Le Président de la République Macky Sall a présidé hier, mardi 21 décembre le conseil Présidentiel sur le projet de loi relatif à la répartition et à l’encadrement de la gestion des recettes tirées de l’exploitation des hydrocarbures. Cette rencontre a été une occasion pour le gouvernement d’échanger avec l’ensemble des forces vives de la nation sur les questions relatives à la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures.
Dans le cadre de la répartition des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures au Sénégal quatre mesures ont été prises à l’issue des travaux du conseil présidentiel sur le projet de loi relatif à la répartition et à l’encadrement de la gestion des recettes tirées de l’exploitation des hydrocarbures.
Premièrement la budgétisation intégrale des recettes fiscales et non fiscales tirées de l’exploitation des hydrocarbures.
Deuxièmement, l’interdiction de toute cession anticipée des ressources hydrocarbures.
Troisièmement, la création d’un fonds de stabilisation pour se prémunir des risques de volatilité des recettes d’hydrocarbures.
Quatrièmement, la création d’un fonds intergénérationnel destiné aux générations futures pour une épargne sécurisée et constituée à partir des recettes tirées de l’exploitation des hydrocarbures.
Selon le Président de la République Macky Sall, ce projet de loi examiné de façon participative et inclusive permettra au Sénégal d’avoir une bonne visibilité de la gestion des recettes dans le cadre de l’exploitation de nos hydrocarbures. Ce qui nous aidera, dit-il, à déterminer comment, elles seront mises à profit pour améliorer les conditions de vie des générations actuelles et faire des prévisions pour les générations futures. Toutefois, il souligne que l’efficacité globale de cette législation inédite dépendra également de la capacité de l’Etat de veiller à ce que les recettes tirées de ces ressources soient bien comptabilisées. «Il est donc primordial pour l’Etat du Sénégal de s’assurer du recouvrement de chaque recette, non seulement pour alimenter le trésor public, mais aussi pour contribuer au financement de divers secteurs du développement. Les recettes tirées de l’exploitation du pétrole et du gaz ne doivent pas, en effet, créer une inertie des autres secteurs de l’économie, mais au contraire, elles devront servir de levier pour les soutenir et les stimuler afin de favoriser l’émergence de l’économie renforçant ainsi la valorisation du patrimoine national et la dynamique du Sénégal émergent», soutient-il.
Dans cet esprit, il garantit que l’Etat va se donner les moyens de s’assurer de la véracité et de la conformité des dépenses liées au coût recouvrable, de l’exactitude des volumes déclarés, ainsi que de la réputation effective des recettes qui nous reviennent de droit. A cet effet, Macky Sall a décidé de mettre en place un mécanisme de supervision, de suivi, de contrôle et d’audit des coûts et recettes issus de l’exploitation des hydrocarbures. «Ce mécanisme s’appuiera sur des institutions étatiques mais également sur l’implication des organes de contrôle de l’Etat. Je demande au ministre des finances et du budget et au ministre du pétrole et des énergies de faire, en mode fast track, ce projet de loi en vue de son examen et adoption mercredi prochain 29 décembre en conseil des ministres», a-t-il conclu.
REPARTITION DES RECETTES ISSUES DE L’EXPLOITATION DES HYDROCARBURES : Le Chef de l’Etat avertit les syndicats
«Ce n’est pas parce que l’on va commencer l’exploitation du pétrole et du gaz que chacun va demander le dédoublement de son salaire. Des syndicats vont poser des préavis. Ce n’est pas du tout ce qui est prévu. Il faut bien le comprendre». Ces propos sont du Chef de l’Etat Macky Sall qui s’exprimait hier, mardi 21 décembre lors du conseil présidentiel sur le projet de loi relative à la répartition des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures. Ces ressources, d’abord, ne nous appartiennent pas seuls, mais l’impact que l’on en tirera va améliorer le profil économique du pays. Ça ne sera pas certainement pas pour aller acheter des équipes de football ailleurs ou pour distribuer de l’argent comme ça et augmenter des revenus des travailleurs. Il faudrait bien mettre ça dans la tête des gens», insiste-t-il. Il précise que les ressources serviront à accompagner les secteurs productifs comme l’agriculture, l’élevage, l’éducation, la santé. Les ressources, ajoute-t-il, devront aider à bâtir une économie diversifiée et apte à répondre aux aspirations légitimes du peuple à mieux vivre et léguer un Sénégal meilleur aux générations futures.
