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23 juin 2025
NGOUDA FALL KANE DECORTIQUE LES FICELLES DE LA CORRUPTION ET PROPOSE DES REMEDES
Ancien inspecteur du Trésor et ex-Inspecteur général d’Etat, Ngouda Fall Kane vient de publier un livre portant le titre « Criminalité financière en Afrique et moyens de lutte : l’exemple du Sénégal »
Ancien inspecteur du Trésor et ex-Inspecteur général d’Etat, Ngouda Fall Kane vient de publier un livre portant le titre « Criminalité financière en Afrique et moyens de lutte : l’exemple du Sénégal ». Dans cet ouvrage, il met en exergue les formes de délinquance financière sophistiquée utilisée par les bandits à col blanc tout en essayant d’y apporter des solutions. Il a aussi critiqué la Crei (Cour de répression de l’enrichissement illicite) qui, selon lui, ne doit pas être un instrument politique entre les mains du pouvoir…
Ngouda Fall Kane a organisé une cérémonie de dédicaces, le week-end dernier, pour présenter son livre intitulé « Criminalité financière en Afrique et moyens de lutte : l’exemple du Sénégal ». C’était en présence de plusieurs personnalités universitaires et politiques. D’emblée, dans son discours, l’ancien Inspecteur général d’Etat a remercié Mamadou Lamine Loum, le modérateur, ancien Premier ministre du Sénégal sous l’ère Abdou Diouf pour l’avoir façonné à être « un fonctionnaire honnête, loyal et audacieux ».
Parlant de son livre, Ngouda Fall Kane a indiqué qu’il découle d’une responsabilité mémorielle. « C’est un engagement à la limite axiomatique, et un devoir de contribution à la lutte universelle contre la dimension économique et financière du crime organisé. Je me suis servi de mon parcours professionnel et un peu intellectuel qui m’a permis de pénétrer dans l’intelligence des phénomènes liés au crime économique et financier. Cet ouvrage fait ressortir les manifestations et autres modes opératoires de la corruption et des relations qui lui sont connexes dans les différents secteurs des économies africaines et dans les sphères politiques, de la santé, de l’environnement, de la justice, l’éducation … » a-t-il confié.
A en croire l’expert financier, la corruption est extrêmement présente dans la santé, l’environnement, la politique, la justice, l’éducation, et il a voulu l’illustrer par des exemples concrets constatés dans certains pays africains mais aussi au Sénégal. « S’agissant du Sénégal, j’ai voulu que certaines affaires ne soient pas passées en pertes et profits et qu’elles demeurent dans la mémoire collective des Sénégalais. On ne peut pas tolérer pendant plus de trois décennies un gaspillage incontrôlé des ressources de ce pays et qu’on puisse fermer les yeux pour dire que c’est terminé, c’est passé, on n’en parle plus » dira-t-il.
De même, l’ancien directeur de la Centif s’est évertué à analyser l’impact économique et financier de la corruption dans les économies africaines au regard de l’orientation non optimale que la criminalité financière peut provoquer dans les choix et la mise en œuvre des politiques publiques. « La conséquence de tout cela est l’appauvrissement des populations et le phénomène humiliant et réducteur de l’émigration vers l’Europe » a-t-il pesté. Il soutient cependant que des efforts de lutte contre la criminalité financière sont présents au Sénégal depuis, avec le code de la drogue. Il a listé, entre autres, le Programme national de bonne gouvernance sous le président Abdou Diouf, la Commission nationale de lutte contre la corruption qui n’ont cependant rien donné. Il y a aussi la CENTIF, l’OFNAC mais aussi l’ITIE (Initiative pour la transparence dans les industries extractives).
Par rapport à ce dernier organe, Ngouda Fall Kane a noté des insuffisances notamment avec « le mode déclaratif et le fait que l’ITIE ne suive pas l’utilisation faite des fonds issus de l’extraction de nos ressources minières ». Selon lui, en dépit de toutes ces structures pour lutter contre les délinquants financiers, des failles sont notées. « C’est pourquoi nous avons proposé des solutions alternatives avec des dispositions anti blanchiment » at-il poursuivi avant de proposer lors des échanges avec le public, la constitutionnalisation de l’OFNAC.
Enfin, Ngouda Fall Kane n’est pas d’accord avec la mise en place de l’actuelle CREI qui ne garantit pas une juridiction de seconde instance. « La décision de la Crei, sous sa forme actuelle, n’est pas susceptible d’appel et elle constitue une violation des droits des personnes mises en cause (… )
La Crei est perçue comme une arme politique entre les mains du pouvoir » a-t-il ajouté avant de donner raison à l’actuel ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diom, dans la polémique sur le financement des partis politiques avec Ousmane Sonko. « La loi de 1981 est claire. Le financement des partis politiques ne peut pas provenir de l’extérieur » a-t-il tranché net.
D’OU MAME MBAYE NIANG TIRE-T-IL DONC L’AUDACE DE DEFIER OUVERTEMENT MACKY ?
Malgré l’interdiction des listes parallèles, il déroule tranquillement «Sénégal 2035»
Malgré l’interdiction faite par le président Sall de constituer des listes parallèles au sein de la coalition Benno Book Yaakar (BBY), son chef de cabinet continue à investir ses candidats sous la bannière de « Sénégal 2035 ». Ce qui amène à se poser cette question : D’où Mambaye Niang tient-il donc l’audace de défier ouvertement Macky Sall ? Une question qui occupe actuellement tous les esprits...
Mame Mbaye Niang est une énigme sur laquelle doivent se pencher les analystes politiques. On savait qu’il était la gorge profonde du Palais. Il annonçait les limogeages des pontes et ne se trompait jamais. Amadou Ba et Mimi Touré en savent quelque chose. A longueur de plateaux, deux mois avant leur éjection de la sphère présidentielle, Mame Mbaye Niang avait annoncé urbi et orbi qu’ils allaient quitter l’attelage gouvernemental ou leurs « stations ». Il avait taillé en charpie Mahmoud Saleh, l’influent directeur de cabinet du Président, l’appelant à travers les ondes à démissionner pour mettre à l’aise le Président car il n’aurait pas les diplômes requis pour le poste. Alors que Macky Sall a fini de trancher son casse-tête dakarois en investissant Abdoulaye Diouf Sarr à la mairie de Dakar, Mame Mbaye Niang s’en est pris vertement à ce dernier, le traitant d’incompétent qui n’aurait rien réalisé dans sa commune de Yoff. Le chef de cabinet de Macky Sall investit ses candidats sur sa liste « Sénégal 2035 » sans qu’une seule voix se fasse entendre au sein de la majorité présidentielle pour le rappeler à l’ordre. Comment cette majorité présidentielle espère-t-elle gagner si elle divise ses voix ? Macky Sall, en politicien aguerri, le sait mieux que quiconque. La capitale n’est jamais acquise d’avance au pouvoir. Mais pourquoi diantre n’arrête-t-il pas son chef de cabinet ?
Mame Mbaye Niang est-il parrainé par Macky ou voudrait-il faire gagner l’opposition à Dakar ?
