Puisse le Sénégal ne pas passer sous silence cette haute distinction d’un jeune écrivain sénégalais devenu si Grand et qui honore un pays qui ne s’est jamais lassé de donner au monde une créativité prodigieuse ! Bougar l’a fait ! Il a écrit, et pas au charbon, une page d’histoire.
Cette page est de celles qui restent. Boris aussi l’a fait ! J’ai eu à saluer ce grand frère génial, rebelle et têtu, comme si c’est de cette manière que l’on accède aux étoiles ! Il n’a pas tort ! Un écrivain, çà gueule, refuse, interpelle, condamne. Boris, on aime ou on n’aime pas, mais c’est Boris avec son flegme et cela fait du bien !
Oui, Bougar l’a fait et il l’a fait au pays des Grands Blancs dans une langue qui ne leur appartient plus. Senghor l’a prouvé, il y a bien longtemps ! Je suis si heureux ! Heureux pour la littérature sénégalaise qui battait de l’aile pour sa relève, côté « roman », même si nous avons eu sans beaucoup parler d’eux, de Marouba Fall, Seydi Sow, Aminata Sow Fall, Mamadou Samb, Pape Samba Kane, Sokhna Mbenga, Ramatoulaye Seck Samb, Moumar Guèye, Abdoulaye Fodé Ndione, pour ceux que j’ai eu à lire. Il est difficile de parler d’écrivains que vous n’avez pas lu. On n’aime pas un nom. On aime une œuvre ! Je lis peu de romans, sauf les auteurs majeurs qui m’ont laissé une forte impression ou ceux que l’on me recommande de lire et qui sont, dans leur majorité, de fabuleux écrivains d’autres pays.
Disons-le également sans peur : la qualité des maisons d’édition, compte ! Comme Président du jury littéraire des Jeux de la Francophonie à Abidjan, j’ai découvert et rencontré le « jeune » Mohamed Bougar Sarr. Il avait obtenu la médaille littéraire de bronze. Voilà ce bronze mué en or massif avec le Prix Goncourt 2021 ! J’espère que Zemmour et Marine enverront à Bougar un bisou… pas empoisonné ! Mais passons…! Bravo Bougar ! Bravo !
Désormais ce pays te doit une stèle ou quelque chose d’autre qui lui ressemble et qui résistera à la pluie et aux mauvais temps. Tu as rehaussé et ton pays et les écrivains de ton pays. Tu as gagné non pour tous, mais pour les meilleurs, ceux qui travaillent et se respectent en prenant le temps de bien travailler, pour apporter autre chose que ce qui existe depuis Kourouma, Dadié, Ousmane Socé, Sembene, Béti, Sow Fall, Mariama Ba, Cheikh Hamidou Kane, pour ne citer que ceux-là ! Bougar, o sentait que tu venais, pas à pas, comme un lumineux pèlerin et avec une modestie si touchante. Tu es arrivé ! Mais fais de cette halte de pourpre un gîte à vite quitter pour encore le meilleur. Vole encore plus haut que « Le Goncourt. » Le Goncourt passera, mais il ne s’oublie jamais.
Bougar, étonnes-nous encore et encore ! Je ne demanderai pas au ministre de la Culture encore moins au président de la République de te féliciter bien haut et de te recevoir pour l’honneur fait au Sénégal. Ils le feront bien avant le dessert. Ils ont un respect monumental pour tout ce qui touche les arts et les lettres ! Je le sais et il ne pourrait en être autrement, malgré l’envahissement politique qui oblitère tout et fait sourire quand on parle de nos hommes politiques face aux lettres et aux arts. Mais « Le fond de la pirogue, n’est pas toujours le fond de l’eau … »
La culture, n’est-ce pas « … la blessure la plus proche du soleil ?» Je souhaite que le Président et le ministre te lisent surtout. Cette œuvre couronnée de ce Prix doit être lue : « La plus secrète mémoire des hommes ». Il est bon de parler et de chanter Mohamed Bougar Sarr, mais le plus important est d’aller le lire et de garder ainsi en mémoire, comme une récitation d’école, ce qu’il a dit et conté. L’œuvre parle plus que l’écrivain.