IMPACT DU PETROLE ET DU GAZ SUR LE BUDGET : 700 milliards Fcfa attendus par an
Avec l’exploitation des ressources pétrolières et gazières, une augmentation du budget de 700 milliards Fcfa par année est prévue. L’annonce a été faite par le ministre des Finances et du budget Abdoulaye Daouda Diallo. Selon lui, à partir de 2024, « notre pays aura dépassé la barre des 6000 milliards Fcfa de budget. Ce qui se traduira par une multiplication par 3 de notre budget général en moins d’une décennie »
CAPITAL DE LA SAR : L’Etat compte augmenter ses parts
L’Etat va augmenter ses parts dans le capital de la société africaine de raffinage (Sar). L’annonce a été faite par le Président de la République Macky Sall. «À terme, nous voulons atteindre l’objectif d’investir dans les capacités de la Sar, détenus à 46%, et qui va passer à 49%, afin qu’elle puisse traiter notre propre pétrole, celui de Sangomar», a indiqué Macky Sall. Selon lui, «il est paradoxal de produire du pétrole et de l’envoyer dans d’autres raffineries, parce que, la nôtre n’a pas les capacités de traiter le brut produit chez nous»
LE SUDES /ESR MAINTIENT LA PRESSION SUR LE RECTEUR DE L’UCAD
Démission, respect des textes, tenue d’une élection a l'Ife
Le Syndicat Unitaire et Démocratique des Enseignants du Sénégal /Enseignement Supérieur et Recherche n’en démord pas dans son combat contre le «diktat» du Recteur de l’Ucad suite à la nomination d’un directeur à l’Institut de français pour les étudiants étrangers (IFE) et l’organisation d’un test «illégal» pour les étudiants. Le SUDES/ESR a organisé hier, mardi 21 décembre un sit-in devant le rectorat de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Tenant leurs pancartes où on pouvait lire «Halte au diktat du recteur de l’Ucad», «élections immédiates d’une direction légale à l’IFE», tout en scandant «démission du recteur», les enseignants sont plus que jamais déterminés à obtenir gain de cause. «Nous exigeons l’élection immédiate d’un nouveau directeur afin que les activités reprennent dans cet institut car, nous sommes en crise depuis huit mois. L’institut est clairement en péril», a déclaré, la déléguée syndicale, Ndiabou Séga Touré.
Selon les syndicalistes, un test avait été organisé à l’IFE «en toute clandestinité» par la direction. «Après ces tests-là, les collègues ont trouvé des résultats d’admission affichés. On n’a jamais vu au monde des résultats sans notes parce que les collègues sont en mouvement, les notes sont avec eux. Je vois mal comment des admis peuvent être sortis sans des notes. Ce qui se passe dans cette université-là est extrêmement grave et l’IFE est une vitrine», a laissé entendre le secrétaire général Sudes/ Section Ucad, Ndéné Mbodj.
Venu manifester son soutien au SUDE/ESR, le secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes partage les revendications des enseignants. «Ce n’est pas la force qui règle les problèmes. Je pense que c’est vraiment le cas de dénoncer cette situation, s’accorder avec les camarades pour dire non à la violence, non à la force érigée comme règle par le recteur. Je pense que si ça continue comme ça, nous ne pouvons qu’être avec eux, vraiment demander à ce que ce recteurlà soit démis de ses fonctions», a soutenu Elimane Diouf. Depuis quelque mois, le SUDES /ESR a engagé un bras de fer contre le recteur de l’Ucad. Il s’insurge ainsi contre une «tentative de contournement des textes», portant création de l’IFE.