Mame Mbaye Niang voudrait faire gagner l’opposition à Dakar qu’il ne s’y prendrait pas autrement. On se rappelle, lors de sa démission du gouvernement avec fracas médiatique, le Premier ministre Dionne en personne était allé chez lui pour le convaincre de revenir sur sa décision. Le sieur Mame Mbaye Niang n’est pas connu pour ses compétences techniques impressionnantes. Loin s’en faut ! Ni également son expertise politique indispensable. La question que tous les observateurs se posent est celle-ci : d’où Mame Mbaye Niang tient-il alors l’audace de défier ouvertement Macky Sall ? Pour un responsable du parti au pouvoir avec qui nous avons discuté, si son camarade Mame Mbaye Niang ose défier publiquement son patron Macky Sall, c’est parce qu’il a de bonnes raisons de le faire. « Ne nous voilons pas la face. Mame Mbaye Niang a de bonnes raisons de s’entêter malgré les menaces et injonctions du président de la République dont il est le chef de cabinet. Soit c’est notre leader qui lui a donné feu vert soit il s’en fout de ses injonctions pour une raisons ou pour une autre », analyse ce grand responsable de l’Apr. Lequel estime d’ailleurs que le message que Mame Mbaye Niang fait passer est dangereux. Il s’explique en ces termes : « Son entêtement à aller sous la bannière de « Sénégal 2035 » semble d’ailleurs être une des raisons qui ont poussé d’autres responsables du parti et de la coalition à créer des listes parallèles. ».
PR MOUSSA DIAW : « La détermination de Mame Mbaye Niang explique le manque de vigueur du Chef de l’Etat vis à vis de ses collaborateurs »
Pour le professeur Moussa Diaw de l’université Gaston Berger de Saint-Louis, nul ne connaît le soubassement de la candidature de Mame Mbaye Niang à la mairie de la ville de Dakar. Mais son attitude laisse, selon lui, à désirer. « Son attitude semble inciter les autres responsables et membres de leur coalition à créer des candidatures parallèles », estime l’enseignant chercheur en politique à l’UGB. En effet, la détermination de Mame Mbaye Niang explique quelque part, à en croire Pr Moussa Diaw, le manque de vigueur du Chef de l’Etat vis à vis de ses proches et collaborateurs. Et M. Diaw de développer : « Si le chef de cabinet du président de la République ose se présenter parallèlement à ces élections et sous une autre bannière que Benno Book Yaakar, c’est parce qu’il a un soutien quelque part. À mon avis, il a dû avoir l’aval du président de la République... Parce que c’est trop flagrant le fait qu’il défie frontalement le président de la République. Un défi qui semble faire tache d’huile dans la mesure où les listes parallèles sont nombreuses au sein de la coalition Benno Book Yaakar. Mais, est-ce que ce n’est pas une stratégie du Chef de laisser tout le monde se présenter ? » se demande le professeur à l’UGB. Dans tous les cas, le professeur Moussa Diaw pense que cela fait désordre. « C’est comme si la coalition n’a pas la parole. Cette fragmentation risque de fragiliser la coalition Benno Book Yaakar », analyse en conclusion l’enseignant chercheur en politique, Moussa Diaw. Mame Mbaye Niang saurait-il des choses sur le président de la République qui empêcherait ce dernier de le canaliser ? OU alors, est-il protégé par la Première dame ? Autant de questions à se poser sur la force de ce proche collaborateur direct du Chef de l’Etat qui enfreint les interdits de son patron.
Par Christian SENE
COURAGEUX, CES REBELLES DU PRÉSIDENT
Recalés des investitures de Benno Bokk Yaakar (BBY) par le patron de cette coalition, le président Macky Sall, ces responsables de la majorité présidentielle disent être entrés « en rébellion »
Voici donc venu le temps des lièvres, au sens de ces coureurs cyclistes ou de demi-fond qui se placent en tête à un train d’enfer pour tirer le peloton et permettre aux autres concurrents de faire un bon, voire excellent temps. Ici, au Sénégal, on ne sait trop pourquoi, ces lièvres sont qualifiés de « rebelles ». S’ils ne se présentent pas ainsi eux-mêmes !
Recalés des investitures de Benno Bokk Yaakar (BBY) par le patron de cette coalition, le président Macky Sall, ces responsables de la majorité présidentielle disent être entrés « en rébellion ». Et le manifestent en mettant en place partout des listes parallèles à celles ayant reçu le blanc-seing présidentiel, histoire de montrer qu’ils sont plus représentatifs que ceux qui ont reçu la confiance du Chef.
Seulement voilà, plutôt que de rejoindre l’opposition pour manifester leur courroux, ces « révoltés », courageux mais pas téméraires et n’osant surtout pas défier celui qui les a faits par la magie de ses décrets de nominations ou de ses listes d’investitures à des scrutins passés, créent donc pour les besoins de la cause des coalitions « Canada dry » c’est-à-dire ayant toutes les saveurs — et les couleurs ! — de Benno sans être vraiment Benno.
En fait, des ersatz de listes Benno destinées à tromper la vigilance des électeurs qui seraient tentés de sanctionner les équipes municipales sortantes — voire la majorité présidentielle — pour cause de bilan négatif. Et c’est là que s’exprime tout le « génie politique » (du moins, tel que le lui prêtent ses affidés) du président Macky Sall qui propose à tous ces frustrés et mécontents de constituer des listes qui seraient le réceptacle des mécontents… Ce tout en continuant de se réclamer de lui ! C’est ce que nous appelions en 2014, lors des élections locales de cette année-là, les listes « Fily-Dabo-Cissokho » ! A ce qu’on dit, durant la colonisation, l’Administration n’avait pas son pareil pour organiser des élections au cours desquelles plusieurs listes « concurrentes » s’affrontaient sans pitié alors qu’en réalité elles étaient toutes parrainées par elle ! Par exemple, les scrutins pouvaient opposer les listes « Dabo », « Cissokho » et Fily dont les partisans s’entretuaient et se mobilisaient en masse pour donner le maximum de voix à leurs candidats. Puis, le soir, le gouverneur disait que le vainqueur c’était…la liste Fily Dabo Cissokho ! Qui était une seule et même, en réalité…
Dans le maquis pour mieux servir…Macky !
C’est exactement ce à quoi on est en train d’assister ces jours-ci et qui va connaître un dénouement sous la forme d’électeurs cocus ou dindons de la farce au soir du 23 janvier prochain ! Dans les différentes localités de notre pays, des responsables du camp présidentiel se disant déçus des arbitrages du Chef promettent donc d’infliger une défaite cinglante à ses listes, histoire de montrer qu’il a fait les mauvais choix et que c’est plutôt eux qui méritaient les faveurs du Maître. Un peu à la manière de ci-épouses qui rivalisent pour mériter les faveurs du mari et gagner le statut de favorites !
Pour en revenir aux prochaines élections locales, le « Maître du jeu » a d’ailleurs tracé une liste rouge à ne pas franchir sous peine de recevoir son sabre aiguisé sur la tête : d’accord pour les listes parallèles mais juste là où elles ne pourraient pas favoriser une victoire de l’opposition !