À votre tour, vous le peuple sénégalais, de saluer ensemble un fils qui, au cœur de la France, de l’Europe, de la Francophonie, a planté le drapeau national et celui de l’Afrique. J’allai dire encore un Sérère, comme l’autre ! Mais le « Bougar Sarr » m’inviterait à croire que c’est bien encore un Sérère qui nous fait ce joli coup ! Ce pays est si beau quand il porte le visage de la Culture. Un visage poli et racé comme l’esprit sait l’être. Un visage de conquête, de paix, de joie, de sérénité, d’avenir. Merci Bougar !
PAR AMADOU LAMINE SALL
Poète - Lauréat des Grands Prix de l’Académie française
iGFM (Dakar) La Ligue Sénégalaise de Football Professionnel (LSFP) a procédé cet après-midi à son siège, au tirage au sort du calendrier de la nouvelle saison qui va démarrer le vendredi 19 Novembre 2021 avec en ouverture le derby de la banlieue : As Pikine vs Guédiawaye FC.
«Nous sommes sortis d’un symposium le week-end dernier avec de fortes recommandations. Parmi celles répertoriées, l’attractivité mais surtout la valorisation de nos compétitions", a déclaré Pape Momar Lo, le vice-président chargé des compétitions et de la communication. Et d'ajouter : "le tirage que nous avons assisté aujourd’hui, démontre en suffisance, que nous avons des matchs alléchants", a-t-il soutenu, rappelant que la Ligue avait assisté "ces dernières années à d’excellents matchs au plan technique et tactique." Du coup, "cette année aussi les équipes se sont bien entrainées et nous osons espérer que dés le vendredi 19 avec le match d’ouverture AS Pikine-Guédiawaye FC, nous allons démarrer la saison avec toutes les commodités nécessaires comme l’a recommandé le symposium", a conclu le dirigeant.
Les affiches de la 1ère journée
Linguère vs MPC
Diambars vs ASAC Niambour
US Goree vs CNEPS
Génération Foot vs Jaraaf
Casa Sports vs DSC
Douanes vs Teungueth FC
AS Pikine vs Guédiewaye FC
ARRET PERIODIQUE DE LA PRODUCTION DE LA FARINE DE BLE, UNE DEMARCHE DE « SURVIE » DES MEUNIERS
Une faillite programmée ! C’est de la sorte que les meuniers, qui disent ne plus pouvoir continuer de vendre à perte, ont qualifié leur situation.
L’Association des meuniers industriels du Sénégal (Amis) procède à une réduction périodique et collective de la production de la farine. Face à la flambée des prix du blé, elle demande à l’Etat de revoir le prix du sac de 50 kg de farine de blé.
Une faillite programmée ! C’est de la sorte que les meuniers, qui disent ne plus pouvoir continuer de vendre à perte, ont qualifié leur situation. Ils se sont ainsi engagés dans ‘’une démarche de survie sans précédent’’ dans l’histoire industrielle du Sénégal. Il est décidé, depuis hier, une réduction périodique et collective de la production, permettant de ‘’freiner le niveau des pertes enregistrées quotidiennement, ce jusqu’à ce qu’une réponse assurant la survie des meuniers soit clairement apportée’’. Pour la semaine en cours, la production nationale est arrêtée du mardi 2 au jeudi 4 novembre prochain. Par ce procédé, l’Association des meuniers industriels du Sénégal (Amis) entend assurer à ses concitoyens et partenaires ‘’un accès raisonnable’’ à la farine qui reste un produit de première nécessité et une production vitale.
‘’Nous ralentissons le chômage technique, inéluctable dans les prochaines semaines, au regard des enjeux de sauvegarde de l’emploi préalable aux options de licenciement économique. Par ce procédé, nous rappelons que les distributeurs de farine ne peuvent légalement pas apporter une augmentation du prix du sac de 50 kg, compte tenu du prix de vente pratiqué à ce jour par les meuniers industriels’’, a déclaré, hier, en conférence de presse, le président de l’Association des meuniers industriels du Sénégal, Claude Demba Diop.
Par cette démarche, les sept industries qui composent ce groupement entendent également exhorter les autorités gouvernementales à veiller à la stabilité du marché, dans l’intérêt de la filière et à apporter une réponse à la hauteur des enjeux. ‘’Les mesures que nous venons d’annoncer ont vocation à être reconduites à l’initiative des meuniers industriels du Sénégal, tant qu’une réponse définitive n’est pas trouvée’’, a dit M. Diop, estimant que ne pas agir ou perdre du temps, c’est aggraver la crise de la filière qui est à présent amorcée.