«IL NOUS FAUT UN PRIX INCITATIF POUR LE RIZ PADDY»
Ousseynou Ndiaye, président du comité interprofessionnel de la filière riz
Depuis hier, mardi, à Dakar, le Comité interprofessionnel de la filière riz (Ciriz) regroupant producteurs, agro-industriels et partenaires stratégiques se penche sur les synergies d’actions à mettre en œuvre pour booster et promouvoir la filière riz.
La production locale en riz blanc se porte bien qualitativement et quantitativement. Cependant, sa commercialisation pose encore problème relativement au prix fixé, lequel est jugé dérisoire par les acteurs de la filière riz eu égard à la cherté du prix des intrants. En atelier d’échanges depuis hier, à Dakar, et ce pour deux jours, le président du Comité interprofessionnel de la filière riz (Ciriz), Ousseynou Ndiaye, a salué les efforts consentis par les pouvoirs publics ayant permis « de renforcer les capacités de décorticage (soit 385 tonnes par heure), de renforcement du parc de matériels agricoles, de qualité et de mécanisation ».
Toutefois, il n’a pas manqué de relever la grande difficulté relative à la commercialisation de ce riz. « Depuis 2 ans, nous peinons à un prix du riz paddy incitatif. Ce qui nous fait perdre énormément, pendant ce temps les intrants sont en hausse constante. Donc, « nous invitons l’Etat à subventionner davantage les intrants. Avec la crise sanitaire, le prix de l’engrais est passé de 350 000 FCFA la tonne à 750 000 FCFA la tonne ». Pendant ce temps poursuit-il : « Le prix du riz paddy est maintenu à 130 FCFA le kilogramme et ce, depuis 2 ans ». Une situation déconcertante entre les producteurs et les industriels qui n’arrivent toujours pas à trouver un consensus devant permettre à tout un chacun de tirer son épingle du jeu.
En clair, « le producteur n’entend pas vendre en deçà de 150 FCFA et l’agro-industriel acheter à plus de 130 FCFA », dira le président du Ciriz. D’où la grande difficulté de développer et de promouvoir ladite filière. « Cette mésentente ne nous a pas permis de fixer le prix depuis 2 ans », s’en désole le président du Ciriz.
LE CALVAIRE DES HABITANTS DE CITÉ BISSAP, MONTAGNE ET USINE BENN TALLY
48h sans eau dans ces quartiers de Dakar, Des nuits perturbées, des récipients vides et une inquiétude sans nom, c’est le calvaire que vivent ces gens
Depuis avant-hier, lundi 20 décembre 2021, certains quartiers de Dakar comme Cité Bissap, Usine Benn Tally, Montagne sont frappés par une pénurie d’eau. Une difficulté que rencontrent ces quartiers dont les habitants sont obligés d’aller vers les HLM pour avoir de l’eau. Des nuits perturbées, des récipients vides et une inquiétude sans nom, c’est le calvaire que vivent ces gens depuis 48 heures.
Une pénurie d’eau secoue encore plusieurs quartiers de la commune de Biscuiterie notamment Ben Tally, Cité Bissap et Montagne. Cela fait deux jours que les populations des localités de Dakar subissent les caprices de l’eau qui ne coule plus des robinets. Cette situation affecte plusieurs habitants qui sont obligés de rallier les HLM à la recherche du liquide précieux. Les principaux concernés se désolent de la situation qui commence à semer l’inquiétude dans les maisons.