En vertu de quoi, il peut permettre, dans une ville comme Kolda où la domination de la majorité présidentielle est écrasante, à un responsable comme Mame Boye Diao de faire son cinéma en prétendant « se rebeller » et « défier » le président de la République dont il contesterait les choix ! Or, quand le directeur des Domaines, « station » stratégique par essence, se permet de défier l’homme qui l’a nommé par décret sans que celui-ci le limoge sur le champ, c’est bien parce qu’il y a anguille sous roche…pour ne pas dire qu’il a reçu le feu vert du président Macky Sall pour faire le lièvre dans la capitale du Fouladou.
Le président Sall qui aurait ainsi plusieurs fers au feu partout…sauf là où l’opposition est très forte, l’exception qui confirme la règle étant Dakar. On pourrait dire la même chose à propos de presque tous les responsables du camp présidentiel qui prétendent avoir pris le maquis… en réalité pour mieux servir Macky ! Le but de toutes ces manœuvres c’est, bien sûr, de faire en sorte que les votes sanctions s’expriment à l’intérieur du camp présidentiel.
Exactement comme lors des dernières législatives lorsque des députés élus sur des listes « indépendantes » — mais dont les cautions avaient été versées pour la plupart par la présidence de la République — avaient intégré sagement le groupe parlementaire de Benno Bokk Yaakar à l’Assemblée nationale au lendemain du scrutin !
Bien évidemment, la majorité présidentielle, au même titre que l’opposition d’ailleurs, a parfaitement le droit d’élaborer les stratégies qui lui paraissent le plus appropriées pour gagner toutes les élections auxquelles elle se présente. En ce domaine comme en d’autres, la fin justifie les moyens. Cela dit, nous autres électeurs et observateurs avons nous aussi le droit de refuser d’être pris pour des cons qui ne comprendraient rien aux manœuvres politiciennes en cours. De refuser de prendre des vessies de Benno pour des lanternes oppositionnelles. De refuser aussi qu’on nous présente de faux choix comme, pour ne prendre que l’exemple de la capitale, entre Mame Mbaye Niang et Abdoulaye Diouf Sarr !
Mais heureusement d’ailleurs qu’il y a dans le camp présidentiel des responsables qui ne font pas mystère de leurs intentions : servir de réceptacles aux frustrés, voire aux brebis égarées électorales pour les ramener dans le droit chemin présidentiel. Ainsi de Sory Kaba, ex-directeur des Sénégalais de l’Extérieur limogé pour avoir évoqué l’impossibilité d’un troisième mandat présidentiel. « En rébellion » à Fatick, ville dont l’actuel président de la République a été le maire, il a annoncé son intention de constituer une liste « parallèle » qui irait à l’assaut de celle conduite par Matar Bâ, maire sortant et actuel ministre des Sports. Avec une franchise déconcertante, il a expliqué que c’est pour empêcher que Fatick ne tombe dans l’escarcelle de l’opposition qu’il constitue sa liste « parallèle ». Bien entendu, avec la bénédiction du Chef…
Autre responsable du camp présidentiel courageux, mais pas téméraire, et qui, en se « rebellant » lui aussi, veut empêcher la réalisation d’une vraie alternance locale : Mamadou Mbengue Guèye, responsable de l’APR à Mékhé et président du conseil d’administration du COSEC. « Les discussions politiques sont très avancées (Ndlr, avec d’autres ténors de la majorité présidentielle à Mékhé) et il s’agit de voir comment travailler ensemble sur une liste pour capitaliser nos efforts politiques et tout verser dans l’escarcelle du président de la République, au soir des élections locales du 2022 ». Voilà au moins qui a le mérite de la franchise ! On pourrait multiplier les exemples à l’envi, juste pour montrer que ces « rébellions » hardies de ténors de Benno Bokk Yaakar sont en réalité parfaitement téléguidées par le Maître du jeu, le président Macky Sall, et n’ont donc pour but que d’amuser la galerie et de leurrer les idiots que nous sommes aux yeux de ces messieurs et dames les « rebelles » !
LE CALENDRIER DES CHAMPIONNATS DEVOILE CE MERCREDI
En prélude à l’ouverture de la saison, la Ligue sénégalaise de football professionnel va procéder, ce mercredi 3 novembre, à son siège, au tirage au sort du calendrier des champions nationaux et arrêter les dates de la saison 2021- 2022 qui démarre officiellement le 20 novembre prochain.
En prélude de la nouvelle saison des championnats professionnels la saison 2021-2022, la Ligue Sénégalaise de Football Professionnel (LSFP) va procéder ce mercredi 3 novembre au tirage au sort du calendrier des combats. Mais aussi arrêter les dates de compétition de Ligue 1 et de la Ligue 2. Le coup d’envoi du marathon sera donné le 20 novembre prochain.
Pour le championnat de l’élite, elle lance la course à la succession de Teungueth FC, champions en titre. Pour son retour à la compétition africaine, le club rufisquois n’est pas parvenu cette année à aller plus loin que le stade des préliminaires et a été écarté dès le premier tour par l’Asec Mimosa d’Abidjan. En Coupe de la Confédération, le représentant du football sénégalais, Diambars FC n’a pas non plus réussi à atteindre le dernier tour des préliminaires. Après avoir écarté les Guinéens de Wakrya (3-0), les Académiciens avaient buté face aux Nigérians de Eyimba Fc. P
our cette saison, Guédiawaye FC et la Linguère de Saint Louis qui ont accédé l’élite. Ces clubs rejoignent le champion en titre, Teungueth, Diambars Fc, Jaaraf, Casa Sports, As Pikine, As Douanes, Dakar Sacré-Cœur, Mbour Petite côte, le CNEPS, Ndiambour et Us Gorée. Le Stade de Mbour et Niary Tally sont relégués en L2. Deux autres clubs retrouveront cette Ligue 2. Il s’agit d’Oslo FA et Walidane.
IMMERSION DE 10 000 POTS À POULPE
Joal-Fadiouth - Régénération des ressources halieutiques
Alioune Ndoye, le ministre des Pêches et de l’Economie maritime a présidé à Joal-Fadiouth, une cérémonie d’immersion de 10.000 pots à poulpe. C’est grâce à l’assistance de Madame le ministre du Pétrole et des Energies Sophie Aïssatou Gladima qui a mis à disposition 4000 pots et d’Alioune Thiam du Cap (les acteurs de la pêche) qui a remis 6000 autres. La cérémonie a été une occasion pour Alioune Ndoye de faire le point sur la gestion du secteur de la pêche et de la ressource. A l’en croire, la pêche rapporte 660 milliards de francs Cfa par ses produits d’exportation. Par conséquent, il a insisté sur la nécessité de veiller à la gestion de la ressource.