En effet, le 14 septembre dernier, les industriels avaient annoncé que la situation de l’industrie meunière sénégalaise était grave, préoccupante et que les acteurs étaient ‘’à genoux’’. Il y a la crise sanitaire générale et le dérèglement climatique qui ont provoqué une profonde déstabilisation des marchés mondiaux et surtout des prix des matières premières, en particulier le blé. ‘’Partout dans le monde, et chez nous en Afrique, les économies nationales sont obligées de s’ajuster par rapport à la flambée des prix des céréales et au doublement des prix du fret maritime’’, a expliqué le porte-parole du jour. Il souligne que l’article 30 de la loi du n°94-63 du 22 août (sur les prix de la concurrence et le contentieux économique) interdit formellement de vendre à perte.
‘’Nous rappelons que le décret du 14 janvier 2021 impose un prix de vente à 1 600 F que le prix du blé était de 270 euros par tonne. Actuellement, la flambée des prix du blé est ignorée par les autorités. En avril, puis en juillet, l’Amis a alerté le ministère du Commerce. Mais malgré ces alertes, le prix de revient de la farine vendue au Sénégal est bien au-dessus du prix de vente imposé par les autorités gouvernementales. En septembre 2021, nous avions sollicité en urgence une prise de décision rapide pour revoir le prix de la farine. Mais c’est en vain. De sorte que chaque sac livré depuis nos unités de production constitue une infraction flagrante à la loi sénégalaise, en plus d’amplifier les pertes de nos entreprises’’, regrette Claude Demba Diop.
Pour lui, le bon sens économique et social aurait voulu que leurs appels soient entendus et des solutions soient déjà trouvées depuis le mois d’avril 2021.
‘’La farine se vendra à 19 193 F CFA le sac’’
‘’Les industries meunières ne peuvent se laisser mourir, prises dans l’étau, entre des cours mondiaux des céréales en hausse constante et un blocage anormal des prix de vente de produits finis. Cette situation oblige indirectement les meuniers à subventionner le prix du pain. Une situation qui, indubitablement, mènera toute filière à une crise encore plus grave quand les meuniers auront disparu du jeu économique national. Les emplois, les taxes, le pouvoir d’achat seront absorbés au profit de quelques importateurs’’, a estimé Claude Demba Diop. Il rappelle que la dérégulation de toute la filière boulangère avait conduit aux assises de la boulangerie en décembre 2017 où les autorités avaient apporté une solution en régulant et en surveillant de près le prix de la farine homologué à cette date. Il souligne aussi que la dernière structure des prix de septembre 2021 a été approuvée au ministère du Commerce et l’attente des meuniers pour sa mise en place est tout simplement légitime.
‘’Dans tous les pays de la sous-région et du monde, les gouvernants ont réagi vite et bien, pendant qu’au Sénégal, les sept meuniers sont conduits à leur perte. Il y va de la préservation de notre autosuffisance en farine, du maintien de nos industriels et social. Il y va du sauvetage de l’industrialisation d’une filière garante d’un avenir pour nos jeunes’’, a dit Claude Demba Diop. Ainsi, pour lui, il est à présent urgent de statuer sur l’ultime levier d’ajustement, en révisant le prix du sac de 50 kg de farine de blé. ‘’Suivant la structure des prix, la farine se vendra à 19 193 F CFA le sac. Cependant, afin de garantir une stabilité du prix du marché, en complément de la TVA à 0 % et des droits de douane sur le blé à 0 %, les autorités doivent prendre la décision additionnelle de diminuer les impôts afin de compenser les pertes entre le prix de 19 193 F CFA et celui qui est pratiqué depuis le début du mois d’octobre’’, a préconisé Claude Demba Diop qui dit être convaincu que seule une industrie forte et dynamique peut apporter du développement, de l’emploi et des recettes fiscales nécessaires au devenir du Sénégal.
‘’Nous rappelons à la nation sénégalaise que les meuniers industriels sont des entrepreneurs consciencieux, des acteurs économiques responsables et des défenseurs indéfectibles de la production locale. C’est en cela que l’Amis s’adresse à tous ses partenaires économiques et gouvernementaux pour une vraie compréhension de la hauteur des enjeux. La filière, qui était jusque-là malade, est maintenant elle aussi à l’asphyxie’’, demande M. Diop.