Dans ces zones, des robinets à sec, des bassines vides par-ci, par là et des bouteilles vides, campent le décor dans les maisons. La situation perturbe le sommeil de ces habitants qui se réveillent au beau milieu de la nuit, espérant le retour de l’eau. Fatou Fall, dit avoir veillé pour ne pas manquer l’arrivée de l’eau. «Depuis deux (2) jours, je ne dors plus normalement. Et hier, j’ai veillé jusqu’à tard, en espérant avoir une bassine d’eau, mais rien. Ce n’est pas la première fois que nous vivons cette situation car, il fut un temps ou cela a duré des mois et nous étions obligés de nous crêper les chignons pour avoir de l’eau avec les citernes qui faisaient deux passages dans la journée pour distribuer de l’eau», explique-t-elle.
Selon Ndeye Khady Paye, la situation devient pesante car, dit-elle, «cela devient vraiment inquiétant. Deux jours sans eau ! Et comme vous pouvez le constater, elle n’est pas encore de retour. Je me suis réveillée deux fois vers 3h du matin pour vérifier, mais il n’avait aucune goutte», lâche-telle. Elle espère que ce calvaire ne va pas durer comme la dernière fois car les choses deviendront catastrophiques. Chez Bigué Diop, toutes les bouteilles de réserves sont vides, ainsi que les fuit. Bassine et sceau à côté, elle est prête à aller à l’école Ouagou Niayes Lion pour puiser de l’eau et préparer le repas. «Je n’ai pas le choix, je suis obligée d’aller chercher de l’eau sinon je n’aurai même pas quoi boire ni quoi utiliser pour préparer le repas. Là, j’ai épuisé mes réserves. Je n’ai pas fermé l’œil la nuit et c’est fatigant d’aller de maison en maison ou à l’école Lion pour puiser de l’eau».
Dans les rues des quartiers concernés, femmes, hommes et enfants, tenant des bouteilles de 20 ou 10 litres ou des bassines, convergent vers les HLM ou d’autres secteurs pour «quémander» de l’eau. Une bouteille de 10 litres à la main, Abdourahmane Ba, la cinquantaine, n’a pas pu trouver mieux que d’acheter cette eau minérale pour avoir quoi boire. «Ma femme avait des réserves ; mais cette eau, on ne peut l’utiliser que pour les toilettes ou autres. Donc j’ai acheté cette bouteille d’eau de 10 litres pour nous désaltérer. On peut tout supporter, mais personne ne peut résister à la pénurie d’eau. On fait tout avec de l’eau ; c’est pour cela qu’elle est indispensable», fait-il savoir. Avant d’ajouter : «je suis âgé et je ne peux pas aller chercher de l’eau dans les quartiers voisins, comme le font certains d’autant plus que parfois des gens vous humilient ou vous éconduisent en vous disant qu’ils n’ont pas de l’eau à offrir car les factures sont chères et qu’ils n’y aura personne pour payer à leur place», informe-t-il.
Trempé jusqu’au coup, à cause de la bassine d’eau à la tête qui valsait dans tous les sens, Katy Mbaye partage les propos de Abdourahmane. «Il ne doit pas y avoir une pénurie d’eau ici, à Dakar. Car, à chaque fois qu’il y a ce genre de situation, tu es obligé de faire des porte-à-porte pour espérer trouver le minimum pour les besoins essentiels. Mais des propriétaires des maisons qui ne sont pas affectées par le manque d’eau te parlent mal ou ils te claquent la porte aux nez. C’est vraiment humiliant car, tout-à-l ’heure, la fille avec qui j’étais a subit le même sort», confie Katy, avant de bien renouer son pagne pour un autre périple à la recherche du liquide précieux.
PHASE DEUX DU TER, LA BID DEPOSE 65,5 MILLIARDS
Comme promis lors de la visite à Dakar de son Président, Dr Bandar Hajjar, en décembre 2019, la Banque islamique de développement (Bid) va contribuer à hauteur de 100 millions d’euros (65,5 milliards de FCfa) au financement de la deuxième phase du Train e
Comme promis lors de la visite à Dakar de son Président, Dr Bandar Hajjar, en décembre 2019, la Banque islamique de développement (Bid) va contribuer à hauteur de 100 millions d’euros (65,5 milliards de FCfa) au financement de la deuxième phase du Train express régional (Ter). Le conseil d’administration de la Bid a approuvé ce financement, lors de sa réunion de samedi dernier.