Selon lui, les maux affectant la pêche sont connus de tous. Sur ce, ses rappels sont du reste sans équivoque car, soutient-il, tous les problèmes posés sont réglés en relation avec les acteurs et les techniciens du secteur. Il a mis l’accent sur la surexploitation de certaines espèces. Le ministre des Pêches et de l’Economie maritime n’a pas manqué de relever que la demande en poissons du Sénégal va augmenter avec la croissance de la population qui va doubler encore dans quelques années. Pour y pallier, il a souligné l’importance de la Stratégie nationale de l’aquaculture dont le Sénégal s’est doté. Faisant le point sur l’état des débarquements dans le pays, il a indiqué qu’ils sont estimés à 500.000 tonnes de poissons et les 83% sont de la pêche artisanale.
Sur la gestion de la ressource, le ministre Alioune Ndoye a expliqué la baisse de la présence des bateaux étrangers pêchant dans nos eaux, ces trois dernières années. En ce sens, il a demandé à ces détracteurs de faire des investigations sur les dizaines de bateaux à quai au port de Dakar pour savoir pourquoi ils sont arraisonnés là. Sur les conventions entre le Sénégal et l’Union européenne (UE), le ministre Aliou Ndoye a révélé la présence dans nos eaux de bateau. A l’en croire, le Sénégal est un Etat de droit et une loi de 2015 interdit certaines pratiques et types de pêche. Il a appelé à l’unité des acteurs de la pêche. Aussi le ministre des Pêches et de l’Economie maritime a-t-il insisté sur l’identification des acteurs du secteur et de ceux qui parlent en leurs noms.
Réagissant ainsi aux agissements des membres de la société civile du secteur de la pêche travaillant aussi sur la gestion de la ressource et les fondements d’une pêche durable. Pour finir, Alioune Ndoye a remercié le Comité local de gestion de la pêche artisanale et a assuré à ces membres la restitution des 60% dus, suite à la collecte de taxes. Sur ce dossier, il a fait part d’une démarche diligente de la prise d’un arrêté devant faciliter le décaissement de la somme due, au Trésor publique, afin de la remettre aux ayant-droits.
PLUS DE 100 DIRIGEANTS MONDIAUX S’ENGAGENT, POUR L’ECHEANCE 2030
Cop26 - mettre un terme à la déforestation et la dégradation des sols
Après l’accord de Paris sur le climat en 2015, l’avenir de la planète se joue à Glasgow, en Ecosse (Royaume-Uni) depuis dimanche dernier 31 octobre 2021, date d’ouverture de la 26ème Conférence des Parties (Conference of the Parties - COP, en anglais) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) appelée COP26. Hier mardi 2 novembre, deuxième journée de la plénière qui a démarré lundi en début d’après-midi, plus de cent (100) dirigeants promettent de mettre un terme à la déforestation et la dégradation des sols, d’ici 2030.
C’est encore parti pour des engagements et promesses pour sauver ce qu’il reste de la planète. Hier, mardi 2 novembre 2021, au jour 2 de la plénière de la COP26 qui s’est ouverte en début d’après-midi la veille lundi, plus de cent (100) dirigeants promettent de mettre un terme à la déforestation et la dégradation des sols, d’ici 2030. «Aujourd’hui (mardi) à la COP26 des dirigeants représentant plus de 85% des forêts du monde s’engageront à stopper et inverser d’ici 2030 la déforestation et la dégradation des sols», informe un communiqué de l’Ambassade de Grande-Bretagne au Sénégal, parvenu à notre Rédaction, hier mardi. Mieux, «dans la plus grande avancée réalisée en une génération pour la protection des forêts du monde, plus de cent dirigeants s’engageront, à l’occasion d’une réunion de la COP26 convoquée aujourd’hui (mardi) par le Premier ministre, à stopper et inverser d’ici à 2030 la disparition des forêts et la dégradation des sols». Selon la source, «cet engagement est adossé à un financement public et privé de près de 14 milliards de livres (16,5 milliards d’euros).
Cet engagement sera appuyé par la promesse d’un financement de 8,75 milliards de livres (10,3 milliards d’euros) d’argent public versé par 12 pays, dont le Royaume-Uni, sur la période 2021-2025. Ces fonds permettront de financer dans les pays émergents différentes initiatives visant par exemple à restaurer des sols dégradés, à lutter contre les incendies et à soutenir les droits des communautés indigènes». Et de relever que ces annonces font partie d’un «ensemble sans précédent d’engagements économiques et politiques» visant à stopper la déforestation dans le monde. Aussi «ces fonds seront complétés par le versement d’au moins 5,3 milliards de livres (6,2 milliards d’euros) de la part d’un secteur privé récemment mobilisé sur ces questions». D’ailleurs, les PDG de plus d’une trentaine d’établissements financiers – parmi lesquels Aviva, Schroders et Axa - détenant plus de 8700 milliards de dollars d’actifs (7500 milliards d’euros) s’engageront également à cesser tout investissement dans des activités liées à la déforestation.
DES ENGAGEMENTS EN CHIFFRE DE DONATEURS ET DES GEANTS DU MONDE
En outre, le Royaume-Uni consacrera 1,5 milliard de livres (1,75 milliard d’euros) sur cinq ans pour soutenir les engagements en matière de forêts, dont 350 millions de livres (410 millions d’euros) pour la protection des forêts tropicales humides d’Indonésie et 200 millions de livres (235 millions d’euros) au profit de la LEAF Coalition. Aux côtés de onze autres donateurs, le Royaume-Uni versera également 200 millions de livres (235 millions d’euros) de contribution à un nouveau fonds d’1,1 milliard de livres (1,3 milliard d’euros) destiné à la protection du bassin de Congo. Cette région abrite la deuxième plus vaste forêt tropicale humide du monde, aujourd’hui menacée par l’exploitation forestière industrielle, l’extraction minière et les activités agricoles. De leur côté également, «des gouvernements représentant 75% des échanges mondiaux de matières premières essentielles susceptibles de menacer les forêts – comme l’huile de palme, le cacao ou le soja - adhéreront par ailleurs à une nouvelle déclaration sur le commerce des ressources forestières, des produits agricoles et des matières premières (Forests, Agriculture and Commodity Trade [FACT] Statement). Ces 28 gouvernements s’engageront dans une série d’initiatives permettant de parvenir à un commerce durable et de réduire la pression sur les forêts. Ces initiatives incluent un soutien aux petits agriculteurs et l’amélioration de la transparence des chaînes d’approvisionnement».
«CHAQUE MINUTE UNE SURFACE FORESTIERE EQUIVALANT A 27 TERRAINS DE FOOTBALL EST DETRUITE»
Convaincus et conscients que «les forêts sont les poumons de notre planète. Elles absorbent environ un tiers du CO2 émis chaque année au niveau mondial par la combustion des énergies fossiles, mais elles disparaissent à un rythme inquiétant. Chaque minute une surface forestière équivalant à 27 terrains de football est détruite». Surtout qu’«à l’heure actuelle près d’un quart (23%) des émissions mondiales proviennent d’activités liées à l’utilisation des terres, comme l’exploitation forestière, la déforestation et l’agriculture. Protéger les forêts et mettre fin à l’utilisation destructive des terres est l’une des choses les plus importantes que le monde peut faire pour limiter un réchauffement climatique catastrophique tout en protégeant la vie et l’avenir des 1,6 milliard de personnes dans le monde – près de 25% de la population mondiale – qui dépendent des forêts pour leur subsistance».