CHAMPIONS LEAGUE, SADIO MANE ENCORE BUTEUR
A l'occasion de la 4e journée de Ligue des Champions, Liverpool caracole en tête à la pause contre l'Atlético Madrid. Les Reds ont été rapidement tueurs, profitant des largesses défensives madrilènes pour frapper à deux reprises grâce à Jota et Sadio Mané
iGFM (Dakar) A l'occasion de la 4e journée de Ligue des Champions, Liverpool caracole en tête à la pause contre l'Atlético Madrid. Les Reds ont été rapidement tueurs, profitant des largesses défensives madrilènes pour frapper à deux reprises grâce à Jota et Sadio Mané.
Liverpool a frappé d'entrée ! Bon centre d'Alexander-Arnod dans la boîte. Diogo Jota, bien positionné entre des défenseurs colchoneros très passifs, a mis un coup de casque pour expédier le cuir au fond des filets ! Et le deuxième des Reds est l'œuvre de Sadio Mané. L'international sénégalais a intercepté et détourné un centre-shoot de l'extérieur de la surface d'Alexander-Arnold en mettant le pied. Suffisant pour tromper Jan Oblak ! C'est le deuxième but de Mané en moins de cinq jours. Deux buts à zéro pour Liverpool à la pause.
PRIX GONCOURT, LES RETOMBEES POUR LE LAUREAT
A 31 ans, Mohamed Mbougar Sarr est le premier écrivain d’Afrique subsaharienne à être consacré par le plus prestigieux des prix littéraires
A 31 ans, Mohamed Mbougar Sarr est le premier écrivain d’Afrique subsaharienne à être consacré par le plus prestigieux des prix littéraires. Il est également le plus jeune lauréat depuis Patrick Grainville en 1976. « Il n’y a pas d’âge en littérature. On peut arriver très jeune, ou à 67 ans, à 30 ans, à 70 ans et pourtant être très ancien », a commenté l’heureux élu. « Avec ce jeune auteur, on est revenu aux fondamentaux du testament du Goncourt, a indiqué Philippe Claudel. 31 ans, quelques livres devant lui. Espérons que le Goncourt ne lui coupera pas son désir de poursuivre. » « Ça s’est fait au premier tour. C’est écrit de façon flamboyante, a ajouté Paule Constant, autre membre du jury. C’est un hymne à la littérature. »
Outre la reconnaissance des pairs et le prestige que rapporte une telle réponse, sur le plan financier, pas grand chose ou presque ! Le prix Goncourt, décerné par un jury de sept hommes et trois femmes, rapporte un chèque de 10 euros symbolique à son lauréat.
Toutefois grâce à l’exposition qu’il permet au roman primé, les ventes peuvent être décuplées. Le prix garantit des ventes en centaines de milliers d’exemplaires. À titre d’exemple, Hervé Le Tellier, qui a remporté ce prix en 2020, a même dépassé le million d’exemplaires en moins d’un an avec son roman l’Anomalie.
LOCALES 2022, NON INVESTIE, MARIAMA SARR INVITE SES PARTISANS À LA RETENUE
Le maire sortant de la commune de Koalack, Mariama Sarr, par ailleurs ministre de la Fonction publique et du Renouveau du Service public, a pris le contre-pied de ses partisans,
Le maire sortant de la commune de Koalack, Mariama Sarr, par ailleurs ministre de la Fonction publique et du Renouveau du Service public, a pris le contre-pied de ses partisans, s’alignant sur la décision du patron de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) par ailleurs chef de l’État, Macky Sall.
"A l’heure des investitures pour les élections prévues en janvier 2022, le président de l’APR (Alliance pour la République, parti au pouvoir), coordonnateur de la Coalition (BBY) a désigné les têtes de listes communale et départementale. Ce choix relève exclusivement de ses prérogatives. Nous respectons cette décision et lui réitérons notre reconnaissance indéfectible, notre engagement et notre détermination à servir le parti, la grande majorité présidentielle sous sa conduite éclairée", lit-on dans son communiqué reçu à Emedia.
Dans le document, elle invite son camp "au calme, à la retenue et à l’unité derrière le président du parti".
Dans tous leurs états, ces derniers, évoquant une "humiliation", avaient invité le patron de BBY, "à revoir sa copie".