Lors de sa 343ème réunion tenue le 18 décembre et présidée par son Président et Président du Conseil, Dr Muhammad Al Jasser, le conseil d’administration de la Banque islamique de développement (Bid) a approuvé un financement de 1,6 milliard de dollars (environ 933,74 milliards de FCfa) pour de nouveaux projets de développement dans les pays membres situés en Asie, en Afrique et en Europe, informe un communiqué. Parmi les projets approuvés figure la deuxième phase du Train express régional (Ter) du Sénégal, qui sera inauguré le 27 décembre prochain, pour 100 millions d’euros, soit 65,5 milliards de FCfa. La Bid était déjà l’un des plus importants bailleurs du Ter dans sa première phase avec un montant de 300 millions d’euros (196,5 milliards de FCfa). La deuxième phase du Ter s’étend sur 19 km, reliant Diamniadio à l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd).
La banque prévoit également une autre enveloppe de cinq millions de dollars américains (2,9 milliards de FCfa) en faveur du Sénégal, dans le cadre du Fonds de solidarité islamique pour le développement (Fsid) pour la « Construction d’un complexe commercial et résidentiel Waqf au profit des écoles de Daras ».
Les projets approuvés dans les différents pays couvrent un large éventail de secteurs de développement, notamment « la construction de routes et le transport à grande vitesse ; énergie propre et renouvelable ; volaille, pêche, irrigation et agriculture ; alimentation des enfants ; enseignement universitaire et technique ; ainsi que la formation professionnelle », précise le document.
Les approbations comprennent 1,37 milliard de dollars de financement provenant des ressources ordinaires du capital (Roc) de la banque, en plus des 16,5 millions de dollars de financement alloués par la branche de lutte contre la pauvreté de la Bid, le Fsid. « Ce paquet s’inscrit dans la meilleure tradition d’agir de manière contracyclique en ces temps difficiles », a expliqué le Président de la Bid, Dr Muhammad Al Jasser. Il a réitéré l’engagement de la banque à soutenir les pays membres à se relever de la pandémie de Covid-19 par la mobilisation de nouvelles ressources.
En plus d’avoir examiné plusieurs autres rapports, les membres du conseil d’administration ont approuvé la date et le lieu des Assemblées annuelles 2022 du Groupe de la Bid, prévues en Égypte à Charm el-Cheikh, en juin.
CRISE A UADB, CHEIKH OMAR HANN SATISFAIT DU ROLE DU SAES
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (Mesri) s’est félicité, ce lundi, de la médiation initiée par le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes) et qui porte des fruits prometteurs.
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (Mesri) s’est félicité, ce lundi, de la médiation initiée par le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes) et qui porte des fruits prometteurs. Cheikh Omar Hanne l’a fait savoir lundi lors d’un point de presse tenu à son bureau. «Le ministère ne pouvait pas intervenir et le Saes a pris sur lui l’initiative d’entamer des démarches. Ce qui a amené des Ufr (Unités de formation et de recherche) à reconsidérer la position d’organiser une session unique.
Déjà, deux Ufr ont déjà donné leur accord pour l’organisation de deux sessions», a assuré M. Hanne, évoquant les développements en cours à l’université Alioune Diop de Bambey. «Trois autres sont en concertations pour voir au niveau de leur instance de délibération comment surseoir à la session et voir les modalités d’une tenue de deux sessions», a-t-il dégagé en perspective tout en espérant une issue heureuse pour un retour à la normale. «L’origine de la crise se trouvait sur des questions académiques auxquelles sont venus se greffer l’affaire de la mort de l’étudiant de Bambey, dont les résultats de l’autopsie ont montré qu’elle n’était pas causée par l’intoxication, et les mouvements de soutien de leurs camarades de Saint-Louis et Dakar», a-t-il rappelé tout en assurant que les universités sont autonomes sur les questions pédagogiques. «La gestion des crises relève des instances académiques et la revendication porte sur l’annulation d’une décision prise par des instances qui ont des prérogatives que leur confère la loi. Et, les décisions prises par les assemblées (d’université) ne peuvent faire l’objet de recours», a-t-il dit, dégageant toute responsabilité du ministère dans l’affaire.