«UN ACCORD HISTORIQUE POUR LA PROTECTION ET LA RESTAURATION DES FORETS DU GLOBE», SELON BORIS JOHNSON
La journée d’hier a vu les dirigeants mondiaux discuter avec des représentants de peuples indigènes et de communautés locales, des membres de la société civile, des philanthropes, des entreprises et des responsables du système financier. Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, l’hôte de la COP26, SAR le prince de Galles, le président indonésien Joko Widodo, le président colombien Ivan Duque, le président américain Joseph Biden, le président de la République démocratique du Congo Felix Tshisekedi et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen figurent parmi les personnalités intervenant durant la conférence (de la COP26) sur l’usage des terres et des forêts. Des pays allant des forêts septentrionales du Canada et de la Russie jusqu’aux forêts tropicales du Brésil, de Colombie, d’Indonésie et de République démocratique du Congo sont partants pour la Glasgow Leaders’ Declaration on Forest and Land Use. «Ils abritent ensemble 85% des forêts du monde, soit une superficie d’environ 33,7 millions de km2». A l’occasion de cette réunion Forest & Land Use de la COP26, le Premier ministre Boris Johnson déclarera : «Aujourd’hui à la COP26 les dirigeants mondiaux ont signé un accord historique pour la protection et la restauration des forêts du globe. Ces grands écosystèmes grouillant de vie – ces cathédrales naturelles – sont les poumons de notre planète. Les forêts font vivre des communautés, leur fournissant nourriture et gagne-pain, et absorbent le carbone que nous rejetons dans l’atmosphère. Elles sont essentielles pour notre survie même. Grâce aux engagements sans précédent pris aujourd’hui, nous aurons l’occasion de mettre fin à la longue période durant laquelle l’- humanité s’est comportée comme le conquérant de la nature, et d’en devenir au contraire le gardien.»
COP26 DE GLASGOW OU L’HEURE DE L’ACTION POUR SORTIR DE «L’APOCALYPSE»
Les dirigeants et représentants de plusieurs dizaines de pays se sont donnés à Glasgow pour la COP26. Cette conférence climatique, la plus importante depuis l’Accord de Paris en 2015, a relevé que, pour l’instant, les objectifs des différents États représentent un «aller simple pour le désastre», a regretté le Secrétaire général des Nations Unies (ONU), Antonio Guterres, avant-hier lundi. Montrant ainsi qu’il n’y a plus le choix, l’- heure est à l’action. Selon Rfi, malgré le fait que ces négociations s’annoncent difficiles, à la tribune, il y a eu des paroles fortes à travers la Pléiade de discours prononcés lundi pour donner le ton de l’événement. Et l’hôte de cette COP26, Boris Johnson a tenu un discours véritablement alarmiste, une véritable mise en garde : un échec des négociations déclencherait une colère «incontrôlable», a-t-il dit. «L’- Humanité a longtemps joué la montre sur le climat. Il est minuit moins une sur l’horloge de l’apocalypse. Nous devons agir maintenant», a lancé le chef du gouvernement britannique. Soulignant que «Plus nous tardons à agir et plus, plus cela devient grave».
UN COLLECTIF DIT NON À L'ACCAPAREMENT DE SES TERRES
Le projet Kholpa-Daga, retenu parmi les sites pour le décongestionnement de Dakar, mobilise plusieurs centaines d’hectares
Le Collectif pour la défense des intérêts des villages impactés par le Pôle urbain Kholpa Daga de la commune de Diass s’est réuni le week-end pour hausser le ton face à l’inertie du gouvernement de les contacter, de leur parler et de s’enquérir de leur avis concernant l’occupation des terres. Le projet Kholpa-Daga, retenu parmi les sites pour le décongestionnement de Dakar, mobilise plusieurs centaines d’hectares. Le Collectif a tenu à faire le point, devant la presse, des conséquences probables du projet dans la contrée sur le plan socio-économique et culturel et marque toute une volonté de ne pas adhérer au projet, tout en reconnaissant sa pertinence. Les membres dudit collectif ont dénoncé un accaparement de leurs terres.
Moussa Sène, le porte-parole du Collectif pour la défense des intérêts des villages impactés par le Pôle urbain de KholpaDaga a expliqué l’hospitalité des populations de la commune de Diass ayant accueilli plusieurs projets du gouvernement. Ceci, à l’en croire, entre dans la dynamique de s’associer au développement économique et infrastructurel du pays. Pour lui, selon les termes d’un mémorandum sur le projet, «le Pôle urbain Daga-Kholpa pose le problème crucial de la gestion des terres allouées au projet qui met à l’écart une population nourrissant le sentiment d’une spoliation foncière. Les populations impactées, jusque-là ignorées dans le processus de pilotage et de mise en œuvre de ce projet, font face au risque de se voir dépossédées de leur patrimoine foncier, social, cultuel…» Le collectif a évoqué une opacité des démarches entourant les processus de réalisation du projet Pôle urbain Kholpa-Daga, d’une part, et, d’autre part, des effets et conséquences/incidences sur le cadre de vie de la commune quasi rurale.
Le porte-parole trouve judicieux d’en faire un rappel aux autorités et à l’Etat du Sénégal. «Le site de DagaKholpa, d’une superficie de 2870 hectares (Décret n°2013-1038 du 25 juillet 2013), est à cheval sur les communes de Yenne et Diass, appartenant respectivement aux départements de Rufisque (région de Dakar) et de Mbour (région de Thiès). L’appellation de pôle urbain est calquée sur les noms des deux grands villages situés en son sein à savoir le village de Daga et celui de Kholpa. Diass, le chef-lieu de la commune, est quasiment englobé, de même que les villages de Mbayard, Kasama, Bouthoul, Toglou Woloof et Kandam» a dit le porte-parole. Selon Moussa Sène, la réalisation du pôle a rencontré la réticence des populations de la commune de Diass car ces dernières, relève-t-il, sont en passe de subir une injustice suite à l’attribution de leurs terres, marquée par des irrégularités notoires sur le plan administratif. Depuis son lancement, le projet du pôle urbain Daga Kholpa, pour eux, fait l’objet de plus de points d’interrogation que de contestations proprement dites. Pour une simple raison. Tout en reconnaissant de ne pas pouvoir empêcher à l’État de dérouler ses programmes de développement, elles ont insisté sur des conséquences sur la mise en œuvre du projet Pôle urbain Kholpa-Daga sur les populations.
