage et l’épargne, la pandémie du Covid 19 a durement affecté le socle démographique, économique et social de nos pays ». «Le travail, facteur par excellence de la dynamique économique et la solidarité intergénérationnelle a subi de plein fouet les impacts du Covid. 29 millions d’emplois ont été perdus en 2020 en Afrique, surtout parmi les jeunes et 39 millions de nouveaux pauvres ont été enregistrés », a précisé la Directrice du Bureau sous régional pour l’Afrique de l’Ouest de la CEA.
En effet, le continent africain déjà très vulnérable au plan économique, a payé un lourd tribut à la pandémie de Covid -19 du fait notamment du rétrécissement de l’assiette fiscale provoqué par les mesures de restrictions aux mouvements des personnes et des biens. Face à cette urgence, il fallait agir vite par l’initiative de suspension de la dette. Ce colloque s’inscrit dans les ODD et la vision de la feuille de route de l’Union Africaine qui se résume ainsi qu’il suit « Capturer le Dividende démographique en investissant dans la jeunesse ».
Pour ce faire, la communauté universitaire et les chercheurs se sont investis dans la production des évidences scientifiques en faveur du développement afin de faciliter la prise de décision stratégique par les politiques. Cet investissement a été efficace grâce à l’appui du CREG dont la mission est de promouvoir la recherche innovante pour un développement durable inclusif et durable au service des communautés. Cette conférence qui s’est tenue du 27 au 29 Octobre 2021, a enregistré la participation d’environ 100 séminaristes issus des Universités africaines et d’ailleurs, des institutions nationales, régionales et internationales d’appui au développement.
Cette deuxième édition de NTA-Africa s’est terminée sur une note d’espoir renforcée par le processus de mise en place dans les pays africains d’Observatoires nationaux du Dividende Démographique (ONDD). Rendez–vous est pris en 2023. Pour l’instant, l’Ethiopie part en pole position pour l’organisation de cet important conclave africain sur le dividende démographique.
NGOUDA FALL KANE DECORTIQUE LES FICELLES DE LA CORRUPTION ET PROPOSE DES REMEDES
Ancien inspecteur du Trésor et ex-Inspecteur général d’Etat, Ngouda Fall Kane vient de publier un livre portant le titre « Criminalité financière en Afrique et moyens de lutte : l’exemple du Sénégal »
Ancien inspecteur du Trésor et ex-Inspecteur général d’Etat, Ngouda Fall Kane vient de publier un livre portant le titre « Criminalité financière en Afrique et moyens de lutte : l’exemple du Sénégal ». Dans cet ouvrage, il met en exergue les formes de délinquance financière sophistiquée utilisée par les bandits à col blanc tout en essayant d’y apporter des solutions. Il a aussi critiqué la Crei (Cour de répression de l’enrichissement illicite) qui, selon lui, ne doit pas être un instrument politique entre les mains du pouvoir…
Ngouda Fall Kane a organisé une cérémonie de dédicaces, le week-end dernier, pour présenter son livre intitulé « Criminalité financière en Afrique et moyens de lutte : l’exemple du Sénégal ». C’était en présence de plusieurs personnalités universitaires et politiques. D’emblée, dans son discours, l’ancien Inspecteur général d’Etat a remercié Mamadou Lamine Loum, le modérateur, ancien Premier ministre du Sénégal sous l’ère Abdou Diouf pour l’avoir façonné à être « un fonctionnaire honnête, loyal et audacieux ».
Parlant de son livre, Ngouda Fall Kane a indiqué qu’il découle d’une responsabilité mémorielle. « C’est un engagement à la limite axiomatique, et un devoir de contribution à la lutte universelle contre la dimension économique et financière du crime organisé. Je me suis servi de mon parcours professionnel et un peu intellectuel qui m’a permis de pénétrer dans l’intelligence des phénomènes liés au crime économique et financier. Cet ouvrage fait ressortir les manifestations et autres modes opératoires de la corruption et des relations qui lui sont connexes dans les différents secteurs des économies africaines et dans les sphères politiques, de la santé, de l’environnement, de la justice, l’éducation … » a-t-il confié.
A en croire l’expert financier, la corruption est extrêmement présente dans la santé, l’environnement, la politique, la justice, l’éducation, et il a voulu l’illustrer par des exemples concrets constatés dans certains pays africains mais aussi au Sénégal. « S’agissant du Sénégal, j’ai voulu que certaines affaires ne soient pas passées en pertes et profits et qu’elles demeurent dans la mémoire collective des Sénégalais. On ne peut pas tolérer pendant plus de trois décennies un gaspillage incontrôlé des ressources de ce pays et qu’on puisse fermer les yeux pour dire que c’est terminé, c’est passé, on n’en parle plus » dira-t-il.
De même, l’ancien directeur de la Centif s’est évertué à analyser l’impact économique et financier de la corruption dans les économies africaines au regard de l’orientation non optimale que la criminalité financière peut provoquer dans les choix et la mise en œuvre des politiques publiques. « La conséquence de tout cela est l’appauvrissement des populations et le phénomène humiliant et réducteur de l’émigration vers l’Europe » a-t-il pesté. Il soutient cependant que des efforts de lutte contre la criminalité financière sont présents au Sénégal depuis, avec le code de la drogue. Il a listé, entre autres, le Programme national de bonne gouvernance sous le président Abdou Diouf, la Commission nationale de lutte contre la corruption qui n’ont cependant rien donné. Il y a aussi la CENTIF, l’OFNAC mais aussi l’ITIE (Initiative pour la transparence dans les industries extractives).
Par rapport à ce dernier organe, Ngouda Fall Kane a noté des insuffisances notamment avec « le mode déclaratif et le fait que l’ITIE ne suive pas l’utilisation faite des fonds issus de l’extraction de nos ressources minières ». Selon lui, en dépit de toutes ces structures pour lutter contre les délinquants financiers, des failles sont notées. « C’est pourquoi nous avons proposé des solutions alternatives avec des dispositions anti blanchiment » at-il poursuivi avant de proposer lors des échanges avec le public, la constitutionnalisation de l’OFNAC.
Enfin, Ngouda Fall Kane n’est pas d’accord avec la mise en place de l’actuelle CREI qui ne garantit pas une juridiction de seconde instance. « La décision de la Crei, sous sa forme actuelle, n’est pas susceptible d’appel et elle constitue une violation des droits des personnes mises en cause (… )
La Crei est perçue comme une arme politique entre les mains du pouvoir » a-t-il ajouté avant de donner raison à l’actuel ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diom, dans la polémique sur le financement des partis politiques avec Ousmane Sonko. « La loi de 1981 est claire. Le financement des partis politiques ne peut pas provenir de l’extérieur » a-t-il tranché net.