Cheikh Oumpar Hanne a aussi évoqué, lors de son face-à-face avec la presse, la question de l’université Souleymane Niang de Matam. «Elle sera implantée sur un seul site dans la ville de Matam conformément à la vision du président de la République Macky Sall», a fait savoir le Mesri, rappelant que l’expérience récente de l’université de Kaolack a conduit au schéma d’un site unique qui sera dans la ville de Matam.
ELABORATION DU PTA, MATAR BA DEVOILE SES PRIORITES POUR 2022
Pour parler de ses priorités et de ses méthodologies en 2022, le ministre des Sports, Matar Ba, a présidé, hier, l’atelier d’élaboration du Plan de travail annuel (PTA) pour l’année à venir.
Pour parler de ses priorités et de ses méthodologies en 2022, le ministre des Sports, Matar Ba, a présidé, hier, l’atelier d’élaboration du Plan de travail annuel (PTA) pour l’année à venir.
L’atelier d’élaboration du Plan de travail annuel (PTA) 2022 du ministère des Sports a démarré, hier, pour trois jours. L’organisation du présent atelier, selon le ministre, prend ainsi un caractère particulier, en ce sens que les activités et les sous-activités qui seront stabilisées, constituent, aussi, des engagements assortis de résultats, d’indicateurs et de cibles bien définis. Cette rencontre, renseigne-t-il, est une occasion de partager les priorités et de préciser les méthodologies dans un contexte de gestion axée sur les résultats.
‘’Nous sortons d’une année 2021 marquée par la pandémie de la Covid-19 qui a entrainé une crise mondiale multiforme ressentie à tous les niveaux. A l’instar des autres secteurs, le sport a subi de sérieux préjudices, notamment dans la programmation et l’organisation des compétitions nationales et internationales’’, fait remarquer Matar Ba.
Selon le ministre, l’espoir d’un retour à la normale ne doit pas l’empêcher de redoubler de vigilance, compte tenu de la nature du virus qui mute régulièrement en de redoutables variantes. Il compte ainsi continuer à s’inscrire dans la perspective des actions programmées et approuvées à l’occasion du vote de la loi de finances 2022. De telles actions, poursuit-il, seront guidées par des priorités comme : la mise aux normes des infrastructures sportives, l’entretien et la maintenance des infrastructures sportives, la préparation optimale des athlètes et équipes nationales aux compétitions internationales, l’actualisation du cadre normatif, la formation continue des cadres, le développement du sport scolaire et universitaire, la lutte contre le dopage et toutes formes de déviance.
‘’Au demeurant, nous devons nous inscrire, tous, vers le retour aux valeurs et principes qui doivent gouverner l’activité sportive. Malgré les règles de compétition qui le caractérisent, le sport doit toujours s’imbiber des valeurs de paix, de solidarité, d’éthique, de transparence, d’excellence et de responsabilité. C’est pourquoi j’appelle, à nouveau, tous les acteurs à une prise de conscience afin de revenir à l’esprit de fair-play qui doit nous caractériser, pour que règnent la paix et la quiétude dans nos stades’’.
Matar Ba s’est aussi prononcé sur le cas des Navetanes. ‘’Sous les directives du chef de l’Etat, nous allons bientôt organiser des rencontres avec les acteurs de ce mouvement, suivant une approche inclusive en vue de sa modernisation et en le débarrassant de certaines tares comme la violence. Avec la réforme du budget programme, toutes les activités du ministère des Sports sont désormais prises en compte dans la loi de finances de l’année, à travers les programmes et actions’’.