PROJET POLE URBAIN KHOLPA-DAGA : UN MANQUE DE VISIBILITE DU PROJET DENONCE PAR LES POPULATIONS
L e Collectif pour la défense des intérêts des villages impactés par le Pôle urbain Kholpa-Daga, d’un point de vue administratif, a dénoncé la localisation du projet en rappelant : «Le Pôle Daga-Kholpa, qui se situe essentiellement dans la commune de Diass, dans le département de Mbour (plus de 80% de l’assiette), serait rattaché au département de Rufisque par le Décret n°2013- 1038 du 25 juillet 2013). En plus, le Décret de création du Pôle urbain Daga-Kholpa a été pris au-dessus de la loi portant création d’une Zone Economique Spécialisée et Intégrée (ZESID) (Loi n°2007-16 du 19 février 2007) sur une surface de 18.000 hectares. A ce jour, aucun tracé réel de délimitation du pôle n’est précisé. En sus, il n’y a, à vrai dire, aucune information et aucune visibilité sur ce projet aux allures d’une spoliation foncière. Nous ignorons les tenants et les aboutissants de ce pôle qui a été fait sans nous et, donc, contre nous. L’absence de démarche participative dans la conception et la mise en œuvre de ce projet, motive les plaintes régulières et la réticence de la part des populations. La résistance voire l’hostilité manifestée par les populations a occasionné a plusieurs reprises l’arrêt des travaux dans la zone». Selon le collectif, le pôle, devant permettre de répondre, en partie, à la forte demande de logements dans la région de Dakar, voit aussi les populations de Diass, elles-mêmes, confrontées à de graves problèmes d’urbanisation vu l’exiguïté de leur territoire, occasionnée par l’envergure du périmètre aéroportuaire et les autres projets existants. Les populations de la commune de Diass, confrontées depuis quelques années à un sérieux problème de spoliation et d’attribution abusive et illégale de leurs terres, ont relaté leurs maux à travers un mémorandum, en parlant du site du pôle, de villages traditionnels, des lotissements municipaux et des constructions très avancées. Selon eux, «les autorités administratives et étatiques ont déjà commencé à attribuer des terrains à usage d’habitation à une minorité plus nantie, sans aucune raison valable, au détriment de la population autochtone».
Pour le collectif, le décret portant affectation de l’assiette du Pôle urbain Daga-Kholpa à la Société d’aménagement foncier et de rénovation urbaine et aux autres parties prenantes a confirmé toutes les suspicions car, pour eux, il fait état de l’extension des villages sur une superficie de 1028,74 hectares pour masquer une des revendications légitimes de la population locale et tromper la vigilance du président de la République. «En réalité, l’espace, déjà occupé par les villages se trouvant dans l’assiette en question et estimé au moins à 700 hectares, est inclus dans cette dite zone d’extension de villages. En termes clairs, la zone de 1028,74 hectares réservée pour l’extension des habitations est déjà occupée en grande partie (au moins 700 hectares) par les villages de Daga, Kholpa, Mbayard, Kasama et Niâmes Khayes qui se trouvent entièrement dans l’assiette du pôle, de même que la quasi-totalité des villages de Diass, Bouthoul, Toglou Wolof et Kandam. En plus, le cumul de ces différentes attributions de l’assiette du Pôle urbain Daga-Kholpa fait un total de 3861,50 hectares. Ce qui est supérieur à la superficie couverte par le décret de création du Pôle urbain Daga-Kholpa à savoir 2870 hectares. Face à cette situation, un Collectif regroupant les populations de la Commune de Diass, notamment celles des villages impactés, a été mis sur pied.» Tels sont les propos relatés sur le mémorandum du Collectif pour la défense des intérêts des villages impactés par le Pôle urbain Kholpa-Daga.
CONSEQUENCES SOCIO ECONOMIQUES ET CULTURELLES DU PROJET : Les autorités interpellées sur les manquements
Le Collectif regroupant et représentant tous les villages impactés directement ou indirectement par le Pôle urbain Daga-Kholpa a interpellé les autorités en charge du projet, sur les manquements notés et relatés. Il a fait part de regrets : «Ce projet, conçu sans l’implication des populations du terroir ciblé et de leurs représentants, génère des impacts éminemment négatifs sur notre terroir et le quotidien des populations. Tout en constatant la pertinence des différents projets, les villages de la Commune de Diass privés de toute possibilité d’extension pour satisfaire la demande de logement des administrés, sans compter les potentielles activités agricoles en voie de disparition. L’implantation d’un pôle urbain (dans une commune vaste que de 106 Km2, avec une population de plus de 60.000 habitants), viendra accentuer notre désarroi face à cet accaparement de nos terres. L’agriculture, l’élevage et toutes autres activités développées dans le monde rural demeurent les principales sources de revenus de beaucoup d’- habitants de ces villages». Et d’ajouter : «Le Pôle urbain DagaKholpa entrainera l’expropriation et la perte de moyens de subsistance de milliers de paysans, se retrouvant sans aucune mesure d’accompagnement et de compensation à notre connaissance».
Pour eux, la survie de centaines de familles en dépend, tout en rappelant l’importance de ces terres servant de parcours du bétail et celle utilisées à des fins agricoles. Ils ont aussi collé à ces terres une note liée à l’appartenance à une tradition, symbolisant l’affirmation d’une identité culturelle Safi. A en croire le collectif, ces terres assurent la sécurité alimentaire et garantissent l’accès à un logement adéquat à la communauté, surtout pour les générations futures. «Les villages de Daga, Kholpa, Boukhou, Diass, Mbayard, Kawsara, Toglou Wolof, Kandam, pour eux, sont sous la menace de voir leur équilibre sociologique perturbé. Ce projet de Pôle urbain est une menace pour notre communauté, pour ses valeurs culturelles et identitaires (son identité, sa langue, ses us et coutumes, etc.). Bref, le Pôle urbain Daga-Kholpa risque de déstructurer son unité sociale et de compromettre son patrimoine socioculturel», déplore le collectif.
VACCINATION CONTRE LA COVID-19, LES DEFIS D’UNE RELANCE
La campagne de vaccination est au ralenti depuis la baisse des cas de covid-19. Ce qui constitue un gros risque face à un virus qui ne cesse de resurgir.
La campagne de vaccination est au ralenti depuis la baisse des cas de covid-19. Ce qui constitue un gros risque face à un virus qui ne cesse de resurgir. Dans l’espoir de relancer la campagne de vaccination anti-covid, le Président de la République, Macky Sall veut instaurer un pass vaccinal dans certains lieux publics. Ainsi, le gouvernement aura à actionner plusieurs leviers pour convaincre les Sénégalais à aller se faire vacciner.
Lors de la cérémonie de pose de la première pierre du Centre national d’oncologie de Diamniadio samedi dernier, le Président de la République, Macky Sall a fait part de son vœu d’instaurer le pass vaccinal dans certains lieux recevant du monde. «Que les gens aillent se faire vacciner. J’ai dit au ministre (de la santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, Ndlr) qu’il faut commencer à instaurer dans certains lieux publics le pass vaccinal.
Que ce soit les universités, certains services ou les stades, on doit voir avec le comité national de gestion des épidémies pour qu’il nous propose des mesures parce que ce n’est pas normal que l’Etat fait tout pour acquérir des vaccins et les gens refusent de se faire vacciner», avait dit Macky Sall. Cependant, le constat, que lui-même a fait, saute à l’œil. La vaccination anti-covid marque le pas au Sénégal et ce, depuis la baisse des nouvelles contaminations.
Même la campagne de communication pour la vaccination a ralenti face à la décrue de l’épidémie. Hier, mardi 2 novembre, le ministère de la Santé et de l’Action Sociale a déclaré 2 nouveaux cas positifs de covid-19 sur 784 tests effectués. Et d’ajouter que 1711 personnes ont été vaccinées ce lundi 1er novembre, portant le nombre total à 1294205. C’est le même rythme depuis quelques semaines. En effet, la campagne de vaccination anti-covid qui avait démarré le 23 février dernier, était en perte de vitesse jusqu’à l’annonce de la troisième vague de covid-19 au Sénégal en début juillet. Par conséquent, elle s’est accélérée face à l’inquiétude née de l’explosion des contaminations et des décès au quotidien en raison du variant Delta. Ce qui avait permis l’installation des vaccinodromes dans plusieurs points de Dakar, l’épicentre de la maladie.
Le cap du million de vaccinés était franchi le 7 août dernier alors qu’au samedi 10 juillet 2021, 1849 personnes ont été vaccinées, portant le nombre total de personnes vaccinées à 580550. Aujourd’hui, certes la situation actuelle continue de s’améliorer mais l’Exécutif souhaite donner un nouvel élan à la vaccination alors que le rythme continue de ralentir. Sur ce, il va falloir tenter par tous les moyens de convaincre les populations d’aller se faire vacciner, surtout que l’on s’achemine vers des élections locales où il y aura de grands rassemblements à l’occasion desquels le respect des mesures barrières serait impossible. Ce qui a d’ailleurs même commencé avec les cérémonies d’investitures des candidats car, les mesures barrières sont reléguées aux calendes grecques.
Autre chose qui devra motiver l’Etat à relancer la campagne de vaccination anti-covid, c’est la confirmation de la circulation du virus dans certains pays. Depuis quelques jours, il est noté une nouvelle flambée de covid - 19 qui suscite l’inquiétude en Allemagne et en France. D’autant plus que Macky Sall a réitéré l’idée selon laquelle le déplacement des gens favorise la circulation du virus. A l’en croire, il faudrait donc prendre les gardes face à la reprise légère des contaminations dans les autres pays. Du coup, la relance de la campagne de vaccination anti-covid va être un gros défi pour l’Etat.
Doudou Wade candidat de «Wàllu Sénégal» à la ville de Dakar
Plus on s’approche de la date de clôture du dépôt des listes pour les élections locales, plus les masques tombent sur les candidats à la Mairie de la Ville de Dakar. La coalition Wàllu Sénégal prendra part à la bataille pour le contrôle de la capitale. Le Parti démocratique sénégalais (Pds) et ses alliés ont investi l’ancien président du groupe parlementaire des libéraux, Doudou Wade, pour conquérir la ville de Dakar aux prochaines élections territoriales. Le responsable libéral va croiser le fer avec Abdoulaye Diouf Sarr de Benno Bokk Yaakaar, Barthélemy Dias de Yewwi Askan wi et Mame Mbaye Niang.
Bougane Guèye Dany candidat à la Ville de Dakar
Restons avec les candidatures à la Mairie de la Ville de Dakar pour dire que la liste s’allonge. Le leader de «Gueum Sà Bopp», Bougane Guèye Dany, sera également le candidat de sa coalition à la mairie de la capitale. C’est parti donc pour une compétition époustouflante pour le contrôle de la capitale.
Moïse Sarr renonce à sa candidature, ses militants votent Pastef
Le Secrétaire d’Etat en charge des Sénégalais de l’Extérieur ne sera plus de la course aux prochaines élections locales pour la mairie de Diarrère. Moïse Sarr en a fait l’annonce hier dans la soirée, administrant ainsi une douche froide à ses militants et sympathisants devenus incontrôlables. «La force est de notre côté, mais cette force est aussi surtout celle du Président Macky, mon mentor. Il m’a demandé de me retirer de la course. Quand il me demande une faveur, je ne peux que la lui accorder», a tenté d’expliquer Moïse Sarr face à une foule devenue incontrôlable et complètement abattue par la nouvelle.
Moïse Sarr renonce à sa candidature, ses militants votent Pastef (bis)
Les cris de détresse se faisaient entendre de partout. La déception et le désarroi se lisaient sur les visages des partisans du secrétaire d’Etat en charge des Sénégalais de l’extérieur. Manifestant leur mécontentement, ces derniers ont clairement fait savoir qu’ils préfèrent voter pour le candidat du Pastef plutôt que de donner leurs cartes au maire sortant. Selon ces militants, Moïse Sarr peut renoncer aux élections par respect au Président Macky Sall, mais eux ne voteront pas pour le maire sortant. Ils disent préférer voir la commune de Diarrère basculer entre les mains de l’opposition que de contribuer à la réélection de Thérèse Faye. Les militants de Moïse Sarr, qui ont improvisé une assemblée de contestation à Bicole et Diohine, promettent de voter pour le candidat de Pastef (Yewwi Askan Wi). Yaw investit Déthié Faye dans la commune de Dealy Le leader de CDR/«Fonk sa kaddu», très actif durant le dialogue politique, en l’occurrence Déthié Faye, a été investi par la coalition Yewwi Askan Wi comme candidat à la maire de la commune de Dealy. Cette localité est située dans la région de Louga, plus précisément dans le département de Linguère, sous-préfecture de Sagata Djoloff. Dans une note signée par M. Faye et parvenue à «L’As», Déthié Faye remercie les autorités religieuses et coutumières, les membres de la coordination communale de Yewwi Askan Wi ainsi que le comité de médiation et d’arbitrage de la coalition. Il informe dans la foulée que sa liste, composée de fils et de filles de Dealy dont l’expertise, la compétence et l’engagement pour le développement de leur commune, reconnus de tous, est une force pour l’avènement du changement longtemps attendu. A la suite de cela, il a appelé à la mobilisation de tous pour une rupture dans la manière de gérer leur commune.
Menaces du Cnra contre les journalistes engagés en politique
Le président du Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (Cnra), BabacarDiagne, prévient les journalistes, animateurs et chroniqueurs candidats aux élections territoriales qu’ils devront suspendre leurs activités professionnelles durant toute la campagne électorale. Face à la presse hier, M. Diagne a soutenu qu’ils seront obligés de laisser tomber leur profession et d’être des politiciens. A l’en croire, le Cnra sera ferme sur cette question. Il espère voir les concernés suspendre leurs activités professionnelles le temps de la campagne. Selon Babacar Diagne, dès que les listes seront déposées et que les concernés seront édifiés sur leur sort, ils seront obligés de laisser tomber leur travail.
La série «Infidèles» revient sur le petit écran
Restons avec le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (Cnra) pour dire qu’il a levé la suspension de la diffusion de la série «Infidèles». Selon Babacar Diagne, la décision est motivée par une volonté de booster la production audiovisuelle sénégalaise. Il y a eu des échanges avec les producteurs et les scénaristes. Evenprod s’est engagé à respecter à la lettre les promesses tenues au Cnra, à savoir le respect de nos valeurs, us et coutumes.