Le chef du département des Sports a rappelé et salué l’apport des acteurs du sport durant les phases critiques d’apparition et d’expansion de la maladie. ‘’La justesse des stratégies déployées au plan national a permis la reprise des activités économiques et sociales à tous les niveaux. En effet, cette riposte s’est manifestée à travers la mise en œuvre du Programme de résilience économique et sociale (Pres), l’intensification de la campagne de vaccination, le relèvement des plateaux techniques des structures de santé, la promotion de l’approche communautaire, etc.’’, a confié M. Ba. Selon qui, au plan sectoriel, suivant les orientations de la Lettre de politique sectorielle de développement des sports, la reprise progressive a permis à son ministère de poursuivre ses interventions en matière de construction, de réhabilitation et de mise aux normes d’infrastructures sportives.
En matière de contrôle des fédérations sportives, poursuit-il, le ministère des Sports a veillé à la tenue régulière des réunions statutaires. S’agissant des compétitions internationales, l’Etat a consenti beaucoup d’efforts pour assurer la participation des athlètes et équipes nationales à ces compétitions dont l’organisation est devenue plus exigeante avec la pandémie de la Covid-19. Le ministère des Sports a également poursuivi la mise en œuvre du Plan national de formation des cadres qui est un pilier essentiel de la politique sportive définie par le chef de l’Etat.
HOPITAL ALBERT ROYER, UN PERE DE FAMILLE TENTE UNE INFANTICIDE
Ceux qui croient que l’infanticide est seulement l’apanage des femmes devront déchanter avec le cas de ce père de famille qui a voulu mettre fin à la vie de son fils, en lui faisant ingurgiter un pesticide. Dénoncé par le service social de l’hôpital Alber
Emédia |
Ndeye Anna Ndiaye |
Publication 22/12/2021
Ceux qui croient que l’infanticide est seulement l’apanage des femmes devront déchanter avec le cas de ce père de famille qui a voulu mettre fin à la vie de son fils, en lui faisant ingurgiter un pesticide. Dénoncé par le service social de l’hôpital Albert Royer de Fann, il a été interpellé par les éléments du commissariat du Point E.
Le fait est rare pour être souligné. Jusque-là, ce sont les femmes qui comparaissent devant les chambres criminelles et autres juridictions pour infanticide. A 99%, ce sont elles qui commettent ce genre d’actes ignobles en abrégeant la vie de leur enfant qu’elles ont porté pendant neuf mois dans leur ventre. Les raisons avancées pour justifier leurs actes sont multiples (pauvreté, honte, peur de jeter l’opprobre sur sa famille ou d’entacher sa réputation, ou encore rejet de leur partenaire). Mais dans le cas d’espèce, il s’agit bien d’un père de famille qui a voulu mettre fin à la vie de son fils. Il a d’ailleurs été déféré au parquet pour tentative d’infanticide.
Il dit avoir confondu le produit avec du miel…
Tout a commencé avec un appel du service social de l’hôpital Albert Royer, où venait d’être évacué un nouveau-né de sexe masculin. Tout de suite après, les hommes du commissaire Thiam du Point E, se sont déplacés sur les lieux, pour s’enquérir de la situation. Et après un tête-à-tête avec le médecin, ce dernier a donné un rapport aux limiers. Lequel indique qu’ils ont reçu un nouveau-né qui avait été admis au centre de santé Nabil Choucair pour absorption d’un pesticide. Un produit qui avait été donné au bébé par son propre père qui soutient l’avoir confondu avec du miel. En réalité, le mis en cause qui habite Grand-Yoff et qui est courtier de femmes de ménage avait connu la mère de l’enfant dans le cadre de son travail. Marié, il s’était entiché de la fille avec qui il a eu une relation amoureuse sanctionnée par une grossesse. Et le jour des faits, la mère de l’enfant qui devait voyager à Kaffrine, pour on ne sait quelle raison, n’a pas été installée dans la procédure. Même si, devant les enquêteurs, la dame a été peu prolixe sur les raisons qui l’ont poussée à laisser son nouveau-né entre les mains de son père, il faut noter qu’après cet incident, la garde du bébé a été confiée à sa mère, le temps de boucler la procédure.