La coalition «Wàllu Sénégal» de Guinaw rails Sud dépose sa liste
La coalition «Wàllu Sénégal» de Guinawrails Sud a déposé hier sa liste de conseillers à la sous-préfecture de l’arrondissement de Pikine-Dagoudane. Le mandataire n’est personne d’autre que le maire sortant, Abdoulaye Diop qui est candidat à sa propre succession. C’est la première coalition de cet arrondissement à déposer sa liste. Abdoulaye Diop a appelé à une campagne apaisée. Il se dit confiant pour la victoire de sa coalition grâce à son bilan à la tête de la municipalité.
Rébellion à l’Apr Pikine et Keur Massar
Ça râle dans les rangs de l’Alliance pour la République (Apr) dans les communes de Djidah Thiaroye Kaw et de Keur Massar nord. A Djidah Thiaroye Kaw, des militants de l’Apr ont organisé un point de presse sous la houlette de leur coordonnateur Mamadou Diop pour dire non au choix porté sur le président de la convention «Nenen» de Modou Guèye. A la suite de cela, ils ont menacé de mettre en place une liste parallèle si le Président Macky Sall ne change pas Modou Guèye. A Keur Massar-nord, ce sont les proches du coordonnateur communal des cadres de l’Apr opposés à l’investiture de la ministre Aminata Assome Diatta qui promettent de créer une liste parallèle.
Grève des commerçants du marché de Thiaroye gare
Les commerçants du marché de Thiaroye Gare ont décrété un mot d’ordre de grève illimitée depuis lundi, avec le boycott de paiement des taxes municipales journalières. Ces commerçants dénoncent le non- respect du protocole d’accord signé par le maire Babacar Sène et du mépris de l’Apix concernant les problèmes du marché. Des problèmes qui ont pour noms : insalubrité, absence d’assainissement, de réseau de drainage des eaux pluviales, travaux inachevés du site de recasement des commerçants impactés par le TER et absence de passerelles.
Macky Sall offre 6 millions aux lauréats du Hackatthon
L’édition 2021 du Salon International des Mines (Sim) du Sénégal a été une occasion pour les organisateurs de primer les quatre meilleures innovations technologiques sur le secteur minier, à travers un «Hackathon national» portant sur le thème «Innovation technologique au service du Secteur minier». Organisé pour la deuxième fois à l’occasion du salon, ce Hackathon vise à promouvoir l’entrepreneuriat des élèves-ingénieurs, des étudiants et jeunes développeurs ainsi que les startups dans la conception de solutions innovantes au bénéfice du secteur extractif. Pour cette édition, quatre lauréats du Hackatthon Min’Ovation 2021 ont été sélectionnés parmi 22 candidats. Ils ont reçu un appui financier d’un montant de 2 millions Fcfa par lauréat de la part du chef de l’Etat, un ordinateur portable et un téléphone portable. L’autre innovation de ce Sim réside dans l’organisation du Forum régional sur le contenu local en Afrique de l’Ouest, en collaboration avec Enda Lead Afrique francophone et Oxfam et dont les conclusions alimentent les sessions du Sim Sénégal qui seront articulées sur des thèmes appropriés. Et pour la 2e fois, une session est entièrement dédiée aux femmes et aux jeunes avec le thème : «Le contenu local et la promotion de l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes dans le secteur extractif».
Levée de corps et enterrement des «martyrs» du Pastef
Les trois membres du staff d’Ousmane Sonko reposent désormais aux cimetières de Yoff et de Rufisque. Beaucoup de militants et responsables de Pastef dont Ousmane Sonko et Birame Soulèye Diop ont pris part hier à la cérémonie de levée du corps du photographe et caméraman de «Jotna Tv», Ibrahima Fall, qui a eu lieu vers 15h à la mosquée Gouye Senghor de Grand Dakar. Il a été inhumé à Yoff. Quant aux éléments de la sécurité du leader de Pastef, Ama Ndao et Moussa Camara, les cérémonies ont eu lieu à Rufisque vers 17h.
02 nouveaux cas de covid-19 enregistrés
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a enregistré de nouvelles contaminations liées au coronavirus. Sur 784 tests réalisés hier, 02 cas ont été déclarés positifs, soit un taux de positivité de 0,25%. Les nouveaux cas, détectés dans les régions de Dakar et Kolda, sont issus de la transmission communautaire. Trois patients sont déclarés guéris et un cas grave est pris en charge dans les services de réanimation. Selon les autorités sanitaires, aucun décès n’a été enregistré le lundi 1er novembre 2021. Depuis le 02 mars 2020 date d’apparition de la maladie au Sénégal, 73.922 cas ont été signalés sur l’étendue du territoire national dont 72.028 guéris. Le Sénégal compte actuellement 1.878 décès et 15 patients sous traitement. S’agissant de la campagne de vaccination, 1.711 personnes ont été vaccinées le lundi 1er novembre, portant ainsi le nombre total à 1.294.205.
Des milliers de doses de vaccins d’AstraZeneca périmées
La réticence des populations aux vaccins contre le coronavirus n’est pas sans conséquences sur le plan financier et sanitaire. Le coordonnateur du Programme National de Vaccination, Dr Ousseynou Badiane, a révélé hier sur les ondes de la «Rfm» qu’à la fin du mois de septembre, 12.460 doses de vaccins d’AstraZeneca ont été détruites parce qu’elles avaient atteint leur date de péremption. Au mois de novembre aussi, un important lot de vaccins faisant sept fois plus que celui de septembre est arrivé à sa date de péremption. Pour cause, le peu de personnes vaccinées depuis que le taux de contaminations a commencé à baisser. Ainsi pour limiter les dégâts, le ministère de la Santé a décidé de différer la livraison des nouvelles commandes de vaccins. Le ministère est en train de réfléchir sur une nouvelle stratégie de relance de la campagne de vaccination contre la covid-19.
Journée des forces armées
Comme il est de tradition depuis 2004, les forces de défense et de sécurité vont célébrer la journée dédiée aux Forces armées sénégalaises, le lundi 08 novembre 2021, au camp Dial Diop en présence du Président Macky Sall. Le thème de la présente édition est: «Forces armées et résilience nationale».
Trois organisations interpellent le procureur de Mbour
À Mbour, un jeune homme dénommé El hadj Thiam serait mort lors de son interpellation par la police. Des organisations de défense des droits humains portent le combat de la famille pour que justice soit rendue à El hadji Thiam. La section sénégalaise d’Amnesty International, la Raddho et la Ligue sénégalaise des droits de l’Homme demandent au parquet de Mbour d’ouvrir une enquête pour faire la lumière sur les circonstances du décès d’El Hadj Thiam, suite à son interpellation par la police. Selon ces organisations, la famille du défunt exige une autopsie sur le corps avant de procéder à son inhumation. Elles demandent au procureur de Mbour de garantir l’accès à la justice de la famille du défunt et si les accusations formulées sont avérées, de veiller à une application dissuasive de la loi. Aussi, condamnent-elles fermement le recours à la torture et aux mauvais traitements par les forces de sécurité sénégalaises.