Une grossesse non désirée, un enfant fardeau pour le marié
Sans doute, la jeune fille qui était victime d’une grossesse non-désirée et qui ne pouvait pas s’occuper du bébé, l’avait renvoyé à son père qui est déjà mariée. Et pour se débarrasser de cet enfant qui était devenu un fardeau pour lui, le père de famille n’avait rien trouvé de mieux à faire que de tenter de le tuer. Finalement, le sieur El. H. Cissé a été le seul à être poursuivi pour tentative d’infanticide, même s’il a tenté en vain de prouver sa bonne foi en soutenant qu’il n’a jamais voulu attenter à la vie de son fils. Pour lui, c’était juste du miel. Heureusement pour le nouveau-né qui a très vite été pris en charge par les médecins qui ont pu stabiliser son état de santé.
SCANDAL FINANCIER, 5 MILLIARDS DETOURNES A LA POSTE
Les scandales s’enchaînent. Le Trésor est frappé au cœur avec un détournement de 5 milliards de FCfa. Deux agents ont été arrêtés.
Les scandales s’enchaînent. Le Trésor est frappé au cœur avec un détournement de 5 milliards de FCfa. Deux agents ont été arrêtés.
On aurait dit une épidémie de scandales tellement ils se suivent et se ressemblent à bien des égards. La Lonase a connu un trou présumé de près d’1,5 milliard de francs Cfa causé par des agissements subtils de caissières. Postefinances n’a pas fini d’émouvoir avec le détournement présumé d’une importante somme d’argent qui a mis à terre la société elle-même. Mais là, c’est le must des détournements puisque c’est le Trésor public qui est touché de plein fouet. Bés Bi Le Jour a appris qu’un énorme trou a été découvert dans les comptes précieux du Trésor. Un détournement de deniers publics évalué, pour le moment, à 5 milliards de FCfa. Et ce sont deux agents, Aziz Diop et un certain Ameth qui ont été mis aux arrêts après une enquête minutieusement menée par les enquêteurs. C’est que, depuis quelques semaines, toutes les attentions étaient focalisées sur le Trésor où des informations faisaient état de « pratiques aux antipodes de l’orthodoxie financière ». 5 milliards ! Ce serait là un mauvais point pour l’institution alors que le Directeur général de la Comptabilité publique et du Trésor assurait en mai 2021 que « le Trésor a dépassé les objectifs qui lui avaient été assignés en termes de recouvrement ». Cheikh Tidiane Diop ajoutait : « Si on nous avait assigné 100, c’est un exemple, le Trésor a fait 115.
Mais globalement au niveau de l’économie, ce serait illusoire de dire qu’il n’y a pas eu d’impact. On les évaluera au niveau macro mais pour l’administration du Trésor, le résultat a été très positif pour l’année 2020. » Mais il est vrai que ces derniers mois, le Trésor a été marqué par des cas graves de détournement qui ont fait l’actualité pendant quelques semaines. C’est le cas de sa représentation à Tambacounda où un agent avait subtilisé des montants issus de versements de deniers publics portant sur 14 millions.
Voilà qui repose l’importance des corps de contrôle comme l’Ofnac, la Cour des comptes ou encore l’Ige. Au moment où le dossier des passeports diplomatiques cristallise les attentions, celui du Trésor sera sans doute un autre long feuilleton. Car, dans ce genre de situation, c’est souvent une chaîne de complicités. Et l’arrestation des deux agents du Trésor ne serait que le lancement de cette affaire qui épouse tous les qualificatifs.